Actualités adoption - 9 au 15 mai 2011 Sommaire

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Actualités adoption - 9 au 15 mai 2011 Sommaire
Actualités adoption - 9 au 15 mai 2011
Sommaire :
I.
Dans la presse cette semaine .............................................................................................. 1
A. Chine .............................................................................................................................. 1
Chine : ces enfants volés par les autorités et placés pour adoption .................................... 1
B. Malnutrition .................................................................................................................... 2
Une bombe à retardement: l'impact génétique de la malnutrition ...................................... 2
C. AFA ................................................................................................................................ 4
Agence française de l'adoption : du mieux, mais le compte n'y est pas ............................. 4
Rapport Général de l’AFA 2010 ........................................................................................ 5
Rapport IGAS-IGAE : Déploiement de l’Agence française de l’adoption (AFA) à
l’étranger ............................................................................................................................ 6
II. Actualités adoption internationale ...................................................................................... 7
A. Kirghizistan .................................................................................................................... 7
Le Kirghizistan autorise à nouveau les adoptions internationales ..................................... 7
I. Dans la presse cette semaine
A. Chine
Chine : ces enfants volés par les autorités et placés pour adoption
Date : 11 mai 2011
Source : Rue 89
Résumé :
Un magazine chinois révèle comment, dans la province du Hunan, dans le Sud de la Chine, les
autorités « enlèvent des enfants » au nom de la mise en œuvre de la politique de l'enfant unique, et les
placent dans des circuits internationaux d'adoption.
URL source: http://www.rue89.com/chinatown/2011/05/11/chine-ces-enfants-voles-par-lesautorites-et-places-pour-adoption-203312
Un magazine chinois révèle comment, dans la province du Hunan, dans le Sud de la Chine,
les autorités « enlèvent des enfants » au nom de la mise en œuvre de la politique de l'enfant
unique, et les placent dans des circuits internationaux d'adoption.
La fille de Yang Libing devrait aujourd'hui avoir sept ans. Mais ce travailleur migrant du
compté de Longhui, dans la province du Hunan, ne l'a pas vue depuis 2005, date à laquelle les
autorités de sa région l'ont enlevée, puis placée dans un orphelinat. Tout ça parce que les
parents n'avaient pas pu payer l'amende de 6 000 yuans (640 euros) qu'ils devaient à l'Etat
pour avoir enfreint la loi sur l'enfant unique.
A l'époque, Yang Libing et sa femme avaient laissé leur fille à leurs proches ; eux travaillaient
dans une autre ville. Quand ils sont revenus, la petite Yang Libing avait disparu. Et le temps
qu'ils retrouvent sa trace dans un orphelinat de la région, elle avait été adoptée par des parents
américains.
Un article explosif
Le cas de Yang Libing n'est pas isolé : en dix ans, au moins seize enfants auraient ainsi été
volés à leur famille et placés dans les circuits d'adoption internationaux, selon le magazine
Caixin Century, qui a publié lundi un article explosif sur la question. Parmi ceux-ci, certains
n'étaient même pas le deuxième enfant du couple.
Un parent explique au magazine :
« Avant, ils nous punissaient pour avoir violé la loi sur l'enfant unique en détruisant nos
maisons, mais après 2 000, ils ont commencé à confisquer nos enfants. »
Le système, dévoilé par Caixin, est simple : les autorités de cette région pauvre, province
natale du président Mao, outrepassent les directives nationales et modifient le statut des
enfants pour pouvoir les revendre à des orphelinats pour environ 1 000 yuans (106 euros).
Leur adoption par des familles étrangères (évidemment ignorantes de la situation) peut
rapporter jusqu'à 3 000 dollars (2 080 euros) aux orphelinats.
