Le BAM se dévoile : de la collection à l`exposition
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Le BAM se dévoile : de la collection à l`exposition
« Le BAM se dévoile : de la collection à l’exposition » Fruits d’une passion : La collection Maurice Duvivier Cobra Passages : la Collection Thomas Neyrinck Conférence de presse Vendredi 8 février à 11H00 BAM 1 Sommaire I. « Le BAM se dévoile. De la collection à l’exposition » : a. Fruits d’une passion : la collection Maurice Duvivier b. Cobra Passages : la collection Thomas Neyrinck II. Les commissaires : Ariane Fradcourt et Denis Laoureux III. Les concepteurs des expositions et un partenaire IV. Le BAM V. Les informations pratiques VI. Les contacts presse VII. Crédits photos 2 Avant-propos L’accueil de collections d’œuvres d’art représente un moment important dans l’histoire d’une ville : c’est toujours un bonheur que d’enrichir son patrimoine culturel ! Désormais, les pièces emblématiques des collections « de Thomas Neirynck » et « des défunts époux Duvivier » seront indissociables de l’image de Mons. La collection des époux Duvivier est le « Fruit d’une passion » pour la peinture et la sculpture de leur temps. La relation passionnée et affective qu’ils entretenaient avec l’art correspond parfaitement à l’idée de « créaffectivité » en vigueur à Mons. Un concept nouveau, particulièrement bien adapté à notre ville qui mise beaucoup sur ses talents. Dans toutes nos actions, notamment culturelles, nous favorisons autant que possible l’innovation et nous encourageons les créateurs à libérer ce qu’il y a de meilleur en eux. Les qualités souvent citées pour caractériser la collection Thomas Neirynck sont rigueur, diversité et ouverture d’esprit. Thomas Neirynck, en véritable mécène de l’art, a rassemblé une collection majeure de l’art belge, composée de plus de 700 pièces. Ces deux collections se complètent judicieusement : autant d’œuvres majeures de l’art belge et européen de la seconde moitié du XXème siècle que vous pourrez découvrir dans cette magnifique exposition. Ceci confirme Mons dans sa vocation d’accueil de grandes collections privées. Pour prétendre au titre de Capitale européenne de la culture, il faut pouvoir s’appuyer sur un patrimoine matériel et immatériel de grande qualité. Dans ce contexte, le dépôt de ces deux collections est incontestablement un atout supplémentaire pour notre Ville candidate. Qu’il me soit permis de remercier ici, tout spécialement, la famille des défunts époux Duvivier, ainsi que la Communauté française et la Ministre Fadila Laanan, dépositaires de la collection, de même que Monsieur Thomas Neirynck et la Fondation Roi Baudouin pour la confiance qu’ils nous témoignent. Permettez-moi aussi de me réjouir de l’excellente collaboration qui a réuni l’Université Libre de Bruxelles, la Service des Arts Plastiques de la Communauté française et la Ville de Mons autour de ce projet commun d’éditions et d’exposition. Mettre en dépôt à Mons ces deux collections admirables représente un grand honneur et un magnifique cadeau pour notre Cité ! Elio Di Rupo Bourgmestre, Ministre d’Etat 3 Voor een stad is het een belangrijk moment een verzameling kunstwerken in ontvangst te mogen nemen: het is immers altijd een waar genoegen om het culturele erfgoed te kunnen uitbreiden! Vanaf nu zullen de symbolische werken van de collecties van Thomas Neirynck en wijlen het echtpaar Duvivier onlosmakelijk verbonden zijn met de stad Bergen. De collectie van het echtpaar Duvivier vormt de ‘Vrucht van een passie’ voor de schilder- en beeldhouwkunst van hun tijd. Hun passie en liefde voor de kunst is volledig in overeenstemming met het idee van ‘creaffectiviteit’ dat heerst in Bergen. Het is een nieuw begrip, bijzonder goed geschikt voor onze stad die veel aandacht besteedt aan talentvolle mensen. Bij alles wat we ondernemen, ook op cultureel vlak, steunen wij innovatie zoveel mogelijk en moedigen wij creatieve geesten aan om het beste van zichzelf te geven. De collectie Thomas Neirynck wordt vaak omschreven als een collectie die getuigt van strengheid, diversiteit en een open geest. Thomas Neirynck, een ware kunstmecenas, bracht een grootse verzameling van Belgische kunst bij elkaar die in totaal meer dan 700 stukken telt. Beide collecties vullen elkaar uitstekend aan: op deze fantastische tentoonstelling kunt u dan ook talrijke grootse werken uit de Belgische en Europese kunstwereld van de tweede helft van de 20ste eeuw ontdekken. Dit bevestigt ook de rol die Bergen speelt