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REVUE DOCUMENTAIRE
L’impact de la croissance verte
et du développement durable
sur l’emploi, les métiers et la formation
Novembre 2010
Pour tout renseignement :
Agence Régionale de la Formation tout au long de la vie
Centre Documentation de La Rochelle
15 rue Alsace Lorraine
17044 La Rochelle Cedex 1
Anne Angot : 05 46 00 32 56 - Mail : [email protected]
Laëtitia Bodard-Valadeau : 05 46 00 32 48 - Mail : [email protected]
Centre Documentation de Jaunay-Clan
Téléport 5 - Avenue du Parc du Futur - BP 40003
86131 Jaunay-Clan Cedex
Sylvie Gay : 05 49 50 37 52 - Mail : [email protected]
Cette revue documentaire, réalisée par les documentalistes de l’ARFTLV, regroupe
des éléments d’analyse, des notices bibliographiques, des actualité
issues du site www.arftlv.org ainsi que des références Web
sur l’impact de la croissance verte sur l’emploi et les métiers.
Pour aller plus loin…
 Les centres de documentation de l’Agence Régionale de la Formation présentent un
fonds documentaire de plus de 3500 ouvrages, 120 dossiers documentaires et 60
abonnements à des revues spécialisés dans le domaine de l’emploi, de la formation et de
l’insertion professionnelle. A Poitiers et La Rochelle, ils proposent des services de
consultation, de prêt et de recherches documentaires à la demande.
 Le portail Emploi Formation en Poitou-Charentes propose les actualités régionales
classées par GFE et par secteurs d’activités, les revues documentaires en téléchargement,
mais aussi toutes les actualités de l’emploi et de la formation aux niveaux régional,
national et européen, des fiches techniques juridiques, un agenda…
http://www.arftlv.org/
 Les publications de l’Agence Régionale de la Formation tout au long de la vie :
-
ARF Info, la revue bimestrielle d’actualités avec ses fiches techniques juridiques
-
Le répertoire ARES des dispensateurs de formation en Poitou-charentes
-
Le guide de l’apprentissage en Poitou-Charentes
-
Les carnets métiers
-
La collection Repères
-
La lettre des fonds européens
-
Convergences
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Le développement durable au cœur des politiques de l’Etat
La mobilisation en faveur des métiers de la croissance verte est le premier chantier du Pacte de solidarité écologique
mise en place par le ministère de l'Ecologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer suite au Grenelle de
l’Environnement. Ce pacte de solidarité écologique, qui a été réalisé en s’appuyant sur des rapports de 11 comités de
filières reconnues vertes, comporte cinq volets dont un plan de mobilisation des filières et des territoires pour
développer les métiers de la croissance verte.
Ce plan de mobilisation des filières et des territoires pour le développement des métiers de la croissance verte, ne
concerne pas seulement les métiers les plus fortement impactés par la croissance verte, mais également d’autres
métiers comme les emplois administratifs dans les entreprises du domaines de l'environnement, les métiers de
l'environnement dans des entreprises ne relevant pas du secteur de l'environnement, les métiers qui concourent
directement ou indirectement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’essentiel des métiers concernés
par la croissance verte correspondent à des emplois existants pour lesquels des adaptations sont nécessaires
notamment en termes de formation.
Le plan se focalise sur les 11 filières les plus concernées par les créations ou les transformations d’emplois :
transports, automobile, énergies renouvelables, eau-assainissement-déchets-air, métiers du bâtiment, agriculture et
forêts, systèmes éco-électriques, raffinage-carburants-chimie verte, tourisme, métiers de la mer, biodiversité-services
écologiques.
Onze comités de filière constitués fin 2009 dans le cadre de ce pacte ont travaillé sur la façon dont une croissance
verte affecte et affectera les questions de métier, de travail, d’emploi et de formation et sur les adaptations
nécessaires en termes de recrutements, de formation initiale et continue.
Les perspectives de chaque filière sont disponibles en annexe de ce document.
Ces décisions ont été prises à la lumière de deux rapports publiées début 2010 :
- La croissance verte : quels impacts sur l'emploi et les métiers ? du Centre d'analyse stratégique qui se demande
comment les objectifs environnementaux modifient-ils le niveau et la structure des emplois par secteurs et par
métiers ;
- Croissance verte et emploi du Conseil d’orientation pour l’emploi qui affirme, s’agissant de l'effort de formation à
fournir, qu’il est de grande ampleur, avec toutefois de grandes difficultés pour parvenir à une estimation fiable des
besoins dans le temps. Il s'agit de former à de nouvelles compétences et d'apprendre de nouveaux savoir-faire.
Une nouvelle Stratégie Nationale de Développement Durable pour la période 2010-2013 (SNDD), qui s’inscrit dans le
cadre de la stratégie européenne de développement durable (SEDD), a été adoptée le 27 juillet 2010 par le Comité
Interministériel pour le Développement Durable (CIDD). Fruit d’une longue concertation avec l’ensemble des
ministères et des acteurs socio-économiques et élaborée dans un contexte mondial marqué par des crises
économique et financière, par des enjeux environnementaux de plus en plus prégnants et par une exigence accrue de
solidarité tant au niveau national qu’international, la SNDD pose les bases d’un mode de développement durable
organisé autour d’une économie verte et équitable.
Nathalie Kosciusko-Morizet a été nommée, dimanche 14 novembre 2010, ministre de l’Ecologie, du Développement
durable, des Transports et du Logement en remplacement de Jean-Louis Borloo. La thématique de l’énergie est
dorénavant gérée par le Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.
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Métiers de la croissance verte : la Région forme jeunes et adultes
L'excellence environnementale pour la Région Poitou-Charentes est une stratégie d'ensemble et de cohérence entre
les actions dans les domaines de l'eau, des énergies renouvelables, de l'habitat durable, de la biodiversité et des
paysages. Elle offre de réelles opportunités d'emploi.
La Région s’est engagée en faveur de la croissance verte, notamment au profit des bassins d'emplois fragilisés par les
difficultés économiques, à travers un "Agenda régional pour la croissance verte 2009-2012 : pour la conversion
écologique de l'économie et de la croissance verte en faveur de l'emploi" adopté par le Conseil Régional le 22 juin
2009. Cet agenda régional comporte un plan de mobilisation des ressources humaines pour la croissance verte par
l'éducation, la formation, la recherche et l'emploi. Les acteurs des filières régionales prioritaires vont être invités à
définir les actions à engager d'ici 2012. Les objectifs fixés pourront faire l'objet de conventions de conversion
écologique avec les acteurs de la filière et les entreprises intéressées.
La Région soutient le développement de l'emploi dans les secteurs concernés via notamment les emplois Tremplin
environnement, les CAE Croissance verte et les emplois Tremplin pour les jeunes diplômés qui favorisent le
recrutement en CDI par les PME de jeunes diplômés (niveau III ou plus) depuis moins de 3 ans pour des projets en
faveur de la croissence verte. Elle a adopté le 28 juin 2010 un Plan de conversion sociale et écologique des entreprises
préparant ainsi le Schéma Régional de Développement Economique 2011-2015 qui mettra l'accent sur l'emploi, la
performance économique et sociale, dans le cadre de la croissance verte.
Les établissements de formation devront intégrer des pratiques respectueuses de l'environnement et des projets de
sensibilisation sur les enjeux environnementaux, notamment les lycées agricoles. Les apprentis seront sensibilisés à la
gestion écologique et à la protection de leur santé.
La formation continue est également mobilisée pour développer les filières de l'excellence environnementale, à
l'instar du projet "Compétences environnementales des entreprises du BTP" conduit par la CAPEB. La Région soutient
en outre la création d'un institut régional de l'énergie solaire qui dispensera des formations dans le domaine de
l'énergie photovoltaïque. A noter aussi un appel à projets pour l'implantation d'unités industrielles ou tertiaires dans
le domaine de la ouate de cellulose et de la fibre de bois ou encore la création d'un chèque innovation pour soutenir
le développement de la croissance verte dans les PMI/PME.
La Région propose une offre de formation qui permette de répondre aux besoins de demain, en particulier dans le
domaine des métiers verts. A ce titre, elle propose que le prochain Contrat de Plan Régional de Développement des
Formations Professionnelles (CPRDFP) comporte un volet Croissance verte afin de prendre en compte les évolutions
des métiers concernés.
Parallèlement, la Région a décidé d'élargir le choix des métiers accessibles par la voie de l'apprentissage dans les
secteurs créateurs d'emploi et les filières d'innovation telles que les éco-industries et les énergies renouvelables. A la
rentrée scolaire 2010, 22 % des nouvelles places ouvertes en apprentissage concernent des métiers liés à la
croissance verte, soit 138 nouvelles places. Pour la rentrée 2011 la Région ouvre 600 places supplémentaires de
formations en apprentissage dont 50 % concernant les filières des énergies renouvelables, la croissance verte ou le
développement durable.
Par ailleurs, lors de la session du 5 février 2010, la Région a décidé de mettre en place un Programme Régional de
Formation aux emplois verts, qui réponde aux besoins en recrutement dans les principales filières vertes dans
différents secteurs économiques. Ce programme sera prochainement accessible aux demandeurs d'emploi.
A cette fin, la Région a initié au sein du CCREFP l'organisation, en février 2010, d'une première réunion de
concertation (voir plus bas) avec 150 représentants du monde de l'éducation et du monde de l'entreprise, afin de
lister les « métiers verts » porteurs d'emploi et les besoins de formation. Pour la seule rénovation thermique du bâti
de la région, le potentiel de création d'emplois est estimé à 14 000. D'ores et déjà, la collectivité a repéré sur son
territoire 85 formations initiales, allant du CAP au master, répertoriées dans les métiers verts ainsi que 39 organismes
qui proposent, en formation continue, une offre de 159 formations, courtes ou longues.
En Poitou-Charentes, les Etats généraux de l'industrie se sont aussi emparés de la question en proposant un atelier «
compétitivité et croissance verte ». Axe prioritaire de la Dreal et critère de déploiement soutenu par la Direccte, la
croissance verte va s'inscrire dans bon nombre de dispositifs de régulation nécessaires au développement des
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entreprises et de l'emploi. Les organisations professionnelles, (telles la Capeb) préparent elles aussi leurs artisans à
acquérir les compétences nécessaires à la réalisation de travaux dans le respect de l'environnement.
Suite à sa session du 18 octobre 2010, le Conseil Régional à présenté ses réflexions sur les orientations budgétaires
pour 2011. Le compte-rendu de ces échanges évoque dix priorités régionales pour 2011 parmi lesquelles : la
croissance verte et mutation écologique - sociale et solidaire de l'économie.