Les autorités mènent l'enquête ( ? )
En réaction à la parution de cet article qui a fait grand bruit, le gouvernement du comté de
Longhui, qui avait pourtant par le passé empêché plusieurs parents d'aller se plaindre au
Bureau des pétitions de Pékin, a publié ce message sur son site internet :
« Nous attachons une grande importance à ce cas présumé et avons uni les efforts de tous les
départements du comté pour mener une enquête. »
Mais personne ne croit à ces belles paroles. Un habitant explique au quotidien Global Times :
« Nous avons déjà exposé ces cas d'enlèvement d'enfants aux gouvernements du comté et de
la ville de Shaoyang [la ville la plus proche, ndlr], mais nous n'avons jamais reçu aucune
réponse de leur part. En fait, un villageois a même été battu par les autorités du canton de
Gaoping pour avoir demandé qu'on lui restitue son enfant. »
Ce nouveau scandale fera-t-il intervenir les autorités de niveau national ? Jusqu'ici, elles ne
s'étaient pas manifestées, alors qu'il est de notoriété publique que ce genre de pratiques
existent ailleurs dans le pays. Représailles contre les défenseurs du droit
En outre, leur action a, pour le moment, plutôt consisté à faire subir des représailles à ceux qui
se dressaient contre les dérives de la loi sur l'enfant unique, à l'instar de l'avocat Chen
Guangchen, assigné à résidence depuis sa sortie de prison en septembre dernier pour s'être
battu contre les stérilisations forcées dans sa province du Shandong.
La publication de cet article en chinois est en tout cas incontestablement une marque de
courage de la part de Caixing.
D'autant qu'en avril, le magazine, qui a toujours revendiqué son indépendance, avait déjà
perdu la trace d'un de ses journalistes. Zhang Jialong, 23 ans, a apparemment été enlevé par
les autorités pour avoir couvert des sujets sensibles tel que le scandale du lait à la mélamine
ou la récente arrestation de l'artiste dissident Ai Weiwei.
B. Malnutrition
Une bombe à retardement: l'impact génétique de la malnutrition
Publié par Schweizer, Jessica
Source : Terre des Hommes
Date : 11 mai 2011
Résumé : L’être humain est capable de s’adapter génétiquement à son environnement pour survivre. Il
s’agit d’un des principes fondamentaux de l’évolution humaine. Toutefois, de nouvelles implications
sont petit à petit révélées par la science. Ainsi l’alimentation de la mère pendant le développement du
fœtus ainsi que des enfants en bas âge s’avère avoir des conséquences génétiques jusque là peu
connues. Ces nouvelles données doivent nécessairement avoir un impact sur les programmes de lutte
contre la malnutrition.
URL source: http://www.tdh.ch/fr/news/une-bombe-a-retardement-limpact-genetique-de-lamalnutrition
L’épigénétique : une science nouvelle ?
L’épigénétique est la science qui étudie l’influence de l’environnement sur nos gènes.
« Notre patrimoine génétique, composé par notre ADN est comme notre voix » nous explique
le Professeur Michel Roulet, personne-ressource en matière de santé au sein de Terre des
hommes (Tdh). « Elle nous est propre et ne change pas. Mais des facteurs externes peuvent en
influencer le débit. Ce sont ces facteurs qui composent l’épigénétique ».
Il s’avère que l’alimentation de la mère pendant la grossesse et de l’enfant pendant les cinq
premières années de vie est un des facteurs qui peuvent influencer sur la génétique d’un
individu. « Cette implication n’est pas nouvelle » tempère le Professeur Roulet. « Dès la fin
de la Seconde Guerre Mondiale, des médecins ont commencé à étudier ce phénomène et
l’impact des famines sur la santé des enfants à long terme. Ils ont mis en avant que les mères
qui avaient souffert de malnutrition pendant la grossesse mettaient au monde des bébés
atteints de retard de croissance. Mais surtout que si ces enfants retrouvaient rapidement une
alimentation correcte dans les premières années de leur vie, leur espérance de vie était
diminuée. En effet, ils étaient alors atteints d’une prédisposition importante à tout un
ensemble de maladies : cardio-vasculaires, hypertension, diabète, etc. Ces médecins ont tout
d’abord été pris pour des illuminés et il a fallu plusieurs dizaines d’années pour que leurs
conclusions commencent à être sérieusement prises en considération. Aujourd’hui, l’impact
de l’alimentation est reconnu et on ne compte plus les publications sur le sujet. Cependant,
notre compréhension de ce qu’implique cette découverte sur notre vie quotidienne n’est
encore qu’embryonnaire ».
