évaluation du potentiel en energie biomasse de la region centre

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évaluation du potentiel en energie biomasse de la region centre
ÉVALUATION DU POTENTIEL EN ENERGIE
BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 :
ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
JUIN 2011
DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
MAITRE D’OUVRAGE
DREAL Centre
Service Évaluation, Énergie et Valorisation
de la Connaissance
Département Énergie Air Climat
5, avenue Buffon
BP 6407
45 064 ORLEANS Cedex 02
Tél. : 02 36 17 41 41
PRESTATAIRE
AXENNE
73, cours Albert Thomas
69 447 LYON Cedex 03
Tél. : 04 37 44 15 80
Date de
Version modification
AXENNE
1
03/2011
2
07/2011
Nature de la modification
Auteurs
Création
C.BOUGARD
Transmission après prise en compte des
C.BOUGARD
remarques du COPIL
JUIN 2011
Vérificateurs
C.SOULEZ
C.SOULEZ
P.2
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SOMMAIRE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
5
CONSOMMATION ACTUELLE DE BIOMASSE ENERGIE
6
1.
BILAN DES INSTALLATIONS EXISTANTES
6
1.1. BIOMASSE COMBUSTION
6
1.2. VALORISATION DE BIOGAZ
9
2.
1.3. AGROCARBURANTS
10
1.4. USINES D’INCINERATION DES ORDURES MENAGERES
11
1.5. SYNTHESE
13
BILAN DE LA CONSOMMATION REGIONALE
17
2.1. CONSOMMATION ENERGETIQUE PAR SECTEUR
17
2.2. CONSOMMATION ENERGETIQUE PAR FILIERE
18
ÉVOLUTION DE L’UTILISATION DE LA BIOMASSE ENERGIE
19
3.
LA BIOMASSE COMBUSTIBLE SOLIDE
19
3.1. ÉVOLUTION DES BESOINS PREVISIBLES
19
3.2. POTENTIEL D’UTILISATION DE LA BIOMASSE COMBUSTIBLE DANS L’HABITAT INDIVIDUEL
22
3.3. POTENTIEL SUPPLEMENTAIRE DES SECTEURS DE CONSOMMATION
24
3.4. SYNTHESE DE L’EVOLUTION DE L’UTILISATION DE LA BIOMASSE COMBUSTIBLE
36
LA BIOMASSE METHANISABLE
37
4.1. ÉVOLUTION DES BESOINS PREVISIBLES
37
4.2. POTENTIEL SUPPLEMENTAIRE DE METHANISATION
38
4.3. SYNTHESE
41
AUTRES FACTEURS D’EVOLUTION DE LA DEMANDE EN ENERGIE
42
4.
5.
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA DEMANDE EN BIOMASSE ENERGIE
6.
7.
49
POLITIQUES PUBLIQUES EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT DE L’UTILISATION DE LA BIOMASSE 49
6.1. BIOMASSE COMBUSTIBLE
49
6.2. METHANISATION
54
6.3. ZOOM SUR LE FONDS CHALEUR
58
PISTES D’ACTIONS POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA VALORISATION THERMIQUE DE LA
BIOMASSE
60
CONCLUSION
62
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ANNEXES
63
A.1 LISTE DES CONTACTS
63
A.2 LEXIQUE DES PRINCIPAUX TERMES UTILISES
64
A.3 INDUSTRIES DU CENTRE SOUMISES AU PLAN NATIONAL D’ALLOCATION DES QUOTAS
65
A.4 INJECTION
66
A.5 BIBLIOGRAPHIE
68
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TABLE DES ILLUSTRATIONS
Carte 1 : Production des chaufferies bois collectives et industrielles .................................. 6
Carte 2: Production d'énergie par valorisation du biogaz ................................................. 10
Carte 3 : Usines d’incinération des Ordures Ménagères avec valorisation énergétique ...... 12
Carte 4 : Production d’énergie à partir de biomasse sur la région Centre ......................... 17
Carte 5 : Chaufferies bois collectives en PACA en décembre 2010 (Mission Régionale Bois
Énergie) .................................................................................................................. 51
Carte 6 : Installations de méthanisation en Bretagne et Pays de la Loire (AILE) ................ 56
Figure 1 : Solutions potentielles face à l’inadéquation du débit (GrDF) ............................. 67
Tableau 1 : Répartition des chaudières collectives et industrielles par type de maître
d'ouvrage (ADEME, Arbocentre) ................................................................................. 7
Tableau 2 : Bilan de la production d’énergie ................................................................... 14
Tableau 3 : Projets de valorisation de la biomasse combustible ....................................... 21
Tableau 4 : Potentiel des chaudières automatiques individuelles ..................................... 23
Tableau 5 : Potentiel des poêles et inserts ...................................................................... 23
Tableau 5 : Consommations unitaires de logements existants en région Centre (Outil
GALLILEO) .............................................................................................................. 26
Tableau 6 : Consommations unitaires des logements neufs par classe de performance
énergétique (Outil GALLILEO) .................................................................................. 27
Tableau 7 : Équipements tertiaires pris en compte par GALLILEO .................................... 28
Tableau 8. Secteurs d’activité concernés par l’outil GALLILEO (Gallileo Business Consulting)
.............................................................................................................................. 31
Tableau 9 : Exemples d’installations au bois énergie (Programme Bois Energie en Pays de
la Loire, ADEME et Conseil Régional des Pays de la Loire, AILE, 2006) ..................... 35
Tableau 10 : Caractéristiques des projets de méthanisation (DRAAF) ............................... 37
Tableau 11 : Objectifs de la filière biogaz ........................................................................ 38
Tableau 12 : Positionnement de la région vis à vis des objectifs nationaux ....................... 39
Tableau 13 : Perspectives 2020 par rapport aux objectifs (issues de l’étude Ernst & Young,
2010) ..................................................................................................................... 39
Tableau 14 : Bilan des appels à projets BCIA(T) (Dossier de presse « Fonds Chaleur et
biomasse, bilan et perspectives», ADEME, mars 2011, Rapports d’activité 2009 et
2010 de l’ADEME Centre) ........................................................................................ 59
Tableau 15 : Bilan des projets Fonds chaleur hors appels à projets BCIAT (ADEME Centre)
.............................................................................................................................. 59
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CONSOMMATION ACTUELLE DE BIOMASSE
ENERGIE
1. BILAN DES INSTALLATIONS EXISTANTES
1.1. BIOMASSE COMBUSTION
1.1.1.
Installations collectives
Les chaufferies bois collectives, de l’habitat non individuel et d’entreprises (bois ou hors
bois) sont données par l’ADEME et ARBOCENTRE. On recense 104 chaufferies bois à fin
2010, pour une production de 892 160 MWh.
La production est répartie de la manière suivante sur la région Centre :
Carte 1 : Production des chaufferies bois collectives et industrielles
Les productions importantes sur le Loiret et le Cher sont dues à la présence de quelques
chaufferies de forte puissance plutôt qu’à un nombre important de chaufferies.
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Parmi ces chaufferies, on recense deux installations fonctionnant avec de la paille
combustible (chaufferie de Terres de Loire Habitat à Droué, et de l’établissement Gilbert à
Saint-Léger-des-Aubées). D’autres chaudières fonctionnaient initialement au miscanthus
mais ont changé de combustible par la suite, pour utiliser du bois.
Notons également que certaines chaufferies alimentent des réseaux de chaleur urbains :
- Réseau « Chancellerie Gibjoncs - Zup de Bourges », Bourges (chaufferie bois de
16 000 kW),
- Réseau « Quartier Bégon et Chevalier », Blois (5 100 kW),
- Réseau « Zup de Socham », Montargis (4 000 kW),
- Réseau « Centre Bourg », Neuvy-Saint-Sépulcre (500 kW),
- Réseau « Centre Bourg », Sancoins (720 kW),
- Réseau « ZAC des Paradis », Vineuil (2 000 kW),
- Réseau « Centre Bourg », Montdoubleau (1 200 kW).
REPARTITION DES INSTALLATIONS PAR MAITRE D’OUVRAGE
Le tableau suivant présente la répartition des chaudières bois par type de maître
d’ouvrage :
Type
Nombre
Puissance (kW)
Entreprises bois
Collectivité
Entreprises hors bois
Bailleur social
Public - autre
Association
Privé*
Etat
TOTAL
* Hors bois
35
34
13
9
4
4
4
1
104
124 840
37 200
39 530
7 710
5 030
1 620
620
200
216 750
Production
(MWh/an)
540 080
176 800
134 940
21 930
13 720
3 490
850
350
892 160
Tableau 1 : Répartition des chaudières collectives et industrielles par type de maître d'ouvrage 1
(ADEME, Arbocentre)
La plupart des installations sont réalisées par des collectivités et des entreprises du bois.
La majeure partie de la production est issue des chaudières des entreprises du bois (60%).
Les chaufferies bois en habitat collectif social restent encore marginales.
ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION ET DU NOMBRE D’INSTALLATIONS
Le graphique suivant met en évidence l’évolution de la production d’énergie cumulée et du
nombre d’installations cumulées par année des chaufferies bois collectives et industrielles
sur la région Centre.
1
Privé : installations collectives et tertiaires de maîtres d’ouvrage privés
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Evolution des chaufferies bois collectives et
industrielles
MWh
1 000 000
900 000
800 000
700 000
600 000
500 000
400 000
300 000
200 000
100 000
0
Nb.
installations
120
Source: ADEME, ARBOCENTRE
100
80
60
40
20
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Graphique 1 : Évolution de la production et du nombre de chaufferies bois collectives et
industrielles (Ademe, Arbocentre)
L’augmentation de la production s’est faite par paliers de 2000 à 2008. Elle a été
multipliée par 9 entre 1999 et 2010. L’évolution du nombre d’installations est plus
progressive et a été multipliée par 10 sur la même période.
1.1.2.
Installations individuelles
Il est très difficile d’estimer la quantité d’énergie produite par les appareils indépendants
au bois des particuliers, aucun suivi des installations n’étant effectué.
Le Service de l’Observation et des Statistiques (SOeS) du Ministère de l'écologie, de
l'énergie, du développement durable, des transports et du logement estime à 318 ktep (soit
3,7 millions de MWh) la consommation de bois de chauffage des ménages du Centre en
2008. Cette donnée est établie par le CEREN à partir des résultats de l’enquête logements
de l’INSEE. L’incertitude associée est de 10%.
Le CEREN estime qu’en 2006, 35,5% ménages de la région Centre utilisaient le bois
énergie, en appoint ou en base, soit 291 900 maisons individuelles. Parmi celles-ci, 78 600
utilisaient le bois énergie comme chauffage de base.
Zoom sur le département de l’Indre
Le Conseil Général de l’Indre a initié en 2006 un programme sur cinq ans visant à
subventionner 100 chaudières bois pour les particuliers.
85 chaudières ont été financées, 60 fonctionnant avec des granulés et 25 avec des
plaquettes forestières. La puissance totale subventionnée est de 2 450 kW.
Le graphique suivant met en évidence l’évolution du nombre d’installations subventionnées
(cumulé) ainsi que de la puissance cumulée.
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Installations
cumulées
Indre - Evolution du nombre de chaudières individuelles
Puissance
subventionnées et de la puissance [kW]
cumulée
90
3000
80
Installations cumulées
70
Puissance cumulée
2500
60
2000
50
1500
40
30
1000
20
500
10
0
0
2006
2007
2008
2009
2010
ADIL 36
Zoom sur le département du Loir-et-Cher
Le Conseil Général du Loir-et-Cher a mis en place fin 2009 des subventions à destination
des particuliers et des maitres d’ouvrage souhaitant s’équiper d’une chaudière bois. Peu de
demandes ont été déposées, et seules 10 chaudières individuelles et 4 chaudières
collectives ont été subventionnées en un an et demi.
1.2. VALORISATION DE BIOGAZ
La production d’énergie par valorisation du biogaz peut se faire sur différents types de
sites :
 Les Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND),
 Les stations d’épuration urbaines ou industrielles,
 Les installations de méthanisation des ordures ménagères,
 Les installations dédiées à la méthanisation, de type agricole.
Fin 2010, la région Centre comptait neuf installations de valorisation de biogaz : trois
installations de type agricole, deux STEP et quatre ISDND2. La production était de 68 500
MWh/an (20 360 MWh/an thermiques et 48 140 MWh/an électriques), répartie de la
manière suivante :
2
Actuellement, le biogaz produit en faible quantité sur le centre de stockage de Bucy (Loiret) est valorisé sous forme de
chaleur en interne. L’installation d’une micro-turbine en fin 2011 permettra la mise en place d’une valorisation
électrique.
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Carte 2: Production d'énergie par valorisation du biogaz
La majorité des installations et de la production est concentrée sur l’Indre-et-Loire. Le Cher
et l’Indre ne comptaient aucune installation en 2010. Les installations de Dampierre-sousBrou, Renay et Saint-Germain-des-Prés sont de type « méthanisation agricole ».
L’installation de Saint-Germain des Prés (GAEC Beets) a été mise en service en 2009, les
deux autres installations agricoles en 2010.
1.3. AGROCARBURANTS
1.3.1.
Bioéthanol
Il existe deux sites de production de bioéthanol agréés par le gouvernement en région
Centre : les sucreries de Toury (Vermandoise, 28) et Artenay (Tereos, 45). Elles produisent
toutes deux du bioéthanol à partir de betteraves.
Cependant, si la production de Toury est à peu près constante d’une année à l’autre, la
production de bioéthanol sur le site d’Artenay est ponctuelle et correspond à la nécessité
de l’entreprise Tereos de compléter un contrat commercial. Ainsi, il n’y a pas eu de
production de bioéthanol en 2010.
En conséquence, nous prenons en compte uniquement la production réalisée sur le site de
Toury, soit 177 360 MWh.
AXENNE
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
1.3.2.
Huile végétale pure
La Région Centre a lancé en 2007 le programme
« Huiles Végétales Pures », en
coopération avec les Chambres d’Agriculture de l’Indre et du Cher, l’association
Alter’énergies, la FDGEDA du Cher, la FDCUMA de l’Indre, l’INRA de Nouzilly, le CETIOM et
ITAVI.
Ce programme a pour but d’étudier les conditions économiques et techniques de
développement de la production d’HVP (Huile Végétale Pure) pour une utilisation en
agrocarburant. Des fiches références concernant les cultures, le pressage de l’huile, la
carburation et la valorisation des co-produits (tourteaux de colza) seront produites.
Les agriculteurs de la région se sont intéressés à ce produit dans les années 2007, lorsque
le cours du pétrole était élevé et rendait cette solution économiquement intéressante.
Depuis, la production d’HVP a diminué sur la région, mais pourrait repartir à la hausse
dans l’hypothèse d’une hausse du pétrole. La Région et les Chambres d’Agriculture seraient
alors à même de fournir plus d’informations aux agriculteurs par le biais des fiches
références du programme HVP.
Actuellement, les acteurs du programme HVP estiment à environ 6 400 ha les cultures de
colza et tournesol initialement dédiées au pressage d’huile. Cependant, si au départ le
pressage était mis en place en vue d'une production d'HVP carburant, aujourd'hui, compte
tenu de la conjoncture (prix relatif des matières premières), une partie de la production a
été réorientée vers l'alimentation humaine ou animale. En conséquence, on fait l’hypothèse
que seule la moitié de la surface cultivée est utilisée en HVP carburant, ce qui correspond à
une production de 25 140 MWh.
Remarque : Du colza non alimentaire cultivé sur la région Centre est valorisé en biodiesel,
mais les usines de production ne sont pas situées sur la région. La production n’étant pas
localisée sur la région, elle n’est pas prise en compte dans le bilan.
