Relais Sports PROJET DE LOI DE FINANCES 2004
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Relais Sports PROJET DE LOI DE FINANCES 2004
© Jean Gorguet Relais Sports Le magazine du ministère des Sports PROJET DE LOI DE FINANCES 2004 Des moyens en hausse de 4 % NUMERO 85 Octobre 2003 ACTU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Le Salon du Sport, du 19 au 23 novembre prochain, à Paris. Rapport sur le sport professionnel. Consultations sur le dopage. . . . . . . . . . . . . . .4-5 Projet de loi de finances 2004 : le projet de loi présenté par le ministre des Sports affiche une hausse de 4 % des moyens mis au service du sport. d u THEMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6-7 • Sport et société : depuis septembre 2003, le CREPS de Reims accueille le pôle ressources « Fonctions éducative et sociale du sport ». • Sport de nature : pour la première fois, se sont tenues, les 2 et 3 octobre à Millau, des Rencontres nationales du tourisme et des loisirs sportifs de nature. SPORT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8-9 • Formation : aider les sportifs de haut niveau à mener de front études et carrière sportive est l’une des priorités du ministère des Sports. • Cheval : la loi sport, promulguée le 1er août dernier, donne la possibilité aux structures équestres de se consolider et permet une plus grande cohérence entre l’offre de formation et les métiers existants. ITINÉRAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . .10-11 Le Rennes étudiants club : petit détour sur le REC, un club de rugby exemplaire, de par son dynamisme et les actions pédagogiques originales qu’il décline. récents championnats d’Europe, 2003 aura été un tournant pour le basket-ball français. Directeur technique national de la Fédération française de basket-ball, Jean-Pierre de Vincenzi dresse un premier bilan et se projette dans l’avenir. ZOOM SUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14 Les 9es championnats de monde d’athlétisme. Relais Sports est une publication du ministère des Sports 78, rue Olivier de Serres - 75739 Paris CEDEX 15 Site Internet : www.sports.gouv.fr Directeur de la publication : Jean-François Vilotte Rédacteur en chef : Mikaël Geslin Responsable de la rédaction : Béatrice Hopkins : 01 40 45 99 67 - [email protected] Rédaction : Béatrice Hopkins, Xavier Privat, Frédéric Ragot. Mise en page : Natacha Enon Impression : Maulde & Renou, 48, rue de l’Arbre - Sec, 75001 Paris MINISTÈRE DES SPORTS pages 4-5 S P O R T Filière cheval pages 8-9 . . . . . . . . . . . . . . . .12-13 Jean-Pierre de Vincenzi : malgré la 4e place des Bleus lors des 2 Projet de loi de finances 2004 Q U E S T I O N S À… © FFBB/Stadium QUESTIONS À MOIS © Hervé Hamon DOSSIER DU MOIS D O S S I E R Jean-Pierre de Vincenzi DTN de la FFBB pages 12-13 ©Jean Gorguet Sommaire Brèves Consultations sur le Salon du sport Présent sur le salon de l’Education depuis sa première édition en 1999, le ministère des Sports participe une nouvelle fois à cet événement, du 19 au 23 novembre 2003, Porte de Versailles à Paris et ce, au sein de son espace réservé au monde sportif, le « Salon du Sport ». Ce salon, le seul consacré à tous les sports en France, est l’occasion pour le ministère de répondre à l’ensemble de ses publics, de rencontrer les partenaires du monde sportif, de présenter ses orientations et ses campagnes. Cette année, l’accent est porté sur les nouvelles technologies au service du sport. Les fédérations sportives sont à nouveau au côté du ministère sur le village des fédérations. Ainsi sur un même espace, les visiteurs peuvent découvrir des disciplines sportives (fédérations, clubs…) ; se renseigner sur les métiers, les formations, l’emploi (centres de formations, recruteurs de profils sportifs, institutions), rencontrer les sponsors du sport et aller sur l’espace « l’après sport » (édition, équipement, santé…) Les services du ministère sont, une nouvelle fois, sollicités pour accueillir et renseigner les nombreux visiteurs. Contacts : Anne Mendras/Caroline Penot, bureau de la communication, ministère des Sports, Tél. : 01 40 45 91 48 dopage Dans la perspective du code mondial antidopage qui devra s’imposer aux Etats en 2006, Jean-François Lamour, ministre des Sports, a engagé, depuis mercredi 10 septembre, et ce, jusqu’à la fin du mois d’octobre, une très large consultation de l’ensemble des acteurs français et internationaux sur le sujet. Celle-ci aura pour but de mesurer les ajustements éventuels de la législation antidopage française pendant cette période transitoire. Professionnels de la santé, acteurs institutionnels, présidents de fédérations françaises et internationales, syndicats professionnels, juristes, sportifs, seront ainsi consultés. © Hervé Hamon Actu © Patrick Sabatier Rapport sur le sport professionnel Jean-François Lamour, ministre des Sports a chargé Jean-Pierre Denis, inspecteur général des finances, de conduire une réflexion sur les évolutions de l’environnement du sport professionnel. Cette mission concerne, notamment, la situation du sport professionnel au regard des prélèvements sociaux (droit à l’image des sportifs) et une analyse du statut des sociétés sportives. Après la promulgation, le 31 août dernier, de la loi sur le sport dont certaines des dispositions portent sur la cession du droit des marques et les droits de retransmission de compétitions sportives, le ministre des Sports entend engager des réflexions plus approfondies sur d’autres demandes du milieu sportif. Jean-Pierre Denis devra rendre son rapport à Jean-François Lamour à la fin de cette année 2003. 