Relais Sports PROJET DE LOI DE FINANCES 2004

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Relais Sports PROJET DE LOI DE FINANCES 2004
© Jean Gorguet
Relais Sports
Le magazine du ministère des Sports
PROJET
DE LOI
DE FINANCES 2004
Des moyens en hausse de 4 %
NUMERO 85
Octobre 2003
ACTU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
Le Salon du Sport, du 19 au 23 novembre prochain, à Paris.
Rapport sur le sport professionnel.
Consultations sur le dopage.
. . . . . . . . . . . . . .4-5
Projet de loi de finances 2004 : le projet de loi présenté par le
ministre des Sports affiche une hausse de 4 % des moyens mis au service du sport.
d
u
THEMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6-7
• Sport et société : depuis septembre 2003, le CREPS de Reims
accueille le pôle ressources « Fonctions éducative et sociale du sport ».
• Sport de nature : pour la première fois, se sont tenues, les 2 et
3 octobre à Millau, des Rencontres nationales du tourisme et des loisirs sportifs de nature.
SPORT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8-9
• Formation : aider les sportifs de haut niveau à mener de front études et
carrière sportive est l’une des priorités du ministère des Sports.
• Cheval : la loi sport, promulguée le 1er août dernier, donne la possibilité aux
structures équestres de se consolider et permet une plus grande cohérence entre
l’offre de formation et les métiers existants.
ITINÉRAIRE
. . . . . . . . . . . . . . . . . .10-11
Le Rennes étudiants club : petit détour sur le REC, un club de rugby
exemplaire, de par son dynamisme et les actions pédagogiques originales
qu’il décline.
récents championnats d’Europe, 2003 aura été un tournant pour le basket-ball
français. Directeur technique national de la Fédération française de basket-ball,
Jean-Pierre de Vincenzi dresse un premier bilan et se projette dans l’avenir.
ZOOM SUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14
Les 9es championnats de monde d’athlétisme.
Relais Sports
est une publication du ministère des Sports
78, rue Olivier de Serres - 75739 Paris CEDEX 15
Site Internet : www.sports.gouv.fr
Directeur de la publication : Jean-François Vilotte
Rédacteur en chef : Mikaël Geslin
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Rédaction : Béatrice Hopkins, Xavier Privat, Frédéric Ragot.
Mise en page : Natacha Enon
Impression : Maulde & Renou, 48, rue de l’Arbre - Sec, 75001 Paris
MINISTÈRE DES SPORTS
pages 4-5
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P
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Filière cheval
pages 8-9
. . . . . . . . . . . . . . . .12-13
Jean-Pierre de Vincenzi : malgré la 4e place des Bleus lors des
2
Projet de loi
de finances 2004
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À…
© FFBB/Stadium
QUESTIONS À
MOIS
© Hervé Hamon
DOSSIER DU MOIS
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Jean-Pierre de Vincenzi
DTN de la FFBB
pages 12-13
©Jean Gorguet
Sommaire
Brèves
Consultations sur le
Salon du sport
Présent sur le salon de
l’Education depuis sa
première édition en
1999, le ministère des
Sports participe une nouvelle fois à cet événement, du 19 au 23 novembre 2003, Porte de
Versailles à Paris et ce, au sein de son espace réservé au monde
sportif, le « Salon du Sport ».
Ce salon, le seul consacré à tous les sports en France, est l’occasion
pour le ministère de répondre à l’ensemble de ses publics, de rencontrer les partenaires du monde sportif, de présenter ses orientations
et ses campagnes. Cette année, l’accent est porté sur les nouvelles
technologies au service du sport.
Les fédérations sportives sont à nouveau au côté du ministère sur le
village des fédérations. Ainsi sur un même espace, les visiteurs peuvent découvrir des disciplines sportives (fédérations, clubs…) ; se renseigner sur les métiers, les formations, l’emploi (centres de formations, recruteurs de profils sportifs, institutions), rencontrer les sponsors du sport et aller sur l’espace « l’après sport » (édition, équipement, santé…)
Les services du ministère sont, une nouvelle fois, sollicités pour
accueillir et renseigner les nombreux visiteurs.
Contacts : Anne Mendras/Caroline Penot, bureau de la communication, ministère des Sports, Tél. : 01 40 45 91 48
dopage
Dans la perspective du code mondial antidopage qui devra s’imposer aux Etats en
2006, Jean-François Lamour, ministre des
Sports, a engagé, depuis mercredi 10 septembre, et ce, jusqu’à la fin du mois d’octobre, une très large consultation de l’ensemble des acteurs français et internationaux sur le sujet. Celle-ci aura pour but de
mesurer les ajustements éventuels de la
législation antidopage française pendant
cette période
transitoire.
Professionnels
de la santé,
acteurs institutionnels, présidents de fédérations françaises
et internationales, syndicats
professionnels,
juristes, sportifs,
seront
ainsi
consultés.
© Hervé Hamon
Actu
© Patrick Sabatier
Rapport sur le sport professionnel
Jean-François Lamour, ministre des Sports a chargé Jean-Pierre
Denis, inspecteur général des finances, de conduire une
réflexion sur les évolutions de l’environnement du sport professionnel. Cette mission concerne, notamment, la situation du sport
professionnel au regard des prélèvements sociaux (droit à l’image
des sportifs) et une analyse du statut des sociétés sportives. Après
la promulgation, le 31 août dernier, de la loi sur le sport dont
certaines des dispositions portent sur la cession du droit des
marques et les droits de retransmission de compétitions sportives,
le ministre des Sports entend engager des réflexions plus approfondies sur d’autres demandes du milieu sportif. Jean-Pierre
Denis devra rendre son rapport à Jean-François Lamour à la fin
de cette année 2003.
