Le dictionnaire Ricci du droit chinois dans la dernière ligne droite
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Le dictionnaire Ricci du droit chinois dans la dernière ligne droite
actualité professions Le dictionnaire Ricci du droit chinois dans la dernière ligne droite échos pro Tracfin Formation Sous la direction du professeur Élodie Ancel, le diplôme universitaire « Contentieux international des affaires » de l’université Paris 12 accueillera sa troisième promotion à partir d’octobre. Cette formation a pour objectif d’expliquer les particularités du contentieux international des affaires, d’anticiper les difficultés que ce contentieux soulève et d’actualiser les connaissances en droit des conflits de juridictions et de l’arbitrage international. Renseignements : www.contentieuxinternational.net. Jurisprudence Le groupe des Editions Lefebvre-Sarrut a lancé, le 15 juin, un nouveau service intitulé « Jurisprudence chiffrée ». Cet outil permet de trouver des données financières, comme le montant des indemnités ou prestations allouées par les juges, dans des arrêts similaires. Pour l’instant quatre thèmes sont traités : les baux commerciaux, le droit social, l’indemnisation du préjudice et le droit de la famille. 20 « Si les noms ne sont pas ajustés, le langage n’est pas adéquat ». Une équipe de juristes français et chinois a repris à son compte cet adage de Confucius, avec un projet de dictionnaire du droit chinois dans le cadre des travaux du « Grand Ricci ». L a Chine se développant et prenant une place majeure dans les échanges mondiaux, ses partenaires et leurs conseils auront de plus en plus affaire à son droit. Or, « sans outil lexicographique adapté, les juristes qui s’y frottent patinent vite, face à un système complexe aux sources multiples », affirme Hubert Bazin, avocat et ancien associé du bureau de Pékin de Gide Loyrette Nouel. Coordinateur de l’équipe de praticiens enthousiastes (1) qui, depuis 2005, s’est lancée, sous la houlette de l’Association Ricci du grand dictionnaire français de la langue chinoise, dans la rédaction du dictionnaire Ricci du droit chinois, il mesure également l’ampleur de la tâche : « nous avons recensé plus de 20 000 termes, que nous traduisons et explicitons, à la façon d’une encyclopédie, pour en préciser le contexte et les différents usages, le tout en français et en anglais ». La volonté d’être précis et pertinents guide les rédacteurs : « l’écueil majeur à éviter est de traduire les termes chinois en les replaçant dans le contexte juridique de la langue d’accueil, démarche menant droit au contresens. Exemple : le droit chinois ne connaît pas le non-lieu. Mais il existe une notion proche en pratique : le refus de la Cour ou du ministère public de se saisir d’une affaire. C’est cette périphrase que nous devons retenir, pour bien cerner la réalité chinoise ». Aucun moyen n’est négligé à cette fin : « la lecture assidue de la réglementation chinoise, mais aussi la consultation d’Internet et des moteurs de recherche Google ou Baidu nous aident énormément », poursuit Hubert Bazin. Le dictionnaire se veut large, abordant aussi bien le droit ancien, qui éclaire parfois le contemporain, que les branches les plus récentes et les plus évolutives : environnement, finances, commerce international, etc. Sa rédaction s’est jusqu’à présent faite de façon bénévole. Elle n’en implique pas moins des coûts, qu’ont couverts des © FRANÇOIS BOUCHER Tracfin a publié, le 31 mai dernier, son rapport annuel d’activité pour 2009. Le service a reçu 18 104 informations de la part de ses interlocuteurs dont 17 310 déclarations de soupçon des professionnels (+ 19 %). Il a effectué 14 174 actes d’investigations et a émis 685 notes de transmissions dont 384 en direction de l’autorité judiciaire (+ 7 %), pour des montants en jeu dépassant au total 1,3 milliard d’euros. De gauche à droite Zhang Lei, Chen Xi, Hubert Bazin et Louis Oudot de Dainville subventions du cabinet Gide Loyrette Nouel et de la Fondation pour le droit continental. Un ultime coup de pouce serait le bienvenu, en particulier pour la relecture – « que la décision d’ajouter une traduction anglaise, afin de capter un public plus large, alourdit d’autant », considère Hubert Bazin – et la publication. Celle-ci pourrait avoir lieu en 2011, dans une version papier, et ultérieurement sur CD ou mise en ligne sur Internet, le dictionnaire du droit chinois ayant vocation à s’intégrer, pour l’enrichir, dans la base de données perpétuelle du Grand Ricci, dictionnaire encyclopédique général de la langue chinoise, fort à ce jour de 13 500 caractères et 300 000 expressions, produit par les instituts Ricci. À suivre ! François Boucher (1) Outre Hubert Bazin : Christine Chaigne (maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille et à l’IEP d’Aix-en-Provence), Huang Zhen (associée chez Gide Loyrette Nouel), Zhang Lei (avocate), Louis Oudot de Dainville (avocat), Chen Xi (avocat stagiaire), Jacques de Soyres (ex-représentant de la Fondation pour le droit continental en Chine), Gallien Lefèvre (juriste), Claire Cheung Ah Seung (avocate), Vincent Guan Zhong (juriste.) D R O I T & PAT R I M O I N E ■ N°194 - JUILLET-AOÛT 2010