Une bombe à retardement
Le retard de croissance du fœtus ou du petit enfant soumis à la malnutrition relève de la
capacité humaine à s’adapter à un environnement défavorable. Ainsi, pendant plusieurs
années, nos gènes sont malléables et ils se façonnent en fonction de facteurs externes. « C’est
comme si l’enfant se programmait à être pauvre » explique le Professeur Roulet. Son corps
s’adapte à une déficience nutritionnelle importante et certains organes se développent mieux
et plus vite que d’autres pour que l’enfant puisse vivre. Cette modification se transmet alors
pendant plusieurs générations. Ainsi, un enfant peut garder dans son patrimoine génétique les
traces de la malnutrition subie par sa grand-mère.
« Les problèmes s’amplifient quand l’environnement pour lequel l’enfant s’était préparé
change brutalement ». poursuit le Professeur Roulet « Son corps n’arrive pas à suivre et les
risques de développer des maladies graves sont démultipliés. Ces prédispositions sont ensuite
transmises à ses enfants et petits-enfants. »
Nous sommes tous concernés
Ce phénomène ne touche de loin pas que les pays en voie de développement.
Toute alimentation déséquilibrée pendant la grossesse ou les premières années de vie entraine
les mêmes conséquences. Nos pays développés, qui voient les taux d’obésité de l’enfant
exploser, les populations des grandes villes de pays en voie de développement, qui vivent une
amélioration très rapide des conditions de vie, sont également concernés. Nous sommes tous
égaux face à ce phénomène.
Ce problème universel risque cependant d’être le théâtre d’un développement à deux vitesses.
Alors que les recherches sont accélérées en matière de lutte contre l’obésité et que toutes les
agences de sécurité alimentaire des pays développés se penchent sur la question, alors que les
industries agro-alimentaires et pharmaceutiques se frottent les mains à la vue de ce nouveau
marché prometteur, qu’en est-il de la lutte contre la malnutrition ?
La lutte contre la malnutrition doit être adaptée
Il n’existe quasiment aucune littérature s’intéressant au lien entre l’épigénétique et la lutte
contre la malnutrition chez le petit enfant. « Ces nouveaux développements devraient pourtant
nous interpeler au plus haut niveau » s’écrit le Professeur Roulet. « Dans les projets de lutte
contre la malnutrition aigüe sévère, notre priorité numéro une est le plus souvent de faire en
sorte que les enfants prennent du poids le plus rapidement possible. Mais ce faisant, nous
mettons l’enfant dans un environnement pour lequel il n’est pas préparé ».
Faut-il alors ne pas intervenir ? « Surtout pas, l’enfant atteint de malnutrition aigüe sévère est
en danger de mort. Nous devons intervenir. Mais il est nécessaire d’opérer une récupération
maîtrisée. Si nous faisons grossir un enfant trop rapidement, nous lui sauvons la vie à court
terme mais nous augmentons ses risques de développer des maladies très graves plus tard et
de transmettre ces prédispositions à ses propres enfants. La vitesse de récupération doit donc
être ralentie pour que le changement d’environnement soit le moins brutal possible.
Cependant, pendant toute la période où l’enfant n’a pas retrouvé un poids normal, son
système immunitaire est au plus bas et il risque de développer des infections qui pourraient lui
être fatales. Nous devons chercher le meilleur équilibre possible entre ces deux
préoccupations antagonistes et cette question va sans doute rester sans réponse satisfaisante de
nombreuses années encore. »
C. AFA
Agence française de l'adoption : du mieux, mais le compte n'y est pas
Date : mercredi 11 mai 2011
Source : Localtis
Le gouvernement rend public le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et
de l'Inspection générale des affaires étrangères (Igae) consacré au "Déploiement de l'Agence
française de l'adoption (AFA) à l'étranger". Ce document, qui répond à une commande passée
en juillet dernier, n'est pas vraiment tendre pour l'AFA. Il conclut en effet "que les difficultés
rencontrées par l'AFA dans son déploiement à l'étranger ne tenaient pas tant à un problème
d'effectifs qu'à une insuffisance de pilotage, d'organisation et de méthode". En d'autres termes,
la stratégie d'implantation de l'agence à l'étranger "témoigne d'une adaptation encore
imparfaite aux mutations de l'environnement international". De même, l'AFA n'est pas en
mesure de proposer un accompagnement "suffisamment personnalisé" à tous les adoptants et
son pilotage "n'est pas à la hauteur des objectifs ambitieux qui lui avaient été assignés".
