Dimanche 11 janvier 2015, 17h Salle de musique Antoine Auberson

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Dimanche 11 janvier 2015, 17h Salle de musique Antoine Auberson
Société de Musique de La Chaux-de-Fonds, concert d’orgue annuel
Dimanche 11 janvier 2015, 17h
Salle de musique
Antoine Auberson saxophone soprano
Benjamin Righetti orgue
Concert d’orgue annuel
Entrée libre, collecte
Bayreuth 1858
Richard Wagner Fünf Wesendonck Lieder
Paris 1933
Kurt Weill Die sieben Todsünden
New York 1950, Standards de quelques clubs de jazz
Steve Kuhn Saga of Harrison Crabfeathers,
Wayne Shorter Ana Maria
Matt Denis Everythings happens to me
Dizzy Gillepsie A Night in Tunisia,
Vevey 2014
Antoine Auberson Danses
La Société de Musique, avec le soutien de la ville de La Chaux-de-Fonds et du Théâtre populaire
romand, offre annuellement à ses auditeurs un concert destiné à mettre en valeur l’orgue de la Salle
de Musique et à souligner la rareté de la présence d’un instrument d’une telle qualité dans une salle
de cette taille.
Ici, on sort décidemment des sentiers battus! La combinaison des deux instruments est plutôt rare, et
dans les clubs de Jazz New Yorkais, où – au plus tard depuis Sidney Bechet – le saxophone soprano
se trouve bien chez lui, on cherchera en vain les grandes orgues, les rares organistes de Jazz (tels
Fats Waller ou Barbara Dennerlein) préconisant plutôt les instruments électriques qui faisaient la joie
des cinémas de notre enfance.
Les Lieder, que Wagner composa en Suisse et dédia à sa grande amie Mathilde Wesendonck, se
transformeront en « chants sans paroles »; que Madame Wesendonck, qui en écrivit les textes, nous
le pardonne!
Kurt Weill mit en musique les « Sept Péchés capitaux » de Brecht en 1933, durant son exil parisien. Il
s'agit d'un ballet avec des songs, qui fustigent l'hypocrisie bourgeoise. Ce fut la dernière collaboration
entre Brecht et Weill, qui connurent leur plus grand succès avec la Dreigroschenoper.
Les musiciens de Jazz utilisent souvent des mélodies empruntées à la musique classique. Il est donc
naturel que des Jazz Standards se retrouvent dans la Salle de musique. Et, n'oublions pas que ce fut
un saxophoniste – jouant de l'alto, celui-là - qui, avec son génie et sa fougue, a immortalisé A Night in
Tunisia: l'inoubliable Charlie Parker.
Société de Musique de La Chaux-de-Fonds, concert d’orgue annuel
Le programme se termine avec une suite composée par un des deux interprètes de cet après-midi: les
quatre Danses d'Antoine Auberson, dont la quatrième est inspirée par un très beau film célébrant la
Synagogue de Delémont.
Petit manifeste à propos du duo Benjamin Righetti‐Antoine Auberson
« Benjamin et moi-même nous sommes rencontrés il y a environ 5 ans, dans une cérémonie
d’enterrement à Corsier.
Nous avons immédiatement sympathisé. Comme j’ai la chance de bénéficier d’une éducation
classique, le saxophone lyrique a plu à Benjamin. En effet jouant sur l’ambitus expressionniste de
l’instrument, ses variétés de timbre s’accordent merveilleusement autant avec les anches de l’orgue,
autant avec l’emphase des forte, qu’avec le soyeux des registres fins.
Benjamin, musicien, chercheur, m’a sollicité pour prospecter dans différents répertoires et nous avons
commencé notre aventure en expérimentant des musiques d’époques éloignées les unes des autres.
Ainsi, il me proposa ces Wiesedonk Lieder pour le côté du chant soutenu, romantique, qui trouve sa
place dans la tessiture du saxophone soprano. Ici, l’instrument à vent se fait « chanteur » et respecte
le texte très nuancé de Wagner.
La proposition de Kurt Weill vient du grand amour que je porte à ce compositeur. Lyrique, mais aussi
d’une ironie grinçante, le mouvement mélodique, rythmique, fait de ruptures espiègles, nous donne un
territoire jubilatoire, par exemple dans des gémellités de timbre orgue-saxophone. Ici des extraits de
l’opéra « Les 7 péchés capitaux ».
Le jazz a été mon premier apprentissage et c’est très naturellement que nous exposons quelques
standards en profitant des formes ouvertes de cette musique nous donnant les possibilités
d’improvisation… Les organistes étant rompus à l’improvisation, nous échangeons nos expériences
avec saveur sur ce sujet.
Enfin, compositeur moi‐même, je suis heureux d’adapter quelques-unes de mes pièces pour ce duo.
Influencé par certains folklores (roumain, Bulgare Yiddish), nous développons des variations autour de
ces rythmiques festives, et particulièrement dans l’aspect dansant de cette musique.