als gaststad voor grote privécollecties. Om Culturele Hoofdstad van Europa te kunnen worden, moet een kwalitatief hoogstaand materieel en immaterieel erfgoed voorhanden zijn. Daarom is het in bewaring geven van beide collecties ontegensprekelijk een bijkomende troef die de kandidatuur van onze stad kracht zal bijzetten. Staat u mij toe de Franse Gemeenschap, Minister Fadila Laanan en in het bijzonder de familie van wijlen het echtpaar Duvivier te bedanken voor het in bewaring geven van deze collectie. Verder wil ik ook de heer Thomas Neirynck en de Koning Boudewijnstichting danken voor het vertrouwen dat zij in ons stellen. Staat u mij eveneens toe mijn tevredenheid te uiten over de uitstekende manier waarop de Université Libre de Bruxelles, de Afdeling Beeldende Kunst van de Franse Gemeenschap en de Stad Bergen hebben samengewerkt bij dit gezamenlijk tentoonstellingsproject. Deze twee wondermooie collecties toevertrouwen aan de stad Bergen is voor onze stad een grote eer en een prachtig cadeau! Elio Di Rupo Burgemeester, Minister van Staat 4 Fruits d’une passion : la collection Maurice Duvivier En 1997, la Communauté française de Belgique recevait par donation, la première partie de l’importante collection d’œuvres d’art contemporain de Maurice Duvivier, constituée de quelques 300 pièces. Désireux de rendre l’entièreté de sa collection publique, le couple Duvivier a émis le souhait de confier la seconde partie de leur collection à la Communauté française afin qu’elle soit intégralement mise en dépôt et conservée au Musée des Beaux-Arts de Mons, récemment devenu le BAM. Collectionneurs, les Duvivier cultivaient surtout un art de vivre. Les 300 pièces de la seconde partie de la collection le confirment et révèlent les moteurs qui en ont sous-tendu la constitution. Car, si le choix des collectionneurs s’avère éclectique, et parfois même déroutant, c’est que libéré des impératifs et des diktats de la mode, étranger à toute velléité de spéculation financière ou de recherche de plus-value, le couple a pu donner libre cours à sa fantaisie, à ses envies et à ses coups de cœur. Il convient donc de regarder toutes les œuvres, et non seulement les signatures, mêmes si cette seconde partie de la collection en comporte aussi de prestigieuses : Marcel Broodthaers, Lucio Fontana, Auguste Herbin, Enrico Baj, Serge Poliakoff, Martial Raysse,… qui rejoignent celles des Valerio Adami, Antonio Berni, Gaston Chaissac, Peter Klasen, Peter Saul,… de la première série. La collection Duvivier reflète donc le goût personnel des donateurs et intègre nombre d’œuvres d’artistes amis ou proches, mais elle permet aussi une ouverture sur des expressions artistiques, encore largement méconnues, qui ont fait jour durant la seconde moitié du XXe siècle, telles que la nouvelle figuration et la figuration critique. Cette attention portée aux diverses expressions figuratives de l’art des années 1950-1990 s’est traduite par l’acquisition de nombreuses œuvres d’art abstrait. Car c’est bien le refus de se limiter à l’une ou l’autre esthétique et une insatiable curiosité qui ont poussé les Duvivier à tout expérimenter. Maurice DUVIVIER Collectionneur, le couple Duvivier cultivait surtout un art de vivre… Cette seconde partie de la collection léguée à la Communauté française le confirme et révèle les moteurs qui en ont sous-tendu la constitution. Car, si le choix des collectionneurs s’avère éclectique, et parfois même déroutant, c’est que libéré des impératifs et des diktats de la mode, étranger à toute velléité de spéculation financière ou de recherche de plus-value – aucune œuvre acquise après la seconde guerre ne fut remise en vente -, et dispensé de devoir faire œuvre publique et donc de devoir justifier ses choix, le couple, sans autres contraintes que les limites de ses moyens financiers, a pu donner libre cours à sa fantaisie, à ses envies et à ses coups de cœur. 5 Ces œuvres réunies nous livrent, pour le seul plaisir de leur acquéreur, le récit d’une aventure humaine, passionnée et passionnante. Elles témoignent surtout d’un engagement enthousiaste et constant pour une vie foisonnante et joyeuse, nourrie de rencontres et de découvertes, d’une vie primesautière faisant fi des conventions et curieuse de tout : si la plupart des œuvres de la collection présentent un aspect ludique et coloré, si l’humour et l’ironie y sont souvent à l’honneur et si elles sont souvent teintées d’un hédonisme et/ou d’un érotisme latent(s), c’est qu’elles correspondent aux choix et au