Abeille saharienne - Office Régional de Mise en Valeur Agricole de

Transcription

Abeille saharienne - Office Régional de Mise en Valeur Agricole de
CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE
PAR LA TRANSHUMANCE DANS LE VERSANT
SUD DU HAUT ATLAS (CBTHA)
PROJET MOR / 99 / G 33 / A / 1 G / 99
ETUDE
DES RESSOURCES ET DES POPTENTIALITES
MELLIFÈRES POUR LA RÉHABILITATION
ET LA PRESERVATION DE L’ABEILLE SAHARIENNE
DANS LE VERSANT SUD DU HAUT ATLAS
Cette étude a été réalisée pour le compte du projet Transhumance & Biodiversité par :
Le bureau d’étude
Soutien à l’Environnement Naturel et Social (SENS)
Projet Transhumance & Biodiversité
Hay Al ouahda Villa 32 - Ouarzazate 45 000
Tél. : 044 88 75 00 - Fax : 044 88 75 04 mail : [email protected]
www.transhumancemaroc.com
1. Introduction
1.
L’apiculture est définie comme étant l’art autant que la science de l’élevage et des soins
à donner aux abeilles en vue d’obtenir de leur travail dirigé, la pollinisation, le miel, les paquets
d'abeilles, la cire, le pollen, la gelée royale, principaux produits des ruches. Elle fait appel à un
large éventail de connaissances dépendant de multiples disciplines à savoir : la biologie, la
microbiologie, la médecine vétérinaire, la pharmacologie, la chimie, la physique, les
mathématiques, la météorologie, l’économie administrative, la géographie locale et régionale,
droit, législation, etc. Les techniques apicoles de l'élevage et la gestion du cheptel peuvent
varier selon les produits recherchés (la pollinisation, le miel, les paquets d'abeilles, la cire, le
pollen, la gelée royale, le propolis).
Au Maroc, l'apiculture est un élevage ancestral. Elle a toujours revêt une grande
importance sur le plan socio-économique, compte tenu des conditions climatiques et de la flore
importante favorable à son développement. Les estimations potentielles de production de miel
dans notre pays s’élèvent à 10000t/an. Les productions actuelles ne sont pas connues.
Cependant, les estimations anciennes précisent que la production annuelle au Maroc varie de
3000 à 3500t/an. Selon des statistiques des années 80, le secteur traditionnel domine en
effectif des ruches avec 80% et la production de miel varie de 3 à 6 Kg par ruche en
comparaissant avec la ruche moderne dont la production de miel varie de 25 à 30 Kg lors des
bonnes années. Cependant, de nombreuses personnes continuent à considérer le miel
comme médicament et n'en consomment que rarement. A titre de comparaison, les
Allemands consomment en moyenne 1,300 kg par an et par habitant alors que les Marocains
ne dépassent guère 120 g par an et par habitant.
2.
3.
Le versant sud du haut Atlas est traditionnellement connu par ses richesses en plantes
mellifères ce qui a favorisé, au fil des années, le développement, d'une apiculture adaptée à
son environnement local. Depuis les dernières décennies, l’apiculture est devenue, comme
dans le reste du royaume, une des activités agricoles qui peut participer à l’amélioration des
revenus de l’agriculteur. Par le passé les élevages, dans la zone, étaient constitués
exclusivement par une race locale. Les différents événements qui ont sévi dans la région:
traitement anti acridienne cyclique, sécheresse durant plusieurs années, l'introduction de la
varroase..., ont conduit à la mortalité d'un grand nombre de ruches engendrant ainsi une
sérieuse menace pour la perpétuité de la race. Le nombre des effectifs a fortement diminué,
que les apiculteurs ont été dans l'obligation, ces dernières années, d'acheter des ruches de
l'extérieur afin de reconstituer leur cheptel ou pour créer de nouvelles unités de production
apicoles. Ces introductions en masse de colonies de l'abeille noire risquent de prendre de
l'importance car les élevages sont généralement fait dans les ruches modernes ce qui a
facilité la mobilité des ruches et leur multiplication. Ces pratiques d'introduction de l'abeille
noire entraîne une menace sérieuse de disparition de la race locale: Apis mellifica
sahariensis ».
4.
C'est pour cette raison que le projet « Conservation de la Biodiversité par la
Transhumance dans le Versant Sud du Haut Atlas » a inscrit la réhabilitation et la
préservation de l'abeille saharienne dans ces activités. Cet intérêt est justifié par la menace
de disparition qu'en cours cette race. Celle-ci se caractérise par une aire de répartition
englobe tout le sud marocain et algérien. Elle est connue localement par l’abeille jaune.
Cette abeille est reconnue par des généticiens de réputation mondiale et la classent parmi
les meilleures abeilles du monde de par ses qualités qui sont : La douceur, la prolificité, la
précocité, l’aptitude extraordinaire à la récolte du nectar et du pollen et l’acclimatation facile
sous des conditions climatiques difficiles. Malheureusement, cette espèce est en déclin suite
à l'impact de nombreux facteurs dont la lutte anti-acridienne des années 1980 et les
maladies, principalement la varroase d'où l'intérêt accordé par le projet.
5.
Ainsi, au vu de ces qualités et des différentes contraintes auxquelles cette race est
confrontée et qui la menacent de disparition, le projet s’est engagé à réaliser la présente
étude qui cible non seulement l’amélioration du secteur dans la zone mais également la
réhabilitation et la préservation de la race saharienne. Or, cette préservation ne peut être
durable sans l’aménagement et la préservation des ressources mellifères afin de permettre
aux apiculteurs une production convenable les incitants ainsi à préserver l’espèce et à
valoriser les ressources naturelles locales.
2. Objectifs du projet
2.1. Objectifs globaux
•
•
Conserver la biodiversité dans le paysage productif du versant sud du Haut Atlas
grâce à la réhabilitation de la transhumance ;
Intégrer la conservation de la biodiversité en même temps dans les programmes
principaux (ligne de base) et dans la culture et les pratiques locales ;
2.2. Objectifs immédiats
•
•
•
•
Concevoir des plans intégrés de conservation de la biodiversité et de gestion
durable ;
Mise en œuvre des plans intégrés de conservation de la biodiversité et de gestion
durable
Offre d’incitations pour la conservation de la biodiversité et la transhumance ;
Intégration des questions de biodiversité dans le débat politique aux niveaux
provinciaux et nationaux,
2.3. Objectifs de l’étude
•
•
•
•
•
•
•
•
Identifier les apiculteurs de la zone du projet et préciser leur localisation,
Proposer des techniques de développement et de restauration et réhabilitation
des éléments de la biodiversité végétale et écosystémique et notamment les
ressources et potentialités mellifères ;
Elucider les potentialités de la race locale à travers un diagnostic participatif avec
les apiculteurs qui exercent actuellement ou ayant exercé dans le passé;
Mettre au point un programme de sauvegarde de la race saharienne ;
Fournir les recommandations nécessaires pour améliorer la productivité apicole
dans la zone du projet ;
Mettre en place un calendrier de transhumance apicole dans la zone du projet en
fonction de la carte mellifère élaborée dans la présente étude ;
Elaborer un programme en précisant les conditions nécessaires pour réhabiliter et
préserver la race saharienne,
Définir un module de formation destiné aux jeunes apiculteurs
2
3. Rappels méthodologiques
6.
Pour réaliser ces objectifs, la méthodologie de l’étude s’est basée sur trois aspects
fondamentaux :
1. L’identification des apiculteurs et la situation actuelle de l’apiculture dans la
zone du projet. Cette identification a été réalisée à travers une enquête
auprès de tout les CR de la zone du projet.
2. L’identification et l’évaluation des ressources et potentialités mellifères de la
biodiversité végétale de la zone du projet. Cette partie a donné lieu à
l’élaboration d’une carte des ressources et des potentialités mellifères. Elle a
été réalisée grâce aux tournées sur le terrain au niveau de chaque
écosystème et durant les périodes de présence de la végétation;
3. Le diagnostic apicole a été réalisé à l’aide de la participation de nombreux
apiculteurs et a concerné les thèmes suivants:
i. L’état actuel de la race saharienne et son importance dans
l’élevage apicole dans la zone du projet ;
ii. L’évaluation du cheptel apicole de la zone du projet (races,
conduites, productivités, contraintes et potentialités) ;
iii. Le niveau de technicité et du savoir-faire des apiculteurs dans
les domaines des techniques apicoles, dans la valorisation et
l’exploitation des potentialités mellifères ;
7.
A la lumière des résultats et données de ces trois aspects, des recommandations ont
été élaborées pour :
• Un schéma de restauration et la valorisation des ressources et
potentialités mellifères de la biodiversité végétale et
écosystémique ;
•
Un plan de développement de secteur apicole, de réhabilitation
et de sauvegarde de l’abeille saharienne dans la zone ;
8.
Le présent rapport regroupe les résultats et l’analyse des données obtenues. Il
comprend, en plus des annexes, trois parties :
1) Une première partie donne un aperçu sur le milieu et présente les
plantes mellifères en précisant de leurs dates de floraison,
2) Une synthèse et une analyse des résultats du diagnostic participatif
et de l’enquête,
3) Les conclusions avec les recommandations qui constituent le
programme de la sauvegarde de la race locale et les premiers
éléments stratégiques pour la mise en place de ce programme.
4. Milieu physique
9.
Avant d’aborder les potentialités végétales mellifères, une présentation succincte du
milieu physique de la zone d’étude s’avère nécessaire. En effet, la diversité, la répartition et
3
l’importance des potentialités mellifères, ainsi que l’exploitation et la valorisation de telles
ressources sont essentiellement régies par les conditions bio-écologiques du milieu.
10.
Du point de vue géographique, la zone du projet offre trois secteurs qui sont du Sud
au Nord :
- La portion occidentale du revers Nord du massif du Saghro,
- Les plaines et plateaux situés entre Ouarzazate à l’Ouest et Boumalne à l’Est, ainsi
que le Plateau d’Azaghar n’Yguer,
- Le revers Sud de la portion occidentale du Haut-Atlas Oriental, comprenant
d’Ouest en Est les massifs de l’Anrhimer, du M’Goun et du M’Korn.
4.1. Géomorphologie - géologie
11.
Correspondant au prolongement oriental de la chaîne de l’Anti-Atlas, le Saghro se
présente comme un massif lourd, à relief très accidenté mais très peu vigoureux au niveau
des sommets bien pénéplanés. Il est constitué d’une multitude de sommets arrondis dont le
plus haut dans la partie envisagée ici, culmine à 2544 m d’altitude, sachant que le Pic du
Saghro (2712 m) est situé à l’extérieur de zone d’étude. Le relief est sillonné par de
nombreuses vallées dont certaines sont très encaissées, avec des fonds s’abaissant jusqu’aux
environs de 900 m d’altitude. Du point de vue géologique, le Saghro date du Précambrien
avec un matériau ancien et dominé par des roches cristallines, volcaniques dans la partie
axiale, gréseuses, schisteuses et conglomératiques sur les bordures.
12.
Les plaines et les plateaux s’étendent d’Ouest en Est entre le Haut-Atlas au Nord et le
Saghro au Sud. Ceux correspondant à la dépression de Ouarzazate s’insèrent entre 900 et
1700 m d’altitude ; quant aux Hauts Plateaux de l’Azaghar n’Yguer, ils occupent la frange
altitudinale comprise entre 1700 et 2000 m. Leurs formations géologiques s’apparentent à
des dépôts sédimentaires alluvionnaires et colluvionnaires datant du Quaternaire. Ces plats
paysages sont découpés par de nombreux oueds descendant du Haut-Atlas.
13.
Offrant un relief imposant par ses très hautes altitudes, la portion occidentale du
Haut-Atlas Oriental culmine au pic du M’Goun qui atteint 4068 m. De nombreux autres
sommets de la ligne de crêtes dépassent 3000 m. D’âge essentiellement du Jurassique, cette
portion de la chaîne est fortement plissée et creusée de profondes vallées dont certaines
offrent des gorges spectaculaires. Ces massifs sont essentiellement calcaires, mais
s’observent par endroits des faciès de schistes, de grès argileux rouges, de basaltes
doléritiques.
4.2. Hydrologie
14.
Trois importants oueds permanents drainent la zone d’étude :
•
Assif Tessaout prend naissance sur le revers Nord-Ouest du massif du M’Goun et
se jette dans oued Oum er-Rbia.
•
Assif M’Goun a ses sources qui jaillissent du flanc Nord-Est du même massif
montagneux. Au niveau de Kelaa Mgouna, il rejoint Assif Dadès.
4
•
Provenant du Haut-Atlas Oriental, Assif Dadès traverse la zone d’étude d’Est en
Ouest pour se jeter dans Oued Draa au niveau du Barrage Mansour ed-Dahbi.
15.
Quant aux autres zones humides, il y a lieu de signaler en plus de la retenue
artificielle du Barrage Mansour ed-Dahbi, le Lac Tamda n’Anrhimer.
4.3. Bioclimats – étages de végétation
16.
Située entre les domaines saharien au Sud et
bénéficiant des hautes altitudes, la zone d’étude présente
climatiques. Cependant, les données climatiques sont
incomplètes ; et elles ne concernent que les basses altitudes
méditerranéen au Nord, mais
une large gamme de variantes
très rares, fragmentaires et
(Tabl. 1).
17.
Les moyennes annuelles des précipitations sont en général inférieures à 100 mm dans
la zone Ouarzazate-Skoura. Elles se situent entre 100 et 200 mm pour les autres portions du
secteur des plaines et plateaux. Sur le flanc Nord occidental du Saghro, elles doivent
augmenter avec l’altitude pour atteindre au plus 300-350 mm vers le sommet de ce massif.
Quant aux précipitations sur le Haut-Atlas, la présence de certaines espèces parmi les
Xérophytes épineux indique que les moyennes annuelles pluviométriques sont nettement
supérieures ; elles peuvent atteindre 700 à 900 mm au niveau de la tranche altitudinale
comprise entre 2500 et 3500 m du revers Nord du M’Goun ; alors que de telles valeurs ne
dépassent guère 300 à 400 mm au niveau des 1800-2000 m des piémonts Sud de ce massif.
18.
Si les plaines, les plateaux et le Sghro ne connaissent pratiquement pas
d’enneigement, sur les hautes altitudes du M’Goun dépassant les 2500 m, la neige offre une
importance considérable. Ici, l’enneigement se produit d’une façon ± interrompue entre
Octobre et Mai.
Tableau 1 : Données climatiques pour quelques stations de la zone du Projet.
STATIONS
ALTITUDE
m
SERIE 1925-49
SERIE 1933-63
P mm
M °C
m °C
Q2
P mm
M °C
m °C
Q2
M’Semrir
2100
213
32,4
-4
20,4
232
34,2
-3,1
22,7
Boumalne Dadès
1585
107
36
1
10,5
177
35,4
1
17,7
Kelaa Mgouna
1455
-
-
-
-
165
37,8
1,2
15,4
Ouarzazate
1135
78
39,4
1
6,9
119
39,5
1,4
10,6
Skoura
1225
75
39
1
6,7
110
39
1
9,9
Tinerhir
1340
87
38
0,3
7,9
135
38
0,3
12,2
19.
Du point de vue des bioclimats et de la zonation altitudinale de la végétation (Carte
1 : Etages et Séries de végétation), la zone d’étude offre les étages de végétation qui se
succèdent de bas en haut :
-
Le Thermosaharien Saharien, tempéré et en partie frais: 900 - 1 200 m,
5
-
Le Thermoméditerranéen Saharien et Aride, tempéré et frais: 1 200 - 1 400 m,
-
Le Mésoméditerranéen Aride et Semi-Aride frais : 1 400 – 1 800 m,
-
Le Supraméditerranéen Semi-Aride et Subhumide froid : 1 800 – 2 200 m,
-
Le Montanoméditerranéen Semi-Aride et Subhumide très froid : 2 200 – 2 700 m,
-
L’Oroméditerranéen Semi-Aride et Subhumide extrêmement froid :
. Horizon inférieur : 2 700 – 3 200 m,
. Horizon supérieur : 3 200 – 4 068 m.
4.4. Sols
20.
Les grands types de sols dans la zone du Projet sont polycycliques :
-
Sols non évolués, ou peu évolués, Lihosols, Régosols : Thermosaharien,
Thermoméditerranéen, Oroméditerranéen supérieur ;
-
Sols marrons, Rendzines : Mésoméditerranéen ;
-
Sols rouges fersialitiques : Supraméditerranéen, Montanoméditerranéen ;
-
Rankers, Eboulis,… : Montanoméditerranéen, Oroméditerranéen inférieur.
5. Flore et végétation
21.
La zone du Projet offre une biodiversité végétale très riche. En effet, même si elles
sont bien avancées dans cette zone, les investigations phytotaxinomiques et
phytosociologiques nécessitent encore un travail laborieux pour préciser certains aspects
relatifs à ces domaines.
22.
La flore cultivée est également assez diversifiée. Mais le travail de l’inventaire de la
biodiversité relatif à ce sujet est assez complet.
5.1. Flore
23.
D’après une première évaluation, la Flore de la Zone du Projet compte plus de 1 100
espèces de plantes phanérogames, dont plus du quart seraient endémiques (cf Etude des
Sites-Clés). Ce taux d’endémisme augmente considérablement avec l’altitude pour atteindre
un maximum vers les plus hauts sommets de la zone d’étude. En effet, de toute la chaîne du
Haut-Atlas Oriental, les massifs de l’Anrhimer, du M’Ggoun, du Jebel M’Korn et du Rat
représentent la portion floristiquement la plus riche. Le nombre d’espèces endémiques est ici
plus élevé que partout ailleurs.
24.
L’origine de cette Flore est diversifiée. Elle est bien dominée par les éléments
méditerranées sur les flancs et les sommets des montagnes du M’Goun et du Saghro. A
l’inverse, ce sont les éléments saharo-sindiens (Notoceras bicorne, Cleome amblyocarpa,
Salvia aegyptiaca, Calotropis procera,…) qui dominent aux niveaux du Thermosaharien et du
Thermoméditerranéen. A côté de ces derniers, s’observent aussi des éléments de souches
6
euro-sibérienne (Hedera helix, Gentiana verna, Gentiana ciliata,…), irano-touranienne
(Pistacia atlantica, Rhus tripartitus, Fraxinus xanthoxyloides, Hamada scoparia,…), tropicale
(Maytenus senegalensis,…), macaronésienne (Odontospermum odoratum, Linaria
sagittata,…) et endémique.
5.2. Groupements végétaux
25.
Nous n’avons pas l’intention de présenter ici une synthèse des travaux des résultats
des travaux phytosociologiques mais simplement citer les principaux groupements végétaux
et leurs valeurs phytodynamiques au sein des séries de végétation auxquelles ils se
rattachent. Au niveau de chaque groupement végétal, seront citées les plantes jouant le plus
grand rôle dans l’organisation des structures végétales, soit par leur phytomasse, soit par le
nombre de leurs individus présents. Parmi les plantes dominantes et organisatrices, nous
allons identifier celles qui offrent les potentialités mellifères de la végétation en place. Pour
apprécier l’importance de ces rôles, nous utilisons les indices d’abondance-dominace et de
sociabilité (cf Note méthodologique).
5.2.1. Thermosaharien (900 à 1200 m) :
26.
Série thermosaharienne à Acacia raddiana & Zizyphus lotus :
-
Groupement à Acacia raddiana & Zizyphus lotus : Acacia raddiana, Zizyphus
lotus, Artemisia inculta, Withania adpressa, Lavandula mairei, Convolvulus
trabutianus, Farsetia hamiltonii, Farsetia aegyptiaca, Anvillea radiata, Fagonia
zilloides, Pergularia tomentosa, Launaea arborescens, Salvia aegyptiaca,
Calotropis procera, Caylusea hexagyna,…
-
Groupement à Zizyphus lotus & Retama sphaerocarpa : Zizyphus lotus,
-
Groupement à Zizyphus lotus & Rhus tripartitum : Zizyphus lotus, Rhus
-
Groupement à Rhanterium adpressum & Fagonia zilloides : Rhanterium
-
Retama sphaerocarpa ,Ononis angustissima, Peganum harmala, Zilla macroptera,
Antirrhinum ramosissimum, Lavandula mairei, Caylusea hexagyna, Morretia
canescens, Hamada scoparia,…
tripartitum, Convolvulus trabutianus, Withania adpressa, Periploca angustifolia,
Warionia saharae, Matthiola maroccana, Reseda villosa, Cleome amblyocarpa,
Boerhavia verticillata, Fagonia isotricha,Ormenis eriolepis, Reseda luteola,…
adpressum, Fagonia zilloides, Zilla macroptera, Euphorbia calyptrata, Caylusea
hexagyna, Farsetia hamiltonii, Linaria aegyptiaca,…
Groupement à Hamada scoparia : Hamada scoparia, Anabasis oropediorum,
Farsetia hamiltonii, Farsetia aegyptiaca, Fagonia isotricha, Ormenis eriolepis,
Reseda luteola…
7
5.2.2. Thermoméditerranéen (1200 à 1400 m) :
27.