3
MINISTÈRE DES SPORTS
Dossier
Hausse de 4 % des moyens
mis au service du sport
© Hervé Hamon
DU MOIS
Avec 48 % des moyens mobilisés, le développement de la pratique sportive pour tous est une des grandes priorités du ministère des Sports pour l’exercice 2004.
J
eudi 25 septembre, le ministre des
Sports, Jean-François Lamour, a
présenté les principales lignes du
projet de loi de finances 2004. Trois
axes forts s’en dégagent : le développement de la pratique sportive, le renforcement de la sécurité et de la santé et
l’appui au sport de haut niveau ainsi
qu’aux grands événement sportifs.
643,85 Me seront mobilisés au service
du sport en 2004. Ce chiffre, en hausse
de 4 % par rapport à 2003, traduit l’importance attachée au développement de
la pratique sportive en France. Les crédits
du ministère ont donc été portés cette
année à 395,85 Me auxquels il faut
ajouter 248 Me du Fonds national pour
le développement du sport (FNDS). JeanFrançois Lamour, qui présentait le projet de
loi de finances 2004 du ministère des
Sports, jeudi 25 septembre, a énoncé trois
grands objectifs opérationnels. 310 Me
4
MINISTÈRE DES SPORTS
seront destinés à développer la pratique
sportive, notamment au sein des clubs
en réaffirmant le rôle du sport en matière
de cohésion sociale. 115 Me seront
consacrés à renforcer la sécurité et la
qualité de l’encadrement de la pratique
sportive, et à mettre en place une politique de santé publique par le sport. La
prévention et la lutte contre le dopage
font partie intégrante de cette politique.
Enfin, 173 Me seront dévolus à la préparation des équipes de France aux
compétitions internationales et à l’organisation de grands événements sportifs.
Le ministre des Sports a également présenté deux objectifs fonctionnels pour
poursuivre la modernisation de l’administration et le développement du Musée
du sport. Ce nouvel établissement public
sera d’ailleurs installé à Saint-Denis, à
proximité du Stade de France.
Parmi les mesures annoncées, le dévelop-
pement de la pratique sportive mobilisera
48 % des moyens. Pour le ministère, cela
se traduit tout d’abord par le soutien au
développement de la vie associative.
Renforcement des CRIB
La présence des CRIB (Centre ressource
et d’information pour les bénévoles) va
être étendue à tous les départements.
Cette mesure vise à recentrer l’activité
des associations sur leurs véritables projets, en leur facilitant les tâches de gestion administrative. A cette fin, ce sont
25 nouveaux postes FONJEP qui seront
créés pour l’exercice 2004. De même,
l’emploi sportif sera consolidé avec 50
nouveaux emplois créés dans le cadre
du plan sport-emploi. Le soutien apporté
aux jeunes grâce au CIVIS sport, afin de
leur permettre de se réaliser à travers un
projet sportif, participe de cette volonté.
Le développement de la pratique sportive
passe également par une large diffusion
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Dossier
© Hervé H
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DU MOIS
RESSOURCES
DU MINISTÈRE DES
EN MILLIONS D’EUROS
des valeurs du sport. Ainsi, à l’occasion de l’Année européenne de l’Education par le sport en 2004, le ministère va
renforcer sa politique de cohésion sociale par le sport en
privilégiant ses fonctions éducatives et sociales. Il soutiendra
des projets capables de redonner un sens à l’adhésion
des jeunes au sein des clubs sportifs en termes d’éthique
personnelle et d’apprentissage des règles de la vie en
société. Dans le même esprit, il encouragera les fédérations, mais aussi les ligues, les clubs et les comités, dans
leurs efforts en faveur de la structuration de l’offre sportive,
de la diversification des pratiques et de l’élargissement
des publics. Une attention particulière sera portée au
sport féminin, puisque Paris accueille en avril 2004, la 6e
conférence européenne Femmes et Sport (EWS).
L’accessibilité des personnes handicapées demeure une
priorité essentielle du ministère (doublement des aides
pour l’accessibilité des équipements).
ACTIONS
PRIORITAIRES POUR
SPORTS
2004
Sécurité et santé
Améliorer la sécurité de la pratique sportive passe par
une lutte efficace contre les incivilités et la violence dans
le sport. Le ministère entend donc mobiliser des moyens
nouveaux pour renforcer d’un côté, les actions de sensibilisation, d’information et de communication, et de l’autre,
la formation des arbitres et des entraîneurs. De même,
afin de garantir un encadrement compétent et qualifié
aux associations sportives, le ministère soutiendra la formation initiale des animateurs conduisant aux qualifications « sport » et les procédures de mise en œuvre de la
validation des acquis de l’expérience (VAE). Il poursuit,
parallèlement, la rénovation de ses diplômes.
