station d`épuration du bassin de l`Ehn

Transcription

station d`épuration du bassin de l`Ehn
DOSSIER DE
PRESSE
STATION DE TRAITEMENT DES EAUX USÉES DU BASSIN DE L’EHN
(implantée sur la Commune de Meistratzhzeim)
Une station d’épuration multi usages pour les 30 prochaines années
1. Une solution adaptée aux enjeux règlementaires et environnementaux
2. Des solutions modernes pour répondre aux besoins industriels locaux
3. Une conception responsable qui respecte la nature et ses riverains
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UNE SOLUTION ADAPTÉE AUX ENJEUX
RÉGLEMENTAIRES ET
ENVIRONNEMENTAUX
Les deux stations existantes traitant les eaux usées du Bassin de l’Ehn étant devenues
obsolètes, le SIVOM (Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples) a décidé de les
remplacer par une nouvelle usine d’épuration implantée sur le ban de la Commune de
Meistratzheim. D’une capacité de 204 500 équivalents-habitants, la nouvelle
installation construite par DEGRÉMONT, filiale de SUEZ ENVIRONNEMENT, traitera les
eaux usées de 11 Communes situées sur les Terres de Saint Odile (soit 27 000
habitants) et les effluents des choucrouteries locales (soit l’équivalent des eaux usées
de 140 000 habitants en débit de pointe).
Les performances poussées du traitement épuratoire visent à répondre aux exigences
de la Directive Cadre Européenne sur l’eau pour le rejet dans l’Ehn, fixant son bon état
à l’horizon 2015.
Cette nouvelle usine est l’une des plus modernes du Grand-Est et possède un caractère
unique.
DES SOLUTIONS MODERNES POUR
RÉPONDRE AUX BESOINS INDUSTRIELS
LOCAUX
La station épure 18 460 m3 par jour par temps sec et jusqu’à 38 700 m3 par jour par
temps de pluie. Sa configuration et les technologies de pointe choisies ont été étudiées
pour traiter les jus de choucroute produits sur le territoire (70% de la production
nationale) et pour garantir la qualité de l’eau traitée rejetée ainsi que la pérennité du
dispositif de traitement. Précurseur, cette usine a été construite pour être encore
opérationnelle dans 30 ans.
•
Le traitement des eaux usées urbaines
- Le prétraitement : cette première phase consiste à se débarrasser des éléments
solides contenus dans l’effluent. Papiers, plastiques, feuilles d’arbres… sont retenus par
des dégrilleurs constitués de grilles de maille suffisamment fine. Ces résidus sont
essorés et compactés avant d’être évacués avec les ordures ménagères. L’eau
d’essorage est traitée sur la station.
Les graisses et les sables sont également soustraits à l’effluent grâce à deux
dégraisseurs-dessableurs combinant les deux fonctions dans un seul ouvrage. Les
graisses, moins denses que l’eau, sont récupérées par raclage à la surface de
l’ouvrage. Elles serviront à la production d’énergie sur site.
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Les sables plus denses que l’eau décantent dans le fond de l’ouvrage. Ils sont extraits
de l’eau puis lavés. Ils pourront être valorisés pour des remblais par exemple. Les eaux
de lavage sont traitées sur la station.
- Le traitement biologique par boues activées : le traitement biologique fait appel
à une grande variété de micro-organismes, principalement des bactéries. Ces microorganismes convertissent les matières organiques biodégradables par absorption des
constituants, solubles et en suspension, contenus dans les eaux résiduaires en produits
simples tels que gaz carbonique et biomasse additionnelle, ou nitrate et azote gazeux
lorsque les conditions nécessaires sont réunies.
Le traitement biologique dit « par boues activées » est constitué d’un réacteur (bassin
biologique = bassin d’aération) dans lequel les micro-organismes responsables de
l’épuration sont mis en culture. Un clarificateur assure ensuite la séparation de l’eau
épurée de la biomasse. La biomasse décante naturellement et l’eau claire est collectée
en surface. Cette dernière est affinée par un traitement tertiaire.
Une partie des boues décantées issues du clarificateur sont recirculées vers le bassin
d’aération. Les boues en excès sont dirigées vers la ligne de traitement des boues.
- Le traitement tertiaire : une filtration tertiaire sur Filtrazur assure l’affinage du
traitement. La particularité de ce filtre est de mettre en œuvre un matériau filtrant de
densité inférieure à celle de l’eau : le matériau est constitué de billes de polystyrène
expansé qui assurent une bonne fixation des particules polluantes résiduelles. L’état de
surface du matériau est favorable à la fixation de bactéries nitrifiantes. Le Filtrazur
peut assurer une élimination complémentaire de l’ammonium, dans la limite de
l’oxygène dissous présent dans l’eau.
A l’issue de cette filtration tertiaire, l’eau ainsi épurée peut être rejetée dans l’Ehn.
•
Le traitement des jus de choucroute
La transformation du chou pour la fabrication de choucroute est une activité locale très
importante (le territoire réalise 70% de la production nationale). Les jus provenant de
cette activité industrielle sont appelés « jus de choucroute ». Ils sont acides et chauds
(65°C) et contiennent des composants carbonés en grande quantité (soit l’équivalent
des eaux usées de 140 000 habitants en débit de pointe), des sels et des graisses. Les
graisses sont valorisées dans la production d’énergie sur site. La composition
particulière des jus de choucroute nécessite un traitement spécifique différent de
celui des eaux usées résiduaires urbaines classiques. La particularité de leur traitement
réside dans la possibilité de produire de l’énergie au sein de la station.