1.4. USINES D’INCINERATION DES ORDURES MENAGERES
En 2010, la région Centre comptait huit usines d’incinération des ordures ménagères avec
valorisation énergétique (sur 10 usines au total).
Selon la législation européenne, l’incinération des déchets est reconnue comme source
renouvelable à 50%, étant donné que seule la moitié des déchets ménagers est issue de
ressources renouvelables.
Ainsi, la production renouvelable issue de l’incinération des déchets se monte à
140 900 MWh/an (23 770 MWh/an thermiques et 117 100 MWh/an électriques), répartie
de la manière suivante :
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Carte 3 : Usines d’incinération des Ordures Ménagères avec valorisation énergétique
La majeure partie de la production est concentrée sur les départements de l’Eure-et-Loir,
du Loiret et du Loir-et-Cher. L’Indre et le Cher ne présentent aucune usine d’incinération
des ordures ménagères avec valorisation énergétique.
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
1.5. SYNTHESE
Le tableau ci-dessous présente le bilan des installations de valorisation énergétique de la
biomasse à fin 2010.
Bilan des énergies renouvelables 2010
CENTRE
Bois énergie (chaudières coll et ind.)
PRODUCTION DE CHALEUR
nb installations
puissance installée (kW)
tonne de bois valorisés par an
production annuelle (MWh/an)
équivalent tep/an
rejet de CO2 évité (tCO2/an)
104
216 745 kW
286 204 t
892 154 MWh/an
76 725
264 970
Bois énergie (chaudières ind., poêles et
cheminées) Estimation
tonne de bois valorisés par an
production annuelle (MWh/an)
équivalent tep/an
1 232 570
3 697 700 MWh/an
318 000
1 161 078
rejet de CO2 évité (tCO2/an)
Biogaz
nb de sites
production de chaleur (MWh/an)
équivalent tep/an
6
20 364 MWh/an
1 751
6 048
rejet de CO2 évité (tCO2/an)
Incinération
nb de site
production de chaleur (MWh/an)
équivalent tep/an
rejet de CO2 évité (tCO2/an)
4
23 765 MWh/an
2 044
7 058
TOTAL PRODUCTION THERMIQUE (MWh/an)
production annuelle thermique (MWh/an)
équivalent tep/an
rejet de CO2 évité (tCO2/an)
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4 634 000 MWh/an
398 520
1 439 154
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Tableau 2 : Bilan de la production d’énergie
METTRE A JOUR LES 2 TABLEAU (nb biogaz
La production annuelle totale se monte à 5 002 GWh/an, dont 93% d’énergie thermique.
Les émissions de CO2 évitées sont de près de 1,5 millions de tonnes.
REPARTITION DES INSTALLATIONS
Le graphique suivant donne la répartition des installations produisant de l’énergie à partir
de la biomasse. Les installations de bois de chauffage des particuliers ne sont pas prises en
compte pour des raisons de lisibilité, ni les exploitations utilisant de l’huile végétale pure
comme carburant (nombre non connu).
Les installations d’agrocarburants prennent en compte le site d’Artenay même si sa
production de bioéthanol était nulle en 2010.
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Graphique 2 : Répartition des installations de production d’énergie valorisant la biomasse
Les chaudières bois collectives et industrielles représentent la majeure partie des
installations de la région. On recense 16 installations valorisant le biogaz et les ordures
ménagères.
REPARTITION DE LA PRODUCTION
Le graphique ci-dessous présente la répartition de la production d’énergie à partir de
biomasse.
Graphique 3 : Répartition de la production d’énergie renouvelable par source
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Le bois énergie est prépondérant dans le bilan, avec plus de 90% de la production, dont
plus des trois quarts résultant du chauffage des particuliers.
Les autres modes de valorisation participent chacun pour moins de 5% de la production.
La répartition de la production par département est donnée ci-dessous, en production
totale puis en production par habitant.
Par habitant
Graphique 4 : Répartition de la production d’énergie
renouvelable par département (hors bois de chauffage des
particuliers)
Près de la moitié de la production énergétique est effectuée sur le département du Loiret.
L’Eure-et-Loir arrive en seconde position, suivi du Cher. Les autres départements de la
région participent chacun pour moins de 10% du bilan.
En termes de production par habitant, la répartition par département est plus homogène,
même si le Loiret arrive toujours en première position, suivi du Cher. L’Indre-et-Loire
présente la production par habitant la plus faible, principalement due à l’absence de
chaufferies bois de forte puissance et à un nombre d’habitant important.
La carte ci-dessous présente la production d’énergie par département (hors bois de
chauffage des particuliers).
AXENNE
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Carte 4 : Production d’énergie à partir de biomasse sur la région Centre
La forte production du Loiret est majoritairement due à la présence de chaufferies bois de
puissances élevées. L’impact des chaufferies bois est également prépondérant sur le Cher
et l’Indre. En revanche, pour le Loir-et-Cher, la production est mieux répartie entre la filière
bois et l’incinération des ordures ménagères. La production de l’Eure-et-Loir est
majoritairement due à la présence de la sucrerie de Toury produisant du bioéthanol en
grande quantité. La production de l’Indre-et-Loire résulte essentiellement de la valorisation
de biogaz.
2. BILAN DE LA CONSOMMATION REGIONALE
Le Service de l’Observation et des Statistiques (SOeS) du Ministère de l'écologie, de
l'énergie, du développement durable, des transports et du logement élabore le bilan
national et régional de l’énergie. Les données présentées ici sont issues du dernier bilan
établit par SOeS en 2010 et portant sur l’année 2008.
2.1. CONSOMMATION ENERGETIQUE PAR SECTEUR
En 2008, la région Centre a consommé 6 430 ktep, soit 74 740 GWh, d’énergie finale. Cela
représente 4% de la consommation de la France métropolitaine à la même date (pour
information, la population de la région représente 4,1% de la population de la France
métropolitaine en 2008). Le graphique suivant présente la consommation d’énergie de la
région Centre par secteur d’activité.
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Le
secteur
résidentiel
tertiaire est le principal
consommateur, avec près
de
la
moitié
de
la
consommation énergétique,
suivi du transport. Le
classement des secteurs est
identique au classement
national, mais l’industrie
présente un impact moindre
(17% contre 25% au niveau
national).
Graphique 5 : Répartition de la consommation d’énergie par secteur
2.2. CONSOMMATION ENERGETIQUE PAR FILIERE
Le graphique ci-dessous présente la répartition de la consommation énergétique par filière.
Les produits pétroliers comprennent le fioul (lourd et domestique), le propane, le butane, le
coke de pétrole et autres. Les agrocarburants sont calculés par SOes à partir des
consommations de carburants et des taux d’incorporation réglementaires annuels.
Graphique 6 : Répartition de la consommation d’énergie par filière
La région Centre consomme majoritairement des produits pétroliers, suivis de l’électricité
et du gaz. Le bois énergie participe pour 5% du bilan. Les autres énergies renouvelables
représentent une consommation de 93 GWh (non exhaustif).

AXENNE
La production d’énergie à partir de biomasse s’élève à 5 002 GWh/an sur la région
Centre en 2010, soit 6,7% de la consommation régionale.
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
ÉVOLUTION DE L’UTILISATION DE LA BIOMASSE
ENERGIE
3. LA BIOMASSE COMBUSTIBLE SOLIDE
3.1. ÉVOLUTION DES BESOINS PREVISIBLES
L’ADEME, ARBOCENTRE et ADEFIBOIS assurent le suivi de projets de chaufferies bois
collectives et industrielles sur la région Centre. Les projets connus à ce jour sont précisés
ci-après.
3.1.1.
Projets Biomasse Chaleur Industrie Agriculture
(Tertiaire)
Suite aux réflexions conduites dans le cadre du Grenelle de l’environnement, le MEDDTL a
présenté en 2008 un plan de mesures pour le développement des énergies renouvelables.
Ce plan prévoit notamment la mise en place d’un fonds « chaleur renouvelable » pour
développer le bois, le solaire, les pompes à chaleur, la géothermie, le biogaz, etc. dans
l’habitat collectif, le tertiaire et l’industrie.
Dans ce cadre, l’ADEME a lancé des appels à projets en 2009, 2010 et 2011 pour la
réalisation d’installations de production de chaleur à partir de biomasse supérieures à
1 000 tep.
L’appel à projet 2009 concernait uniquement les entreprises agricoles et industrielles. En
2010 et 2011, le tertiaire était également éligible.
Trois projets ont été retenus sur la région Centre (à Saint-Doulchard, Rians et Issoudun)
dans le cadre du BCIA 2009, quatre projets (à Truyes, Bazoche-les-Gallerandes, Coullons et
Gien) dans le cadre du BCIAT 2010, et deux projets (à Tours et Buzançais) dans le cadre du
BCIAT 2011. L’installation de Saint-Doulchard a été inaugurée en 2010.
Au total, 78 700 tonnes de biomasse devraient être valorisées (hors installation d’Issoudun,
non connue), dont 37 600 tonnes de plaquettes forestières, 18 200 tonnes de produits bois
en fin de vie, 15 000 tonnes de connexes des industries du bois, 5 200 tonnes d’écorces et
2 600 tonnes de pépins de raisins.
3.1.2.
Projets CRE
Le « Plan d'action national en faveur des énergies renouvelables sur la période 2009-2020 »
fixe un objectif de 2 382 MW électriques installés en 2020 et alimentés par la biomasse. Le
soutien à cette filière comporte plusieurs mesures, dont les appels d’offre pour la
production d'électricité à partir de biomasse.
AXENNE
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P.19
DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Dans le cadre du troisième appel d’offre lancé par la Commission de Régulation de
l’Énergie, dit CRE 3, deux projets ont été retenus sur la région Centre en janvier 2010 :

Dalkia Biomasse Orléans
D’une puissance électrique de 7,5 MW, la chaufferie biomasse alimentera le réseau
de chaleur d’Orléans La Source de la SOCOS3 géré par Dalkia. Elle fournira ainsi la
chaleur de 13 000 équivalents logements, comprenant des logements sociaux,
l’université, des bâtiments communaux ainsi que le futur hôpital.
La chaufferie sera alimentée à 70% par du bois issu de la forêt, soit 70 000 tonnes,
le reste provenant du recyclage.

Dalkia Biomasse Tours
Cette future chaufferie aura également une puissance électrique de 7,5 MW et
alimentera le réseau de chaleur de Saint-Pierre-des-Corps (Tours). 15 000
équivalents logements sont concernés.
La chaufferie sera alimentée par 76 000 tonnes de bois issu de la forêt.
Le quatrième appel d’offre a été clôturé le 28 février 2011 et concerne les installations de
puissance supérieure à 12 MWe. Un dossier a été déposé en région Centre, pour une
installation de 20MWe.
3.1.3.
Pôles d’Excellence Rurale (PER)
L’appel à projet "Pôles d'Excellence Rurale" a pour principal objectif de soutenir des projets
innovants, créateurs d'emplois directs et indirects en milieu rural. Un premier appel à
projet a été lancé fin 2005, et un second en 2009.
Plusieurs projets ont été déposés en région Centre dans le but de bénéficier de la
labellisation PER. Les PER "Organiser et développer la filière énergétique locale à partir de
biomasse" (Indre-et-Loire, Pays de la Touraine Côté Sud), "Horizon Bois" (Loir-et-Cher,
Communauté de communes du Pays de Chambord), "Structuration de la filière bois" (Cher,
Syndicat mixte du Pays de Vierzon) et "Forêt : filières courtes" (Loir-et-Cher, syndicat mixte
du pays de Grande Sologne) ont été retenus. Ils proposent la mise en place de chaudières
bois parmi leurs actions, pour une puissance thermique totale d’environ 3 000 kW.
3.1.4.
Autres projets
Enfin, d’autres projets sont en cours, par exemple au titre du Fonds Chaleur ou Contrat de
Projet Etat Région. Ils sont à différents stades d’avancement, de la prise de contact avec
l’ADEME ou Arbocentre à la phase de réalisation des travaux. Notons la présence de deux
installations de cogénération dans la liste de ces projets, à Orléans et Chartres
(installations distinctes des projets CRE3).
3
Société de chauffage d’Orléans La Source
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JUIN 2011
P.20
DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
3.1.5.
Synthèse
Le tableau ci-dessous met en évidence l’ensemble des projets de biomasse combustible
mentionnés ci-dessus, ainsi que leur stade d’avancement, selon les données communiquées
par l’ADEME et Arbocentre.
Avancement
Pré-étude
Etude
Décision d'investir
Appel d'offres
Travaux
TOTAL
Nombre de
Dont
projets
cogénération
37
28
16
11
3
95
0
2
0
2
0
4
Tableau 3 : Projets de valorisation de la biomasse combustible
Ainsi, ce sont 95 projets qui pourraient voir le jour dans les années à venir, pour une
production thermique de 915 800 MWh et une production électrique de
114 600 MWh.
Ces projets permettraient de multiplier par 2 la production thermique et par 2,2 la
production totale.
Impact sur le gisement supplémentaire mobilisable de bois
Ces 95 projets correspondent à une mobilisation de 88 600 tep. Le graphique ci-dessous
met en évidence la part de cette mobilisation par rapport au gisement supplémentaire
mobilisable identifié en partie 1 de l’étude.
La marge de progression des installations valorisant le bois énergie est encore très
importante, dans la mesure où les projets « prévisibles » ne mobiliseraient que 7% du
gisement supplémentaire.
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
3.2. POTENTIEL D’UTILISATION DE LA BIOMASSE COMBUSTIBLE
DANS L’HABITAT INDIVIDUEL
Le bois énergie dans l'habitat individuel est étudié dans le cadre du renouvellement du parc
d’appareils existants, de l’équipement des maisons existantes ne possédant pas encore
d’appareils au bois énergie, et de l’équipement des maisons neuves.
3.2.1.
Renouvellement du parc actuel
En 2010, la majeure partie de la consommation de bois énergie sur la région Centre est due
aux appareils des particuliers. Or, les foyers ouverts et les appareils anciens présentent des
rendements faibles (de l’ordre de 10 à 40% selon l’ADEME). De ce fait, leur consommation
de bois est accrue par rapport à un équipement récent pour la satisfaction d’un même
besoin en chaleur.
En conséquence, le renouvellement du parc des appareils au bois des particuliers entraine
une baisse de la consommation de bois énergie (pour une production de chaleur identique).
Si l’on renouvelait l’ensemble des appareils existants avec des appareils performants de
rendement moyen de 75% (contre un rendement actuel de 40 à 50% selon l’ADEME), la
consommation de bois énergie passerait de 318 000 tep à 221 400 tep, soit un gain de
30%.
3.2.2.
Equipement des maisons neuves ou non chauffées
au bois énergie
 Parc potentiel de chaudières automatiques dans l’habitat individuel
Les propriétaires actuellement chauffés au fioul ou au gaz propane sont plus enclins à
changer d’énergie de chauffage, compte tenu de la hausse des prix de ces énergies ces cinq
dernières années. Les propriétaires équipés d'un chauffage à l'électricité s'orienteront plus
difficilement sur le bois énergie puisqu'une telle installation supposerait également de faire
des travaux pour les émetteurs de chaleur et le réseau hydraulique. Nous ne retenons que
les maisons construites avant 2000, les enjeux de rénovation du système de chauffage
étant plus importants.
D’autre part, la mise en place d’une chaudière bois nécessite une surface minimale pour
réserver un emplacement pour le silo de stockage des granulés, ainsi que des besoins de
chaleur justifiant l’investissement. Nous n’avons donc retenu que les maisons de plus de
100 m²4.