Série thermoméditerranéenne à Rhus tripartitum & Zizyphus lotus :
-
Groupement à Zizyphus lotus & Rhus tripartitum : Zizyphus lotus, Rhus
-
Groupement à Adenocarpus bacquei & Buxus balearica : Adenocarpus
-
Groupement à Zizyphus lotus & Retama sphaerocarpa : Zizyphus lotus,
-
Groupement à Retama dasycarpa & Zilla macroptera : Retama dasycarpa,
-
Groupement à Artemisia inculta : Artemisia inculta, Peganum harmala,
tripartitum, Withania adpressa, Periploca angustifolia, Moricandia arvensis,
Warionia saharae,…
bacquei, Buxus balearica, Retama sphaerocarpa, Warionia saharae, Pistacia
atlantica, Capparis spinosa, Rhamnus atlantica, Withania adpressa,…
Retama sphaerocarpa ,Ononis angustissima, Carthamus fruticusus, Zilla
macroptera, Antirrhinum ramosissimum, Salvia aegyptiaca, Crambe kralikii,
Marrubium desertii, Lavandula mairei, Caylusea hexagyna, Morretia canescens,
Hamada scoparia,…
Zilla macroptera, Salvia aegyptiaca, Lavandula mairei, Convolvulus trabutianus,
Morretia canescens, Ononis angustissima, Antirrhinum ramosissimum,…
Ononis angustissima,
ramosissima,…
Farsetia
hamiltonii,
Farsetia
aegyptiaca,
Farsetia
5.2.3. Mésoméditerranéen (1400 à 1800 m) :
28.
Série mésoméditerranéenne à Juniperus phoenicea :
-
Groupement à Juniperus phoenicea & Buxus balearica : Juniperus
phoenicea, Buxus balearica, Genista scorpius ssp. myriantha, Teucrium
malenconianum, Anarrhinum fruticosum, Artemisia mesatlantica, Fraxinus
dimorpha, Carthamus fruticosus, Ephedra major var. villarsii, Santolina
rosmarinifolia,…
-
Groupement à Adenocarpus bacquei & Buxus balearica : Adenocarpus
bacquei, Buxus balearica, Ephedra major var. villarsii, Carthamus fruticosus,
Teucrium malenconianum, Anarrhinum fruticosum, Artemisia mesatlantica,
Diplotaxis tenuisiliqua, Crambe kralikii,…
-
Groupement à Genista scorpius ssp. myriantha & Carthamus fruticosus :
Genista scorpius ssp. myriantha, Carthamus fruticosus, Buxus balearica,
Lavandula mairei, Globularia alypum, Teucrieum malenconianum, Thymus
saturejoides ssp. commutatus, Launaea acanthoclada, Lavandula brevidens,…
-
-
Groupement à Zizyphus lotus & Convolvulus trabutianus : Zizyphus lotus,
Convolvulus trabutianus, Carthamus fruticosus, Stipa tenacissima, Ononis
angustissima, Peganum harmala, Antirrhinum ramosissimum, Reseda luteola,
Astragalus armatus ssp. tragacanthoides, Matthiola maroccana, Brassica
tournefortii, Centaurea maroccana…
Groupement à Lavandula brevidens & Hertia maroccana (Jebel
M’Koren) : Lavandula brevidens, Hertia maroccana, Teucrium rotundifolium,
8
Globularia nainii, Anarrhinum fruticosum, Thymus munbyanus var. gaetulum,
Rosmarinus officinalis,…
-
Groupement à Thymus saturejoides ssp. commutatus & Rosmarinus
officinalis (Jebel M’Koren) : Thymus saturejoides ssp. commutatus,
Rosmarinus officinalis, Moricandia arvensis, Teucrium malenconianum, Hertia
maroccana, Thymus munbyanus var. gaetulum, Launaea acanthoclada,
Bupleurum album,…
-
Groupement à Teucrium malenconianum & Thymus saturejoides ssp.
commutatus : Teucrium malenconianum, Thymus saturejoides ssp.
commutatus, Carthamus fruticosus, Antirrhinum ramosissimum, Convolvulus
trabutianus, Anabasis oropediorum, Scrofularia ramosissima,…
-
Groupement à Ononis angustissima & Salvia aegyptiaca : Ononis
angustissima, Salvia aegyptiaca, Ballota hirsuta, Reseda luteola, Reseda villosa,…
-
Groupement à Artemisia inculta : Artemisia inculta, Reseda luteola, Ormenis
-
Groupement à Artemisia mesatlantica & Artemisia negrei : Artemisia
mesatlantica, Artemisia negrei, Thymus saturejoides ssp. commutatus, Reseda
eriolepis, Asphodelus tenuifolius, Matthiola maroccana, Caylusea hexagyna,
Hamada scoparia,...
luteola, Erucastrum rifeum,
Antirrhinum ramosissimum,
Adenocarpus
bacquei,
Cleome
amblyocarpa,
5.2.4. Supraméditerranéen (1800 à 2200 m) :
29.
Série supraméditerranéenne à Juniperus phoenicea (Versant Sud):
30.
Série supraméditerranéenne à Quercus rotundifolia (Versant Nord):
-
Groupement à Juniperus phoenicea & Buxus balearica : Juniperus
phoenicea, Buxus balearica, Genista scorpius ssp. myriantha, Teucrium
malenconianum, Anarrhinum fruticosum, Artemisia mesatlantica, Fraxinus
dimorpha, Carthamus fruticosus, Ephedra major var. villarsii, Santolina
rosmarinifolia, Hertia maroccana,…
-
Groupement à Quercus rotundifolia & Ormenis scariosa : Quercus
-
Groupement à Juniperus phoenicea & Bupleurum spinosum : Juniperus
-
Groupement à Fraxinus dimorpha & Berberis hispanica : Fraxinus
-
Groupement à Adenocarpus anagyrifolius var. leiocarpus & Retama
dasycarpa : Adenocarpus anagyrifolius var. leiocarpus, Retama dasycarpa,
Ormenis scariosa, Genista scorpius ssp. myriantha, Carthamus fruticosus,…
-
Groupement à Juniperus phoenicea & Retama dasycarpa : Juniperus
phoenicea, Retama dasycarpa, Ephedra major var. villarsii, Ormenis scariosa,
rotundifolia, Ormenis scariosa, Berberis hispanica, Fraxinus dimorpha,
Cotoneaster nummularia, Crataegus laciniata, Ribes uva-crispa ssp. atlantica,…
phoenicea, Bupleurum spinosum, Bupleurum atlanticum, Thymus saturejoides
ssp. commutatus, Genista scorpius ssp. myriantha, Scabiosa parielii, Teucrieum
malenconianum, Artemisia atlantica ssp. maroccana,…
dimorpha, Berberis hispanica, Juniperus thurifera, Crataegus laciniata, Poterium
magnoli, Rosa sicula, Prunus prostrata, Cytisus balansae, Ormenis scariosa,…
9
Stipa tenacissima, Thymus saturejoides ssp. commutatus, Centaurea josiae,
Diplotaxis erucoides,…
-
Groupement à Genista scorpius ssp. myriantha & Carthamus fruticosus
(Niveau inférieur) : Genista scorpius ssp. myriantha, Carthamus fruticosus,
Buxus
balearica,
Lavandula
mairei,
Globularia
alypum,
Teucrieum
malenconianum, Thymus saturejoides ssp. commutatus, Launaea acanthoclada,
Lavandula brevidens,…
-
Groupement à Genista scorpius ssp. myriantha & Bupeurum atlanticum
(Niveau supérieur) : Genista scorpius ssp. myriantha, Bupeurum atlanticum,
Teucrieum malenconianum, Thymus saturejoides ssp. commutatus, Thymus
ciliatus ssp. munbyanus var. gaetulum, Ormenis scariosa,…
-
Groupement à Teucrium malenconianum & Thymus saturejoides ssp.
commutatus : Teucrium malenconianum, Thymus saturejoides ssp.
commutatus, Hertia maroccana, Artemisia atlantica ssp. maroccana, Ononis
angustissima, Rhamnus atlantica, Ajuga iva, Biscutella didyma, Glaucium
corniculatum,…
-
Groupement à Artemisia mesatlantica & Artemisia negrei : Artemisia
mesatlantica, Artemisia negrei, Adenocarpus bacquei, Centaurea maroccana,
Teucrium mideltense, Artemisia atlantica ssp. maroccana, Ononis angustissima,
Caylusea hexagyna, Thymus saturejoides ssp. commutatus, Genista scorpius ssp.
myriantha, Anabasis oropediorum, Carthamus fruticosus, Reseda luteola,
Diplotaxis tenuisiliqua, Stipa tenacissima,…
5.2.5. Montanoméditérranéen (2200 à 2700 m) :
31.
Série montanoméditerranéenne à Quercus rotundifolia (Versant Sud):
32.
Série montanoméditerranéenne à Juniperus thurifera (Versant Nord):
-
Groupement à Juniperus thurifera & Buxus sempervirens : Juniperus
thurifera, Buxus sempervirens, Ribes uva-crispa ssp. atlantica, Berberis hispanica,
Erinacea pungens, Thymus pallidus, Cytisus balansae, Erysimum bocconei,…
-
Groupement à Quercus rotundifolia & Ormenis scariosa : Quercus
-
Groupement à Fraxinus dimorpha & Berberis hispanica : Fraxinus
-
Groupement à Genista scorpius ssp. myriantha & Bupeurum atlanticum :
Genista scorpius ssp. myriantha, Bupeurum atlanticum, Teucrieum
malenconianum, Thymus ciliatus ssp. munbyanus var. gaetulum, Ormenis
scariosa, Cytisus pulvinatus, Santolina rosmarinifolia,…
-
Groupement à Teucrium malenconianum & Thymus atlanticum var.
brevidens : Teucrium malenconianum, Thymus atlanticum var. brevidens,
Centaurea incana ssp. antiatlantica, Genista scorpius ssp. myriantha, Ormenis
rotundifolia, Ormenis scariosa, Berberis hispanica, Fraxinus dimorpha,
Cotoneaster nummularia, Crataegus laciniata, Ribes uva-crispa ssp. atlantica,…
dimorpha, Berberis hispanica, Juniperus thurifera, Crataegus laciniata, Poterium
magnoli, Rosa sicula, Prunus prostrata, Cytisus balansae, Ormenis scariosa,…
scariosa,…
10
-
Groupement à Artemisia mesatlantica & Artemisia negrei : Artemisia
mesatlantica, Artemisia negrei, Artemisia atlantica ssp. maroccana, Ononis
atlanticum, Ormenis scariosa,…
-
Groupement à Vella mairei & Cytisus balansae : Vella mairei, Cytisus
balansae, Vella integrifolia ssp. anremerica, Erinacea pungens, Bupleurum
spinosum,
-
Groupement à Agropyrum festucoides & Scrofularia ramosissima ssp.
macrorrhynca : Agropyrum festucoides var. pseudo-festucoides, Scrofularia
ramosissima ssp. macrorrhynca, Avena filifolia ssp. lagascae,…
5.2.6. Oroméditérranéen (2700 à 4068 m) :
33.
Série oroméditerranéenne à Juniperus thurifera (Versant Sud du Niveau inférieur):
34.
Série oroméditerranéenne à Xérophytes épineux (Versant Nord du Niveau inférieur,
Niveau supérieur):
-
Groupement à Juniperus thurifera & Buxus sempervirens : Juniperus
thurifera, Buxus sempervirens, Ribes uva-crispa ssp. atlantica, Berberis hispanica,
Erinacea pungens, Cytisus balansae, Erysimum bocconei,…
-
Groupement à Vella mairei & Cytisus balansae : Vella mairei, Cytisus
balansae, Vella integrifolia ssp. anremerica, Erinacea pungens, Bupleurum
spinosum, Alyssum spinosum,
-
Groupement à Cirsium dyris & Silene ayachica : Cirsium dyris, Silene
ayachica, Ranunculus mgounicus, Iberis sempervirens var. pseudo-saxatilis,…
-
Groupement à Teucrium musimonum & Avena montana : Teucrium
musimonum, Avena montana, Odontites rameauana,…
-
Groupement à Raffenaldia primulina & Campanula mairei var.
anremerica : Raffenaldia primulina, Campanula mairei var. anremerica, Brassica
saxatilis, Platycapnos saxicola, Iberis sempervirens var. pseudo-saxatilis, Matthiola
perennis,…
-
Groupement à Viola dyris : Viola dyris, Veronica chartoni,…
5.2.7. Groupements hygrophiles
-
Groupements de basses et moyennes altitudes : Tamarix articulata,
-
Groupements de hautes altitudes : Rubus ulmifolius, Cirsium flavispinum,
Tamarix canariensis, Vites agnus-castus, Nerium oleander, Populus alba, Populus
euphratica, Fraxinus angustifolia, Salix pedicellata, Mentha rotundifolia,
Phragmites australis,…
Heracleum sphondylium, Mentha silvestris, Lotus corniculatus, Ranunculus
fluitans…
11
5.2.8. Cultures
-
Cultures de basses et moyennes altitudes : Prunus amygdalus, Prunus
-
Cultures de hautes altitudes : Juglans regia, Prunus cerasifera, Zea mays,
armeniaca, Prunus persica, Cydonia maliformis, Punica granatum, Ficus carica,
Olea europaea, Zea mays, Medicago sativa,…
Medicago sativa,…
6. PLantes mellifères
35.
Parmi les plantes dominantes ou organisatrices des groupements végétaux inventoriés
ci-dessus, nous présentons ici celles qui offrent des potentialités mellifères au niveau de
chaque étage de végétation. Les travaux antérieurs et les observations effectuées sur le
terrain, ainsi que les données recueillies auprès des apiculteurs nous permettent de
distinguer trois lots de plantes mellifères :
-
Plantes très butinées,
-
Plantes moyennement butinées,
-
Plantes très peu butinées.
36.
Pour plus de précisions, d’autres appréciations fournies pour chaque plante et au
niveau de chaque étage de végétation : abondance de fleurs exprimée soit par le nombre de
pieds soit par le volume des individus de la plante (3 : abondante à très abondante ; 2 :
moyennement abondante ; 1 : rare), répartition biogéographique, époque de la floraison,
plante plutôt nectarifère, plutôt pollinifère ou nectarifère-pollinifère.
6.1. Thermosaharien (900 à 1200 m) :
37.
Plantes très butinées
. Caylusea hexagyna : 1-2 ; sols ± terreux ; nectarifère.
. Lavandula mairei : 1-2 ; ravins ± rocailleux ; nectarifère.
. Morretia canescens: 2-3; regs et sols ± sableux ; nectarifère, pollinifère.
. Peganum harmala: 2-3; nitrophile des ravins, bords des routes, douars; nectarifère.
. Reseda luteola: 1; sols limoneux des piémonts; nectarifère.
. Reseda villosa: 1; sols rocailleux bien drainés; nectarifère.
. Salvia aegyptiaca: 2; sols bien drainés; nectarifère.
. Zizyphus lotus: 2-3; sols limono-argileux des dépressions et ravins ; nectarifère.
38.
Plantes moyennement butinées
. Convolvulus trabutianus : 2-3 ; sols ± rocailleux, bien drainés ; nectarifère.
. Fagonia isotricha : 2-3 ; pentes pierreuses, Saghro ; nectarifère, pollinifère.
12
. Fagonia zilloides : 1 ; sables des ravins ; nectarifère, pollinifère.
. Farsetia aegyptiaca : 2 ; terrasses limoneuses des ravins ; nectarifère, pollinifère.
. Farsetia hamiltonii: 3; regs caillouteux ou sableux; nectarifère, pollinifère.
. Matthiola maroccana: 3; regs caillouteux ou sableux; nectarifère, pollinifère.
. Retama sphaerocarpa: 2; ravins et oueds secs; nectarifère, pollinifère.
. Zilla macroptera: 2; ravins et dépressions ± sableux ; nectarifère, pollinifère.
39.
Plantes très peu butinées
. Antirrhinum ramosissimum: 1-2; pentes limoneuses, drainées; nectarifère,
pollinifère.
. Ononis angustissima: 2-3; sols terreux des piémonts, postcultural ; nectarifère,
pollinifère.
. Ormenis eriolepis: 2-3; regs caillouteux ou sableux; pollinifère.
6.2. Thermoméditérranéen (1200 à 1400 m) :
40.
Plantes très butinées
. Capparis spinosa : 1 ; falaises et rochers ; nectarifère, pollinifère.
. Caylusea hexagyna : 1-2; sols ± terreux ; nectarifère.
. Lavandula mairei: 1-2; ravins ± rocailleux ; nectarifère.
. Marrubium desertii: 1-2; oueds secs et ravins ± sableux ; nectarifère.
. Moricandia arvensis: 1-2; oueds secs et ravins ± sableux ; nectarifère, pollinifère.
. Morretia canescens: 2-3; regs et sols ± sableux ; nectarifère, pollinifère.
. Peganum harmala: 2-3; nitrophile des ravins, bords des routes, douars; nectarifère.
. Reseda luteola: 1; sols limoneux des piémonts; nectarifère.
. Reseda villosa: 1-2; sols rocailleux bien drainés; nectarifère.
. Salvia aegyptiaca: 2-3; sols bien drainés; nectarifère.
. Zizyphus lotus: 2-3; sols limono-argileux des dépressions et ravins ; nectarifère.
41.
Plantes moyennement butinées
. Adenocarpus bacquei : 1-2 ; sols ± caillouteux, bien drainés ; nectarifère,
pollinifère.
. Carthamus fruticosus: 2 ; sols ± rocailleux, bien drainés ; nectarifère, pollinifère.
. Convolvulus trabutianus : 2-3 ; sols ± rocailleux, bien drainés ; nectarifère.
13
. Matthiola maroccana : 1-2 ; regs caillouteux ou sableux; nectarifère, pollinifère.
. Retama dasycarpa : 1-2 ; ravins et oueds secs; nectarifère, pollinifère.
. Retama sphaerocarpa : 2-3; ravins et oueds secs; nectarifère, pollinifère.
. Zilla macroptera : 2 ; ravins et dépressions ± sableux ; nectarifère, pollinifère.
42.
Plantes très peu butinées
. Antirrhinum ramosissimum : 1-2 ; pentes limoneuses, drainées; nectarifère,
pollinifère.
. Farsetia aegyptiaca : 1 ; terrasses limoneuses des ravins ; nectarifère, pollinifère.
. Farsetia hamiltonii : 2-3 ; regs caillouteux ou sableux; nectarifère, pollinifère.
. Farsetia ramosissima : 2-3; regs caillouteux ou sableux; nectarifère, pollinifère.
. Ormenis eriolepis : 2 ; regs caillouteux ou sableux; pollinifère.
. Ononis angustissima : 2-3 ; sols terreux des piémonts, postcultural ; nectarifère,
pollinifère.
6.3. Mésoméditérranéen (1400 à 1800 m) :
43.
Plantes très butinées
. Caylusea hexagyna : 1-2 ; sols ± terreux ; nectarifère.
. Diplotaxis tenuisiliqua : 2-3 ; sols limono-argileux des plateaux ; nectarifère,
pollinifère.
. Erucastrum rifeum : 2-3 ; sols limono-argileux des plateaux ; nectarifère, pollinifère.
. Lavandula brevidens : 1 ; ravins ± rocailleux ; nectarifère.
. Lavandula mairei : 1 ; ravins ± rocailleux ; nectarifère.
. Moricandia arvensis : 1-2 ; oueds secs et ravins ± sableux ; nectarifère, pollinifère.
. Peganum harmala : 1-2 ; nitrophile des ravins, bords des routes, douars;
nectarifère.
. Rosmarinus officinalis : 1 ; pentes terreuses bien drainées, M’Koren ; nectarifère.
. Teucrium malenconianum : 2-3 ; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère.
. Thymus ciliatus ssp. munbyanus var. gaetulum : 1-2 ; pentes bien drainées,
M’Goun ; nectarifère.
. Thymus saturejoides ssp. commutatus : 2-3 ; pentes bien drainées, M’Goun ;
nectarifère.