Ces critiques sévères font toutefois l'objet d'une double atténuation. D'une part, la situation
s'est améliorée depuis le rapport Colombani de mars 2008 (voir notre article ci-contre du 20
mars 2008), même si les progrès réalisés sont encore insuffisants. D'autre part, le rapport
estime que l'agence ne saurait porter seule la responsabilité de la situation de l'adoption
internationale, même si 2010 a marqué une légère amélioration sur ce point (voir notre article
ci-contre du 14 janvier 2011). Ainsi que l'écrivent les auteurs : "Telle qu'elle a été conçue, et
tel qu'a été le discours accompagnant sa création, l'Agence ne pouvait que décevoir et
engendrer des frustrations auprès des adoptants."
Un maintien par défaut ?
Face à cette situation, l'Igas et l'Igae estiment que la réussite des implantations dans les "pays
à enjeux" - comme Haïti et la Russie - nécessite davantage d'efficacité et d'organisation. Les
deux inspections générales formulent donc un certain nombre de propositions. Leur objectif
est principalement de mettre sur pied un accompagnement "plus proche et plus individualisé"
des familles adoptantes et de professionnaliser les métiers de l'agence. Le rapport écarte en
revanche "l'alternative qui consisterait à transférer les missions actuelles de l'AFA aux
organismes d'adoption agréés" (OAA), jugée "pas crédible". En d'autres termes, il n'est pas
question de revenir sur l'existence d'un opérateur public en matière d'adoption internationale,
qui est l'une des spécificités de l'organisation française en la matière, la plupart des autres
pays développés ayant fait le choix d'un soutien massif aux OAA.
Bien que centré sur le fonctionnement de l'AFA, le rapport s'intéresse, bien sûr, à l'articulation
avec les départements (parties prenantes au GIP "Agence française de l'adoption" où ils
détiennent 45% des droits statutaires). Sur ce volet, il pointe notamment l'absence d'une
véritable évaluation du protocole entre l'agence et les correspondants départementaux (au sein
des services des départements), ainsi que le manque d'accompagnement et de formation de ces
derniers. Les auteurs relèvent également que tous les présidents de conseils généraux n'ont pas
encore signé la convention constitutive du GIP.
Jean-Noël Escudié / PCA
Rapport Général de l’AFA 2010
Date : 12 mai 2011
Source : AFA
URL source : http://www.agence-adoption.fr/home/spip.php?article366
Le projet des familles au cœur de nos réflexions
En 2009, dans le but d’améliorer son efficacité, l’Agence Française de l’Adoption a renforcé
ses relations avec l’ensemble de ses interlocuteurs, partenaires étrangers et acteurs français
dans le secteur de l’adoption internationale. Ainsi, malgré les difficultés liées à la diminution
du nombre des adoptions internationales, l’AFA a réussi, en 2010, à permettre à davantage de
candidats à l’adoption de réaliser leur rêve de créer ou agrandir leur famille.
Cependant, cette même année, nous avons souhaité que le projet des familles soit au centre de
nos réflexions et de nos actions.
Il s’est agi notamment de s’assurer de l’actualité du projet des milliers de familles ayant
sollicité leur accompagnement par l’AFA dans leurs démarches d’adoption. En effet,
l’expérience de l’Agence sur près de 5 années a montré qu’un nombre significatif d’entre elles
renonçaient à leur projet, pour diverses raisons, sans en informer l’Agence. Dans ces
conditions, les propositions d’enfants auxquelles il n’était pas donné suite étaient renvoyées
aux pays d’origine au risque de voir altérer l’image de l’Agence aux yeux de ses partenaires
étrangers et au préjudice des mineurs concernés mais aussi des autres familles candidates.
C’est la raison pour laquelle l’AFA, après consultation des associations familiales, a mis
en place un processus de confirmation annuelle de la demande. Cette démarche
responsable, que l’Agence a demandé aux familles d’effectuer, lui permettra dans l’avenir de
mobiliser son équipe sur l’accompagnement des familles effectivement investies dans leur
projet.
Par ailleurs, à l’effet de permettre aux familles de nourrir un projet réaliste d’apparentement
avec un enfant d’un pays donné, l’Agence a poursuivi ses échanges avec ses partenaires
afin que soient affinés leurs critères de choix des familles et ainsi, que soit améliorée la
cohérence entre le souhait des pays d’origine des enfants et le profil des familles
candidates. Cette action devra conduire à l’instauration d’un partenariat de meilleure qualité
entre l’AFA et ses interlocuteurs étrangers.