Avec 18 Me dévolus à la lutte contre le dopage, le ministère renforce le dispositif. Il améliore d’une part la capacité d’intervention du Laboratoire national de dépistage
du dopage (LNDD). D’autre part, dans le cadre des
conventions d’objectifs signées avec les fédérations, il privilégie le dispositif de suivi longitudinal déjà mis en place
en 2003. Enfin, la participation de la France à l’Agence
mondiale antidopage se trouve renforcée afin de faciliter, au
niveau international, la convergence des politiques des Etats.
Un nouvel élan pour le sport de haut niveau
Fort de la réussite de la France lors des derniers championnats
du monde d’athlétisme de Paris Saint-Denis, le ministère
veut mener une politique ambitieuse d’optimisation de la
préparation des athlètes aux grandes compétitions sportives
internationales. Il apportera un soutien financier à la participation française aux Jeux olympiques et paralympiques d’été
à Athènes en 2004. Il soutiendra également les championnats du monde et d’Europe qui auront lieu sur le territoire
durant cette même année. Enfin, le ministère accordera une
participation financière de 3 Me en 2004 au GIP chargé de
porter la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2012.
Toutes ces mesures s’accompagnent en amont, d’une démarche volontariste en faveur du sport de haut niveau afin de
poursuivre la structuration de la filière de haut niveau et améliorer l’environnement des sportifs
BH
5
MINISTÈRE DES SPORTS
Thema
Les fonctions éducatives et
sociales du sport ont leur pôle
les outils pour faire progresser les contenus des projets, leur nombre et leur évaluation. En d’autres termes, ce lieu servira à développer, faire connaître et valoriser les fonctions éducatives et sociales
du sport.
© Eric Vazzoler
Créer un réseau
La mise en place du pôle ressources « Fonctions éducative et sociale du sport » permettra de développer, faire connaître
et valoriser les multiples actions existantes.
D
epuis septembre 2003, le CREPS
de Reims accueille en son sein,
le pôle ressources « Fonctions
éducatives et sociales du sport ». Le
résultat attendu par le ministre des
Sports est une réflexion concertée sur
ce thème pour une meilleure application sur le terrain.
Réaffirmées haut et fort lors de la clôture
des Etats généraux du sport, les fonctions
éducatives et sociales du sport sont sur le
devant de la scène en cette rentrée 2003.
Le ministre des Sports, Jean-François
Lamour, a en effet décidé, en droite ligne
6
MINISTÈRE DES SPORTS
avec sa politique d’insertion par le sport
et de lutte contre la violence, de mettre
en place un pôle ressources national
« Fonctions éducatives et sociales du
sport ». Situé au CREPS de Reims, ce
pôle ressources vise à « mutualiser les
meilleures expériences et proposer de
l’expertise sur des thèmes qui nécessitent une réflexion particulière », indique
le directeur du CREPS, Jean-Pierre Sylla.
En effet, la logique qui anime ce pôle
consiste à mettre au service des différents
acteurs du sport, qui œuvrent sur les terrains éducatifs et sociaux (clubs, associations, collectivités, services de l’Etat…),
En même temps, il offrira un espace de
conseil et d’expertise à la disposition
des acteurs et référents du sport. « L’idée
est de créer un réseau composé d’experts
déjà connus dans ce domaine », insiste
le directeur, « et de le mettre en synergie
afin d’optimiser les compétences régionales et nationales existantes ». « En effet, l’information existe, mais elle est dispersée »,
déplore-t-il, « l’un des moyens d’y remédier
sera un travail de synthétisation et la
diffusion des fiches de bonnes pratiques ».
La formation, autre volet important du
pôle, lui permettra, à terme, de devenir
le lieu de référence au niveau national,
sur toutes les questions relatives à la
cohésion sociale par le sport.
Côté fonctionnement, le pôle repose
sur une cellule qui prend appui sur le
CREPS. Sa localisation à Reims n’est
d’ailleurs pas fortuite. « Nous étions
volontaires pour conduire ce type de
mission », explique Jean-Pierre Sylla,
« car notre environnement urbain, nous
sensibilise plus particulièrement à ces
questions ». Forte de cet argument, l’équipe, qui comprend un professeur de
sport et une secrétaire documentaliste,
se met progressivement à l’œuvre. Les
2 journées portes ouvertes d’animations et d’initiations à différents sports,
prévues à la fin du mois de novembre,
seront l’occasion pour eux d’installer
officiellement le pôle ressources.
BH
Contacts : CREPS de Reims
Route de Bezannes – BP. 107
51054 Reims CEDEX
Tél. : 03 26 86 70 10
Thema
Sport, nature et tourisme,
un mariage réussi
P
our la première fois, se sont tenues, à Millau, des
Rencontres nationales du tourisme et des loisirs sportifs
de nature, les 2 et 3 octobre. Echanges d’expériences et
réflexions sur le développement de ce secteur, très porteur pour
les territoires, étaient au cœur des débats. Explications.
