comnicato martone - Institut Culturel Italien de Marseille

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comnicato martone - Institut Culturel Italien de Marseille
CINÉMA Mardi 7 juin à 19h00
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Dans le cadre du 150 anniversaire de l’unité de l’Italie, l’institut Culturel
d’Italien de Marseille le Consulat Général d’Italie à Marseille et la revue Radici
Toulouse présentent en avant-première exceptionnelle le film « événement »
sur la naissance d’une nation en présence du réalisateur M.Martone.
NOI CREDEVAMO de Mario MARTONE
Avec Luigi Lo Cascio, Valerio Binasco, Toni Servillo, Luca Zingaretti, Michele
Riondino, Francesca Inaudi, Anna Bonaiuto. (V.O. Sous-titrée en français - 2010 ‘170)
Le film, qui a été présenté en compétition à la Mostra de Venise 2010 et qui vient de
recevoir sept David de Donatello, est un grand voyage de 170 minutes dans l'Italie
du XIXe siècle, à travers le récit des destins de trois jeunes révolutionnaires engagés
dans la lutte pour l'unité italienne. Une fresque historique aux échos contemporains.
Il est librement inspiré de faits historiques réels et du roman éponyme d'Anna Banti.
Quatre épisodes qui correspondent à autant de pages sombres de l’histoire du
Risorgimento. La vie de Domenico, Angelo et Salvatore sera marquée par leur
mission de conspirateurs et de révolutionnaires. En toile de fond, l'histoire des
conflits acharnés entre les "pères de la Patrie", et celle de l'irrémédiable fracture
entre le Nord et le Sud de la péninsule.
« Noi credevamo » a suscité de vives polémiques en Italie à cause du portrait de
Giuseppe Mazzini, très éloigné de celui que l’on retrouve dans les manuels scolaires
et ailleurs. Il a même était dit que Mazzini, dans le film ressemblait à Oussama Ben
Laden. Interviewé entre autre à ce sujet par la journaliste Giona A. Nazzaro pour la
revue RADICI de novembre-décembre 2010, le réalisateur Mario Martone
s’explique : « Mazzini était un républicain irréductible et jusqu’au-boutiste. Ennemi et
adversaire de Cavour jusqu’à la fin contre l’option monarchique. Mazzini était un
irréductible […] qui meurt dans la clandestinité. Fait étonnant, il a été éloigné de
l’histoire pendant une très longue période. Mazzini était une figure mal vue de l’ordre
établi, du nouveau Royaume d’Italie. Il a lutté clandestinement, a combattu une
guerre qui était une guerre faite d’insurrections et de guérillas. On ne peut pas pour
autant le définir de terroriste. A part la lutte de guérilla, que peuvent bien avoir en
main les insurgés ? Pourquoi devons-nous avoir honte de cela ? Pourquoi la partie
démocratique de ce pays doit-elle craindre le fait de raconter ce qui s’est réellement
passé puisse être perçu comme réducteur ? Comme si les Français voulaient poser
un voile sur les têtes coupées pendant le Révolution qui a été un bain de sang. Et
pourtant les Français n’en ont pas honte et il n’y a pas de raison d’en avoir honte. Ce
fut une révolution et en tant que telle elle a coûté du sang. Et en Italie ? La lutte
mazzinienne n’était –elle pas une lutte de libération ? Une tension révolutionnaire ?
Ce n’était pas du terrorisme. Pourquoi devons-nous avoir peur de voir comment les
choses se sont vraiment passées ? Nous n ‘avons pas eu la Révolution mais nous
avcons eu des figures comme Mazzini et les Mazziniens qui se sont battus, et n’on t
pas passé leur temps à faire de la diplomatie . Ils ont lutté pour que la pays devienne
l’Italie, non pas celle qui est née par la suite, celle de la monarchie de la maison de
Savoie, mais une autre Italie, républicaine et démocratique.
Je pense que Noi credevamo est un film complètement démocratique dans sa
volonté de ne pas avoir peur de montrer les infamies qui ont accompagné la
naissance de la Nation. »
Istituto Italiano di Cultura
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