UN TOUT NOUVEAU CENTRE ÉDUCATIF FERMÉ • Maire

BP PAGE :
1559852
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
Mardi 9 janvier 2007
06
EDITION : 02
Châtillonsur-Seine
49409
• Habitants : 6 269
• Equipements :
Centre sportif
Groupe scolaire
Terrain d’aviation
• Activités :
Associations sportives
aéro-club
O
FFICIELLEMENT
ouvert le
6 décembre
2006,
le
Centre éducatif fermé (CEF) de
Châtillon-sur-Seine est le
seul établissement de ce
type en Côte-d’Or. C’est un
centre public, c’est-à-dire
qu’il fonctionne sans le
relais d’une association ou
d’une autre structure.
Treize autres CEF existent
également au plan national
mais ils sont gérés par des
associations.
Le centre de Châtillon était
le troisième centre public à
ouvrir en France, après
Mont-de-Marsan, dans les
Landes et Beauvais dans
l’Oise. À terme, dix garçons
et filles sont prévus d’être
accueillis dans ce centre.
Tous âgés de 16 à 18 ans,
prioritairement des Bourguignons ou issus des départements limitrophes.
C’est la dernière chance pour
ces multirécidivistes avant
l’incarcération.
Les bâtiments viennent
d’être rénovés et n’ont pas
de barreaux aux fenêtres.
Mais, malgré cet apparent
caractère de liberté offert par
ce site à proximité du centreville, les jeunes y seront encadrés 24 heures sur 24 et
365 jours par an. Les éducateurs sont sur une dynamique de travail et d’activité
par modules. Par exemple,
autour de la santé, de la socialisation, de la psychologie ou de la préparation au
retour en famille.
Vingt-quatre personnes
sont employées ici, toutes
rattachées au ministère de
la Justice. Il y a un directeur,
une secrétaire de direction,
un chef de service, treize
éducateurs dont deux éducateurs techniques, un professeur, une psychologue clinicienne,
un
ouvrier
professionnel de maintenance, deux ouvriers professionnels de cuisine et trois
agents techniques d’éducation (veilleurs de nuit).
Les centres éducatifs fermés sont des outils nés avec
la loi de 2002 initiée par Dominique Perben. L’idée est
de placer en un même lieu,
et si possible dans les villes,
de jeunes délinquants en situation difficile. C’est le garde
des Sceaux qui a choisi d’implanter un établissement ici.
Ancienne caserne
C’est en 1975 que la ville
de
Châtillon-sur-Seine
achète les bâtiments situés
au 3, rue des Cordeliers.
Les locaux avaient été euxmêmes achetés par le Département à Mme Bernard
en 1923. L’ensemble immobilier avait servi de caserne
de gendarmerie entre 1923
et 1974.
Depuis cette date, ils ont
accueilli l’école d’infirmières
et l’école d’aides-soignants
jusqu’à leur transfert au lycée Désiré-Nisard, en 2005.
La commune avait cédé les
bâtiments, implantés sur
un terrain de 3 300 mètres
carrés, au ministère de la
Justice en 2004 pour un
euro symbolique.
Les deux bâtiments, datés
des
XVIII e
et
XIXe siècles, dévolus l’un à
l’administratif et aux activités, l’autre à l‘hébergement et la cuisine, ont été
entièrement rénovés.
Julien PELLETIER
1559856
• Maire : Hubert Brigand
UN TOUT NOUVEAU
CENTRE ÉDUCATIF FERMÉ
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
BP PAGE :
07
EDITION : 02
www.bienpublic.com
1559842
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Autour de la place Joffre, on aperçoit la maison de Victorine de Chastenay, l’hôtel du
Congrès et l’hôtel de Vaurois
La bâtisse des Cordeliers, au milieu d’un bel espace de verdure, est un ancien couvent qui
a servi de quartier général du général Joffre pendant la guerre de 14-18
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Val de Saône
Haute Côte-d’Or
Beaune
Grand Dijon
Communes en photo
Salives
Châtillon 1
Santenay
Dijon 1
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49434
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Le quartier Carco est composé essentiellement d’habitats collectifs, on aperçoit le groupe
scolaire du même nom
Le quartier résidentiel s’étend au sud de la commune en direction de Dijon ; habitats
collectifs et individuels s’y côtoient
La semaine prochaine…
Châtillon 2
L’HISTOIRE ET L’AVENIR
49440
Au bout du quartier Carco, on aperçoit les cours de tennis,
le terrain d’aviation et le stade de rugby
délabrement avancé, à une société immobilière qui a réhabilité cet ancien couvent chargé d’histoire.
Résidence de Francis Carco
D’autres lieux historiques retiennent l’attention dans les
quartiers sud de Châtillon. Tout d’abord l’hôtel du Congrès.
C’est dans cet hôtel particulier du XVIIe siècle que s’est
tenu la rencontre des souverains des puissances coalisées
et de Napoléon Ier en 1814. Le bâtiment est installé autour
de la place Joffre et côtoie un autre hôtel particulier : l’hôtel de Vaurois (c’est le nom du premier maire élu à Châtillon). On aperçoit également sur cette place la maison de
Victorine Chastenay, écrivaine qui a rédigé des ouvrages sur
la révolution.
L’histoire du quartier Carco est moins ancienne. Il est composé essentiellement d’habitats collectifs et doit son nom à
Francis Carco. Cet écrivain, poète, journaliste et auteur de
chansons françaises a vécu à Châtillon quelques années
après que son père ait été nommé à Paris.
Encore plus récent, le quartier résidentiel qui s’étend au
sud de la commune, en direction de Dijon. Dans cette zone,
les constructions ont commencé dans les années soixante.
Habitat collectif et individuel s’y côtoient. Au bout du quartier Carco, on aperçoit un lieu d’intenses activités sportives et de loisirs. Cours de tennis, stade de rugby et aire de
jeux du Champs-Quantiat font le bonheur de ceux qui veulent faire un peu d’exercice. C’est aussi là que se situe le terrain d’aviation, utilisé par l’aéro-club du Châtillonnais.
Ju. P.
1559831
L
E sud de la ville de Châtillon-sur-Seine est très
éclectique. Lotissement résidentiel, immeubles
du quartier Carco et même grande bâtisse au
cœur d’un écrin de verdure : le paysage est très
varié. Le couvent des Cordeliers est un des plus
vieux monuments de Châtillon. Son histoire
commence au XIIIe siècle lorsque les premiers moines
franciscains s’arrêtent à Châtillon. En 1278, les bâtiments
sont terminés et le domaine à peu près constitué.
L’ensemble pouvait contenir quelque 30 religieux. Au XVIe,
les guerres de religion sèment le trouble. Les religieux
fuient à plusieurs reprises le couvent mais le réintègrent
au XVIIIe siècle. Viennent alors des travaux de reconstruction. Au XVIIIe, les choses deviennent difficiles pour les
religieux. Entre scandales et démêlés, argent et nouvelles
recrues sont de plus en plus difficiles à trouver. En 1733, il
n’y a plus que 11 religieux et 2 domestiques. A la
Révolution, ils ne sont plus que quatre. En 1791, ils quittent définitivement les lieux et les bâtiments sont vendus.
L’église sera détruite cent ans plus tard par le nouveau propriétaire. Mais l’histoire n’est pas terminée, la bâtisse
accueille le maréchal Joffre, général en chef des armées,
lors de la bataille de la Marne. C’est de là qu’il donna
l’ordre d’attaquer, le 6 septembre 1914. Plus tard, c’est la
municipalité qui devient propriétaire des lieux. En 2001, la
ville de Châtillon revend les bâtiments, dans un état de