télécharger en pdf. - Le Naturisme Chrétien

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« Si Dieu avait voulus que nous vivions nu, il nous aurait fait naître
ainsi... »
Par Chris. Cran.
Ed. février 2006
Introduction
p3
Partie I : L’Homme
P5
Partie II : La nature et la création
p6
Partie III : L’Homme naturel et l’Homme social
p7
Partie IV : Les vêtements
p8
2
Bonjour a vous.
J’espère que vous me permettrez de rester, pour le moment du moins, anonyme et de
me présenter sous mon pseudonyme Chris. Je suis un jeune étudiant de 22 ans, né dans une
famille catholique non naturiste, très curieux de nature. Depuis mon enfance je m’attache à
comprendre le monde, des phénomènes physiques à notre vie quotidienne et d’en tirer des
modèles. En un mot, je suis philosophe, et, si vous lisez ce livre, je pense que vous l’êtes aussi
un peu. La démarche du philosophe commence par l’étonnement, qui consiste à toujours se
poser des questions sur tout, y compris et surtout sur ce qui nous parait le plus banal.
Le naturisme ne pouvait pas échapper à la règle, d’autant que pour découvrir et
comprendre notre mode de vie, il est utile de le comparer aux autres. En particulier celui-ci
qui ne dépend pas d’une culture national ou ethnique (ou si peu), et qui est souvent considéré
comme marginale ou ignoré. Grâce à cet outils formidable qu’est le web (attention, un outil
peut servir le bien comme le mal), j’ai pu découvrir ce qu’était le naturisme, dans sa
conception ou sa pratique. Je dois bien dire qu’au début, je le confondait avec le nudisme, ne
voyant que le coté nu de l’affaire, il est vrai le plus visible. Ma grande force à été de ne pas
m’en arrêter là, mais au contraire de partir de ce fait pour avoir envie d’aller plus loin. Au fur
et à mesure que je découvrait ce mouvement, je me suis rendu compte que les valeurs qu’il
défendait étaient les miennes, en fait celles que je considère comme étant chrétiennes. Ne
trouvant guère de site parlant de naturisme et de christianisme, outres des sites américains (il
était désespérant, quand on recherchait « naturisme chrétien » sur Google de trouver en début
de liste « naturisme, satanisme, messes noires,… »), il m’est alors venu l’idée de monter un
petit site sur ce sujet. Et je fut content de voir qu’il fût rapidement premier de la liste
précédemment citée ! Bizarrement, le nombre de gens osant prendre leur plume (ou leur
clavier) pour m’écrire fût relativement bas, compte tenu de la fréquentation du site, que
jamais je n’aurais osé imaginer (plus de 1200 visites en un ans, soit près de 4 par jour). Je le
dois en partie aux autres sites naturistes qui ont accepté avec joie de m’offrir un lien. Bien que
peu nombreuses, je disais, ces participations furent très enrichissantes. Et si au début, le
naturisme n’était pour moi qu’un moyen de mettre sa foi en pratique, il fût vite bien plus que
cela. Pour les chrétiens, le naturisme était considéré parfois comme diabolique et contraire à
la foi (surtout chez les traditionalistes et les puritains), parfois comme compatible avec sa foi,
et souvent ignoré. Les naturistes étaient dans l’ensemble plus ouverts (c’est normal, vu que
l’ouverture fait partie de la conception naturiste, et qu’ils sont obligé de l’être, considérant
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certains non naturistes assez réprobateurs). J’ai tout de même rencontré un naturiste antireligieux qui considérait que les chrétiens (et tous les croyants des religions monothéistes)
étaient fermés, obscurantistes, totalitaires, et par conséquent n’avait rien a voir avec le
naturisme. Ce qui est marrant, c’est que l’on retrouve la même opposition formulée par les
chrétiens peu ouverts. Il est vrai qu’une certaine conception de la foi est totalement contraire
au naturisme, mais heureusement, tous les chrétiens (dont moi) ne sont pas ainsi. Le problème
est le même pour tous, il s’agit de faire preuve d’ouverture d’esprit et de laisser tomber les
idées préconçues. Le naturisme, et surtout les discussions autour de la relation entre naturisme
et christianisme, m’ont aidé dans ma recherche jamais terminée d’un model respectant ma foi
et ma rationalité de physicien. Le naturisme chrétien est donc devenu pour moi une manière
de concevoir la Foi, le Monde, la Vie, et l’Homme. C’est ce que je m’apprête à vous livrer
dans ce livre.