Enfin, la consommation unitaire de chauffage de ces maisons est supposée être améliorée
de 24%5 par rapport à l’existant (22,5 MWh/an actuellement selon les Données Régionales
de Consommation d'Energie du Résidentiel, CEREN, 2006).
4
5
La répartition des maisons individuelles part tranche de surface est donnée par l’INSEE.
Hypothèse d’amélioration prise en compte par GALLILEO pour l’ensemble du parc tertiaire et collectif accessible à la
biomasse.
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
BOIS ENERGIE SUR LES
MAISONS
Chaudière bois individuelle
202 200
Maisons existantes construites avant
2000 chauffage fioul ou propane
Cible envisagée
Gisement net pour les
chaudières individuelles
(nombre)
Gisement net pour les
chaudières individuelles
(MWh)
87 540
1 501 060
Tableau 4 : Parc potentiel des chaudières automatiques individuelles
Ainsi, 87 540 maisons pourraient être équipées de chaudières automatiques, pour une
consommation de 1 501 GWh/an, soit 129 100 tep/an.
 Potentiel des poêles et inserts dans l’habitat individuel
Sur les maisons existantes, les appareils de type inserts ou poêles sont généralement
installés en appoint. Les données sur l’existant présentées ci-dessous traduisent le parc
potentiel constitué par les maisons n’étant pas encore chauffées au bois (en base ou en
appoint), ne faisant pas partie des 87 540 maisons pouvant accueillir une chaudière
automatique au bois, et présentant une surface supérieure à 70 m². La consommation de
chauffage est supposée être améliorée de 24% par rapport à l’existant (9 MWh/an
actuellement selon les Données Régionales de Consommation d'Energie du Résidentiel,
CEREN, 2006).
Les maisons neuves, soumises à la réglementation thermique 2012, auront des
consommations de chauffage réduites. En conséquence, un poêle ou insert pourra suffire à
satisfaire les besoins de chauffage. Le potentiel présenté ci-après suppose que l’ensemble
des maisons neuves construites chaque année d’ici 2020 est équipé en bois énergie6.
BOIS ENERGIE SUR LES
MAISONS
Poêles, inserts
346 690
Maisons existantes construites avant
2000
Cible envisagée
Poêles, inserts
8 000
Constructions neuves par an
Gisement net pour les
chaudières individuelles
(nombre)
247 885
8 000
Gisement net pour les
chaudières individuelles
(MWh)
1 673 660
240 000
Tableau 5 : Potentiel des poêles et inserts
6
D’après SITADEL, la surface moyenne de ces nouvelles constructions est de 125m².
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Ainsi, 247 885 maisons existantes pourraient être équipées de poêles ou inserts, ainsi que
8 000 maisons neuves chaque année. Ce parc potentiel représente une consommation
totale à l’horizon 2020 de 1 914 GWh/an, soit 164 600 tep/an.
3.2.3.
Synthèse
En définitive, le renouvellement du parc actuel chauffé au bois énergie et l’équipement du
parc potentiel des maisons existantes et à construire d’ici 2020 équivaut à une
consommation supplémentaire de 197 100 tep/an.
3.3. POTENTIEL
SUPPLEMENTAIRE
CONSOMMATION
DES
SECTEURS
DE
Le potentiel supplémentaire de biomasse combustible représente la demande en énergie
des sites consommateurs de chaleur et pouvant être alimentés par de la biomasse.
Ce potentiel est évalué grâce à l’outil GALLILEO mis à disposition par l’ADEME. Cet outil a
pour objectif d’accompagner la définition d’objectifs régionaux en chaleur renouvelable
issue du solaire, de la géothermie et de la biomasse aux horizons 2013 et 2020. Les
secteurs collectif, tertiaire, industriel et une partie du secteur agricole sont pris en compte
dans l’outil.
Celui-ci définit un potentiel accessible, correspondant aux consommations du parc de
bâtiments pouvant potentiellement être accessibles à la biomasse combustible, duquel on
retranche les cibles déjà équipées en énergies renouvelables.
Les chiffres présentent donc le potentiel maximal théorique mais ne tiennent pas compte
du nombre d’artisans en mesure de réaliser les travaux, de la dynamique engagée sur la
région, des réglementations thermiques actuelles et futures, etc. Ils sont toutefois
intéressants puisqu’ils permettent d’identifier ce que chaque secteur est en mesure
d’atteindre en se plaçant dans une position extrêmement favorable.
Ce potentiel sera nuancé par la suite lors de l’élaboration de scénarios d’utilisation de la
biomasse énergie.
3.3.1.
Secteurs collectif et tertiaire
POTENTIEL DES RESEAUX DE CHALEUR
 Réseaux de chaleur existants
17 réseaux de chaleur sont recensés par l’outil GALLILEO sur la région Centre. Dix d’entre
eux ne sont pas pris en compte dans l’évaluation du potentiel accessible à la biomasse car :
- ils sont déjà alimentés par une chaufferie biomasse recensée dans le bilan de
l’existant,
- ils vont prochainement être alimentés par une chaufferie biomasse et sont recensés
dans les projets CRE 3.
 Ainsi, sept réseaux de chaleur existants pourraient être alimentés par une chaufferie
biomasse. La chaleur vendue correspondante est de 21 860 tep.
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
 Nouveaux réseaux de chaleur
D’après l’étude « Évaluation prospective 2020-2050 de la contribution du secteur biomasse
énergie aux émissions nationales de polluants atmosphériques » réalisée par l’ADEME en
2009, 11% des logements collectifs et 7% des bâtiments tertiaires à construire d’ici 2020
pourraient être reliés à un réseau de chaleur.
Les surfaces à construire d’ici 2020 en France par type de bâtiments tertiaires sont
données par l’ADEME, et ramenées à la région Centre grâce à des ratios issus de données
SITADEL. Les consommations énergétiques par catégorie de bâtiments tertiaires
correspondent aux exigences de la réglementation thermique 2012.
 Ces nouveaux bâtiments, alimentés par un réseau de chaleur à créer ou à étendre,
auraient une consommation de 3 000 tep.
L’usine d’incinération d’ordures ménagères d’Amilly, située dans le Loiret, ne pratique pas
de valorisation énergétique à l’heure actuelle. Cependant, un projet de réseau de chaleur
permettant d’alimenter l’hôpital de l’agglomération de Montargis est à l’étude. L’ADEME
n’a pas connaissance d’autres collectivités ayant l’intention de construire de nouveaux
réseaux de chaleur. Celles-ci s’orienteraient plutôt vers des extensions de réseaux existants.
Remarque : Étant donnée l’amélioration prévue des performances énergétiques des
bâtiments liée à l’application de la nouvelle réglementation thermique (RT 2012), la
question de la pertinence d’un réseau de chaleur pour des bâtiments neufs peut être posée.
En effet, lorsque la densité énergétique7 est faible c’est-à-dire que la longueur du réseau est
importante comparativement aux besoins en énergie, alors les investissements sont plus
importants (du fait de la longueur du réseau) et donc difficiles à rentabiliser.
En fait, un réseau de chaleur desservant des bâtiments neufs respectant la RT 2012 reste
pertinent lorsque la densité énergétique du réseau est élevée c’est-à-dire lorsque la
programmation est dense ; c’est le cas des immeubles de logements ou de bureaux dont le
nombre d’étages est important, ou lorsqu’un ou plusieurs gros bâtiments sont présents
(Lycée par exemple). On retrouve ces configurations dans les centres-ville par exemple.
SECTEUR RESIDENTIEL COLLECTIF
 Logements existants (hors ANRU)
Seuls les bâtiments de plus de dix logements construits avant 2000 sont considérés par
l’outil GALLILEO. Les logements construits ces dix dernières années ne présentent pas
d’enjeux de rénovation majeurs.
Les logements collectifs existants équipés d'un chauffage individuel (type chaudière gaz
individuelle ou cumulus électrique) ne sont pas pris en compte, tout comme les bâtiments
reliés à un réseau de chaleur. Seuls les bâtiments existants équipés d’un chauffage collectif
au gaz ou au fioul sont pris en considération, ceux-ci pouvant plus facilement basculer sur
un chauffage collectif au bois.
60 056 logements répondent à ces caractéristiques sur la région Centre. Cependant,
l’analyse du potentiel en biomasse se faisant à l’horizon 2020, il est nécessaire de prendre
en considération un taux de démolition de ces logements. Ce taux a été fixé à 0,1% par an
7
Densité énergétique d’un réseau de chaleur : besoins en énergie ramenés à la longueur du réseau de chaleur.
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
par l’ADEME, soit 665 logements. Ainsi, 59 391 logements existants pourraient
techniquement être chauffés à la biomasse en 2020.
Pour traduire ce chiffre en consommation d’énergie, des hypothèses sont prises dans l’outil
GALLILEO sur les consommations de chauffage et d’eau chaude sanitaire des logements.
Usage
Chauffage
Eau chaude sanitaire
Parc actuel
En 2020
0,015 tep/m²
0,0114 tep/m²
(176 kWh/m²)
(134 kWh/m²)
0,004 tep/m²
0,0039 tep/m²
(50 kWh/m²)
(48,5 kWh/m²)
Tableau 6 : Consommations unitaires de logements existants en région Centre (Outil GALLILEO)
La colonne « en 2020 » traduit l’impact énergétique des réhabilitations de logements d’ici
2020. Est considérée une réduction de 24% des consommations de chauffage et de 3% des
consommations d’eau chaude sanitaire. La surface moyenne d’un logement en région
Centre est estimée à 63 m² (INSEE).
Un coefficient supplémentaire est appliqué pour traduire le taux de couverture des besoins
par la biomasse. En effet, l’ensemble des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire
n’est pas couvert par la biomasse, qui est le plus souvent utilisée avec une énergie
d’appoint. Le taux de couverture est fixé à 80% par l’ADEME.
 Ainsi, la consommation accessible à la biomasse sur les logements existants (hors
ANRU) serait de 46 780 tep.
 Logements ANRU
Neuf projets ANRU sont recensés sur la région Centre. Trois d’entre eux fonctionnaient déjà
à la chaleur renouvelable fin 2010. Les six autres projets, soit 2 000 logements neufs et
4 790 logements réhabilités, seraient donc susceptibles d’être alimentés par la biomasse.
Les hypothèses de consommations énergétiques et de taux de couverture sont les mêmes
que pour les logements existants.
 Ainsi, la consommation accessible à la biomasse sur les logements faisant l’objet
d’un programme de rénovation urbaine serait de 5 040 tep.
 Logements neufs
D’après une étude de l’ADEME, 147 920 logements collectifs sont susceptibles d’être
construits chaque année en France d’ici 2020. 2,6% de ces constructions seraient situés
dans le Centre, soit 3 810 logements.
Or, comme indiqué au paragraphe « Potentiel des réseaux de chaleur », on fait l’hypothèse
que 11% de ces nouveaux logements sont raccordés à un réseau de chaleur. Ainsi, 3 390
logements par an pourraient être équipés d’un chauffage biomasse en pied d’immeuble,
soit 33 900 logements d’ici 2020.
Pour traduire ce chiffre en consommation d’énergie, des hypothèses sont prises dans l’outil
GALLILEO sur les consommations de chauffage et d’eau chaude sanitaire des logements
neufs. Ceux-ci présenteront des consommations différentes en fonction de leur année de
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
construction, pour répondre aux exigences de la réglementation thermique. Le tableau
suivant présente les consommations retenues dans l’outil GALLILEO.
Tableau 7 : Consommations unitaires des logements neufs par classe de performance énergétique
(Outil GALLILEO)
Ces ratios sont appliqués au nombre de logements construits par performance énergétique
(répartition annuelle définie dans l’outil GALLILEO), en faisant l’hypothèse d’une surface
moyenne de 70 m² par logement. On applique également un taux de couverture des
consommations énergétiques par la biomasse, de 80%.
 Ainsi, la consommation accessible à la biomasse sur les logements neufs
construits d’ici 2020 serait de 9 830 tep.
 Synthèse
 Au total, le potentiel d’utilisation de la biomasse sur les logements collectifs d’ici
2020 serait de 61 640 tep. La répartition de ce potentiel par type de logements est
donnée ci-dessous.
Cibles accessibles à la biomasse sur les logements
collectifs [tep]
16%
Parc existant
8%
Projets ANRU
Logements neufs
76%
Graphique 7 : Répartition du potentiel de bâtiments accessible à la biomasse combustible par
type de logements
SECTEUR TERTIAIRE
 Bâtiments tertiaires pris en compte par GALLILEO
L’outil GALLILEO recense le potentiel d’utilisation de la biomasse sur les secteurs tertiaires
suivants :
-
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Les hôpitaux,
Les maisons de retraite,
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
-
Les établissements scolaires,
Les piscines,
Les salles de sport,
Les établissements thermaux,
Les hôtels,
Les restaurants,
Les centres commerciaux,
Les bureaux,
Les aéroports,
Les bâtiments publics,
Les parcs de loisir.
Les campings ne sont pas considérés comme une cible accessible à la biomasse dans la
mesure où il est plus pertinent de les équiper en installations solaires thermiques, les
besoins se limitant au chauffage de l’eau chaude en été.
Le tableau suivant présente le champ des établissements tertiaires retenus par l’outil
GALLILEO comme accessibles à la biomasse :
Établissements tertiaires
Prise en compte par l’outil GALLILEO
Les hôpitaux
Tous
Les maisons de retraite
Établissements supérieurs à 40 places (la géothermie
est privilégiée pour les autres établissements)
Les établissements scolaires
Établissements d’enseignement général sans internat
> 500 élèves
Établissements d’enseignement général avec internat
> 300 élèves
Lycées, centres de formation agricole > 200 élèves
Universités
Grandes écoles
Les piscines
Piscines couvertes avec un bassin > 20x10m, hors
patinoire
Les salles de sport
Salles > 1 000m²
Les établissements thermaux
Aucun établissement sur la région Centre
Les hôtels
Tous
Les restaurants
Tous
Les centres commerciaux
Centres commerciaux > 40 000m²
Les bureaux
Tous
Les aéroports
Tous
Les bâtiments publics
Tous
Les parcs de loisir
Non évalué
Tableau 8 : Équipements tertiaires pris en compte par GALLILEO
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
 Méthodologie
De nombreuses hypothèses sont prises pour chaque catégorie d’équipement tertiaire. Elles
sont présentées dans le Guide d’utilisation de l’outil GALLILEO et ne sont pas détaillées ici.
Le graphique suivant présente la méthodologie générale s’appliquant à chaque catégorie de
bâtiments.
Graphique 8 : Méthodologie suivie par l’outil GALLILEO pour évaluer la consommation de chaleur
accessible à la biomasse en 2020 (tertiaire)
Les consommations peuvent varier pour une même catégorie de bâtiment tertiaire, d’où le
découpage en « cible ». Par exemple, pour les établissements scolaires, les consommations
énergétiques sont données pour :
- Les établissements scolaires avec internat,
- Les établissements scolaires sans internat,
- Les universités,
- Les grandes écoles.