Dans le même ordre d’idées, l’accompagnement des familles devant désormais prendre en
compte l’évolution de leur projet en fonction des réalités de l’adoption internationale, la
participation de l’Agence au programme colombien des « vacaciones de verano » avait pour
objectif notamment de permettre à des familles de concrétiser leur projet d’adoption d’un
enfant grand en bénéficiant d’un accompagnement étroit par les professionnels de l’AFA, de
leur département de résidence et de l’ICBF. Pour atypique qu’il soit encore, ce programme,
qui organise des vacances d’été d’enfants grands pouvant déboucher sur l’adoption de ceux-ci
par les familles qui les accueillent, est l’objet de l’attention de nombreux pays d’origine en
tant qu’il pourrait permettre l’adoption d’enfants grands en minorant les risques d’échec. Eu
égard aux résultats de la mise en œuvre de ce programme, qui s’avèrent à ce jour globalement
positifs, l’Agence va prolonger son expérimentation en 2011, en mettant en place un dispositif
spécifique dédié à sa prise en charge.
Enfin, nous étions, comme toute l’équipe de l’AFA, soucieux de faire œuvre d’humanité et de
pédagogie auprès des familles dans leur long et difficile cheminement vers l’adoption et de les
aider à préparer et à vivre « l’après-adoption » ; le livre « Il était une fois … Notre
histoire » est issu de notre réflexion et de notre engagement communs pour un
accompagnement présent et futur des familles
Rapport IGAS-IGAE : Déploiement de l’Agence française de l’adoption
(AFA) à l’étranger
Source : AFA
Date : 11 mai 2011
Résumé : Pour voir notamment le rapport de l'Igas et les réponses de l'AFA
URL source : http://www.agence-adoption.fr/home/spip.php?article365
Par lettre du 5 juillet 2010, le Ministre des affaires étrangères et européennes et la Secrétaire
d’Etat chargée de la famille et de la solidarité ont saisi le chef de l’inspection générale des
affaires sociales (IGAS) et l’Inspecteur général des affaires étrangères (IGAE) d’une mission
conjointe relative au déploiement de l’Agence française de l’adoption (AFA) à l’étranger.
L’AFA a pour mission d’informer, de conseiller et de servir d’intermédiaire pour l’adoption
de mineurs étrangers de moins de quinze ans. Elle a été créée par la loi n°2005-744 du 4
juillet 2005, portant réforme de l’adoption, dans le but d’offrir « un meilleur accompagnement
et une meilleure information des candidats à l’adoption ».
Le rapport se décompose en trois parties :
analyse de la stratégie d’implantation de l’AFA ;
examen de l’offre de service de l’Agence à travers ses missions ;
analyse du pilotage de l’Agence au regard des objectifs qui lui ont été fixés.
Pour information,
Les inspecteurs ont effectué cet audit durant le 2ème semestre 2010
Les documents de travail fournis par l’AFA en annexe ont, pour la plupart, évolué durant
cette période de 8 mois.
En savoir plus :
Le rapport IGAS
Les réponses de l’AFA :
Mise en oeuvre des recommandations IGAS-IGAE par l’AFA
Tableau des recommandations IGAS-IGAE et commentaires AFA
II. Actualités adoption internationale
A. Kirghizistan
Le Kirghizistan autorise à nouveau les adoptions internationales
12 mai 2011
Source : Cœur adoption / Article original : Radio Free Europe, en anglais
Résumé (Cœur Adoption) :
(…) Gabrielle et Frank attendaient le jour où le Kirghizistan amenderait son Code de la Famille,
permettant ainsi un reprise de l'adoption internationale. Ce jour est arrivé le 6 Mai, quand le
président Kirghize Roza Otunbaeva a transformé en loi une proposition approuvée à l'unanimité par
le parlement le mois dernier.
La nouvelle loi autorise les postulants étrangers à adopter des enfants kirghizes, mais elle définit aussi
les contrôles stricts de la procédure d'adoption, pour assurer que les enfants ne sont pas victimes de
trafic, d'exploitation ou d'abus.