mode de vie du couple ! Car c’est à l’intuition, en toute indépendance d’esprit et sans autre formation artistique que celle acquise lors de visites d’expositions et de soirées (souvent festives) passées en compagnie d’artistes et d’autres collectionneurs, ainsi que par la lecture d’ouvrages d’art et de catalogues, que la collection a été rassemblée pour le plaisir, loin des circuits officiels…et c’est vraisemblablement pour cette raison que les Duvivier ont joué et jouent encore un rôle de découvreurs… Grands voyageurs, libres de contingences familiales, les époux Duvivier n’ont eu de cesse d’arpenter les biennales internationales, les salons et les foires européennes et mondiales. Leur soif de rencontres personnalisées avec les artistes n’avait d’égale que celle de continuer à s’informer sur la carrière artistique de ceux qu’ils soutenaient mais également sur les grandes manifestations et les courants artistiques contemporains ; l’importante documentation et leur bibliothèque en témoigne. La collection Duvivier reflète donc le goût personnel des donateurs et intègre nombre d’œuvres d’artistes amis ou proches - mais tous les artistes qui les ont côtoyés ou rencontrés, semblent avoir été admis dans le cercle des amis intimes du couple, et aucune œuvre n’est entrée dans la collection sans que les acquéreurs n’en aient rencontré l’auteur ! – mais elle permet aussi une ouverture sur des expressions artistiques, encore largement méconnues, qui se sont fait jour durant la seconde moitié du XXème siècle. 6 Un catalogue accompagne l’exposition « Fruits d’une passion » Titre : « Fruits d’une passion – Collection Maurice Duvivier » Dimension : fermé : 23 x 27,9 cm Pages : +- 114 pages intérieures Nombre d’exemplaires : 600 ISBN : 2-930446-03-x Dépôt légal : D/2008/10.578/1 EAN : 9782930446035 7 Cobra Passages : la collection Thomas Neyrinck Les œuvres d’art rassemblées par Thomas Neirynck constituent une collection majeure en matière d’art belge. Cet ensemble permet de saisir la diversité, la complexité, et l’internationalisation des voies multiples empruntées par les peintres en Belgique au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Abstraction figurative et figuration abstraite s’y côtoient et tracent une voie faite de matière, d’élan lyrique, de chromatisme exalté et de calligraphie. De part et d’autre de cet axe se trouvent, ici, la permanence de la tradition figurative en Belgique, et là, un art abstrait strictement géométrique. Face à la diversité des productions picturales, collectionner est un choix, une décision souvent difficile, mais toujours significative. Pour faire ses choix, Thomas Neirynck s’en est remis à l’intelligence de la sensation, à la raison du cœur, à la justesse du regard. Celui-ci assemble, met en relation, traque les liens souterrains qui unissent les œuvres. A son insu, Thomas Neirynck a élaboré un récit, celui de la picturalité. Ce récit est celui d’une peinture consciente de ses moyens. Il est celui d’une peinture qui se construit dans la mise en évidence des éléments qui la constituent : la matière, la ligne, la couleur, la forme, le signe, et enfin, la figure. Historiquement, Cobra constitue le lieu d’où surgit, dans l’évolution de l’art en Belgique, une peinture expérimentale éprise d’elle-même. Cobra constitue le centre d’où surgit ce récit de la picturalité. Encore faut-il nuancer. Il s’agit moins de Cobra comme groupe constitué de 1948 à 1951, que de la continuité des valeurs de Cobra. « Feu Cobra va bien, merci, et vous ? » demandait Dotremont en 1965 ! Cobra a marqué les consciences en profondeur et durablement, au point de définir un état post-Cobra de la création en Belgique. C’est précisément cette histoire de Cobra après Cobra qui constitue la trame de l’exposition. Dans l’exposition et le livre qui l’accompagne, l’héritage de Cobra est placé sous le signe du voyage, du mouvement, du déplacement, bref, du « passage ». Celui-ci est double. D’une part, il souligne la transformation d’un état à un autre. L’exposition met en scène le « passage » emprunté par Cobra pour organiser sa propre continuité à travers une culture de l’expérimentation qui, par ailleurs, suscitera des oppositions au premier rang desquelles il faut citer l’abstraction géométrique dominée par Jo Delahaut. D’autre part, l’exposition met également en avant la dimension subversive, contestataire, libertaire, poursuivie par une génération de peintres « pas sages », c’est-à-dire en opposition avec les normes d’une asphyxiante