fiche récapitulative CCM

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fiche récapitulative CCM
Chromatographie
Cas de la chromatographie sur couche mince (CCM)
I)
Utilité et principe :
Utilité :
Dans le cas général, une chromatographie permet
• D’analyser un échantillon : savoir de combien d’espèces il est constitué et
éventuellement desquelles
• De séparer les différentes espèces d’un mélange, voire de purifier une espèce.
La CCM ne sépare que des quantités infimes de produits : elle ne permet pas une séparation
quantitative. Elle sert essentiellement à vérifier la pureté d’un produit.
Principe :
Quelque soit la technique de chromatographie, il y a :
Une phase fixe
Une phase mobile, également appelée éluant.
Dans le cas d’une CCM, la phase fixe est (le plus souvent) de la silice SiO2 ou de l’alumine
Al2O3 fixée à une plaque d’aluminium ou de verre.
L’éluant monte par capillarité et entraîne avec lui les différentes espèces du
mélange à analyser : 2 espèces différentes ont des vitesses de migration
différentes. Dans le cas d’une CCM, elles n’atteindront pas la même hauteur.
Ainsi d’après le chromatogramme ci-contre, le mélange A est constitué de 4
espèces, le B de 2 et le C de 1 seule. De plus, A, B et C ont une espèce
commune (taches à la même hauteur)
On appelle front du solvant la hauteur maximale atteinte par l’éluant en fin
d’élution.
II)
Origine microscopique de la migration différentielle :
La vitesse de migration, et donc avec elle la hauteur atteinte par une espèce chimique dépend
des intensités relatives de 2 interactions intermoléculaires :
• Entre les molécules d’éluant et celles de la phase fixe
• Entre les molécules de l’espèce et celles de la phase fixe
Les composés qui se lient le plus facilement avec la silice sont :
Polaires, car la silice est elle même polaire (à cause de la liaison Si-O)
Protiques car ils formeront des liaisons H avec les O de la silice.
Choix de l’éluant :
L’éluant peut être constitué d’un mélange de solvants. Le meilleur éluant est celui qui rend les
vitesses de migration des différents constituants les plus différentes, c’est-à-dire celui qui fera
en sorte que les taches sont les plus éloignés possibles.
Si dans un 1er éluant, les espèces n’ont que très peu migré, c’est-à-dire que leurs taches
respectives sont très basses, c’est que l’éluant était trop peu polaire : il a laissé les constituants
du mélange à analyser se lier à la silice et est monté
Au contraire, si les taches sont toutes très hautes c’est que l’éluant était trop polaire et
protique : il s’est lui même lié à la silice ne laissant aucun site de la silice disponible pour les
différents constituants
Exemple : on a réalisé la chromatographie (sur plaque de silice) de 3 espèces dans du
chloroforme :à voir ????
III)
Réalisation pratique d’une CCM :
1. On prépare une cuve de chromatographie, en y versant un tout petit peu d’éluant de sorte
que la profondeur du liquide soit inférieure à 0,5 cm. La cuve est ensuite fermée :
« officiellement » il faut attendre que la cuve soit saturée en vapeur d’éluant.
2. On saisit une plaque de CCM par les côtés pour ne pas polluer la couche de silice avec
d’éventuelles espèces présentes sur nos doigts (à commencer par notre ADN)
3. On trace un trait au crayon gris, sans décaper la silice, au bas de la plaque mais à une
hauteur suffisante pour être au dessus de la surface de liquide : ce sera la ligne de dépôt.
On repère la position des futurs dépôts.
4. Les échantillons qui y seront déposés doivent être dilués (jamais d’espèces pures : on
aurait une grosse traînée) et déposés sous forme d’une goutte la plus petite possible.
5. Une fois la plaque placée dans la cuve, et celle-ci refermée, ne touchez plus à la cuve
jusqu’à ce que le front de l’éluant soit suffisamment haut (en général à 1 cm du bord
supérieur de la plaque)
6. A la fin de l’élution, retirer la plaque et noter d’un trait la hauteur maximale atteinte par
l’éluant.
7. Procéder à une éventuelle révélation (sous UV ou au KMnO4) si les espèces ne sont pas
colorées.
front de l'éluant
1 cm
dépôt de
l'échantillon
éluant
DEROULEMENT DE
L'ELUTION