3 MINISTÈRE DES SPORTS Dossier Hausse de 4 % des moyens mis au service du sport © Hervé Hamon DU MOIS Avec 48 % des moyens mobilisés, le développement de la pratique sportive pour tous est une des grandes priorités du ministère des Sports pour l’exercice 2004. J eudi 25 septembre, le ministre des Sports, Jean-François Lamour, a présenté les principales lignes du projet de loi de finances 2004. Trois axes forts s’en dégagent : le développement de la pratique sportive, le renforcement de la sécurité et de la santé et l’appui au sport de haut niveau ainsi qu’aux grands événement sportifs. 643,85 Me seront mobilisés au service du sport en 2004. Ce chiffre, en hausse de 4 % par rapport à 2003, traduit l’importance attachée au développement de la pratique sportive en France. Les crédits du ministère ont donc été portés cette année à 395,85 Me auxquels il faut ajouter 248 Me du Fonds national pour le développement du sport (FNDS). JeanFrançois Lamour, qui présentait le projet de loi de finances 2004 du ministère des Sports, jeudi 25 septembre, a énoncé trois grands objectifs opérationnels. 310 Me 4 MINISTÈRE DES SPORTS seront destinés à développer la pratique sportive, notamment au sein des clubs en réaffirmant le rôle du sport en matière de cohésion sociale. 115 Me seront consacrés à renforcer la sécurité et la qualité de l’encadrement de la pratique sportive, et à mettre en place une politique de santé publique par le sport. La prévention et la lutte contre le dopage font partie intégrante de cette politique. Enfin, 173 Me seront dévolus à la préparation des équipes de France aux compétitions internationales et à l’organisation de grands événements sportifs. Le ministre des Sports a également présenté deux objectifs fonctionnels pour poursuivre la modernisation de l’administration et le développement du Musée du sport. Ce nouvel établissement public sera d’ailleurs installé à Saint-Denis, à proximité du Stade de France. Parmi les mesures annoncées, le dévelop- pement de la pratique sportive mobilisera 48 % des moyens. Pour le ministère, cela se traduit tout d’abord par le soutien au développement de la vie associative. Renforcement des CRIB La présence des CRIB (Centre ressource et d’information pour les bénévoles) va être étendue à tous les départements. Cette mesure vise à recentrer l’activité des associations sur leurs véritables projets, en leur facilitant les tâches de gestion administrative. A cette fin, ce sont 25 nouveaux postes FONJEP qui seront créés pour l’exercice 2004. De même, l’emploi sportif sera consolidé avec 50 nouveaux emplois créés dans le cadre du plan sport-emploi. Le soutien apporté aux jeunes grâce au CIVIS sport, afin de leur permettre de se réaliser à travers un projet sportif, participe de cette volonté. Le développement de la pratique sportive passe également par une large diffusion D O S S I E R Dossier © Hervé H a mo n DU MOIS RESSOURCES DU MINISTÈRE DES EN MILLIONS D’EUROS des valeurs du sport. Ainsi, à l’occasion de l’Année européenne de l’Education par le sport en 2004, le ministère va renforcer sa politique de cohésion sociale par le sport en privilégiant ses fonctions éducatives et sociales. Il soutiendra des projets capables de redonner un sens à l’adhésion des jeunes au sein des clubs sportifs en termes d’éthique personnelle et d’apprentissage des règles de la vie en société. Dans le même esprit, il encouragera les fédérations, mais aussi les ligues, les clubs et les comités, dans leurs efforts en faveur de la structuration de l’offre sportive, de la diversification des pratiques et de l’élargissement des publics. Une attention particulière sera portée au sport féminin, puisque Paris accueille en avril 2004, la 6e conférence européenne Femmes et Sport (EWS). L’accessibilité des personnes handicapées demeure une priorité essentielle du ministère (doublement des aides pour l’accessibilité des équipements). ACTIONS PRIORITAIRES POUR SPORTS 2004 Sécurité et santé Améliorer la sécurité de la pratique sportive passe par une lutte efficace contre les incivilités et la violence dans le sport. Le ministère entend donc mobiliser des moyens nouveaux pour renforcer d’un côté, les actions de sensibilisation, d’information et de communication, et de l’autre, la formation des arbitres et des entraîneurs. De même, afin de garantir un encadrement compétent et qualifié aux associations sportives, le ministère soutiendra la formation initiale des animateurs conduisant aux qualifications « sport » et les procédures de mise en œuvre de la validation des acquis de l’expérience (VAE). Il poursuit, parallèlement, la rénovation de ses diplômes. Avec 18 Me dévolus à la lutte contre le dopage, le ministère renforce le dispositif. Il améliore d’une part la capacité d’intervention du Laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD). D’autre part, dans le cadre des conventions d’objectifs signées avec les fédérations, il privilégie le dispositif de suivi longitudinal déjà mis en place en 2003. Enfin, la participation de la France à l’Agence mondiale antidopage se trouve renforcée afin de faciliter, au niveau international, la convergence des politiques des Etats. Un nouvel élan pour le sport de haut niveau Fort de la réussite de la France lors des derniers championnats du monde d’athlétisme de Paris Saint-Denis, le ministère veut mener une politique ambitieuse d’optimisation de la préparation des athlètes aux grandes compétitions sportives internationales. Il apportera un soutien financier à la participation française aux Jeux olympiques et paralympiques d’été à Athènes en 2004. Il soutiendra également les championnats du monde et d’Europe qui auront lieu sur le territoire durant cette même année. Enfin, le ministère accordera une participation financière de 3 Me en 2004 au GIP chargé de porter la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2012. Toutes ces mesures s’accompagnent en amont, d’une démarche volontariste en faveur du sport de haut niveau afin de poursuivre la structuration de la filière de haut niveau et améliorer l’environnement des sportifs BH 5 MINISTÈRE DES SPORTS Thema Les fonctions éducatives et sociales du sport ont leur pôle les outils pour faire progresser les contenus des projets, leur nombre et leur évaluation. En d’autres termes, ce lieu servira à développer, faire connaître et valoriser les fonctions éducatives et sociales du sport. © Eric Vazzoler Créer un réseau La mise en place du pôle ressources « Fonctions éducative et sociale du sport » permettra de développer, faire connaître et valoriser les multiples actions existantes. D epuis septembre 2003, le CREPS de Reims accueille en son sein, le pôle ressources « Fonctions éducatives et sociales du sport ». Le résultat attendu par le ministre des Sports est une réflexion concertée sur ce thème pour une meilleure application sur le terrain. Réaffirmées haut et fort lors de la clôture des Etats généraux du sport, les fonctions éducatives et sociales du sport sont sur le devant de la scène en cette rentrée 2003. Le ministre des Sports, Jean-François Lamour, a en effet décidé, en droite ligne 6 MINISTÈRE DES SPORTS avec sa politique d’insertion par le sport et de lutte contre la violence, de mettre en place un pôle ressources national « Fonctions éducatives et sociales du sport ». Situé au CREPS de Reims, ce pôle ressources vise à « mutualiser les meilleures expériences et proposer de l’expertise sur des thèmes qui nécessitent une réflexion particulière », indique le directeur du CREPS, Jean-Pierre Sylla. En effet, la logique qui anime ce pôle consiste à mettre au service des différents acteurs du sport, qui œuvrent sur les terrains éducatifs et sociaux (clubs, associations, collectivités, services de l’Etat…), En même temps, il offrira un espace de conseil et d’expertise à la disposition des acteurs et référents du sport. « L’idée est de créer un réseau composé d’experts déjà connus dans ce domaine », insiste le directeur, « et de le mettre en synergie afin d’optimiser les compétences régionales et nationales existantes ». « En effet, l’information existe, mais elle est dispersée », déplore-t-il, « l’un des moyens d’y remédier sera un travail de synthétisation et la diffusion des fiches de bonnes pratiques ». La formation, autre volet important du pôle, lui permettra, à terme, de devenir le lieu de référence au niveau national, sur toutes les questions relatives à la cohésion sociale par le sport. Côté fonctionnement, le pôle repose sur une cellule qui prend appui sur le CREPS. Sa localisation à Reims n’est d’ailleurs pas fortuite. « Nous étions volontaires pour conduire ce type de mission », explique Jean-Pierre Sylla, « car notre environnement urbain, nous sensibilise plus particulièrement à ces questions ». Forte de cet argument, l’équipe, qui comprend un professeur de sport et une secrétaire documentaliste, se met progressivement à l’œuvre. Les 2 journées portes ouvertes d’animations et d’initiations à différents sports, prévues à la fin du mois de novembre, seront l’occasion pour eux d’installer officiellement le pôle ressources. BH Contacts : CREPS de Reims Route de Bezannes – BP. 107 51054 Reims CEDEX Tél. : 03 26 86 70 10 Thema Sport, nature et tourisme, un mariage réussi P our la première fois, se sont tenues, à Millau, des Rencontres nationales du tourisme et des loisirs sportifs de nature, les 2 et 3 octobre. Echanges d’expériences et réflexions sur le développement de ce secteur, très porteur pour les territoires, étaient au cœur des débats. Explications. Les sports de nature sont en plein essor. Les premières Rencontres nationales du tourisme et des loisirs sportifs de nature qui se sont tenues à Millau les 2 et 3 octobre en sont la preuve. Organisée par le Centre de ressources du tourisme de pleine nature, cette manifestation a, entre autres, reçu le soutien actif du ministère des Sports, de la DATAR* et du secrétariat d’Etat au Tourisme**. Pour sa première édition, l’objectif est atteint. Tous les acteurs