culture dénoncée par Dubuffet au même moment. Ces « passages pas sages » se déploient au fil de six sections conçues comme autant de chapitres d’un récit que nous présenterons ici succinctement en suivant leur ordre d’apparition dans l’exposition 8 Des sections La section 1 est consacrée à La célébration des matières. Elle explore une ancienne problématique de l’histoire de l’art : les relations complexes, voire conflictuelles, entre la forme et la matière qui l’incarne. Dans l’histoire de l’art, le matiérisme a ceci de nouveau qu’il célèbre désormais la matière pour elle-même, pour ses propriétés intrinsèques, afin d’affranchir la plasticité d’une convention, celle de la forme érigée en dogme infrangible par les tenants de l’abstraction géométrique. Esthétique, le matiérisme prend aussi une dimension éthique tant il relève d’une culture de l’opposition. Celle-ci se joue à des degrés divers que l’on mettra en scène à travers l’héritage de Cobra, l’apparition d’un matiérisme strictement pigmentaire, et enfin le retour de la matière dans la peinture actuelle comme réaction aux tendances conceptuelles des années 1970. La deuxième section est consacrée aux Résonances lyriques qui trouvent dans l’abstraction gestuelle son lieu d’épanouissement. L’abstraction lyrique se développe d’abord en France où elle désigne, non pas une grammaire plastique, mais une attitude devant la vie, celle d’un élan intérieur transformant le tableau en une arène. Sur cet existentialisme pictural se greffent deux notions essentielles : la tache, qui donne le tachisme, et la ligne, qui débouche sur l’informel. Après la matière comme objet de célébration et la ligne comme trace du geste, l’exposition met en évidence un troisième paramètre plastique : L’exaltation de la couleur. Une fois encore, exalter la couleur est un élément très ancien. Le XXe siècle, et singulièrement après 1945, introduit toutefois une modification radicale : la couleur oublie la polychromie naturelle de l’objet pour prendre une valeur désormais expressive dont le fauvisme constitue historiquement la première étape. Cette section s’attache à rendre le phénomène de libération de la couleur à travers l’explosion chromatique cher à Cobra, à travers l’aspiration au monochrome, et à travers sa négation que constitue la peinture noire. L’esprit de géométrie constitue la quatrième section. C’est un des axes importants de la collection Neirynck, non seulement en termes de corpus d’oeuvres, mais également sur un plan historique. En effet, le développement d’une peinture abstraite d’obédience strictement géométrique constitue une réaction face à Cobra. Avec Delahaut, la peinture abstraite nie le discours, la matière, la tache, pour affirmer la forme comme expression de la raison à travers un geste exécuté dans la plus complète maîtrise de soi. Cette section met en scène le rôle central joué par Delahaut. Elle montre le passage du sérialisme dans les années 1950 vers une dilatation la forme qui aboutit au signe monumental. Celui-ci conduit au monochrome qui, en Belgique, n’évacue toutefois ni la vigueur des accords de couleur, ni la vibration sensuelle des surfaces. La poésie autrement est une section qui montre par excellence la continuité de l’esprit Cobra dans les années 1960. Elle est consacrée, comme son nom l’indique, non pas aux peintres, mais aux poètes. Ceux-ci trouvent dans l’image un moyen de libérer l’écriture de sa fonction de communication pour se saisir du langage comme un matériau sur lequel on peut agir. A nouveau, Cobra trace la voie. Celle-ci aboutit au logogramme que Dotremont invente en 1962 – après une série de collaborations avec 9 Vandercam – sous une forme picturale informelle proche des grandes encres réalisées par le dernier Michaux au coeur des années 1970. Enfin, l’exposition se termine sur Les nouvelles figurations qui, en Belgique, s’inscrivent à la fois dans la permanence d’une tradition bien ancrée, et d’une opposition à l’héroïsme nombriliste de l’abstraction lyrique. Cette section clôture l’exposition en montrant que les années 1960 ont repensé la création picturale en accordant à la figure et au récit une place désormais centrale. Celle-ci se décline sur plusieurs degrés : la culture pop, l’héritage surréaliste, le maintien d’une figuration expressionniste, et la peinture de mythologies personnelles mettant en scène un récit individuel fictif présenté comme vrai. Thomas NEYRINCK Thomas NEYRINCK est né de père flamand et de mère tournaisienne. Il est né à Tournai. Son