Article intégral

Transcription

Article intégral
J’aime, j’en parle : Paul Nicklen
Paul Nicklen est un photojournaliste et un défenseur de
l'environnement, dont le travail se concentre principalement sur la
relation délicate entre la santé des écosystèmes et la faune marine
en environnement polaire (Alaska, Canada, Groenland, Norvège).
Avec du recul on se rend compte que son existence toute entière a
été en adéquation avec cet aboutissement. En effet, Paul est né le
21 juillet 1968 à Tisdale, dans la province de la Saskatchewan au
Canada. Il grandit parmi les Inuits, dans leur communauté de l'Ile
de Baffin dans l'Arctique Canadien. Quand il avait 4 ans, il faisait
partie d'une des quatre familles « non inuit » de cette collectivité
qui en comptait 190. Tout petit il préférait déjà la vie en extérieur
contrairement à son frère Aaron, dès qu’il pouvait, il lisait tout ce
qui concernait le milieu où il se trouvait… Si bien qu’il s’intéresse
Leopard seal
très tôt à des questions très sérieuses comme : Comment lire
dans la glace ? Comment chasser ? Où trouver la morue d’arctique ? Comment utiliser les propriétés isolantes de la neige ? Il aimait
regarder les motifs du givre sur la fenêtre, il observait la formation des icebergs, il pouvait rester plusieurs heures à admirer le paysage
sous des températures parfois bien inférieures à -30° ! Il était également fasciné par les expéditions du commandant Cousteau et de son
célèbre bateau le Calypso comme par d’autres grands explorateurs…
En 1990, Paul Nicklen obtient son baccalauréat de Sciences en Biologie Marine à l'Université de Victoria en Colombie-Britannique. Dès lors,
il fait son apprentissage dans les Territoires du Nord-Ouest comme biologiste de la faune pour le Ministères des Ressources Renouvelables
du Canada. Il étudie à ce moment là toutes sortes d'animaux dans leur milieu naturel. Il y photographiera des espèces comme le grizzli, le
lynx, le bison, le caribou, l'ours polaire ou le léopard des mers... Il quitte son emploi de biologiste après 4 ans de pratique quand il se rend
Page 1
J’aime, j’en parle : Paul Nicklen
Arctic Fox
Page 2
J’aime, j’en parle : Paul Nicklen
Grey wolf
Page 3
J’aime, j’en parle : Paul Nicklen
compte qu’il n’est pas fait pour la science pure, mais qu’il lui préfère son côté artistique. Il se lance alors dans la photographie sans
formation particulière dans ce domaine et c’est donc en 1994, qu’il devient photographe animalier professionnel à temps plein. Il disparait
alors dans la Toundra pour une expédition en solitaire de trois mois. Personne ne savait durant ce temps s’il était mort ou vivant ? Un an
plus tard, complètement fauché, il dort dans sa voiture par -40°, sans avoir vendu une seule de ses images ! Mais grâce à quelques mentors
et à sa forte détermination, il obtiendra finalement son entrée au National Geographic Magazine. Il publie son premier livre en 1999, il
assiste Flip Nicklin, photographe sous-marin de National Geographic en 2000. Il travaille avec Joel Sartore la même année, et tout va très
vite, il fait son premier reportage sur le saumon de l'Atlantique en 2001 qui sera publié en 2003. Depuis il est submergé par les missions.
Enfin, il deviendra également photographe de la Ligue Internationale de la Protection de la Nature International (ILCP).
Mais la réalité du travail n'est pas si romantique, il apprend de
ses erreurs et de ses expériences. Après avoir passé des
heures en plongée sous la glace, Nicklen est souvent en quasi
hypothermie. Mais au lieu de retourner se réchauffer, il sèche
ses vêtements et se glisse dans un sac de couchage dans une
tente plantée sur la glace. Il peut passer trois mois à surveiller
un animal, avant qu'il n’arrive à obtenir les clichés qu’il désire,
parfois simplement en quelques secondes. Dans son quotidien il
doit braver de multiples dangers, comme les attaques
d'animaux, ou la rigueur du climat excessif qu’il fréquente. Il a