Les sports de nature sont en plein essor. Les premières
Rencontres nationales du tourisme et des loisirs sportifs de nature
qui se sont tenues à Millau les 2 et 3 octobre en sont la preuve. Organisée par le Centre de ressources du tourisme de pleine nature, cette manifestation a, entre autres, reçu le soutien
actif du ministère des Sports, de la DATAR* et du secrétariat
d’Etat au Tourisme**. Pour sa première édition, l’objectif est
atteint. Tous les acteurs concernés par le développement de
la filière du tourisme et des loisirs sportifs de nature ont répondu présents. Des professionnels du tourisme aux prestataires
sportifs, en passant par les agents territoriaux et des services
de l’Etat, les élus et responsables du mouvement sportif, tous
sont venus apporter leur pierre à l’édifice. Le ministère des
Sports y a, pour sa part, dépêché 50 agents de ses services
déconcentrés, CREPS et cadres techniques de fédérations
dans le cadre d’un stage de formation professionnelle continue. Le but étant d’enrichir et de faire partager l’expertise de
ces personnels en matière d’analyse et d’ingénierie des
sports de nature.
lors de ces rencontres. « L’objectif premier est de créer un lieu de
débats et de confrontation d’idées. Nous voulons qu’elles
favorisent l’échange d’informations, et la mutualisation d’expériences pour participer à la structuration d’une véritable filière
des sports de nature, » indique Serge Koenig, conseiller technique
du ministre des Sports, en charge des sports de nature. En effet,
en s’appuyant sur l’identification d’expériences réussies sur le
territoire national, cette manifestation permet d’engager un travail
de modélisation puis de diffusion d’outils et de méthode. Autre
point fort, elle favorise la formalisation d’un réseau d’acteurs et
de territoires pour la mise en œuvre de stratégies concertées de
développement du tourisme et des loisirs sportifs de nature. La
prochaine étape est de faire de cet événement un rendez-vous
triennal afin de valoriser les résultats probants et les méthodes
innovantes et en assurer le suivi et la diffusion. D’ailleurs, les
initiatives ne se font pas attendre. Cinq départements ministériels
dont le ministère des Sports ont confié à Maison de la France
l’organisation, les 4 et 5 octobre, d’une opération nationale
baptisée La campagne vous invite à la campagne, afin de
promouvoir le tourisme rural auprès du grand public.
Le ministre des Sports a d’ailleurs fait adopter lors du comité
interministériel du tourisme le 9 septembre dernier une démarche
de structuration de la filière du tourisme et des loisirs sportifs de
nature qui s’appuie notamment sur l’organisation de rencontres
nationales comme celles qui viennent de se dérouler à Millau.
BH
Un développement concerté responsable
L’aménagement et la gestion des sites, la planification et l’organisation territoriale, la gestion des espaces naturels et le développement durable comptaient parmi les thématiques abordées
* Délégation à l’Aménagement du territoire et à l’Action Régionale
** Les autres partenaires sont: le Centre national de la fonction publique territoriale,
l’Union européenne et le Conseil régional de Midi-Pyrénées.
Un développement responsable des sports de nature et du tourisme passe par une meilleure compréhension des enjeux au niveau local. Chaque discipline comporte des contraintes
liées à son milieu.
7
MINISTÈRE DES SPORTS
Sport
Les aides à la formation
pour les sportifs de haut niveau
D’où la mise en place par le ministère d’aides à la
formation et aux concours pour les sportifs de haut
niveau. Celles-ci se présentent sous la forme de dérogations d’âge et de titre pour se présenter aux
concours de la fonction publique, de dérogations à
certains concours d’accès aux formations paramédicales ou encore d’aménagements de scolarité
dans les établissements d’enseignement supérieur.
Les sportifs peuvent ainsi bénéficier d’un étalement
de cursus, d’une dérogation à l’assiduité pour quelques
matières ou de la possibilité de reporter des sessions d’examens… Mais comme le rappelle José
Marajo, « pour ces décisions là, c’est le ministère
de la Jeunesse, de l’Education Nationale et de la
Recherche qui tranche. »
© Jean Gorguet
Les DRDJS se mobilisent
Concilier une carrière sportive et des études poussées est possible grâce à des aménagements
entre temps d’études et temps d’entraînement.
A
ider les sportifs de haut niveau à mener de front études et
carrière sportive est l’une des priorités du ministère des
Sports. Les services déconcentrés jouent un rôle important
dans cette mission.
Plus de la moitié des sportifs inscrits sur les listes de haut niveau, soit
3 000 athlètes environ, possèdent encore le statut d’élèves ou d’étudiants. Or, concilier les exigences d’une carrière sportive et les
contraintes d’une formation universitaire s’avère le plus souvent difficile. « Un étudiant lambda a déjà un emploi du temps conséquent », constate José Marajo, chargé du suivi socioprofessionnel
des sportifs de haut niveau au bureau de la vie de l’athlète du ministère des Sports. « Si en plus, vous rajoutez des entraînements, des
compétitions et des déplacements, de plus en plus nombreux, il
devient délicat de tout conjuguer sans négliger l’un ou l’autre ».
8
MINISTÈRE DES SPORTS
Pour pouvoir prétendre à tous ces avantages, le sportif
de haut niveau doit, au plus tôt de sa scolarité, faire part
de son projet à son directeur technique national, qui
reste son premier interlocuteur, ainsi qu’au correspondant haut
niveau de la direction régionale et départementale jeunesse
et sports du lieu d’études. « Cette personne connaît bien
le tissu local et entretient d’excellentes relations avec
les différents chefs d’établissement », explique José
Marajo. « Il ou elle est donc bien placé(e) pour présenter
des dossiers et solliciter des aménagements de scolarité. » Impliquées dans la double réussite sportive
et professionnelle des sportifs de haut niveau, les
DRDJS se mobilisent d’ailleurs sur cet objectif.