. Reseda luteola : 3 ; sols limoneux des piémonts,+ abondante dans le Saghro ;
nectarifère.
. Reseda villosa : 1 ; sols rocailleux bien drainés; nectarifère.
. Salvia aegyptiaca : 1 ; sols bien drainés; nectarifère.
. Zizyphus lotus : 1-2 ; sols limono-argileux des dépressions et ravins ; nectarifère.
14
44.
Plantes moyennement butinées
. Adenocarpus bacquei : 3 ; sols ± caillouteux, bien drainés ; nectarifère, pollinifère.
. Anarrhinum fruticosum : 1 ; rochers et falaises ; nectarifère, pollinifère.
. Astragalus armatus ssp. tragacanthoides : 1-2 ; ravins terreux bien drainés ;
nectarifère, pollinifère.
. Buxus balearica : 2-3 ; pentes et ravins terreux bien drainés ; nectarifère,
pollinifère.
. Carthamus fruticosus : 2-3 ; sols ± rocailleux, bien drainés ; nectarifère, pollinifère.
. Convolvulus trabutianus : 1 ; sols ± rocailleux, bien drainés ; nectarifère.
. Genista scorpius ssp. myriantha : 2-3 ; sols ± rocailleux, bien drainés ; nectarifère,
pollinifère.
. Hertia maroccana : 1 ; sols ± caillouteux, bien drainés ; nectarifère, pollinifère.
. Matthiola maroccana : 1 ; regs caillouteux ou sableux; nectarifère, pollinifère.
45.
Plantes très peu butinées
. Antirrhinum ramosissimum : 1 ; pentes limoneuses, drainées; nectarifère, pollinifère.
. Ononis angustissima: 2-3 ; sols terreux des piémonts, postcultural ; nectarifère,
pollinifère.
. Ormenis eriolepis : 1 ; sols terreux des piémonts, postcultural ; pollinifère.
6.4. Supraméditérranéen (1800 à 2200 m) :
46.
Plantes très butinées
. Ajuga iva : 1 ; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère.
. Caylusea hexagyna : 1 ; sols ± terreux ; nectarifère.
. Diplotaxis erucoides : 2-3; sols limono-argileux des plateaux ; nectarifère,
pollinifère.
. Diplotaxis tenuisiliqua: 2; sols limono-argileux des plateaux ; nectarifère, pollinifère.
. Crataegus laciniata: 1; sols argileux; nectarifère, pollinifère.
. Lavandula brevidens: 1; ravins ± rocailleux ; nectarifère.
. Prunus prostrata: 1; sols rocailleux, ou limoneux; nectarifère, pollinifère.
. Rhamnus atlantica: 1; sols rocailleux, ou limoneux; nectarifère.
. Reseda luteola: 3; sols limoneux des piémonts,+ abondante dans le Saghro ;
nectarifère.
. Ribes uva-crispa ssp. atlantica: 1; sols rocailleux, ou limoneux; nectarifère,
pollinifère.
. Teucrium malenconianum: 3; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère.
. Teucrium mideltense: 1; steppes terreuses bien drainées, M’Goun; nectarifère.
15
. Thymus ciliatus ssp. munbyanus var. gaetulum: 2; pentes bien drainées, M’Goun;
nectarifère.
. Thymus saturejoides ssp. commutatus : 2-3; pentes terreuses bien drainées,
M’Goun ; nectarifère.
47.
Plantes moyennement butinées
. Adenocarpus anagyrifolius var. leiocarpus: 1; sols ± argileux en pentes; nectarifère,
pollinifère.
. Adenocarpus bacquei: 3; sols ± caillouteux, bien drainés ; nectarifère, pollinifère.
. Anarrhinum fruticosum : 1; rochers et falaises ; nectarifère, pollinifère.
. Biscutella didyma: 1; sols limono-argileux des plateaux ; nectarifère, pollinifère.
. Carthamus fruticosus: 1-2; sols ± rocailleux, bien drainés ; nectarifère, pollinifère.
. Cytisus balansae: 1-2; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère, pollinifère.
. Genista scorpius ssp. myriantha: 1-2; sols ± rocailleux, bien drainés ; nectarifère,
pollinifère.
. Hertia maroccana: 1; sols ± caillouteux, bien drainés ; nectarifère, pollinifère.
. Retama dasycarpa: 1; ravins et oueds secs; nectarifère, pollinifère.
48.
Plantes très peu butinées
. Glaucium corniculatum : 1-2 ; regs ± caillouteux ; pollinifère.
. Ononis angustissima : 2-3 ; sols terreux des piémonts, postcultural ; nectarifère,
pollinifère.
. Ormenis scariosa: 1; pentes terreuses bien drainées ; pollinifère.
. Santolina rosmarinifolia: 1; pentes terreuses bien drainées ; pollinifère.
6.5. Montanoméditérranéen (2200 à 2700
m) :
49.
Plantes très butinées
. Berberis hispanica : 1; sols argileux en pentes; nectarifère.
. Cotoneaster nummularia: 1; sols argileux en pentes; nectarifère, pollinifère.
. Crataegus laciniata: 1; sols argileux; nectarifère, pollinifère.
. Prunus prostrata: 1; sols rocailleux, ou limoneux; nectarifère, pollinifère.
. Ribes uva-crispa ssp. atlantica: 1; sols rocailleux, ou limoneux; nectarifère,
pollinifère.
. Rosa sicula: 1; sols rocailleux, ou limoneux; nectarifère, pollinifère.
. Teucrieum malenconianum: 1-2; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère.
16
. Thymus atlanticum var. brevidens: 1; pentes terreuses bien drainées, Saghro ;
nectarifère.
. Thymus ciliatus ssp. munbyanus var. gaetulum: 2; pentes terreuses bien drainées ;
nectarifère.
. Thymus pallidus: 1; pentes terreuses bien drainées, Haut Tessaout ; nectarifère.
. Erysimum bocconei: 1-2; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère, pollinifère.
50.
Plantes moyennement butinées
. Buxus sempervirens: 1; pentes ± terreuses bien drainées, Haut Tessaout ;
nectarifère, pollinifère.
. Cytisus balansae: 2-3; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère, pollinifère.
. Erinacea pungens: 2-3; pentes bien drainées ; nectarifère, pollinifère.
. Fraxinus dimorpha: 1; sols riches et drainés ; nectarifère, pollinifère.
. Cytisus pulvinatus: 1; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère, pollinifère.
. Vella integrifolia ssp. anremerica: 1; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère,
pollinifère.
. Vella mairei: 2; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère, pollinifère.
51.
Plantes très peu butinées
. Bupeurum atlanticum : 2-3 ; pentes terreuses bien drainées ; pollinifère.
. Centaurea incana ssp. antiatlantica: 1-2; pentes bien drainées ; nectarifère,
pollinifère.
. Ormenis scariosa: 2-3; pentes bien drainées ; pollinifère.
. Santolina rosmarinifolia: 1; pentes bien drainées ; pollinifère.
6.6. Oroméditérranéen (2700 à 4068 m) :
52.
Plantes très butinées
. Alyssum spinosum : 2-3 ; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère, pollinifère.
. Berberis hispanica : 1 ; sols argileux en pentes; nectarifère.
. Erysimum bocconei : 2 ; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère, pollinifère.
. Iberis sempervirens var. pseudo-saxatilis : 1; éboulis; nectarifère, pollinifère.
. Odontites rameauana: 1; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère.
. Ribes uva-crispa ssp. atlantica: 1-2; sols rocailleux, ou limoneux; nectarifère,
pollinifère.
. Silene ayachica: 1; éboulis; nectarifère.
. Teucrium musimonum: 1; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère.
17
. Viola dyris: 1; éboulis; nectarifère.
53.
Plantes moyennement butinées
. Buxus sempervirens : 1 ; pentes ± terreuses bien drainées, Haut Tessaout ;
nectarifère, pollinifère.
. Cirsium dyris : 1 ; éboulis; nectarifère, pollinifère.
. Erinacea pungens : 2-3 ; pentes bien drainées ; nectarifère, pollinifère.
. Cytisus balansae : 2-3 ; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère, pollinifère.
. Matthiola perennis: 1 ; éboulis; nectarifère, pollinifère.
. Ranunculus mgounicus : 1 ; éboulis; nectarifère, pollinifère.
. Vella integrifolia ssp. anremerica: 1; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère,
pollinifère.
. Vella mairei: 2; pentes terreuses bien drainées ; nectarifère, pollinifère.
54.
Plantes très peu butinées
. Bupleurum spinosum: 2-3 ; sols argileux ; pollinifère.
6.7. Groupements hygrophiles
55.
Plantes très butinées
. Mentha rotundifolia: 1; bords d’oueds permanents; nectarifère.
. Rubus ulmifolius: 1 ; bords d’oueds permanents; nectarifère, pollinifère.
. Vitex agnus-castus : 1-2 ; lits d’oueds terreux; nectarifère.
56.
Plantes moyennement butinées
. Fraxinus angustifolia: 1; bords d’oueds permanents; nectarifère, pollinifère.
. Tamarix articulata: 1; bords d’oueds permanents; nectarifère, pollinifère.
. Tamarix canariensis: 1-2; bords d’oueds permanents; nectarifère, pollinifère.
6.8. Cultures
57.
Plantes très butinées
. Cydonia maliformis: 1 ; vallées irriguées ; nectarifère, pollinifère.
. Prunus amygdalus: 3 ; très commun du Thermosah. Au Mésoméd.; nectarifère,
pollinifère.
. Prunus armeniaca : 1; vallées irriguées ; nectarifère, pollinifère.
18
. Prunus cerasifera: 1; vallées irriguées ; nectarifère, pollinifère.
. Prunus persica: 1; vallées irriguées ; nectarifère, pollinifère.
58.
Plantes moyennement butinées
. Punica granatum: 1; vallées irriguées ; nectarifère, pollinifère.
. Medicago sativa: 2-3; très commun; nectarifère, pollinifère.
. Zea mays : 2-3; très commun; pollinifère.
59.
Plantes très peu butinées
. Ficus carica: 1-2; vallées irriguées ; sucres des figues.
Tableau 2 .Floraison des espèces mellifères (abondantes et très à moyennement butinées).
ESPECES MELLIFERES
THERMOSAHARIEN (900 à 1200 ) :
FLORAISON
01
02
=
=
. Caylusea hexagyna ‫ أﻣــﻨـﺰﻳﻒ‬: 1-2
. Lavandula mairei ‫ اﻟﺤﺰاﻣﻰ‬، ‫ واﻣﺎن ﺗـــﻴﻂ‬:1-2
. Morretia canescens ‫ ﺗـﻠﻮاﺧـﺖ‬: 2-3
. Peganum harmala ‫ اﻟـﺤﺮﻣﻞ‬: 2-3
. Reseda luteola ‫ إﻣــﻴﻢ‬: 1
. Reseda villosa ‫ إرآﺠﺪي‬: 1
. Salvia aegyptiaca ‫ ﺗـﺰآـﻨـﻴـﺖ‬،‫ آـــﻒ اﻟﺠﻤﻞ‬: 2
.
.
.
.
.
.
.
.
. Zizyphus lotus ‫ أزآﺎر‬،‫ اﻟﺴــﺪرة‬: 2-3
. Convolvulus trabutianus ‫ أﺻـﻐﺮ‬: 2-3
. Fagonia isotricha ‫ اﻟـﻄﻠـﻴﺤـﺔ‬: 2-3
. Fagonia zilloides ‫ اﻟـﻄﻠـﻴﺤـﺔ‬: 1
. Farsetia aegyptiaca ‫ إﺳـﻜﻐﺎط‬: 2
. Farsetia hamiltonii ‫ إﺳـﻜﻐﺎط‬: 3
. Matthiola maroccana ‫ اﻟﻠﺤﻤﺔ‬،‫ اﻟﺸــــﻜﺎرة‬: 3
. Retama sphaerocarpa ‫ﺗــﻴﻠﻜــﻴــﺖ‬،‫اﻟــــﺮﺗﻢ‬، ‫أﻟـﻜـﻮ‬:2
. Zilla macroptera ‫ أزوي‬: 2
03
=
04
=
05
=
06
=
07
=
08
=
09
=
10
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11
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12
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THERMOMEDITERRANEEN (1200 à 1400 m) :
=
=
=
=
=
=
=
=
=
=
=
=
. Caylusea hexagyna ‫ أﻣــﻨـﺰﻳﻒ‬: 1-2
. Lavandula mairei ‫ ﺗـﻴﻂ واﻣﺎن‬،‫ اﻟــﺤـﺰاﻣﻰ‬: 1-2
. Marrubium desertii ‫ اﻟﺠﻌﺪة‬،‫ اﻟــﻤــﺮﻳﻮة‬: 1-2
. Moricandia arvensis ‫ أواوﻟﻜـﺎز‬،‫ أوﻟـﻜـﺎز‬: 1-2
. Morretia canescens ‫ ﺗـﻠﻮاﺧـﺖ‬: 2-3
. Peganum harmala ‫ اﻟـﺤﺮﻣﻞ‬: 2-3
. Reseda luteola ‫ إﻣــﻴﻢ‬: 1
. Reseda villosa ‫ إرآﺠﺪي‬: 1-2
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. Zizyphus lotus ‫ أزآﺎر‬،‫ اﻟﺴــﺪرة‬: 2-3
. Adenocarpus bacquei ‫ أآـﻠــﺘﻢ‬: 1-2
. Carthamus fruticosus ‫ أآﺮاز‬،‫ إآـﺮاز‬: 2
. Convolvulus trabutianus ‫ أﺻـﻐﺮ‬: 2-3
. Matthiola maroccana ‫ اﻟﻠﺤﻤﺔ‬،‫ اﻟﺸــــﻜﺎرة‬:1-2
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. Salvia aegyptiaca ‫ ﺗـﺰآـﻨـﻴـﺖ‬،‫ آـــﻒ اﻟﺠﻤﻞ‬: 2-3
. Retama dasycarpa ‫ أﻟﻜﻮ‬،‫ ﺗــﻴﻠﻜــﻴــﺖ‬،‫ اﻟــــــﺮﺗﻢ‬: 1-2
. Retama sphaerocarpa ‫ أﻟﻜﻮ‬،‫ ﺗــﻴﻠﻜــﻴــﺖ‬،‫ اﻟــــــﺮﺗﻢ‬: 2-3
. Zilla macroptera ‫ أزوي‬: 2
MESOMEDITERRANEEN (1400 à 1800 m) :
. Caylusea hexagyna ‫ أﻣــﻨـﺰﻳﻒ‬: 1-2
. Diplotaxis tenuisiliqua ‫ ﺣﻤﻮ‬: 2-3
19
. Erucastrum rifeum، ‫إرﺟﺪي ﺗـﺰاﺧﺖ‬: 2-3
. Lavandula brevidens ‫ ﺗـﻴﻂ واﻣﺎن‬،‫ اﻟــﺤـﺰاﻣﻰ‬: 1
. Lavandula mairei ‫ ﺗـﻴﻂ واﻣﺎن‬،‫ اﻟــﺤـﺰاﻣﻰ‬: 1
. Moricandia arvensis ‫ أواوﻟﻜـﺎز‬،‫ أوﻟـﻜـﺎز‬: 1-2
. Peganum harmala ‫ اﻟـﺤﺮﻣﻞ‬: 1-2
. Rosmarinus officinalis ‫ﻳــﺮأز‬: 1
. Teucrium malenconianum ‫ اﻟـﻬﺮﺷﺔ‬: 2-3
. Thymus ciliatus ssp. munbyanus ‫ ﺗــﺎزآـﻨـﻴـﺖ‬: 1-2
. Thymus saturejoides ssp. commutatus ‫ أزآـﻨﻲ‬: 2-3
. Reseda luteola ‫ إﻣــﻴﻢ‬: 3
. Reseda villosa ‫ إرآﺠﺪي‬: 1
. Salvia aegyptiaca ‫ ﺗـﺰآـﻨـﻴـﺖ‬،‫ آـــﻒ اﻟﺠﻤﻞ‬: 1
. Zizyphus lotus ‫ أزآﺎر‬،‫ اﻟﺴــﺪرة‬: 1-2
. Adenocarpus bacquei ‫ أآـﻠــﺘﻢ‬: 3
. Astragalus armatus ssp. tragacanthoides :1-2
. Buxus balearica ‫أزرزرت‬،‫ أززر‬،‫ اﻟــــﺒﻘﺲ‬: 2-3
. Carthamus fruticosus ‫ أآﺮاز‬،‫ إآـﺮاز‬: 2-3
. Convolvulus trabutianus ‫ أﺻـﻐﺮ‬: 1
. Genista scorpius ssp. myriantha ‫ أﺷــﻔﻮد‬: 2-3
SUPRAMEDITERRANEEN (1800 à 2200 m) :
. Caylusea hexagyna
‫ أﻣــﻨـﺰﻳﻒ‬: 1
. Diplotaxis erucoides ‫ إرﺟﺪي‬: 2-3
. Diplotaxis tenuisiliqua ‫ ﺣﻤﻮ‬: 2
. Reseda luteola ‫ إﻣــﻴﻢ‬: 3
. Teucrium malenconianum ‫ اﻟـﻬﺮﺷﺔ‬: 3
. Thymus ciliatus ssp. munbyanus ‫ ﺗــﺎزآـﻨـﻴـﺖ‬: 2
. Thymus saturejoides ssp. commutatus ‫أزآـﻨﻲ‬
: 2-3
. Adenocarpus anagyrifolius var. leiocarpus: 1
. Adenocarpus bacquei ‫ أآـﻠــﺘﻢ‬: 3
. Carthamus fruticosus ‫ أآﺮاز‬،‫ إآـﺮاز‬: 1-2
. Cytisus balansae ‫ أزﻣﺮوي‬: 1-2
. Genista scorpius ssp. myriantha ‫ أﺷــﻔﻮد‬: 1-2
MONTANOMEDITERRANEEN (2200 à 2700 m) :
. Teucrieum malenconianum ‫ اﻟـﻬﺮﺷﺔ‬: 1-2
. Thymus atlanticum var. brevidens ‫ ﺗــﺎزآـﻨـﻴـﺖ‬: 1
. Thymus ciliatus ssp. munbyanus ‫ ﺗــﺎزآـﻨـﻴـﺖ‬: 2
. Thymus pallidus ‫ ﺗــﺎزآـﻨـﻴـﺖ‬: 1
. Erysimum bocconei: 1-2
. Cytisus balansae ‫ أزﻣﺮوي‬: 2-3
. Erinacea pungens ‫ واو اﻟﻀـــﻤﻊ‬: 2-3
. Vella integrifolia ssp. anremerica ‫ ﻣـﻴﺠﻮ‬: 1
. Vella mairei ‫ ﻣـﻴﺠﻮ‬: 2
OROMEDITERRANEEN (2700 à 4068 m) :
. Alyssum spinosum ‫ ﺗـــﻴﻔﺴـــﻴـﺖ‬: 2-3
. Erysimum bocconei : 2
. Ribes uva-crispa ssp. atlantica: 1-2
. Erinacea pungens ‫ واو اﻟﻀـــﻤﻊ‬: 2-3
. Cytisus balansae ‫ أزﻣﺮوي‬: 2-3
. Vella integrifolia ssp. anremerica ‫ ﻣـﻴﺠﻮ‬: 1
. Vella mairei ‫ ﻣـﻴﺠﻮ‬: 2
GROUPEMENTS HYGROPHILES :
. Vitex agnus-castus ‫ أﻧﻜـﺮف‬،‫ ﺧـــﺮوﻳﻊ‬: 1-2
. Tamarix articulata ‫ اﻟﻄــﺮﻓـﺎء‬،‫ اﻵﺗــﻞ‬: 1
. Tamarix canariensis ‫ ﺗﺎﻣﺎﻳـﺖ‬،‫ اﻟــــﻄـﺮﻓﺎء‬: 1-2
CULTURES
. Prunus amygdalus ‫ اﻟـﻠـﻮز‬: 3
. Medicago sativa ‫ اﻟـﻔﺼـــﺔ‬: 2-3
. Zea mays ‫ اﻟـﺬرة‬: 2-3
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20
7. Plantes mellifères – clés
60.
Le tableau 3 présente les plantes mellifères clés et les périodes de leur floraison. Cette
synthèse est à la base de l’établissement de la carte de la transhumance § 66.
21
Tableau 3 : Floraison des plantes mellifères-clés.
