elisabeth joulia - Mouvements modernes
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elisabeth joulia - Mouvements modernes
Dossier de presse ELISABETH JOULIA Céramiste française A l’occasion du Parcours Design de la FIAC, les galeries Anne-Sophie Duval et Mouvements Modernes présentent du 18 au 23 octobre 2011 un ensemble de pièces choisies dans l’oeuvre de la céramiste Elisabeth Joulia (1925-2003). Le travail de Joulia, pionnière du renouveau artistique de la céramique dans les années 50, est autant reconnu que méconnu : cette exposition est l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur quelques étapes de son parcours singulier. Installée à La Borne, village de potiers du centre de la France, durant trente ans, Elisabeth Joulia a transformé le grès, matière austère et brute qui semblait irrémédiablement confiné aux traditions populaires, en des formes organiques et sensuelles. A partir des années 1970, de nombreux voyages mettent à sa disposition de nouvelles matières, parfois glanées au fil de ses explorations. Dans la continuité de leur travail consacré à la redécouverte de la céramique d’après-guerre, les galeries Anne-Sophie Duval et Mouvements Modernes présentent cette fois l’œuvre d’une artiste incontournable qui a éclairé à sa façon le nécessaire dialogue avec la terre. La galerie Anne-Sophie Duval accueillera les visiteurs du 18 au 22 octobre de 11h à 18h, ainsi que le dimanche 23 octobre de 14h30 à 18h30 au 5 quai Malaquais dans le VIème arrondissement. A l’occasion du Parcours Design organisé par la FIAC le vernissage aura lieu le jeudi 20 octobre de 18h à 22h. Trois Grands-pères, grès chamotté. Mouvements Modernes +33(0)1 45 08 08 82 [email protected] Galerie Anne-Sophie Duval +33(0)1 43 54 51 16 [email protected] Biographie Née dans le Puy de Dôme en 1925, Elisabeth Joulia entre aux BeauxArts de Clermont-Ferrand à la fin de la guerre. Ses années de formation la conduisent à Paris ou elle étudie la peinture, la sculpture puis la fresque. C’est aux Beaux-Arts de Bourges, où elle a pour professeur Jean Lerat qu’elle s’initie à la céramique. Grâce à lui, elle s’installe au village voisin de La Borne (Cher), berceau ancestral de la poterie traditionnelle en grès, dont elle va activement participer au renouveau. Commence alors, dans les années 50, une intense période de création. Exaltée par le travail du grès, Joulia se lance dans la production de sculptures et de pièces d’usage, cuites au bois, tout en menant une vie ascétique. Elisabeth Joulia, La Borne, 1953. Fond V. Cardot & P. Joly, Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou, Paris Four d’Elisabeth Joulia à la Borne Composition Ikebana d’Elisabeth Joulia, 1967 L’envie de passer à une échelle monumentale grandit. Elisabeth Joulia en vient à réaliser dans les années 60 et 70 des grands projets pour des espaces publics, tels que des décorations murales dont certaines furent le fruit de sa collaboration avec son mari Guy Schneider, sculpteur. Très tôt, le travail de Joulia est exposé et reconnu : sa première exposition personnelle a lieu à la galerie La Roue à Paris en 1956, puis en 1968 elle remporte le prix de la biennale de Vallauris. Le début des années 1970 marque une ouverture sur le monde. Elisabeth Joulia enchaîne les voyages : d’abord le Népal, puis l’Egypte, où elle séjourne chez un couple d’amis céramistes, Evelyne Porret et Michel Pastore, qui l’invitent à travailler dans leur atelier. En 1974 Joulia expose au Japon, dont la culture traditionnelle l’inspire. C’est de là que lui vient le goût pour la calligraphie, l’ikebana et le reiki, disciplines qu’elle pratiquera comme des déclinaisons de la sensibilité de l’œil et de la main qui fait la force de Joulia. Tant dans l’hexagone qu’à