On m’a souvent dit que j’essayais de mettre Dieu là ou il ne devait pas être, et qu’il
n’y avait pas besoin de croire en Dieu pour être naturiste et défendre ces idées. Mais il n’y a
pas besoin de croire en Dieu (ou même de savoir que l’on croit en Dieu) pour se laisser
inspirer par son esprit.
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L’Homme
Avant de commencer, il est pour moi important de dire un mot sur la place que prend
l’Homme dans ma foi. Il est au cœur du problème.
Le récit de la genèse, où l’on voit naître l’Homme et la nature, est un récit de tout premier
choix pour moi, et j’y ferais de nombreuses références.
La religion de l’Homme
Si je prends le récit de la genèse, j’y trouve bien sûr la création de l’Homme. Il nous est dit
qu’il est à l’image de Dieu. Dès le début, l’Homme est à part, et la religion chrétienne n’est
pas la religion des choses, mais la religion des Hommes. La bible raconte d’ailleurs une
histoire entre Dieu et les hommes.
La double nature de l’Homme
L’un des point les plus important du récit de la genèse est celui qui dit que « Dieu nous a crée
à son image ». L’Homme appartient ainsi à la fois au monde matériel et au monde
transcendantal. Nous somme à la fois pleinement âme et pleinement corps. C’est ce que
j’appel la double nature de l’Homme.
Ne pas séparer Corps et Âme
Il a souvent été tenté de séparer les deux. Les Cathares, par exemple, considérait que l’âme
était de nature divine, et leur corps (ainsi que le monde matériel) diabolique. Cela leur
permettaient d’ailleurs de faire n’importe quoi en mettant tout sur le compte du pauvre corps,
qui, de toute façon, était quelque chose d’horrible, un fardeau a porter qui conduisait
inéluctablement au péché ! Pour moi, les deux aspects de l’Homme sont indissociables. On
peut certes considérer l’une ou l’autre de ces parties, mais jamais les séparer.
Jésus, Dieu fait chair
Quand Dieu vient sur Terre pour sauver l’Humanité, il « prend chair et se fait Homme »
(Credo). Par là même, il montre bien le lien profond qui uni corps et esprit. Saint Paul nous dit
dans une de ses lettres que notre corps est « le temple de Dieu ». Il n’est donc en rien
négligeable, et en prendre soin n’est pas dénué de sens.
La résurrection de la chair
Le credo dit clairement « je crois en la résurrection de la chair ». Il ne s’agit bien évidemment
pas de retrouver dans l’au-delà ses cellules, mais bien de dire que c’est l’Homme en entier,
considérable sous une forme distincte et unique, qui ressuscite. C’est ainsi que le respect du
corps, valeur chère aux naturistes, est aussi une valeur chrétienne.
C’est la grande différence avec d’autre religions, et pour moi le point fort du christianisme :
Dieu est descendu pour se faire Homme, à pris chair (Credo) et à côtoyé sa création.
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La nature et la création
Le premier problème du naturiste, c’est de définir le naturel. Il est important dans cette
démarche de ce poser cette question. Et la réponse n’est pas si simple
Définition heuristique du naturel
On pourrait par exemple prendre pour définition que c’est ce qui n’a pas été modifié par
l’homme. Mais dans ce cas, il faudrait retourner habiter dans des cavernes, pour ne même pas
disposer du feu (fait par l’homme). Il est évident, qu’en plus d’être trop réductrice, cette
définition rendrait le naturisme impraticable. On se rend pourtant bien compte qu’il y a une
différence entre une maison en pins dans la forêt et une tour HLM dans une cité de banlieue !