ESPECES MELLIFERES
FLORAISON
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
Thermosaharien (900 à 1200 m) :
. Caylusea hexagyna ‫ أﻣﻨﺰﻳﻒ‬: 1-2
. Morretia canescens ‫ ﺗﻠﻮاﺧﺖ‬: 2-3
. Peganum harmala ‫ اﻟﺤﺮﻣﻞ‬: 2-3
. Zizyphus lotus ‫ أزآﺎر‬،‫ اﻟﺴﺪرة‬: 2-3
. Convolvulus trabutianus‫ أﺻﻐﺮ‬: 2-3
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Thermoméditerranéen (1200 à 1400 m) :
. Caylusea hexagyna ‫ أﻣﻨﺰﻳﻒ‬: 1-2
. Peganum harmala ‫ اﻟﺤﺮﻣﻞ‬: 2-3
. Salvia aegyptiaca ‫ ﺗﺰآﻨﻴﺖ‬،‫ آﻒ اﻟﺠﻤﻞ‬: 2-3
. Zizyphus lotus ‫ أزآﺎر‬،‫ اﻟﺴﺪرة‬: 2-3
. Convolvulus trabutianus ‫ أﺻﻐﺮ‬: 2-3 .
. Retama sphaerocarpa ‫أﻟﻜﻮ‬،‫ ﺗﻴﻠﻜﻴﺖ‬،‫ اﻟﺮﺗﻢ‬2-3
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Mésoméditerranéen (1400 à 1800 m) :
. Caylusea hexagyna ‫ أﻣﻨﺰﻳﻒ‬: 1-2
. Erucastrum rifeum ‫ ﺗﺰاﺧﺖ‬، ‫ إرﺟﺪي‬: 2-3
. Peganum harmala ‫ اﻟﺤﺮﻣﻞ‬: 1-2
. Teucrium malenconianu ‫ اﻟﻬﺮﺷﺔ‬: 2-3
. Thymus ciliatus ssp. munbyanus ‫ ﺗﺎزآﻨﻴﺖ‬:1-2
. Thymus saturejoides ssp. commutatus ‫ أزآﻨﻲ‬2-3
. Reseda luteola ‫ إﻣﻴﻢ‬: 3
. Zizyphus lotus ‫ أزآﺎر‬،‫ اﻟﺴﺪرة‬: 1-2
. Adenocarpus bacquei ‫ أآﻠﺘﻢ‬: 3
. Carthamus fruticosus ‫ أآﺮاز‬،‫ إآﺮاز‬: 2-3
. Genista scorpius ssp. myriantha ‫ أﺷﻔﻮد‬: 2-3
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Supraméditerranéen (1800 à 2200 m) :
. Diplotaxis erucoides ‫ إرﺟﺪي‬: 2-3
. Reseda luteola ‫ إﻣﻴﻢ‬: 3
. Teucrium malenconianum ‫ اﻟﻬﺮﺷﺔ‬: 3
. Thymus ciliatus ssp. munbyanus ‫ ﺗﺎزآﻨﻴﺖ‬: 2
. Thymus saturejoides ssp. commutatus ‫ أزآﻨﻲ‬2-3
. Adenocarpus bacquei ‫ أآﻠﺘﻢ‬: 3
. Carthamus fruticosus ‫ أآﺮاز‬،‫ إآﺮاز‬: 1-2
. Genista scorpius ssp. myriantha ‫ أﺷﻔﻮد‬1-2
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Montanoméditérranéen (2200 à 2700 m) :
. Teucrieum malenconianum ‫ اﻟﻬﺮﺷﺔ‬: 1-2
. Thymus ciliatus ssp. munbyanus ‫ﺗﺎزآﻨﻴﺖ‬: 2
. Erysimum bocconei: 1-2
. Cytisus balansae ‫ أزﻣﺮوي‬: 2-3
. Erinacea pungens ‫ واو اﻟﻀﻤﻊ‬: 2-3
. Vella mairei ‫ ﻣﻴﺠﻮ‬: 2
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Oroméditerranéen (2700 à 4068 m) :
. Alyssum spinosum ‫ ﺗﻴﻔﺴﻴﺖ‬: 2-3
. Erysimum bocconei : 2
. Erinacea pungens ‫ واو اﻟﻀﻤﻊ‬: 2-3
. Cytisus balansae ‫ أزﻣﺮوي‬: 2-3
. Vella mairei ‫ ﻣﻴﺠﻮ‬: 2
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Groupements hygrophiles :
. Vitex agnus-castus ‫ أﻧﻜﺮف‬،‫ ﺧﺮوﻳﻊ‬: 1-2
. Tamarix canariensis ‫ ﺗﺎﻣﺎﻳﺖ‬،‫ اﻟﻄﺮﻓﺎء‬: 1-2
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. Prunus amygdalus ‫ اﻟﻠﻮز‬: 3
. Medicago sativa ‫ اﻟﻔﺼﺔ‬: 2-3
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22
8. Activité apicole dans la zone du projet
8.1. Historique de l'apiculture dans la zone
61.
Dans le Saghro, les vieilles personnes se rappellent encore de la chasse au miel dans
les grottes naturelles où logeaient des colonies d'abeilles. Parfois, les colonies d'abeilles
étaient affectées d'avance et chaque famille connaissait les colonies qui lui reviennent.
D'autres apiculteurs, plus performant de l'époque pratiquaient l'élevage dans les ruches
murailles. La production était abondante, les chasseurs de miel récoltaient pour leur
autoconsommation et pour celle de leurs amis. Le reliquat était laissé sur place pour la
nourriture des abeilles. Au fil des années, les apiculteurs ont commencé à perfectionner à
partir des matériaux locaux, des ruches de différentes formes (voir plus loin). Par la suite, et
lors de la période de Siba, le vandalisme s'est développé et les apiculteurs ont essayé de
rapprocher leurs ruches et de les mettre à l'intérieur des habitations. A partir de cette date il
y a eu naissance de deux ruchers collectifs dans la zone du projet.
62.
Ruchers collectifs:
1. Le rucher de Tagragra : il concerne le douar de Tagragra. Ce rucher a été fondé depuis
des générations. L'idée était de se regrouper pour assurer le gardiennage. Cette opération
était faite à tour de rôle entre les personnes possédant des ruches dans le rucher. Après
l'indépendance et suite à la sécurisation des zones rurales, le gardiennage n'était plus
nécessaire mais le rucher a continu à fonctionner. Chacun exploite ses ruches séparément.
Aucun conflit n'est enregistré entres les apiculteurs. L'appartenance des essaims est
généralement connue et chacun récupère les essaims qui lui y reviennent sans problème ni
conflits. Les capacités du rucher dépassent deux cents ruches mais actuellement il y a
seulement une trentaine pleines. Les apiculteurs attribuent ce déclin à la sécheresse et
autres conditions climatiques, aux maladies, notamment la varroa, la dégradation des
ressources mellifères (collecte de thyms avec racines, surpâturages, etc),
2. Le rucher d'Ifrane: Le rucher existe depuis plusieurs générations. Malgré notre passage à
deux reprisses, la mission n'a pu rencontrer qu'une personne de ceux ayant utilisé le rucher
par le passé. Les ruches regroupées dans ce rucher collectif appartenant à des apiculteurs
de plusieurs douars. Comme pour ceux de Tagragra, les apiculteurs géraient séparément
leurs ruches. Les essaims sont partagés et tirés au sort ou chacun surveille les siens. Ce
rucher regroupait les ruches de six douars: Ifrane, Igourzane, Ouamalout, Aït Mouzid, Imi
Toujda, Talat N'Gouram. Dans le passé, ce rucher collectif renfermait plus de trois cent
ruches. Actuellement, il n' y en a que deux ruches peuplées
Ces ruchers peuvent être réhabilités pour une apiculture sédentaire notamment pour le
rucher de Tagragra.
63.
Projet du PNUD: ce projet a financé dans la zone d'Ighil M'goun des ruches modernes
et a dispensé des formations pour les jeunes. Malgré que les apiculteurs reconnaissent
l'impact positif du projet dans l'introduction et la vulgarisation des ruches modernes et leurs
multiplications dans la zone du projet, ils lui reprochent: (i) l'insuffisance des séances
pratiques lors des formations et (ii) la non-clarté dans les critères de choix et la sélection
des bénéficiaires aux formations.
23
64.
Projets ORMVAOZ: à travers ses actions de vulgarisation, l'ORMVAO a essayé
d'encourager la pratique de l'apiculture moderne à travers l'octroi des ruches à des
groupements et des associations féminines.
65.
Projets NEF: dans ses actions génératrices de revenus, la NEF a réalisé des formations
et a octroyé des ruches pleines pour des jeunes hommes et femmes (projets individuels).
Néanmoins, ces opérations ont coïncidé avec des périodes de sécheresse et les formations
ont été orientées seulement vers la technique (partie théorique) sans montrer la gestion des
périodes vulnérables (sécheresse, froid, etc.) ce qui a conduit à la perte d'une grande partie
de ces investissements.
8.2. Situation actuelle de l'apiculture
8.2.1. Identification des apiculteurs
66.
Le nombre total d’apiculteurs recensés par l’étude a atteint 546 apiculteurs répartis
sur 13 communes rurales et 2 Communes urbaines. Les communes d’Imi N'Oulawne (114),
Ighil M'goun (97), Ghassate (69) Souk Lakhmiss Dades (53) enregistrent le plus grand
nombre d’apiculteurs alors que dans les communes Idlssane (13), Ait Sadrate Jbel Assoufla
(14) et Toundoute (14), le nombre d’apiculteurs est faible. Les autres CR ont des effectifs
intermédiaires (tableau 4 et carte sous-dessous)).
67.
Toutefois, il est nécessaire de relativiser ces données en précisant qu’il ne s’agit
généralement pas de grands apiculteurs. A titre d’exemple 241 apiculteurs, soit 44%, ont 1 à
2 ruches traditionnelles et/ou 1 à 2 ruches modernes. Ces chiffres confirment les résultats
obtenus par le DP qui soulignent le nom professionnalisme du secteur et les grandes
variations dans le nombre des apiculteurs. En effet, lors d'une bonne année les anciens
apiculteurs et les fils d'apiculteurs attrapent des essaims et fondent leurs ruchers. Après
quelques années successives de sécheresse, ces mêmes apiculteurs peuvent perdre leurs
ruchers. D'ailleurs, cette année 2004 étant une bonne année, il faut revoir à la hausse,
d'environ 10% les effectifs (ruches et apiculteurs) consignées dans la base de données.
24
68.
Il y a lieu de préciser à ce propos aussi qu’il s’agit ici de la répartition concernant la
résidence des apiculteurs et non de la localisation du rucher. En effet, certains apiculteurs
cèdent une partie de leur rucher à d'autres en association. Ils essayent par ce système de
disposer d'indicateurs sur les sites les plus mellifères et de diversifier les emplacements pour
augmenter les chances des récoltes. Ces apiculteurs gèrent directement les deux tiers de
leur cheptel et cèdent le un tiers à des associés à raison de 3 à 5 ruches par associé.
69.
La pratique de l’apiculture en mode traditionnel est prépondérante avec 62% (336
apiculteurs). Les apiculteurs en mode moderne représentent 24% (132 apiculteurs). Ceux
pratiquant simultanément les deux modes atteignent 14% (78 apiculteurs). Cette pratique
en mode mixte est donc relativement importante. Les apiculteurs initialement traditionnels,
continuent à conserver ce mode de pratique bien qu’ayant introduit la pratique moderne. Ces
apiculteurs expliquent cette tendance par des raisons d'adaptabilité et de commercialisation
(miel de système traditionnel est plus demandé).
70.
Les communes les plus concernées par l’apiculture moderne sont Kalaat M'goun
(79%), Ait Sedrate Jbel El Oulia (72%) et Ait Ouassif (50%). Quant à l’apiculture
traditionnelle, elle est plus répandue à Skoura (100%), Idlssane (93%), Ghassate (93%) et
Imi N'Oulawne. Alors que la commune de Ait Sedrate Sahl Al Gharbia enregistre le taux le
plus élevé en apiculteurs mixtes 70% (tableau 4 § 66).
71.
A quelques exceptions près, la pratique de l'apiculture moderne est détenue par les
fonctionnaires et les employés de différentes administrations et institutions, les commerçants
et les hommes d'affaires. Les paysans ont très peu de moyens pour investir et ne disposent
pas de fonds de fonctionnement pour la gestion de leurs ruchers lors des périodes
25
vulnérables qui durent au-delà d'une année. Généralement ces agriculteurs se limitent à des
ruches traditionnelles sédentaires.
Tableau 4 : Effectifs des apiculteurs importance de l’apiculture par système
CR
Nbre
Apiculteurs
d'apiculteurs modernes
Taux des
apiculteurs
modernes
Apiculteurs Taux des
Apiculteurs
Taux des
mixtes
apiculteur
traditionnels apiculteurs
s mixtes
traditionnels
Ait Ouassif
18
9
50
5
28
4
22
Ait Sadrate Assahl Acharquia
27
13
48
7
26
7
26
Ait Sadrate Jbel Assoufla
14
1
7
9
64
4
29
Ait Sedrate Jbal Aulia
18
13
72
1
6
4
22
Ait Sedrate Sahl Al Gharbia
20
1
5
5
25
14
70
Ait Youl
22
3
14
16
73
3
14
Boumalene
16
7
44
7
44
2
13
Ghassate
69
4
6
64
93
1
1
Idlssane
13
1
8
12
92
0
0
Ighil M'gouna
97
23
24
64
66
10
10
Imi N'oulawne
114
11
10
95
83
8
7
Kalaat M'goun
29
23
79
4
14
2
7
Skoura
22
0
0
22
100
0
0
Souk Lakhmisse Dades
53
20
38
18
34
15
28
Toundoute
Total
14
3
21
7
50
4
29
546
132
24
336
62
78
14
72.
L'ensemble de ces apiculteurs peut être scindé, selon la conduite du rucher, le niveau
des connaissances de l'apiculture, … en trois grands groupes:
A- Ceux qui font l’apiculture par «tradition» car ils ont grandi avec l’abeille (Transmission des
traditions de père en fils) ce sont des apiculteurs par héritage. Apiculteurs qui détiennent un
important patrimoine de connaissances. Ils maîtrisent tous les stades de développement de
l’abeille, des plantes mellifères et de la relation abeille- plantes. Ils connaissent l’histoire de
l’apiculture dans leur terroir ainsi que dans les terroirs avoisinants. Ceux-là visitent leurs
ruchers plusieurs fois par semaine voire chaque jour. Il leur arrive de s’installer à côté du
rucher plusieurs heures par jour pour comprendre le comportement de ces Hyménoptères.
Ils sont même capables de prévoir certains changements climatiques à la suite d’un
comportement précis qu’ils identifient chez leurs abeilles. Quand ils parlent des abeilles ils ne
manquent pas le moindre détail sur l’apiculture. Malgré leurs occupations, lors de notre
passage, il y en a certains qui ont passé une journée entière à discuter et à expliquer les
phénomènes biologiques et éthologiques de l’abeille sans relâche. Généralement, cette
catégorie regrette le manque de relève lorsque c’est le cas et regrette également le manque
d’aide et d’encouragement de la part des services concernés. Afin d’améliorer le patrimoine
transmis, ils rêvent encore d'améliorer leurs connaissances surtout vis- à vis de la maîtrise
des traitements. Quand il s'agit de jeunes, ceux-ci souhaitent développer l'apiculture
moderne même en gardant quelques ruches traditionnelles sédentaires. Cette catégorie
manque de moyens pour s’y mettre « On est malade depuis que l’abeille est malade » s’est
exprimé un vieux d’apiculteur d'Ighil M'gouna.
26
B- Les nouveaux apiculteurs pratiquant l’apiculture depuis peu d’années, attirés par le prix
intéressant du miel. Ceux là sont nouveaux dans le domaine mais certains souhaitent un
encadrement et très peu souhaitent une organisation du métier. Parmi eux, il y a beaucoup
d'employés, fonctionnaires des administrations, des commerçants et jeunes ruraux disposant
d'un niveau de scolarisation assez appréciable. Les apiculteurs de cette catégorie ont souvent
été formés lors des diverses formations organisées localement ou à l'extérieur de la zone ou
s'appuyant sur un apiculteur "professionnel". Parmi cette catégorie il y a une minorité qui
dispose des moyens matériels est qui est prête à faire des gros investissements dans le
domaine allant jusqu'à l'aménagement des plantations pour les plantes médicinales et
mellifères.
C- Ceux qui pratiquent occasionnellement l’apiculture, suite au ramassage d’essaims. Ceux-là
exploitent la production sans, fournir, aucun soin et surtout sans chercher à apprendre le
métier. Généralement, ils perdent leur cheptel et le renouvellent chaque fois qu’il y a des
essaims à leur portée. Nous pensons probablement que cette catégorie renferme certains
jeunes apiculteurs potentiels.
73.
Ajouter à ces groupes, des personnes qui ignorent le métier, néanmoins lors de
l’interaction réalisée au niveau de leur douar, ils ont manifesté un intérêt. Ce groupe est
constitué généralement de jeunes qui ont un niveau scolaire assez- élevé (Baccalauréat,
licence). Moyennant une formation, un suivi et une introduction dans le métier, ces jeunes
sont prêts à se lancer dans le secteur.
8.2.2. Age et niveau d'instruction des apiculteurs
74.
Globalement, l’âge des apiculteurs varie entre 16 et 90 ans avec une moyenne d’âge
de 49 environ. C’est, donc une population relativement âgée.
75.
Considérant le type de pratique de l’activité, les apiculteurs traditionnels sont
relativement plus âgés que les apiculteurs modernes. En effet, l’âge des apiculteurs
traditionnels varie entre 16 et 90 ans avec une moyenne d’âge de 51 ans. Quant à l’âge des
apiculteurs modernes, il va de 17 à 80 ans avec une moyenne de 45 ans.
76.
Par ailleurs l’âge moyen des apiculteurs pratiquant en traditionnel et en moderne est
de 48 ans et varie entre 24 et 84 ans.
77.
En conclusion, la pratique de l’apiculture en mode moderne concerne particulièrement
la partie la plus jeune de la population des apiculteurs.
78.
Concernant, le niveau d’instruction, il est globalement faible. En effet, 60% des
apiculteurs sont analphabètes, 3% sont alphabétisés, 27% ont un niveau primaire, 7% de
niveau secondaire et 3% universitaires. Toutefois, les apiculteurs pratiquant en mode
moderne ont un niveau d’instruction relativement élevé par rapport à ceux pratiquant en
mode traditionnel. Ainsi, les apiculteurs modernes comptent 50% d’analphabètes contre
69% pour les apiculteurs traditionnels et 5% d’universitaires contre 0% pour les apiculteurs
traditionnels.
79.
La pratique de l’apiculture en mode moderne se trouve favorisée par un bon niveau
d’instruction. Or d’après les résultats de l’enquête, les apiculteurs les mieux instruits sont les
plus jeunes. C’est donc la catégorie d’apiculteurs jeunes et non illettrés qui doit être
27
prioritaire pour la réussite des actions de formation et de développement sachant que les
techniques apicoles et la capacité à s’auto former après les initiations nécessitent un
minimum d’instruction.
Tableau 5. Niveaux d’instruction des apiculteurs par système
Illettre
TRAD
Moderne
Mixte
Global
69%
50%
52%
60%
Alphabétisé
3%
2%
3%
3%
Primaire
20%
34%
33%
27%
Secondaire
8%
9%
3%
7%
Universitaire
0%
5%
9%
3%
8.2.3. Pratique de l'apiculture selon le genre
80.
Comparativement à l’implication de la femme dans les autres activités, cette activité
enregistre un certain retard dû essentiellement au fait que la pratique traditionnelle a été de
tout temps masculine alors qu'actuellement les services de l'ORMVAO et les ONG
internationales exerçant dans la zone encouragent la participation féminine. D'autant plus,
que dans une zone où l’émigration des hommes est importante, l’implication de la femme
dans le développement de l’apiculture s’avère nécessaire. Mais étant les caractéristiques
socio- culturelles de la zone, l'implication des femmes devrait être surtout dans l'apiculture
sédentaire.
81.
