ECO - CCIB

Transcription

ECO - CCIB
Numéro 45
Juin 2015
Publication
«CCIA-BML»
www.ccib.org.lb
ECONEWS
The Chambers’ Newsletter
éDITO
Entreprise: onze critères de succès
1
L’économie de marché est un théâtre où l’acteur principal est l’entrepreneur. C’est un métier difficile, en partie un art, en partie un savoir,
beaucoup d’expérience, plus d’intuition encore, et surtout une discipline sans laquelle rien de bon ne peut arriver. Sur cinq startups qui se
lancent dans les affaires, une seule existe après cinq ans. Imaginez si
nous pouvions les garder toutes! Quel effet cela aurait sur la croissance,
et sur le niveau de vie du pays entier? Car ici, chaque individu qui produit, produit pour lui et pour tous les autres ; et celui qui détruit, détruit
son bien et celui de son prochain.
On peut imaginer une certaine cohérence dans le caractère de la plupart des métiers, on peut difficilement faire le profil de l’entrepreneur.
Et pourtant il y a des réussites extraordinaires dont nous nous félicitons
et des échecs profonds que nous déplorons, et toute l’économie avec
nous. Cela dépend beaucoup de la personnalité de l’entrepreneur et de
sa performance.
C’est pourquoi j’ai choisi d’analyser dans le privé et de synthétiser un ensemble de recommandations destinées au jeune entrepreneur. S’il sent
qu’il peut les adopter, il ne doit pas hésiter à embrasser la carrière. En
revanche, s’il sent qu’il n’est pas fait pour telle ou telle condition, je lui
conseille de s’éloigner de cette responsabilité car rien de bon n’en sortirait.
1. Sois ambitieux dans tout ce que tu entreprends, consacre à ton projet
le sérieux et l’effort qu’il mérite ; que ton seul souci d’avenir soit de
reconnaître et de t’adapter au changement.
2. Sois humble, mais garde ta fierté.
Mohamed Choucair
4. Tu dois être conscient de l’importance des relations utiles, et bâtir un
réseau de coopération et d’amitié dans les deux domaines, professionnel et social.
5. Dans
l’exercice de ta profession, cherche toujours le meilleur et le
plus moderne ; l’innovation doit être ton souci permanent.
6. Privilégie le chiffre d’affaire sur la marge bénéficiaire ; opte toujours
pour les produits et les activités qui favorisent par nature cet objectif.
7. Fais preuve de distinction et de diplomatie lors de tes achats; c’est
la vraie source de profit ; le marketing et l’organisation développent
d’eux-mêmes la vente.
8.
Accepte la diversité des produits uniquement quant elle complète ton
activité principale, mais sans te dévier de tes objectifs ; et sans t’éloigner d’elle.
9. La perte se mue en gain si l’individu profite de la leçon ; combien de
réussites ont succédé à de cuisants échecs, à condition de saisir la
cause de l’erreur et de rectifier le tir.
10.L’individu est constamment confronté aux revers du sort et à des défis mortels, même avec ses partenaires, l’important est de prendre à
chaque étape la décision appropriée.
11.L’entreprise se distingue quant elle possède les qualités et qu’elle
3. N’épargne
aucun effort pour gagner la confiance du monde ; c’est
le capital essentiel tant dans les affaires que dans les relations humaines.
adopte la conduite qui la distinguent.
1
Critères N.C.
index
Le rendez-vous des Tycoon
P.07
The Robert Mouawad Private Museum:
A precious gem in the heart of Beirut
P.11
A Promising Role for Tripoli’s Special
Economic Zone
CCIA-BML
FCCIAL
P02. Actu du mois
P08. Deux projets innovants dans la
filière laitière méditerranéenne
récompensés par LACTIMED
P03. Roger Nasnas: Réactiver le CES,
une valeur ajoutée dans la prise
de décision économique et
sociale
P04. BIFEX 2015 ou comment
accélérer l’expansion des
marques libanaises à l’étranger
P06. Intérêts en territoire négatif: une
situation atypique aux effets
mitigés
P07. Le rendez-vous des Tycoon
P08. Un programme de mentorat dans
le domaine de la joaillerie
P.14
P.18
Lebanese-Brazilian economic
relations
CCIA-BML & FCCIAL
P12. The Lebanese Training Center
P12. The Chambers at the heart of
rural development…
P16. AIIB: The Turning Point in
Challenge to Global Financial
Status Quo
P17. Overview of the visit of the
Lebanese delegation to Italy
P09. La PME en question
P13. ESFD: Proper responses to the
social and economic crisis in
Lebanon
P10. New series of training courses on
food safety and monitoring at the
Tripoli and North Chamber
P14. The Robert Mouawad Private
Museum: A precious gem in the
heart of Beirut
P19. Trade between Lebanon and
GCC Countries
P11. A Promising Role for Tripoli’s
Special Economic Zone
P15. «Before I die, I want to see...»
emerging good governance!
P20. Conferences, Exhibitions &
Business Opportunities
P18. Lebanese-Brazilian economic
relations
P19. Lebanon in Figures
Les articles de cette publication expriment l’avis de leurs auteurs; ils sont publiés dans leur langue originale, et n’expriment pas nécessairement l’avis d’ ECONEWS.
The views expressed in this publication are those of the authors; they are published in their original language, and do not necessarily reflect the opinion of ECONEWS.
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2
ECONEWS | en français
ACTU DU MOIS
Au niveau régional et international…
Hakim inaugure les travaux du comité commun entre
le Liban et les pays du Mercosur
Le ministre de l’Économie et du Commerce, Alain
Hakim, a inauguré, le 12 mai dernier au siège du Conseil
économique et social, les travaux de la première réunion du comité commun
entre le Liban et les pays du Mercosur. Cet événement s’inscrit dans le cadre
de la diplomatie économique et de l’encouragement des relations avec les
pays du Mercosur. L’ambassadeur du Brésil au Liban, Jorge Geraldo Kadri, a
déclaré, au nom de l’organisation du Mercosur, que cette dernière accordait
un intérêt particulier à la relation avec le Liban, jugeant nécessaire le
renforcement de l’échange commercial et des relations culturelles, sociales
et touristiques bilatérales. «Il y a 10 millions de Libanais qui vivent au Brésil
et 2 millions en Argentine et au Paraguay», a-t-il dit, ajoutant que «ces
expatriés se sont distingués par leur réussite dans nos sociétés, notamment
dans le commerce et au niveau économique». «Nous sommes aujourd’hui en
mesure de signer un mémorandum d’entente dans le domaine du commerce
de libre échange, étant donné que nous voulons augmenter l’échange avec
le Liban», a indiqué l’ambassadeur. Pour sa part, le ministre de l’Économie
et du Commerce, Alain Hakim, a souligné que l’objectif de la réunion était
l’établissement et le développement des liens entre les deux parties. «La
relation entre le Liban et les pays membres du Mercosur n’est pas nouvelle,
puisque ces derniers accueillent les expatriés libanais depuis les 19e et 20e
siècles», a-t-il déclaré.
Signature d’un protocole de coopération économique
entre le Liban et la Russie
Dans l’objectif d’augmenter et de diversifier les échanges
commerciaux et d’encourager à la création de zones
industrielles, le ministre de l’Économie et du Commerce, Alain Hakim, a
signé avec le président de l’agence fédérale pour la régulation technique et la
métrologie, Alexei Abramov, un protocole de coopération visant à renforcer les
relations économiques et sociales entre la Russie et le Liban. Cet événement
s’est tenu au siège du Conseil économique et social, en présence de son
président Roger Nasnas, du président de la Fédération des chambres du Liban,
Mohamed Choucair, du président de la Chambre de commerce, de Tripoli et
du Nord Toufic Daboussi, du président de l’Association des hommes d’affaires
libano-russe, Jacques Sarraf, et de l’ambassadeur de Russie au Liban, Alexander
Zasypkin, et d’autres personnalités.
L’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban honoré
par la Chambre de commerce de Beyrouth
Le président de la Chambre de commerce de Beyrouth, Mohamed Choucair a tenu à rendre hommage à son hôte, l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Ali Awad Assiri, au cours d’une cérémonie en
son honneur qui s’est tenue au siège de la Chambre de commerce de Beyrouth
en présence d’un parterre de personnalités du secteur privé. Étaient notamment
présents à cette occasion, les présidents des organisations économiques et des
syndicats, de l’industrie, du tourisme des services et des associations bancaires
ainsi que les employés libanais en Arabie saoudite et une importante délégation
d’hommes d’affaires.