Outre des contacts réguliers avec les présidents d’université, les directeurs d’écoles et les recteurs chanceliers,
l’antenne de Marseille a ainsi signé, en mai dernier,
une convention avec « l’EuroMed Marseille Ecole de
Management » (anciennement école supérieure de commerce) afin de proposer des aménagements de cursus
de formations managériales aux sportifs de haut niveau.
« C’est à nous de prendre des initiatives et ne pas
toujours attendre qu’un sportif fasse appel à nous »,
remarque Mireille Matteoni, la correspondante haut
niveau de la DRDJS marseillaise. « Par exemple, les
athlètes se dirigent naturellement vers la filière
STAPS. Or, nous pouvons leur proposer de nouvelles
orientations, à travers un bilan de compétences. »
« Plus qu’un simple relais, nous devons être capables
de répondre à tous leurs besoins », poursuit Mireille
Matteoni. « Et ceux-ci sont généralement nombreux.
C’est un travail tellement passionnant. »
FR
Sport
© Hervé Hamon
Filière cheval : la loi sport
lève des obstacles
Des passerelles entre les formations dispensées par le ministère des Sports et le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des Affaires rurales ont été instaurées afin de mieux répondre aux besoins de la multi-activité, très répandue dans le secteur équestre.
A
u cœur des mesures gouvernementales sur la filière cheval, la
loi sport de Jean-François Lamour,
promulguée le 1er août dernier, donne la
possibilité aux structures équestres de
se consolider et permet une plus grande
cohérence entre l’offre de formation et
les métiers existants.
Avec plus de 5 000 clubs et près de
450000 licenciés, la Fédération française
d’équitation (FFE) se hisse au 4e rang des
fédérations olympiques. C’est dire l’importance que revêtent, pour la filière cheval,
les mesures qui découlent de la loi sport
promulguée le 1er août dernier. Cette loi,
qui porte notamment sur les statuts des
fédérations et la formation, marque des
avancées significatives pour le secteur
équestre. La formation, tout d’abord. En
ouvrant le champ de la formation sportive
aux titres à finalité professionnelle et aux
certificats de qualification professionnelle,
la loi offre une voie d’évolution aux diplômes fédéraux. Dans un secteur comme
le tourisme équestre, en pleine expansion
en milieu rural, cette évolution signifie une
plus grande flexibilité et une meilleure
adaptabilité entre le type de formations
offertes et les métiers existants. D’autant que
dans le monde rural, la viabilité économique des activités sportives passe très souvent par la pluri-activité. Comme le soulignait le ministre des Sports, Jean-François
Lamour, dans un discours prononcé au
Haras national du Pin le 29 juillet dernier,
« Pour l’équitation, nombre d’exploitants
agricoles et d’éleveurs de chevaux s’attachent non seulement à valoriser leur
production, mais souhaitent aussi proposer des activités équestres de loisir ».
Croiser les métiers
C’est donc à ce titre que le ministère des
Sports et le ministère de l’Agriculture, de
la Pêche et des Affaires rurales (MAPAAR)
ont signé une convention cadre le 29 juillet
2003. Celle-ci vise à établir une correspondance et une homologation entre les titres,
diplômes et formations de l’agriculture et
ceux des sports. « Pour satisfaire aux exigences de la pluri-activité, nous avons décidé
[avec le MAPAAR] d’instaurer des passerelles entre les formations dispensées par
les deux ministères. Par exemple, entre le
brevet professionnel « activités équestres »
du ministère des Sports et le baccalauréat
professionnel des secteurs agricoles » se
réjouit Jean-François Lamour, et « nous
travaillons également à l’instauration de
parcours de formation bi-qualifiants en nous
appuyant sur les lycées agricoles et les
établissements du ministère des Sports ».
Pour la FFE, l’autre enjeu de taille, portée par la loi sport du 1er août, réside
dans la simplification des statuts des
fédérations sportives. Désormais, la FFE
aura la possibilité d’admettre en son
sein des organismes sportifs à but lucratif, en l’occurrence les centres équestres,
autorisés à délivrer des licences, jusqu’à 20 % des sièges du comité directeur. Un groupe de travail, commun à la
FFE et au ministère des Sports, a d’ores
et déjà été installé le 18 juin dernier
pour examiner les projets de statuts.
Comme pour l’ensemble des fédérations, les nouveaux statuts devront être
votés avant le 31 janvier 2005.
BH
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MINISTÈRE DES SPORTS
Itinéraire
DR REC
Rennes Etudiants club
Rugby : un club citoyen
« Notre volonté n’est pas nécessairement d’accroître le nombre de licenciés, ni de fabriquer des petits champions mais surtout d’ouvrir ce sport au plus grand nombre et faire pénétrer
l’activité rugby dans la vie sociale », Jacques Dufeu, président de Rennes étudiants club.
D
u 10 octobre au 22 novembre prochain, à l’heure de
la 5e coupe du monde de rugby, l’ovalie sera au
cœur de toutes les attentions. L’occasion de s’intéresser aux blancs et noirs du Rennes EC rugby. Un club exemplaire de par son dynamisme, et les actions pédagogiques
originales qu’il décline.
A Rennes, terre de football, on parle plus volontiers de ballon
rond que de son homologue ovale. C’est sans compter l’association Rennes Etudiants Club Rugby et ses 150 licenciés.