D'après l'enquête de terrain, la population des apiculteurs est composée
essentiellement des hommes à l’exception de trois femmes l’une dans la commune Souk
Lakhmiss Dades et les deux autres à la CR Imi N'Oulaouane (dont une a le niveau
baccalauréat). Il y a également quatre groupements (ou associations) féminins dont un
encore fonctionnel (voir organisation professionnelle). En effet, ces dernières années,
l'ORMVAO a essayé d'encourager la femme à s'intéresser à ce secteur. Néanmoins, par
manque d'une démarche adaptée au secteur et aux conditions socio- culturelles des femmes
dans la zone, ces efforts n'ont pu aboutir. Dans ce sens, l'étude a inventorié quatre
groupements de femmes qui ont reçu des ruches de l'ORMVAO. Cependant, en absence de
formation et de suivi, ces femmes ont perdu leur cheptel à l'exception de celles d'un
groupement qui disposent encore des ruches mais gérées par un apiculteur (en association).
82.
Toutefois, une bonne partie des femmes d’apiculteurs participe dans les travaux
d’ateliers au foyer.
8.2.4. Tailles des ruchers
83.
D'après les résultats de l'enquête, la taille des ruchers est faible avec une moyenne de
7 ruches. La taille moyenne des ruchers chez les apiculteurs modernes est de 10.1 alors que
chez les apiculteurs traditionnels, elle est de 3.9. Elle est de 9.7 pour les ruchers modernes
et 5.1 pour les ruchers traditionnels chez les apiculteurs mixtes. Néanmoins, nous constatons
des grandes variations en effectifs de ruches par rucher. Dans l'enquête les effectifs varient
de 1 à 140 ruches, tandis que le diagnostic participatif a rapporté une variation de 1 à 170
ruches. Il est également important a souligné que les apiculteurs étaient réticents pour
déclarer le nombre exact de leurs ruches malgré qu'ils manifestent une volonté pour remplir
la fiche d'enquête et d'inscrire leur nom dans la base de données.
28
8.3. Organisations professionnelles et
groupements des apiculteurs
84.
Les groupements des apiculteurs ne sont pas fréquents. Deux associations des
apiculteurs et quatre des apicultrices ont été recensées: pour les hommes, il s’agit de
l’association Toundoute dans la CR de Toundoute et de l'association de Kalaat M'gouna.
Quant au groupement des femmes on trouve: deux à la CR de Skoura (Skoura et Sidi
Fellah), un à la CR de Souk Lakhmisse de Dadès et une association Ait Abdoune de la
municipalité de Boumalène. Les associations des hommes fonctionnent relativement bien
mais ont besoin d'encadrement par contre un seul groupement des femmes est encore
fonctionnel.
85.
La majorité des membres de ces associations (notamment celles des femmes) n'ont
aucune notion sur le système associatif et la gestion des projets collectifs. Des actions de
formation et d'information dans la gestion administrative et technique devraient être prises
en charge par le projet. Certes, il existe de nombreuses associations dans la zone du projet
mais la communauté des apiculteurs (trices) n'a pas encore bénéficié de ces encadrements.
86.
Les groupements en apiculture jouent un rôle important dans son développement. En
effet, ils permettent la réduction des charges telles que le transport, le gardiennage, la
recherche des emplacements, la mise en commun des équipements d’ateliers, la
commercialisation et l'approvisionnement en intrants, etc. Ils constituent aussi un espace
favorable pour les échanges des techniques entre apiculteurs et une meilleure exploitation
du retour d’expérience. D'autant plus que le niveau de vie, peu élevé, de la majorité des
apiculteurs réduit les possibilités d’actions consistantes individuelles. En plus, la réalisation
du programme ne peut réussir sans l'organisation des professionnelles du secteur.
87.
De ce fait, l’encouragement des regroupements et leur appui permettront de donner
une dimension plus large aux actions de développement apicole à entreprendre et offriront
plus de chance à leur réussite.
8.4. Races d'abeilles: origines et importance
88.
Avant d'évoquer les origines du cheptel dans la zone du projet, il est important de
rappeler brièvement les races d'abeilles au Maroc, leur répartition géographique et leurs
principales caractéristiques. Les abeilles sont des Hyménoptères de la superfamille des
Aploïdea et la famille des Apidae. Celle-ci comprend environ 20.000 espèces d'abeilles dont la
majorité sont des espèces solitaires. Les Apidae à leur tour sont divisés en quatre tribus dont
celle des Apini qui inclut le genre Apis. Ce dernier comprend plusieurs espèces dont l'abeille
domestique: Apis mellifera.
89.
La grande diversité morphologique observée à l'intérieur du genre Apis est connue à
travers le monde et a fait l'objet de nombreuses recherches. C’est au cours des années
cinquante et soixante, grâce à l’utilisation des méthodes biométriques (Alpatov, 1948 ;
Goetze, 1964), que les bases de la taxonomie connaissent une expansion remarquable. En
effet, jusqu’alors la pigmentation était le caractère discriminant dans la description des
individus (Ruthner, 1988). Or, on sait que les caractères les plus variables entre les colonies
29
portent sur les différences de taille, la pigmentation est un caractère très variable entre
individus d’une même colonie.
90.
Les races de l’Afrique du Nord (A.m intermissa, A.m. sahariensis et A.m. major) sont
extrêmement bien adaptées à la végétation et au climat contrasté de cette région.
A.m. major doit son nom à la taille importante de ses appendices et particulièrement
91.
sa langue. Localisée dans le Rif, elle a été décrite par Ruttner en 1975 à partir de quelques
échantillons récoltés dans la région d’Al Houceima. Pour d’autres auteurs (Second 1974)
cette race n’est qu’une forme locale d’A.m. intermissa.
A.m. intermissa, ou abeille tellienne, est une abeille grande de taille et à pigmentation
92.
uniformément foncée avec quelquefois de nombreux éclaircissements peu nets sur les
tergites abdominaux et le scutellum. La longueur de la langue est de 6,5 mm en moyenne, le
tomentum est étroit ; la pilosité est courte ; l’indice cubital est très variable (2,2 mm en
moyenne). Elle est très agressive et nerveuse. Pendant chaque miellée, les ouvrières
construisent de très nombreuses cellules royales. Les colonies ne sont jamais très fortes et
présentent une nette tendance à l’essaimage. Cette race se rencontre au Nord de l’Afrique
(Maroc, Tunisie, Algérie), de l’Atlantique à la Libye et dans les îles en avant des côtes à Malte
et vraisemblablement aussi aux Canaries (Ruttner, 1975).
A.m. sahariensis, ou abeille saharienne, a été décrite par Haccour (1960). Elle est de
93.
petite taille jaune, à indice cubital élevé. Peu agressive, elle possède une résistance
remarquable aux conditions difficiles du milieu. Elle se retrouve au sud du Maroc et de
l’Algérie. La plupart des caractères de cette race (pigmentation exclue) la confondent avec
A.m. intermissa. Sa taille et la longueur de sa langue la situent entre celle-ci et les races plus
petites d’Afrique occidentale, ce qui a provoqué une remise en question de l’autonomie de
cette race. Ruttner (non publié), suppose qu’il ne s’agit que d’une forme de transition de
l’intermissa vers adansonii et qu’elle a des liens génétiques avec les abeilles du Sénégal.
94.
Tous les travaux réalisés sur la répartition géographique des races marocaines
soulignent que la chaîne des Atlas constituait, en principe une barrière naturelle entre la race
saharienne et les autres. Néanmoins, le développement de la transhumance avec
l'introduction des ruches modernes et les déplacements des ruches et des essaims
(commercialisation) ont engendré d'importantes zones d'hybridation entre les différentes
races. Ceci a été confirmé par les différents travaux réalisés récemment au Maroc1.
95.
Dans la zone du projet, les apiculteurs soulignent qu'initialement leur zone était
peuplée uniquement par A.m. sahariensis (reconnaissable à sa couleur jaune). Les ruches
étaient, dans la majorité des cas, murailles ou construites avec des pierres empilées
déposées en étage ou en rangées simples dans un local appelé Tamelalte. Ce local peut
avoir une façade entièrement ouverte ou peut être sous forme de chambre avec une façade
perforée de petits trous au niveau des ouvertures des ruches permettant aux abeilles d'avoir
l'accès à l'extérieur pour butiner. Les apiculteurs précisent que l'abeille noire a été introduite
depuis le début des années 902. Les colonies ont été, à l'époque, achetées à Béni Mellal mais
actuellement, les apiculteurs achètent également à Agadir et au Gharb. Ils précisent que
cette abeille noire perd sa couleur avec le temps et prend progressivement la couleur jaune.
Il s'agit d'hybridation.
1
2
Ytavaux de troisième cycle et thèse de dictorat de H. Mouhssine disponibles à l'IAV HII.
A El Kalaâ en 1990 et à Ait Moussa Oudaoud en 1993 (à titre d'exemple)
30
96.
D'après l'enquête de terrain l’abeille jaune constitue la race la plus prépondérante
dans la zone d’étude avec 44% des ruches. L’abeille noire représente 36%, alors l’hybride
constitue 20%.
97.
Les trois races sont donc présentes de manière significative. Par contre, le diagnostic
participatif rapporte des résultats différents. En effet, ce que les apiculteurs appellent abeille
jaune est souvent des hybrides et c'est la population la plus abondante (plus de 60 %).
L'abeille noire 36% et la race jaune est très rare localisée dans les zones enclavées d'Imi
N'Oulaoune et de Ighil M'goun et ne dépasse guère 4% (ex à Ighil M'goun, Aït Said Ou
Youssef dispose d'une vingtaine de ruches de l'abeille jaune).
98.
En se basant sur les résultats de l'enquête de terrain, la répartition de ces races
diffère suivant le mode de conduite du rucher. En effet, dans l’apiculture moderne c’est la
race noire qui prédomine avec 42%, alors que l’hybride représente 30% et la race jaune
29%. En contre partie c’est l’abeille jaune qui prédomine dans l’apiculture traditionnelle avec
72%, alors que l’abeille noire représente 25% et l’hybride 2%.
99.
Ce constat s’explique par le fait que les ruches modernes sont importées souvent des
régions où l’abeille noire est prépondérante (Gharb, Beni Mellal). Les techniques de
transvasement et de capture des essaims de l’abeille jaune dans les ruches modernes ne
sont pas maîtrisées par les apiculteurs pour le développement des effectifs de cette race,
bien qu’étant très appréciée localement pour ses diverses qualités.
100.
De même, les apiculteurs affirment percevoir nettement une prolifération de l’abeille
hybride du fait de l’augmentation des croisements entre l’abeille noire importée des autres
régions et de l’abeille jaune locale. Cette progression est plus importante dans les ruches
modernes que dans les ruches traditionnelles.
101.
Concernant leurs préférences, les apiculteurs préfèrent unanimement la race locale et
se disent prêts à œuvrer avec le projet pour trouver des solutions de réhabilitation et de
préservation. Par rapport à l'abeille noire, les apiculteurs soulignent que l'abeille jaune est:
•
•
•
•
•
•
Plus adaptée aux températures extrêmes de la zone,
Plus résistante aux périodes de sécheresse et au manque de nourissement,
Plus économe et gère mieux ses réserves hivernales (miel et pollen),
Moins agressive et convient à des élevages près des habitations;
Bonne nettoyeuse des ruches;
Plus rapide dans l'affouragement et donc plus productive (avis partagés).
102.
Quant aux rendements, les apiculteurs n'arrivent pas à se prononser car leur ruches
ne sont pas standardes.
8.5. Matériel apicole utilisé dans la zone du
projet
8.5.1. Types de ruches
103.
Plusieurs types de ruches ont été recensés :
31
A) Les ruches traditionnelles:
104.
Façonnées avec différents matériaux locaux, généralement circulaires ou
rectangulaires et allongées. Elles sont faites de: bois, poterie, roches plates, pierres, terre et
barres en bois, roseau, …. Les principales ruches traditionnelles utilisées dans la région sont:
Ruches en bois
105.
Elles sont bricolées en bois acheté ou de recyclage avec des dimensions et des formes
très diverses.
Ruches murailles avec ou sans extension
106.
Confectionnées selon la largeur des murs avec un petit dépassement. Actuellement,
les apiculteurs essayent de confectionner des ruches plus longues en combinant pour la
même ruche le mur est une extension en pierres empilées ou poterie, ruche en bois, etc.
107.
Dans les nouvelles constructions, la largeur des mûrs est généralement plus petite.
Dans ces cas, seul un petit canal de sortie des abeilles est confectionné au niveau du mur. La
ruche est déposée dans une pièce à l'intérieur. Ceci est appliqué à tous les types de ruches
(modernes et traditionnelles). L'intérêt de déposer les ruches à l'intérieur des pièces
(chambre) est de protéger les abeilles des intempéries et des températures extrêmes.
108.
Généralement les apiculteurs essayent de pratiquer les dimensions (L: 80cm; l: 25 à
30 cm et H: 30 cm) mais certains peuvent aller jusqu'à 2m. Cette pratique nécessite de
travailler et de collecter le miel operculé au fur et à mesure de différentes miellées. IL y a
ceux qui utilisent pour ce type de ruche les mêmes dimensions que la langstroth avec une
hauteur légèrement plus importante (+ 8 à 10 cm). Cette hauteur permet à l'apiculteur de
faire l'entretien et le contrôle de la colonie grâce à l'espace entre le fonds de la ruche et
l'extrémité inférieure du pain d'abeille.
Ruches en poterie
109.
Ces ruches sont généralement achetées avec les essaims. Elles sont une forme
circulaire moins large vers l'ouverture. Ces ruches sont parfois récupérées après avoir servi à
d’autres usages (approvisionnement en eau, stockage de farine, …..), avant de se
transformer en ruches.
Ruches en pierres empilées
110.
Ruches construites en pierre et en terre mélangée avec la paille et dont le toit est fait
en bois et en roseau. Elles sont répandues dans le système de l'apiculture traditionnelle. En
effet, ce type de construction permet à l'apiculteur de choisir librement la dimension de la
ruche souhaitée. Les ruches sont font en général 20 cm en largeur sur 20cm en hauteur et
en largeur de 40 cm jusqu'à 2 m.
111.
Parmi les ruches traditionnelles, les apiculteurs préfèrent ce dernier type car les
matériaux sont thermorégulateurs, l’hiver ces ruches gardent la chaleur et l’été elles gardent
la fraîcheur. En plus, la méthode offre la possibilité d'adapter les dimensions souhaitées.
D'ailleurs les deux ruchers collectifs ont ce type de ruches.
32
B) Les ruches à cadres :
112.
La pratique de l’apiculture moderne (caisses Dadant et Langstroth à 10 cadres) a été
rencontrée dans tous les écosystèmes à l'exception de Saghro (en dehors de la
transhumance). Langstroth est la ruche la plus utilisée. La dadant est rare. D'ailleurs, les
apiculteurs les plus informés préfèrent la ruche langstroth. Nous pensons que la Langstroth
est mieux adaptée pour la région.
113.
L'introduction des ruches modernes dans la zone date d'une décennie, débutée
initialement par le projet haut Atlas (PNUD). La ruche de langstroth s'est avérée rapidement
la mieux adaptée à la zone.
114.
Initialement, les apiculteurs ont achetés leurs ruches à cadres à Beni Mellal ou
d'autres régions du nord du pays. Actuellement, ils confectionnent leurs ruches localement. Il
n'y a pas de menuisier spécialiste, mais tous confectionnent des ruches, des hausses et des
ruchettes suivant le modèle des autres régions. Les apiculteurs essayent d'introduire
certaines améliorations pour mieux les adapter aux conditions de la région, mais un soutien
dans ce sens est nécessaire notamment pour les apiculteurs du système traditionnel.
115.
Les apiculteurs n'ont pas les mêmes appréciations sur les performances des ruches à
cadres par rapport aux ruches traditionnelles. Certains préfèrent la ruche à cadre car, d'après
eux, ils maîtrisent mieux le suivi de l'état de la colonie (division, entretien, traitement, etc.)
et peuvent transhumer. D'autres pensent qu'ils connaissent mieux le travail au niveau des
ruches traditionnelles, qu'elles sont plus adaptées, et qu'ils ne sont pas dépendants vis- à vis
de l'utilisation d'intrants. La catégorie la plus informée (mais très minoritaire) sont unanimes
sur l’intérêt à garder les deux types de ruches et donc les deux systèmes apicoles ; ceci pour
les raisons suivantes:
1. Les ruches traditionnelles leur permettent de gagner un minimum pendant les années
difficiles (quand la ruche moderne ne produit pas).
2. Les ruches traditionnelles permettent d’avoir un produit sur rayon de cire 100%
naturelles pour répondre à la demande d’une clientèle bien ciblée.
3. La présence de miel dans les rayons de cire du système traditionnel encourage la
vente.
4. Les ruches traditionnelles supportent mieux les conditions de l’hiver. En effet, la
disposition des ruches les unes à côté des autres et les soins apportés par les
apiculteurs aux ruchers (support et couverture) permettent de mieux conserver la
chaleur.
116.
Si les ruches murailles est une pratique ancienne, les ruches en bois et à moins de
degré celles en pierre empilées (modifiées) sont relativement récentes, plus appréciées et
constituent la tendance future. En effet, en plus des changements dans les constructions, la
nécessité de suivre les colonies d'abeilles, d'effectuer des traitements et de transhumer, ces
ruches ont contribué aux changements dans les pratiques. Cette situation a poussé les
apiculteurs à confectionner des ruches en bois même pour une conduite traditionnelle.
Néanmoins, il faut signaler que ces pratiques augmentent les dépenses sans pour autant
profiter à l'apiculteur au niveau des rendements à cause du faible niveau de technicité (voir
ci après).
33
8.5.2. Comportement des abeilles / différents types de ruches
117.
Si la façon de travailler dans la ruche moderne est imposée à l’abeille, (les
constructions des rayons se font suivant la cire gaufrée pré-installée dans les cadres), dans
la ruche traditionnelle, l’abeille jouit d’une certaine liberté. Ainsi, les populations ont
mentionné 3 types de forme pour la construction des rayons de la cire :
a- Les colonies qui fabriquent des rayons de forme circulaires et perpendiculaires aux
parois du plafond de la ruche, disposés transversalement.
b- Les colonies qui forment des rayons circulaires et perpendiculaires aux parois du
plafond de la ruche, disposés transversalement.
c- Les colonies qui construisent d’une façon rectangulaire, et battissent des rayons
longitudinalement par rapport à la ruche.
118.
Dans certains cas rares (ruche de très longue), la même ruche peut contenir deux
types différents de disposition de rayons avec les 3 combinaisons possibles (a/b ; a/c ; b/c),
d’après les populations, il s’agit de deux colonies différentes (donc deux reines ! occupent
chacune une moitié de la ruche, avec probablement une séparation faite de vieux rayons non
utilisés par les abeilles). Toutes ces observations sont très intéressantes et sont donc à
vérifier pour mieux comprendre le comportement des souches locales, surtout que ces types
de construction ont une relation étroite avec la production. En effet, les apiculteurs des
sites3 ayant mentionné ces types de constructions soulignent l’importance de la production
de chaque type. D’après eux le meilleur sur le plan production est le type (a) suivi du type
(b) et enfin le type (c). La différence chiffrée concernant cette production n’a pu être fournie
puisqu'il s'agit des constructions dans des ruches traditionnelles. Ce type de constatation
peut servir pour faire la sélection massale au niveau d'un rucher.
119.
Les ruches traditionnelles sont fermées aux deux extrémités par des disques en- bois
ou en pierre plate ou carton. Le disque de la face d’entrée est muni d’un petit trou
permettant la sortie/rentrée des abeilles. La taille des ruches est variable selon la nature des
matériaux. Dans certains douars, les trous d’entrée et sortie des abeilles se trouvent au
milieu de la ruche, les deux extrémités étant étanches. Un apiculteur a essayé de laisser
l'accès sur la longueur de la ruche pour faciliter le suivi de la colonie
8.5.3. Emplacement des ruches
120.
Généralement, les ruches sont placées dans un lieu protégé des courants d’air et bien
ensoleillé. Les apiculteurs notamment ceux ayant hérité le métier ou ayant reçu une
première formation réalisent tous des aménagements architecturaux pour protéger au mieux
les ruches. Les ruches traditionnelles sont mises les unes à côté des autres, ou rangées en
étages, superposées et protégées par de la paille, de l’halfa, des sacs en plastique, les
vieilles couvertures ou les morceaux des tentes etc., le tout est soutenu avec une assise en
pierres contre le vent. Cette disposition permet de les protéger mieux des intempérés. Le
trou de vol est toujours tourné vers l’Est pour que les abeilles reçoivent les premiers rayons
de soleil, tôt le matin. Quand le nombre de ruches est important, elles sont rangées et
disposées en strates comme les cas des ruchers collectifs et protégées dans une Tamalalt.