Les contributions du CCREFP Poitou-Charentes
Le Comité de Coordination Régional de l'Emploi et de la Formation Professionnelle a organisé en février 2010 un
séminaire sur l'impact du développement durable sur l’évolution des métiers et des formations, qui a réuni des
spécialistes de l’environnement ainsi que des représentants du monde de la formation initiale et continue et de
l’entreprise. De la construction d’une offre de formation à la mise en place de certifications environnementales,
chacun s'est exprimé sur son domaine d’intervention. Afin de prendre en compte les enjeux environnementaux,
économiques et sociaux, est apparue la nécessité de travailler de façon transversale au niveau de l'entreprise en
interne (sensibilisation du personnel, management, politique d'achats...) comme à l'externe avec ses partenaires
(fournisseurs, donneurs d'ordre, organismes de formation et de recherche...).
En synthèse de cette journée, la Région a invité les participants à poursuivre ces échanges. Parmi les sujets à aborder,
figurent prioritairement la formation des formateurs, la connaissance des normes et les rénovations de diplômes.
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La croissance verte, le développement durable et l’emploi
Comment faire évoluer les métiers, et créer les métiers de demain ?
Le Grenelle de l'Environnement et les Maisons de l'Emploi
Alliance Ville Emploi a organisé en décembre 2009, à Paris, une journée de réflexion sur l’Emploi et le Développement
Durable : comment faire évoluer les métiers, et créer les métiers de demain ? Le Grenelle de l'Environnement et les
Maisons de l'Emploi.
Cette journée a été l’occasion de revenir sur l’expérimentation menée au sein de trois maisons de l’emploi (Bayonne,
Lille et Nancy) qui ont réalisé un diagnostic des besoins en formation et en recrutement sur leur bassin d’emploi. Ces
diagnostics ont été construits en faisant travailler tous les acteurs de l’emploi sur des données proposées par
l’ADEME.
Consulter les actes de cette journée.
A l’occasion de cette journée, Valérie Létard a signé avec Alliance Villes Emploi et l’ADEME, une convention sur
l’extension de cette expérimentation visant à construire des plans d’actions permettant de combler les écarts qui
risquent de se faire jour entre les compétences disponibles et les besoins liés à la mise en œuvre du Grenelle de
l’environnement.
Les études permettent également d’identifier les cinq professions qui seront les plus sollicitées et qui devront le plus
évoluer dans les secteurs du bâtiment et des énergies renouvelables, suite aux exigences du Grenelle : menuisiers,
(pour l’isolation), plombiers chauffagistes, (évolution de ces métiers vers les énergies renouvelables), peintres
plaquistes, (isolation, toiture, parois opaques, extérieur), couvreurs (isolation, photovoltaïque, solaire thermique),
électriciens.
Dans l’immédiat, les 3 premières maisons de l’emploi impliquées dans cette expérimentation et leurs partenaires,
vont mettre en œuvre pendant 3 ans, les plans d’actions que ce travail a permis d’établir (sensibilisation, formation et
emploi).
La convention signée a permis d’étendre le dispositif à 22 bassins d’emplois (pas en Poitou-Charentes) et d’élargir le
diagnostic à de nouveaux secteurs d’activités.
INTERNET : Alliance villes emploi, décembre 2010.
Faut-il enterrer l'économie verte ?
Cet article met en lumière l'actuelle polémique concernant l'économie verte. En effet, pour le moment, les
économistes considèrent que son impact reste limité dans la croissance économique alors que, de leur côté, les chefs
d'entreprises du secteur misent sur le potentiel de la filière.
ARTICLE : GRASLAND Emmanuel, LES ECHOS, 24 août 2010, p. 15
http://www.lesechos.fr/info/energie/020707154531-eoliennes-en-mer-plus-de-15-millards-d-euros-dinvestissements-en-vue.htm
La dimension "emploi" de l'écologisation de l'économie
L'écologisation apparaît comme une réponse nécessaire aux défis posés par le changement climatique, mais
également comme un moyen de stimuler le développement économique de l'Union européenne. Quelles sont les
conséquences de cette écologisation de l'économie sur l'emploi en Europe ? S'ils confirment la prise de conscience
par le grand public, les partenaires sociaux et les autorités nationales des enjeux et des opportunités
environnementaux, les rapports nationaux soulignent également le manque de données disponibles sur les emplois
verts et sur la dimension "emploi" de l'écologisation de l'économie. À défaut, les études portent davantage sur la
dimension "emploi" du secteur vert et de l'industrie de l'environnement. Pour stimuler l'écologisation de l'économie,
les pays européens mettent majoritairement en œuvre des programmes d'aides et de subventions publiques. Ils
identifient, par ailleurs, plusieurs enjeux structurels pour le marché du travail parmi lesquels l'anticipation des besoins
de compétences et de formation. De fait, étant donné l'influence des mutations environnementales et des politiques
vertes sur la structure de l'emploi, les politiques du marché du travail doivent trouver les réponses adéquates pour
gérer le changement, même si les pays européens manquent de direction stratégique et d'un ensemble opérationnel
d'instruments pour mener à bien cette tâche.
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DOCUMENT NUMERIQUE : COMMISSION EUROPEENNE, décembre 2009, 22 p.
http://ec.europa.eu/social/BlobServlet?docId=5337&langId=fr
Réf. : 7289
Environnement : des emplois à petite dose
Les préoccupations actuelles liées au développement durable et à la protection de l'environnement commencent à
créer des besoins de compétences et des emplois. Si les métiers semblent neufs, les recrutements concernent plutôt
des profils confirmés ou non cadres. Pour 1 370 postes de cadres recensés par l'APEC en 2009 dans le secteur de
l'environnement, l'association n'a recensé que 90 embauches de jeunes diplômés. Dans le photovoltaïque, l'heure est
à l'embauche de commerciaux et d'installateurs, sur des profils BTS, croisant des compétences en bâtiment et en
énergie. L’APEC constate que les Bac+5 sortant d'une filière environnement, trop généralistes, ont du mal à intégrer le
marché du travail.
Actualités issues du site www.arftlv.org – 20 juillet 2010
Analyse d'enquêtes : sur l'emploi lié à l'Environnement et au Développement Durable
Ce rapport présente le traitement de deux enquêtes réalisées sur le thème de l'emploi dans les domaines de
l'Environnement et du Développement Durable.
S'agissant des besoins en compétences, qu'en est-il vraiment de l'emploi lié à l'environnement et au développement
durable ? Existe-t-il des difficultés de recrutement ? Si oui, dans quels domaines, pour quels profils, dans quelles
structures ?
DOCUMENT NUMERIQUE : BARRAUD Véronique, RESEAU TEE, mai 2010, 27 p.
http://www.reseau-tee.net/Rapport-enquete-TeeRA-mai10.pdf
Réf. : L3937
La croissance verte : quels impacts sur l'emploi et les métiers ?
Comment les objectifs environnementaux modifient-ils le niveau et la structure des emplois par secteurs et par
métiers ? C'est à cette question que le Centre d'analyse stratégique répond dans cette note.
La croissance verte y est volontairement abordée d'une façon large, comme un processus de renouvellement dont
l'impact net sur l'emploi dépendra notamment des politiques qui seront mises en ouvre mais dont l'ampleur soulève
des défis importants en matière de métiers et de formation. Ces derniers ne se limitent pas à l'éclosion de
compétences spécifiques et inédites dans quelques filières spécialisées. Il s'agit le plus souvent de compétences
transversales affectant des volumes très importants de personnels dans un grand nombre de secteurs imposant une
adaptation substantielle des dispositifs de formation.
S'agissant de l'émergence de nouveaux métiers et des besoins en formation, la note précise que, quelle que soit
l'ampleur de la création nette d'emplois, la croissance verte ne va pas susciter en masse de nouveaux métiers, mais va
essentiellement contribuer à faire évoluer les emplois existants voire traditionnels.
DOCUMENT NUMERIQUE : CENTRE D'ANALYSE STRATEGIQUE, NOTE DE VEILLE, janvier 2010, 9 p.
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NoteVeille164.pdf
Réf. : 7081
Ou sont les emplois verts ?
Le gouvernement a annoncé le 28 janvier 2010 un plan de mobilisation pour soutenir les emplois verts. Un coup de
pouce urgent, car, pour l'heure, les entreprises ont du mal à trouver les bons profils. Cet article revient sur le plan en
faveur des emplois verts, en rappelle les enjeux et l'impact attendu.
Il aborde également la croissance de l'emploi dans les éco-activités et explore l'autre côté de la médaille verte : la
destruction d'emplois dans les filières traditionnelles générée par le durcissement des contraintes
environnementales.
ARTICLE : REMOUE Agathe, L'USINE NOUVELLE, 28 janvier 2010, pp. 14-16
Réf. : 7076
Au cœur de l'économie verte
Il existe des secteurs dans lesquels les artisans sont fortement incités à se mettre au développement durable en
modifiant de façon profonde leur manière de travailler. C'est notamment le cas du bâtiment qui fait face à un
nouveau défi, celui de la construction verte.
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ARTICLE : CHAMBRE DE METIERS ET DE L'ARTISANAT DE CHARENTE-MARITIME, LE MONDE DES ARTISANS, Janvier
2010, p. 32
Réf. : 7070
684 000 emplois verts d'ici à 2020... et beaucoup d'interrogations
Pour les plus optimistes, les effets du réchauffement climatique et de l'après pétrole nous conduiraient tout droit vers
le bonheur économique et le plein-emploi. Pour les pessimistes, les industries européennes quitteraient une à une le
Vieux Continent. Etat des lieux.
ARTICLE : L'USINE NOUVELLE, 10/12/2009, pp. 40-42
Réf. : 7039
Quels emplois pour la croissance verte ?
Cet article revient sur les perspectives de créations d'emplois nées du Grenelle de l'environnement. Il relativise
néanmoins, car si l'avènement des emplois verts pourrait se traduire par des recrutements massifs, il est probable
que l'on se dirige plutôt vers une montée des compétences des salariés sur les métiers nouveaux et une reconversion
des métiers traditionnels.
ARTICLE : SARFATI Elodie, ENTREPRISE & CARRIERES, Du 12 au 18 octobre 2010, pp. 20-23
Réf. : 7336
Dans la filière de l’énergie
Energies nouvelles, des emplois dans le vent
Ingénieur thermodynamicien, chef d'équipe en photovoltaïque, chargé d'exploitation éolien, vendeur conseil en
énergie renouvelable... dans le formidable gisement d'emplois que constituent les métiers verts, le secteur des
énergies nouvelles se taillent la part du lion. Dans les emplois verts, le secteur des énergies renouvelables est celui qui
recrute le plus.
ARTICLE : LE MONDE, 30 mars 2010, p. 8
Réf. : 7205
Activités, emplois, métiers et qualifications dans le domaine de la maîtrise de l'énergie et des énergies
renouvelables
L'Oref de la Réunion fait un état des lieux de l'organisation et du degré de développement des filières de l'énergie et
des énergies renouvelables et propose des hypothèses de déploiement.