Nous pensons continuer notre duo, toujours dans un esprit de recherche et dans le bonheur de
jouer. »
Antoine Auberson, 26 décembre 2014
Société de Musique de La Chaux-de-Fonds, concert d’orgue annuel
Benjamin Righetti organiste
«Trentenaire surdoué, inventif» (Le Temps), «L’un des organistes les plus brillants de sa génération»
(Revue musicale de Suisse romande), «Un interprète immensément talentueux» (Diapason),
Benjamin Righetti est l’organiste titulaire de Saint-François à Lausanne et du Kultur-Casino à Berne,
et professeur d’orgue au Conservatoire et à la Haute École de Musique de Lausanne (HEMU Vaud
Valais Fribourg).
Né en Suisse en 1982, il découvre et se passionne très jeune pour les instruments à clavier : d’abord
le piano, puis l’orgue et le clavecin, sans oublier le clavicorde et le pianoforte un peu plus tard, qu’il
affectionne tout particulièrement. Instrumentiste inclassable, ou peut-être justement authentique
organiste, c’est en tout cas aux claviers du roi des instruments qu’il a été lauréat des plus prestigieux
concours internationaux, de 2002 à 2007 : Concours Suisse de l’orgue, Musica Antiqua de Bruges,
Concours d’orgue de Tokyo-Musashino, 1er prix du Concours Silbermann de Freiberg, prix du public à
Chartres, et Grand Prix d’orgue de la Ville de Paris.
Depuis lors, il partage son temps entre des activités de concertiste, de musicien d’Eglise et
d’enseignant. Parmi les plus de 400 concerts qu’il a déjà donnés à ce jour, quelques souvenirs
marquants : à Notre-Dame de Paris le jour de ses 25 ans, au Festival Toulouse les Orgues lors de
nombreuses éditions, pour les festivités du millénaire de la Cathédrale de Chartres, en soliste avec
l’OSR au Concertgebouw d’Amsterdam et au Victoria Hall de Genève, lors du concert de clôture de la
Bachfest au Dom de Freiberg, à l’Hôpital des Vénérables à Sevilla et à la Cathédrale de Barcelona,
pour le 800e concert de la Martinikerk à Groningen, en Italie dans les Cathédrales de Parma ou de
Messina…
Du côté des enregistrements, son intégrale des Sonates en trio de J. S. Bach, sa transcription à
l’orgue de la Sonate en si mineur de F. Liszt, ainsi que sa mise en parallèle des Chorals de C. Franck
et J. Brahms, trois albums parus sous le label K617 (Outhere distribution), ont été saluées par la
critique internationale.
Antoine Auberson saxophoniste
Né en 1957, il commence dès l'âge de 16 ans le saxophone en autodidacte dans des groupes de freejazz comme le groupe Andoar et se produit dans de nombreux clubs en Suisse et en France. Il
poursuit son apprentissage de l'instrument au conservatoire de Bâle dans la classe d'Ywan Roth.
De retour à Lausanne, il cofonde et anime pendant de nombreuses années l'Ecole de jazz et
musiques actuelles (EJMA).
Il participe dès lors activement à la scène musicale francophone, tournée Suisse avec Carla Bley et
Steeve Swallow.
En 1985, il ébute sa formation de compositeur grâce au théâtre et au cinéma. Avec notamment Bruce
Meyer, Michel Grobety, Claude Goreta et Jacqueline Veuve.
En 1991, avec sa formation Comedy Quartet, il s'inspire de différentes cultures, yiddish, bulgare ou
irlandaise, en s'entourant de musiciens d'origines classiques, jazz et populaires. Ce voyage musical à
travers les folklores d'ici et d'ailleurs se poursuivra tout au long de ses créations ultérieures.
Son talent de compositeur est alors sollicité pour des productions de grande envergure. Il écrit une
œuvre en plusieurs tableaux, A Propos de ce Temps, pour fanfare militaire, orchestre à cordes, harpe
et saxophone. Puis il compose successivement Sept états de l'âme, pour chœur et orchestre, ainsi
que Sonafonia, pour chœur de femmes, percussions et saxophone soprano.
En 2003, il fonde, avec Edmée Fleury, l'association Lu dans La dont plusieurs projets voient le jour :
Fable et l’Arbre Blanc, spectacles de chant et poésie musicale, puis Betty ou l’obsession de la rigueur,
qui associe musiques populaire et musique contemporaine par le biais de l’improvisation construite.
Société de Musique de La Chaux-de-Fonds, concert d’orgue annuel
En 2005, il intègre l’association Eustache en tant qu’interprète et compositeur.
En 2006, il crée une partition originale sous le nom de « Est-Ouest , 12 chants de la terre » pour 8
chanteuses, 2 instruments de la tradition arabe : Oud et Qanoun, accordéon, saxophone, percussion
et basse. Cette création verra le jour en septembre 2006 à Vevey.
Parallèlement, en développant un intérêt croissant pour l’art vocal, il suit plusieurs stages d’expression
vocale contemporaine avec Joëlle Léandre et Laureen Newton, ce qui l’amènera à composer pour
Anne-Cécile Moser dans « le Songe » de Strinberg (2007) et de donner des ateliers d’improvisations
collectives pour les professeurs du conservatoire de Vevey.
En 2013 fonde l’association « Le GRAND ORGUE DES VOIX » et débute des ateliers de préparation
avec différents groupes (professionnels, étudiants, comédiens)