L’emplacement est localisé soit à l'intérieur ou à côté des habitants, soit sur les toits des
maisons ou dans des vieilles chambres surtout pour les abeilles jaunes ou hybrides (douces).
Les abeilles introduites des autres régions (noires) sont généralement déposées loin des
habitations surtout quand l'effectif des ruches est important ou quand son installation risque
3
Référence à une petite zone homogène comprenant un ou plusieurs douars
34
de gêner les populations, ou bien encore quand les zones de butinage sont loin des habitants
(déplacements). Cependant, l’éloignement des ruches aspect des problèmes concernant :
1. Le gardiennage : dans tous les sites, les apiculteurs ont cité et insisté sur le
problème gardiennage (un gardien coûte au minimum 1000 dh/mois). D'où la
préférence par les populations de l'abeille saharienne.
2. le problème de l'exploitation des plantes mellifères
8.6. Techniques apicoles
121.
Avant l’apparition de la varroa, les apiculteurs comptaient énormément sur l’abeille
pour s’autogérer alors, qu’actuellement, ils ont compris, au moins quelques-uns uns, qu’il y a
un minimum d’entretien et de soins sanitaires à fournir pour garder, voire améliorer, la
productivité. Dans tous les sites, la conduite et les soins apportés, ainsi que le nombre des
visites, sont fonction de l'éloignement du rucher et des liens qui unissent l’apiculteur à ses
abeilles. Il y a, comme nous l’avons déjà mentionné, différents groupes d’apiculteurs, ce qui
engendre différents niveaux de technicité et de conduite des ruchers.
122.
Ainsi, et en dehors des périodes de transhumance, divers travaux sont réalisés au
niveau d’un rucher. Ces travaux vont de la simple et rare visite (catégorie C) à une attention
affective et particulière par les professionnels (A). Ces derniers font des visites très
rapprochées (parfois 2 par semaine), examinent l’état de la colonie et le comportement des
abeilles. Ils observent les alentours de trou de sorite pour détecter s’il y a des maladies.
123.
Lors des visites au niveau des ruches traditionnelles, toutes les précautions sont prises
pour ne pas trop déranger les abeilles. D’ailleurs, ces visites se limitent à l’examen des
rayons extérieurs pour évaluer l’état de la colonie. Quant aux ruches à cadres les opérations
de chaque visite sont connues à l’avance et sont programmées selon d’une part le résultat
de la visite précédente et d’autre part la progression des travaux à réaliser au niveau d’une
ruche au cours de la saison.
124.
Concernant les divisions des colonies, les apiculteurs se contentent d’attraper les
essaims. Ils ont leurs techniques de surveillance pour effectuer cette chasse. Généralement,
ils placent des ruches vides pour piéger les essaims directement après leur sortie. Ensuite, il
y a tous les cas intermédiaires qui travaillent selon leur disponibilité, leurs moyens et les
prévisions de la production.
125.
L’absence de maîtrise du contrôle de l’essaimage fait que pendant les bonnes années
il y a beaucoup d’essaims qui s’installent dans la nature. D'après nos constatations beaucoup
s'installent dans la zone de Saghro étant donnée la précocité de la flore spontanée. Les
populations connaissent les endroits favorables qui constituent un refuge pour les colonies
ex : les alentour du barrage. Les colonies qui sont à la portée sont généralement attrapées
pour démarrer un élevage. C'est le non contrôle de l'essaimage qui implique ce nombre
important des petits apiculteurs amateurs.
126.
Les apiculteurs ayant des ruches traditionnelles et modernes, pratiquent toutes les
techniques de base. Cependant, ils manquent d’une méthode de gestion adéquate pour
optimiser leurs rendements en plus des autres difficultés que nous évoquons par la suite.
35
8.7. Outils de travail
127.
Les outils pour le travail au niveau des ruches traditionnelles sont très rudimentaires.
La tenue de protection est confectionnée sur place. Elle se limite à une djelaba à laquelle on
colle un grillage au capuchon. Certains n'utilisent aucune protection. La manipulation de la
colonie se fait avec ou sans gants à l’aide d’un couteau emmanché confectionné chez le
forgeron. C’est un outil coupant dont l’apiculteur se sert pour récolter les rayons de miel. Les
rayons récoltés sont stockés dans un récipient avec couvercle et transportés à la maison
pour extraction (cf. § extraction de miel). L’enfumoir est souvent confectionné sur place à
partir de vieilles assiettes, poterie ou poêles ou autres matériels. Dans certains douars, les
apiculteurs utilisent des rameaux du thym qu’ils introduisent à l’intérieur de la ruche pour
produire de la fumée lors de différentes manipulations.
128.
Les outils utilisés par les apiculteurs ayant des ruches modernes peuplées de l'abeille
noire, même s’ils sont artisanaux, sont adaptés et sont identiques à ceux utilisés par les
apiculteurs ailleurs dans le reste du Maroc : tenue de protection correcte, lève cadre. Rare
sont ceux qui disposent d'un extracteur manuel ou autre matériel. D'ailleurs, même ceux
ayant l'extracteur, beaucoup ne voient pas son utilité car l'extraction est faite par la méthode
traditionnelle (pressage des rayons de miel) même sur les cadres des ruches modernes.
Ceci implique évidemment un gâchis énorme et un manque à gagner pour la miellée
suivante, influençant ainsi négativement les rendements. En effet, chaque année, les abeilles
doivent reconstituer et bâtir les cadres des hausses. D'après certains apiculteurs, les raisons
de ces pratiques reviennent au fait que le bâti des hausses est ravagé par la fausse teigne
pendant le stockage durant l'hiver. Donc, les apiculteurs ne voient pas la nécessité de le
conserver. Ces pratiques sont, bien entendu, une grande lacune technique et doivent être
redressées lors des formations.
9. Conduite du rucher
129.
Plusieurs niveaux de technicité se rencontrent dans la zone en dehors de système
d'apiculture pratiqué. La constatation générale est l'absence de professionnalisme dans le
travail.
130.
Dans la plupart des cas, l'élevage est pratiqué sans apporter aucune technique:
l'apiculteur chasse les essaims ou les achète et les place dans des ruches de divers modèles
tels que décrit ci-dessus. Les abeilles ne reçoivent ni traitement ni entretien. Très peu
d'apiculteurs ont adopté une technicité à des niveaux variables selon les contacts, les
formations ou le transfert du savoir d'un apiculteur à un autre. Ci-après, une description et
une analyse des différentes techniques pratiquées et les conséquences qu'ont sur le
rendement des ruches et le développement du secteur.
9.1. Visites des ruches:
131.
Sont irrégulières et ne respectent pas les fréquences exigées par saison. Comme il a
été précisé auparavant, le nombre des visites est très influencé par le lien qu'à l'apiculteur
avec son rucher. La fréquence dépende également de l'éloignement et des moyens
disponibles pour les déplacements. Néanmoins, les apiculteurs bien informés (très peu)
distinguent clairement entre le type et les fréquences de visites à faire selon la saison et
l'état de la colonie.
36
9.2. Nourrissement des abeilles
132.
Rares sont les apiculteurs dans la zone qui pratiquent le nourrissement des abeilles.
En cas d'alimentation, le minimum de normes n'est pas requis. En effet, les apiculteurs
utilisent directement le sucre en semoule rarement une préparation de sirop ou en Candi. Le
sucre est déposé très souvent à côté du rucher pour une alimentation collective. Certes, il est
plus intéressant de nourrire les abeilles par le miel mais il faut apporter cette alimentation
chaque fois que besoin est.
133.
La majorité des apiculteurs (90%) ne pratiquent pas le nourrissement pour trois
raisons : (1) ils ne disposent pas d'un fonds de roulement propre à la gestion du rucher
(60%). (2) ils ne maîtrisent pas les techniques de nourrissement (30%). (3) ils pensent que
le nourrissement avec le sucre développe la diarrhée chez les abeilles ce qui favorise la
prolifération des maladies bactériennes notamment la loque nécessitant à son tour le
traitement par la terramycine (10%).
134.
A fin de préserver leurs colonies la majorité des apiculteurs préfèrent laisser quelques
cadres de miel pour que la colonie ait sa nourriture durant l'hiver. Cette pratique ne donne
aucune assurance en cas de prolongement de la période défavorable. En plus, le manque de
nourrissement entraîne l'affaiblissement de la colonie et favorise l'installation des parasites et
expose les abeilles à l'attaque des prédateurs. Les colonies peuvent alors disparaître si la
période vulnérable dure longtemps. Cet aspect devrait être traité dans la formation. Cette
dernière devrait préciser les différents types de nourrissemnt (préparation, quantité, période,
etc).
9.3. Division: création de nouvelles colonies
135.
En dehors de la production du miel, l'apiculteur peut augmenter son cheptel par
division. Les nouvelles colonies peuvent recevoir une reine si l'apiculteur pratique l'élevage
des reines ou laisser la nouvelle clonie (colonie orpheline) élever sa propre reine. Dans la
zone du projet, presque la totalité des apiculteurs attendent la sortie des essaims4 pour agir.
Rares sont ceux qui opèrent des divisions des ruches:
4
•
Dans le système traditionnel, la totalité des apiculteurs ne pratiquent pas les
divisions. Ils attendent la sortie des essaims pour multiplier leur ruche. Les ruches
traditionnelles sont généralement conçues de deux
parties juxtaposées qui
communiquent entre elles par un trou permettant de passer de la ruche d'élevage
(Tigmi) à la ruche vide (Ifghal). En effet, dès que la première ruche est pleine
(couvain et miel), les abeilles se déplacent à travers le trou vers la ruche juxtaposée
pour s'agrandir. Parfois Ifghal est utilisé entièrement, par les abeilles, pour
emmagasiner le miel.
•
Dans le système moderne très peu d'apiculteurs pratiquent des divisions selon les
règles de l'art. Beaucoup font comme dans le système traditionnel, attendent la sortie
des essaims. Certains, notamment parmi ceux qui ont reçu des formations (PNUD,
UNICEF), les apiculteurs bien informés réalisent correctement les divisions des ruches
L'essaimage est un mode de propagation qui se produit, dans zone, au printemps après une forte pollinie.
37
en début de campagne. Dans toute la zone, un seul apiculteur a tenté de pratiquer
l'élevage de reine.
Dans la vallée de Dadès et dans certains sites de Saghro, l'essaimage débute en
janvier/ février et s'échelonne jusqu'au mai/juin (selon les années).
136.
En conclusion, nous pouvons déduire que malgré la présence de certains apiculteurs
bien informés, le backage technique est encore insuffisant pour mieux exploiter et valoriser
les potentialités de la zone.
9.4. Préparation des cadres avec la cire
montée
137.
La majorité des apiculteurs ne maîtrise pas le montage et la fixation de la cire sur les
cadres. Ce qui conduit très souvent au détachement des rayons des cires conduisant à des
dégâts importants au niveau de la colonie et à des pertes dans les rendements. Nombreux
ont déclaré que les formations antérieures n'ont pas traité le côté pratique de ces aspects.
Aussi, les formations futures éventuelles doivent se baser sur les résultats de ce diagnostic et
et les formations doivent être orientées sur les aspects pratiques.
9.5. Connaissances par des apiculteurs des
ennemis des abeilles et des moyens de
protection sanitaire
138.
Les apiculteurs connaissent de nombreuses maladies, parasites et prédateurs des
abeilles mais maîtrisent mal leur biologie et la lutte menée est insuffisante pour protéger
correctement les colonies. Parmi les ennemis des abeilles, les apiculteurs ont mis l’accent sur
quatre qui, pour eux, sont les plus importants :
1. La Varroase : maladie causée par un acarien Varroa jacobsoni. Dans tous les douars et
sans exception, les apiculteurs ont désigné cette maladie comme le problème majeur de
l’apiculture, dans leurs localités. Cette maladie et non seulement un problème en ellemême mais sa présence facilite l'installation d'autres maladies suite à l'affaiblissement
progressif qu'elle cause aux colonies d'abeilles. L’acarien parasite Varroa jacobsoni est de
loin la maladie la plus importante dans la zone. Les apiculteurs reconnaissent très bien
l'acarien et les symptômes de la maladie mais ignorent comment le traiter.
139.
Pour faire face à ce fléau, certains cherchent à acheter le produite de traitement mais
son prix le rend inaccessible (290Dh / la boite d’Apistan contenant une dizaine de lanières
pour traiter 5 ruches) alors que dans le Gharb la boîte n'en coûte que 230 DH). Ceci ne les
encouragent pas à traiter. L'enquête de terrain a d'ailleurs rapporté que seulement 30% des
apiculteurs qui traitent. Généralement, ceux ayant les ruches modernes. En effet, le taux des
apiculteurs en mode moderne qui appliquent les traitements contre la varroa ; d’après
l’enquête, atteint 61%. Il est de 56% chez les apiculteurs mixtes. Alors que chez les
apiculteurs traditionnels, ce taux est de 12% seulement. Parmi ceux qui traitent, 44%
utilisent le Klartan, 19% ont recourent à l'Apistant, 21% appliquent l'Amitraz) et 16%
utilisent d'autres produits (dont 2% traite avec la fumée du thym). Néanmoins, le DP a
38
soulevé que beaucoup d’apiculteurs plus des deux tiers de ceux qui traitent, ne les
appliquent dans les règles de l’art : problèmes au niveau des méthodes de préparation et
d’application, les doses ne sont pas respectées, manque de suivi d’efficacité, mauvais choix
du moment des traitements, etc.
140.
Il faut rappeler ici que le Klartan est un acaricide de l’arboriculture et des grandes
cultures, le Klartan, qui contient la même matière active l'Apistan: le fluvalinate. Cependant,
ce produit revient 20 fois moins cher que l’Apistan. Il faut signaler que ce produit n’est pas
homologué au Maroc. Le Klartan est généralement procuré par un membre de la famille
résidant en Europe ou acheté en petite dose dans d'autres régions (Agadir, Kénitra, Béni
Mellal).
141.
La fausse teigne ou La teigne de la cire: est un parasite de faiblesse. Il attaque la
cire en stock ou dans la ruche peuplée suite à un affaiblissement de la colonie (maladie ou
manque de nourriture). Ce papillon a été jugé par certains apiculteurs comme un facteur
limitant. Ces derniers ignorent que l'apparition de la fausse teigne dans les ruches peuplées
est un indicateur de faiblesse. Cette présence souligne l'absence de l'auto-défense de la
colonie ce qui entraîne l'installation d'autres parasites et prédateurs. Pour la protection des
colonies, les apiculteurs mettent le sel mélangé avec le paradichlorobenzène en poudre
devant la ruche. D'autres opèrent à un nettoyage des chenilles et des papillons, quand ils
sont visibles. Par contre, la cire des cadres est généralement perdue. Les apiculteurs ne
pratiquent aucune protection, alors que c'est dans les stocks il faut agir!. C'est une des
raisons pour laquelle les apiculteurs ne voient pas la nécessité de conserver les cadres bâtis
et donc la nécessité d'utiliser l'extracteur de miel.
142.
La loque américaine: très peu d'apiculteurs signalent cette maladie et décrivent les
symptômes correspondants. Le seul produit utilisé est la terramycine vitaminé. Néanmoins,
cette utilisation est presque systématique chez certains apiculteurs sans, pour autant, qu'elle
soit justifiée.
143.
Les guêpes: posent de sérieux problèmes dans toute la zone surtout ces deux
dernières années. Certains apiculteurs essayent de chercher les trous constituant les nids, de
cet hyménoptère et les détruisent;
144.
D'autres prédateurs ont été signalés comme: le Guêpier (un oiseau insectivore), le
hérisson, le crapaud, le lézard…. Mais leur impact est limité.
145.
A la lumière de cette analyse il ressort la nécessité d’élaborer, avec les apiculteurs:
1. Des séances de démonstration de diagnostic pour reconnaître et maîtriser
la biologie des ennemis de la ruche et des abeilles.
2. Un programme annuel de traitement contre les principaux ennemis et la
désignation des méthodes et des produits à utiliser (voir recommandations
ci-dessus).
39
9.6. Nombre de récoltes et extraction de miel
146.
En fonction de l'année et du nombre de miellées fréquentées, les apiculteurs font une
à deux récoltes rarement trois. Pour les ruches sédentaires, on atteint rarement deux
récoltes. La transhumance augmente le nombre de récoltes.
147.
Les normes de la récolte de miel ne sont respectées que pour le thym. Pour les autres
miellées, chaque apiculteur a sa propre stratégie et la date de récolte est décidée selon la
destination du produit. Quant les ruches transhument (apiculture moderne), le taux
d'operculation exigé pour l'obtention d'une bonne qualité5 du miel n'est pas toujours
respecté, notamment pour la première récolte. Quant aux apiculteurs ayant les ruches
traditionnelles, ils ont leurs propres repères, puisqu’ils ne peuvent examiner l’état de tous les
rayons à l’intérieur de la ruche. En plus, chez de nombreux apiculteurs, les miels de
différentes miellées sont mélangés avec le thym pour faciliter la commercialisation alors que
leur valeur marchande est différente.
148.
La récolte des rayons de miel se fait de différente manière suivant les sites et surtout
suivant le niveau de technicité de l'apiculteur. Globalement on peut faire la distinction entre:
Au niveau de l’apiculture moderne, la récolte est facilitée par la hausse et le
déblocage effectué au niveau de la ruche pour faciliter parfois l’extension et
l’augmentation de la colonie ou pour éviter les égouttements lors de la
transhumance.
Par contre concernant la ruche traditionnelle, la récolte se fait à partir des rayons,
remplis totalement ou partiellement de miel et qui se trouvent à l’extrémité de
l’espace occupé par la colonie. Ce système exige des précautions lors de la
récolte. Ainsi, à l’aide de l’instrument de récolte, les rayons sont détachés et
retirés de la ruche délicatement. Il faut prendre soin de ne pas désoperculer ou
casser un rayon pour ne pas exciter les abeilles.
149.
Pour l'extraction, et comme il a été déjà signalé ci- dessus, la majorité des apiculteurs
utilisent la méthode traditionnelle pour l'extraction de miel. Parfois le miel est vendu dans les
rayons de la cire avec un prix moindre que celui extrait (voir commercialisation). On peut
distinguer deux méthodes avec des proportions très inégales:
Au niveau des ruches modernes : utilisation d’extracteur manuel (radial ou tangentiel)
est rare même quand les apiculteurs le possèdent, ils préfèrent opérer avec la méthode
traditionnelle.
Au niveau de l’apiculture traditionnelle, nous avons noté les méthodes d’extraction
suivantes :
1. On nettoie le reste du couvain et le pollen, en suite, soit on laisse égoutter
après désoperculation, soit on presse avec les mains dans un récipient.
2. On désopercule et on presse avec les mains sans aucun nettoyage.
3. On nettoie seulement le couvain et on presse le reste.
4. On laisse égoutter après désoperculateur sans aucun nettoyage.
5
taux d’opérculation des cellules doit dépasser les deux tiers
40
150.
Il est sûr que le miel riche en grain de pollen et sans excès d’humidité (en provenance
du couvain) est celui obtenu par la troisième méthode. Quant aux apiculteurs qui pratiquent
la méthode 1, ils nettoient le pollen contenu dans le rayon et le couvain avant la pression
pour ne pas déprécier la qualité du miel selon eux.
151.
Quel que soit le système, les apiculteurs font un tamisage et laisse décanter la
production, avant le remplissage des maturateurs ou des récipients destinés directement à la
vente.
9.7. Production du miel et autres produits de
la ruche: rendement et nature
9.7.1. Rendement en miel
152.
Le rendement est fonction des milieux exploités. Mais les apiculteurs s'accordent sur la
réduction globale dans les rendements depuis une décennie. D'après eux, les potentialités
mellifères étaient plus importantes dans le passé ainsi que les effectifs des ruches. Cette
diminution est attribuée, selon les apiculteurs à plusieurs facteurs:
•
•
•
•
Plusieurs années successives de sécheresse
Dégradation des ressources mellifères;
Maladies peu maîtrisables (varroa);
Introduction des abeilles noires agressives et peu adaptées aux
conditions de la zone.
153.