Le rapport traite des filières en cours de déploiement : le solaire thermique et le solaire photovoltaïque qui pourrait
créer près de 400 emplois à horizon 2013/2015 ; les filières en devenir : le biogaz, la valorisation des déchets verts,
l'énergie des mers, le stockage d'énergie, la géothermie ; la maîtrise de l'énergie qui va entraîner une profonde
mutation des pratiques professionnelles.
Le rapport propose également 25 fiches métiers où sont mentionnées les créations potentielles d'emploi, les profils
recherchés par les entreprises, les caractéristiques des demandeurs d'emploi et les difficultés de recrutement.
DOCUMENT NUMERIQUE : NICOL David, CARIF-OREF REUNION, CAHIER DE L'OREF, mars 2009, 114 p.
http://www.runformation.org/catalogue/pdf/AEMQ_ENERGIE_BD.pdf
Réf. : 7195
La filière photovoltaïque réclame un cadre plus stable
Le gouvernement multiplie les mesures à destination de ce secteur. L'objectif est de développer une énergie
photovoltaïque et de favoriser le développement d'une filière industrielle française. Pourtant les professionnels du
secteur contestent certaines mesures comme la diminution du crédit d'impôt.
ARTICLE/DOCUMENT NUMERIQUE : BARROUX Rémi, KEMPF Hervé, LE MONDE, 4 octobre 2010.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/10/01/la-filiere-photovoltaique-francaise-reclame-un-cadre-plusstable_1418798_3244.html
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L’impact du développement durable dans le système de formation
Une offre de formation qui évolue
Pour accompagner le verdissement des emplois, les organismes de formation initiale et continue adaptent leurs
contenus pédagogiques. L'exercice nécessite aussi de former les formateurs.
ARTICLE : SARFATI Elodie, ENTREPRISE & CARRIERES, Du 12 au 18 octobre 2010, pp. 23-24
Réf. : 7337
Le développement durable dans les organismes de formation
Organisée dans le cadre du Contrat d'Objectifs Territorial Métiers de la formation, une demi-journée de travail a été
organisée, en juin 2010 à Poitiers, pour réfléchir à la prise en compte du développement durable dans les pratiques
des organismes de formation.
Michel HORTOLAN Président de l'IFREE a ouvert les débats en présentant les principes fondamentaux du
développement durable : Transversalité, Responsabilité, Solidarité, Participation et Efficacité. Il a insisté sur la
complexité et l'interrélation entre ces 5 principes et a questionné l'impact de ce concept sur les métiers.
Télécharger son intervention
Le deuxième intervenant, Michel ABHERVE, Professeur associé à l'Université de Marne la Vallée, a, quant à lui, abordé
le sujet sous l'angle de la nécessaire appropriation de la démarche par les organismes de formation : le
développement durable offre certainement une occasion à ne pas rater de faire évoluer l'offre de formation.
Pour poursuivre la réflexion, cette rencontre a été suivie par une journée de formation "Aide à la décision de mise en
œuvre d’une démarche de Développement Durable dans mon organisme" à destination de responsables
d'organismes de formation en septembre 2010.
A noter également des actions de professionnalisation prévues dans le cadre du dispositif Safran en 2010/2011.
Actualités issues du site www.arftlv.org – 2 juillet 2010
Guide des formations 2010-2011
Ce hors série spécial est un guide des formations dédiées aux énergies renouvelables. Il recense les formations du CAP
au Bac pro, du DUT et BTS, Bac+3 à Bac+5, les formations continues (courte et longue durée) ainsi que les formations
dispensées par les industriels.
En préambule, un article présente la contribution du comité de filières Energies renouvelables au Grenelle de
l'environnement ; tour d'horizon des emplois du secteur et de leurs évolutions nécessaires pour soutenir le
développement des énergies renouvelables.
OUVRAGE : LE JOURNAL DES ENERGIES RENOUVELABLES, mars 2010, 92 p.
Réf. : L3918 - ORI 1
L'environnement en France - Édition 2010
Réalisé tous les quatre ans par le service statistique du ministère de l'environnement, ce rapport fait le point sur les
composantes de l'environnement et les pressions que celles-ci subissent. Un chapitre est consacré à la formation et à
l'insertion professionnelle.
L'analyse de l'offre de formation et de l'insertion dans le domaine de l'environnement offre un éclairage
complémentaire utile pour les jeunes diplômés. Si les formations environnementales sont relativement dynamiques,
les conditions d'insertion sur le marché du travail apparaissent en demi-teinte. De 1997 à 2007, les effectifs inscrits
dans ce type de formation ont crû de 3 % par an. Dans le même temps, les effectifs totaux inscrits en formation ne
progressaient que de 1,1 % par an. En contrepoint, les jeunes issus de ces filières en 2004 ont mis plus de temps que
la moyenne des autres diplômés pour accéder à l'emploi (4,8 mois contre 4 mois pour l'ensemble des formations). La
durée de chômage moyenne sur la période 2004-2007 est également plus importante pour ces jeunes avec une durée
de 8 mois contre 5,7 mois pour les autres diplômés. Cependant, la trajectoire d'entrée dans la vie active des jeunes
diplômés de l'environnement varie selon le domaine de formation.
DOCUMENT NUMERIQUE : COMMISSARIAT GENERAL DU DEVELOPPEMENT DURABLE, SERVICE OBSERVATION
STATISTIQUES, juin 2010 150 p.
http://www.stats.environnement.developpementdurable.gouv.fr/uploads/media/ree2010_Environnement_en_France.pdf
Réf. : L3935
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Développement durable, gestion de l'énergie : quelles conséquences sur l'offre de formation ?
Les domaines de la gestion des énergies et de la recherche d'un mode de développement durable connaissent
aujourd'hui une évolution marquée, compte tenu des enjeux auxquels il s'agit de faire face en matière
d'environnement. La question de l'inscription de connaissances et de savoir-faire spécifiques à la maîtrise de l'énergie
et à l'efficacité énergétique dans les diplômes se pose par conséquent et particulièrement dans le secteur du
bâtiment.
Cet article décrit l'environnement législatif, règlementaire, technique et technologique de la gestion de l'énergie dans
le bâtiment et analyse les impacts de l'évolution de cet environnement sur les métiers et les besoins en compétences.
ARTICLE : GAY Catherine, MONTARELLO Fanny, CPC INFO, mars 2010, pp. 61-64
Réf. : n3345
L'insertion des étudiants sortant des formations environnementales supérieures
À la rentrée 2007-2008, 50 000 élèves et étudiants étaient inscrits en dernière année des formations initiales en
environnement, pour les diplômes allant du CAP au master. Parmi ces élèves et étudiants, 15 % étaient inscrits dans
des formations de master ou d'ingénieur et 13 % l'étaient dans des licences professionnelles ou généralistes.
L'ensemble de ces formations se développent et attirent des étudiants toujours plus nombreux. Mais les étudiants
sortant des formations supérieures en environnement connaissent encore une insertion professionnelle moins
favorable que les sortants de l’ensemble des formations de même niveau, avec des salaires inférieurs en moyenne. Ils
ont néanmoins souvent accès à des postes qualifiés.
DOCUMENT NUMERIQUE : COMMISSARIAT GENERAL DU DEVELOPPEMENT DURABLE, LE POINT SUR, mars 2010, 4 p.
http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr/uploads/media/Le_Point_sur_n___45.pdf
Réf. : 7207
Développement durable et organismes de formation : la Fédération de la formation professionnelle crée sa charte
Dans le cadre de son partenariat avec la Région des Pays de la Loire, relatif à la construction d'un service public
régional de la formation professionnelle tout au long de la vie, la Fédération de la formation professionnelle (FFP) a
recensé les pratiques de ses organismes de formation en matière de développement durable.
ARTICLE : LOMBARDINI Dominique, TRAIT D'UNION, mars 2010, pp. 1-2
Réf. : f32730
Métiers verts, au-delà de l'effet de mode
L'engouement pour l'écologie fait de ce large champ d'action une promesse d'emploi. Pour qu'elle se réalise, les
secteurs porteurs doivent se réformer et les étudiants ne pas se tromper de voie.
Au sommaire du dossier :
- Des opportunités, même pour les filières non scientifiques ;
- Un eldorado pour qui sait se plier au marché : secteur d'avenir, l'environnement ne répond pas encore aux espoirs
des étudiants et à l'optimisme gouvernemental ;
- Avec une trentaine de formations, Saint-Quentin-en-Yvelines est devenu la référence pour le développement
durable : 75 % des titulaires du master sciences de l'environnement (SETE) de l'université décrochent des CDI en
quelques mois.
ARTICLE : LE MONDE, 11 novembre 2009, pp. 10-11
Réf. : 7016
"L'université française n'est pas assez engagée dans les diplômes verts"
Dans le Monde du 30 juillet 2009, la présidente du campus de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, explique que tous
les ingrédients sont réunis pour que les universités françaises fournissent au marché de l'emploi des ingénieurs et des
techniciens susceptibles de développer l'économie du développement durable. D'abord, toutes les disciplines sont
concernées, et cette problématique attire les jeunes car elle redonne du sens aux disciplines scientifiques. Pourtant,
la France est en retard à cause du manque d'investissements publics et privés. L'organisation de l'université freinerait
la création des diplômes de demain. "Si nous voulons bâtir des formations pertinentes, elles doivent être
transdisciplinaires (…)" Et une fois les diplômes créés, l'université doit les rendre visibles pour attirer les étudiants
mais aussi les partenaires financiers.
Actualités issues du site www.arftlv.org – 30 juillet 2009
ARFTLV – Novembre 2010
La revue est en ligne : http://www.arftlv.org/TELECHARGEMENT/2152/revue_documentaire_salon_region_croissance_vertepdf.pdf.aspx
10
Développement durable : dans le maquis des formations
Même en temps de crise, l'environnement recrute. Les besoins sont tels que les écoles et les organismes de formation
ont du mal à suivre. Des cursus voient le jour et d'autres complètent les formations traditionnelles des techniciens et
des ingénieurs.
Zoom sur les formations de l'écoconstruction, des énergies renouvelables, du traitement des eaux et des déchets, de
l'hygiène, de la sécurité et de l'environnement.
ARTICLE : L'USINE NOUVELLE, 21 mai 2009, pp. 56-61
Réf. : 6895
Quand la formation passe au vert
Les entreprises en demandent, les personnes les désirent : les formations aux métiers verts ont le vent en poupe.
L'AFPA a anticipé la tendance.
ARTICLE/DOCUMENT NUMERIQUE : BEAUVAIS Laurence, AFPA, DEBAT FORMATION, décembre 2009, p. 11
http://www.afpa.fr/fileadmin/media/PDF/Magazine/Debat_formation_n_2/pdf/Quand%20%20la%20formation%20p
asse%20au%20vert.pdf
Réf. : 7080
Les métiers de l'environnement : quelles stratégies pour les niveaux III, IV et V ?