ECONEWS
The Chambers Newsletter
Mohamed Choucair dirige la délégation des
organisations économiques libanaises en visite
dans les pays du Golfe pour renforcer les échanges
Mohamed Choucair, président de la Fédération des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Liban, est rentré fin mai d’une tournée dans les Pays
du Golfe. Le président de la CCIA-BML était à la tête d’une délégation formée des
présidents des Organisations économiques au Qatar, Abou Dhabi, Dubaï, Charqa et
Ajman. Ce fut l’occasion d’échanger les visions économiques avec les présidents et
membres des conseils des chambres de commerce des pays visités et d’envisager
des projets communs et le développement des relations économiques. La délégation
fut reçue par le ministre de l’Énergie et du Commerce du Qatar, Cheikh Mohamad
Ben Saleh, par le ministre de l’Économie et du Commerce, Cheikh Ahmad Ben Jassem Ben Mohamad Aal Thani, par le ministre du Travail, Cheikh Abdallah Ben Moubarak El- KIheiffaoui, par le ministre de la Culture d’Abou Dhabi, Cheikh Nahyan Ben
Moubarak Aal Nahyan, ainsi que par le prince héritier de la principauté de Ajman,
Cheikh Ammar Ben Hamid El Nouaimy. La délégation a également visité l’Association des banques des Émirats, l’Agence des Émirats pour les télécommunications,
l’Agence des poids et mesures, et l’Agence de développement.
À Dubaï, première conférence annuelle de
l’Organisation mondiale des zones franches
La déclaration officielle de l’Organisation mondiale des zones
franches a été publiée le 13 mai dernier à l’issue du Forum à
Dubaï de la première conférence annuelle de l’Organisation. Elle rappelle sa mission,
les valeurs institutionnelles et les objectifs stratégiques qui représentent les principaux
piliers de la gestion des opérations commerciales mondiales. La zone franche est décrite dans la déclaration comme un moyen de soutenir la stabilité économique mondiale et de créer des emplois. Le texte encourage aussi à accroître la sensibilisation sur
les avantages des zones franches qui permettent notamment d’attirer l’investissement
direct étranger (IDE) et de stimuler le commerce. Parmi ses objectifs: représenter les
intérêts des zones franches en face de la communauté internationale, et fournir une
plateforme mondiale d’échange de connaissances et une promotion accrue.
Renforcer la participation des femmes à la vie
économique dans la région euro-méditerranéenne
Du 19 au 21 mai derniers, s’est tenue à Barcelone une conférence internationale de haut niveau sur la participation des
femmes à la vie économique. Organisée par le Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée (UPM), elle a réuni des représentants de gouvernements et d’agences de
financement, d’organisations internationales, de parlements, d’organisations de la
société civile et du secteur privé de toute la région euro-méditerranéenne. Dans l’ensemble des pays de la région euro-méditerranéenne, et malgré les progrès qui ont
été fait, la participation des femmes dans la vie économique connaît toujours des
inégalités à trois niveaux: dans la participation (avec un niveau d’activité plus bas que
les hommes); dans la rémunération (avec des salaires inférieurs); et dans l’accès aux
postes de décision. L’activité des femmes dans la vie économique dans les pays du
sud de la Méditerranée ne représente ainsi que 23%, le taux le plus bas du monde,
ce qui se traduit par une perte de 25% du PIB pour les pays concernés (chiffres
OECD). L’objectif de la conférence était de fournir une plateforme de dialogue entre
les parties prenantes concernées dans le but de définir des solutions durables qui
permettent de surmonter les principaux obstacles qui entravent la pleine participation économique des femmes, de renforcer les synergies entre les acteurs à travers la
région et d’identifier des actions stratégiques et des programmes régionaux concrets
qui aident à promouvoir une croissance plus équitable et inclusive dans la région.
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ECONEWS | en français
Roger Nasnas: Réactiver le CES, une valeur ajoutée dans la
prise de décision économique et sociale
Le dialogue est à la base de la démocratie et
le garant de la paix sociale... Il est surtout l’instrument d’une économie saine... Telle pourrait être la
maxime de la rencontre avec le président du Conseil
économique et social libanais. Il parle aussi de la visite
très prochaine d’Henri Malosse, président du CESE européen, pilier de la démocratie participative...
Quel est l’objectif de la visite
d’Henri Malosse au Liban?
Le Comité économique et social européen (CESE) est le conseiller de
l’Union européenne (UE) en matière
économique et sociale à l’instar de
tous les conseils économiques et
sociaux nationaux pour leurs gouvernements respectifs. L’un des objectifs du CESE est de contribuer à
la politique économique de l’Union
européenne. Le Comité européen
organise depuis plusieurs années
déjà le Sommet Euromed des
Conseils économiques et sociaux et
institutions similaires. Ce sommet
est une plateforme qui permet aux
différents participants et invités de
discuter ensemble la politique sociale et économique de leurs pays
respectifs et aussi de coordonner
autant que possible leurs actions.
Quant au président du CESE, Henri
Malosse, il est concerné par tous
les pays de l’Euromed et en particulier les pays émergents du Sud,
parmi lesquels figure le Liban. Je
pense aussi qu’il a un intérêt tout
particulier à visiter le Liban, un
pays qui n’a jamais fait défaut dans
sa contribution au Sommet Euromed des CES et même depuis la
vacance de l’Assemblée générale
qui attend sa désignation par le
Conseil des ministres. Cette visite
s’inscrit surtout dans la volonté
d’Henri Malosse d’appuyer le CES
libanais. Si l’on regarde l’historique
du CES libanais, nous remarquons
que, malgré les nombreuses difficultés rencontrées, il a marqué de
bons résultats, tant avec les organisations partenaires dans le pays
que sur le plan international, et
peut servir de modèle aux pays de
la région qui n’ont pas encore créé
leur propre institution.
Quel est le programme de son séjour au Liban?
Au cours de sa visite, Henri Malosse
aura des rencontres officielles et
diplomatiques avec les partenaires
de la société civile libanaise, les organismes économiques, syndicats,
professions libérales, plateforme de
la société civile qui font tous partie
du CES. Une conférence sera aussi organisée au siège du CES, avec
pour thème le rôle du CES dans la
conjoncture économique et sociale régionale actuelle.
Pensez-vous que le CES libanais
puisse reprendre son activité dans
la conjoncture économique et sociale
actuelle?
Je pense que dans la conjoncture économique actuelle, le CES est plus que
jamais une nécessité puisqu’il constitue la plateforme économique et sociale constitutionnelle de discussions
et d’échanges entre tous les acteurs
de la société civile. Sa mission étant
d’instaurer et d’encourager le dialogue entre les composantes de la société civile et de participer avec l’État
à sa politique économique et sociale.
J’espère que le gouvernement procèdera à la nomination de l’Assemblée
générale prochainement, dès l’élection d’un nouveau président de la République. Nous avons voulu maintenir
le CES durant toute cette période en
vie, tout en respectant la loi d’aller
vers les affaires courantes, vu l’absence de l’Assemblée générale. Nous
Les présidents Henri Malosse et Roger Nasnas
avons participé aux activités internationales pour maintenir la présence
du Liban économique et social et son
dynamisme sur le plan international.
Parallèlement au Liban, nous avons
aussi participé à de nombreuses
conférences et activités, et avons établi, avec un groupe d’experts, une vision économique et sociale du Liban
en 2007 dans une publication intitu-
Roger Nasnas
lée: Le Liban de demain: vers une vision
économique et sociale. Nous sommes
en train d’établir une nouvelle étude
dans ce sens en tenant compte de
tous les paramètres qui ont ressurgi
(dont l’exode des réfugiés syriens) et
nous pensons organiser une série de
colloques pour discuter de ses divers
chapitres. Mais tout ceci, encore une
fois, ne remplacera pas un CES performant et dynamique avec ses 72
membres, leurs expériences du terrain et leurs idées. Il existe soixantedouze CES dans le monde, leur apport étant d’essayer d’aboutir à des
consensus grâce à des études scientifiques mais pragmatiques et de transférer les manifestations de la rue vers
un dialogue constructif.
Quel est le rôle essentiel du CES?
Né il y a plus de 50 ans en Europe, le
CES a été créé au Liban suite à l’accord de Taëf et a vu le jour fin 1999.
Le CES libanais a pris pour modèle
le Conseil économique et social français, fruit de la tradition syndicale et
de l’idéal démocratique. Il a un rôle
strictement de conseil, en ce sens
que le gouvernement peut le consulter pour un problème qui lui importe
sans pour autant être obligé d’appliquer son avis. Nous observons en
tout cas que dans les pays où le CES
fonctionne, la société civile a le sentiment de participer à la prise de décision du gouvernement en matière
économique et sociale, un avantage
dans une démocratie. Les décisions
les plus populaires ont donné de
meilleurs résultats et de cette fonction sont nées des pratiques très
intéressantes qui ont fait l’objet de
nombreuses discussions au sein de
la société civile et leur a donné toutes
les chances de réussite. Même les
décisions qui ne sont pas populaires
mais nécessaires passent ainsi beaucoup mieux. De plus, les pays qui
ont usé du CES dans la règle de l’art
n’ont qu’à se féliciter du progrès et
du développement de la démocratie.