Le moratorium avait été imposé suite à des inquiétudes comme quoi le Code de la Famille traitait
insuffisamment des spécificités de la supervision de la procédure d'adoption. Ceci avait conduit à des
critiques généralisées que des échappatoires dans la loi pourrait mettre les enfants kirghizes à risque
une fois à l'extérieur du pays.
En outre, le manque de supervision a été considéré comme une possibilité pour les agences
d'adoption, les fonctionnaires, et d'autres pour profiter de la situation en proposant des enfants pour
adoption sans vérification des antécédents des parents adoptifs. Il y avait également des allégations de
corruption de la part de fonctionnaires qui permettrait d'accélérer les procédures d'adoption en
échange de pots de vin. (…)
Selon la version modifiée du Code de la famille, le Ministère de la protection sociale du Kirghizistan
supervisera désormais tous les cas d'adoption. (…)
Environ 11.000 enfants orphelins et abandonnés par les familles résident au Kirghizistan, dans 120
orphelinats et foyers pour enfants. La plupart des bébés abandonnés sont nés avec des malformations
congénitales ou de handicaps graves.
URL source :
http://www.coeuradoption.org/wiki/doku.php?id=actualit%C3%A9:blog:2011.05.12_le_kirgh
izistan_autorise_%C3%A0_nouveau_les_adoptions_internationales
URl source :
http://www.rferl.org/content/kyrgyzstan_lifts_ban_on_international_adoptions/24094372.html
U.S. citizens Frank and Gabrielle Shimkus with
their prospective Kyrgyz adoptee Azamat
May 07, 2011
By Farangis Najibullah, Gulaiym Ashakeeva
Azamat was abandoned by his mother at a Bishkek maternity ward the day he was born with a severe cleft lip
and palate three years ago.
He has since been living in an orphanage in the Kyrgyz capital and, unlike other children of his age, Azamat
cannot speak properly, and has difficulty feeding because of his medical condition.
There has always been hope for Azamat. Gabrielle and Frank Shimkus, potential adoptive parents from the
United States, were eager to welcome the Kyrgyz toddler into their home. But there has also been despair,
courtesy of a moratorium on international adoptions imposed by the Kyrgyz government in February 2009.
Gabrielle and Frank have been awaiting the day when Kyrgyzstan would amend its Family Code, paving the way
for international adoption to resume. That day came on May 6, when Kyrgyz President Roza Otunbaeva signed
into law a bill unanimously approved by parliament last month.
The new law opens the door for prospective foreign parents to adopt Kyrgyz children, but it also stipulates strict
controls for the adoption process to ensure that children do not fall victim to trafficking, exploitation, or abuse.
The moratorium was imposed amid concerns that the Family Code insufficiently dealt with specifics regarding
the oversight of the adoption process. This had led to widespread criticisms that loopholes in the law could put
Kyrgyz children at risk once they were outside the country.
Azamat has suffered from a severe cleft lip and
palate since birth. Adoptive parents in Kyrgyzstan
almost never choose a disabled or sick child.
In addition, the lack of supervision was seen as a gateway for adoption agencies, officials, and others to take
advantage of the situation by giving children away for adoption without proper background checks on adoptive
parents. There were also allegations of corruption on the part of officials who would speed up adoption processes
in return for bribes.
Strict Control Of Adoption
Kyrgyz lawmaker Damira Niyazalieva says "we needed to put a specific, state body in charge of international
adoption, to control the whole process from the very beginning."
According to the amended version of the Family Code, Kyrgyzstan's Social Welfare Ministry will now oversee
all adoption cases. This, Niyazalieva says, ensures strict government control.
"For instance, in the past, random adoption agencies would go inside orphanages to pick a child for adoption,”
Niyazalieva says. “They would take photos of children to send to the U.S. It's against the law -- now the law
bans such activities. No one from outside will have access to orphanages.”
“There will be a so-called bank with the list of all children available for adoption. Only the Social Welfare
Ministry will decide which child can be placed for adoption and to which family."
Niyazalieva and other lawmakers have also proposed that Kyrgyzstan sign the Hague Adoption Convention,
which strengthens protection for adoptive children. Ratified by 83 countries, the treaty provides a framework for
signatory states to work together to ensure that adoptions take place in the best interests of a child.