Les métiers de l'environnement, entendus comme ceux traitant de l'eau, des déchets mais aussi faisant place
progressivement à l'émergence du secteur de la propreté, ont-ils une exigence dans les stratégies de formation et
d'emploi du futur ? C'est à dire ont-ils une existence politique qui pourrait être mise en avant dans le cadre d'un
éventuel tournant écologique à l'aube du XXIème siècle ?
ARTICLE : TREPOS Jean-Yves, STUPKA Christelle, CPC INFO, septembre 2009, pp. 67-70
Réf. : n3155
Dans la filière de l’énergie
Des compétences dans l'ère du vent
Le certificat de compétences professionnelles "technicien en maintenance des parcs éoliens" sera prochainement
délivré au Lycée professionnel Raoul Mortier. L'objectif est de préparer des futurs salariés en capacité d'intervenir
dans cette filière. Les formateurs de Montmorillon utilisent des moyens à la hauteur de ce projet : ils acquièrent les
méthodes et les outils professionnels en Allemagne.
ARTICLE : ARFTLV, ARF INFO, Juin 2010, p. 16
http://www.arftlv.org/TELECHARGEMENT/2014/competences_ere_vent.pdf.aspx
Réf. : n3354
Dans la filière de la construction
27 000 artisans ont déjà été formés aux économies d'énergie
Selon un article des Echos, daté du 28 juin 2010, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment
(Capeb) et la Fédération française du bâtiment (FFB) ont signé avec le ministère de l'Ecologie la prolongation du
programme de formation des artisans à la rénovation énergétique. Ce programme, intitulé « FEE Bat », a déjà accueilli
27.000 stagiaires. Les entreprises du secteur qui forment leur personnel se font rembourser, à hauteur de 95 %, par
les producteurs d'énergies soumis au régime des CEE. « Les 362.000 entreprises artisanales du bâtiment doivent se
former pour être plus performantes sur les marchés de la rénovation thermique », explique Patrick Liébus, président
de la Capeb. Les artisans assurent 78 % du marché de la rénovation en France, rappelle l'organisation. Le programme
vise désormais la formation de 120.000 professionnels d'ici à 2012. Il disposera d'une enveloppe de 53 millions
d'euros. Pour valoriser ces formations, les deux fédérations ont créé deux labels, « Eco Artisan » pour la Capeb et «
Pros de la performance énergétique » pour la FFB. Ces qualifications, certifiées par Qualibat, sont toutefois moins
accessibles : seuls 2.000 Eco Artisans ont pour l'instant été homologués en deux ans. Plus d'un tiers sont des
plombiers chauffagistes et couvreurs. Le Grenelle vise une réduction de 38 % de la consommation d'énergie des
bâtiments existants d'ici à 2020.
Actualités issues du site www.arftlv.org – 20 juillet 2010
ARFTLV – Novembre 2010
La revue est en ligne : http://www.arftlv.org/TELECHARGEMENT/2152/revue_documentaire_salon_region_croissance_vertepdf.pdf.aspx
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L'artisan du bâtiment : des compétences en mouvement
La compétence, la construction de référentiels et celle d'outils de parcours (de formation, de professionnalisation ou
d'expérience) sont au coeur des travaux conduits par ou avec la Capeb. Illustrations, du "pack compétences" Capeb
développé avec Viaconseil à l'action du GPEC cofinancée par le Fup en prolongement de Trans-Formations, en passant
par les enjeux d'un nouveau métier, celui d'"éco-artisan".
ARTICLE : DAVID Gabriel, ACTUALITE DE LA FORMATION PERMANENTE, mai 2008, pp. 27-36
Réf. : a3686
Nouveaux métiers et nouveaux besoins de qualification
Croissance verte zoom sur 50 métiers
Que sont ces métiers dits " verts " ? Sont-ils nouveaux ? Dans quels secteurs se trouvent-ils ? À qui s'adressent-ils ? Ce
panorama des métiers de la croissance verte présente la diversité des métiers concernés, les perspectives de carrière
qu'ils offrent, les formations et diplômes auxquels ils correspondent, mais aussi une indication sur les salaires
correspondants.
50 exemples illustrent les centaines de métiers accessibles pour tous les niveaux de qualification, y compris aux
formations courtes appelées à se développer comme les CAP, les bacs professionnels ou les titres professionnels du
ministère de l'emploi préparés par l'AFPA.
Les secteurs à fort potentiel de développement présentés ici correspondent aux filières identifiées suite au Grenelle
de l’Environnement: agriculture et forêts ; automobile ; bâtiment ; biodiversité et services écologiques ; eau,
assainissement, déchets, air ; construction électrique, électromécanique et réseaux ; énergies renouvelables ; mer ;
raffinage carburant et chimie ; tourisme ; transports.
Année d'édition : 2010, 134 p. ISBN : 978-2-11-008288-6
Ouvrage prochainement disponible au sein du centre Documentation de l’ARFTLV.
Les emplois de la croissance verte sur pole-emploi.fr
Pole Emploi a rassemblé sur son site tous les métiers de la croissance verte sous la forme de listes de fiches métiers
complètes. Les offres d’emploi qui y correspondent y sont directement liées. Trois parties ont été établies.
- Les métiers de l’environnement : http://www.pole-emploi.fr/candidat/les-metiers-de-l-environnement@/suarticle.jspz?id=22564
- Les métiers traditionnels qui intègrent de nouvelles compétences : http://www.pole-emploi.fr/candidat/lesmetiers-traditionnels-qui-integrent-de-nouvelles-competences-@/suarticle.jspz?id=22889
- Et les autres métiers (les métiers, inchangés mais qui pourront être mobilisés par la croissance verte :
http://www.pole-emploi.fr/candidat/et-les-autres-metiers-@/suarticle.jspz?id=23011
INTERNET : http://www.pole-emploi.fr - 2010
Métiers & développement durable : peu de nouveaux métiers mais beaucoup d'emplois "verts"
Si les emplois liés au développement durable connaissent depuis quelques années une forte progression, c'est parce
que la quasi-totalité des secteurs d'activités est concernée par les enjeux économiques et sociétaux qui en découlent.
Des besoins spécifiques se font sentir au sein des entreprises et l'on assiste à l'émergence, toute relative, de
nouveaux métiers.
En effet, on assiste plutôt à une transformation des métiers traditionnels : l'essentiel des métiers dits «verts»
correspondent à des emplois existants pour lesquels des adaptations sont nécessaires notamment en termes de
formation.
Après un rapide tour d'horizon sur les notions de croissance verte, métiers et emplois, ce dossier met en exergue les
métiers existants «recyclés» à la sauce développement durable que l'émergence de nouveaux métiers.
En témoignent les actions et les expérimentations mises en place dans différents secteurs d'activités en Lorraine.
ARTICLE : CARIF LORRAINE - INFFOLOR, OBJECTIF FORMATION, septembre 2010, pp. 15-23.
http://www.inffolor.org/portail/professionnel/sites/default/files/upload/image/documentation_pro/PDF_OF/objectif
_52.pdf
Réf. : 7381
ARFTLV – Novembre 2010
La revue est en ligne : http://www.arftlv.org/TELECHARGEMENT/2152/revue_documentaire_salon_region_croissance_vertepdf.pdf.aspx
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Compétences pour les emplois verts
Le développement d'une économie sobre en carbone repose sur l'amélioration des compétences existantes plutôt
que sur les compétences vertes spécialisées.
DOCUMENT NUMERIQUE : CEDEFOP, NOTE D'INFORMATION, juillet 2010, 4 p.
http://www.cedefop.europa.eu/EN/Files/9024_fr.pdf
Réf. : 7287
Cinq régions-pilotes pour expérimenter les métiers de la croissance verte
L'Alsace, la Corse, le Nord-Pas-de-Calais, les Pays de Loire et l'île de la Réunion sont retenues pour expérimenter les
métiers de la croissance verte issus du Grenelle de l'environnement, a annoncé en juin 2010, Valérie Létard.
Cette phase d'expérimentation pourra permettre d'établir un diagnostic régional des emplois de la croissance verte
pour les territoires et bassins d'emplois prioritaires et de "favoriser des projets territoriaux à caractère innovant",
précisent ses services dans un communiqué.
Un appel à projets sera lancé en septembre pour les autres régions. "Les régions ont la compétence en matière de
formation professionnelle et ce sont les principales interlocutrices dans les territoires. C'est avec elles que sera
enclenchée une dynamique efficace inspirée par l'expérience du terrain", a estimé Mme Létard. Du bâtiment aux
transports en passant par les déchets et les énergies renouvelables, les onze filières identifiées pourraient représenter
600.000 emplois nouveaux en 2020.
Actualités issues du site www.arftlv.org – 27 juillet 2010
L'eldorado des métiers verts ?
600 000 emplois seront créés d'ici à 2020 dans les nouveaux métiers et secteurs liés au développement durable
(bâtiment, automobile, énergie). Pour atteindre cet objectif, un plan de mobilisation des territoires et des filières des
métiers de la croissance verte a été mis en place en octobre 2009 par Valérie Létard.
ARTICLE/DOCUMENT NUMERIQUE : AFPA, DEBAT FORMATION, décembre 2009, pp. 10-11
http://www.afpa.fr/fileadmin/media/PDF/Magazine/Debat_formation_n_2/pdf/L_eldorado%20des%20metiers%20v
erts.pdf
Réf. : 7079
Des emplois verts pour une économie plus verte
La création d'emplois verts vise à lutter contre la plupart des principaux problèmes rencontrés par l'Union
européenne : l'emploi, la récession, la crise environnementale, le changement climatique ainsi que la dépendance
envers les importations de pétrole. Retour sur le dernier Forum Restructurations qui s'est penché sur ces questions.
ARTICLE : COMMISSION EUROPEENNE, AGENDA SOCIAL, juillet 2009, pp. 7-10
http://ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=737&langId=fr
Réf. : 6991
50 nouveaux métiers en or
On les croit réservés à une élite jeune et bien formée : les jobs qui sortent gagnants de la crise sont au contraire
ouverts à ceux qui veulent s'y convertir. Quel que soit leur âge.
Ce dossier fait un zoom sur les nouveaux métiers de la finance, du green business, de la sécurité, des technologies de
l'information, des tendances émergents et de la mobilité internationale.
ARTICLE : COLLECTIF D'AUTEURS, COURRIER CADRES, 01/06/2009, pp. 22-41
Réf. : 6917
Dans la filière de la construction
Le bâtiment renouvelle son énergie
Depuis deux ans, la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises) incite artisans et salariés à faire
évoluer leurs pratiques dans le respect de l'environnement. Accès facilité à des modules courts de formation et
création d'un label "Eco-artisan" constituent l'essentiel des actions menées par la Capeb. Explications de Jean-Claude
Lizé, secrétaire général de cette organisation professionnelle en Poitou-Charentes.