Ainsi, le CES est progressivement
devenu une sorte de matrice pour
les états européens qui ont souhaité conforter leur démocratie
représentative par une institution
de démocratie participative. Une
des caractéristiques principales du
CES c’est la relation qui est établie
entre tous les CES du monde dans
le cadre de l’Association internationale des conseils économiques et
sociaux et institutions similaires,
de l’Union des conseils économiques et sociaux francophones et
du Sommet Euromed organisé par
l’Union européenne. À ce titre, les
réunions internationales ou régionales sont l’occasion de connaître
les meilleures pratiques dans tous
les domaines concernés par le
champ d’action. Les présidents des
CES de la Méditerranée ont déjà envisagé le projet d’un comité économique et social méditerranéen. Ce
comité devrait notamment faciliter
la formation des CES dans les pays
qui n’en n’ont pas et surtout aider
à la communication entre les pays
de développement similaire du Sud
de la Méditerranée qui pourront
profiter pleinement de leurs expériences respectives. De plus et
dans le même but, avec le soutien
de l’Organisation arabe du travail,
les CES ont créé le Conseil économique et social arabe. Nous attendons de ce conseil qu’il cimente la
coopération entre la Méditerranée
et les pays du Golfe, à l’instar du
CESE qui assure la coopération des
pays de la Méditerranée avec ceux
du Nord de l’Europe.
En définitive, le Liban a été le pionnier de la démocratie participative
à travers le dialogue dans cette
région du monde. Le CES libanais
a été le premier des CES à voir le
jour et à continuer d’assurer son
rôle et sa présence dans la région
et à l’international, et ce grâce aux
efforts d’un groupe de volontaires
qui ont contribué à le garder présent et actif.
Nous espérons que le CES verra son
Assemblée générale constituée et
jouera pleinement son rôle, assurant
ainsi la valeur ajoutée dans la prise
de décision économique et sociale.
Il pourra profiter de l’expérience et
des pratiques de l’ensemble des
CES, notamment les CES de la
Méditerranée, qui assureront une
liaison étroite avec l’Union pour la
Méditerranée à travers le CES européen et éventuellement une assemblée des CES de la Méditerranée qui
donneront leurs avis et leurs expériences sur le terrain, dans le cadre
économique et social.
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ECONEWS | en français
BIFEX 2015 ou comment accélérer l’expansion des
marques libanaises à l’étranger
L’Association libanaise de
la franchise (ALF) n’a rien
laissé au hasard lors de la
cinquième édition du Beirut
International
Franchise
Forum and Exhibition (BIFEX) 2015. Tous les volets
permettant de promouvoir
les franchises libanaises à
l’étranger ont été abordés
par les intervenants spécialisés: marketing auprès de
la Diaspora, multimédias
interactifs, communication
digitale, etc.
L’Association libanaise de la franchise (ALF) a donné le coup d’envoi
le 13 mai dernier de sa cinquième
édition du BIFEX parrainée par le
Premier ministre Tammam Salam
représenté pour l’occasion par le
ministre du Tourisme, Michel Pharaon. Cet événement, programmé
sur deux jours complets, a été axé
cette année sur le thème de l’internationalisation des franchises libanaises, avec pour slogan: «Business
Beyond Borders».
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée à l’hôtel Phoenicia Intercontinental de Beyrouth en présence du
ministre du Tourisme. Le président
de l’ALF, Charles Arbid, était également présent aux côtés des ministres
du Travail, Sejaan Azzi, de l’Industrie
Hussein Hajj Hassan, des Finances
Ali Hassan Khalil et de l’Économie
et du Commerce Alain Hakim. Au
deuxième jour du Forum, on pouvait
distinguer la présence du président
de la Chambre de commerce de Beyrouth, Mohamed Choucair, qui n’a
pas pu être présent le jour de l’ouverture. Des personnalités politique,
diplomatique, économique, commerciale, de l’information et de la communication étaient nombreuses.
À noter que cette 5e édition annuelle
prouve fortement que ce forum est
devenu un rendez-vous incontournable attirant des spécialistes internationaux, à l’instar de Jan-Benedict Steenkamp, professeur du
cours intitulé «Diaspora Marketing»
à l’Université de Caroline du Nord
(US), le fondateur et président de
«Diaspora Matters: The Magic of
Diasporas», Kingsley Aikins, le fondateur de Cübb, agence spécialisée
en communication digitale, Pascal
Cübb, le consultant parisien de
tive du Liban à l’étranger», a conclu
Charles Arbid.
S’exprimant à son tour, le ministre
du Travail a salué le travail historique de l’ALF et appelé à nationaliser le «made in Lebanon» pour
booster l’exportation des produits
libanais et la créativité libanaise.
«En tant que ministre du Travail,
il est de mon devoir de protéger
la main-d’œuvre libanaise et je déplore les leçons de morales inacceptables que le Liban reçoit, lui
qui a accueilli sur son sol plus d’un
million cinq cent mille réfugiés»,
a-t-il lancé.
Le Ministre Alain Hakim entouré de Charles Arbid et Mohamed Choucair.
Charles Arbid:
Malgré les intempéries
politico-sécuritaires,
la franchise libanaise est plus
créative que jamais, elle donne
une image positive du
Liban à l’étranger.
concept de vente au détail «When
Digital Boosts the Retail», Bernard
Martinez, le directeur de France 24,
Marc Saikali et bien d’autres encore.
À noter que les anciens ministres Nicolas Nahas et Dimyanos Kattar, le
président de l’Association des industriels libanais, Fady Gemayel, étaient
également présents.
Au niveau logistique rien n’avait non
plus été laissé au hasard. Une scène
ultra digitalisée donnait la possibilité
de suivre en direct les discours-débats des intervenants, le fil d’actualité ainsi que des commentaires
partagés en ligne sur l’écran par les
participants.
La franchise, un secteur
en plein essor qui
représente 4% du PIB
«Le secteur de la franchise fait partie des secteurs les plus dynamiques
et à plus forte croissance au Liban.
Il représente 4% du produit intérieur
brut (PIB), ou 1,5 milliard de dollars
annuellement, et plusieurs centaines
de milliers d’emplois», a déclaré le
ministre du Tourisme lors de son discours d’ouverture. Michel Pharaon a
notamment qualifié les Libanais «de
fabricants permanents d’idées et de
concepts innovants». À cette occasion, il a aussi souligné la nécessité
de dissocier le Liban des conflits
régionaux dans le but de lui épargner leurs éventuelles retombées. Il
s’est aussi arrêté sur l’interdépendance qui existe entre les performances de l’activité touristique et
la santé du secteur des franchises.
«Quel intérêt avons-nous de gagner politiquement si nous perdons économiquement?», a martelé quant à lui le président de l’ALF.
Au Liban, il est difficile de parler
économie sans parler politique. Il
a appelé sans plus tarder à l’élection d’un nouveau président de la
République tout en saluant le travail de l’armée libanaise qui sécurise du mieux qu’elle peut le pays
et ses frontières. Charles Arbid a
longuement vanté le mérite des
Libanais, mettant l’accent sur leur
vitalité et leur esprit innovant dans
de nombreux secteurs. «Le marché de la franchise a bien résisté,
même si sa croissance a naturellement pâti du ralentissement de
l’activité touristique - et du recul
de la consommation interne des
biens durables en particulier - et
de la situation sécuritaire», a-t-il
indiqué. Bien plus optimiste quant
à l’année 2015, il a affirmé que
«les ventes de détail ont progressé de 15% sur les quatre premiers
mois de 2015, reflétant une amélioration de l’activité touristique
en ce début d’année». «Pour capitaliser sur cette amélioration et se
développer, le marché de la franchise doit miser sur de nouvelles
techniques de promotion», a-t-il
poursuivi. «Le secteur privé reste
le pilier de l’économie nationale et
il faut le protéger (…). Malgré les
intempéries politico-sécuritaires
que traverse le Liban, la franchise
libanaise est plus créative que jamais, elle donne une image posi-
Dans un mot plutôt politique, le
ministre de l’Industrie a rappelé
le contexte difficile de la tenue de
cet événement. «2% de croissance
en 2015, toujours pas de budget
adopté par l’État, une vacance à
la tête de la République, une dette
publique grandissante et 35% de
chômeurs parmi les jeunes», a énuméré Hussein Hajj Hassan. Après
avoir dressé un tableau sombre, il
a salué les progrès qui ont pu être
observés au niveau sécuritaire appelant à un dialogue national nécessaire.
Michel Pharaon:
Le secteur de la franchise
représente 4% du produit
intérieur brut et plusieurs
centaines de milliers
d’emplois.