père venait d’un petit village, Ingelmunster situé entre Courtrai et Bruges. Il a été élevé dans une ambiance familiale où primait l’ouverture d’esprit. Son grand-père était considéré comme le conseiller du village. A l’époque, l’accès à l’information n’était pas le même. Mais ce grand-père était curieux de tout. Il possédait une vaste bibliothèque, riche de livres écrits dans des langues différentes, qu’il pratiquait par ailleurs. Finalement son grand-père, d’origine modeste, est devenu un grand industriel. Il a transmis sa générosité, son ouverture d’esprit et ses connaissances à ses fils. Thomas NEYRINK perd son père à l’âge de deux ans. Plus tard, la famille déménagera à Bruxelles. Il a alors été inscrit à l’Athénée royal d’Uccle qui pratiquait un enseignement moderne. La guerre a éclaté et il s’est engagé comme volontaire. Il est d’ailleurs aujourd’hui encore Président du 4ème bataillon des Fusiliers. Par la suite, il a entrepris des études d’ingénieur textile à Verviers, suivant ainsi les traces de son père. Retournant vivre à Courtrai, il a mené sa carrière professionnelle tambour battant et a fondé deux départements dans l’usine de textile. Son goût pour la peinture, il le tient de ses parents : son père était sensible à la création artistique, à la musique. Il pratiquait le piano. Il a épousé une cantatrice semi-professionnelle. Ensemble, ils allaient voir des expositions. Ils ont acquis quelques tableaux et ont commencé une collection d’artistes aujourd’hui reconnus. La mère de Thomas Neyrinck a élevés ses enfants en leur transmettant la passion de l’art. Dès son plus jeune âge, Thomas Neyrinck a suivi des cours du soir à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai. 10 Un catalogue accompagne l’exposition « Cobra Passages » Cobra. Passages Collection Thomas Neirynck DENIS LAOUREUX ET CAMILLE BRASSEUR La Renaissance du Livre, en collaboration avec la ville de Mons, le BAM et l’ULB 24,7 x 29,2 cm • ISBN 9782874159039 • 208 pages • 39 euros • Mise en vente : 8 février 11 III. Les commissaires : Ariane FRADCOURT - Communauté française Ariane Fradcourt est Licenciée en Histoire de l’Art et Archéologie (ULB) et Master of Arts (State University of New York at Albany) où elle a enseigné en tant que Teaching Assistant. Elle a réalisé ou collaboré à des documentaires en Belgique et en Amérique latine en tant que conseillère ethnographique. Après avoir occupé le poste de Conservatrice des Collections du Ministère de la Communauté française et obtenu une Maîtrise en Administration publique (ULB), elle est actuellement Directrice du Service des Arts plastiques dans cette institution. Denis LAOUREUX – ULB Licencié en Histoire de l’art et archéologie, docteur en Philosophie et Lettres, Denis Laoureux (°1974) est professeur à l’Université libre de Bruxelles où il enseigne les matières relatives à l’art du XXe siècle. Membre actif du Groupe de Recherche sur l’Art moderne – le GRAM – de l’ULB, il fait également partie du Comité de rédaction de la revue Textyles. Ses recherches portent principalement sur les relations entre image et écriture, ainsi que sur l’abstraction en Belgique. Commissaire scientifique d’expositions, il est l’auteur de nombreuses contributions dont plusieurs ouvrages : Mot à main. Image et écriture dans l’art en Belgique (2006), Maurice Maeterlinck et la dramaturgie de l’image (2008) et Cobra passages (2008). 12 V. Les concepteurs La Communauté française de Belgique Le Service des Arts plastiques du Ministère de la Communauté française de Belgique est l’organe compétent pour gérer les arts plastiques et visuels contemporains ainsi que le design en Belgique francophone. Ses principales missions sont de : - soutenir les artistes plasticiens et les designers dans leurs projets - soutenir les institutions, les associations de recherche, les maisons d'éditions - soutenir la création par le biais de prix - participer à la politique d’intégration des œuvres d’art dans les bâtiments publics via la Commission d’Intégration des œuvres d’art (CIOA) - aider à la structuration du secteur et informer les professionnels Le Service des Arts plastiques est également un opérateur culturel en propre qui développe des missions de : - conservation et de mise en valeur d’une collection de 20 000 œuvres d’art moderne et contemporain - diffusion de manifestations à caractère scientifique : expositions, publication de catalogues, de livres et de répertoires ; - contribution à la diffusion de l’art contemporain par une production