concernés par le développement de la filière du tourisme et des loisirs sportifs de nature ont répondu présents. Des professionnels du tourisme aux prestataires sportifs, en passant par les agents territoriaux et des services de l’Etat, les élus et responsables du mouvement sportif, tous sont venus apporter leur pierre à l’édifice. Le ministère des Sports y a, pour sa part, dépêché 50 agents de ses services déconcentrés, CREPS et cadres techniques de fédérations dans le cadre d’un stage de formation professionnelle continue. Le but étant d’enrichir et de faire partager l’expertise de ces personnels en matière d’analyse et d’ingénierie des sports de nature. lors de ces rencontres. « L’objectif premier est de créer un lieu de débats et de confrontation d’idées. Nous voulons qu’elles favorisent l’échange d’informations, et la mutualisation d’expériences pour participer à la structuration d’une véritable filière des sports de nature, » indique Serge Koenig, conseiller technique du ministre des Sports, en charge des sports de nature. En effet, en s’appuyant sur l’identification d’expériences réussies sur le territoire national, cette manifestation permet d’engager un travail de modélisation puis de diffusion d’outils et de méthode. Autre point fort, elle favorise la formalisation d’un réseau d’acteurs et de territoires pour la mise en œuvre de stratégies concertées de développement du tourisme et des loisirs sportifs de nature. La prochaine étape est de faire de cet événement un rendez-vous triennal afin de valoriser les résultats probants et les méthodes innovantes et en assurer le suivi et la diffusion. D’ailleurs, les initiatives ne se font pas attendre. Cinq départements ministériels dont le ministère des Sports ont confié à Maison de la France l’organisation, les 4 et 5 octobre, d’une opération nationale baptisée La campagne vous invite à la campagne, afin de promouvoir le tourisme rural auprès du grand public. Le ministre des Sports a d’ailleurs fait adopter lors du comité interministériel du tourisme le 9 septembre dernier une démarche de structuration de la filière du tourisme et des loisirs sportifs de nature qui s’appuie notamment sur l’organisation de rencontres nationales comme celles qui viennent de se dérouler à Millau. BH Un développement concerté responsable L’aménagement et la gestion des sites, la planification et l’organisation territoriale, la gestion des espaces naturels et le développement durable comptaient parmi les thématiques abordées * Délégation à l’Aménagement du territoire et à l’Action Régionale ** Les autres partenaires sont: le Centre national de la fonction publique territoriale, l’Union européenne et le Conseil régional de Midi-Pyrénées. Un développement responsable des sports de nature et du tourisme passe par une meilleure compréhension des enjeux au niveau local. Chaque discipline comporte des contraintes liées à son milieu. 7 MINISTÈRE DES SPORTS Sport Les aides à la formation pour les sportifs de haut niveau D’où la mise en place par le ministère d’aides à la formation et aux concours pour les sportifs de haut niveau. Celles-ci se présentent sous la forme de dérogations d’âge et de titre pour se présenter aux concours de la fonction publique, de dérogations à certains concours d’accès aux formations paramédicales ou encore d’aménagements de scolarité dans les établissements d’enseignement supérieur. Les sportifs peuvent ainsi bénéficier d’un étalement de cursus, d’une dérogation à l’assiduité pour quelques matières ou de la possibilité de reporter des sessions d’examens… Mais comme le rappelle José Marajo, « pour ces décisions là, c’est le ministère de la Jeunesse, de l’Education Nationale et de la Recherche qui tranche. » © Jean Gorguet Les DRDJS se mobilisent Concilier une carrière sportive et des études poussées est possible grâce à des aménagements entre temps d’études et temps d’entraînement. A ider les sportifs de haut niveau à mener de front études et carrière sportive est l’une des priorités du ministère des Sports. Les services déconcentrés jouent un rôle important dans cette mission. Plus de la moitié des sportifs inscrits sur les listes de haut niveau, soit 3 000 athlètes environ, possèdent encore le statut d’élèves ou d’étudiants. Or, concilier les exigences d’une carrière sportive et les contraintes d’une formation universitaire s’avère le plus souvent difficile. « Un étudiant lambda a déjà un emploi du temps conséquent », constate José Marajo, chargé du suivi socioprofessionnel des sportifs de haut niveau au bureau de la vie de l’athlète du ministère des Sports. « Si en plus, vous rajoutez des entraînements, des compétitions et des déplacements, de plus en plus nombreux, il devient délicat de tout conjuguer sans négliger l’un ou l’autre ». 