Même son de cloche pour le ministre des Finances qui s’est dit
inquiété des moments difficiles
que traverse le Liban. Néanmoins,
il s’est voulu optimiste: «On observe malgré tout un espoir, surtout économique, grâce au secteur privé, à ses efforts pour
toujours trouver des solutions
aux crises», a déclaré Ali Hassan
Khalil. «Le Liban est un des pays
les plus actifs de la région au niveau de la franchise, un secteur
qu’il faut développer encore plus
en encourageant l’exportation de
nos produits et marques», a-t-il
ajouté. Il a tout de même émis un
bémol: «Le Liban ne peut pas avoir
une politique bâtie seulement sur
l’économie. Nous voulons un État
qui défende notre économie et qui
soit à même de faire le pont entre
les secteurs public et privé».
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ECONEWS | en français
Pascal Cübb: Le digital, un virage à ne pas rater pour les professionnels
Rencontré en marge du
colloque dédié à la franchise libanaise, le spécialiste de la communication digitale revient pour
Econews sur les enjeux
de cet outil devenu incontournable.
tendance passagère mais d’une
révolution profonde et durable.
Le seul cas qui nous ferait revenir en arrière serait un blackout
électrique! La communication digitale est maintenant incontournable et centrale au même titre
que les autres sujets. L’aborder
séparément serait une erreur
qui la rendrait stérile ou pour le
moins inefficace.
Vous venez de participer au colloque dédié à la franchise au Liban. En
tant qu’expert de la communication digitale, que pouvez-vous nous dire
à ce sujet?
Comment
accompagnez-vous
les entreprises dans cette révolution?
Pour mon premier voyage au Liban et ma première intervention au BIFEX,
j’ai été séduit par le dynamisme et le professionnalisme des acteurs présents
durant cette manifestation très bien organisée et d’un très bon niveau. Les
questions sur le digital sont multiples dans une région en plein essor. C’est
un virage à ne pas rater pour les professionnels de vente au détail et de
la franchise, mais également pour les institutionnels, les politiques et tous
les acteurs économiques. D’autres débats passionnants ont eu lieu, mais,
s’agissant du digital, j’ai ressenti beaucoup d’interrogations et une volonté
d’aborder ce sujet sérieusement, avec prudence, en m’entourant des bonnes
personnes et en utilisant les technologies adéquates et les bons supports.
J’espère avoir apporté un éclairage à mon audience sur ces sujets et sur la
façon de les aborder, globalement. Le digital n’est plus une interrogation, il
est! Partout, tout le temps et en mouvement.
Je suis un «architecte» du digital.
J’interviens comme conseiller, avec ma société «ByPC», pour plusieurs
annonceurs, agences ou médias en Europe et ailleurs. Je propose mes
expertises pour répondre aux besoins importants des entreprises afin
de mettre en place et développer les bonnes idées, les bons outils et la
bonne stratégie digitale.
Pascal Cübb
Qu’observez-vous quant à l’utilisation de cet outil de communication
très prisé dans les pays occidentaux?
Il y a de l’enthousiasme, de l’envie, mais des difficultés à prendre le sujet dans
sa globalité. Je constate un manque d’expérience et d’expertise sur le digital,
ce qui est normal à ce stade du développement. L’évolution exponentielle de
ce nouveau mode de communication expose les décideurs à de nombreuses
sollicitations, de multiples interrogations, des choix stratégiques difficiles à
appréhender. Au début des années 2000, quand j’ai créé mon agence, Digitale Cübb, nous étions des pionniers, on explorait de nouveaux horizons. Aujourd’hui, nous avons du recul et de l’expérience, il s’agit de bien comprendre
ce qu’est le digital dans son intégralité (technologies, contenus et supports)
et de le positionner pleinement au cœur de la stratégie de son entreprise. Il y
a encore beaucoup de chemin à parcourir mais il va falloir avancer vite.
La communication digitale est-elle aujourd’hui un must pour développer
une marque à l’étranger?
L’évolution de ce nouveau
mode de communication
expose les décideurs à de
nombreuses sollicitations, de
multiples interrogations, des
choix stratégiques difficiles
à appréhender.
Mon expérience d’entrepreneur, mes nombreux voyages d’affaires, mes
connaissances acquises du marketing, de la communication, mon expertise du DOOH (Digital Out Of Home) me permettent d’analyser rapidement les problèmes d’intégration et de positionnement d’une entreprise. Ma vision globale du digital, depuis près de quinze ans, permet à
mes clients de gagner du temps et de ne pas se tromper sur les chemins
à suivre. Mon réseau professionnel étendu me donne la capacité de trouver, pour chaque sujet, une solution performante et une réponse adaptée. Quant à la communication, c’est un sens inné, c’est naturel pour
moi. J’ai également d’autres activités depuis que j’ai cédé mon agence
il y a maintenant deux ans. Je suis impliqué, à travers ma holding, dans
plusieurs projets passionnants. Le brand content et la production de
contenus digitaux avec ma société Sunglasses. Le social network avec
MyHopsiFriends, un nouveau réseau social pour les patients hospitalisés. Le monde de la santé est aussi en pleine mutation digitale. Le retailtainment et l’user experience, avec 4DVista, pour répondre aux besoins
croissants des clients sur les nouvelles technologies, l’expérientiel et les
nouveaux usages.
Pouvez-vous terminer cette phrase: «La communication c’est... »
Un métier passionnant! On vit une époque formidable mais difficile et
troublée, comme à chaque révolution... Il ne faut pas en avoir peur, il faut
être curieux et la vivre pleinement!
Un must sous entendrait qu’il s’agit d’une mode et qu’il faut absolument la
suivre. Or les modes changent. De mon point de vue, il ne s’agit pas d’une
Focus sur les recommandations du
BIFEX: l’ALF planche sur un institut des marques arabes
En clôture du BIFEX le 14 mai dernier, Charles Arbid a proposé la
création d’un Institut des marques arabes en collaboration avec les
ministères de l’Économie et les chambres de commerce de plusieurs
pays de la zone Mena. Cette plateforme commune devrait notamment
faciliter l’uniformisation des mesures de protection de la propriété intellectuelle des marques arabes ainsi que leur promotion. Plusieurs
panels de discussions ont aussi meublé ces deux jours, aboutissant
à la conclusion de l’importance de la promotion des franchises libanaises hors de leurs frontières, en surfant notamment sur la diaspora libanaise. Outre le Golfe (Émirats arabes unis, Arabie saoudite et
Qatar), les principales destinations sont les pays d’Afrique et du sud
de la Méditerranée où est bien implantée une diaspora libanaise dynamique. Parmi les autres initiatives envisagées: renforcer la coopération
avec les médias qui ont la capacité d’améliorer de façon directe ou
indirecte l’image des franchises libanaises.
Photo de groupe
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Intérêts en territoire négatif: une situation atypique
aux effets mitigés
Bachir El Khoury
Dans plusieurs pays d’Europe, les taux d’intérêts nominaux sont désormais négatifs – une première dans l’histoire financière mondiale. Quels sont les raisons et les fondements économiques de cette «sorcellerie financière»? Qu’en est-il des
avantages et des risques qu’elle comporte? Explications.
Le monde économique fait face depuis quelques mois à un phénomène
jusque-là inédit dans l’histoire: l’existence de taux nominaux négatifs
dans plusieurs pays d’Europe ainsi
qu’au Japon. Début avril, la Suisse
est en effet devenue le premier pays
du Vieux continent à emprunter à 10
ans à des taux négatifs. L’Allemagne,
la France, les Pays-Bas, la Finlande, le
Danemark et la Suède sont d’autres
pays concernés par le phénomène,
quoiqu’à des échéances plus courtes
(prêts à 7 ans ou moins pour l’Allemagne, deux ans pour les autres).
Au total, environ 3 000 milliards de
dollars d’actifs en Europe et au Japon, accompagnés d’échéances pouvant aller jusqu’à dix ans, présentent
à l’heure actuelle des taux d’intérêt
négatifs.
Jusque-là, les économistes et les
agents économiques étaient plus ou
moins familiers avec la notion d’intérêt réel négatif. Cela s’était produit
aux États-Unis dans les années 60,
lorsque le taux d’intérêt nominal
était inférieur aux anticipations d’inflation. Mais la situation n’était pas
si courante, malgré des précédents
historiques.
L’histoire du taux nominal négatif
est en revanche moins connue. La
Banque centrale suisse avait brièvement introduit des taux inférieurs
à zéro dans les années 70 afin de
décourager les entrées de capitaux,
tandis qu’à la fin des années 1990,
la banque du Japon, dans une ultime
tentative de relancer l’économie nipponne, avait inondé le marché de yen,
propulsant le rendement sur les bons
de Trésor à six mois dans le rouge.