Depuis 1963, date de sa création, le REC se veut « une alternative à l’autre grand sport de terrain qu’est le football »,
explique le président Jacques Dufeu. Objectif atteint avec la
création dès 1986 d’une véritable école de rugby qui fait
aujourd’hui référence. Mais ici pas de sport business. L’accent
est mis sur la formation des joueurs et les valeurs humaines
du rugby. Une démarche à souligner. « Aujourd’hui, les questions d’éducation passent trop à l’arrière plan des préoccupations d’un nombre croissant de clubs. Au REC, nous
10
MINISTÈRE DES SPORTS
essayons d’être fidèle aux fondements initiaux de la pratique
sportive. C’est ainsi que nous accompagnons les jeunes dans
leurs parcours de formation puis professionnel », déclare
Raphaël Favier secrétaire général de l'association. La vocation du REC est de promouvoir le rugby auprès du jeune
public à travers ses valeurs éducatives. Comme aime le souligner Jacques Dufeu, « Notre volonté n’est pas nécessairement d’accroître le nombre de licenciés, ni de fabriquer des
petits champions mais surtout d’ouvrir ce sport au plus grand
nombre et faire pénétrer l’activité rugby dans la vie sociale.
Au fil des années, on s’est rendu compte que le rugby constitue
un levier efficace pour l’intégration, la formation et l’éducation des jeunes et principalement ceux en difficultés ». Un
double défi sportif et pédagogique que l’encadrement du
club, à 90 % bénévole, s’accorde à relever chaque jour.
Des actions originales
Depuis une dizaine d’années, le club mène des actions de
« terrain » originales auprès des écoles et des quartiers situés
DR REC
Un travail reconnu
Des victoires que le REC accumule sur le terrain
également. En 2000, le club est parvenu à se hisser en fédérale 2, et ce, malgré le budget le plus
faible du championnat. Autre satisfaction : le nombre d’adhérents multiplié par trois depuis 5 ans.
« Notre ambition est que ces enfants issus de
quartiers défavorisés, qui ont découvert le rugby
grâce à nos actions, soient un jour leader sur le
terrain en équipe première. L’année dernière, on
a intégré en fédérale 2 deux gamins formés à l’école de rugby. Leur réussite est notre plus précieuse récompense. » De beaux résultats qui attirent l’attention et le soutien des collectivités et de
partenaires locaux. Cette année, la ville de
Rennes s’est engagée à doter la région d’un centre
d’entraînement constitué de 4 terrains de rugby,
disponible à partir de la fin d’année 2003. « Grâce
à nos efforts, le rugby s’installe durablement à
Rennes. Aujourd’hui nous sommes écoutés et nos
projets de développement sont accompagnés ».
Autres motifs de satisfaction : le soutien du ministre
des Sports, Jean-François Lamour, bien décidé à
encourager et valoriser la politique sociale et
sportive du REC rugby.
DR REC
dans des zones d’éducation prioritaires (ZEP).
Certaines de ces initiatives se développent dans
le cadre d’ateliers école ouverte. Il s’agit d’inculquer aux jeunes, souvent en manque de repères,
les règles élémentaires du rugby : le respect d’autrui, l’écoute, le don de soi, le courage, la solidarité et l’esprit d’équipe. Autre initiative de poids :
le tournoi de rugby sur sable organisé chaque
année au mois de juin dans des quartiers sensibles. « Pour certains, l’échec scolaire et l’éclatement des familles les laissent sans repère. » Le
succès populaire de ces actions confirme le REC
dans son rôle social et pédagogique. « A travers
l’apprentissage du rugby, les enfants issus de
familles éclatées retrouvent leur joie de vivre et
parviennent à canaliser leur énergie et leur agressivité. C’est notre plus belle victoire ! »
« A travers l’apprentissage du rugby, les enfants issus de familles éclatées retrouvent leur joie
de vivre et parviennent à canaliser leur énergie et leur agressivité », Jacques Dufeu.
L’AVENIR
EN QUESTION
La réussite du REC ne doit pas masquer les lacunes d’un tissu
associatif de plus en plus fragile. « Le rôle des volontaires
dans la vie sportive n’est plus à démontrer. Malgré tout, ils
ne sont pas appréciés à leur juste valeur. Cette situation met
en péril la pérennité de clubs comme le nôtre », explique le
président Jacques Dufeu. Un constat partagé par le ministre
des Sports, soucieux de réaffirmer la place du bénévolat au
cœur du sport associatif. Comme le souligne Raphaël
Favier, « On enregistre en France une perte d’effectif. En
Australie ou en Angleterre, le flux d’adhésions est en constante augmentation. Il est urgent de réagir ». A l’avenir, quelle solution pour le bénévolat ? Avec le soutien du ministère
des Sports, les dirigeants du REC œuvrent, dès à présent, à
la mise en place à Rennes, d’un consortium constitué de
chefs d’entreprise, partenaires privés, responsables politiques, enseignants. Leur mission : professionnaliser, rationaliser et soutenir les actions et initiatives menées par les bénévoles. Une évolution qui permettrait au REC rugby de développer, dans la sérénité et la continuité, un pôle rugby ambitieux à Rennes, bien ancré dans ses missions éducatives.
XP
MINISTÈRE DES SPORTS
11
Questions
Jean-Pierre De Vincenzi
Directeur technique national
Fédération française de basket-ball
à…
” Le basket français
est désormais reconnu
à sa juste valeur ”
M
algré la quatrième place des Bleus lors des récents championnats d’Europe, 2003 aura été un tournant pour le
basket-ball français avec l’avènement de Tony Parker et les bonnes performances des équipes nationales jeunes.