de médias - une émission radiophonique Le Monde invisible et une revue : L'Art même, une production de documentaires et par la participation à des foires et salons - organisation de la sélection des artistes pour la Biennale de Venise et production de cet événement. Les différentes subventions sont proposées par la Commission consultative des Arts plastiques(CCAP). L’Université Libre de Bruxelles L’Université libre de Bruxelles a trouvé dans l’attitude libertaire de Cobra un écho de ses propres valeurs : libre examen, pensée critique, refus des positions de principe et autonomie de jugement. L’ULB est d’ailleurs liée à Cobra. Citons Joseph Noiret, également fondateur du groupe, mais qui a aussi étudié à l'Université, le professeur Luc de Heusch, proche de Dotremont, Pierre Alechinsky, Docteur honoris causa de l'ULB en 1994. Depuis maintenant près d’une quarantaine d’années, l’ULB se consacre à l’étude de l’art du XXe siècle. Sa section d’Histoire de l’art et archéologie, à la pointe de la recherche en matière d’art moderne et contemporain, a fait de Cobra et de son héritage dans l’art en Belgique une de ses préoccupations récurrentes. Elle a mis en évidence les contours de la contribution belge à Cobra, non seulement en multipliant publications et colloques sur des aspects peu connus du mouvement, mais aussi en organisant des expositions 13 consacrées à des figures majeures comme Serge Vandercam et Christian Dotremont. Dirigé par le professeur Michel Draguet et soutenu par la Communauté française, le Centre de Recherche Cobra de l’ULB a joué un rôle significatif dans ces divers projets tout en rassemblant un fonds documentaire destiné aux chercheurs. L’exposition Cobra passages s’inscrit dans la continuité des manifestations qui ont rendu hommage à Gao Xingjian, à la Rome des années 1950 et à Christian Dotremont au Musée des Beaux-Arts de Mons et représente donc le 4e projet de l'ULB en partenariat avec la Ville de Mons." 14 Un partenaire, la Fondation Roi Baudouin Depuis 20 ans la Fondation Roi Baudouin s’investit, à travers son Fonds du Patrimoine, pour garder les témoins majeurs de notre passé en Belgique ou pour les faire revenir de l’étranger. Il s’agit d’une définition large du patrimoine : toutes les époques et tous les genres entrent en ligne de compte, y compris les documents historiques. Une fois acquises, toutes les oeuvres sont rendues accessibles : le Fonds a mis sa collection en dépôt dans plus de 20 institutions publiques à travers tout le pays. Il gère plus de 4000 oeuvres d’art dont cinq vastes fonds d’archives. Cette action est encouragée par des mécènes qui souhaitent également que ces témoins majeurs de notre passé soient transmis aux générations qui nous suivent, soit en fournissant des moyens financiers, soit en faisant don d’oeuvres d’art. Thomas Neirynck est de ceux-là. La donation de sa collection est en fait le prolongement de son action de mécénat envers les artistes. Passionné d’abstraction, il achetait pour lui, bien sûr. Mais il se prenait d’amitié pour les créateurs d’oeuvres qui lui procuraient tant d’émotions. Ses acquisitions régulières auront permis à plus d’un peintre d’arrondir les fins de mois parfois difficiles. Thomas Neirynck a choisi la formule du fonds nominatif pour pérenniser sa collection. Il s’agit d’une structure à caractère philanthropique créée au sein de la Fondation Roi Baudouin par un mécène, qui en choisit l’objectif et lui donne un nom. Selon les vœux du donateur, la collection a été mise en dépôt au BAM, le nouveau Musée des Beaux-Arts de Mons. La Fondation Roi Baudouin est une fondation d’utilité publique qui soutient des projets et des citoyens qui s’engagent pour une société meilleure. Elle veut contribuer de manière durable à davantage de justice, de démocratie et de respect de la diversité. Elle a vu le jour en 1976, à l’occasion des vingt-cinq ans de l’accession au trône du Roi Baudouin et est indépendante et pluraliste. Elle est habilitée à recevoir des dons, des donations et des legs Elle a créé en son sein le Centre de philanthropie qui offre des services professionnels aux donateurs et aux intermédiaires. Il entend être un lieu auquel tant le donateur privé que l’entreprise mécène et le professionnel peuvent s’adresser en toute confiance et en toute liberté pour obtenir des informations, des conseils et une assistance. Par cet intermédiaire, des centaines de philanthropes, personnes privées, entreprises ou associations, ont déjà pu donner une forme concrète à leur engagement en faveur de la société. Le Centre veut surtout apporter une réponse ciblée aux donateurs à la recherche de thèmes d’actions philanthropiques au service de l’intérêt général. Il peut bénéficier de l’expérience et du savoir-faire que la Fondation a acquis au cours des trente dernières années, tant en matière de philanthropie que d’engagement citoyen. 