Avec des taux négatifs,
les banques sont-elles
capables d’assumer les
nouveaux niveaux de marge et
de couvrir leurs risques?
Qu’est-ce qui explique le
phénomène?
Les raisons derrière cette «sorcellerie
financière», telle que se plaisent à la
décrire certains, remontent à la crise
internationale de 2008 et son impact
sur la croissance et l’emploi. En Eu-
rope, cela s’est récemment accompagné de pressions déflationnistes,
ayant attisé les craintes d’une reprise
plus lente. Le taux d’inflation est, en
effet, passé sous la barre de zéro
durant quatre mois, de décembre à
mars, avant d’atteindre 0% en avril.
Pour éviter le risque déflationniste
et accélérer la sortie d’un cycle récessionniste, la Banque centrale européenne (BCE), à l’instar d’autres
banques centrales en Europe, s’était
déjà résolu, avant la publication de
ces chiffres, à faire passer l’un de
ses taux directeurs, le taux de facilité de dépôt, en territoire négatif. Depuis septembre 2014, le taux de refinancement des banques auprès de
la BCE pour leurs liquidités à court
terme est ainsi passé à 0,05% et le
taux de rémunération de dépôt des
banques auprès de la BCE au jour le
jour est passé à -0,20% (déjà négatif à -0,1% depuis juin). Les banques
doivent donc payer pour placer leurs
liquidités auprès de la BCE. Cette inflexion a été complétée et amplifiée
par le lancement, en mars 2015,
d’un vaste plan monétaire d’assouplissement quantitatif, pour éviter
que la déflation ne s’installe. Ce programme de rachat massif d’obligations porte sur l’injection sur le marché de 60 milliards d’euros par mois
jusqu’en septembre 2016 au plus
tôt, soit une enveloppe minimale de
1 100 milliards d’euros.
Cette politique, défendue par certains
comme favorable à la relance économique, est critiquée par d’autres.
Dans un de ses rapports, la banque
Natixis a ainsi souligné que celle-ci
générait des risques très sérieux,
dont notamment l’aplatissement des
courbes des taux d’intérêt, la quasi-disparition des primes de risque,
et une possible bulle boursière (lire
plus bas).
Par ailleurs, si la déflation venait à
s’installer dans la zone euro, un rendement nominal négatif aurait pu se
retrouver associé à un rendement réel
positif, estiment d’autres détracteurs
de la politique de la BCE. C’est ce qui
se passe au Japon depuis vingt ans,
en présence d’une déflation persistante et de taux d’intérêt proches de
zéro sur un grand nombre d’actifs.
Qui perd, qui gagne ?
Bonne ou mauvaise, la politique de la
BCE, qui a engendré des taux nominaux négatifs sur le marché, ne l’est
pas, en tous cas, à l’égard de tous
les agents.
C’est à priori une bonne nouvelle pour
les consommateurs et les emprunteurs, que ce soit pour réaliser des
investissements immobiliers, dont la
tendance est en même temps à des
prix baissiers, ou pour acquérir des
biens d’équipement, une voiture, financer une rénovation ou des études.
Sur le plan national, les États pourront également bénéficier d’une
baisse du coût financier de la dette,
en tous cas sur les émissions nouvelles. En zone euro, 30% de la dette
souveraine, dont le montant global
s’élève à plus de 11 000 milliards
d’euros, est aujourd’hui traité avec
un taux nominal négatif.
En zone euro, 30 % de la dette
souveraine, dont le montant
global s’élève à plus de 11
000 milliards d’euros, est
aujourd’hui traitée avec un
taux nominal négatif.
En revanche, cette situation ne profite pas à tout le monde ; en termes
de dépôts, les taux négatifs feront
perdre de l’argent aux épargnants,
ce qui risque de pénaliser le pouvoir
d’achat d’une tranche de la population et d’affecter ainsi la consommation et par conséquent, la croissance.
Quant aux banques, elles risquent
également d’en sortir perdantes.
Avec des taux négatifs, celles-ci rémunèrent leurs clients pour prêter de
l’argent. Faut-il donc qu’elles aient
les moyens d’assumer ces niveaux de
marge, et de pouvoir couvrir, à tout le
moins, leurs risques.
Sur les crédits, les marges d’intérêt,
perçues jusque-là par les banques,
permettaient, en effet, de couvrir, ne
serait-ce que partiellement, le coût
de liquidité, le coût du risque, les
coûts d’exploitation de la banque,
le coût des fonds propres et, s’il en
reste, l’impôt sur le bénéfice.
Sur un autre plan, et d’un point de
vue technique, nombre d’établissements ont des difficultés à gérer aujourd’hui les taux négatifs. Certains
logiciels informatiques et même des
progiciels n’admettent pas les taux
en-dessous de zéro, ce qui nécessite une adaptation aux nouvelles
donnes.
Enfin, les taux d’intérêts négatifs
risquent d’avoir des retombées néfastes sur les marchés financiers,
notamment le marché boursier européen. Avec des rendements négatifs, les investisseurs seront incités
davantage à placer dans des actions, encouragés par ailleurs, par
les perspectives optimistes de croissance, tandis que les montants colossaux injectés par la BCE risquent
d’alimenter un cercle vicieux susceptible de provoquer une bulle. Des
indices comme le DAX, le CAC 40 ou
le Stoxx Europe 600 index ont déjà
enregistré une forte croissance depuis le début de l’année (+17 % en
moyenne).
Quel impact sur le Liban?
Le pays du Cèdre, dont la monnaie nationale est indexée au dollar, sera-t-il
affecté par la baisse des taux en Europe? À priori non, selon les analystes.
Il sera influencé davantage par la politique monétaire américaine que par
celle de la BCE. Une éventuelle hausse des taux aux États-Unis pourrait
en effet avoir un impact haussier sur le marché local, même si la relation
n’est pas linéaire et que d’autres facteurs influent également sur l’évolution
des taux libanais (stabilité de la livre, insécurité, etc.). Le taux moyen sur
les dépôts en livre a déjà légèrement augmenté, à 5,57 % fin mars, contre
5,48% un an plus tôt, mais aucun mouvement majeur n’est observé pour
l’instant. Les taux pourront légèrement remonter d’ici la fin de l’année,
après la décision de la Fed, estiment néanmoins les analystes.
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Le rendez-vous des Tycoon
C’est une véritable leçon d’humilité que j’ai reçu en écoutant
avec passion et émotion les témoignages aux destins multiples
des Libanais d’origine lors de la conférence «Lebanese Diaspora
Energy» qui a rassemblé pour la deuxième année plus de 1 200
Libanais de l’étranger venus de 73 pays du globe. Certains
foulaient le Liban pour la première fois, venus tisser des liens
avec le pays d’origine. Ils ont répondu à l’invitation du ministre
des Affaires étrangères, Gebran Bassil, l’initiateur du projet
ambitieux de renforcer les liens humains, diplomatiques et
économiques entre les Libanais et leur diaspora.
Les recensements ne sont pas exacts,
mais on estime entre 14 et 16 millions
les Libanais d’origine disséminés dans le
monde. Nombreux sont partis en temps
de guerre. D’autres ne connaissent
même pas la terre de leurs ancêtres,
sauf à travers des histoires et anecdotes
racontées par leurs aïeux. Beaucoup
n’ont pas le passeport libanais! Pour
y remédier, Gebran Bassil s’est fixé
comme objectif de créer et tisser des
liens entre les Libanais du Liban et de
l’étranger. Pour ce faire, il n’a pas hésité
à se rendre au Mexique, au Brésil, en
Australie, en Amérique et dans bien
d’autres capitales où ils se trouvent
pour les rencontrer et les convaincre de
faire ce long voyage vers leurs origines.
C’est ainsi qu’est née l’année dernière
la première conférence «Lebanese
Diaspora Energy». Un événement qui
a, cette année encore, rassemblé les
forces vives de la diaspora, les 21 et 22
mai derniers au Grand Hôtel Habtoor de
Sin el Fil à Beyrouth.
Suède, Canada - et un parterre de
politiciens, diplomates, représentants
des organisations économiques étaient
au rendez-vous. L’événement était
d’une envergure telle que la première
journée de discussions fut retransmise
en direct sur quatre des principales
chaînes de télévisions (MTV- Télé Liban
- Al Manar- OTV- NTV). Celles-ci ont
passé en revue des questions chères
aux émigrés libanais, à l’instar de la
récupération de la nationalité libanaise.
Ce fut aussi l’occasion d’échanges de
témoignages de réussite de Libanais
de l’étranger et de conférences sur les
enjeux économiques et diplomatiques
liés à la diaspora. La deuxième
journée fut quant à elle consacrée aux
échanges entre les différents acteurs,
tous secteurs confondus.