The draft of the new Kyrgyz Family Code was reportedly prepared a year ago but the 2010 political upheaval in
the country delayed its endorsement.
“Kyrgyz 65”
Kyrgyzstan's decision to lift its adoption moratorium has been eagerly awaited by a group known as "Kyrgyz
65." The group was set up by 65 prospective adoptive families from the United States, who began an adoption
procedure in Kyrgyzstan two to three years ago, before the process was halted by Kyrgyz authorities.
Gabrielle Shimkus is among the Kyrgyz 65 who have undergone thorough background checks and provided all
the necessary documents, including confirmation of their health and financial situation, which are required of
potential adoptive families.
Shimkus says she first visited Azamat in November 2008 when he was a frail five-month-old baby referred for
adoption by the Kyrgyz authorities.
After spending two weeks with Azamat in Bishkek, the Shimkus family was told to return to Kyrgyzstan after
one month to get the final court decision and take Azamat home as their legally adopted child.
Gabrielle Shimkus says the family was weeks away from bringing home a son, but it didn't happen.
Frank and Gabrielle Shimkus have already paid for
surgery on Azamat's lip and palate. They hope to
continue his treatment in the U.S.
Sixty-four other prospective parents were left in a similar situation. They have since involved the U.S. State
Department and have contacted a number of U.S. lawmakers in their bid to convince the Kyrgyz authorities to
allow adoptions. The group also appealed to Kyrgyz President Otunbaeva.
"We've organized efforts to talk to people in the Kyrgyz government, and we've organized efforts to talk to our
own government,” Shimkus says. “And we have conference calls all the time just trying to do everything
possible to get our kids home with us.”
“Unfortunately, a lot of the kids have severe medical problems that are treatable and fixable here in the United
States. Two of the children of the Kyrgyz 65 passed away and that is such a tragedy in our minds because had
the adoptions been able to get through in a timely manner those deaths were preventable."
Some 11,000 orphans and children abandoned by families reside in Kyrgyzstan's 120 orphanages and children's
homes. Most of the abandoned babies were born with birth defects or severe disabilities.
"Of the 65 children set to be adopted by American parents, 36 are in urgent need of complicated surgical
procedures," the office of Kyrgyz ombudsman told Kyrgyz media. "Their physical conditions are getting worse
by every passing day."
Between 2006 and February 2009 -- before the moratorium was put in place -- 235 Kyrgyz children were
adopted by families from the United States, Israel, Italy, Germany, and Australia.
The new Family Code gives priority to Kyrgyz families in all adoption cases. But Niyazalieva says adoptive
parents in Kyrgyzstan almost never choose a disabled or sick child, while it is not an issue for foreigners,
including the Kyrgyz 65.
Cash-Strapped Orphanages
Niyazalieva and the office of the ombudsman are among those who support the idea of reinstating international
adoptions, saying it would ensure a much better future for many disabled children who live in underfunded
orphanages run by underpaid staff.
Most children's homes in Kyrgyzstan largely depend on cash-strapped state funds and donations by international
charity organizations. Conditions are especially dire in state-run orphanages in rural areas, where employees
complain about a lack of running water and sewerage systems in children's homes, and a shortage of proper
clothes and shoes for kids.
Dr. Gulzhan Ashimova works at a Bishkek care home, which houses 94 sick and disabled children under the age
of four.
They need medical attention, including surgeries, speech therapy, and psychological treatments, the doctor says.
"We help them as much as we can, but the orphanage doesn't have enough money for all the treatment we
require," Ashimova says. "Some of the required treatments are simply not available in Kyrgyzstan."
Ashimova says that children in orphanages are usually much less developed both physically and psychologically
than those who live with families. "The best therapy for them is to live with families," the doctor adds.
While waiting for the Kyrgyz authorities' decision to lift the moratorium, the Shimkus family paid for a German
surgeon to begin treatment of Azamat's cleft lip and palate. The doctor visited Bishkek and performed initial
medical surgery on Azamat's lip. The toddler needs several more such operations to fully heal his condition.
The family hopes they will be able to continue with the medical treatment in the United States.
"We have already prepared a bedroom full of toys for Azamat in our home, and we all are waiting for our son to
finally join us," Gabrielle Shimkus says. "We love him very much. After all, he has been through so many
hardships already in his life."

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