ARTICLE : ARFTLV, ARF INFO, Juin 2010, p. 14
http://www.arftlv.org/TELECHARGEMENT/2012/batiment_renouvelle_energie.pdf.aspx
Réf. : n3352
ARFTLV – Novembre 2010
La revue est en ligne : http://www.arftlv.org/TELECHARGEMENT/2152/revue_documentaire_salon_region_croissance_vertepdf.pdf.aspx
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L'évolution des compétences des professionnels du secteur de l'éco-habitat du pays Thouarsais
Le Grenelle de l'environnement et le plan national des métiers de la croissance verte renforcent et amplifient les
initiatives et recherches de nouvelles alternatives environnementales, afin d'atteindre les nombreux objectifs et
changements environnementaux, sociaux et économiques attendus. Le secteur de l'éco-habitat n'échappe pas à ces
évolutions et devient une vraie opportunité de développement pour un territoire.
Face à la démultiplication des attentes, le syndicat mixte du pays thouarsais et ses partenaires ont constaté une
demande peu satisfaite, les professionnels ne couvrant pas en totalité le champ de l'éco-habitat. S'interrogeant sur
l'adaptation de l'offre de formation à destination des professionnels, le syndicat a initié une démarche, mise en place
par l'Ifree dans le cadre du Tee, pour accompagner ces derniers dans l'évolution de leurs compétences, et ainsi
dynamiser une économie, maintenir des emplois et en développer d'autres.
ARTICLE : CARDINAL-ANDRE Laurence, IFREE, LA LETTRE DE LA FORMATION EN EDUCATION A L'ENVIRONNEMENT,
janvier-février-mars-avril 2010, p. 6
Réf. : 7192
Il faut reconvertir les salariés
Où chercher les employés adaptés aux métiers de l'environnement ? D'abord dans les activités traditionnelles. Ce qui
place la formation au coeur de la croissance verte. Cet article explique comment les industries adaptent leur savoirfaire pour intégrer la nouvelle dimension environnementale dans leur activité et précise les nouvelles compétences à
acquérir pour réussir à combler le manque de main d'oeuvre qualifiée. Il illustre son propos en prenant exemple sur
l'entreprise Poujoulat implanté en Deux-Sèvres et qui a su saisir les opportunités liées aux énergies renouvelables.
Pour autant, l'article conclut qu'il manque une réelle visibilité au niveau de l'enseignement et de l'offre de formation,
sur les métiers porteurs liés à l'environnement.
ARTICLE : BELLAICHE Anne-Sophie, DUMAS Arnaud, DEL JESUS Thierry, L'USINE NOUVELLE, 28 janvier 2010, pp. 16-19
Réf. : 7077
Dans la filière de l’eau
Les métiers de la dépollution
Aujourd'hui les entreprises désirent produire de manière propre. Une intention qui, dans la réalité, oblige à respecter
de nombreuses procédures contraignantes. De fait, la dépollution est devenue un marché fort porteur. Son
développement ne peut que se renforcer, nécessitant le recrutement de professionnels spécialisés dans ce vaste
domaine.
Ces éco-activités se portent essentiellement sur la gestion des déchets, comme le retraitement de l'eau ou des sites
pollués mais aussi sur l'analyse, par exemple, de l'air.
Les degrés d'accessibilité sont quant à eux forts diversifiés, courant des formations professionnelles jusqu'aux cursus
universitaires.
Les métiers les plus représentatifs de cette branche : agent ou responsable de station d'épuration, chef de projet des
sites et sols pollués, technicien de qualité de l'air, recycleur automobile, technicien en traitement d'eau potable ou
encore Technicien de mesure de la pollution.
Actualités issues du site www.arftlv.org – 12 novembre 2010
ARFTLV – Novembre 2010
La revue est en ligne : http://www.arftlv.org/TELECHARGEMENT/2152/revue_documentaire_salon_region_croissance_vertepdf.pdf.aspx
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ANNEXES
Synthèse des rapports des onze comités de filières – Zoom sur l’emploi et la formation
Les perspectives des onze comités de filières reconnues vertes en termes d'emploi et de formation
Suite au Grenelle de l’Environnement, Jean-Louis Borloo a demandé à Valérie Létard de préparer un Pacte de
solidarité écologique, qu’elle a réalisé en s’appuyant sur des rapports de onze comités de filières reconnues vertes
(agriculture et forêts, automobile, bâtiment, biodiversité, eau, assainissement, énergies renouvelables, mer, chimie
verte, tourisme et transports).
Les onze comités de filière constitués fin 2009 dans le cadre de ce pacte ont été invités à travailler sur la façon dont
une croissance verte affecte et affectera les questions de métier, de travail, d’emploi et de formation et sur les
adaptations nécessaires en termes de recrutements, de formation initiale et continue.
En savoir plus sur les perspectives emploi-formation de chaque filière:
http://www.arftlv.org/actualites/10129/perspectives_onze_comites_filieres_reconnues_vertes_termes_emploi.aspx
Synthèse du Comité de filière Eau, assainissement, déchets et air
Sur l’emploi :
A l’exception de l’air, il s’agit de la filière la plus ancienne et la plus développée dans une perspective de croissance
verte. En dix ans, la filière a globalement gagné 26,8% d’emplois, soit environ 60 000 nouveaux salariés. Les secteurs
en plus fort développement sont ceux de la gestion durable de l’eau, de la réhabilitation des sols, des eaux et des
déchets.
Les activités les plus classiques de la filière eau, assainissement, déchets et air - traitement des eaux usées, collecte
et élimination des déchets par stockage ou incinération… - devraient se réduire de manière lente et progressive du
fait de la recherche d’une meilleure maîtrise des flux. Toutefois, cette réduction sera plus que compensée par
l’apparition et le développement de nouvelles activités - recherche des fuites, lutte contre le gaspillage, qualité de
l’assainissement, mesure des flux, éducation des consommateurs… - exigeant un niveau de formation plus élevé.
Au final, l’accroissement du nombre d’emplois a été évalué entre 39 000 et 43 000 à l’horizon 2015 : 17 000 créations
d’emplois dans le secteur de l’eau de la biodiversité - avec un pic en 2010/2011 -, 17 000 créations d’emplois dans le
secteur des déchets - l’effet emploi du Grenelle y sera très progressif - et 5 000 créations d’emplois dans le secteur de
la pollution de l’air - dont les effectifs s’accroîtraient de 50 % d’ici à 2020.
En raison des taux de turnover observés - 5,5 % pour les métiers du recyclage et de la récupération, 13,5 % pour l’eau
et l’assainissement -, la filière devra renouveler environ la moitié de ses effectifs d’ici à 2015, ce qui correspond à
environ 175 000 recrutements, lesquels viendront s’ajouter aux nouveaux emplois. Le total des recrutements à
prévoir d’ici à 2015 est donc voisin de 220 000, dont plus de 70 000 sur des métiers nécessitant une formation
spécifique à la filière - 600 recrutements par an dans le secteur de l’air, 5 800 dans le secteur de l’eau et de
l’assainissement et 5 800 dans le secteur des déchets et du recyclage. L’Outre-Mer se caractérise dans son ensemble
par un important retard structurel dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et des déchets. Les besoins y sont
à la fois d’ordre préventif et curatif. Leur traitement devra mobiliser de coûteux investissements. Les ressources en
eau et les marchés locaux sont limités. L’innovation doit donc être mise en avant.
Sur la formation :
Pour le comité de filière Eau, Assainissement, Déchets et Air, il faut assurer la professionnalisation des métiers
nouveaux : ambassadeurs de prévention, maîtres composteurs... La qualité de l'activité de réparation passe par la
revalorisation des formations initiales, un soutien aux formations continues des réseaux de fabricants et réparateurs
et la création de diplômes officiels de "réparateurs".
Adaptations spécifiques des secteurs : - Eau et assainissement : besoins liés à la multiplication des outils
informatiques.
Spécialisation en cours des diplômes qui doit déboucher sur 3 CAP (nettoyage, déchets/recyclage, assainissement) et
2 Bac Pro (nettoyage classique/hygiène, environnement) - Déchets : problème de lisibilité des diplômes (licences
professionnelles, notamment), nécessité : - pour les métiers de service : d'une refonte du CAP "gestion des déchets
et propreté urbaine", création d'un certificat de compétence "caractérisation, tri et collecte interne des déchets",
création d'un Bac pro "agent qualifié dans les métiers de la gestion des déchets" à dominante service - pour les
métiers de traitement : d'une refonte du CAP "agent qualifié du tri et démantèlement des produits en fin de vie",
création d'un titre professionnel d' "agent de traitement des déchets" pour la valorisation et l'élimination, refonte du
titre professionnel de "conducteur de matériel de manutention et de conditionnement des industries de traitement
des déchets" (2 options selon le type d'engin), création d'un Bac Pro d' "agent qualifié dans les métiers de la gestion
ARFTLV – Novembre 2010
La revue est en ligne : http://www.arftlv.org/TELECHARGEMENT/2152/revue_documentaire_salon_region_croissance_vertepdf.pdf.aspx
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des déchets", évolution des formations d' "agent de démantèlement" et d' "agent d'accueil et de réception" Recyclage : peu de diplômes existant dans les métiers opérationnels des professionnels (métiers pas en
correspondance avec les 4 catégories de métiers de Pôle emploi), manque d'échelon entre le CAP et le niveau Bac + 3
pour les salariés sans diplôme ou très peu diplômés, inadéquation du Bac Pro "hygiène/environnement" aux
compétences requises, Bac Pro à compléter (BTS ?) pour la filière exploitation, besoin de formation et
d'accompagnement des entreprises dans "la démonstration sélective", compléter le titre professionnel de
"conducteur d'engin" par une option spécifique, réfléchir à un titre professionnel pour les centres de traitement.
Synthèse du Comité de filière Energies renouvelables
Sur l’emploi :
En apportant des réponses au défi climatique et à la sécurité d’approvisionnement, les énergies renouvelables
constituent l’une des clés de la transition énergétique. Ce marché, qui a dépassé la barre des 50 milliards d’euros en
2008, devrait atteindre 57 milliards d’euros en 2009. La croissance est tirée par les énergies renouvelables - en
particulier le photovoltaïque et les pompes à chaleur - et l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les transports.
Le marché global est davantage tiré par le développement des ENR que par l’efficacité énergétique ; il convient de
prendre garde à ce déséquilibre. Les énergies renouvelables offriront davantage d’emplois sur des métiers
traditionnels avec des nouvelles compétences. Les compétences manquent dans certains domaines, notamment
dans les grosses chaufferies bois et le biogaz pour ce qui concerne l’ingénierie. Dans le secteur du bâtiment, la tension
sur l’emploi est également très importante. Pour autant, la France n’a pas « raté le train » des énergies renouvelables.