Créer et renforcer les
liens entre les Libanais et
la diaspora
Dans son discours d’ouverture, Gebran
Bassil a déclaré: «La conférence vise à
créer des liens entre les Libanais et leur
pays d’origine au niveau de la langue,
de l’identité, de l’attachement à la terre,
des sentiments affectifs et même de la
nostalgie. Il s’agit également de nouer
des liens avec le Liban afin que les
expatriés reprennent leurs droits entiers,
à savoir: le droit de vote, la nationalité
et la citoyenneté». Il a aussi réitéré son
appel à l’adoption par le Parlement d’un
«Créer et renforcer les liens entre les
Libanais et la diaspora», telle pourrait
être la matrice principale du cru 2015.
Devant une salle noire de monde,
les Libanais de la diaspora installés
dans le monde entier - États-Unis,
Australie, Brésil, Mexique, Afrique,
«Chacun d’entre nous
a conservé la culture
libanaise dans son sang»
Les Success stories des intervenants venus des quatre coins du monde
projet de loi restituant la nationalité
libanaise aux émigrés d’origine libanaise.
«Chacun d’entre nous a conservé la
culture libanaise dans son sang. Nous ne
pouvons pas la perdre», a-t-il ajouté. «Je
ne peux pas vous promettre que nous
allons changer la réalité au Liban, mais
je vous promets de vivre le rêve», a-t-il
déclaré. Nous croyons en nous-mêmes et
Même sans connaître le Liban,
j’avais la nostalgie de ma terre
d’origine juste en humectant
mes lèvres du zaatar venant du
village de mes grands-parents.
en vous. Chacun d’entre nous a l’énergie
et la force d’agir. Nous produisons de
l’énergie positive et l’injectons dans les
pays où les expatriés se trouvent», a-t-il
poursuivi.
Ce grand rassemblement s’est tenu en
présence de plus de 1 200 participants
venant de 73 pays, avec un chef de la
diplomatie mû par une volonté et un
enthousiasme à toute épreuve.
À noter que cette conférence a été
organisée et prise en charge par le
ministère des Affaires étrangères, avec le
parrainage de nombreuses compagnies.
Les émigrés ont par ailleurs eux-mêmes
financé leurs voyages, les organisateurs
prenant en charge l’organisation de
leur séjour de trois jours (transports,
déjeuners, diners et visites).
Des success stories à
partager...
Des Libanais d’origine, qui portent haut
l’image du Liban dans le monde grâce à
leurs accomplissements professionnels
et humains, tous secteurs confondus politique, médecine, science, recherche,
affaires, finance, industrie, banque,
construction, enseignement académique,
médias, art, culture, restauration,
hôtellerie et tourisme - se sont succédés
un à un à la tribune pour s’exprimer dans
le cadre du premier panel dédié aux
success stories. À l’image de Philippe
A. Salem, célèbre oncologue, chercheur,
éducateur, analyste et politicien ayant
émigré aux États-Unis en 1986. «Les
Libanais dispersés dans le monde entier
Marilyne Jallad
constituent une énergie illimitée pour
le pays et c’est le moment d’investir
cette énergie dans la construction d’un
nouveau Liban», a-t-il déclaré. Ou encore
du politicien ayant travaillé auprès de
Nelson Mandela, Michael Louis.
Devant un auditoire attentif, ils ont tous
partagé leurs histoires, individuelles
mais aussi communes: celles contées
par leurs grands-parents, les photos
en noir et blanc, l’odeur du zaatar du
village, une citation de Khalil Gebran.
«Lebanese Diaspora Energy» a achevé
ses travaux le 22 mai. «Si nous avons
la détermination, cette conférence
pourrait ouvrir la voie vers une période
de succès», a déclaré le ministre des
Affaires étrangères, ajoutant que le
Liban est caractérisé par sa diversité,
ses communautés et ses traditions.
Il s’est dit prêt à visiter tout pays ou
île dans le monde où se trouvent les
Libanais, appelant les expatriés à
collaborer ensemble au projet d’un État
libanais. L’activation du rôle joué par les
émigrés était en effet une des grandes
recommandations émises à l’issue de
ce rendez-vous d’envergure.
Lancement du Musée de
la diaspora et création de
neuf maisons à Batroun
Cette conférence a été également
marquée par la mise sur pied d’un
vaste projet avec la création de neuf
maisons libanaises à Batroun qui
comprendront cinq fonctions publiques:
un musée, un café, un motel, un office
de tourisme et une salle polyvalente.
Batroun, ce site archéologique unique
qui a beaucoup de charme. De quoi
donner un beau point de repère aux
émigrés lorsqu’ils reviendront au
pays du Cèdre. Ce projet sera pris en
charge par la municipalité de Batroun,
qui a gracieusement offert tous ses
services. C’est ainsi que s’est achevé
ce troisième jour à Beyrouth pour de
nombreux émigrés qui, accompagnés
du ministre des Affaires étrangères et
du chef de la Municipalité de Batroun,
Marcelino Herk, ont visité les marchés
et le vieux souk de Batroun. «La Maison
de l’émigré libanais constitue un trait
d’union entre la diaspora libanaise dans
le monde et le Liban», a confié devant
ses hôtes le ministre avant de souligner:
«Les Libanais installés en Russie, aux
États-Unis, au Mexique, en Australie,
aux Émirats arabes unis et au Brésil ont
déjà investi dans ce quartier».
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Liban: deux projets innovants dans la filière laitière
méditerranéenne récompensés par LACTIMED
LACTIMED a prouvé dès 2014 qu’innovation et esprit d’entreprise peuvent se concilier avec savoir-faire traditionnel et ressources locales, et ce grâce au lancement cette année-là du
concours de projets innovants visant à insuffler un nouvel élan
à la filière laitière méditerranéenne. Dans nos colonnes, présentation de deux lauréats libanais qui ont remporté ce prix.
En 2014, LACTIMED a lancé un
concours de projets innovants visant
à insuffler un nouvel élan à la filière
laitière méditerranéenne, et à montrer
qu’innovation et esprit d’entreprise se
concilient aisément. Cette initiative a
porté sur un secteur stratégique, la
filière laitière en Méditerranée, aux enjeux socio-économiques, culturels et
touristiques importants.
Prix ouvert aux PME
de la filière laitière en
Méditerranée
Elle a été mise en place dans plusieurs régions du Liban et de la rive
méditerranéenne: dans la Békaa et au
Baalbek-Hermel (Liban), en Thessalie
(Grèce), Sicile (Italie), à Alexandrie et
Beheira (Égypte), Bizerteet Béja (Tunisie). Cette initiative a ainsi permis
d’identifier cinquante projets, parmi
lesquels 38 candidats pré-sélectionnés ont pu bénéficier d’une phase de
coaching durant deux mois qui leur a
permis de mettre en place un plan ou
une stratégie d’affaires afin de présenter leur projet face à un jury international lors d’une session de pitching.
Cette compétition a été ouverte aux
micros, petites et moyennes entreprises (PME), aux associations et fédérations professionnelles ou encore
aux centres de recherche. Objectif de
ce concours? Promouvoir l’innovation
et la valorisation des produits laitiers
méditerranéens typiques, développer
les capacités des producteurs et des
entrepreneurs à travers un coaching
efficace et favoriser le dialogue entre
producteurs, structures d’appui et acteurs financiers nationaux. Au terme
de cette phase, dix des 38 candidats
se sont vus attribuer un trophée ainsi qu’une aide de 10 000 euros pour
mettre en œuvre leur projet innovant.
Issus des secteurs de l’agritourisme,
de l’innovation technique, scientifique
ou écologique, les différentes PME venant des territoires pilotes ont ainsi
démontré leur dynamisme et leur esprit d’innovation!
Pour info, LACTIMED vise à renforcer
la production et la distribution de produits laitiers typiques et innovants en
Méditerranée par l’organisation des
filières locales, l’accompagnement
des producteurs dans leurs projets de
développement et la création de nouveaux débouchés pour leurs produits.
Ce projet est mis en œuvre dans le
cadre du programme IEVP CTMED
et est financé à 90% par l’Union européenne pour un montant de 4,35
millions d’euros, à travers l’instrument
européen de voisinage et de partenariat. De novembre 2012 à mai 2015,
ANIMA et ses 11 partenaires ont réalisé une centaine d’opérations à destination des acteurs des filières laitières
d’Alexandrie et de Beheira (Égypte), de
la Bekaa et de Baalbek-Hermel (Liban),
de Bizerte et Béja (Tunisie), de Sicile
(Italie) et en Thessalie (Grèce).