8 MINISTÈRE DES SPORTS Pour pouvoir prétendre à tous ces avantages, le sportif de haut niveau doit, au plus tôt de sa scolarité, faire part de son projet à son directeur technique national, qui reste son premier interlocuteur, ainsi qu’au correspondant haut niveau de la direction régionale et départementale jeunesse et sports du lieu d’études. « Cette personne connaît bien le tissu local et entretient d’excellentes relations avec les différents chefs d’établissement », explique José Marajo. « Il ou elle est donc bien placé(e) pour présenter des dossiers et solliciter des aménagements de scolarité. » Impliquées dans la double réussite sportive et professionnelle des sportifs de haut niveau, les DRDJS se mobilisent d’ailleurs sur cet objectif. Outre des contacts réguliers avec les présidents d’université, les directeurs d’écoles et les recteurs chanceliers, l’antenne de Marseille a ainsi signé, en mai dernier, une convention avec « l’EuroMed Marseille Ecole de Management » (anciennement école supérieure de commerce) afin de proposer des aménagements de cursus de formations managériales aux sportifs de haut niveau. « C’est à nous de prendre des initiatives et ne pas toujours attendre qu’un sportif fasse appel à nous », remarque Mireille Matteoni, la correspondante haut niveau de la DRDJS marseillaise. « Par exemple, les athlètes se dirigent naturellement vers la filière STAPS. Or, nous pouvons leur proposer de nouvelles orientations, à travers un bilan de compétences. » « Plus qu’un simple relais, nous devons être capables de répondre à tous leurs besoins », poursuit Mireille Matteoni. « Et ceux-ci sont généralement nombreux. C’est un travail tellement passionnant. » FR Sport © Hervé Hamon Filière cheval : la loi sport lève des obstacles Des passerelles entre les formations dispensées par le ministère des Sports et le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des Affaires rurales ont été instaurées afin de mieux répondre aux besoins de la multi-activité, très répandue dans le secteur équestre. A u cœur des mesures gouvernementales sur la filière cheval, la loi sport de Jean-François Lamour, promulguée le 1er août dernier, donne la possibilité aux structures équestres de se consolider et permet une plus grande cohérence entre l’offre de formation et les métiers existants. Avec plus de 5 000 clubs et près de 450000 licenciés, la Fédération française d’équitation (FFE) se hisse au 4e rang des fédérations olympiques. C’est dire l’importance que revêtent, pour la filière cheval, les mesures qui découlent de la loi sport promulguée le 1er août dernier. Cette loi, qui porte notamment sur les statuts des fédérations et la formation, marque des avancées significatives pour le secteur équestre. La formation, tout d’abord. En ouvrant le champ de la formation sportive aux titres à finalité professionnelle et aux certificats de qualification professionnelle, la loi offre une voie d’évolution aux diplômes fédéraux. Dans un secteur comme le tourisme équestre, en pleine expansion en milieu rural, cette évolution signifie une plus grande flexibilité et une meilleure adaptabilité entre le type de formations offertes et les métiers existants. D’autant que dans le monde rural, la viabilité économique des activités sportives passe très souvent par la pluri-activité. Comme le soulignait le ministre des Sports, Jean-François Lamour, dans un discours prononcé au Haras national du Pin le 29 juillet dernier, « Pour l’équitation, nombre d’exploitants agricoles et d’éleveurs de chevaux s’attachent non seulement à valoriser leur production, mais souhaitent aussi proposer des activités équestres de loisir ». Croiser les métiers C’est donc à ce titre que le ministère des Sports et le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des Affaires rurales (MAPAAR) ont signé une convention cadre le 29 juillet 2003. Celle-ci vise à établir une correspondance et une homologation entre les titres, diplômes et formations de l’agriculture et ceux des sports. « Pour satisfaire aux exigences de la pluri-activité, nous avons décidé [avec le MAPAAR] d’instaurer des passerelles entre les formations dispensées par les deux ministères. Par exemple, entre le brevet professionnel « activités équestres » du ministère des Sports et le baccalauréat professionnel des secteurs agricoles » se réjouit Jean-François Lamour, et « nous travaillons également à l’instauration de parcours de formation bi-qualifiants en nous appuyant sur les lycées agricoles et les établissements du ministère des Sports ». Pour la FFE, l’autre enjeu de taille, portée par la loi sport du 1er août, réside dans la simplification des statuts des fédérations sportives. Désormais, la FFE aura la possibilité d’admettre en son sein des organismes sportifs à but lucratif, en l’occurrence les centres équestres, autorisés à délivrer des licences, jusqu’à 20 % des sièges du comité directeur. Un groupe de travail, commun à la FFE et au ministère des Sports, a d’ores et déjà été installé le 18 juin dernier pour examiner les projets de statuts. Comme pour l’ensemble des fédérations, les nouveaux statuts devront être votés avant le 31 janvier 2005. BH 9 MINISTÈRE DES SPORTS Itinéraire DR REC Rennes Etudiants club Rugby : un club citoyen « Notre volonté n’est pas nécessairement d’accroître le nombre de licenciés, ni de fabriquer des petits champions mais surtout d’ouvrir ce sport au plus grand nombre et faire pénétrer l’activité rugby dans la vie sociale », Jacques Dufeu, président de Rennes étudiants club. D u 10 octobre au 22 novembre prochain, à l’heure de la 5e coupe du monde de rugby, l’ovalie sera au cœur de