La production varie en fonction des années, du nombre de miellées et en fonction de
la conduite des ruchers. Pour un rucher relativement désigné pilote pour la zone bien conduit
les rendements en fonction des années sont consignés dans le tableau ci-après:
Tableau 6. Rendements pilotes en litre et en kilogramme en fonction des années pour
une ruche à cadres
Année
Rendement moyen
en l
Rendement moyen
en kg
Bonne année
1ère
2ème
récolte
récolte
3eme
récolte
Année moyenne
2ème
1ère
récolte
récolte
Mauvaise année
1ère
2ème
récolte
récolte
11
10
14
10
6
0
3
16
14
19
14
8
0
4
45
22
4
Tableau 7. Rendements moyens en litre et en kilogramme en fonction des années pour
une ruche à cadres
Année
Rendement
moyen en l
Rendement
moyen en kg
Bonne année
2ème
1ère
récolte récolte
3eme
récolte
Année moyenne
2ème
1ère
récolte
récolte
Mauvaise année
1ère
2ème
récolte
récolte
8
6
10
6
4
0
11
8
14
8
5,5
23
2
3
13,5
3
41
154.
Lors d'une bonne année et avec une excellente conduite de rucher, trois récoltes sont
possibles: avant fin mai début juin, vers la mi-juillet et en septembre. La dernière est la plus
délicate car il faudrait savoir laisser la quantité du miel suffisante pour permettre aux abeilles
de se nourrir pendant toute la période hivernale.
155.
Il est difficile de maîtriser le rendement par ruche dans le système traditionnelle à
cause de la grande variabilité des tailles. En effet, dans le même rucher la longueur, d'une
ruche peut varie de 40 cm à 2m. De ce fait les rendements sont très variables (0 kg à 60kg).
9.7.2. Nature du miel
156.
La nature du miel diffère selon la ou les plantes butinées. Initialement liquide, le miel
se solidifie plus ou moins rapidement selon son origine. Il est très riche en sucres simples,
particulièrement en fructose et glucose (70 à 80%). C'est le glucose généralement à l'état de
sursaturation, qui provoque la cristallisation. Le phénomène est naturel mais dans la zone du
projet, ce phénomène n'est pas très apprécié par le consommateur. Outre les sucres
simples, le miel renferme des sucres plus complexes, des acides aminés et les enzymes, des
polyphénols, des arômes volatils caractéristiques de chaque miel et enfin des grains de
pollens récoltés lors du butinage des fleurs et restant en suspensions dans le milieu sucré.
157.
Dans la zone du projet, les apiculteurs distinguent les récoltes selon la nature du miel,
sa couleur et sa vitesse de cristallisation. Le miel de thym est de loin le plus apprécié dans la
région; il est plus cher que le miel d'Imim (blanc) ou le miel de L'harmel (jaune) ou autres
plantes. C'est la raison pour la quelle les apiculteurs essayent de mélanger les miels des
différentes miellées.
158.
Les miellés dépendent de conditions annuelles. En effet, lors d'une bonne année
(pluviométrie suffisance, bien répartie et absence de vent chergui lors des floraisons), trois
récoltes peuvent se succéder une sur Imim en février /mars, une sur L'harmel en Mars/ avril
et une sur le thym et les fleurs de montagne à partir de mai. Les autres plantes mellifères
permettent soit de préparer et renforcer les colonies en début de l'année apicole (ex
et autres
amandier, diplotaxis catholica, Moncandia arvensis, Rizeda lutella, Zella
légumineuses sauvages) soit entraîne une synergie avec les miellées de production (luzerne,
Frejdou, Tazaght,…) soit en fin de saison apicole qui constitut des réserves pour l'hiver: le
figuier, la luzerne, le mais, , ….).
9.7.3. Mise en pots
159.
L’emballage ne suit aucune règle que ce soit en apiculture traditionnelle ou moderne.
Les apiculteurs utilisent en général des récipients recyclés. Ceux qui disposent des moyens
financiers achètent des seaux ou des récipients en plastique. Cet aspect peut être traité dans
les formations.
9.7.4. Cire
160.
La cire n'est pas utilisée n'est commercialisée. Alors que la zone, vu le nombre des
ruches traditionnelles et vue la conduite des ruches modernes, produit assez de cire
naturelle. Ce produit est actuellement très recherché sur le marché national et international.
En absence de circuit de collecte et de commercialisation dans la zone, ce produit n'est pas
valorisé. Une des actions que le projet devrait développer est l'établissement de circuit de la
collecte et de la commercialisation de la cire naturelle.
42
9.7.5. Autres
161.
Certains apiculteurs de la zone essayent de produire localement des colonies
destinées à la vente au détriment de la production du miel. En plus, il existe des revendeurs
de colonies d'abeilles provenant d'autres régions notamment de Beni Mellal.
9.8. Approvisionnement et commercialisation
9.8.1. Approvisionnement en intrants
162.
Jusqu'à l'année dernière, les apiculteurs trouaient de nombreuses difficultés pour
s'approvisionner en intrants. Ils s'approvisionnaient à partir d'Agadir, Beni Mellal ou Gharb.
Certains intrants sont très sensibles à la chaleur et au transport (ex la cire, produits de
traitement) ce qui provoquerait une dépréciation de la qualité. Depuis cette année, quatre
commerçants (d'autres commerces….) Se sont intéressés à la commercialisation des intrants.
Néanmoins, n'étant pas bien informés, ils ont des difficultés pour bien sélectionner leurs
produits chez les fournisseurs notamment pour la cire et les produits de traitement des
maladies et des parasites qui sont du domaine vétérinaire.
9.8.2. Commercialisation du miel
163.
Le miel est souvent stocké dans une pièce, généralement fermée à clef. La vente se
fait soit en gros soit au fur et à mesure. Toute la vente se fait selon le circuit informel ; les
acheteurs viennent directement chez les producteurs où les quantités vendues en une fois
peuvent atteindre la totalité de la récolte. Les clients s’adressent également aux producteurs
le jour du souk. Ces clients peuvent être de semi- grossistes, des intermédiaires (donc des
revendeurs) ou des consommateurs. Quel que soit le profil des acheteurs, ils reviennent
chaque année chez les mêmes apiculteurs pour acheter leur production.
164.
Les travailleurs marocains à l’étranger constituent également une clientèle non
négligeable pour la production locale de miel.
165.
Le prix du miel est très élevé dans la région par rapport aux autres régions
marocaines. Au détail, il varie de 200 à 400 DH/kg (300 dh /kg en moyenne pour le miel des
ruches traditionnelles 250 en moyenne pour le miel des ruches modernes. En gros, le prix
peut descendre jusqu'à 125 DH le kg.
166.
La nature de miel influence également sur les prix. Le miel le plus cher est celui du
thym. Par contre, les miels d'Imim et de Harmala le sont moins. Aussi, certains apiculteurs
mélangent les différents types pour en faire un seul dit du " bled" pour faciliter la vente aux
prix espérés.
167.
Actuellement, le problème de la commercialisation n'est pas posé mais risque de l'être
en cas de développement du secteur. Ceci entraînera l'effondrement des prix. Pour cela, des
orientations doivent être prises dès maintenant pour diversifier les produits de la ruches,
donner un label au produit local, développer parallèlement le système moderne et le
système traditionnel en adaptant ce dernier aux nouvelles exigences (traitement du varroa
notamment),…. La plupart des apiculteurs questionnés sur la question des prix espèrent son
maintien entre 150 et 200 DH/kg afin de couvrir les frais des mauvaises années. En effet, les
apiculteurs estiment une bonne année sur cinq à six ans.
43
Revenus et création d’emploi
168.
Les revenus engendrés par l’apiculture diffèrent d'un site à l'autre et d'un apiculteur à
l'autre en fonction de l’importance de cette activité et de la conduite apportée au rucher. Ce
qui est sûr c'est qu'actuellement les revenus sont importants à titre d'exemple les apiculteurs
de Tagragra ont avoué que 5 ruches traditionnelles sédentaires rapportent 5000 DH/an
année normale. Selon ces mêmes personnes l'apiculture restent l'élevage le plus apprécié
actuellement malgré les risques dus aux fluctuations des rendements. Par comparaisons,
nous avons essayé d’évaluer les revenus engendrés par l’apiculture sous les conditions
actuelles (prix) de la zone. Dans le tableau ci-après nous reproduisons les dépenses liées à la
gestion d'un rucher de 100 ruches modernes. Il s'agit des données recueillies sur le terrain
en se basant sur les considérations suivantes :
Conduite moyenne;
Toute la production est vendue à un prix moyen entre le prix du gros et le prix du
détail.
Tableau 8: Les charges variables d’une année pour 100 ruches dans les conditions de la
zone (sans le salaire de l’apiculteur)
Activités
Gardiennage
Intrants :
Cire + fil
Visite + transports + frais
Transport pour la transhumance et frais
Traitements + produits vitaminés
Total : frais variable
Charges (DH)
12000
4000
15000
3000
6000
38000
169.
Supposons que le capital investi est 140.000 DH (1400 DH / ruche peuplée avec 2
hausses). Ce qui implique des Frais fixes de : 10 000 DH/an. Les frais totaux (fixes +
variables) sont de 48000 DH/an.
170.
Les rendements moyens par année sont indiqués dans le tableau 7. La moyenne en
supposant que les chances d’avoir une année bonne, moyenne et mauvaise sont égales.
Nous aurons un rendement moyen par an 1317 kg (2300 kg + 1350 kg + 300 kg = 3950
kg). Le prix actuel de miel en gros est 125 dh (tout type confondu). Ceci nous donne un
revenu brut : 164625 DH pour les 100 ruches et un revenu net : 11 6625 soit environ
120.000 DH (environ 1200 dh par ruche).
171.
Concernant la création d’emploi, nous avons été informés à travers les différents
entretiens que de nombreux jeunes se sont lancés dans le domaine. Ceci a été confirmé par
les enquêtes concernant le recensement des apiculteurs. Parallèlement, à la création de
l'emploi directe, il y a la création d'emploi chez les menuisiers de fabrication des ruches ainsi
que pour la fabrication d'autre matériel apicole qui peut se développer dans le futur
(fabrication de la cire gaufrée, confectionnement des tenues de protection et autre matériel
etc.).
44
9.10. Exploitation des plantes mellifères
9.10.1. Connaissance des plantes mellifères
172.
Nous ne reprenons pas ici la répartition cartographique des plantes mellifères (partie
développée ci-dessus), mais nous évoquons:
L’évaluation participative des connaissances des apiculteurs en matière de plantes
mellifères ;
Les relations qu’ils établissent entre celles-ci et les potentialités mellifères qui les
entour;
173.
L'évaluation du savoir- faire et le « stock technique » des apiculteurs en matière des
plantes mellifères et de leur apport aux abeilles sont importants pour déduire l’apport qu’il
faut fournir par un encadrement des apiculteurs dans les domaines.
174.
Une partie des apiculteurs rencontrés connaissent parfaitement les plantes mellifères
de leurs terroirs (à l’exception de certains jeunes ou nouveaux dans le domaine). La
fréquence des visites du rucher et l’observation de l’abeille dans la nature leur ont procuré
un capital de connaissances qui est considérable : allant du classement des plantes mellifères
par degré d’importance, de la distinction des plantes nectarifères et pollinifères auxquelles ils
ajoutent un autre critère, celui de l'importance de la construction des rayons par type de
plante, les dates de floraison, la durée de floraison, jusqu’à l’heure du butinage dans certains
cas. Néanmoins, n’étant pas organisé les apiculteurs ne gèrent pas leur rucher en fonction
des produits recherchés. Aussi, les ruches sont généralement déposées dans des endroits qui
produisent plus de nectar que de pollen même pour des colonies en développement. La carte
présentée en annexe illustre comment s’opère une optimisation de l’utilisation des plantes
selon les objectifs recherchés par l’apiculteur.
175.
Pour le comportement de l'abeille vis- à vis des plantes, les apiculteurs notent qu'aussi
bien pour la production de miel que pour la construction des rayons, que même en présence
de plantes favorables à l'une et/ou l'autre production, les abeilles peuvent être incapables de
butiner, collecter le nectar et même bâtir la cire à cause du froid pendant l’hiver ou de la
chaleur pendant l’été (la manipulation de la cire produite devient difficile dans les conditions
thermiques extrêmes). C'est pour cette raison qu'ils préfèrent l'abeille saharienne jugée plus
adaptée et donc plus efficace dans les conditions locales.
176.
Le plus souvent, ce capital a été enrichi par l’héritage de connaissances d’apiculture,
légué par les prédécesseurs.
177.
Ces apiculteurs classent les plantes en trois groupes selon leur importance
(nectarifère, pollinifère ou mixte). Ils disposent également les plantes ou les arbres qui
fournissent de la résine, utilisées par l'abeille pour en faire du pro- polis afin de colmater les
fissures et restreindre l'entrée de la ruche où le butinage sur le fruit ou sur le miellat dans
certains cas (figuier, rosacées, etc….).
178.
Les apiculteurs de chaque site ont leurs propres perceptions sur les plantes les plus
importantes. Cette importance est, en générale, dictée par la quantité et la qualité
(production et nature de miel). Globalement, Les apiculteurs ont leur propre appréciation des
plantes selon qu'elles soient nectarifères ou pollinifères. En général, ils recherchent les
pollinifères en début de saison pour renforcer les colonies. Selon leur importance pollinifères
et/ou néctarifères les apiculteurs classent les pantes mellifères en trois classes: l'amandier,
45
Tazaght (Erucastrum rifanum, Imim (. Reseda luteola), Irejdou (Diplotaxis erucoides),
Azmrou ( Cytisus balansae ( Thym (Thymus) première classe). Par la suite, se classent en
deuxième rang: Ouchfoud (Genista scorpuis), Agoultoum (Adenocarpus bacqui), Talazazt
(Hertia maroccana), jujibier enfin en troisième rang: Tamaït (Tamarix canariensis), luzerne,
maïs cultures maraîchères etc.
179.
La partie flore met en évidence la diversité et la richesse des sites étudiés en matière
de plantes mellifères. Cependant, les apiculteurs sont conscients de l’état actuel de la
dégradation des parcours de l’abeille et de la menace que cela représente pour l’apiculture.
Cette dégradation a nettement affecté la densité de peuplement des plantes mellifères
comme pour le milieu en général et elle est souvent citée comme l’une des causes ayant
contribué à la chute de l’effectif du cheptel.
9.10.2. Transhumance
180.
Au niveau des apiculteurs, la transhumance est globalement faible. En effet, 71
apiculteurs déplacent leurs ruchers au moins une fois par an, soit 13% seulement des
apiculteurs. Parmi ces apiculteurs, se trouvent 38 apiculteurs modernes, soit 54%, 8
apiculteurs traditionnels, soit 11%, et 25 apiculteurs mixtes, soit 35%.
181.
En contre partie, au niveau du cheptel (nombre de ruches), la transhumance est
relativement importante. En effet, 43% des ruches sont concernées par la transhumance
(1460 ruches). Ce taux est important chez les apiculteurs modernes avec un taux de 67%
(892 ruches) contre 2% (22 ruches) seulement chez les apiculteurs traditionnels. Quant aux
apiculteurs mixtes, ce sont généralement les ruches modernes qui sont déplacées. Les
ruches traditionnelles sont rarement déplacées. Le cas échéant c’est pour de courtes
distances. Le taux des ruches transhumées est de 47%.
182.
En conclusion le nombre d’apiculteurs concernés par la transhumance est faible mais
le nombre de ruches est important car cette pratique intéresse particulièrement les grands
apiculteurs qui disposent des moyens de prospection des sites de transhumance, des frais de
gardiennage, de transport, etc.
183.
Le parcours de transhumance est local pour les ruches traditionnelles. Quant aux
ruches modernes les parcours usuels sont : les Oasis, Saghro, la plaine et la montagne de la
zone du projet mais le déplacement à l'extérieur de la zone est rare (Boulemane, Midelt,
Kenitra et Larache). Nous avons remarqué que la majorité des apiculteurs qui transhument
font bien le choix des sites et des emplacements de la transhumance pour la production du
miel. La présente étude propose de nouveaux sites pour le développement des colonies et
éventuellement pour l’élevage des reines (cf. carte ci-dessous). Le projet pourrait aider, par
la suite, à élargir la zone de la transhumance vers d'autres régions tout en restant dans
l'aire de répartition de l'abeille saharienne..
46
184.
Il est important de signaler, aussi, la fréquentation de la zone par des apiculteurs
concernent d’autres régions (Beni Mellal, Marrakech, Gharb,…) et qui transhument dans la
zone lors de la période du thym. Cette pratique pourrait nuire au programme de la
sauvegarde de l’abeille saharienne. En plus, le DP a montré que certains de ces apiculteurs
vendent des ruches à la fin de la miellée.
9.11. Formation
185.
Selon l'enquête de terrain, le transfert des techniques de la pratique de l’apiculture se
fait par le voisinage et l’échange entre pratiquants qui constituent le vecteur principal de
formation 54%. Le transfert des techniques par héritage c-à-d de père en fils représente
36%, alors que la formation proprement dite ne constitue que 10%.
186.
Par système d'élevage, le transfert des techniques chez les apiculteurs traditionnels
sont: l’héritage 45% et le voisinage 52%. La formation représente à peine 3%. Par contre,
chez les apiculteurs modernes, l’échange des techniques entre pratiquants représente 63%,
la formation représente 22% alors que la transmission par héritage atteint 15% seulement
187.
Cependant, à travers les résultats du DP, les formations ont grandement participé à
l'introduction du système moderne mais ont été insuffisantes pour permettre une bonne
maîtrise des techniques apicoles. Les jeunes enquêtés reprochent, à ces formations,
l'insuffisance de la pratique et le suivi de la gestion des unités apicoles.
47
10. Conclusions et recommandations
10.1. Conclusions
188.
La région dispose de potentialités mellifères assez importantes et de nature
appréciable. Cependant, ces potentialités sont encore insuffisamment exploitées. En cas
d'utilisation, les bénéficiaires ne sont pas toujours les habitants riverains de ces ressources
pour saisir leur importance et pouvoir les protéger et les préserver. En plus, quant les
riverains essayent d’exploiter ces ressources ils ne disposent pas de la technicité nécessaire.
Dans ce sens, il serait judicieux que le projet établi un programme de soutien et de
formation aux jeunes ruraux et apiculteurs de la zone du projet et d'œuvrer à ce que tous les
groupes sociaux et notamment les pauvres en tire profit des ressources naturelles locales
pour mieux les préserver.
189.
Les résultats de l’étude font ressortir une population d’apiculteurs assez importante
(546 apiculteurs) mais le nombre de ruche par apiculteur est très faible du fait que 44% de
ces apiculteurs ont 1 à 2 ruches traditionnelles et/ou 1 à 2 ruches modernes. Cette situation
résulte, probablement du non contrôle de l’essaimage. Ce qui permet aux amateurs de faire
la collecte d’essaims dans la nature. Ceci rendra très difficile l'organisation des apiculteurs et
l'application d’une éventuelle stratégie de préservation de la race locale. Les actions à
développer doivent tenir compte de cette donnée et les apiculteurs qui veulent adhérer au
programme apicole du projet doivent prendre en charge, à travers leur organisation,
l'encadrement de tous les amateurs au moins pour les traitements anti-varroa et le respect
de la stratégie de préservation de l'abeille locale.
190.
La pratique de l’apiculture en mode traditionnel est prépondérante avec 62% et ceux
pratiquant simultanément les deux modes atteignent 14%. Le projet ne peut ignorait le
système traditionnel. Des actions ciblées et adaptées au système traditionnel devait être
entreprise (voir recommandation).
191.
Concernant le genre, l'implication effective des femmes est relativement récente;
moins d'une dizaine d'années. Cette implication devrait être encouragée étant les
caractéristiques naturelle et sociale de la zone (zone d'émigration des hommes).
192.
Concernant la formation, des efforts ont été déployés par les services techniques, les
institutions et les ONG internationales pour l’encadrement et l’appui au développement de
l’apiculture. Cependant, les bénéficiaires jugent que les formations organisées ont été
essentiellement dispensées aux apiculteurs modernes et ont été très souvent théoriques.
Aussi, les formations futures, éventuelles, doivent tenir compte de ces leçons et essayer de
consolider et compléter ce qui a déjà été initié.
193.
L’échange des techniques entre apiculteurs constitue aussi un moyen de transmission
important. Quant au savoir-faire cumulé et transmis de génération en génération, il constitue
une source abondante en renseignements sur les plantes mellifères et la conduite des
abeilles locales et concerne surtout le système traditionnel.
194.
Les groupements d’apiculteurs sont peu fréquents. L’encouragement des
regroupements et leur appui permettront de donner une dimension plus large aux actions de
développement à entreprendre et offriront plus de chance à leur réussite. En outre, le niveau
de vie, peu élevé, de la majorité des apiculteurs réduit les possibilités d’actions consistantes
individuelles.
48
195.