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
 Synthèse
En définitive, la consommation de chauffage et d’eau chaude sanitaire des bâtiments
tertiaires accessibles à la biomasse est de 170 150 tep, répartie de la manière suivante
par catégorie de bâtiments :
Secteur tertiaire - Potentiel accessible à la biomasse [tep]
Tep
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
0
Hôpitaux
Série1
10 120
Maisons Etablisse
de
ments
retraite scolaires
8 780
8 410
Piscines
Salles de
sport
Hôtels
9 040
15 810
13 470
Centres
Restaurat
Aéroport Bâtiment
commerci Bureaux
ion
s
s publics
aux
14 460
360
67 310
90
22 300
Graphique 9 : Répartition du potentiel accessible à la biomasse combustible par type de
bâtiments tertiaires
Le potentiel le plus important et de loin se situe sur les bureaux, suivis dans une moindre
mesure par les bâtiments publics (écoles maternelles et primaires, bâtiments
administratifs et bâtiments socio-culturels).
3.3.2.
Secteur industriel
Le secteur industriel est constitué des sites concernés par le Plan National d’Allocation des
Quotas (PNAQ), ainsi que par les industries ayant des besoins de chaleur. Ceux-ci peuvent
être de deux types :
 Usage industriel de la chaleur : le process industriel requiert de la chaleur, pouvant
être produite par la combustion de biomasse. Le chauffage des bâtiments et de l’eau
chaude sanitaire peut également être assuré par la biomasse.
 Chauffage des bâtiments industriels : le process industriel ne requiert pas de
chaleur, ou celle-ci ne peut être produite à partir de biomasse. Seule la production
de chaleur pour le chauffage des bâtiments ou de l’eau chaude sanitaire est
concernée.
Le tableau suivant met en évidence les secteurs d’activité industrielle concernés par les
deux types de besoins de chaleur (suite à une demande de l’ADEME, les sites soumis au
PNAQ sont traités à part) :
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P.30
DREAL CENTRE
Sites PNAQ
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Secteurs avec usage
industriel de la chaleur
Secteurs industriels : chauffage des
bâtiments
Habillement, cuir
Edition, imprimerie et reproduction
Bois / Papier / Carton
Sucreries
Equipements du foyer
Automobile
Laiteries
Plâtre / Chaux / Ciment
Sites PNAQ des
secteurs industriels
Pharmacie, parfumerie et entretien
Alimentation animale
Travail du grain / Amidon
Distilleries / Brasseries
Agrocarburants
Construction navale, aéronautique et
ferroviaire
Equipements mécaniques
Equipements électriques et électroniques
Autres industries des produits minéraux
Textile
Chimie organique
Traitement de surface
Autre chimie, caoutchouc, plastiques
Métallurgie
Composants électriques et électroniques
Autres IAA
Tableau 9. Secteurs d’activité concernés par l’outil GALLILEO (Gallileo Business Consulting)
SITES PNAQ
Remarque préalable : Les sites PNAQ sont traités à part sur demande des directions
régionales de l’ADEME. L’ADEME considère que ces sites constituent une cible prioritaire,
plus à même de passer aux énergies renouvelables. Les sites PNAQ sont retranchés des
secteurs d’activités étudiés par la suite, pour ne pas faire de double compte.
On dénombre 24 sites PNAQ sur la région Centre. L’un d’entre eux (Kronofrance) possède
déjà une chaufferie bois comptabilisée dans le bilan de l’existant, et est donc exclu du
potentiel accessible. Trois autres sites sont également exclus car comptabilisés dans les
projets BCIA(T). Ainsi, vingt sites sont accessibles à la biomasse combustible8.
La consommation de chaleur correspondante est évaluée par GALLILEO par le biais de
ratios de consommation fonction du secteur d’activité du site. Ces ratios sont issus de
moyennes nationales, auxquelles on applique un taux d’évolution annuelle de la valeur
ajoutée et de l’intensité énergétique du secteur.
 La consommation des sites PNAQ accessibles à la biomasse en 2020 est de
169 480 tep.
8
Liste disponible en annexe
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
AUTRES SECTEURS
 Méthodologie
Plusieurs hypothèses sont prises pour chaque activité industrielle. Elles sont présentées
dans le Guide d’utilisation de l’outil GALLILEO et ne sont pas détaillées ici. Le graphique
suivant présente la méthodologie générale s’appliquant à chaque secteur d’activité.
Graphique 10 : Méthodologie suivie par l’outil GALLILEO pour évaluer la consommation de chaleur
accessible à la biomasse en 2020 (industries)
Le ratio d’équipements existants correspond à la part de consommation énergétique déjà
produite à partir d’énergies renouvelables. Il traduit les installations existantes, recensées
dans le bilan et donc exclues du potentiel accessible.
GALLILEO considère que l’augmentation de la consommation énergétique est identique à
l’augmentation de la valeur ajoutée du secteur, d’où la prise en compte de ce taux de
croissance sur la période 2011-2020.
La variation annuelle de l’intensité énergétique traduit l’évolution de la consommation
énergétique nécessaire à la production d’1 unité du secteur considéré. Une amélioration du
process de fabrication permettra de réaliser des gains sur la consommation énergétique.
 Secteurs avec usage industriel de la chaleur
Seuls les sites d’au moins vingt salariés sont pris en considération par l’outil GALLILEO.
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P.32
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
 La consommation des sites avec usage industriel de la chaleur accessibles à la
biomasse en 2020 est de 299 540 tep.
Potentiel accessible à la biomasse des secteurs avec usage
industriel de la chaleur [tep]
Tep
140 000
120 000
100 000
80 000
60 000
40 000
20 000
0
Série1
Bois et
papier
Sucrerie
Laiterie
127 270
0
15 940
Alimentat
Distilleries
Grains et
ion
amidon
animale
brasseries
18 250
18 890
4 840
Plâtre,
Chaux,
Ciment
Chimie
organique
Traitemen
t de
surface
0
112 140
2 210
Graphique 11 : Répartition du potentiel accessible à la biomasse combustible par secteur avec
usage industriel de la chaleur
Le potentiel sur les sucreries et les industries du plâtre, chaux et ciment est nul car toutes
les industries de la région sont soumises au PNAQ, et sont donc déjà prises en compte. Les
industries du bois et du papier représentent le potentiel le plus important, suivies des
industries de la chimie organique. Le potentiel de ces dernières est dû à une consommation
énergétique par employé élevée, associée à un taux d’équipements existants nul.
 Secteurs avec chauffage des bâtiments uniquement
Seuls les sites d’au moins cinquante salariés sont pris en considération par l’outil
GALLILEO.
 La consommation des sites présentant uniquement des besoins en chauffage des
bâtiments accessibles à la biomasse en 2020 est de 88 400 tep.
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Potentiel accessible à la biomasse des secteurs avec chauffage des
bâtiments[tep]
Tep
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
Série1
Equipeme
Edition, Pharmacie
Constructi
Autres
nts
Equipeme
imprimeri
,
on navale,
industries
Equipeme
électrique
nts
Habilleme
Automobil
e et
parfumeri nts du
aéronauti
des
mécaniqu
nt, cuir
e
s et
foyer
reproducti
e et
que et
produits
électroniq
es
on
entretien
ferroviaire
minéraux
ues
270
1 620
10 210
4 920
7 090
1 680
9 530
3 070
5 090
Textile
1 370
Composan
Autre
ts
chimie,
Métallurgi électrique
cahoutcho
Autres IAA
e
s et
uc,
électroniq
plastiques
ues
21 440
15 250
3 840
3 020
Graphique 12 : Répartition du potentiel accessible à la biomasse combustible par secteur avec
chauffage des bâtiments
Le potentiel le plus important se situe sur les industries de la chimie (non organique), du
caoutchouc et des plastiques, ainsi que les industries de la métallurgie.
3.3.3.
Secteur agricole
Le secteur agricole représente 4% de la consommation d’énergie de la région Centre, avec
273 000 tep. Le bois énergie issu de l’exploitation peut être utilisé pour répondre aux
besoins de chauffage de différents types de bâtiments :
- les serres maraîchères,
- les serres horticoles,
- les bâtiments d’élevage porcin,
- les bâtiments d’élevage avicole.
Les salles de traite ne présentent pas de besoins suffisants pour justifier l’installation d’une
chaudière bois dédiée ; les équipements solaires thermiques sont plus adaptés.
Le potentiel du secteur agricole n’est pas évalué par l’outil GALLILEO par manque de
données. Quelques éléments de dimensionnement sont néanmoins donnés ci-dessous, à
titre d’information.
LES SERRES
D’après l’« Etude sur l’utilisation rationnelle de l’énergie dans les serres » réalisée par le
CIFTL en 2005, les serres maraîchères situées dans le bassin du Val de Loire consomment
en moyenne 330 kWh/m² de chauffage, pour une puissance installée de 2,5 MW/ha.
A l’échelle nationale, le gaz naturel est le combustible principal le plus utilisé (pour 77%
des surfaces chauffées), suivi du fioul lourd (14%). Un combustible secondaire est présent
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
sur 45,5% des surfaces chauffées. Celui-ci est majoritairement le fioul, lourd (31%) ou
domestique (27%).
Selon l’étude « Utilisation rationnelle de l’énergie dans les serres, situation technicoéconomique en 2005 et leviers d’action actuels et futurs » (CIFTL, Astredhor et INH, 2007),
les serres horticoles situées dans le bassin Centre consomment en moyenne 219 kWh/m²,
pour une puissance installée de 480 W/m². Cette consommation est largement supérieure à
la moyenne nationale (160 kWh/m²). Sur ce bassin, « les grandes entreprises ont des
besoins et consommations en énergie proches de la moyenne nationale, les petites
exploitations ont des besoins et des consommations plus élevés. Il a été constaté
également que ces petites exploitations sont plus anciennes : les serres et les écrans
thermiques installés sont plus anciens et les équipements de chauffage installés sont
conséquents, toutes les entreprises ont au moins une chaudière (aucune ne produit de l’air
chaud seul) et la puissance moyenne de ces équipements est de 475 W/m² pour les petites
exploitations ».
Remarque : La production de légumes et de fleurs sous serres est une activité phare de
l’économie agricole régionale. En effet, elle est en position de leader français sur le
concombre et le poivron, elle est également source d’emplois, notamment en bordure des
agglomérations. Un groupe de travail a été mis en place sous l’égide de la Région dans le
but de recenser les serres horticoles et maraîchères du Centre, ainsi que leurs besoins en
énergie. L’objectif était d’élaborer un programme d’actions régional de maîtrise de l’énergie
dans les serres.
LES BATIMENTS D’ELEVAGE
La faisabilité de la mise en œuvre de chaudières biomasses pour les bâtiments d’élevages
doit étudier la disponibilité en ressources combustibles présentes sur l’exploitation ainsi
que le système de chauffage des bâtiments. En effet, la chaudière fournissant de l’eau
chaude, il est nécessaire que les bâtiments existants soient équipés d’un chauffage à base
d’eau (tubes à ailettes, aérotherme, plaque eau chaude).
Le tableau ci-dessous présente des exemples d’équipement de bâtiments d’élevage par des
chaudières bois.
Tableau 10 : Exemples d’installations au bois énergie (Programme Bois Energie en Pays de la
Loire, ADEME et Conseil Régional des Pays de la Loire, AILE, 2006)
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
3.4. SYNTHESE DE L’EVOLUTION DE L’UTILISATION DE LA
BIOMASSE COMBUSTIBLE
Le graphique ci-dessous met en évidence l’évolution potentielle de l’utilisation de la
biomasse combustible par rapport au gisement supplémentaire mobilisable identifié en
partie 1 de l’étude.
L’évolution « prévisible» de la demande présentée en 3.1 est scindée en trois parties :
- Les projets CRE et BCIA(T) font l’objet d’une catégorie spécifique car les volumes de
biomasse concernés et leur probabilité d’occurrence sont très élevés.
- Les autres projets sont inclus dans le potentiel « collectif tertiaire » et le potentiel
« industrie », les bâtiments concernés faisant partie des cibles accessibles de l’outil
GALLILEO (les traiter à part entrainerait donc des doubles comptes).
tep
Demande supplémentaire en biomasse combustible à
l'horizon 2020 [tep]
Pailles
1 300 000
Bois énergie
1 100 000
900 000
Potentiel industries
700 000
500 000
Potentiel collectif
tertiaire
300 000
Projets CRE et BCIA(T)
100 000
-100 000
Demande
potentielle
supplémentaire
Gisement
supplémentaire
mobilisable
Equipement du parc
des particuliers
Renouvellement du
parc
Graphique 13 : Demande supplémentaire en biomasse combustible à l’horizon 2020 par rapport
au gisement supplémentaire mobilisable
Ainsi, 1 073 300 tep, soit 88% du gisement de biomasse combustible supplémentaire
mobilisable, seraient mobilisées par les nouveaux projets à l’horizon 2020. Si l’on ne
considère que la ressource bois, en excluant les pailles, le gisement supplémentaire
mobilisable se monte à 677 300 tep, et ne serait donc pas suffisant pour satisfaire
l’ensemble de la demande.
Notons cependant que les potentiels collectif, tertiaire et industriel représentent un
potentiel maximal techniquement accessible, et ne verront pas tous le jour d’ici 2020.
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
4. LA BIOMASSE METHANISABLE
4.1. ÉVOLUTION DES BESOINS PREVISIBLES
4.1.1.
Projets PPE
Rappel sur le Plan de Performance Énergétique (PPE)
Le Plan de Performance Énergétique, lancé par le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche en
février 2009, vise à accroître le nombre d'exploitations agricoles à faible dépendance
énergétique. Il permet aux agriculteurs de bénéficier d'aides concernant des
investissements dans des équipements de productions d'énergies renouvelables ou
d'économie d'énergie. La méthanisation fait partie des investissements à enjeu national.
Dans le cadre de l’appel à candidatures lancé par le Ministère en 2009, 14 projets ont été
retenus sur la région Centre. Un seul projet a été retenu en 2010. Deux projets étaient déjà
en fonctionnement fin 2010.
Le tableau suivant met en évidence les caractéristiques des projets tels que retenus dans le
cadre du PPE:
Type de projet
Agricole individuel
Agricole collectif
TOTAL
Nombre de
projets
7
6
13
Puissance
[kWel]
1 320
2 520
3 840
Production d'électricité
[MWh]
10 970
18 810
29 780
Production de
chaleur [MWh]
11 320
23 290
34 610
Injection réseau
[MWh]
4 610
4 610
Tableau 11 : Caractéristiques des projets de méthanisation (DRAAF)
Précisions issues du cahier des charges de l’appel à candidatures 2010 du PPE:
Sont qualifiés de « projet individuel », les projets portés par une exploitation agricole
soit à titre individuel soit sous une forme sociétaire quelle que soit l’origine des
substrats et quel que soit le mode de valorisation de l’énergie produite.
Sont qualifiés de « projet collectif », les projets portés par des entités publiques :
- Les établissements publics,
- Les communautés de communes,
- Les autres collectivités territoriales.
Sont également qualifiés de « projet collectif » les projets portés par le regroupement
de plusieurs structures, dès lors que sont remplies les deux conditions suivantes :
- une entité juridique spécifique est créée entre ces structures. Cette entité
juridique doit avoir pour activité exclusive l’exploitation d’un méthaniseur
agricole collectif,
- les substrats du projet proviennent d’au moins deux structures membres de
cette entité, dont une met en valeur une exploitation agricole.
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
4.1.2.
Appel à projet BCIAT 2011
Un projet a été retenu sur la région Centre dans le cadre de l’appel à projet BCIAT 2011.
Situé à Artenay, il méthanisera 198 000 t de vinasse de betterave. Le biogaz produit sera
valorisé dans deux chaudières pour produire 30 300 MWh thermiques.
4.1.3.
Autre projet
L’association Méthanisation Brenne Elevage est porteuse d’un projet de méthanisation
valorisant des effluents d’élevage, des déchets d’industries agro-alimentaires ainsi que des
marcs de raisin. Une première tranche vise à méthaniser 15 000t de déchets et à produire
de l’électricité et de la chaleur grâce à une cogénératrice de 600kW. Cette capacité sera
doublée dans les deux ans suivant la mise en service de la première tranche.