l’étranger, Elisabeth Joulia s’est imposée dès les années 1950 comme une figure majeure de la céramique française. Sa production, qui s’étend sur un demi-siècle, contribue à l’émergence de la céramique moderne. Tout au long de sa vie, elle a participé à de nombreuses expositions ; une rétrospective sobrement intitulée Joulia a lieu en 1983 au musée de Saint-Amand-les-Eaux. Jusqu’à sa mort, vingt ans plus tard, Joulia n’a cessé d’expérimenter, de produire et de montrer ses créations. N’épuisant jamais sa source, elle a travaillé sans relâche la terre (grès, terre chamottée ou porcelaine), mais a aussi écrit de la poésie tout au long de sa vie, et réalisé des papiers collés puis découpés dans ses dernières années. C’est dans l’intimité de la terre et de la nature, mais aussi dans les civilisations orientales et anciennes que Joulia est allée puiser l’inspiration de ses formes. C’est cela qui fait la singularité de son œuvre, et lui donne un caractère intemporel. Dès les années 50, le travail de Joulia est remarqué par les galeries où elle expose régulièrement. La reconnaissance viendra dans les années 80 lorsque ses pièces sont accueillies dans les musées. A cette époque, les textes de références sont publiés avec notamment les contributions de Y. Bruhnhammer, G. Becquart et de P. Staudenmeyer. Expositions • • • • • • • • • • • • • 1951 : galerie Le Point du jour, Paris 1955 : «Abstraction et poteries usuelles », galerie La Roue, Paris 1956 : exposition personnelle à la galerie La Roue 1958 : exposition personnelle à la galerie Sornay, Lyon 1968 : premier prix à la biennale de Vallauris 1974 : participation à l’exposition itinérante « Traditions et arts d’une province française » au Japon 1978 : participation à l’exposition « La Céramique contemporaine », à Lausanne, Suisse 1980 : exposition personnelle à la galerie Daniel Sarver, Paris 1981 : participation à l’exposition « Céramique française, sources et courants » au Musée des Arts Décoratifs de Paris 1983 : rétrospective « Joulia », commissaire Geneviève Becquart, musée de Saint-Amand-les-Eaux 1992 : exposition personnelle à la galerie Atelier 18, Bruxelles 1997 : exposition avec Eva Eisenloeffel au Centre céramique de La Borne 2005 : exposition « Cinquante ans de céramique française », commissaire Antoinette Faÿ-Hallé, Musée national de la céramique de Sèvres Publications • • • • • • • • Pierre Joly, « Potiers de grès, visite à La Borne », dans Le Monde, 17 septembre 1959 Pierre Gauthier Delaye, « Le monde de Joulia, potier à La Borne» dans La Maison Française n°282, novembre 1974, pp. 160-163 La Céramique française contemporaine, catalogue d’exposition, musée des Arts Décoratifs, Paris, 1981 Yvonne Brunhammer, « Joulia », dans La Revue de la Céramique et du verre n°6, 1982 Geneviève Becquart, Joulia, céramiques/sculptures, 1950-1983, catalogue de la rétrospective au musée de Saint-Amand-les-Eaux Pierre Staudenmeyer, La Céramique française des années 50, Norma Editions, Paris, 2004, p. 198 Frédéric Bodet, « Elisabeth Joulia, grande figure de La Borne » dans L’Oeil n°557, avril 2004 Carole Andreani et Maurice Cambiotte, Céramique contemporaine, Norma Editions, Paris, 2007 Ensemble de céramiques, 1953. Fond V. Cardot & P. Joly, Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou, Paris Maquette d’architecture, 1953. Fond V. Cardot & P. Joly, Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou, Paris L’atelier de Joulia, 1953. Fond V. Cardot & P. Joly, Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou, Paris Visuels disponibles Grand-père, grès chamotté, c. 1985 H. 77 cm Boite, grès chamotté, c. 1970 D. 16 cm Figurine, grès chamotté, c. 1970 H. 14 cm Bouteille, grès, 1950 H. 20 cm Vase, grès, c.1980 H. 30 cm Sculpture, grès, c.1981 D. 26 cm