Pourtant, l’un comme l’autre sont construit par l’homme.
Définition conceptuelle du naturel
Le naturel ne doit donc pas être considéré comme une chose ou un ensemble de choses, mais
plutôt comme un concept.
Définition théologique du naturel
En reprenant le récit de la genèse, on découvre que la nature est un cadeau fait à l’Homme par
Dieu pour qu’il y vive et en profite. Il est donc naturel de transformer la nature à notre
convenance. Ce qui n’est pas naturel, par contre, c’est de détourner de son but original cette
ressource pour son profit personnel, et de la détruire, sans penser à Dieu. En effet l’Homme
n’est pas seul. Il partage son environnement avec d’autre, et de nouvelles générations
viendront. Et je ne vois pas de quel droit il se permettrait d’empêcher les autres de profiter de
ce cadeau divin, d’autant plus que l’on est censé vivre tous ensemble comme des frères.
L’écologie, le développement durable, le respect de la nature sont donc pour moi (et je sais
que je ne suis pas le seul à le penser) des valeurs chrétiennes.
L’Homme naturel
Mais pour moi, le sens de naturel va bien plus loin que cela. Ne dit on pas en effet de telle ou
telle personne qu’elle est naturelle ? On entend par ici qu’elle garde son caractère originel.
Pour le croyant, l’Homme est avant tout une créature de Dieu, crée par Dieu, à son image :
c’est sa nature. On en arrive ainsi à définir la nature comme étant la création divine. Ainsi,
une personne naturelle est donc être une personne qui se considère avant tout comme fille de
Dieu. C’est d’ailleurs ce qui devrait primer chez le chrétien. N’est il pas censé ne mettre sa
confiance qu’en Dieu, et par voie de conséquence qu’en ce que Dieu considère comme
important, c'
est-à-dire l’Humanité de chaque Homme. Le fait que l’on est Homme, que l’on a
reçue la vie, est donc ce qui doit être considéré comme notre qualité la plus importante. Le
retour à la nature devient donc une recherche de Dieu en nous.
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L’Homme naturel et l’Homme social
Pour continuer, il me faut introduire le concept d’homme social et d’idolâtrie sociale.
L’homme social est celui qui vit en société. Il est éduqué, a des relation, une vie sociale, un
niveau social, une certaine richesse, etc.
L’« idolâtrie sociale »
Loin d’être la simple adoration d’un objet comme le veau d’or, l’idolâtrie consiste à mettre sa
confiance ou de donner trop d’importance à des choses ou des valeurs. L’homme a souvent
tendance à oublier sa première qualité de fils de Dieu et à attacher trop d’importance à des
valeurs qui n’en sont pas.
L’Homme naturel et l’Homme social
Nous touchons ici au cœur du problème. Le fait est que l’homme social qui est en nous a
tendance à terrasser l’Homme divin, naturel, qui est en nous. Nous avons tous tendance à
juger les gens sur des critères sociaux : richesse, beauté, niveau d’éducation, de culture, etc.
L’exemple des marques
On peut ainsi citer un exemple frappant vu à la télévision. J’ai vu une fois dans une émission
un jeune pour qui seules les marques comptaient. En plus de dépenser un argent fou pour
obtenir des vêtements signés par une marque célèbre, il ne jugeait les gens que sur la marque
des leurs. Je ne sais ce qu’il aurait pu dire d’un naturiste !
Jugement social ou considération divine
Si l’homme veut, comme il le devrait, revenir à sa nature originelle de fils de Dieu, il lui faut
donc – et Dieu sait si c’est dur – abandonner cette tendance à juger et revenir à la
considération que nous sommes tous des enfants de Dieu, et par là que par notre simple
qualité d’Homme, nous sommes infiniment considérables et incomparable. Il est pour moi
rassurant de pouvoir le considérer sans devoir m’évaluer par rapport à des critères sociaux qui
me jugeraient par rapport aux autres, me remettant sans cesse en compétition, au risque d’être
considéré comme un déchet au moindre changement de mode que je refuserait de suivre (mon
exemple de tout à l’heure laisse imaginer ce que cela pourrait donner).