toutes les attentions. L’occasion de s’intéresser aux blancs et noirs du Rennes EC rugby. Un club exemplaire de par son dynamisme, et les actions pédagogiques originales qu’il décline. A Rennes, terre de football, on parle plus volontiers de ballon rond que de son homologue ovale. C’est sans compter l’association Rennes Etudiants Club Rugby et ses 150 licenciés. Depuis 1963, date de sa création, le REC se veut « une alternative à l’autre grand sport de terrain qu’est le football », explique le président Jacques Dufeu. Objectif atteint avec la création dès 1986 d’une véritable école de rugby qui fait aujourd’hui référence. Mais ici pas de sport business. L’accent est mis sur la formation des joueurs et les valeurs humaines du rugby. Une démarche à souligner. « Aujourd’hui, les questions d’éducation passent trop à l’arrière plan des préoccupations d’un nombre croissant de clubs. Au REC, nous 10 MINISTÈRE DES SPORTS essayons d’être fidèle aux fondements initiaux de la pratique sportive. C’est ainsi que nous accompagnons les jeunes dans leurs parcours de formation puis professionnel », déclare Raphaël Favier secrétaire général de l'association. La vocation du REC est de promouvoir le rugby auprès du jeune public à travers ses valeurs éducatives. Comme aime le souligner Jacques Dufeu, « Notre volonté n’est pas nécessairement d’accroître le nombre de licenciés, ni de fabriquer des petits champions mais surtout d’ouvrir ce sport au plus grand nombre et faire pénétrer l’activité rugby dans la vie sociale. Au fil des années, on s’est rendu compte que le rugby constitue un levier efficace pour l’intégration, la formation et l’éducation des jeunes et principalement ceux en difficultés ». Un double défi sportif et pédagogique que l’encadrement du club, à 90 % bénévole, s’accorde à relever chaque jour. Des actions originales Depuis une dizaine d’années, le club mène des actions de « terrain » originales auprès des écoles et des quartiers situés DR REC Un travail reconnu Des victoires que le REC accumule sur le terrain également. En 2000, le club est parvenu à se hisser en fédérale 2, et ce, malgré le budget le plus faible du championnat. Autre satisfaction : le nombre d’adhérents multiplié par trois depuis 5 ans. « Notre ambition est que ces enfants issus de quartiers défavorisés, qui ont découvert le rugby grâce à nos actions, soient un jour leader sur le terrain en équipe première. L’année dernière, on a intégré en fédérale 2 deux gamins formés à l’école de rugby. Leur réussite est notre plus précieuse récompense. » De beaux résultats qui attirent l’attention et le soutien des collectivités et de partenaires locaux. Cette année, la ville de Rennes s’est engagée à doter la région d’un centre d’entraînement constitué de 4 terrains de rugby, disponible à partir de la fin d’année 2003. « Grâce à nos efforts, le rugby s’installe durablement à Rennes. Aujourd’hui nous sommes écoutés et nos projets de développement sont accompagnés ». Autres motifs de satisfaction : le soutien du ministre des Sports, Jean-François Lamour, bien décidé à encourager et valoriser la politique sociale et sportive du REC rugby. DR REC dans des zones d’éducation prioritaires (ZEP). Certaines de ces initiatives se développent dans le cadre d’ateliers école ouverte. Il s’agit d’inculquer aux jeunes, souvent en manque de repères, les règles élémentaires du rugby : le respect d’autrui, l’écoute, le don de soi, le courage, la solidarité et l’esprit d’équipe. Autre initiative de poids : le tournoi de rugby sur sable organisé chaque année au mois de juin dans des quartiers sensibles. « Pour certains, l’échec scolaire et l’éclatement des familles les laissent sans repère. » Le succès populaire de ces actions confirme le REC dans son rôle social et pédagogique. « A travers l’apprentissage du rugby, les enfants issus de familles éclatées retrouvent leur joie de vivre et parviennent à canaliser leur énergie et leur agressivité. C’est notre plus belle victoire ! » « A travers l’apprentissage du rugby, les enfants issus de familles éclatées retrouvent leur joie de vivre et parviennent à canaliser leur énergie et leur agressivité », Jacques Dufeu. L’AVENIR EN QUESTION La réussite du REC ne doit pas masquer les lacunes d’un tissu associatif de plus en plus fragile. « Le rôle des volontaires dans la vie sportive n’est plus à démontrer. Malgré tout, ils ne sont pas appréciés à leur juste valeur. Cette situation met en péril la pérennité de clubs comme le nôtre », explique le président Jacques Dufeu. Un constat partagé par le ministre des Sports, soucieux de réaffirmer la place du bénévolat au cœur du sport associatif. Comme le souligne Raphaël Favier, « On enregistre en France une perte d’effectif. En Australie ou en Angleterre, le flux d’adhésions est en constante augmentation. Il est urgent de réagir ». A l’avenir, quelle solution pour le bénévolat ? Avec le soutien du ministère des Sports, les dirigeants du REC œuvrent, dès à présent, à la mise en place à Rennes, d’un consortium constitué de chefs d’entreprise, partenaires privés, responsables politiques, enseignants. Leur mission : professionnaliser, rationaliser et soutenir les actions et initiatives menées par