Les perspectives permettent même d’être relativement enthousiastes, tant la France est riche de compétences. Le
syndicat des énergies renouvelables a évalué à 200 000 les emplois que pourrait créer le secteur des énergies
renouvelables à l’horizon 2020. Toutefois, ce n’est pas une comptabilité nette, tant il semble difficile de mesurer les
éventuelles destructions d’emplois dans d’autres secteurs connexes.
Sur la formation :
Pour le comité de filière Energies renouvelables, il existe peu de formations dédiées explicitement aux énergies
renouvelables et à l’efficacité énergétique. Le dispositif de formation français paraît en retard dans ce domaine. Plus
spécifiquement, dans le domaine "bâtiment énergie", le nombre de professeurs du secondaire est notoirement
insuffisant alors que le nombre d’élèves progresse. La formation continue des enseignants et leur habilitation doivent
être mieux développées. Le modèle allemand de formation pourrait donner des pistes. Dans l’éolien, avec l’objectif
de 25 GW de production fixé pour 2020 par le paquet « énergie-climat » de l’Union Européenne, il sera probablement
nécessaire de former environ 1 500 techniciens de maintenance sur 10 ans. Dans les emplois liés au bâtiment, une
approche globale, tenant compte de l’ensemble des différents corps de métiers et des complémentarités nouvelles
inhérentes aux énergies renouvelables et à la maîtrise de l’énergie, est nécessaire.
Synthèse du Comité de filière Biodiversité et services écologiques
Sur l’emploi :
Pour faire face aux enjeux de l'érosion de la biodiversité, le comité considère que l'objectif est d'atteindre le chiffre de
30 000 professionnels en 2015, et 40 000 à l'horizon 2020. Dans un secteur aussi peu marchand, et même si des
travaux récents commencent à mettre en lumière la "valeur" du vivant, l'intervention publique demeure primordiale.
Il s'agit plutôt "d'amorcer la pompe" en encourageant les initiatives privées. Parmi les métiers en développement, il
convient de souligner ceux qui relèvent des outils informatiques et notamment de la géomatique appliquée à la
connaissance et la gestion de la biodiversité en pleine expansion. Il y a lieu de penser également que les juristes dans
le domaine de l'environnement en général et du vivant en particulier vont être de plus en plus nombreux.
Sur la formation :
Le comité de filière Biodiversité et services écologiques fait plusieurs préconisations :
- renforcer les programmes sur l'écologie tout au long du cursus d'apprentissage, et la connaissance des espèces
végétales et animales tout au long de la vie.
- continuer à revoir les formations agricoles sous l'angle nature-biodiversité
- former les paysagistes et gestionnaires d'espaces verts ; l'absence de qualification de professionnels en poste n'est
pas neutre pour la biodiversité.
Des connaissances et compétences doivent être acquises en écologie autant qu'en agronomie : connaissance des
interactions, des effets sur le long terme, des rythmes, du sous-sol... 13 450 entreprises - dont 90 % ont moins de 10
ARFTLV – Novembre 2010
La revue est en ligne : http://www.arftlv.org/TELECHARGEMENT/2152/revue_documentaire_salon_region_croissance_vertepdf.pdf.aspx
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salariés - emploient 70 000 personnes dans ce secteur d'activité. Plus de 3.000 emplois sont créés chaque année
(solde net).
Synthèse du Comité de filière Agriculture et forêt
Sur l’emploi :
Création à l’horizon 2020 de 70 000 à 80 000 emplois directs, ainsi que 10 000 à 15 000 emplois d'appuis, soit un total
d'environ 90 000 emplois :
- Dans l’agriculture, 10 000 créations nettes d’emplois - dont 7 600 pour l’agriculture biologique et
l’approvisionnement direct de proximité -, 600 emplois supplémentaires pour initier des actions fortes de formation
et 2 700 éco-conseillers (conseillers de développement durable, éco-énergéticiens, écocertificateurs, qualiticiens).
- Dans l’agroalimentaire, 600 éco-énergéticiens (maîtrise énergétique, optimisation des bilans carbone), 10 000
créations dans le secteur de la distribution, 250 formateurs au développement durable des entreprises et 2 400 écoconseillers.
- Dans la forêt, l’exploitation forestière et la première transformation du bois, création, y compris en métiers d’appuis,
de 23 620 emplois dont 290 formateurs et 1200 techniciens d'animation et de mobilisation de la ressource bois.
- Dans la nature, 800 créations d’emplois d’ici cinq ans dans la gestion de la biodiversité remarquable, 4 000 d’ici dix
ans dans la gestion de la biodiversité ordinaire, 22 500 emplois d’ici 2020 dans la gestion des paysages, des espaces
verts urbains et des dépendances vertes des infrastructures dont 250 formateurs.
- Par ailleurs, besoin d’un renforcement des équipes publiques et privées de 3 000 chercheurs dans le cadre de la
stratégie nationale de recherche et d'innovation sur l'alimentation, les biotechnologies, l'urgence environnementale
due au changement climatique et les écotechnologies. Ces chiffres sont à majorer de 5 % pour tenir compte des
besoins de l’Outre-Mer.
Sur la formation :
Pour le comité de filière Agriculture et forêts, les besoins quantitatifs en matière de formation sont relativement bien
identifiés et couverts, et le travail doit surtout porter sur l’évolution ou l’actualisation des formations existantes, en
veillant à renforcer leur aspect professionnalisant. Le Comité s'est appuyé principalement sur les travaux engagés par
l'enseignement agricole dans l'accompagnement aux métiers de la croissance verte et les orientations définies lors
des assises de l'automne 2009, à savoir :
Mesure 1 : inscrire le DD et les formations à ses métiers dans les missions de l'enseignement agricole (projet de loi de
modernisation de l'agriculture –LMA)
Mesure 2 : intégrer les exigences de DD dans la rénovation des référentiels de formation, en particulier au travers des
modules techniques (2010/2012)
Mesure 3 : construire les formations professionnelles correspondant aux nouveaux métiers de la croissance verte
(2010/2012)
Mesure 4 : inscrire le DD comme axe prioritaire pluriannuel de la formation des personnels (2010/2012).
Des formations courtes d’adaptation au plus près du terrain s'articuleraient autour :
- des fondamentaux de l'agronomie,
- des itinéraires techniques agricoles à faibles intrants,
- de la conduite en agriculture biologique,
- des formations à l'usage des produits phyto-sanitaires,
- de la formation à la conduite économique des engins,
- de la protection des ressources naturelles et de la biodiversité,
- des plans énergétiques et du bilan carbone.
Quelques préconisations:
- ne pas créer de formations nouvelles, sauf à la marge
- actualiser celles existantes,
- renforcer leur aspect professionnalisant,
- contrôler les flux dans les secteurs en émergence pour ne pas créer de la sur-qualification qui ne trouverait pas
preneur
- utiliser le Plan Eco-phyto 2018 pour changer les pratiques et professionnaliser les utilisateurs professionnels, des
distributeurs et des conseillers et définir un dispositif de formation continue à destination des personnels enseignants
et des formateurs de l'enseignement technique agricole.
ARFTLV – Novembre 2010
La revue est en ligne : http://www.arftlv.org/TELECHARGEMENT/2152/revue_documentaire_salon_region_croissance_vertepdf.pdf.aspx
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Synthèse du Comité de filière Automobile
Sur l’emploi :
Les perspectives en matière d’emploi sont relativement complexes à établir pour la France car :
- la filière connaît globalement un sureffectif – mais on peut penser que la situation française est plutôt favorable car
ses industries continuent à vendre même en période de crise y compris à l’étranger
- l’automobile va connaître une mutation technologique : véhicules moins polluants, véhicules hybrides, véhicules
électriques dont on ne sait pas encore quelle part sera produite en France
- en attendant la mutation technologique, une inconnue forte porte sur le coût du carburant dans les années à venir l’automobile fait partie des biens pour lesquels une part d’économie de la fonctionnalité et une part d’économie de
partage est envisagée du moins en zone urbaine dense - Les activités liées au recyclage pourraient ouvrir des
débouchés.
Sur la formation :
Pour sa part, le comité de filière Automobile a proposé que des notions fondamentales sur la maîtrise de l’impact des
activités artisanales, commerciales ou industrielles sur l’environnement et sur l’intégration de la notion de
développement durable dans les réflexions prospectives soient intégrées dans toutes les formations et lors de la mise
à jour des connaissances des salariés dans le cadre de la formation continue. Un socle commun de fondamentaux
permettrait de donner une culture environnementale minimale.
Que ce soit en formation initiale ou continue, les métiers de l'électricité automobile, mécatronique, déconstruction et
reconditionnement doivent l'objet d'une attention particulière.
Les préconisations en formation initiale :
- En conception, passage de la conception industrielle classique à l'éco-conception : rénovation des formations de la
conception industrielle basée sur l'éco-conception, développement des formations de l'électronique appliquée aux
équipements automobile et de l'informatique en temps réel embarqué.
- En maintenance, adaptations des formations aux évolutions de la maintenance des véhicules (véhicules
électriques, cycles électriques...) et des engins (chantiers, agricoles, etc.)
- En déconstruction intégrer dans chaque formation un module d'initiation aux pratiques du DD (module
écocitoyenneté), veiller à l'opportunité de formations spécifiques dans le recyclage de batteries ou le
reconditionnement d'équipements automobiles.
Synthèse du Comité de filière Electromécanique, construction électrique et réseaux
Sur l’emploi :
Le comité de filière construction électrique, électromécanique et réseaux estime qu’il n’y aurait globalement pas
création de métiers nouveaux dans le domaine de l’énergie électrique, mais plutôt une évolution des métiers vers
davantage de technologies de l’information et de la communication et davantage de sciences économiques. Le comité
estime en toute première approche les futurs besoins de recrutements à 45 000 par an de 2010 à 2015, soit 225 000
au total sur la période. Le déploiement des réseaux électriques intelligents notamment est un enjeu très important
pour l'avenir dans le cadre de l'ouverture des marchés de l'électricité.