Le masque social
Notre vraie nature est donc d’être enfant de Dieu. Notre tendance à trop considérer les valeurs
sociales passe donc par un masquage de notre vraie nature. Il convient donc de retirer se
masque. Il s’agit d’être humble, de ne pas porter « de vêtements » d’hypocrisie et d’égoïsme..
Le premier ne nos masque est celui que nous portons sur nous continuellement : les
vêtements.
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Les vêtements
L’importance des vêtements
Ils sont la représentation externe de sa richesse, de sa classe sociale, ou de son groupe. Ainsi,
il symbolisent la volonté de se classer par rapport aux autres, et montrent donc de manière
inconsciente notre attachement trop important pour les « valeurs » sociales. Nous pourrions
certes porter un uniforme, mais il prendrait vite une signification certaine (mets toi dans le
rang, et qu’aucune tête ne dépasse), et continuerait ainsi à nous montrer comme élément d’une
société. De plus, un masque a deux utilités : il cache quelque chose, et en montre une autre.
Plus encore qu’une vitrine, le vêtement est une sorte carapace qui, pour montrer l’individu
social, cache l’Homme qui est derrière. Pour vraiment considérer l’Homme pour ce qu’il est,
il faut retirer cette carapace, donc enlever ses vêtements.
La démarche de nudité
Quand on parle de nudité au sens général, on pense bien évidemment au fait de ne pas porter
de vêtements, mais aussi à se montrer tel que l’on est. N’entend on pas d’une personne qui se
livre au delà des convenances sociales (mais pas trop) qu’elle se met à nu ? Ces deux sens de
la nudité ne font qu’un si l’on considère l’Homme comme étant à la fois corps et esprit. Il
s’agit là de faire tomber le masque social pour se retrouver tel que l’on est originellement. En
retirant mes vêtements, je ne fais pas que montrer mon corps. J’entre dans une démarche de
nudité, de volonté de me montrer tel que je suis, comme fils de Dieu, et non plus comme un
« pion social ». Pour moi, il n’existe donc qu’une seul mise a nu, qui peut prendre plusieurs
aspects. Le principe du naturisme est conjuguer intimement l’aspect matériel et spirituel de la
nudité.
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ANNEXE 1 : Droit d’auteur
Cet œuvre, du simple fait de son caractère original, est protégé par le droit d’auteur.
Ainsi, tous les droits sur cette œuvre appartiennent à l’auteur.
Je donne a toute personne le droit de représentation, de reproduction, et de diffusion, a
l’exception des autres droits.
Dans le cadre du droit au nom et du droit au respect de l’œuvre, je demande a toute personne
modifiant ce texte ou le citant en partie ou en intégralité de bien vouloir expliciter clairement
ce qui me revient et ce qui ne me revient pas.
Je vous remercie de votre compréhension.
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ANNEXE 2 : Ce qu’en pense le Pape
Même s’il n’a pas pu lire ce document, Jean-Paul II avait un avis sur la nudité que je vous
reproduis ici.
« Comme Dieu l'
a créé, le corps humain peut demeurer nu et sans vêtements, tout en
préservant sa splendeur et sa beauté. On ne peut simplement associer la pudeur sexuelle à
l'
usage des vêtements, ni l'
absence de honte à la nudité, totale ou partielle. La nudité en soi ne
peut non plus être associée à l'
absence de honte de son corps. L'
impudeur n'
existe que lorsque
la nudité agit négativement sur la valeur de la personne. Le corps humain n'
est pas en soi
honteux. L'
absence de honte (tout comme la honte et la pudeur) provient de l'
intérieur de
l'
être. »
Pape Jean-Paul II.
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