les bénévoles. Une évolution qui permettrait au REC rugby de développer, dans la sérénité et la continuité, un pôle rugby ambitieux à Rennes, bien ancré dans ses missions éducatives. XP MINISTÈRE DES SPORTS 11 Questions Jean-Pierre De Vincenzi Directeur technique national Fédération française de basket-ball à… ” Le basket français est désormais reconnu à sa juste valeur ” M algré la quatrième place des Bleus lors des récents championnats d’Europe, 2003 aura été un tournant pour le basket-ball français avec l’avènement de Tony Parker et les bonnes performances des équipes nationales jeunes. Directeur technique national de la Fédération française de basket-ball, Jean-Pierre de Vincenzi dresse un premier bilan et se projette dans l’avenir. Peut-on parler d’une année charnière pour le basket-ball français ? Il est vrai que nous n’avons jamais autant fait parler de nous que cette année. La campagne européenne de l’équipe de France seniors et l’avènement de Tony Parker nous ont permis d’être sur le devant de la scène médiatique. Mais je n’oublie pas également les bons résultats des équipes nationales jeunes qui confirment la qualité du travail effectué en France par les entraîneurs nationaux. D’ailleurs, la plupart des joueurs français qui évoluent aujourd’hui en NBA, le championnat professionnel nordaméricain, sont issus de notre filière. Trois nouveaux joueurs français ont été « draftés » (recrutés) cette année par des clubs du championnat nord-américain. Comment expliquez-vous cet intérêt soudain ? Je dirai que c’est un phénomène de mode. La réussite de Tony Parker a fait prendre conscience aux Américains qu’il y avait en France une véritable mine d’or. Ils se sont rendu compte que les basketteurs français étaient des joueurs complets, dotés d’énormes qualités athlétiques, performants sur le plan technique et capables de résister à la pression. Le phénomène devrait d’ailleurs s’accentuer, que ce soit aux EtatsUnis ou en Europe, car le basket français est désormais reconnu à sa juste valeur. 12 MINISTÈRE DES SPORTS © FFBB/Stadium Que vous inspire le « phénomène » Tony Parker? Sa réussite met en valeur notre système de formation. Avant d’être champion NBA avec les San Antonio Spurs, Tony Parker a d’abord fait ses gammes à l’INSEP. Il est donc le plus bel exemple de réussite de notre filière. Il permet également au basket français d’être présent dans ce grand spectacle sportif professionnel qu’est la NBA. Bien sûr, il y a un décalage avec la réalité du terrain en France, et ce que vivent nos clubs. Mais son éclosion permet à notre sport d’être à la une des médias. « La réussite de Tony Parker a fait prendre conscience aux Américains qu’il y avait en France une véritable mine d’or. » © FFBB/Sta d ium INTERVIEW LES BLEUS DEVRONT ATTENDRE UN PEU POUR REBONDIR Comment la fédération se prépare-t-elle à gérer l’arrivée de nouveaux licenciés qui voudraient suivre les traces de ces joueurs? Nous réfléchissons actuellement à améliorer notre politique d’accueil dans les clubs et à proposer de nouvelles orientations en matière d’entraînement pour satisfaire tout le monde, en particulier les plus jeunes. L’avenir du basket français passera par une professionnalisation de l’encadrement. Nous avons la volonté d’instaurer un plan d’aide pour les clubs, avec le soutien des collectivités territoriales. C’est même aujourd’hui une de nos priorités Dans le sillage de Tony Parker, son capitaine, l’équipe de France a-t-elle également un rôle à jouer, malgré la déception du championnat d’Europe ? Tony reste la véritable locomotive aujourd’hui. Mais comme il réitère sans cesse son amour pour le maillot tricolore et qu’il n’hésite pas une seconde à se fondre dans le collectif, alors, oui, peut-être les jeunes pourront un jour s’identifier à cette équipe. Encore faut-il pour cela qu’elle soit présente au plus haut niveau et qu’elle accumule les bons résultats. Son absence aux Jeux d’Athènes l’an prochain risque d’être préjudiciable. Vice-championne olympique à Sydney en 2000, l’équipe de France de basket-ball ne participera pas l’an prochain aux Jeux olympiques d’Athènes. En terminant quatrième du championnat d’Europe en Suède il y a un mois, les Bleus ont raté de peu la qualification, puisque seules les trois premières équipes avaient droit à un billet pour la Grèce. Les coéquipiers du capitaine Tony Parker devront désormais patienter jusqu’à septembre 2004 avant de se retrouver. Du 8 au 24 septembre, ils disputeront les qualifications à l’Euro 2005, qui aura lieu fin septembre 2005, en Serbie Montenegro. Le tirage au sort de ces qualifications sera effectué le 13 décembre prochain, à Belgrade. La jeune génération, emmenée par Tony Parker, Boris Diaw-Riffiod, Florent et Michaël Pietrus aura alors à cœur de rebondir pour permettre au basket-ball français de retrouver sa place parmi l’élite européenne et mondiale. Un mot sur les clubs de l’élite ? Les clubs professionnels français marquent aujourd’hui le pas par rapport à leurs voisins européens. Hormis chez les féminines où Valenciennes reste en haut du panier et poursuit sa domination. Chez les hommes, aucune équipe n’a réussi à se qualifier pour les phases finales de l’Euroligue, le