Sur la formation :
La filière Electromécanique, construction électrique et réseaux estime que les dispositifs de formation existants au
plan national sont très hétérogènes, avec des cursus classiques intégrant des options ENR, des nouvelles licences pro
"vertes" (rénovation énergétique, réseaux électriques intégrant les ENR), la création de masters en "efficacité
énergétique" dans lesquels la part électrique est très importante et, dans les écoles d’ingénieurs, des cursus - en
génie électrique notamment - orientés sur la croissance verte. La formation initiale à court terme n'est pas
suffisante. Il n'y a pas de formations initiales proposées dans le secteur de la Gestion Technique de Bâtiment (GTB) ni
dans le secteur de l'éclairage, en dépit de quelques licences professionnelles. L'accès au niveau territorial à tous les
types de formations est très inégal dans le domaine du "génie électrique" intégrant les ENR et les réseaux. La filière a
avancé l'idée d’introduire les notions nouvelles issues du Grenelle dans le cursus de formation des enseignants,
notamment pour ceux qui interviennent dans les lycées. Les enseignants relevant de l’éducation nationale
pourraient effectuer des stages en entreprise et suivre des formations complémentaires auprès de l’enseignement
supérieur ou d’organismes de formation continue afin de faire évoluer leurs connaissances.
ARFTLV – Novembre 2010
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Synthèse du Comité de filière Raffinage, carburants et chimie verte
Sur l’emploi :
Globalement, les secteurs des carburants et de la chimie sont emblématiques des enjeux du développement durable.
Outre le fait que le premier représente une source considérable d’émission de gaz à effet de serre et que le second
est un émetteur de nombreuses espèces chimiques, il s’agit également de deux secteurs industriels considérables en
termes d’activité économique et d’emploi, puisque les produits fabriqués sont universellement utilisés et constitutifs
d’une grande part des progrès des autres industries. Or ces secteurs sont en bouleversement. Une part importante
des progrès attendus dans les secteurs des transports et du bâtiment ne seront possibles que si les secteurs des
carburants et de la chimie parviennent à s’ajuster aux nouvelles exigences. L’enjeu en termes d’emplois est donc
considérable, à la fois sur le plan défensif, pour maintenir la part de la chimie française dans le monde, et dans le
soutien aux autres filières. Le comité Raffinage, carburants et chimie verte n’a pas identifié de métier véritablement
nouveau à court terme. En revanche, la prise en compte du développement durable affectera un certain nombre de
compétences et de conditions d’exercice de ces compétences. De manière plus détaillée : - le secteur du raffinage est
en risque en raison de la surcapacité européenne - la chimie souffre d’un manque d’attractivité du secteur industriel.
Les effectifs sont en diminution dans les formations d’opérateurs en chimie et certains métiers, majoritairement les
métiers d’opérateurs et de techniciens de procédé dans des contextes industriels, sont en tension - besoin de
compétences en toxicologie et écotoxicologie (niveau 1) - dans la chimie du végétal, manque de compétences en
botanique (au niveau 1 et probablement en nombre faible ; c’est vraisemblablement un manque d’ "experts").
Sur la formation :
Le comité de filière Raffinage, carburants et chimie verte propose d’intégrer des aspects de "chimie durable" dans la
formation des enseignants du secondaire et d’organiser régionalement des formations permettant aux enseignants
en poste d’intensifier leurs contacts avec les acteurs de la chimie verte. Les pôles de compétitivité et d'autres
structures récentes doivent être fortement impliqués pour faciliter le lien entre les enjeux locaux et les ambitions
nationales.
Une partie significative de la croissance liée à la chimie verte se fera par l’innovation et la création d’entreprise. Il est
donc important de développer les formations mixtes techniques/managériales visant à préparer la génération de
développeurs et d’approcher toutes les structures encourageant la création d’entreprise et l’innovation. Dans le
même temps, il est important, plutôt que de développer des formations « environnementales » trop spécifiques, de
maintenir des formations techniques centrées sur des cœurs de métier larges. Des modules spécifiques aux notions
de chimie verte (principes, analyse de cycle de vie, éco-conception, toxicologie, responsabilité, procédés propres,
matières premières naturelles, éthique) et adaptés à chaque niveau mériteraient d’être intégrés dans les cursus. Ils
doivent intégrer des aspects transverses, comportementaux, d'intégration du DD dans les pratiques professionnelles.
Parmi les préconisations : - utiliser les mentions complémentaires des CAP et Bac Pro pour orienter des formations de
base vers les enjeux nouveaux - proposer au niveau des licences professionnelles des compléments de formation
importants aux cycles de base chimie ou génie chimique des IUT et encourager les liens avec les départements de
génie biologique
Synthèse du Comité de filière Tourisme
Sur l’emploi :
Le tourisme n’a pas été identifié comme un secteur d’activité devant se préparer à une mutation lourde. Pour autant,
il fait partie des filières qui, parce qu’elles représentent un potentiel économique important, doivent muter pour
s’adapter aux demandes des consommateurs et aux contraintes environnementales. De façon générale, il n’y a pas de
reconversion lourde, de pertes d’emplois ou de délocalisations prévus dans le tourisme. Le comité estime nécessaire
de verdir tous les emplois, soit par une sensibilisation, soit par une formation légère ou lourde : en général le cœur
de métier restera le même mais les éco-compétences seront à développer. Les métiers de l’animation et du sport
semblent avoir pris de l’avance dans ce domaine. Les évolutions "vertes" du tourisme sont particulièrement
intéressantes du point de vue pédagogique pour le touriste, qui rencontrera sur les sites et dans les hébergements
visités de nouveaux modes de vivre et de consommer qui devraient aider à faire évoluer les habitudes.
Sur la formation :
Le comité de filière Tourisme a examiné la plus grande partie des métiers du tourisme en les classant en trois
catégories : - métiers dont les gestes seront peu modifiés - métiers dont les gestes seront modifiés - métiers "verts".
Ce classement devant servir à identifier les besoins de formation en allant de la sensibilisation de l' "écocitoyen" à la
formation "métier vert" lourde sachant que tous les métiers seront modifiés dans leurs postures et environnement
professionnels.
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Actuellement le développement durable demeure encore rare dans les formations de niveaux III, IV et V. Les
initiatives d’intégration du développement durable dans les formations même inférieures au niveau III commencent
actuellement à s’étendre, mais le terrain n’est pas toujours prêt, ni favorable du côté des employeurs, faute de
connaissance ou de prise en compte des enjeux. Le Comité de filière tourisme estime que l’impact du passage à une
croissance verte sur certains métiers du tourisme par exemple, fait apparaître un très important besoin de formation
initiale et continue. Plutôt que de créer des formations spécialisées en développement durable, il est préférable de
susciter le changement de pratique professionnelle. Les structures de tourisme, et notamment la petite hôtellerie,
arrivent à un moment de la pyramide des âges de leurs dirigeants qui rend urgente la mobilisation en faveur de leur
reprise dans les meilleures conditions. Les croisements entre tourisme et croissance durable doivent être mieux
connus sur le terrain, surtout des principaux intéressés. Cela passe par une action de sensibilisation des acteurs,
parmi lesquels il ne faut pas oublier les consultants et les services des collectivités publiques.
Synthèse du Comité de filière Transports
Sur l’emploi :
Dans les transports ferroviaires et les transports collectifs urbains en site propre, la réalisation des infrastructures
devrait créer 80.000 emplois entre 2010 et 2020. L'exploitation de 50 projets de transport urbain (tramway prévus
dans la loi Grenelle 1) représente au minimum 5 000 emplois de gestion des réseaux qui seraient à pourvoir et à
former sur la période 2010-2020. Dans le domaine du transport routier (marchandises et voyageurs) où la tension
offre/demande est forte, la pyramide des âges et la part des agents de plus de 50 ans (26 %) élevée permettent
d'anticiper un fort taux de renouvellement dans les 10 ans. Actuellement déjà plus de 7 000 conducteurs routiers
partent à la retraite chaque année. Dans le transport par voie d’eau, la construction du canal Seine nord représente
près de 9000 emplois avec les zones logistiques et les emplois induits. La filière logistique a un rôle majeur à jouer visà-vis des objectifs de réduction des gaz à effet de serre avec trois objectifs essentiels : transporter davantage de
marchandises au moyen d'un nombre moins élevé d'unités de transport, promouvoir l'inter-modalité et les modes de
transport alternatifs à la route et réduire la pollution intrinsèque des zones logistiques et des modes de transport. Les
perspectives d’emploi des nouvelles technologies de l’information et de la communication sont nombreuses et
prometteuses. Enfin, dans les travaux publics, le Grenelle a mis l'accent sur le « verdissement » des métiers, sans qu'il
y ait développement de nombreux métiers spécifiques. Pour autant, la profession a conscience de l'obligation qui lui
est faite de tenir compte de l’environnement de manière globale dans son activité.
Sur la formation :
Dans le transport routier, la demande est d'élever le niveau de formation des conducteurs. Les actions de formation
professionnelle portant sur une conduite économe en énergie sont à généraliser. En cas de reprise forte, le
recrutement de nouveaux conducteurs n’est pas assuré. Des actions de formation au permis PL et d’incitation auprès
de la population en âge de choisir un emploi sont donc à étudier. Le métier de chauffeur-livreur, qui combine la
relation à la clientèle, la conduite en milieu urbain et la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre,
justifie une attention particulière et devrait faire l’objet d’une véritable formation. Dans le transport par voie d’eau,
qui ne connaît pas actuellement d’obligation de formation, les objectifs à rechercher sont l’adoption de nouveaux
comportements, la formation de chefs d’entreprise et l’association avec la filière logistique. La filière logistique
constitue un gisement important d'emplois, les métiers et les formations sont diversifiés mais les TIC sous toutes leurs
formes (géolocalisation, gestion des circuits et des flux...) sont un domaine essentiel à l'évolution du secteur. Les
travaux publics ont déjà commencé à intégrer dans les formations de responsable QSE (qualité, sécurité,
environnement) la gestion des déchets sur les chantiers, le droit de l’environnement, la connaissance de la faune et
de la flore sur les chantiers et la biodiversité, la réduction des nuisances sonores, la pollution des sols et la protection
de l’eau. Les nouvelles formations devront porter sur les "métiers-frontières" et la prise en compte de l'intermodalité.
Synthèse du Comité de filière Métiers de la mer
Sur l’emploi :
La France métropolitaine était en 2005 le 3ème producteur de produits de la pêche maritime de l'UE. Le secteur est
confronté au problème de la surexploitation de la ressource halieutique. Les ajustements ont déjà été significatifs
avec une réduction de la flotte de 50 % depuis 1990. Le comité considère que le secteur saura s'adapter encore. Il n’y
a pas de nouveaux métiers attendus. L’organisation du travail va devoir être reconsidérée avec une pêche moins
intensive, des modes de capture plus sélectifs et moins énergivores, des pratiques écolabellisées, une organisation
différente du temps à la mer et à terre. Une diversification des activités devra être recherchée. La croissance verte qui
peut avoir un effet sur la valorisation des produits de la mer et développer les métiers de la transformation.