4.1.4.
Synthèse
Ainsi, l’évolution prévisible des installations de méthanisation sur la région Centre
entraînerait une production supplémentaire de 120 400 MWh, dont 33% d’électricité, 63%
de chaleur et 4% d’injection réseau.
La filière existante serait multipliée par 2,8 d’ici à 2013.
4.2. POTENTIEL SUPPLEMENTAIRE DE METHANISATION
4.2.1.
Objectifs nationaux
La Programmation Pluriannuelle des Investissements de 2009 définit les objectifs
quantitatifs à atteindre par chaque filière d’énergie renouvelable à l’horizon 2020. Ces
objectifs sont repris et complétés par le « Plan d’action national en faveur des énergies
renouvelables – Période 2009-2020 ». Le tableau ci-dessous présente les objectifs pour la
filière biogaz.
Production
Unité
Puissance installée [MW]
Électricité
Production brute d’électricité
[GWh]
Chauffage et
refroidissement
Consommation finale
d’énergie [ktep]
2005
2010
2015
2020
84
164
363
625
478
935
2 129
3 701
86
83
260
555
Tableau 12 : Objectifs de la filière biogaz
Remarque : L’objectif de 555 ktep de production de chaleur ou de froid intègre les volumes
de biogaz injectés sur le réseau de gaz naturel et dont la valorisation finale (chaleur,
électricité ou carburant) n’est pas déterminée.
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P.38
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
L’atteinte de ces objectifs dépend des ressources locales des territoires, des politiques
publiques de soutien à la filière, des évolutions réglementaires et de la capacité de
structuration de la filière.
Ces objectifs sont rapportés en puissance ou production par habitant, puis par hectare de
surface agricole utile, de manière à pouvoir situer la région Centre vis-à-vis des objectifs
nationaux.
Tableau 13 : Positionnement de la région vis à vis des objectifs nationaux
La production brute d’électricité en 2010 est supérieure aux objectifs nationaux ramenés à
la région par un ratio de population. En revanche, le territoire présentant une surface
agricole utile (SAU) importante (2ème région française derrière Midi-Pyrénées), les objectifs
suivant la SAU sont deux fois plus élevés.
La puissance électrique raccordée à juin 2010, donnée par ErDF, est également proche des
objectifs suivant la population.
En revanche, la consommation de chaleur ne représente que 53% des objectifs.
4.2.2.
Perspectives 2020
Une étude de marché de la méthanisation et de la valorisation du biogaz a été réalisée en
2010 par Ernst & Young pour le compte de l’ADEME et GrDF. Après avoir dressé un état
des lieux des différents secteurs (stations d’épuration urbaines, industrielles, méthanisation
agricole, etc.), l’étude présente des perspectives tendancielles d’évolution de la
méthanisation d’ici 2020.
Le tableau suivant présente ces perspectives au regard des objectifs fixés par le « Plan
d’action national en faveur des énergies renouvelables ».
Electricité
Chauffage et refroidissement
Production brute
d’électricité [GW h]
Consommation finale
d’énergie [ktep]
Objectifs
nationaux
Perspective
à l'horizon
2020
Atteinte des
objectifs
3 701
1 870
51%
555
436
79%
Tableau 14 : Perspectives 2020 par rapport aux objectifs (issues de l’étude Ernst & Young, 2010)
AXENNE
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P.39
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Remarque : La consommation finale d’énergie thermique à l’horizon 2020 comprend une
partie « chaleur » (332 ktep) et une partie « biométhane9 » (104 ktep).
L’état actuel de la filière et des politiques de soutien ne permettrait pas d’atteindre les
objectifs fixés.
ZOOM SUR L’INJECTION DE BIOMETHANE SUR LE RESEAU
Un Groupe de Travail sur l’injection, copiloté par l’ADEME et GrDF et regroupant des
acteurs de l’énergie (CRE, GRTgaz, le SER, etc.), a été initié fin 2008 par le Ministère de
l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement. Le GT est en charge
de la définition des conditions techniques et économiques d’injection du biométhane sur le
réseau de gaz naturel.
Le GT Injection a évalué un potentiel d’injection de 3 à 8,7 TWh/an à l’horizon 2020, réparti
de la manière suivante :
Nombre d'installations
Potentiel d'injection
Scénario prudent
Scénario
optimiste
Scénario
prudent
Scénario
optimiste
Méthanisation agricole (60 à 100
m3/h sur 8 000 heures)
264
650
1,8 TWh
6,5 TWh
Méthanisation déchets ménagers
(500 m3/h sur 8 000 h)
9
11
0,4TWh
0,5 TWh
13
286
33
694
0,8 TWh
3 TWh
1,6 TWh
8,7 TWh
ISDND (600 m3/h sur 8 000 h)
TOTAL
Aujourd’hui, GrDF estime que les perspectives de développement se situent plutôt dans la
fourchette de base, soit 3 TWh, sous condition que les tarifs d’achat du biométhane soient
conformes aux recommandations du GT et soient publiés dans les délais prévus (d’ici fin
juillet 2011).
Projets en cours
119 projets sont actuellement en cours en France, à différents stades d’avancement. En
région Centre, 10 projets ont fait l’objet d’une première étude de faisabilité de la part de
GrDF et sont actuellement en attente de la parution des tarifs d’achat du biométhane.
Quatre projets sont de type agricole collectif, un projet de type agricole individuel et cinq
projets proviennent d’ISDND. Les débits d’injection demandés sont répartis ainsi :
- Débit < 100 m3/h pour 1 projet,
- 100 < débit < 200 m3/h pour 5 projets,
- Débit > 200 m3/h pour 4 projets.
Pour cinq projets, l’injection est techniquement possible au débit demandé. Deux projets
nécessitent une diminution de débit ou une interruption d’injection pendant moins de 4
mois. Cette durée est supérieure à 4 mois pour trois projets10.
9
Injection et carburant
Problématique des débits d’injection : cf. annexe
10
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P.40
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
4.3. SYNTHESE
Le graphique ci-dessous met en évidence l’évolution potentielle de l’utilisation de la
biomasse méthanisable par rapport au gisement supplémentaire mobilisable identifié en
partie 1 de l’étude.
La demande prévisible représente les projets en cours de réalisation (dans le cadre du PPE
notamment). La demande supplémentaire traduit l’atteinte des objectifs nationaux
rapportés à la région Centre par un ratio sur la SAU. Ce ratio a été retenu car il donne des
valeurs plus élevées. Ainsi, le graphique permet de voir si le gisement supplémentaire
mobilisable permettrait d’atteindre ces objectifs.
Demande supplémentaire en biomasse méthanisable à
l'horizon 2020 [tep]
tep
250 000
200 000
Gisement supplémentaire
mobilisable
150 000
Demande supplémentaire
pour atteindre les obj.
100 000
50 000
Demande prévisible
0
Demande potentielle
supplémentaire
Gisement
supplémentaire
mobilisable
Graphique 14 : Demande supplémentaire en biomasse méthanisable à l’horizon 2020 par rapport
au gisement supplémentaire mobilisable
Ainsi, 65 710 tep, soit 28% du gisement supplémentaire mobilisable, seraient nécessaires
à la réalisation des nouveaux projets et à l’atteinte des objectifs 2020. La marge de
manœuvre est d’autant plus élevée que les objectifs sont ambitieux ; correspondant à une
multiplication par 12 de la filière.
AXENNE
JUIN 2011
P.41
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
5. AUTRES FACTEURS D’EVOLUTION DE LA DEMANDE
EN ENERGIE
Comme présenté en partie 3, le potentiel additionnel d’utilisation de la biomasse
combustible est conséquent et permettrait de multiplier par trois la consommation actuelle.
En ce qui concerne la méthanisation, les objectifs fixés au niveau national sont très
ambitieux au vu du développement actuel de la filière.
Plusieurs facteurs sont à même d’accroitre la demande en biomasse énergie, pour
permettre à la région Centre de valoriser au mieux le potentiel accessible :




Sur le plan réglementaire :
la réglementation thermique,
le Plan national d’allocation des quotas de CO2,
la législation issue du Grenelle de l’Environnement,
la mise en place d’un référentiel pour la qualité environnementale des bâtiments,
les objectifs nationaux (PPI),
Sur le plan économique : les facteurs économiques,
Sur le plan technologique : l’évolution des technologies,
Sur le plan de la dynamique locale :
des actions locales,
la volonté des acteurs locaux.
La réglementation thermique des bâtiments
Valorisation de
la biomasse
COMBUSTION
Impact
Observations
Sur le neuf
La réglementation thermique 2012 impose une performance
énergétique nécessitant une architecture adaptée, une
isolation renforcée, etc. ainsi que l’intégration d’énergies
renouvelables.
Cependant, les performances requises pour le chauffage ne
justifient plus le recours à des chaudières. Leur nombre est
amené à diminuer dans les maisons. En revanche, les
appareils indépendants tels que poêles, foyers fermés et
inserts sont tout à fait adaptés, et amenés à se développer
dans les maisons. Cette tendance s’accentue avec la baisse
des consommations de chauffage pour tendre vers un niveau
passif.
Dans les immeubles, il reste envisageable d’avoir recours à
une chaudière biomasse collective, d’autant que les émissions
de gaz à effet de serre sont prises en compte dans la RT 2012
pour les bâtiments à usage résidentiel : lorsque l’énergie
choisie émet peu ou pas de GES – telle la biomasse, la
performance énergétique du bâtiment peut être moindre.
Sur l’existant
La réglementation
AXENNE
JUIN 2011
thermique
définit
les
performances
P.42
DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
énergétiques à respecter par les bâtiments rénovés. Elle
favorise le recours aux énergies renouvelables, les
améliorations thermiques du bâti n’étant pas toujours
suffisantes, voire faisables. Les chaudières bois sont une
solution intéressante en remplacement d’un système de
chauffage collectif.
Remarque
Selon l’enquête 2009 sur les ventes d’appareils de chauffage
au bois à destination des particuliers (ADEME, Observ’ER),
seules 10% des chaudières vendues étaient à destination
d’opérations neuves. 75% des opérations dans l’existant
concernaient un renouvellement d’équipement. 36% des
poêles vendus concernaient le neuf, et 44% l’équipement de
logements existants.
Le Plan National d’Allocation de Quotas de CO2
Valorisation de
la biomasse
Impact
Observations
Le PNAQ prévoit la mise en place de quotas d'émissions de
CO2 pour des installations des secteurs de la production
d'énergie, de l'industrie et des services répondant aux critères
des champs définis par la France et acceptés par la
Commission européenne. Une quantité initiale de quotas est
allouée à ces industries. Pour les respecter, celles-ci ont deux
possibilités : diminuer leurs émissions de CO2 ou acheter des
quotas à des entreprises plus vertueuses. Elles sont de ce fait
des cibles privilégiées pour le passage à des solutions neutres
en carbone telles que le bois énergie.
COMBUSTION
Le plan actuellement en vigueur est le PNAQ 2 (2008 – 2012).
Le prochain plan, PNAQ 3 (2013 – 2020), sera étendu à des
secteurs industriels supplémentaires tels que la chimie ou la
métallurgie. En plus de restreindre le nombre global de
quotas alloués (pour les entreprises déjà concernées par le
Plan), il rendra payants 20% des quotas. De plus, les quotas
attribués en 2013 devraient diminuer linéairement jusqu’à la
fin de la période.
Remarque : À terme, c’est-à-dire en 2027, plus aucun quota ne
sera attribué gratuitement sauf exceptions.
Législation et Grenelle
Valorisation de
la biomasse
Impact
Observations
Réseaux de chaleur
L’article 85 de la loi n°2010-788 dite Grenelle II prévoit :
COMBUSTION
AXENNE
 La possibilité de prolongation d’une délégation de service
lorsque le délégataire est contraint à la demande du
délégant de réaliser des investissements matériels
importants
non
prévus
au
contrat
initial.
Ces
JUIN 2011
P.43
DREAL CENTRE
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
investissements supplémentaires peuvent notamment être
motivés par « l’utilisation nouvelle ou accrue d’énergies
renouvelables ou de récupération, si la durée de la
convention restant à courir avant son terme est supérieure
à 3 ans ».
 La possibilité pour une collectivité territoriale de classer un
réseau de chaleur alimenté à plus de 50% par une énergie
renouvelable et situé sur son territoire. Ce classement peut
définir des zones de développement prioritaire à l’intérieur
desquelles le raccordement au réseau peut être rendu
obligatoire.
Ces deux mesures peuvent favoriser l’utilisation de la
biomasse énergie dans les réseaux de chaleur.
Rénovation du parc public, tertiaire, et des logements sociaux
L’article 3 de la loi Grenelle II indique que « des travaux
d'amélioration de la performance énergétique sont réalisés
dans les bâtiments existants à usage tertiaire ou dans lesquels
s'exerce une activité de service public dans un délai de huit
ans à compter du 1er janvier 2012. » Un décret en Conseil
d’État, prévu en décembre 2011, doit préciser les modalités
de cette obligation.
De plus, l’État se fixe comme objectif la rénovation de
l’ensemble du parc de logements sociaux. 800 000 logements
de consommation d’énergie supérieure à 230 kWh/m².an
feront l’objet de travaux avant 2020, afin de ramener leur
consommation à des valeurs inférieures à 150 kWh/m².an.
(article 5, Grenelle I).
Ces acteurs seront encouragés à recourir aux énergies
renouvelables, notamment dans le cas d’un patrimoine
manifestement difficile à rénover. Le bois énergie fait partie
des solutions potentielles.
Étude de faisabilité du potentiel en énergies renouvelables
pour des ZAC :
Les actions ou opérations d’aménagement (projet urbain,
accueil des activités économiques, développement des loisirs
ou du tourisme, etc.) définies par l’article L300-1 du code de
l’urbanisme et qui font l’objet d’une étude d’impact doivent
faire l’objet d’une étude de faisabilité sur le potentiel de
développement en énergies renouvelables de la zone, en
particulier sur l’opportunité de la création ou du
raccordement à un réseau de chaleur ou de froid ayant
recours aux énergies renouvelables et de récupération
Bonification des règles relatives au « gabarit et à la densité
d’occupation des sols » : (Article L128-1 du Code de
l’Urbanisme)
« Dans les zones urbaines ou à urbaniser, un dépassement des
règles relatives au gabarit et à la densité d'occupation des sols
résultant du plan local d'urbanisme ou du document
d'urbanisme en tenant lieu peut être autorisé […], dans la
limite de 30% et dans le respect des autres règles établies par
le document, pour les constructions satisfaisant à des critères
de performance énergétique élevée ou alimentées à partir
d'équipements
performants
de
production
d'énergie
AXENNE
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P.44
DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
renouvelable ou de récupération ».
Obligation de traitement des biodéchets
L’article 204 de la loi Grenelle II prévoit qu’« à compter du 1er
janvier 2012, les personnes qui produisent ou détiennent des
quantités importantes de déchets composés majoritairement
de biodéchets sont tenues de mettre en place un tri à la
source et une valorisation biologique ou, lorsqu’elle n’est pas
effectuée par un tiers, une collecte sélective de ces déchets
pour en permettre la valorisation de la matière de manière à
limiter les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser le
retour au sol. »
Cette obligation concernera surtout la restauration collective
et le commerce alimentaire. La méthanisation fait partie des
modes de valorisation possibles des biodéchets.
