Ludwig van Beethoven (1770-1827) Symphonie N° 5 en ut mineur

Transcription

Ludwig van Beethoven (1770-1827) Symphonie N° 5 en ut mineur
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Symphonie N° 5 en ut mineur, op. 67
Y a-t-il, dans le registre de la musique classique européenne, partition plus célèbre ? Trois notes
brèves prolongées d’une note longue – expression du « destin qui frappe à la porte » à en croire
Beethoven lui-même – marquent de leur empreinte l’ensemble de la symphonie, achevée au terme de
trois ans d’efforts. L’œuvre a été présentée pour la première fois en public lors d’un concert-marathon
donné au Theater an der Wien, le 22 décembre 1808.
Conçue au milieu la « période héroïque » de Beethoven, la Symphonie en ut mineur s’articule en quatre
mouvements, les deux derniers d’entre eux s’enchaînant sans interruption. A en croire Schindler, le
biographe de Beethoven, le compositeur aurait souhaité entendre le début de sa 5e Symphonie jouée
plus lentement que le tempo indiqué, afin que le caractère mystique de ce « thème du destin » puisse
mieux s’exprimer. Celui-ci est rappelé tout au long de l’ouvrage de façon plus ou moins distincte. Très
discret dans l’Andante, le « thème du destin » s’efface au profit d’un exercice virtuose de double
variation, au cours duquel les deux thèmes du mouvement sont variés à tour de rôle. Le rythme martelé
du « destin » fait un retour plus clairement marqué dans le troisième mouvement, coulé dans le moule
classique du scherzo avec trio (un vigoureux fugato). Enchaînant sans interruption, l’Allegro final passe
à un brillant ut majeur et propose une variante inhabituelle de la forme sonate : après le
développement, la musique marque un temps d’arrêt avant de faire entendre une reprise thématique du
mouvement précédent, prélude à une longue coda.