Après Elmo, voici Elsa

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Après Elmo, voici Elsa
LA PAROLE A...
Après Elmo, voici Elsa
A l’AFL aussi, nous pensons que l’urgente modernisation du système
éducatif n’est pas affaire de matériel miracle, de manuel ou de méthode, mais que ce sont les militants engagés au quotidien dans la
transformation de l’école qui élaborent nécessairement de nouvelles
techniques. Après ELMO, voici ELSA (Entraînement à la Lecture
SAvante).
ELSA fait travailler les élèves sur sept
capacités différentes dont la convergence participe à l’activité de lecture. A chacune de ces capacités correspond une série
d’exercices. Trois d’entre elles travaillent
sur des unités inférieures à la phrase et
les quatre autres au niveau de la phrase
ou du texte.
Les trois séries travaillant sur les mots ou
groupes de mots portent :
– sur l’élargissement et la vitesse de l’empan de lecture (et non de l’empan visuel),
– sur le fonctionnement et l’enchaînement des empans dans la lecture d’un
texte,
– sur les conduites de différenciation de
formes proches (mots et groupes de mots).
Les quatres séries travaillant au-delà de
la phrase portent :
– sur les capacités d’anticipation des mots
(closure),
– sur l’organisation progressive d’une
représentation mentale du texte grâce à
des recherches sélectives d’informations,
– sur l’organisation progressive d’une
représentation mentale du texte grâce à
des consultations sélectives du matériau
linguistique,
– sur le développement d’une lecture efficace qui trouve le meilleur équilibre entre
le temps de consultation et la compréhension « entre les lignes » de l’implicite
du texte.
On sait à travers les catégories que recense la DEP (Direction des études et prospectives du ministère de l’Éducation) lors
des évaluations nationales :
– qu’à peine plus de 20 % des élèves de
6e possèdent des compétences dites
remarquables : ils sont capables de travailler sur l’implicite du texte, d’apprécier les intentions de l’auteur et de replacer le texte dans le réseau d’autres œuvres
qui lui font écho ;
– qu’environ 30 % des élèves disposent
de compétences approfondies parce qu’ils
ont accès à l’explicite du texte : ils comprennent bien de quoi il parle, comment
il en parle, mais pas vraiment pourquoi
il en parle. Ils comprennent ce que le texte dit, mais pas ce qu’il veut dire ;
– que 30 % ne possèdent que des compétences de base : ils ont accès aux éléments
constitutifs du texte, les mots et, à travers eux, les personnages, les lieux, les
actions, etc. Ils pourront dire si le petit
chaperon est rouge, pour peu que cette
information soit dans le texte, ou s’il faisait beau cet été là.
Il reste alors 20 % d’élèves auxquels les
évaluations nationales ne reconnaissent
aucune compétence. Faut-il, pour ces
20 % d’élèves jugés incompétents et pour
ces 60 % qu’on dit insuffisants, tout
recommencer depuis le début : la base,
puis l’approfondissement, enfin la maîtrise ? On voit bien que le problème de
la lecture, comme on dit, ne concerne pas
les quelques % qui seraient en échec et
auxquels la télévision consacre, chaque
rentrée scolaire, quelques émissions larmoyantes, mais la majorité des élèves et
à fortiori la grande masse des adultes. Le
malentendu sur l’usage de l’écrit accompagne la confiscation par quelques-uns
de cet indispensable outil de pensée.
C’est pourquoi nous avons porté notre
attention dans ELSA notamment sur deux
aspects :
– du côté de la théorisation, nous avons
inclus, dans la majorité des séries, sous
forme d’historique, la possibilité de
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Le Nouvel Éducateur
Janvier 97
revenir au déroulement de l’exercice pour
le dernier passage effectué. L’élève a ainsi accès à une sorte de correction et l’enseignant peut travailler avec lui sur l’explicitation des raisons qui lui ont fait
proposer ses réponses.
– du côté des aides, nous avons voulu que
le logiciel puisse donner les moyens de
réussir les exercices. Ce n’est pas le nombre
d’échecs qui est compté mais le nombre
d’aides utilisées pour réussir qui est décrit.
Enfin, ELSA comporte une bibliothèque
de textes intégralement renouvelée car les
investissements techniques ne sont pas
séparables des investigations culturelles.
C’est finalement 305 textes qui ont été
retenus, de la presse, de la fiction et des
documentaires, des plus récents aux plus
classiques. Ces ouvrages sont par ailleurs
présentés, référencés et mis en réseau entre
eux afin de nourrir une réelle culture de
l’écrit prenant appui sur l’actualité de la
littérature de jeunesse. Nous sommes ainsi au cœur de la BCD et du CDI. Presque
toutes les séries questionnent les textes
dans ce qu’ils disent, dans la manière qu’ils
ont de le dire et dans ce qu’ils disent sans
le dire. C’est pourquoi nos choix ont
privilégié des extraits qui supportent cette multiplicité d’entrées, ce qui nous a
orientés vers des textes complexes qui
peuvent « parler » diversement à plusieurs
lecteurs, mais aussi au même lecteur à
diverses époques de sa vie.
Nous avons le sentiment d’apporter avec
ce logiciel une aide efficace à tous ceux
qui pensent qu’une technique, à elle seule, n’est rien mais que, pour autant, il n’y
a rien sans techniques.
Jean Foucambert
Le logiciel n’est disponible que sur PC
windows. Une disquette de démonstration peut être demandée à l’AFL, 24 rue
des Petites Écuries, 75010 PARIS.
tel 01 48 00 95 60 - fax 01 48 00 95 95.

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