Faire échec à la violence
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Faire échec à la violence
Faire échec à la violence Des services à l'attention des enseignants et des enseignantes Le Centre pour l’action non-violente (CENAC) a pour but la promotion de la non-violence active. En d'autres termes, il cherche à prévenir la violence et à résoudre les conflits par la non-violence. Il a été créé en 1968, peu après l’assassinat de Martin Luther King. Ses fondateurs ont voulu rendre hommage à cet homme parvenu à améliorer les droits des noirs aux Etat-Unis. Le Centre est néanmoins plus proche de la mouvance gandhienne approchant l'ensemble du fonctionnement de la société civile. La non-violence peut se résumer par la formule "Ni hérisson, Ni paillasson !". Ne pas blesser, ne pas se laisser piétiner. Passant par le respect de soi et d'autrui, la nonviolence est une dynamique qui permet de vivre les conflits comme des occasions constructives. Elle cherche ainsi à confronter le conflit et non à le fuir. Qu'il soit d'ordre personnel, interpersonnel ou collectif, le conflit est une réalité. En recourant à une gestion non-violente des conflits, il devient possible de rompre avec l'engrenage de la violence. Nous évitons qu'il reste caché, qu'il n'explose sans que nous nous y attendions. Lorsque le conflit s'est déjà transformé en violence, la non-violence continue à donner la parole pour qu'une solution satisfaisante puisse être formulée. La violence peut être aussi bien visible que sournoise, d'origine politique, économique ou sociale. Elle nécessite d'être appréhendée pour la comprendre et non d'être refoulée. Dans tous les cas, elle reflète une injustice et, là encore, la nonviolence refuse la passivité. L'action peut être collective ou personnelle. Par le biais de nos actes quotidiens, il est ainsi possible d'agir dans une perspective nonviolente. Dès lors que les enfants sont souvent les premières victimes de violence et que les valeurs s’acquièrent dès le plus jeune âge, les établissements scolaires sont des partenaires centraux du CENAC. Deux approches complémentaires peuvent être appréhendées. L'une est davantage d'ordre pédagogique, l'autre d'ordre collectif. L’Assemblée générale de l’ONU a déclaré les années 2001-2010 «Décennie internationale pour une culture de paix et de non-violence pour les enfants du monde ». Constatant que le XXe siècle a été l’un des plus violents de l’histoire humaine, les Prix Nobel de la Paix ont invité les Etats membres des Nations Unies à prendre les mesures nécessaires pour que la pratique de la non-violence soit enseignée à tous les niveaux, dès l’école primaire. Les mesures disciplinaires ne sont pas suffisantes face aux violences à l’école. Tout acteur de milieu éducatif se doit de donner aux enfants une formation à la non-violence active qui les rende capables de mieux vivre en société dans leur vie actuelle et future. En effet, une telle approche permet d'atteindre des objectifs, comme le développement de la personnalité équilibrée de l'élève, son sens de la responsabilité à l'égard de soi-même et d'autrui, son esprit de tolérance et de coopération, son sens de la solidarité, sa faculté de discernement et d'indépendance de jugement. En favorisant l'apprentissage d'aptitudes non-violentes comme l'écoute, l'expression des sentiments, la négociation, les élèves sont amenés à confronter leurs besoins et intérêts tout en mettant hors-jeu la violence. Eduquer à la résolution non-violente des conflits permet de prévenir la violence individuelle et sociale. Les établissements scolaires peuvent également recourir aux expériences de la nonviolence de manière plus générale : à titre préventif ou pour gérer des situations en RSES Newsletter 02/2007 1/2 passe de devenir ou devenues intolérables. Dans ce cadre, jusqu'à l'ensemble des parties associées (enseignant-e-s, parents, personnel administratif, élèves) peuvent être impliquées. Il s'agit d'introduire des projets de sensibilisation à la non-violence, de faire le point sur des phénomènes de violence, d'exprimer des non-dits ou encore de viser à ce que les protagonistes puissent être capables de chercher ensemble une solution. «Construire la paix, apprendre la non-violence avec les enfants et les adolescents – C’est tout un programme ! Ainsi se nomme le nouveau dépliant que le CENAC vient de publier. Une réponse aux nombreuses demandes émanant des infirmières scolaires, des enseignant-e-s, des éducateurs constatant que très peu de matériel pédagogique dans ce domaine est publié à l’attention des jeunes. Ce qui donne son caractère unique au CENAC est sans doute son centre de documentation. Celui-ci met à disposition du public plus de 7000 documents (brochures, livres, coupures de presse, jeux, bandes dessinées) sur la non-violence et qui ont été patiemment informatisés. L’exploitation pouvant s’effectuer sur le site, par mots clés, le Centre fournit ainsi un outil de recherche sur la non-violence sans équivalent, à ma connaissance, en langue française. Chaque année, le CENAC propose des formations à la résolution non-violente des conflits. Elles permettent d'aborder des thèmes variés comme l'affirmation de soi, le consensus, les jeux coopératifs, la communication non-violente, etc. Leur objectif est de permettre aux personnes intéressées de travailler en lien direct avec leurs attentes. Enfin, il est proposé d'accueillir notre exposition "Ni hérisson, ni paillasson » créée pour dire non à la violence. Destinée aux enfants entre 6 et 12 ans (adaptable à un public moins jeune), l'exposition en kit a pour but d’illustrer, par des animaux ou des objets «totems», un certain nombre d’attitudes et de comportements très courants qui, dans la vie quotidienne, provoquent, facilitent ou aggravent la violence. Chaque jour qui passe, nous sentons la nécessité de promouvoir la non-violence et nous nous efforçons avec le matériel que nous avons de répondre à ce but. Prendre de la distance La télévision, la publicité, les jeux vidéos nous proposent des images multiples. Parfois, ces images nous amènent à idéaliser la réalité. Pour mieux vivre notre quotidien et rester soi-même, il est nécessaire de bien distinguer la fiction de la réalité. A quel moment regardes-tu la télévision ? Quelles sont les émissions que tu préfères ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’une image violente pour toi ? Extrait de la brochure Le conflit - entrez sans frapper N’hésitez pas ! Pour louer l’exposition, recevoir des brochures, emprunter des livres, s’inscrire à une formation, etc., contactez : Le Centre pour l’action non-violente Rue de Genève 52 1004 Lausanne 021 661 24 44 – www.non-violence.ch Anciennement Centre Martin Luther King (CMLK) RSES Newsletter 02/2007 2/2