- Le prétraitement : à leur arrivée sur l’usine, les jus sont déversés dans 2 cuves
étanches de 100 m3 chacune. Les fines matières en suspension sont retenues par
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tamisage. Un flottateur facilite ensuite le prélèvement des graisses à la surface de
l’ouvrage. Les jus étant acides, le pH est ajusté à l’aide de soude si nécessaire.
- La méthanisation : la forte concentration en matières organiques dissoutes des jus
de choucroute est traitée par fermentation méthanique. Le procédé Biopaq IC
contribue à la réduction des matières volatiles et donc à la réduction du volume et de
la masse des jus.
En l’absence d’air, des bactéries spécifiques sont mélangées au jus de choucroute. Les
bactéries vont transformer la plupart des composés organiques en méthane et en
dioxyde de carbone. Ce biogaz est séparé de la phase liquide et peut être utilisé pour
produire de l’énergie. Les jus de choucroute ainsi traités constituent un effluent liquide
résiduel qui est mélangé avec les eaux usées urbaines arrivant sur la station pour
suivre le traitement classique.
La filière de traitement fonctionne en « start & stop » pour s’adapter aux variations
saisonnières de production des jus de choucroute, et donc démarre ou s’arrête en
fonction de l’arrivée des jus.
•
Le traitement des boues
Les boues constituent un sous-produit des stations de traitement des eaux, elles
peuvent contenir plus de 95% d'eau en plus des matières en suspension et autres
résidus. Il faut réduire ces volumes d'eau pour faciliter d’une part leur évacuation qui
s’effectue essentiellement par camion, et d’autre part, permettre leur valorisation dans
de bonnes conditions. Le traitement des boues de la station aboutit également à la
production d’énergie.
- L’épaississement : un premier traitement par égouttage va permettre de récupérer
une bonne partie de l’eau des boues. Après cette étape, les boues restent néanmoins
toujours en volumes importants.
- La digestion : opérée dans un digesteur Digeco selon le même principe que la
méthanisation, mais avec une population bactérienne différente, la digestion
anaérobique des boues élimine une quantité importante de matières organiques. La
digestion anaérobie présente également l’avantage de produire du biogaz qui sera
valorisé en énergie. Un gazomètre souple stocke, au-dessus du digesteur, le biogaz
produit.
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- La centrifugation : pour continuer l’élimination de l’eau contenue dans les boues,
celles-ci sont centrifugées.
- Le séchage : pour terminer leur traitement, les boues sont séchées avec un
sécheur thermique INNOPLANA. Innovant, il opère sur deux étages. Un premier
étage étale les boues en couches minces et les met au contact d’une chaleur produite
par une huile à 165°C. La boue est ensuite transformée en « spaghettis » qui sont une
dernière fois séchés à l’air chaud. En sortie de traitement les boues sont sous forme de
granulés secs.
Les granulés pourront être valorisés en filières agricoles ou en incinération.
UNE CONCEPTION RESPONSABLE QUI
RESPECTE LA NATURE ET SES RIVERAINS
La station a été conçue pour réduire au maximum son impact sur l’environnement
•
La production d’énergie pour rendre autonomes certains procédés
Grâce à sa configuration et aux technologies de pointe utilisées, la station consomme
un minimum d’énergie et va même jusqu’à produire une partie de l’énergie nécessaire
à son fonctionnement.
En effet, d’une part les jus de choucroute, et d’autre part les graisses récupérées au
cours du traitement et les boues issues du traitement produisent séparément du
biogaz. Par méthanisation pour les jus de choucroute, ou par digestion pour les boues
et les graisses, des populations bactériennes appropriées mises au contact de ces
produits absorbent et digèrent leurs composés. Grâce à la cogénération, le biogaz,
produit résultant de ces deux phénomènes, peut être utilisé pour produire de la
chaleur nécessaire au méthaniseur, au digesteur, au sécheur double-étage, ou encore
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au chauffage des locaux et de l’eau sanitaire. Le surplus de biogaz peut être
transformé en énergie électrique revendue au réseau EDF.
• La consommation d’énergie réduite à son maximum
Par ailleurs, les bâtiments (bioclimatiques) ont été conçus pour consommer le moins
d’énergie possible. Les équipements sont les moins énergivores du marché tout en
restant performants et innovants. Les procédés qui demandent le plus d’énergie sont
alimentés en énergie produite à partir du biogaz ; la méthanisation par exemple
fonctionne avec la seule énergie produite sur la station.
• Les transports limités
Grâce aux performances de la filière du traitement des boues, les volumes de boues
produites sont considérablement diminués. La circulation de camions nécessaires à leur
transport s’en trouve allégée d’où moins de pollution, des conditions de trafic routier
améliorées et une population riveraine préservée.
• Le traitement de l’air
L’air des bâtiments de traitement, potentiellement chargé en odeurs, est acheminé
vers deux tours de désodorisation physico-chimique où il est épuré avant d’être rejeté
dans l’atmosphère. Les exploitants travaillent dans des conditions saines et les
riverains ne sont pas importunés.
• Une démarche HQE
Conçue selon une démarche de Haute Qualité Environnementale (HQE) l’architecture
du bâtiment assure une parfaite intégration paysagère. Une attention particulière a été
portée à la sensibilisation des populations riveraines, notamment les élèves, grâce à la
mise en place d’un parcours pédagogique.
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