Deux lauréats, deux
produits: chacun son
histoire
Du lait de chèvre au «kechek vert» et un
mode de conservation inédit
Lauréate du prix LACTIMED, Hiyam El
Gharib propose de transformer le lait
de chèvre en un produit local traditionnel, le kechek, mais en optant pour un
mode de conservation inédit. Actuellement, cette préparation de poudre
blanche à base de yaourt épais, de lait
salé et de blé concassé (bulgur) est souvent proposée sous forme séchée, ce
qui facilite le transport et la commercialisation hors de la Békaa. Hiyam El
Gharib souhaite produire ce produit aux
valeurs nutritives remarquables sous sa
forme la plus fraîche, difficile à trouver
aujourd’hui. Afin de commercialiser ce
kechek dit «vert», elle envisage de développer des systèmes de conditionnement appropriés, en le conservant dans
de l’huile d’olive, à l’intérieur de récipients en verre et sous vide. Le prix LACTIMED, associé à un autofinancement,
permet ainsi à la coopérative d’acquérir des équipements adéquats pour la
production du kechek, son conditionnement et sa conservation. Hiyam El Gharib propose ainsi une initiative permettant de revisiter un produit traditionnel
en redonnant aux consommateurs accès à la recette d’origine.
Pour la petite histoire… C’est une femme
engagée et dévouée à son travail qui
cherche sans cesse à améliorer la qualité de sa production. Reconnue pour son
expertise, elle a fondé en 2003, avec
dix autres femmes, «Ain El Arich», l’association coopérative pour la production
des produits agricoles. Située dans
la plaine de Békaa, au sein du village
d’Aaita el Fekhar, cette association dont
elle est la présidente permet la coopération de onze femmes. Ensemble, ces
autodidactes produisent de nombreux
produits laitiers, tel que le labneh de
chèvre, le kechek, des confitures et
aussi des vinaigres. Afin d’en arriver
là, cette coopérative a bénéficié à ses
débuts de la réhabilitation d’un centre
pour la fabrication de produits laitiers
à base de lait de chèvre et de produits
agricoles. Les efforts de ce groupe de
femmes ont été payants et ont permis
l’obtention d’équipements grâce au
soutien de diverses organisations non
gouvernementales.
Sami Hajjar: sa labneh de
chèvre et son huile d’olive
bio récompensée
Le projet de Sami Hajjar répond à la
demande croissante des consommateurs libanais, de plus en plus friands
de produits biologiques qui allient
nutrition et bonne santé. Le lauréat
souhaite ainsi produire du labneh de
chèvre bio, un produit traditionnel,
qu’il conditionnera de façon originale:
sous forme de morceaux ronds, le labneh sera conservé dans de l’huile
d’olive issue d’une production régionale. Certifié bio, ce produit phare du
terroir sera commercialisé avec des
arômes locaux naturels. Le consommateur aura ainsi le choix entre plusieurs saveurs: menthe, thym, sumac
ou piment rouge, qui évoqueront les
riches saveurs du terroir libanais.
Le prix LACTIMED a permis à Sami
d’acquérir deux machines, l’une
conçue pour obtenir une meilleure
homogénéité dans la découpe du labneh et l’autre pour une fermeture optimisée des récipients en verre, évitant
ainsi tout risque de contamination. La
qualité de son produit sera ainsi accrue et favorisera le développement
commercial, déjà débuté, de cette
gamme de fromage.
Sami Hajjar est ingénieur agronome
de formation et spécialiste de la transformation laitière. En 1993, il établit
le centre «Kab-Elias» pour les produits
laitiers, au sein de la plaine de la Békaa. Cherchant à garantir aux consommateurs de bonnes caractéristiques
organoleptiques, il se tourne alors dès
2014 vers la production biologique.
Véritable stratégie d’innovation et de
différenciation, cette démarche lui permet de figurer parmi les pionniers de
la fabrication de produits laitiers typiques libanais biologiques à base de
lait de chèvre. Gage de qualité, cette
démarche lui a permis d’accroître la
notoriété de ses produits et d’en favoriser la commercialisation et les ventes.
La société aspire donc à produire
d’autres gammes de fromages biologiques fabriqués avec du lait de brebis.
Un programme de
mentorat dans le
domaine de la joaillerie
Fidèle à son objectif de promouvoir la croissance économique
et l’emploi, la Chambre de
commerce de Beyrouth a mis en
place un programme de mentorat dans les secteurs de la joaillerie. Ce programme s’intègre
dans le cadre du projet PRIME,
financé par l’Union européenne
à travers le programme ENPI
CBC-MED.
PRIME a pour but de mettre en place un
schéma de soutien au transfert de compétences intergénérationnelles dans le
secteur de l’orfèvrerie et de la joaillerie.
Ainsi, des entrepreneurs confirmés de
ce secteur suivront de près de jeunes
entrepreneurs, afin de leur prodiguer
des conseils et un suivi personnalisé
durant la période de mentorat.
Les jeunes entrepreneurs ayant suivi
ce programme pourront participer à
des tournées d’études en Italie ou en
Grèce, afin de visiter des institutions
gouvernementales, des associations
d’entreprises et des centres de formation, et rencontrer d’autres jeunes entrepreneurs lors de forums de partages
d’expériences.
Le mentorat: de quoi
s’agit-il exactement?
«Le mentorat permet de préserver la
couche d’ozone intellectuelle.»
Julie Latour
On peut définir le mentorat comme une
aide personnelle, volontaire et gratuite, à
caractère confidentiel, apportée par un
mentor pour répondre aux besoins particuliers d’une personne (le mentoré) en
fonction d’objectifs liés à son développement professionnel ainsi qu’au développement de ses compétences et des apprentissages dans un milieu donné. La
base d’une bonne relation mentorale est
la confiance, l’honnêteté et l’éthique. Le
mentor est une personne d’expérience
qui fournit volontairement une aide à
une personne moins expérimentée, à
titre de guide, de conseiller, de modèle,
et qui partage avec celle-ci son vécu, son
expertise et sa vision. Le mentoré représente la personne jumelée à un mentor,
qui bénéficie de l’aide de celui-ci pour
acquérir des compétences, accroître sa
confiance, ses aptitudes et ses chances
de succès dans la réalisation de ses
objectifs personnels et professionnels.
Cette relation mentorale permettra surtout d’aller plus loin dans le savoir-être
professionnel qu’on pourrait définir par:
responsabilité sociale; éthique individuelle et organisationnelle; tolérance à
l’ambigüité, l’incertitude, le stress; autonomie, indépendance, confiance en soi;
équilibre; discipline et maîtrise personnelle; comportement interculturel.
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La PME en question
1
Il est rare qu’un mois passe sans
rencontrer une conférence, une table
ronde, ou une étude de fonds concernant la petite et moyenne entreprise,
avec leurs lots de vérités et d’erreurs.
Il est évident que le nombre de personnes engagées dans l’entreprise est
le critère majeur dans tous les secteurs
de production, pratiquement partout à
l’exception du secteur financier.
productivité moyenne des 300 principales entreprises du pays était trois
fois supérieure à la moyenne des micros entreprises qui exerçaient sur le
marché.
Parmi les vérités, on retient la capacité de la PME à assurer l’emploi en
période de crise ; à contribuer à plus
de 70% de la production nationale ;
mais la majorité demeure dans le
secteur informel ; et quatre entreprises sur cinq disparaissent au
bout de cinq ans d’existence.
Il existe une corrélation entre le
nombre de travailleurs, le capital effectif de l’entreprise, son chiffre d’affaires, et ses profits. Ces paramètres
servent à déterminer la catégorie de
l’entreprise quand le critère initial ne
s’applique pas. Ce cas se retrouve
surtout dans les sociétés à très forte
intensité de capital.
Par contre les progrès des technologies de l’information et de la communication ont largement réduit
le seuil de productivité optimum
de l’entreprise. On peut raisonnablement admettre que l’entreprise
moyenne (standard UE) dans la
majorité des secteurs, et surtout
dans les secteurs de pointe, n’a
plus rien à envier à la grande entreprise du point de vue des économies
d’échelle.
Parmi les contrevérités, la nécessité
première d’accès au financement ;
la productivité dans les normes
moyennes du pays ; et la contribution à plus de 70% du PIB (on ignore
la contribution de l’État).
L’étude économique commence
aujourd’hui par une recherche sur
internet et enregistre un flot d’informations du monde entier. D’où
la nécessité d’identifier l’entreprise
suivant un standard universel, ou du
moins le plus répandu, pour éviter
les erreurs d’interprétation et d’arriver à des conclusions utiles. Le standard UE est certes le plus commun.
Classification des
entreprises
Selon les normes européennes, la
micro entreprise est celle dont le
nombre de travailleurs est de neuf
maximum, inclus le propriétaire de
l’entreprise et les membres de sa famille qui collaborent avec lui.
La petite entreprise comprend 10
à 49 personnes, la moyenne 50 à
249 employés tandis que la grande
compte plus de 250 individus. Ce
sont les normes que nous nous proposons d’adopter dans ce papier.