Selon le MEDDTL, les textes d'application de la loi Grenelle II
prévoient également l'obligation de collecter les huiles
alimentaires usagées. Celles-ci constituent un intrant avec un
fort potentiel méthanogène.
METHANISATION
Simplification de la procédure ICPE
La classification des installations de méthanisation a été
clarifiée et simplifiée par la création d’une rubrique spécifique
à cette technologie (2781) en 2009. Le régime
d’enregistrement a été introduit en 2010 pour les installations
traitant de 30 à 50 tonnes de déchets par jour, pour simplifier
les démarches par rapport au régime d’autorisation.
Injection
L’article 92 de la loi Grenelle II indique qu’en dernier recours
un acheteur sera tenu de conclure un contrat d’achat de
biogaz avec tout producteur de biogaz en faisant la demande.
Un décret précisera les conditions d’achat du biogaz, la
définition des installations pouvant bénéficier de cette
obligation d’achat, etc.
Référentiel pour la qualité environnementale des bâtiments
Valorisation de
la biomasse
Impact
Observations
Référentiel pour la qualité environnementale des bâtiments
 Outil incitatif pour les maîtres d’ouvrage privés sur lesquels
les collectivités ou les communes ont très peu de leviers.
Pour ces acteurs, le référentiel peut proposer une charte que
les maîtres d’ouvrage volontaires s’engagent à respecter.
COMBUSTION
 Outil contraignant pour les actions sur lesquelles les
collectivités ou les communes sont parties prenantes : par
exemple pour les opérations de logements privés et sociaux
que lancent les collectivités dans le cadre de cessions de
terrain et de ZAC d’initiatives communautaires.
Il est possible de conditionner les aides financières accordées
au respect d’un tel référentiel. L’étude de la faisabilité du bois
énergie peut représenter l’un des points de la charte ou du
cahier des charges.
AXENNE
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DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Facteurs économiques
Valorisation de
la biomasse
Impact
Observations
Prix des énergies
Le prix des énergies fossiles est un facteur incitant la
migration vers des équipements utilisant des énergies moins
chères et dont le prix est plus stable.
Aujourd’hui, le faible prix de la biomasse énergie ne permet
pas encore de compenser les investissements initiaux
importants sans les aides financières publiques mises en
place. Cependant, l’augmentation prévisible du prix des
énergies « traditionnelles » rendra à l’avenir ces installations
financièrement intéressantes, même sans aides. Le choix des
maîtres d’ouvrage se tournera alors vers ces solutions.
COMBUSTION
Attention ! Certaines biomasses énergies, tel le bois issu de
forêt, bénéficient d’une certaine stabilité de leur prix qui
dépend essentiellement de l’évolution du coût de la main
d’œuvre. D’autres, telles que les connexes de la
transformation du bois ou la paille, sont susceptibles de voir
leur prix augmenter du fait d’une concurrence entre leurs
différents usages.
Crédit d’impôt
Le crédit d’impôt a été mis en place en 2005 et a représenté
un véritable levier pour les ventes d’appareils de chauffage au
bois. D’après les fabricants, le crédit d’impôt a un effet
facilitateur ou déclencheur sur le comportement d’achat des
consommateurs, tout en permettant de faire connaître les
produits de ce marché. Le maintien du crédit d’impôts au-delà
de 2012 et son extension aux résidences secondaires
permettraient d’augmenter encore la demande.
Autres subventions
Les différentes aides financières publiques à la réalisation
d’études et aux investissements permettent également
d’augmenter la demande en biomasse.
Prix des énergies
La chaleur produite par la cogénération du biogaz peut être
revendue à un tiers (industrie, etc.). Ce prix de vente est
amené à augmenter avec l’augmentation du prix des énergies
conventionnelles, représentant un revenu accru pour le maître
d’ouvrage.
METHANISATION
AXENNE
Tarifs d’achat
La principale cause d’abandon des projets de méthanisation
est le manque de rentabilité du projet, dû à des coûts
d’investissement élevés. Les subventions constituent un
instrument incitatif, mais non suffisant. Le tarif d’achat bonifié
conditionne véritablement le décollage de la filière.
L’arrêté fixant le nouveau tarif d’achat de l’électricité est paru
le 21 mai au Journal Officiel. Il intègre une prime à la
méthanisation des effluents d’élevage en plus de la prime à
l’efficacité énergétique (cf. rapport 1).
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DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Un tarif d’achat du biométhane injecté sur le réseau est
également en cours d’élaboration. La parution de l’arrêté est
prévue pour juillet 2011.
Autres subventions
Les différentes aides financières publiques à la réalisation
d’études et aux investissements permettent également
d’augmenter le nombre d’installations en place.
Évolution des technologies
Valorisation de
la biomasse
COMBUSTION
Impact
Observations
Développement de la micro-cogénération
La cogénération permet la production simultanée de chaleur
et d’électricité à partir d’une même source d’énergie. Elle
permet ainsi de chauffer un bâtiment tout en générant de
l’électricité, autoconsommée ou injectée sur le réseau
(générant un revenu dans ce dernier cas).
La micro-cogénération concerne les équipements de puissance
électrique comprise entre 10 et 36 kW. Elle est donc adaptée
pour le petit collectif ou tertiaire ayant de faibles besoins de
chaleur.
Le développement de cette technologie permettrait de baisser
son coût encore élevé. Associée à un tarif d’achat bonifié de
l’électricité11 issue de la biomasse, la micro-cogénération
permettrait d’augmenter le recours à la biomasse énergie.
Développement d’équipements de faible puissance
Le développement et l’amélioration des performances des
équipements de faible puissance permettront d’assurer les
besoins de chauffage de maisons BBC.
Amélioration des performances des systèmes de filtration des
fumées
L’amélioration des performances des systèmes de filtration
des fumées et de la diminution de leur coût permettra de
limiter les émissions de polluants atmosphériques (particules,
oxydes d’azote) et d’envisager plus de combustibles (exemple
de la vigne énergie).
METHANISATION
Maturité de la technologie
Les coûts d’investissement représentent une large part du
coût global du projet de méthanisation. La méthanisation est
encore une filière en développement, et les coûts sont amenés
à diminuer avec l’essor de la filière. La baisse des coûts
permettra une meilleure rentabilité des projets, et permettra
d’accélérer la croissance de la filière.
11
L’électricité produite à partir de petites installations de cogénération (inférieures à 36 kWe) est vendue au même prix
que l’énergie achetée par le client final.
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DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Développement de la méthanisation par voie sèche
Les installations de méthanisation existantes en France
fonctionnent majoritairement par voie liquide. Cette
technologie requiert des substrats à faible taux de matière
sèche. La méthanisation par voie sèche permettrait de
valoriser un gisement de déchets plus large, dont les pailles
qui présentent un gisement important (cf. Rapport 1).
Volonté des acteurs locaux
Valorisation de
la biomasse
Impact
Observations
COMBUSTION
Rôle de précurseur et d’exemplarité
Les acteurs s’équipant de systèmes de chauffage au bois
réalisent une action positive sur plusieurs plans :
- utilisation d’une énergie renouvelable présentant un bilan
carbone neutre,
- contribution au développement d’une filière renforçant ainsi
l’intérêt des constructeurs de poursuivre leur activité R&D
pour l’amélioration des performances des produits,
- contribution à donner des exemples positifs permettant ainsi
de répandre la technologie.
METHANISATION
Acceptabilité sociale
Les projets soumis à autorisation doivent effectuer une
enquête publique. Les élus locaux et la population riveraine
sont consultés lors de l’enquête. Il est donc nécessaire
d’associer ces acteurs au dialogue lors des différentes étapes
du projet, pour favoriser son acceptabilité.
Actions locales
Valorisation de
la biomasse
Impact
Observations
Outre les incitations réglementaires, tarifaires, financières,
etc. présentées ci-dessus, l’émergence de projets et la
structuration d’une filière biomasse énergie ou méthanisation
nécessite un accompagnement local des porteurs de projet.
COMBUSTION &
METHANISATION
Cet accompagnement peut se traduire par des actions de
sensibilisation, communication (conférences, visites de sites,
etc.), formation, aide tout au long du projet, voire montage de
projets et de structuration des acteurs locaux, etc.
Les retours d’expérience positifs sur la région – dont
l’association ADEFI Bois et l’antenne locale de la SCIC Bois
Bocage Énergie – sont un levier primordial pour multiplier le
taux de pénétration des équipements de valorisation
énergétique de la biomasse. Il s’agit de les reproduire dans la
région.
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DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA
DEMANDE EN BIOMASSE ENERGIE
6. POLITIQUES
PUBLIQUES
EN
FAVEUR
DEVELOPPEMENT
DE
L’UTILISATION
DE
BIOMASSE
DU
LA
6.1. BIOMASSE COMBUSTIBLE
Des exemples de politiques publiques mises en place par certaines régions en faveur du
bois énergie sont présentés ci-après. Elles ne sont pas exhaustives et se limitent à l’échelle
régionale, sur demande de la DREAL Centre.
REGION CENTRE
Créée en 1987, ARBOCENTRE est devenue en 1996 l’Association de l’Interprofession de la
Filière Bois en région Centre. L’association est financée par l’ADEME et la Région Centre.
Elle participe au développement de la filière forêt-bois, dont le bois énergie. Ses actions en
faveur du développement de cette énergie renouvelable sont multiples :
 études de préfaisabilité pour les chaufferies bois collectives,
 mise en place d’une charte de qualité « Bois énergie »,
 animation d’un réseau de bureaux d’études réalisant des études de faisabilité,
 réalisation d’un répertoire des acteurs de la filière,
 promotion de la filière lors de salons,
 suivi des installations mises en place,
 etc.
Les activités d’Arbocentre sont complétées au niveau local par les Chambres d’Agriculture,
l’association Adefibois ainsi que les trois Parcs Naturels Régionaux (Perche, Loire-AnjouTouraine et Brenne).
Le graphique suivant met en évidence l’évolution du nombre de chaufferies bois collectives
et industrielles de 1996 à 2010. Alors qu’on ne recensait qu’une installation en 1996, 104
chaufferies sont en fonctionnement à fin 2010.
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Graphique 15 : Nombre cumulé de chaufferies bois collectives et industrielles sur la région Centre
(ADEME, ARBOCENTRE)
La charte « Énergie bois Région Centre » a été signée en 2009 par les professionnels du
combustible bois énergie, le Conseil Régional, l’ADEME et Arbocentre. Les fournisseurs
adhérant à la charte s’engagent sur les caractéristiques techniques du produit ainsi que la
qualité du service. L’ADEME et le Conseil régional financent les projets ayant un contrat
d’approvisionnement avec un adhérent de la charte.
Enfin, dans le cadre des Contrats de Projet Etat Région, le Conseil Régional propose des
aides à la décision et à l’investissement pour développer l’utilisation du bois énergie. Il
soutient également la filière à travers une aide à la structuration et une aide aux
investissements des entreprises de récolte de bois associée à une production de plaquettes
forestières.
REGION PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR
Présentation
La Région Provence Alpes Côte d'Azur, l’ADEME et la DRAAF ont créé en 1996 la Mission
Régionale Bois Energie. Cet organisme a pour objectifs de :
 informer et sensibiliser les prescripteurs sur le chauffage collectif au bois énergie,
 structurer des filières d'approvisionnement pérennes et capables de livrer un
combustible de qualité à des conditions économiques viables,
 apporter un soutien technique et financier aux maîtres d'ouvrage,
 introduire fortement l'énergie bois dans les plans locaux de l'énergie.
Ses missions de soutien aux maîtres d’ouvrage publics et privés sont multiples :
 accompagnement des maîtres d'ouvrages (aide au montage des dossiers de
subventions, participation à la réalisation du cahier des charges de la consultation
et au choix du bureau d'études, suivi et accompagnement du projet tout au long de
sa réalisation),
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DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
structuration de la collecte de bois, du niveau de qualité requis par les projets,
veille sur la qualité du combustible et définition de cahiers des charges stricts
entre fournisseur et consommateur,
 prospection des donneurs d'ordre en vue de faire émerger des projets :
organisation de visites d'installations de chaufferies bois et de filières
d'approvisionnement,
 évaluation de la faisabilité des projets : notes d'opportunité en amont des études
de faisabilité,
 suivi et bilan des premières réalisations,
 etc.
Le volet technique de la Mission Régionale Bois Energie est coordonné par l’Union
Régionale des Communes Forestières de Provence-Alpes-Côte d’Azur, et décliné à l’échelle
départementale par les associations départementales de communes forestières, relais sur
le terrain.

Financement
Chaque partenaire participe au financement du programme : Communes forestières,
ADEME, Région, Départements, Etat (Ministère de l'agriculture via la DRAAF.)
Résultats
Alors que l’on ne comptait qu’une dizaine d’installations en 2003, la Mission Régionale
Bois Énergie en recense 166 au 2 mai 2011, pour une puissance totale de 66,8 MW et une
consommation annuelle de près de 34 000 tonnes de bois. La plupart de ces installations
sont publiques (108, dont 60 installations ont une commune ou communauté de
communes pour maître d’ouvrage).
38 projets (5,6 MW)
étaient
en
construction à la
même date, et 92
études de faisabilité
engagées.
Carte 5 : Chaufferies
bois collectives en
PACA en décembre
2010 (Mission
Régionale Bois
Énergie)
Site internet : http://www.ofme.org/bois-energie/
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DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
REGION FRANCHE-COMTE
Présentation
« Développer de manière coordonnée et durable la filière bois de Franche-Comté et
développer l’utilisation de la biomasse agricole et forestière en tant que ressource
énergétique » fait partie des objectifs inscrits au Contrat de Projet État-Région FrancheComté.
Le Plan Bois énergie et développement local est mis en œuvre pour mener à bien cet
objectif. Les actions sont les suivantes :
 amélioration de la production forestière : soutien aux investissements sylvicoles,
etc.,
 amélioration de la récolte et de l’offre en bois énergie : soutien aux actions
concourant à l’amélioration des conditions de mobilisation des bois locaux (études,
animations, etc.), et soutien de l’ADEME à la structuration des filières régionales
d’approvisionnement en bois énergie (élaboration d’outils de référence, aide à la
décision, etc.),
 soutien aux actions respectueuses de l’environnement par la prise en compte des
coûts relatifs au débardage doux, ainsi que les problématiques de réorganisation
foncière,
 soutien aux actions et investissements des entreprises du bois,
 soutien à la mise en place de chartes forestières de territoire,
 etc.
Financement
Les aides concernant les chaufferies bois sont apportées par les départements, la Région et
l'ADEME. Les aides concernant la filière d'approvisionnement sont apportées par la Région
et l'ADEME.
Résultats
En 2008, la consommation de bois déchiqueté, développée grâce au Plan bois énergie et
développement local, s'élevait à 155 000 tonnes, dont 52 000 tonnes de plaquettes
forestières (source : ADEME). L'utilisation de ces tonnages dans les 413 chaufferies a
permis la création de plus de 120 emplois, notamment dans la filière de production et de
livraison de combustible et pour l'entretien et la maintenance des chaufferies (source :
AJENA).
REGION BRETAGNE
Présentation
Créée en 1994, AILE12 est une agence locale de l’énergie spécialisée dans le secteur
agricole et le développement des usages énergétiques de la biomasse. AILE assure
l’animation du programme Plan bois énergie Bretagne. L’objectif du plan est de permettre
le développement de la filière bois en soutenant :
12
Association d’initiatives Locales pour l’Energie et l’Environnement
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DREAL CENTRE



POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
la structuration régionale de l’offre de bois permettant un approvisionnement
fiable, issu du secteur industriel ou de plates-formes locales,
la réalisation de chaufferies dans des bâtiments où la technologie de chauffage
automatique à bois déchiqueté est adaptée,
un recours accru des exploitants agricoles à l'énergie bois, en utilisant la ressource
bocagère de l'exploitation.