Quant à la transhumance, elle est très peu pratiquée en nombre et en fréquence. En
effet, l’étude a rapporté que seuls 13% des apiculteurs déplacent leurs ruchers et ils le font
une à deux fois par an. Or, pour une meilleure exploitation des ressources naturelles, la
transhumance devrait être renforcée et mieux organisée. Par contre, la transhumance des
apiculteurs d’autres régions à la zone du projet et inversement posera des contraintes à la
préservation de la race locale (voir recommandation).
196.
Le traitement des ruches contre la varroa concerne 30% des apiculteurs. Ce sont
souvent les apiculteurs en mode moderne qui traitent. Cependant, les procédures et les
doses de traitement sont mal maîtrisées par l’ensemble des apiculteurs. Un programme de
traitement et une bonne formation sur le sujet devraient être dipensé par le projet.
197.
Malgré les efforts déployés par différents organismes (ORMVAO, PNUD, UNICEF) pour
la vulgarisation des techniques apicoles, le savoir-faire des apiculteurs en matière de
conduite et de gestion des ruchers méritent encore un encadrement et un suivi intense.
198.
L’absence d’une technicité de haut niveau, chez la majorité des apiculteurs, entraîne
un manque à gagner au niveau des revenus. A titre d’exemple, le sacrifice de la cire bâtie
lors de l’extraction même par ceux ayant l'extracteur, car les apiculteurs ne voient pas son
utilité du moment où la cire ne peut être conservée à cause de la teigne (d’après leur
déclaration). Ceci implique évidemment un gâchis énorme et un manque à gagner pour la
miellée suivante, influençant ainsi négativement les rendements. En effet, chaque année, les
abeilles doivent reconstituer et bâtir les cadres des hausses. C’est pourquoi, la formation
nous paraît une condition de base pour réussir toutes les autres actions dans ce secteur
notamment le programme de la sauvegarde de la race.
10.2. Recommandations pour la réalisation
d’un programme de sauvgarde de la race
locale
199.
A la lumière des insuffisances et des contraintes soulevées à travers les résultats de
l'étude, nous proposons pour la réhabilitation et la préservation de l’abeille saharienne les
recommandations suivantes :
10. 2.1. Renforcement de la maîtrise des techniques apicoles à travers une formation
adaptée
200.
L'étude a soulevé de nombreuses insuffisances techniques dans la gestion des
ruchers. Certaines de ces insuffisances sont généralisées ex. la non maîtrise de l’essaimage,
l'extraction manuelle (traditionnelle), l'insuffisance de traitement, l'absence de nourrissement
Le manque d'entretien et de traitement des cadres (hausses et ruches) lors du stockage
entraîne la perte de la cire bâtie ce qui entraîne un manque à gagner chaque année sachant
que le temps qu'il faudrait pour bâtir un kg de cire équivaut à une perte de 10 kg de miel.
Des formations adaptées doivent être entreprises pour corriger ces insuffisances. Surtout
que les apiculteurs disposent de la volonté et certains dépensent d'énormes sommes mais ne
parviennent pas à rentabiliser leur projet par manque de technicité et du savoir-faire en
matière d'apiculture. Le détaille de la formation, déroulement et choix des bénéficiaires sont
49
consignés en annexe (module de formation). Cette formation devrait être pratique. On
suggère deux types de formations:
•
Formation des agents d’associations : c’est une formation d’une plus longue durée
avec des stages dans des exploitations apicoles. Elle concernera les personnes
leaders, disposées à perpétuer et à transférer le savoir faire acquis à d'autres
apiculteurs de la zone. Pour cela, chaque association désignera un ou plusieurs
apiculteurs selon les moyens et les critères qui seront fixés par le projet. Ces
agents, dans un cadre d’un partenariat6 avec d’autres institutions étatiques ou
privées peuvent recevoir cette formation dans ces institutions. Ces agents
devraient avoir au minimum le niveau baccalauréat. Cette formation sera réalisée
selon le module décrit en annexe.
•
Formation et renforcement du savoir-faire : sera destinée à des groupes
d’apiculteurs (trices), identifiés par l’enquête (cf. base de données) et validés par
les associations, ses apiculteurs devraient être prêts à s’engager et à adhérer au
programme de préservation de la race locale. Cette formation sera réalisée selon
le module décrit en annexe.
10. 2.2. Encadrement et organisation des apiculteurs
201.
Quelques associations existent mais regroupent très peu d'apiculteurs. En plus, ces
organisations sont toutes récentes, elles manquent d'expérience en matière de gestion
administrative et n’impliquent pas suffisamment leurs membres dans la prise en charge de la
gestion de leurs associations. En plus, ces organisations manquent d'encadrement technique
pour qu'elles puissent s'approprier et innover dans le développement de leurs ruchers.
202.
Le projet devrait se concerter avec les apiculteurs sur la structure et la dimension
qu’ils veulent donner à leurs associations ou organisations professionnelles (OP).
203.
L’avantage d’organiser les apiculteurs va au-delà de ce qui est demandé
habituellement aux OP. En effet, en plus de la gestion collective et organisation de la filière,
les OP auront à jouer un rôle de garde fou dans l’application du programme de la
sauvegarde de l’abeille saharienne.
10.2.3. Création d’une unité de multiplication et de production de colonie d’abeilles de
la race locale
204.
La création de cette unité peut être confiée à un apiculteur de la zone ou un
groupement d’apiculteurs qui sont disposés un co-financer et à gérer l’unité sous la
supervision technique de l’ORMVAO. Le projet pourrait subventionner et former dans un
premier temps les apiculteurs. A moyen terme l’unité couvrira les besoins des apiculteurs de
la zone (voir ceux d’autres régions) en matière de demandes de colonies et à long terme
cette unité pourrait passer à l’inssemination artificielle pour mieux préserver la race.
10. 2.4. Appui aux apiculteurs pour se doter de colonies d'abeille saharienne
205.
Actuellement, et avant même le démarrage de l’unité de multiplication mentionnée cidessus, il faudrait assurer un équilibre entre la demande et l'offre en matière de colonies
6
partenariat à développer
50
d'abeilles au niveau local afin d'éviter l'introduction de colonies d'abeille noire à partir des
autres régions. Pour cela il faudrait, doter les apiculteurs, en plus d'une formation
approfondie, des colonies de la race saharienne. Ces apiculteurs moyennant un encadrement
et un suivi durant deux années peuvent devenir des fournisseurs de nouveaux apiculteurs en
appui à l’unité de multiplication si besoin est. Ces derniers peuvent aussi assurer
l'encadrement et la durabilité de la préservation de la race locale.
206.
Dans ce sens et afin de créer des ruchers pilotes de la race locale, le projet devrait
réhabiliter les deux ruchers collectifs et/ou créer de nouveaux ruchers( de préférence
sédentaires) qui seront réservés uniquement pour la race locale.
10. 2.5. Etablissement d’un programme de traitement
207.
Le projet devrait aider les apiculteurs, en plus de la formation de disposer d’un
programme de traitement bien établi notamment pour la varroa. Ce programme doit
expliquer clairement les méthodes de détection, les méthodes de préparation des produits et
de traitement, le seuil pour déclencher les traitements, les produits à utiliser, les doses, le
contrôle de l’efficacité, l’alternance, etc. Autrement, les maladies contagieuses de l’abeille
notamment la varroa considérée comme épizootie qui affecte le patrimoine national doit être
incluse dans les programmes de traitement du cheptel organisés par le Ministère de
l’Agriculture.
212.
2.6. Aménagement de points d'eau et d'accès pour l'exploitation des
potentialités
208.
Certains sites se caractérisent par un potentiel mellifère très riche et diversifié mais
manquent de points d'eau et/ou d'accès. Ces sites à haut potentiel doivent être désenclavés
et aménagés pour une éventuelle exploitation (cf carte de transhumance § 66). Certains
sites sont localisés sur la carte de transhumance d'autres pourraient être identifiés au fur et
à mesure avec les apiculteurs.
10. 2.7. Diversification des produits de la ruche
209.
La valorisation de l’apiculture doit passer par la valorisation de tous les produits de la
ruche ; nous suggérons que le développement de ce secteur intègre dans un premier temps
et à côté de la production du miel :
7
•
Encouragement de l'installation d'une unité ou deux unités de la collecte, la
pasteurisation et le gaufrage de la cire. La cire, notamment celle de la ruche
traditionnelle qui est très recherchée en Europe et en Amérique du Nord
(100% naturelles). La cire gaufrée peut être utilisée localement et le reste
pourrait être exporté. Des jeunes apiculteurs peuvent être appuyés pour
créer ces unités.
•
La production de la gelée royale pourrait être encouragée à travers la des
stage chez les apiculteurs à l’étranger7. Par la suite, des subventions du
matériel peuvent être accordées. Cette production est à encourager d’autant
plus que certains sites se prêtent à une production précoce et étalée sur une
longue période de l’année.
des facilités de prise en charge dans les pays d’accueil exitent.
51
•
L’abondance des plantes à pollen milite pour l’encouragement de la production
des grains de pollen et sa commercialiser à l’état brut ou en addition au miel.
Comme comme la gélée royale, cette activité pourrait être encourager à
travers un stage chez les apicultueur à l’étranger.
•
Création d’un label pour la production du miel local.
10. 2.8. Sensibilisation à une meilleure gestion des plantes mellifères
210.
Les plantes mellifères sont en grande partie des plantes médicinales et aromatiques,
or la collecte et la surexploitation des ces plantes entraînent, en plus d’autres facteurs, une
dégradation de la flore mellifère. Le projet doit appuyer les OP pour : faire des campagnes
de sensibilisation pour une meilleure exploitation de ces ressources. Cette sensibilisation doit
passer par deux voies: sensibilisation directe et sensibilisation à travers des foires et des
expositions de la production des ruches (miel, cire, ) lors des fêtes religieuses (Ramadan,
fêtes de ftour, Maoulid, achoura, etc.). Ces manifestations peuvent être initiées par le projet
en impliquant massivement les associations pour reprendre la relève par la suite.
211.
Le diagnostic a identifié des apiculteurs qui sont prêts à faire la domestication des
plantes médicinales et aromatiques si un encadrement est assuré par les services
techniques. Ces actions sont à encourager et à promouvoir.
10. 2.9. Mise en place d’un système de prévention contre l’utilisation des pesticides
anti acridien
212.
En plus des pesticides utilisés habituellement dans l'agriculture, la région connaît des
invasions cycliques du criquet pèlerin. Les traitements utilisés sont souvent de large spectre
d'action ce qui entraîne des dégâts considérables au niveau des ruches. A tire d'exemple les
traitements opérés lors de l'invasion de 1988 cumulé aux autres effets (varroa, sécheresse)
ont complètement détruit l'abeille jaune. Cette année, certains apiculteurs ont perdu de
nombreuses colonies à la suite des traitements réalisés dans la zone du projet. Les services
techniques devraient revoir les matières actives des produits utilisés et s'assurer que celles-ci
n'ont pas d'impact nocif sur les abeilles ou informer les apiculteurs sur les traitements pour
qu'ils puissent prendre leurs dispositions (en cas d'impossibilité). Ou encore chercher des
systèmes de prévention qui peuvent solutionner la lutte anti criquet sans pour autant nuire à
l’abeille.
10. 2.10. Maîtrise de la gestion de crise
213.
Les effets climatiques: La sécheresse et le froid tardif agissent sur le développement
des abeilles. L'impact de ses facteurs ajouté au refus d'apport de nourrissement pour aider
les abeilles à passer le cap des périodes vulnérables entraîne des pertes, parfois
considérables. Les apiculteurs doivent être formés à la gestion des périodes de crises afin de
conserver leurs cheptels.
11. Stratégie proposée pour concrétiser ce programme
214.
La concrétisation de ce programme et surtout la durabilité de la préservation de
l'abeille saharienne est conditionnée par trois préalables:
52
1. Une Réglementation : de la commercialisation et des déplacements des colonies
de l’aire de répartition à l’extérieur et inversement :
•
Suspension d'introduction et de commercialisation des colonies
d'abeilles noires: ce préalable concernera les commerçants8 et les
acheteurs des colonies d'abeilles. Seules les colonies de la même
race seront autorisées à la commercialisation dans la zone;
•
Réglementation de la transhumance dans les deux sens (qui sorte
de la zone ou qui rentre à la zone). Il serait préférable d'interdire
ces transhumances ou simplement de le limiter au période hors
essaimage. A ce niveau, les Associations appuyées par les CR
peuvent faire respecter ce règlement;
2. Une adhésion de tous les partenaires : l’adhésion de tous les partenaires
(apiculteurs, OP, CR, services techniques, associations communautaires, etc) est
indispensable pour réussir le plan de la sauvegarde. Cette adhésion se concrétisera
par :
•
Le renforcement des organisations existantes et l’organisation des
apiculteurs qui ne le sont pas. Pour la zone du projet, il peut y
avoir plusieurs groupements de préférence en une ou deux
associations. Les conditions pour la préservation de la race locale
seront plus faciles à transférer à travers ces organisations.
•
La sensibilisation des CR à une meilleure gestion de leurs
ressources naturelles pour assurer la durabilité de leur
développement.
•
Engagement, par le projet ou par l'ORMVAO, des autres
responsables du secteur à : (i) étendre cette expérience aux autres
zones de l’aire de répartition de l'abeille saharienne, (ii) de
chercher à impliquer d'autres institutions (ex ORMVAT) dans ce
programme de préservation et enfin (iii) de délimiter une zone
aussi large que possible pour permettre aux éleveurs de l'abeille
saharienne de disposer des possibilités de transhumance en cas de
sécheresse ou de traitement anti-acridienne.
3. Une contractuelle enfin pour faire respecter ces préalables une convention
tripartite devrait être établie entre l'ORMVAO, les associations des apiculteurs et les
CR. Cette convention doit définir les responsabilités et le rôle de chaque partie pour
assurer la préservation de la race saharienne et maintenir la réhabilitation qui sera
faite par le projet.
4. Une institutionnalisation du programme : le programme ne doit par se limiter à
la zone du projet mais doit s’étendre à toute l’aire de répartition de la race
saharienne . En effet, on ne peut réussir le programme de la sauvegarde d’une
manière durable sur une petite partie de l’aire de répartition de la race. Pour cela,
l’attribution officielle de suivi de ce programme doit être confiée à des services qui
s’occupent de la préservation de la biodiversité au niveau national. Le programme
8
Très souvent des gens locaux ou originaires de la zone
53
doit être vulgarisé autant que possible par l’information à travers les journaux, la
radio et la télévision sur les nouvelles dispositions pour la préservation de la race
locale et l'intérêt du respect de ces dispositions. Il faudrait, également, plaidoyer pour
faire sortir une loi qui officialise la protection de la race, définie son aire de répartition
et qui pose les conditions de sa préservation et sa sauvegarde (à la lumière de ce qui
se fait pour d’autres espèces menacées) et faire de la zone un berceau de la race au
niveau national.
54
Table de matières
1. Introduction ............................................................................................................................ 1
2. Objectifs du projet.................................................................................................................. 2
2.1. Objectifs globaux ............................................................................................................ 2
2.2. Objectifs immédiats......................................................................................................... 2
2.3. Objectifs de l’étude ......................................................................................................... 2
3. Rappels méthodologiques ...................................................................................................... 3
4. Milieu physique...................................................................................................................... 3
4.1. Géomorphologie - géologie............................................................................................ 4
4.2. Hydrologie...................................................................................................................... 4
4.3. Bioclimats – étages de végétation .................................................................................. 5
4.4. Sols .................................................................................................................................. 6
5. Flore et végétation.................................................................................................................. 6
5.1. Flore ............................................................................................................................... 6
5.2. Groupements végétaux................................................................................................... 7
5.2.1. Thermosaharien (900 à 1200 m) : ............................................................................ 7
5.2.2. Thermoméditerranéen (1200 à 1400 m) :................................................................. 8
5.2.3. Mésoméditerranéen (1400 à 1800 m) : ................................................................... 8
5.2.4. Supraméditerranéen (1800 à 2200 m) : .................................................................... 9
5.2.5. Montanoméditérranéen (2200 à 2700 m) : ............................................................. 10
5.2.6. Oroméditérranéen (2700 à 4068 m) : ..................................................................... 11
5.2.7. Groupements hygrophiles ...................................................................................... 11
5.2.8. Cultures .................................................................................................................. 12
6. PLantes mellifères ................................................................................................................ 12
6.1. Thermosaharien (900 à 1200 m) : ................................................................................ 12
6.2. Thermoméditérranéen (1200 à 1400 m) :..................................................................... 13
6.3. Mésoméditérranéen (1400 à 1800 m) : ........................................................................ 14
6.4. Supraméditérranéen (1800 à 2200 m) : ........................................................................ 15
6.5. Montanoméditérranéen (2200 à 2700 m) :................................................................... 16
6.6. Oroméditérranéen (2700 à 4068 m) : ........................................................................... 17
6.7. Groupements hygrophiles ............................................................................................ 18
6.8. Cultures ........................................................................................................................ 18
7. Plantes mellifères – clés ....................................................................................................... 21
8. Activité apicole dans la zone du projet ................................................................................ 23
8.1. Historique de l'apiculture dans la zone......................................................................... 23
8.2. Situation actuelle de l'apiculture .................................................................................. 24
8.2.1. Identification des apiculteurs ................................................................................ 24
8.2.2. Age et niveau d'instruction des apiculteurs ............................................................ 27
8.2.3.
Pratique de l'apiculture selon le genre.............................................................. 28
8.2.4. Tailles des ruchers.................................................................................................. 28
8.3. Organisations professionnelles et groupements des apiculteurs .................................. 29
8.4. Races d'abeilles: origines et importance....................................................................... 29
8.5. Matériel apicole utilisé dans la zone du projet ............................................................. 31
8.5.1. Types de ruches...................................................................................................... 31
8.5.2. Comportement des abeilles / différents types de ruches ........................................ 34
8.5.3. Emplacement des ruches ....................................................................................... 34
8.6. Techniques apicoles ..................................................................................................... 35
55
8.7. Outils de travail ............................................................................................................ 36
9. Conduite du rucher .............................................................................................................. 36
9.1. Visites des ruches:........................................................................................................ 36
9.2. Nourrissement des abeilles........................................................................................... 37
9.3. Division: création de nouvelles colonies...................................................................... 37
9.4. Préparation des cadres avec la cire montée.................................................................. 38
9.5. Connaissances par des apiculteurs des ennemis des abeilles et des moyens de
protection sanitaire ............................................................................................................... 38
9.6. Nombre de récoltes et extraction de miel...................................................................... 40
9.7. Production du miel et autres produits de la ruche: rendement et nature ...................... 41
9.7.1. Rendement en miel................................................................................................. 41
9.7.2. Nature du miel ....................................................................................................... 42
9.7.3. Mise en pots .......................................................................................................... 42
9.7.4. Cire ......................................................................................................................... 42
9.7.5. Autres ..................................................................................................................... 43
9.8. Approvisionnement et commercialisation.................................................................... 43
9.8.1. Approvisionnement en intrants .............................................................................. 43
9.8.2. Commercialisation du miel ................................................................................... 43
Revenus et création d’emploi............................................................................................... 44
9.10. Exploitation des plantes mellifères ............................................................................ 45
9.10.1. Connaissance des plantes mellifères ................................................................... 45
9.10.2. Transhumance ..................................................................................................... 46
9.11. Formation ................................................................................................................... 47
10. Conclusions et recommandations..................................................................................... 48
10.1. Conclusions ................................................................................................................. 48
10.2. Recommandations pour la réalisation d’un programme de sauvgarde de la race locale
.............................................................................................................................................. 49
10. 2.1. Renforcement de la maîtrise des techniques apicoles à travers une formation
adaptée.............................................................................................................................. 49
10. 2.2. Encadrement et organisation des apiculteurs ................................................... 50
10.2.3. Création d’une unité de multiplication et de production de colonie d’abeilles de
la race locale..................................................................................................................... 50
10. 2.4. Appui aux apiculteurs pour se doter de colonies d'abeille saharienne ............. 50
10. 2.5. Etablissement d’un programme de traitement ................................................ 51
212. 2.6. Aménagement de points d'eau et d'accès pour l'exploitation des potentialités
51
10. 2.7. Diversification des produits de la ruche ........................................................... 51
10. 2.8. Sensibilisation à une meilleure gestion des plantes mellifères ........................ 52
10. 2.9. Mise en place d’un système de prévention contre l’utilisation des pesticides
anti acridien ...................................................................................................................... 52
10. 2.10. Maîtrise de la gestion de crise .......................................................................... 52
11. Stratégie proposée pour concrétiser ce programme .......................................................... 52
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