déjà survécu à deux accidents d'avions et a aussi des
problèmes chroniques de santé causés par les environnements
extrêmes dans lesquels il travaille.
Walrus, Bellsund Spitsbergen, Norway
Page 4
J’aime, j’en parle : Paul Nicklen
Grizzly bear
Page 5
J’aime, j’en parle : Paul Nicklen
Tales of ice-bound wonderlands
Page 6
J’aime, j’en parle : Paul Nicklen
Depuis 1995, Paul consacre sa vie aux changements climatiques qui influencent le comportement de la faune. «Je suis à la fois interprète et
traducteur, je traduis ce que les scientifiques me disent. Si nous perdons la glace, nous risquons de perdre un l’écosystème en totalité.
J'espère que nous pouvons montrer grâce à mes photographies que les espèces animales et la glace sont interconnectées. Il suffit souvent
d'une image pour obtenir l'attention de quelqu'un. » Paul utilise sa caméra pour prouver que les bouleversements sur la nature dans les
régions polaires sont induits par le réchauffement de la planète. D’ailleurs le plus grand impact de son travail, c'est qu'il a contribué à
l’élaboration d’un moratoire sur l'exportation de l'ivoire des narvals du Canada une fois que son l'histoire et ses images sur l'abattage des
narvals a été publiée.
Paul Nicklen a besoin d'une large gamme d'équipements pour ses
prises de vue sur et sous l'eau. En plus du matériel photo
classique (encore que le classique pour Paul n’est pas forcément
la notion que j’entends), il a plusieurs caissons sous-marins, des
équipements de plongée, des télécommandes sous-marines, des
kayaks gonflables, des vis à glace, des cordes et autres engins de
plongée sous glace. Sans compter les ordinateurs, les générateurs
pour ces ordinateurs, et les kits de pièces de rechange pour à peu
près tout... La liste est assez conséquente et technique. Il voyage
généralement avec 14 à 20 sacs, pesant chacun entre 30 à 35
kilos. Sinon Paul est un Canoniste, et à ce titre ses sacs photos
contiennent selon le Canon 1Dx – le 1DsMark IV – le 1Ds Mark III
couplés des objectifs 24mm / 2,8 - 16-35 mm / 2,8 L - 16-35 /
2.8II - 24-70 / 2,8 L - 70-200 / 2,8 IS - 100-400 / 4,5-5,6 L IS - 500
Emperor penguins
/ 4,0 L IS - 600 / 4,0 L IS - 100 / 2,8 Macro des convertisseur
Page 7
J’aime, j’en parle : Paul Nicklen
Sailfish drive their prey
Page 8
J’aime, j’en parle : Paul Nicklen
Polar bear
Page 9
J’aime, j’en parle : Paul Nicklen
1.4x et 2x et des Flashs 580EXII - 600EX-RT d’une série de
trépieds Gitzo en fibre de carbone, d’autres équipements parmi
lesquels les sacs de caméras Lowepro et Tamrac , les boîtiers de
Seacam pour ces boîtiers Canon, des Stroboscopes des bras
stroboscopiques…
Il donne beaucoup de conférences sur les animaux de l'Arctique et
de l’Antarctique, il a notamment été invité comme conférencier à
la conférence TED et TEDx à Chicago en 2011. Plusieurs centaines
de publications ont étés publiées à travers le monde dans plus de
20 pays. Plus récemment, le travail de Paul a été exposé au monde
à l'Espace Annenberg dédié à la photographie à Los Angeles. Il a
récemment été désigné comme l’un des 40 photographes de
nature les plus influents dans le monde par la BBC Magazine. Il a
Two chinstrap penguin chicks
dans le même temps reçu près d'une trentaine de prix
internationaux pour son travail photographique. Parmi eux on peut lister ses trois 1er prix WorldPress photo en catégorie « nature stories »
en 2003, en 2006 et en 2009. Le 2ème prix en 2007 et le 3ème en 2008. Il a également reçu 14 prix BBC pour ses images sur
l’environnement et sur la vie sauvage. Par ailleurs en 2012, il a été lauréat BBC/Veolia en catégorie « Wildlife Photographer of the year ».
Enfin, il est également le gagnant du premier prix nature 2012 de l’Organisation Mondiale de la Photographie de Presse, ce qui représente la
plus prestigieuse récompense qu'un photojournaliste peut recevoir.
Voici son site à visiter sans retenue, bien entendu ! http://www.paulnicklen.com/
Squal
Page 10

Documents pareils