Directeur technique national de la Fédération française de basket-ball, Jean-Pierre de Vincenzi dresse un premier bilan et se projette dans l’avenir.
Peut-on parler d’une année charnière pour le
basket-ball français ?
Il est vrai que nous n’avons jamais autant fait
parler de nous que cette année. La campagne
européenne de l’équipe de France seniors et
l’avènement de Tony Parker nous ont permis
d’être sur le devant de la scène médiatique.
Mais je n’oublie pas également les bons résultats
des équipes nationales jeunes qui confirment
la qualité du travail effectué en France par les
entraîneurs nationaux. D’ailleurs, la plupart
des joueurs français qui évoluent aujourd’hui
en NBA, le championnat professionnel nordaméricain, sont issus de notre filière.
Trois nouveaux joueurs français ont été « draftés » (recrutés) cette année par des clubs du
championnat nord-américain. Comment
expliquez-vous cet intérêt soudain ?
Je dirai que c’est un phénomène de mode. La
réussite de Tony Parker a fait prendre conscience
aux Américains qu’il y avait en France une véritable mine d’or. Ils se sont rendu compte que les
basketteurs français étaient des joueurs complets,
dotés d’énormes qualités athlétiques, performants sur le plan technique et capables de
résister à la pression. Le phénomène devrait
d’ailleurs s’accentuer, que ce soit aux EtatsUnis ou en Europe, car le basket français est
désormais reconnu à sa juste valeur.
12
MINISTÈRE DES SPORTS
© FFBB/Stadium
Que vous inspire le « phénomène » Tony Parker?
Sa réussite met en valeur notre système de formation. Avant d’être champion NBA avec les
San Antonio Spurs, Tony Parker a d’abord fait
ses gammes à l’INSEP. Il est donc le plus bel
exemple de réussite de notre filière. Il permet
également au basket français d’être présent
dans ce grand spectacle sportif professionnel
qu’est la NBA. Bien sûr, il y a un décalage
avec la réalité du terrain en France, et ce que
vivent nos clubs. Mais son éclosion permet à
notre sport d’être à la une des médias.
« La réussite de Tony Parker a fait prendre conscience aux Américains qu’il y avait en France une véritable
mine d’or. »
© FFBB/Sta
d ium
INTERVIEW
LES
BLEUS DEVRONT ATTENDRE
UN PEU POUR REBONDIR
Comment la fédération se prépare-t-elle à gérer l’arrivée de nouveaux licenciés qui voudraient suivre les traces de ces joueurs?
Nous réfléchissons actuellement à améliorer notre politique
d’accueil dans les clubs et à proposer de nouvelles orientations en matière d’entraînement pour satisfaire tout le
monde, en particulier les plus jeunes. L’avenir du basket
français passera par une professionnalisation de l’encadrement. Nous avons la volonté d’instaurer un plan d’aide pour
les clubs, avec le soutien des collectivités territoriales. C’est
même aujourd’hui une de nos priorités
Dans le sillage de Tony Parker, son capitaine, l’équipe de
France a-t-elle également un rôle à jouer, malgré la déception du championnat d’Europe ?
Tony reste la véritable locomotive aujourd’hui. Mais comme il
réitère sans cesse son amour pour le maillot tricolore et qu’il
n’hésite pas une seconde à se fondre dans le collectif, alors, oui,
peut-être les jeunes pourront un jour s’identifier à cette équipe.
Encore faut-il pour cela qu’elle soit présente au plus haut niveau
et qu’elle accumule les bons résultats. Son absence aux Jeux
d’Athènes l’an prochain risque d’être préjudiciable.
Vice-championne olympique à Sydney en 2000, l’équipe de
France de basket-ball ne participera pas l’an prochain aux
Jeux olympiques d’Athènes. En terminant quatrième du
championnat d’Europe en Suède il y a un mois, les Bleus ont
raté de peu la qualification, puisque seules les trois premières équipes avaient droit à un billet pour la Grèce. Les
coéquipiers du capitaine Tony Parker devront désormais
patienter jusqu’à septembre 2004 avant de se retrouver. Du
8 au 24 septembre, ils disputeront les qualifications à l’Euro
2005, qui aura lieu fin septembre 2005, en Serbie
Montenegro. Le tirage au sort de ces qualifications sera
effectué le 13 décembre prochain, à Belgrade. La jeune
génération, emmenée par Tony Parker, Boris Diaw-Riffiod,
Florent et Michaël Pietrus aura alors à cœur de rebondir
pour permettre au basket-ball français de retrouver sa place
parmi l’élite européenne et mondiale.
Un mot sur les clubs de l’élite ?
Les clubs professionnels français marquent aujourd’hui le
pas par rapport à leurs voisins européens. Hormis chez les
féminines où Valenciennes reste en haut du panier et poursuit sa domination. Chez les hommes, aucune équipe n’a
réussi à se qualifier pour les phases finales de l’Euroligue,
le championnat d’Europe des clubs, et la plupart rencontrent
de grandes difficultés financières. Notamment à cause d’un
manque de médiatisation. La fédération et la ligue professionnelle doivent donc réfléchir ensemble à la meilleure
manière de promouvoir notre sport au niveau national.