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L'importation de produits lointains pourrait être freinée. L’aquaculture pourra avoir vocation à se développer dans le
contexte d’une production halieutique en réduction. La conchyliculture est victime de la pollution qui pour l'essentiel
vient de terre. La plus grande prise en compte des obligations environnementales devrait avoir un impact positif sur le
secteur ; néanmoins il n y a pas de développement notable prévu. Les dix dernières années ont été marquées par une
stabilisation des effectifs de la flotte des navires de commerce français et par une consolidation de sa composition.
Les défis à résoudre :
• la définition et le développement des navires du futur – navires verts – ; gisement d’emploi en recherche et
développement ;
• la conception des biens d’équipement et de réparation navale des navires du fait des besoins d’efficacité
énergétique, de recyclage, de matériaux nouveaux, de gestion des déchets (soutes et eaux de ballast notamment)
• le défi du gigantisme : formation des équipages, besoins logistiques et accueil dans les ports, gestion des déchets,
renforcement de la surveillance de la navigation, accroissement du risque écologique... ;
• le développement du cabotage maritime, de l'intermodalité, du transport combiné Construction navale : les projets
présentés dans le comité opérationnel "navire du futur" du Grenelle de la mer peuvent développer des dizaines de
milliers d'emplois. Le potentiel très important de navires à déconstruire dans les années à venir conjugué à une
évolution du cadre international devrait favoriser le développement de cette industrie. De très nombreux navires de
plaisance sont d’ores et déjà à détruire. L’industrie de la plaisance s’est engagée dans le développement de navires
respectueux de l’environnement L’éolien marin représente un potentiel d'emplois industriels très important. D'ici
2025, 360 000 emplois devraient être créés en UE, dont environ 40 % dans le secteur offshore.
Sur la formation :
Pour le comité de filière Métiers de la mer, au moins cinq problématiques doivent pouvoir être développées afin de
favoriser une plus grande fluidité du système :
- la reconnaissance des formations supérieures dans le système LMD
- la lisibilité des cursus : de tout temps la promotion sociale a été voulue et encouragée dans les cursus des navigants.
Il est nécessaire de favoriser et développer le passage d'une filière à une autre (pêche vers commerce par exemple) ;
- le passage entre le secondaire et le supérieur : des passerelles existent mais doivent être développées ;
- les formations qualifiantes de niveau CAP et BTS : la mise en place du bac professionnel en 3 ans a supprimé les
classes de BEP avec une entrée massive des jeunes en seconde professionnelle.
Certains de ces élèves n'auront pas le niveau suffisant pour atteindre le bac professionnel et risquent de se retrouver
en échec. Il faut donc revaloriser les CAP. Il faudra à terme proposer une offre de BTS (qui n’existe pas actuellement)
afin de permettre des débouchés sur d'autres secteurs d'activités tels que l'environnement, la protection du littoral,
les ressources maritimes - s’interroger sur l’hyper-spécialisation des CAP dans les secteurs de la conchyliculture et de
la pêche.
Pour les métiers en mer, on escompte que les carrières courtes et mutantes vont devenir la norme. Cela suppose de
faciliter et développer les mobilités professionnelles entre les différents secteurs du monde maritime (apprendre « la
mer et son littoral » en plus de son métier maritime). Un des engagements du Grenelle de la mer consiste à mieux
sensibiliser les futurs navigants aux problématiques de respect de l’environnement : développer un référentiel de
formation sur les moyens de respecter la mer, le traitement des déchets, les pollutions marines, etc.
Synthèse du rapport du comité de filière "métiers du bâtiment"
Sur l’emploi :
Après avoir résisté un peu plus longtemps que les autres secteurs économiques, le bâtiment est à son tour entré dans
la crise début 2009. Il devrait donc logiquement sortir plus tardivement de cette phase difficile. Toutefois, l’ensemble
des dispositifs et mesures incitatives issus du Grenelle de l’Environnement et du Plan de Relance devraient constituer
un véritable soutien à l’emploi dans le secteur du bâtiment. Selon les scénarii, plusieurs milliers d’emplois seraient
créés ou maintenu par l’effet de ces mesures. Parmi l’ensemble des secteurs économiques concernés, le secteur du
bâtiment serait le plus porteur de croissance et d’emplois.
Les marchés du bâtiment liés à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables devraient connaître une forte
progression dans les années à venir, avec en moyenne, un doublement en cinq ans.
Le comité envisage une mutation des métiers existants par l’effet de la croissance verte pour toutes les catégories de
personnel : les ouvriers dans le secteur de la production locale d'éco-matériaux ou de la rénovation Énergétique ainsi
que les techniciens et ingénieurs dans le secteur de la maintenance ou du diagnostic.
Le secteur du bâtiment va aussi attirer des compétences aux frontières de son domaine : par
exemple sur la régulation, la mesure de la performance énergétique et l'intelligence de la
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maintenance dans le secteur de l'informatique et de l'électronique ; ou bien dans les services
(montage administratif, financier, appui juridique, suivi de contrat) intégrés aux offres globales
des entreprises sur la rénovation énergétique ;
La construction et la vie des bâtiments durables intègrera également les métiers liés au recyclage des déchets et à la
gestion des risques naturels ou encore au développement des éco-matériaux.
Parmi les nouveaux métiers créés par l’effet de la croissance verte, le rapport cite :
- ceux liés aux énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermie) pour lesquels on peut craindre que la capacité
d’adaptation des diplômes ne suive pas toujours l’évolution des connaissances et des méthodes ;
- ceux liés à la nouvelle approche de l’organisation des entreprises ou des projets. Les ensembliers de la construction,
les rénovateurs « clé en mains » offrent des nouveaux services intégrés d’études et de démarches administratives
associés à l’acte de construire
- ceux liés à la coordination et au pilotage de travaux, cette étape qui se met en place pour accompagner les
utilisateurs sur les installations techniques pendant les premières années de mise en service d’un bien immobilier.
- ceux liés aux exigences réglementaires en termes de performance qui ouvrent des nouvelles
perspectives aux acteurs du secteur du diagnostic, du contrôle, de la mesure (performance énergétique, qualité de
l’air, mesure acoustique, etc.)
- ceux qui se dessinent aux frontières des différents corps d’état, faisant appel à des compétences techniques
interdisciplinaires. L’exemple de la régulation est souvent cité, aux confins des réseaux de courants faibles, de la
métrologie et des logiciels. La performance énergétique avec ses équipements de ventilation et de rafraîchissement,
et les dispositifs d’éclairage, croise aussi le secteur de la santé et de l’hygiène.
- ceux liés aux nouveaux modes de consommation, de distribution et de gestion. Le « Responsable de la Maîtrise de
l’Energie » est chargé de concilier les politiques énergétiques et les politiques hygiène et sécurité, confort de travail
ou d’habitat.
Sur la formation :
S’agissant de la formation, le comité de filière "métiers du bâtiment" s’est prononcé sur la création d’un observatoire
national des métiers du bâtiment liés à la croissance verte.
S’il précise qu’un effort particulier doit être porté sur la formation initiale, garante de la transformation du secteur, il
estime que la formation des formateurs est également cruciale.
Le comité filière propose de revaloriser les budgets de formation continue de formateurs du Ministère de l’Éducation
nationale dans les branches bâtiment, énergie et dans les branches connexes. Il veut créer des formations
professionnelles post licence (niveau master) en milieu professionnel : formés cinq ans au bâtiment à raison de 3 ans
en université et deux ans en entreprise. D’autre part, les membres du comité veulent que soit assurée la formation
continue des enseignants en poste actuellement et que soit expérimentées, dès le premier semestre 2010, des
formations spécifiques de formateurs dans les domaines solaires et bâtiment-énergie et un système de
reconnaissance correspondant de leurs compétences.
Parmi les propositions du rapport figurent l’intégration, dans les référentiels de l’Education Nationale, des
connaissances et compétences nécessaires à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement dans les diplômes liés
au bâtiment-énergie, la reconnaissance, dans le cadre de la réforme en cours du Baccalauréat, la spécificité de la
filière bâtiment-énergie ou encore du développement de formations aux différents niveaux de manière à répondre
aux attentes des professionnels.
Le rapport exhorte également d’engager rapidement la mise à jour des diplômes et d’envisager, en concertation
avec les professionnels du secteur, la création de nouveaux diplômes. Développer et appliquer un référentiel de
formation simplifiée et accélérée à la notion transversale clé de Qualité Environnementale du Bâtiment, pour
permettre une insertion optimale en toute connaissance de cause des travaux impactant la performance énergétique
dans l’ensemble de la performance globale d’un bâtiment. Enfin le rapport encourage vivement les initiatives Elearning.
L'une des préconisations en termes de formation initiale est de mettre en œuvre un plan "Métiers Bâtiment Energie"
de grande ampleur, en intervenant sur le nombre et la formation des enseignants, sur la mise en œuvre de supports
pédagogiques comme les plates-formes technologiques en lien avec les professionnels et industries locales du
bâtiment et de l’énergie, sur les supports de formation des enseignants à réactualiser selon les modèles
professionnels ("Energie BAT")et sur l’information des jeunes. Ce plan doit viser de former 70 000 jeunes par an de
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façon à couvrir le besoin de formation des nombreux jeunes qui intègrent déjà tous les ans la filière sans aucun
bagage spécifique et 20 000 offres d’emploi supplémentaires annuels nécessaires à la mise en œuvre du Plan
Bâtiment Grenelle.
En ce qui concerne la formation continue, il faut pérenniser et étendre le financement du dispositif FEEBAT qui
permet aux professionnels de se former aux nouvelles techniques pour atteindre les performances énergétiques
imposées par le Grenelle. Ce dispositif original – où les règles de l’art sont "verdies" et traduites en images
numériques pour chacun des métiers - a fait ses preuves car bien adapté au tissu des PME et aux multiples
professions du bâtiment. Il s’agit de l’élargir aux architectes, à l’ingénierie de la construction et de démultiplier son
effet de levier par des formations complémentaires.
Par ailleurs, un plan 2008-2012 a été mis au point qui souligne la nécessité de mieux former les architectes pour les
rendre capables de répondre aux défis du développement durable.
Pour en savoir plus sur la croissance verte, consulter sur notre site WEB :
Un dossier d’actualité sur La croissance verte
Comment les objectifs environnementaux modifient-ils le niveau et la structure de l'emploi et l'accès à la formation ?
Ce dossier rassemble l’ensemble des actualités traitées sur le site de l’ARFTLV sur cette thématique.
Un dossier thématique L’impact du développement durable sur l'emploi et l'évolution des métiers : La croissance
verte et le développement durable sont au cœur des politiques de l'Etat et de la Région Poitou-Charentes. Ce dossier
en fait l'écho ainsi que des actions engagées par le CCREFP sur cette thématique.
Une bibliographie complète et mis à jour régulièrement, en collaboration avec le réseau Inter CARIF-OREF.
Une revue documentaire sur l’impact de la croissance verte et du développement durable sur l’emploi et la formation.
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