15 VI. Le BAM La requalification du Musée des Beaux-Arts de Mons a permis la révision complète de l’organisation des salles d’exposition tout en privilégiant l’accueil des visiteurs mais aussi la présentation des œuvres dans des conditions de conservation optimales. Le projet architectural, résolument moderne, allie le fonctionnel et l’équilibre tout en prenant le parti de la transparence. Plus qu’une rénovation d’un bâtiment, le BAM est une requalification pensée globalement qui s’inscrit dans une stratégie culturelle et touristique ambitieuse. Les travaux récemment effectués ont été rendus possibles grâce aux subsides du Phasing Out de l’Objectif 1 de l’Union Européenne, de la Région wallonne et de la Communauté française. L’objectif de la rénovation : affirmer la vocation du BAM et le doter des moyens nécessaires à son fonctionnement : - en le dotant d’espaces de présentations permanentes organisées autour d’un axe fédérateur à partir de ses œuvres majeures ; en développant et rationnalisant les espaces d’expositions temporaires en y réalisant les investissements nécessaires sur le plan de la conservation préventive : ambiance climatique, éclairage artificiel,… Il s’agit d’une condition nécessaire au dépôt et à l’accueil des œuvres de qualité : - en développant ses activités pédagogiques, d’animation et de communication (Dynamusée, documentation, accueil de groupes, débats, rencontres, séminaires,…) en installant un centre de documentation destiné au public, chercheurs et étudiants désireux de mieux connaître les collections permanentes du BAM en développant une politique commerciale et de services (accueil, boutique, billetterie, information) ; en assurant la pérennité des collections avec un espace de présentation des collections permanentes En aménageant le toit du BAM en un « Point de Vue » avec une vue imprenable sur la Ville, témoignant à quel point le BAM est situé au cœur du patrimoine montois. 16 Le BAM, c’est : - une requalification pensée globalement car le BAM s’inscrit dans une stratégie culturelle et touristique ambitieuse ; - 2 axes majeurs : o Une attention particulière à l’accueil des visiteurs (bâtiment vitré, parvis, déambulatoire) o Des conditions techniques optimales de conservation des œuvres (sécurité des salles, des œuvres et des visiteurs). Tout a été pensé pour adapter l’outil qu’est le BAM pour l’organisation d’expositions d’envergure internationale. - Avec les Anciens Abattoirs, le BAM propose une des plus grandes surfaces d’exposition de Wallonie (2500 m²+1255 m² = 3755 m²) Le BAM, c’est : - Un auditorium et des salles pour le service éducatif capables d’accueillir 3 classes en même temps ; Une boutique où l’on pourra trouver des catalogues, des publications, des produits dérivés ; 3 étages et des salles d’exposition de 2500 m² (dont 700 m² de salles d’expositions permanentes) Un point de vue = un espace aménagé en terrasse semi-couverte. 17 VIII. Les informations pratiques EXPOSITION « Fruits d’une passion : LA COLLECTION MAURICE DUVIVIER » Une organisation de la Ville de Mons et de la Communauté française de Belgique EXPOSITION « Cobra Passages : LA COLLECTION THOMAS NEYRINCK » Une organisation de la Ville de Mons et de l’Université Libre de Bruxelles Exposition accessible du 12 février au 17 août 2008 BAM, rue Neuve, 8 – 7000 MONS Infos www.mons.be 065/40.53.24 Du mardi au samedi de 12H00 à 18H00 Le dimanche de 11H00 à 18H00 18 IX. Les contacts presse Service des Relations Extérieures Juliette Picry Attachée de presse – Cabinet du Bourgmestre Hôtel de Ville, Grand – Place – 7000 Mons Tél. : 065/40.59.71 Fax : 065/40.59.09 Gsm : 0497/97.08.73 Email : [email protected] www.mons.be ULB – Valérie BOMBAERTS 02/650.25.34 [email protected] Communauté française-Service des Arts Plastiques Giorgia MORERO Tél. 02 413 31 32 [email protected] 19 VIII. Crédits photos Exposition « Fruits d’une passion – La Collection Marcel DUVIVIER » Enrico Baj | Petite famille, [1956] Peinture et collage de tissus imprimés, feutrine, éléments de passementerie, 41 x 61 cm APC 1096. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier Antonio Berni | [L’]Apothéose de Ramona, [1971] Collage de textiles et d’objets de passementerie, paillettes sur panneau de bois, 246 x 123,5 cm APC 1154. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier Marcel Broodthaers | [Les oeufs], [1967] Coquilles d’oeufs sur planches de bois, éléments de serrure peints à l’huile, 53,5 x 39,5 x 6 cm APC 1350. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier. © SABAM Belgium 2008. César | [Compression 1971], [1971] Compression de cuivre chromé, 28 x 28 x 29 cm APC 1351. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier. © SABAM Belgium 2008. Gaston Chaissac | [Le chat], [1964] Gouache et acrylique sur papier double face (structure pivotante), 62,5 x 48 cm APC 1365. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier. © SABAM Belgium 2008. Jacques Charlier | Peinture arabe, 1985 Acrylique sur panneau, éléments modelés, peints et vernis en pâte Darwi, sur structure en fer, cadre doré mouluré, 81 x 106 cm APC 1172. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier 20 Jephan De Villiers | La chambre aux vingt-et-une figures, 1988 Morceaux en bois, écorces, feuilles, pâte à modeler, marqueur, 30 x 27 x 10,5 cm, APC 1198. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier Lucio Fontana | Sans titre, 1963 Huile sur toile avec incisions verticales de la toile, 34,6 x 42,5 cm APC 1092. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier. © SABAM Belgium 2008. Jiri Kolar | Melle Rivière, 1981 Photo-collage, 26 x 40 cm APC 1205. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier David Mach | Sans titre, [1991] Assemblage : bûche, ours en peluche, taille-haies, 110 x 60 x 34 cm APC 1157. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier Robert Michiels | Sans titre, s.d. Assemblage d’éléments en bois et de pièces métalliques sur panneau en bois, peinture dorée, 22,5 x 31,6 x 2,7 cm APC 1214. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier Meret Oppenheim | [Traccia] Table aux pieds d’oiseaux, 1939 Plateau en bois peint, creusé de l’empreinte de pattes d’oiseau, fixé sur pieds en bronze dorés, 63,5 x 68 x 53 cm APC 1285. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier. © SABAM Belgium 2008. Serge Poliakoff | Sans titre, 1952 Huile sur toile, 89 x 130 cm APC 1116. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier. © SABAM Belgium 2008. 21 Roland Roure | [La gitane], 1991 Fils de fer, éléments en bois et aluminium peints, plume, 29 x 29 cm APC 1177. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier Niki de Saint-Phalle | [« Nana » Les danseuses], [1981] Matière plastique peinte à l’acrylique, 47 x 47 x 30 cm Numérotée 140/150 APC 1176. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier. © SABAM Belgium 2008. Peter Saul | Captain crime, 1962 Huile sur toile, 160 x 120 cm APC 1403. Donation Maurice Duvivier, collection de la Communauté française de Belgique, mise en dépôt au BAM. © Vincent Everarts et L’Atelier de l’Imagier Photographies de l’appartement des époux Duvivier. © Luc Schrobiltgen. Exposition « Cobra Passages – La collection NEYRINCK » Vandercam Serge Moi et les masques. Hommage à James Ensor 1967 Huile sur toile 192 x 128 Michaux Henri Sans titre 1976 Encre de Chine sur papier 94 x 154 Vandenberg Philippe De breuk met het verleiden 1974 Huile sur toile 200 x 200 Bogart Bram Promenade 1953 Mélange de peinture à l’huile et de peinture à l’eau sur toile 196 x 98 Appel Karel Sans titre 1961 Gouache sur papier 87 x 118 Van Lint Louis Les contestataires 1969 Huile sur toile 162 x 130 Alechinsky Pierre Passer outre 1971 Acrylique sur toile 114 x 154 Mathieu Georges Composition 51 1951 Huile sur toile 120 x 160 22 Lismonde Jules Regard vers Pégoud 1966 Fusain sur papier marouflé sur panneau 97 x 47 Soulages Pierre Brou de noix, 62 x 48 cm, 1949 Peinture sur papier Ubac Raoul Sans titre 1960 Gouache sur papier 30 x 25 Vandercam +Noiret Serge + Joseph La joie de la main m'inspire … 1982 Collage et huile sur papier 55 x 72 Vasarely Victor Altaï 1956 Gouache sur papier 43 x 36 Wyckaert Maurice Vide et fureur 1969-1970 Huile sur toile 160 x 140 Delahaut Jo Sans titre 1963 Huile sur toile 144 x 94 Zurstrassen Yves Dialogue IV 1993 Huile sur toile 122 x 152 Jorn Asger L'infinie suffisance 1965 Huile sur toile 116 x 89 van Velde Bram Sans titre 1958 Gouache sur papier 105 x 90 Dotremont Christian Vers 7 h du matin... 1978 Encre de Chine sur papier 92 x 143 Mortier Antoine Nu 1945 Huile sur toile 116 x 74 Pour l’ensemble des photos, © Philippe de Formanoir 23