AILE assure les missions suivantes :
 développement et animation de réseaux de conseillers (bureaux d’études,
installateurs),
 accompagnement des porteurs de projets, de la définition à la réalisation du projet,
 soutien à la mobilisation du bois forestier,
 aide à la structuration de l’offre industrielle et à la coordination des projets,
 accompagnement des plateformes locales et acquisition de références sur
l’organisation technique et commerciale, sur le montage juridique et la gestion des
ressources,
 etc.
Financement
L’Europe (à travers le FEDER), l’ADEME, le Conseil Régional de Bretagne et les quatre
conseils généraux participent au financement du Plan bois énergie Bretagne.
Le financement total se monte à 17,5 millions d’euros, dont 3,5 à la charge du Conseil
Régional de Bretagne.
Résultats
Le Plan bois énergie fait suite à deux programmes en faveur du bois énergie (1995-1999 et
2000-2006). Ces deux programmes ont financé la mise en place de 70 chaufferies
collectives et industrielles ainsi que de 128 chaufferies dans le milieu agricole, pour une
puissance totale de 56 MW (63 400 tonnes de bois par an).
Les objectifs du Plan bois énergie actuel (2007-2013) sont d’atteindre une consommation
de 100 000 tonnes de bois supplémentaires par rapport à début 2007 (85 000 tonnes), et
d’installer 100 MW supplémentaires (93 MW en 2007), soit un doublement de l’état actuel
de la filière.
Site internet : http://www.aile.asso.fr/valorisation-de-la-biomasse/boisenergie/plan_bois_energie_bretagne
Remarque : Les programmes présentés ci-dessus ne sont pas exhaustifs, d’autres régions
peuvent ont engagé des démarches similaires. Par exemple, la région Midi-Pyrénées a
choisi de soutenir la structuration de la filière d’approvisionnement, les régions BasseNormandie et Languedoc-Roussillon les porteurs de projets collectifs et/ou individuels, etc.
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DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
6.2. METHANISATION
REGION CENTRE
Le Conseil Régional du Centre a pour ambition de faire de la région un « pôle d’excellence
européen » en matière d’efficacité énergétique. Le Pôle Efficacité Énergétique a été mis en
place pour mener à bien le plan d’action visant à maîtriser les consommations d’énergie,
développer les énergies renouvelables et permettre à tous un accès à l’énergie. La
méthanisation est l’une des filières accompagnées.
Le Conseil Régional a initié un plan d’actions visant à favoriser la demande et construire un
environnement favorable à la réalisation d’installations. Trois actions sont développées :
 La réalisation d’un atlas régional des ressources fermentescibles et des débouchés
thermiques. Réalisé en partenariat avec les Chambres départementales
d’agriculture, l’atlas se veut être un outil d’aide à la décision pour les acteurs de la
méthanisation.
 Le soutien aux études de faisabilité techniques à travers un financement. L’objectif
est de favoriser surtout les installations agricoles valorisant la chaleur et utilisant des
intrants proches de l’installation.

Le soutien aux investissements à travers le lancement d’appels à projets. Le but est
de développer des installations références et exemplaires, ainsi que de former les
acteurs de la région à la technologie de la méthanisation.
Une journée de sensibilisation a également été réalisée en partenariat avec les
Chambres d’agriculture.
 Le premier appel à projet, lancé en 2009, a permis de financer sept projets
(également financés dans le cadre du PPE).
 Pour consolider la dynamique engagée, un second appel à projet a été lancé en avril
2011. Il donne la priorité aux installations présentant les caractéristiques suivantes :
o installations de petite taille aux technologies innovantes (type méthanisation
par voie sèche),
o installations valorisant la fraction fermentescible des ordures ménagères et
les déchets des IAA,
o installations présentant une forte valorisation de l’énergie produite
(minimum 70%),
o installations à caractère structurant pour le territoire.
Le but est de financer des projets démonstrateurs pour développer les
connaissances et les références.
La DRAAF accompagne les installations de méthanisation aidées dans le cadre du PPE. Un
nouveau dispositif d’accompagnement est envisagé au niveau régional, pour prendre le
relais de ce dispositif national, suspendu en 2011.
REGIONS BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE
Présentation
Un premier Plan Biogaz Agricole s’est déroulé de 2007 à 2009 pour développer une filière
de méthanisation performante et compétitive en Bretagne et Pays de la Loire. Il est
reconduit sur la période 2010-2013 sous le nom de Plan Biogaz. Le programme est
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
soutenu par l’ADEME et les Régions, et animé par l’association AILE. En Bretagne, la
DRAAF, la DREAL et les conseils généraux sont également bien impliqués dans le
programme. Les objectifs principaux sont de :
 Communiquer sur la technique de méthanisation à travers la sensibilisation et
l’information des acteurs,
 Accompagner les porteurs de projet, avec par exemple la réalisation d’un guide des
démarches administratives,
 Structurer l’offre d’équipement à travers l’accompagnement des entreprises locales
et l’incitation à créer des partenariats avec des entreprises étrangères
expérimentées,
 Faire émerger des projets cohérents grâce à un accompagnement permettant de
réunir les conditions de réussite du projet.
AILE propose un accompagnement, de la définition du projet au suivi du fonctionnement de
l’installation durant les premières années. Des projets collectifs « multipartenaires » sont en
cours, réunissant dans une démarche globale tous les acteurs d’un territoire (communes,
agriculteurs, entreprises, etc.).
Financement
Le Plan est financé par les délégations Bretagne et Pays de la Loire de l’ADEME et les
Conseils Régionaux. Un équivalent temps plein était financé à 80% de 2007 à 2009, 1,4 en
2010 et 2 à présent.
Résultats
Aucune installation de méthanisation agricole ou territoriale n’était recensée en 2007 lors
du lancement du Plan Biogaz Agricole. Au 1er janvier 2011, le territoire comptait 40
installations :
- 9 installations de méthanisation à la ferme et 3 installations de méthanisation
territoriale en fonctionnement,
- 8 installations à la ferme et 1 installation territoriale en construction,
- 6 installations à la ferme et 2 installations territoriales au stade des démarches
administratives,
- 7 installations à la ferme et 1 installation territoriale en accord de financement,
- 3 installations à la ferme en projet.
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DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Carte 6 : Installations de méthanisation en Bretagne et Pays de la Loire (AILE)
Site internet : http://www.aile.asso.fr/valorisation-de-la-biomasse/biogaz/plan-biogaz-agricole
REGION RHONE-ALPES
Présentation
Le projet européen Biogas Region, animé par Rhônalpénergie-Environnement (RAEE), s’est
déroulé de fin 2007 à 2010. Il partait du constat que plusieurs régions européennes
présentent une réelle opportunité de développement du biogaz, et qu’elles pourraient
bénéficier de retour d’expérience de territoires utilisant déjà ce produit.
Ainsi, deux partenaires expérimentés, l’Autriche et l’Allemagne, ont apporté leurs
connaissances à sept régions européennes, dont Rhône-Alpes.
Les objectifs de la région étaient de :
 Créer des liens entre les acteurs du monde agricole et les collectivités locales, tous
deux producteurs de déchets complémentaires,
 Aider à la mise en place de nouvelles installations agricoles,
 Introduire des compétences techniques en Rhône-Alpes et former des personnes
ressource,
 Assurer un transfert d’expérience et de technologie en provenance d’autres pays
européens,
 Créer une filière économique régionale.
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DREAL CENTRE
POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Des outils d’analyse, d’information et de communication ont été développés. Un site
internet dédié13 met à disposition des acteurs ces outils, informations et retours
d’expérience. Des visites de site et des séminaires complètent les actions.
Financement
Le projet Biogas Region a été financé par la Région Rhône-Alpes et la Commission
Européenne dans le cadre du programme EIE (Energie Intelligente pour l’Europe). La
Région a financé le projet à hauteur d’environ 50 000 €.
Résultats
Le projet Biogas Region a permis d’augmenter le niveau
connaissances des acteurs régionaux, ainsi que d’accroitre
accompagner les porteurs de projet de méthanisation. Une
actuellement en cours sur la région (il y avait deux unités
lancement du projet Biogas Region).
de sensibilisation et de
la légitimité de RAEE à
vingtaine de projets sont
en construction avant le
REGION CHAMPAGNE-ARDENNE
Présentation
La Région Champagne-Ardenne accompagne le développement des unités de méthanisation
agricole par un soutien aux études de faisabilité et aux investissements. Les aides sont
versées conjointement avec sous l’ADEME forme de subventions, dans le cadre du Fonds
Régional Environnement Énergie.
Le Conseil Régional finance également un réseau de conseillers départementaux. Ceux-ci
sont en charge de l’accompagnement des acteurs du territoire à chaque étape de leur
projet (information, visite, pré-diagnostic, suivi d’étude, etc.) sur la thématique des
bioénergies.
Dans les Ardennes, ce rôle est tenu par l’Agence Locale de l’Énergie. L’ALE 08 a organisé
en septembre 2010 un salon sur le biogaz à l’exploitation du GAEC Oudet, qui possède une
installation de méthanisation. Des conférences d’agriculteurs présentant leur retour
d’expérience, des visites d’unités de méthanisation ardennaises ainsi que des stands de
professionnels de la méthanisation étaient proposés.
Suite au salon, l’ALE 08 a accueilli une trentaine de membres du Pays du Bessin au Virois
(Basse-Normandie) souhaitant profiter de l’expérience du département. Une conférence sur
l’injection réseau ainsi que la visite des unités de méthanisation départementales ont été
organisées.
La région compte également un Pôle d’Excellence Rurale « Énergies en agriculture »,
conduit par le Conseil Général des Ardennes. L’objectif est d’améliorer la prise en compte
de la thématique énergie dans le milieu agricole, dont le biogaz. Un Cédérom
d’informations sur ce sujet a été réalisé par l’ALE 08, dans le but d’apporter aux
agriculteurs intéressés des retours d’expérience, des informations sur les démarches à
réaliser, etc. La structure est la suivante :
13
http://www.biogazrhonealpes.org/le_projet_biogas_regions.php
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Les communications,
Les retours d’expériences,
Les études,
L’impact sanitaire,
Les adresses utiles,
Les démarches,
La réglementation,
Les liens avec RTE,
La valorisation du biogaz,
Le gisement ardennais.
Le Cédérom est régulièrement mis à jour et enrichi.
-
Résultats
En 2008, la région comptait trois installations de méthanisation agricole en
fonctionnement, d’une puissance totale de 263 kWe. Deux installations supplémentaires ont
été mises en service en 2009 et 2010. Une vingtaine de projets à différents stades
d’avancements sont recensés par les Chambres d’agriculture et l’ALE des Ardennes.
Remarque : Les programmes présentés ci-dessus ne sont pas exhaustifs, d’autres régions
ont engagé des démarches similaires. Par exemple, l’association « Biogaz Lorraine » assure
la sensibilisation des élus et administrations lorrains, la capitalisation de connaissances et
l’appui technique et réglementaire aux porteurs de projets. Un voyage d’étude au
Luxembourg et en Belgique à destination des élus a été organisé. Plusieurs partenaires sont
impliqués : TRAME réalise l’appui technique, le Conseil Régional et l’ADEME soutiennent
financièrement les études de faisabilité et l’investissement, l’Agence Régionale de
l’Environnement en Lorraine apporte un appui technique, le PNR de Lorraine intervient
ponctuellement par des actions de promotions et études de matières fermentescibles, etc.
(http://www.groupe-biogaz.org/tunnel.php)
6.3. ZOOM SUR LE FONDS CHALEUR
À la demande du commanditaire de l’étude, un bilan du Fonds Chaleur est réalisé cidessous (d’autres programmes existent au niveau national mais ne sont pas étudiés ici).
Le Fonds Chaleur concerne les énergies renouvelables et de récupération dont la biomasse,
y compris le biogaz, la chaleur fatale issue des UIOM et de process industriels et la chaleur
issue d’installations de cogénération d’énergies renouvelables ou de récupération.
Sont concernées les installations collectives, industrielles ou agricoles assurant une
production annuelle d’énergie minimale de 100 tep. Les projets supérieurs à 1 000 tep sont
traités dans le cadre de l’appel à projet « Biomasse Chaleur Industrie Agriculture et
Tertiaire ».
1,2 milliards d’euros d’aides financières sont attribués au Fonds Chaleur sur la période
2009-2013.
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
 Bilan des appels à projet
Le tableau ci-dessous présente le bilan des appels à projets lancés en 2009 et 2010 dans le
cadre du Fonds Chaleur.
Appel à projets BCIA
2008-2009
Appel à projets BCIAT
2009-2010
Objectif de production énergétique
totale à partir de biomasse
100 000 tep
175 000 tep
Production thermique totale des
projets retenus
140 500 tep
dont Centre : 6 320 tep
226 055 tep
dont Centre : 15 770 tep
Puissance biomasse totale des
projets retenus
297 MWth
dont Centre : 14 MWth
420 MWth
dont Centre : 34 MWth
Émissions de CO2 évitées par les
projets retenus
405 700 t/an
681 000 t/an
Nombre de projets déposés
37
61
Nombre de projets retenus
28
dont Centre : 3
37
dont Centre : 4
Total des investissements
141,9 M€
201 M€
Budget d’aide totale
58 M€
dont Centre : 3,4 M€
91 M€
dont Centre : 6,6 M€
Tableau 15 : Bilan des appels à projets BCIA(T) (Dossier de presse « Fonds Chaleur et biomasse,
bilan et perspectives», ADEME, mars 2011, Rapports d’activité 2009 et 2010 de l’ADEME Centre)
Au niveau national, le bilan est jugé positif par l’ADEME. Le nombre de dossiers déposés
lors du 2ème appel à projet confirme l’intérêt des maîtres d’ouvrage pour la production de
chaleur à partir de biomasse.
Les projets retenus appartiennent à différents secteurs d’activité, notamment l’agroalimentaire (24 projets en 2009 et 2010).
Bilan des projets inférieurs à 1 000 tep (2010)
Les projets biomasse compris entre 100 et 1 000 tep financés par le Fonds Chaleur en
région Centre sont présentés ci-dessous.

Maître d’ouvrage
Installations subventionnées
Collectivités
- 2 chaufferies bois avec
extension pour l’une et
création pour l’autre de réseau
de chaleur
- 2 extensions de réseaux de
chaleur
Entreprises
1 chaufferie bois (industrielle)
Aide Fonds
Chaleur
Commentaires
21,4 km de réseaux
supplémentaires au total
7,7 M€
Chaufferies : production
de 1 220 tep, 3 580 t eq.
CO2 évitées
0,8 M€
2 900 kW
750 tep
Tableau 16 : Bilan des projets Fonds chaleur hors appels à projets BCIAT (ADEME Centre)
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Remarque : dans le cadre du Contrat de Projet Etat Région, quatre chaufferies bois
publiques ont été subventionnées par l’ADEME et le Conseil Régional en 2010, pour un
montant d’aides total de 437 600 €. La production se monte à 367 tep.
Trois chaufferies privées ont également été subventionnées pour un montant d’aides total
de 270 400 €, une puissance de 2 350 kW et une production de 200 tep.