championnat d’Europe des clubs, et la plupart rencontrent de grandes difficultés financières. Notamment à cause d’un manque de médiatisation. La fédération et la ligue professionnelle doivent donc réfléchir ensemble à la meilleure manière de promouvoir notre sport au niveau national. Propos recueillis par Frédéric Ragot © Hervé Hamon Le basket-ball a-t-il les moyens de devenir un grand sport populaire ? Bien sûr. Même si le basket demeure le plus individuel des sports d’équipe, je pense qu’il véhicule des valeurs fortes susceptibles de plaire au plus grand nombre. Avec, entre autres, ce côté spectaculaire qui séduit les plus jeunes. Nous ne serons jamais le football, ni même l’athlétisme, qui reste un sport de base. Mais le chantier est là et si nous coordonnons nos efforts avec les instances internationales, je pense que nous avons les moyens de devenir un sport majeur. L’équipe de France féminine est en phase de reconstruction afin de bien préparer l’avenir. 13 MINISTÈRE DES SPORTS Zoom sur Les 9es championnats du monde d’athlétisme L es 9es champion- nats du monde d’athlétisme, organisés à Paris Saint-Denis, connu un ont succès remarquable. Des podiums français à la qualité des compétitions qui ont nous ont été donnés de voir, en passant par une organisation efficace et un engouement du public exceptionnel, ces mondiaux ont largement dépassé © Hervé Chapellier les attentes des organisateurs. Retour sur 10 jours de fête sportive inoubliables. Avec 7 médailles dont 2 médailles d’or, la France a obtenu les meilleurs résultats de l’histoire de l’athlétisme français. Elle s’est classée au 5e rang mondial pour le nombre de médailles et au 4e rang mondial pour le nombre d’athlètes finalistes. Le handisport était également de la partie avec 5 médailles remportées, dont 1 d’or, plaçant la France au 1er rang mondial. Une politique exigeante de lutte contre le dopage, concrétisée par le protocole signé entre le ministère des Sports, l’IAAF, la FFA et le LNND a été mise en place pour ces 9es championnats du monde d’athlétisme. Plus de 400 contrôles ont pu être effectués, dont plus de 100 ont fait l’objet d’une recherche d’EPO. La France a su démontrer une fois de plus ses capacités et son savoir-faire pour l’organisation d’un événement sportif de cette ampleur. Pour sa part, le GIP Paris 2003 Saint-Denis, le comité d’organisation des championnats, avait été doté d’un budget de 59,5 Mc, l’aide de l’Etat ayant été portée à plus de 22 Mc. Les 9es championnats du monde d’athlétisme ont suscité un engouement populaire exceptionnel du public. La fête du sport, porteuse de valeurs positives, a été au rendez-vous. Plus de 550 000 spectateurs se sont rendus au Stade de France pour soutenir l’ensemble des délégations. Chaque jour, en moyenne 2 700 000 téléspectateurs ont, en France, suivi les épreuves, cette audience télévisée ayant été portée à plus de 6 millions de téléspectateurs certains jours. Si ces championnats ont su capter l’attention du grand public, ils ont également réussi à intéresser et ensuite à drainer de nouvelles recrues dans les clubs. A la mi-septembre, plus de 2 600 licences club ont été enregistrées, ce qui permet une prévision de 6 à 7 % en plus pour la saison. 14 MINISTÈRE DES SPORTS En Bref L’Emploi et la Fonction Emplo- yeur dans les Associations « Employeur au même OBJET DU MOIS : Maillot de Daniel Robin, double médaille d’argent aux J.O. de Mexico en 1968 en lutte Champion du monde en lutte libre, en mais pas toujours 1967 à New Delhi, dans la catégorie des tel pourrait être le titre de cette étude commandée par le FONJEP. L’ouvrage explore la manière dont les associa- © Collection du Musée National du Sport titre que les autres comme les autres », ✂ musée national du Sport poids moyens, Daniel Robin devient vice champion olympique (lutte libre et lutte gréco-romaine) en 1968 aux J.O. de Mexico. C’est lors d’une de ces compétitions olympiques qu’il porta ce maillot. Quatre ans plus tard, aux Jeux de Münich, le champion doit malheureuse- tions gèrent l’emploi ment se contenter de places d’honneur (5e en libre et 6e en gréco- pour montrer qu’en matière de création d’em- romaine), les catégories ayant changé, rendant l’exploit encore plois, de formation, de RTT, les associations plus difficile. pourraient avantageusement se comparer à Hormis ce maillot, Daniel Robin a donné au Musée national du sport nombre de PME. Il apparaît, en tous les cas, ses chaussures fabriquées sur mesure par son père, maître ouvrier chez que de la nécessaire structuration de ce sec- Bailly. Celui-ci en dessina la coupe sur les conseils avisés de son fils. teur, émerge un savoir faire spécifique qui Petite parenthèse : à l’occasion des Jeux de Mexico, le Musée pose de façon nouvelle la question du projet national du sport a obtenu, grâce au concours actif du directeur des associatif et de ses finalités. sports, le colonel Crespin, plusieurs dons prestigieux de champions Publication de l’INJEP olympiques français, comme Colette Besson en athlétisme, Daniel 11, rue Paul Leplat - 78 160 Marly-le-Roy Morélon en cyclisme, Gilles Berollati au fleuret par équipes. Tél. : 01 39 17 21 21 [email protected] Prix : 12f n° inventaire MS 512