Propos recueillis par Frédéric Ragot
© Hervé Hamon
Le basket-ball a-t-il les moyens de devenir un grand sport
populaire ?
Bien sûr. Même si le basket demeure le plus individuel des sports
d’équipe, je pense qu’il véhicule des valeurs fortes susceptibles de plaire au plus grand nombre. Avec, entre autres, ce
côté spectaculaire qui séduit les plus jeunes. Nous ne serons
jamais le football, ni même l’athlétisme, qui reste un sport
de base. Mais le chantier est là et si nous coordonnons nos
efforts avec les instances internationales, je pense que nous
avons les moyens de devenir un sport majeur.
L’équipe de France féminine est en phase de reconstruction afin de bien préparer l’avenir.
13
MINISTÈRE DES SPORTS
Zoom
sur
Les 9es championnats du monde d’athlétisme
L
es 9es champion-
nats du monde
d’athlétisme,
organisés à Paris
Saint-Denis,
connu
un
ont
succès
remarquable.
Des
podiums français à
la qualité des compétitions
qui
ont
nous ont été donnés
de voir, en passant
par une organisation efficace et un
engouement
du
public exceptionnel,
ces mondiaux ont
largement dépassé
© Hervé Chapellier
les attentes des organisateurs. Retour sur
10 jours de fête
sportive inoubliables.
Avec 7 médailles dont 2 médailles d’or, la France a obtenu les meilleurs résultats de l’histoire de l’athlétisme français. Elle
s’est classée au 5e rang mondial pour le nombre de médailles et au 4e rang mondial pour le nombre d’athlètes finalistes.
Le handisport était également de la partie avec 5 médailles remportées, dont 1 d’or, plaçant la France au 1er rang mondial.
Une politique exigeante de lutte contre le dopage, concrétisée par le protocole signé entre le ministère des Sports, l’IAAF,
la FFA et le LNND a été mise en place pour ces 9es championnats du monde d’athlétisme. Plus de 400 contrôles ont pu
être effectués, dont plus de 100 ont fait l’objet d’une recherche d’EPO.
La France a su démontrer une fois de plus ses capacités et son savoir-faire pour l’organisation d’un événement sportif
de cette ampleur. Pour sa part, le GIP Paris 2003 Saint-Denis, le comité d’organisation des championnats, avait
été doté d’un budget de 59,5 Mc, l’aide de l’Etat ayant été portée à plus de 22 Mc.
Les 9es championnats du monde d’athlétisme ont suscité un engouement populaire exceptionnel du public.
La fête du sport, porteuse de valeurs positives, a été au rendez-vous. Plus de 550 000 spectateurs se sont
rendus au Stade de France pour soutenir l’ensemble des délégations. Chaque jour, en moyenne
2 700 000 téléspectateurs ont, en France, suivi les épreuves, cette audience télévisée ayant
été portée à plus de 6 millions de téléspectateurs certains jours.
Si ces championnats ont su capter l’attention du grand public, ils ont également
réussi à intéresser et ensuite à drainer de nouvelles recrues dans les
clubs. A la mi-septembre, plus de 2 600 licences club ont été
enregistrées, ce qui permet une prévision de 6 à 7 %
en plus pour la saison.
14
MINISTÈRE DES SPORTS
En
Bref
L’Emploi et la Fonction Emplo-
yeur dans les Associations
« Employeur au même
OBJET DU MOIS : Maillot de Daniel Robin, double médaille d’argent aux J.O. de Mexico en 1968 en lutte
Champion du monde en lutte libre, en
mais pas toujours
1967 à New Delhi, dans la catégorie des
tel pourrait être le
titre de cette étude
commandée par le
FONJEP.
L’ouvrage
explore la manière
dont les associa-
© Collection du Musée National du Sport
titre que les autres
comme les autres »,
✂
musée national du Sport
poids moyens, Daniel Robin devient
vice champion olympique (lutte libre et
lutte gréco-romaine) en 1968 aux J.O.
de Mexico. C’est lors d’une de ces
compétitions olympiques qu’il porta ce
maillot. Quatre ans plus tard, aux Jeux de
Münich, le champion doit malheureuse-
tions gèrent l’emploi
ment se contenter de places d’honneur (5e en libre et 6e en gréco-
pour montrer qu’en matière de création d’em-
romaine), les catégories ayant changé, rendant l’exploit encore
plois, de formation, de RTT, les associations
plus difficile.
pourraient avantageusement se comparer à
Hormis ce maillot, Daniel Robin a donné au Musée national du sport
nombre de PME. Il apparaît, en tous les cas,
ses chaussures fabriquées sur mesure par son père, maître ouvrier chez
que de la nécessaire structuration de ce sec-
Bailly. Celui-ci en dessina la coupe sur les conseils avisés de son fils.
teur, émerge un savoir faire spécifique qui
Petite parenthèse : à l’occasion des Jeux de Mexico, le Musée
pose de façon nouvelle la question du projet
national du sport a obtenu, grâce au concours actif du directeur des
associatif et de ses finalités.
sports, le colonel Crespin, plusieurs dons prestigieux de champions
Publication de l’INJEP
olympiques français, comme Colette Besson en athlétisme, Daniel
11, rue Paul Leplat - 78 160 Marly-le-Roy
Morélon en cyclisme, Gilles Berollati au fleuret par équipes.
Tél. : 01 39 17 21 21
[email protected]
Prix : 12f
n° inventaire MS 512