7. PISTES D’ACTIONS POUR LE DEVELOPPEMENT DE
LA VALORISATION THERMIQUE DE LA BIOMASSE
LES POLITIQUES EN PLACE
Les politiques publiques existantes ayant un impact sur le développement de la valorisation
thermique de la biomasse portent sur les différents aspects de la filière bois énergie :
 La mobilisation de la ressource
Les politiques de soutien à la filière forêt bois portent sur l’amélioration de
l’accessibilité des forêts par la création de routes et pistes de débardage, la
modernisation de la récolte et le soutien des stratégies locales de développement
(Chartes forestières de territoire, Plans de développement de massifs).
Remarque : Le FEADER apporte un soutien financier à ces actions à travers les dispositifs
125-A « Soutien à la desserte forestière », 123-B « Aide à l’équipement des entreprises
d’exploitation forestières » et 341-A « Les stratégies locales de développement de la filière
forêt-bois ».
 La production de biomasse combustible
Dans le cadre du Contrat de Projet État Région, l’ADEME et le Conseil Régional
proposent une aide financière au développement de « Circuits longs et circuits courts
de valorisation de la biomasse agricole et forestière ». Cela se traduit par exemple
par un soutien aux entreprises de récolte de bois avec production de plaquettes.
 La consommation de biomasse combustible
Les politiques d’aide à l’investissement dans un équipement de production de
chaleur à partir de biomasse sont nombreuses et de différents types : appels à
projets (Fonds Chaleur : BCIAT, Plan de Performance Énergétique), subventions
(dans le cadre du CPER, dans le cadre du Fonds Chaleur), attribution de certificats
d’économie d’énergie, prêts bonifiés, TVA réduite, etc.
Remarque : La valorisation électrique de la biomasse est soutenue via les tarifs d’achats
bonifiés de l’électricité et les appels d’offre de la Commission de Régulation de l’Énergie.
Ces différents dispositifs sont à même de susciter une augmentation de la demande en
biomasse énergie, et donc de rehausser la valeur marchande de ce combustible,
indispensable à une mobilisation accrue de celui-ci.
Cependant, dans l’objectif d’un développement important de la filière bois énergie sur la
région Centre, ces politiques ne seront pas suffisantes ; le critère économique n’étant pas le
seul levier à la mobilisation du bois énergie. Celle-ci nécessite des efforts importants de
structuration de la filière d’approvisionnement, de coordination entre l’amont et l’aval de la
filière, et d’accompagnement à chaque étape d’un projet. L’importance de ces actions a été
mise en évidence en partie 6 de ce rapport.
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Les leviers économiques, réglementaires, technologiques, etc. présentés en partie 5
viendront compléter les actions territoriales pour développer la demande en biomasse
énergie.
LES PISTES D’ACTIONS
Comme exposé précédemment, un certain nombre d’actions sont déjà en place en région
Centre et visent à développer la filière bois énergie en agissant à différents niveaux. Les
propositions formulées ci-dessous sont des pistes d’actions supplémentaires qui pourraient
être mises en place pour compléter l’existant, sur la base de la situation de la région et des
actions concluantes menées sur d’autres territoires.
Pour développer la demande
Multiplier les animateurs locaux et/ou intensifier l’action d’Arbocentre
au niveau local pour une action de « prospection » de nouveaux projets
et d’accompagnement des maîtres d’ouvrage.
Pour développer l’offre
Mobilisation du bois
Agir auprès des propriétaires forestiers en lien avec le CRPF :
information, accompagnement pour les opérations de travaux et les
ventes, mutualisation de petits chantiers.
Soutenir des actions de remembrement forestier dans les massifs
concernés.
Structuration de l’offre
Multiplier les animateurs locaux et/ou intensifier l’action d’Arbocentre
au niveau local pour mettre en relation les acteurs potentiels de
l’approvisionnement
et
faire
émerger
des
structures
d’approvisionnement locales. Ces animateurs ayant la connaissance de
la demande, ils sont en mesure de faire émerger simultanément l’offre
et la demande sur des territoires.
Soutien aux activités consommatrices de bois d’œuvre
Le soutien aux activités consommatrices de bois d’œuvre existantes et
leur développement est également un moyen de soutenir le
développement du bois énergie : l’augmentation de la demande de
sciage entraîne une augmentation de la récolte de bois d’œuvre et de ce
fait de bois énergie (rappel : une part importante du bois énergie est
« lié » au bois d’œuvre. Cf. Rapport 1).
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
CONCLUSION
La production annuelle d’énergie issue de la biomasse se monte à 5 002 GWh/an en 2010,
soit 6,7% de la consommation régionale. L’énergie produite est majoritairement thermique
(93%), avec une prépondérance du bois énergie, que ce soit en termes d’installations (86%
des installations, hors bois de chauffage des particuliers) ou de production (92%).
La mise en service des projets CRE et BCIAT, le remplacement des appareils des
particuliers par des équipements plus performants, l’équipement des logements individuels
non chauffés au bois, ainsi que la mise en place de chaudières bois sur l’ensemble des
bâtiments collectifs, tertiaires et industriels pertinents, permettrait d’atteindre une
production additionnelle de 12 480 GWh (1 073 300 tep), soit une multiplication par 3,7 de
la production actuelle. En 2020, cette production mobiliserait 88% de la ressource
supplémentaire disponible identifiée par le rapport « Évaluation de la ressource biomasse
supplémentaire mobilisable ». Notons que, si l’on ne considère que la ressource bois[1], le
gisement supplémentaire mobilisable (677 300 tep) ne serait pas suffisant pour satisfaire
l’ensemble de la demande.
La mise en service des installations de méthanisation en projet ainsi que la réalisation
d’installations supplémentaires pour atteindre les objectifs nationaux ramenés à la région
Centre entraineraient une production de 764 GWh (65 700 tep), soit une multiplication par
douze de la production actuelle.
Les gisements de mobilisation de biomasse présentés dans ce rapport sont extrêmement
ambitieux. Ils correspondent à un potentiel technique d’installations réalisables, sans tenir
compte des dynamiques actuelles. Par ailleurs, un certain nombre de facteurs sont
susceptibles de venir soutenir l’émergence de la demande en biomasse énergie, permettant
ainsi de se rapprocher de ces potentiels. Qu’ils soient réglementaires, économiques,
technologiques et sociaux, ces facteurs ont des impacts d’importance différente, et sont
autant de leviers à mobiliser pour accroitre la demande en biomasse énergie. La mise en
place du Fonds Chaleur a d’ores et déjà permis l’émergence de plusieurs projets sur la
région. L’importance des actions locales sur la demande a également été présentée, à
travers différents exemples régionaux.
La prise en compte du contexte et de la dynamique régionale, associée à l’activation
graduée des leviers présentés, permettra lors de la prochaine phase de l’étude de passer de
l’évaluation des potentiels techniques réalisée ici à l’évaluation de potentiels plausibles :
trois scénarios d’évolution de la demande en biomasse énergie d’ici 2020 seront proposés
et analysés.
[1]
Hors pailles
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
ANNEXES
A.1 Liste des contacts
Organisme
Nom
Fonction/service
Données / Informations
Biomasse énergie entreprises,
éolien.
Bois énergie
Maîtrise de l'Energie,
Méthanisation
Collectivités, Enr, départements
18 et 36.
Plan Biogaz Bretagne et Pays de la
Loire
Valorisation des ressources
Production d'agrocarburants (HVP)
agronomiques locales
Chargé de mission bois énergie Projets bois énergie
Agrocarburants (Recherche et
Biomasse-Energie
développement)
SERVICE DEVELOPPEMENT
Installations existantes en Eure-etECONOMIQUE ET TERRITOIRES Loir
ADEME
Pierre-Louis CAZAUX
AILE
Gaëlle Le Guen
Alter'énergies
Marie DANIEL
Arbocentre
Olivier SILBERBERG
Chambre d'Agriculture du Centre
Benoît TASSIN
Chambre d'Agriculture de l'Eure-etLoir
Aurélie TOUTAIN
Chambre d'Agriculture de l'Eure-etLoir
Aurore PIQUET
SERVICE DEVELOPPEMENT
Installations existantes en Eure-etECONOMIQUE ET TERRITOIRES Loir
Chambre d'Agriculture de l'Indre
Jean-Jacques SEGER
Animation commission ENR
Conseil Général du Loir-et-Cher
Mme. BIENVENUE
Conseil Régional du Centre
William PALIS
DRAAF
Cécile BERNARD
ADIL 36 (EIE)
Stéphane CHARPENTIER
Chargé de mission au Pôle
Méthanisation
Efficacité Energétique
Chargée de mission Installation
Projets de méthanisation
et foncier
Subvention chaudières bois pour
Conseiller Info Energie
les particuliers
Etablissement horticole Etienne Gilbert Etienne GILBERT
Propriétaire
GrDF
Cédric AUBRY
Chef de projet biométhane
Rhônalpénergie Environnement
Valérie BORRONI
Sucrerie d'Artenay (Tereos)
M. BOURILLON
Sucrerie de Toury (Vermandoise)
Mme VILLEAU
Terres de Loire Habitat
Farchid DANECHVARI
AXENNE
Cultures dédiées à l'HVP en région
Centre
Subvention chaudières bois pour
les particuliers
Entretien
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Information sur la chaufferie paille
Injection de biométhane - Projets
région Centre
Projet Biogas Regions
Production d'agrocarburants
(éthanol)
Production d'agrocarburants
(éthanol)
Information sur la chaufferie paille
de Droué
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
A.2 Lexique des principaux termes utilisés
ACRONYMES :
ANRU : Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine. Chargée de la mise en œuvre du
Programme National de Rénovation Urbaine visant à rénover les logements, équipements
publics et aménagements urbains des Zones Urbaines Sensibles (ZUS)
BCIA/BCIAT : Biomasse Chaleur Industrie Agriculture / Tertiaire. L'ADEME a lancé trois
appels à projets depuis 2009 afin de susciter le développement de projets de production de
chaleur à partir de biomasse dans l'industrie, l'agriculture et le tertiaire
CEREN : Centre d’Études et de Recherches économiques sur l’énergie
CRE : Commission de Régulation de l’Énergie
ISDND : Installation de stockage de déchets non dangereux
GAEC : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun. Société civile de personnes
permettant à des agriculteurs associés la réalisation d’un travail en commun dans des
conditions comparables à celles existant dans les exploitations de caractère familial
GT : Groupe de Travail
HVP : Huile Végétale Pure
PER : Pôle d’Excellence Rurale
PNAQ : Plan National d’Allocation des Quotas. Suite à la signature du protocole de Kyoto,
les États membres de l’Union européenne se sont engagés à réduire leurs émissions de CO2
en établissant un système d’échange de quotas d’émissions de CO2 (SCEQE), au travers
d’un plan national d’affectation de quotas d’émission (directive 2003/87/CE du Parlement
européen et du Conseil du 13 octobre 2003). Environ 12 000 sites industriels sont
concernés en Europe, dont 10% en France. Le PNAQ prévoit la mise en place de quotas
d'émissions de CO2 pour des installations des secteurs de la production d'énergie, de
l'industrie et des services répondant aux critères des champs restreints et élargis définis
par la France et acceptés par la Commission européenne. Une quantité initiale de quotas
leur est allouée, en fonction de leurs émissions antérieures sur la période de référence
1998-2001, de l’évolution supposée de leur activité et des progrès espérés dans leur
réduction des émissions de CO2. (Source : SOeS)
PPE : Plan de Performance énergétique
RAEE : Rhônalpénergie Environnement. Créée en 1978 sous forme associative, RAEE
conseille les collectivités territoriales et les entreprises du tertiaire public en matière
d'économie d'énergie, de promotion des énergies renouvelables, de protection de
l'environnement et mise en pratique du développement durable
SAU : Surface Agricole Utile
SOeS : Service de l’Observation et des Statistiques
STEP : Station d’épuration
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POTENTIEL EN ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION CENTRE
PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
A.3 Industries du Centre
d’Allocation des Quotas
soumises
au
Plan
National
Nom de l’industrie
Secteur d’activité
Département
BONARGENT GOYON
Plâtre, Chaux, Ciment
Indre
CIMENT CALCIA
Plâtre, Chaux, Ciment
Indre-et-Loire
CIMENTS CALCIA
Plâtre, Chaux, Ciment
Cher
CRISTAL UNION
Sucreries
Loiret
MAINGOURD
Autres IAA
Loiret
MASTERFOODS
Autres IAA
Loiret
SUCRERIE DE TOURY
Sucreries
Eure-et-Loir
TEREOS
Sucreries
Loiret
VERMANDOISE INDUSTRIES
Sucreries
Loiret
ASTRA ZENECA MONTS
Pharmacie, parfumerie et entretien
Indre-et-Loire
BALSAN SA
Textile
Indre
KRONOFRANCE
Papier, bois, carton
Loiret
MBDA France
Construction navale, aéronautique
et ferroviaire
Cher
MFP MICHELIN
Autre chimie, caoutchouc,
plastiques
Cher
MICHELIN
Autre chimie, caoutchouc,
plastiques
Indre-et-Loire
SERVIER Laboratoires
industrie
Pharmacie, parfumerie et entretien
Loiret
HUTCHINSON usine de
Montargis Chalette sur Loing
Chimie organique
Loiret
CARTONNERIE CHOUANARD
Papier, bois, carton
Loiret
CARTONNERIE OUDIN
Papier, bois, carton
Indre-et-Loire
GEORGIA PACIFIC France
Papier, bois, carton
Loiret
PROCTER et GAMBLE
Papier, bois, carton
Loiret
SEYFERT DESCARTES
Papier, bois, carton
Indre-et-Loire
ARC INTERNATIONAL
COOKWARE
Autres industries des produits
minéraux
Indre
OI Manufacturing France
Autres industries des produits
minéraux
Loiret
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
A.4 Injection
Lors d’une première étude de faisabilité d’injection, l’opérateur de réseau vérifie les
contraintes techniques liées au réseau local dans lequel le biométhane sera injecté.
L’une de problématiques majeures est la capacité du réseau à absorber le volume de
biométhane produit. En effet, la production de biogaz est continue sur l’année. En
revanche, les consommations de gaz naturel varient en fonction de la saison et de la
température. Selon GrDF, les débits peuvent varier de 1 à 10 entre l’hiver et l’été.
Or, les canalisations de gaz ne pouvant absorber un débit supérieur à ce qui est consommé
sur la zone, le débit d’injection de biométhane devra être inférieur aux débits minimum
consommés.
Les graphiques ci-dessous présentent deux cas de figure :
Graphique 16 : Exemples de scénarios d’injection (GrDF)
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
Le second cas nécessite une diminution de débit ou une interruption d’injection pendant
plusieurs mois.
La figure suivante présente les solutions envisagées par GrDF pour pallier l’inadéquation de
débit, en fonction de la durée de la période d’étiage.
Figure 1 : Solutions potentielles face à l’inadéquation du débit (GrDF)
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PHASE 2 : ÉVALUATION DES BESOINS EN BIOMASSE ENERGIE
A.5 Bibliographie
« La filière bois énergie et le chauffage au bois pour les particuliers », dossier de presse
ADEME, 2009
« Etude sur l’utilisation rationnelle de l’énergie dans les serres », CIFTL, 2005
« Utilisation rationnelle de l’énergie dans les serres, situation technico-économique en 2005
et leviers d’action actuels et futurs », CIFTL, Astredhor et INH pour l’ADEME, 2007
« Étude du marché de la méthanisation et des valorisations du biogaz », Ernst & Young pour
l’ADEME et GrDF, 2010
« Fonds Chaleur et biomasse, bilan et perspectives », dossier de presse ADEME, 2011
« Document régional de développement rural de la région Centre, version 3 », Conseil
Régional, 2009
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