L’étude entreprise par Inventis pour
le compte du ministère de l’Économie et du Commerce en novembre
2014 diverge au niveau de la grande
entreprise qu’elle situe à partir de
100 personnes.
La Chambre de commerce de Beyrouth et du Mont-Liban a adopté
depuis quelques années une répartition similaire en introduisant une
catégorie intermédiaire:
Catégorie de
l’entreprise
Excellente
(grande entreprise)
1ère catégorie
(moyenne / grande)
2è catégorie
(entreprise moyenne)
3è catégorie
(petite entreprise)
4è catégorie
(micro entreprise)
Source : CCIA-BML
Nombre de
travailleurs
250 travailleurs
et au-delà
De 100
à 249
De 50 à 99
De 10 à 49
De 1 à 9
Distinction des catégories
suivant leurs performances
La micro entreprise est souvent une
startup. En période de crise, un
grand nombre de jeunes écartés du
marché du travail tentent leur chance
dans le métier qui les attire. La
structure sociale (aide de la famille),
le climat administratif (libéralisme
économique) et un certain goût inné
d’entreprendre leur facilitent la tâche.
Cette entreprise est par nature peu
productive.
L’investissement
est
presque toujours minime. La direction
manque d’expérience. Les effectifs
n’ont souvent pas acquis la technicité nécessaire. L’entreprise est encore mal perçue sur le marché. Il est
permis de croire que le plus grand
nombre ne résiste pas longtemps. On
croit généralement que sur cinq startups qui ont démarré dans des conditions précaires, une seule résiste au
bout de 5 ans.
Comme première conséquence, la
majorité de ces entreprises demeure
dans le secteur informel, évitant autant que possible les charges fiscales
et sociales. Il est évident que si cela
n’était pas le cas, elles résisteraient
beaucoup moins aux conditions du
marché et seraient beaucoup plus vite
emportées. La présence dans le secteur informel est le plus souvent imposée par la nécessité.
N’empêche que cette situation est
doublement nocive, elle crée une
concurrence déloyale sur le marché,
et empêche l’entreprise elle-même
de se développer du fait que toute
action qu’elle veut entreprendre dans
ce sens - importer, exporter, s’endetter, utiliser un matériel roulant, etc. nécessite qu’elle prouve d’abord son
existence.
Des études faites dans plusieurs pays
de la région (Turquie, Égypte, Maroc,
Liban) ont démontré que la productivité de la micro entreprise est sans
commune mesure avec la grande
entreprise. En Turquie par exemple,
une étude entreprise par l’Université
Bogazici en 2007, a démontré que la
La plupart des entreprises moyennes
ont commencé leur activité dans la
petite entreprise. C’est le succès de
son activité qui a permis son développement. Il semble que le gap de
productivité de la petite entreprise
ne soit pas grand, et puisse être
compensé par un certain nombre
d’avantages, notamment la flexibilité, l’adaptation au marché, la créativité, etc.
On constate aisément que si la micro entreprise est une panacée en
période de crise pour alléger le chômage, c’est en devenant une «petite
entreprise» qu’elle rend un meilleur
service à l’économie du pays, par une
productivité normalisée, et qu’elle
assure sa pérennité.
Une politique favorable à
la PME
On devrait plutôt dire la MPE, micro et petite entreprise ; désormais
l’entreprise moyenne échappe aux
contingences des deux premières catégories, pour rejoindre plutôt celles
de la grande entreprise.
Il y a certes un grand nombre de
mesures favorables à la MPE, notamment toutes celles qui améliorent le
climat des affaires et profitent à l’ensemble des entreprises. Cependant,
pour ancrer les idées, il vaut mieux
éviter les shopping lists qui diluent
les dispositions à fort levier dans un
agrégat de mesures dont on choisit
finalement les moins pénibles et les
moins efficaces.
Extraire les MPE du
secteur informel
Les start ups et celles qui sont
demeurées dans le secteur informel peuvent difficilement affronter
leurs charges fiscales et sociales.
Il est vrai, surtout au niveau de la
petite entreprise, que certaines se
démènent dans des secteurs archaïques, qui ne sont plus depuis
longtemps compétitifs dans le
1
pays. La question se pose s’il faut
les assister ou les laisser périr. Mais
la plupart des start ups évoluent
dans des secteurs dynamiques, et
s’ils passent le cap de la petite entreprise, elles sont promises à un
brillant avenir.
La réduction d’impôts n’est pas un
grand sacrifice du fait que l’État ne
prélève rien des secteurs informels.
La participation aux charges sociales non plus ; l’État contribue à
25% de la Caisse maladie, il suffit
d’orienter le bénéfice vers les micros entreprises, la charge ne serait
probablement pas supérieure.
Les entreprises des secteurs informels se déclareraient sans délais,
même contre une participation légère des charges, vu les grands
avantages de la formalisation sur le
plan de l’assainissement de la situation et des possibilités de développement. D’ailleurs, l’existence dans
l’informel n’est pas dénuée de frais
pour passer entre les mailles du filet
légal. De son côté, l’État récupère
une partie de ses droits, et met fin à
la concurrence déloyale qui mine les
marchés.
Financer le
développement
La précipitation des programmes à
financer les startups et les microentreprises est néfaste. Avant
d’acquérir une certaine rentabilité,
le financement va se perdre en frais
d’entreprise et frais personnels et
couler l’entreprise au moment du
remboursement.
Par contre il serait judicieux de créer
des programmes pour financer l’innovation, à fonds perdu. La grande
entreprise dispose de fonds pour
financer la recherche et le développement, ce qui n’est pas le cas de
la micro entreprise, dont le nombre
est infiniment plus important, et
partant l’efficacité, surtout que ses
promoteurs sont le plus souvent très
instruits. Leur donner l’opportunité
d’innover peut décupler la productivité du pays.
Il faut surtout financer le développement. Le plus rationnel se fait par
les fusions d’entreprises qui, en plus
de l’économie d’échelle, améliorent
la gestion et normalisent la productivité à la mesure de la capacité des
ressources humaines et des équipements disponibles.
Beaucoup d’autres mesures ( formation, assistance juridique, technique, comptable, marketing, etc.)
sont utiles ; les deux sélectionnées
sont indispensables.
CCIA-BML Centre de Développement de l’Entreprise
Numéro 45 | PAGE 10
ECONEWS | in English
New series of training courses on food safety and monitoring
at the Tripoli and North Chamber
Organized by the Quality Control Laboratories Center of
the Tripoli and North Chamber of Commerce, a new series
of training courses on food safety and monitoring were
conducted to enhance hospital capacities and advanced
quality of hospital services. Trainees and apprentices in
the food, kitchen and food preparation department, and
hygiene-purchasing units in the Tripoli Governmental
Hospital attended the training. A ceremony marking the
end of the training took place, and certificates of attendance
to the trainees were distributed by Tripoli’s Chamber
President Toufic Daboussi in the presence of Dr.Fawaz
Hallab, President of the hospital and the CEO Nasser Adra.
Dr. Fawaz Hallab: “I am
grateful to Tripoli’s
Chamber and Labs for their
pilot role at the national
level in terms of quality
control and food safety”
novations, even with the challenging
situation in Tripoli”. For these reasons, Dr. Hallab expressed his admiration for the achievements made by
the Chamber of Tripoli-North to benefit the overall national economy, all
of which, of course, led by President
Toufic Daboussi.
After a tour visit to the Quality Control
Laboratories Center, President Hallab was impressed by the prestigious
status of the Chamber and expressed
high opinions about advanced technologies of the Chamber’s Labs and
its compliance with international
standards. According to him, the
Quality Control Laboratories Center
helped him recognize “with great
pride that the Chamber’s Labs were
comparable to others in Lebanon, as
well as at the Arab and international
levels”. He added that “this global
ranking was the inevitable product of
a leadership running this great structure with an advanced vision and a
high sense of responsibility”.
“As managers of Tripoli’s Governmental Hospital, we invite the Minister of Health to visit this Center and
eyewitness a vivid picture of these
advanced technologies and the major responsibility of the Lab in food
safety and monitoring,” he said..
He continued saying that “it was
true that all laboratories are incubators for technologies and tools, and
they are a fully operational technical
structure, but it is also a sign of rational leadership and administration
that has kept pace with time and in-
Dr. Hallab took part with President
Daboussi in the distribution of certificates to hospital staff trainees,
extending his gratitude to Tripoli’s
Chamber and its Lab Center for their
pilot role at the national level in terms
of quality control and food safety.
President Daboussi:
“Importance of partnership
between the public and
private sectors”
On his part, President Daboussi
stressed in his word on the importance of partnership between the
public and private sectors for close
cooperation in food safety applica-
From left to right: Kitchen and nutrition staff and Fawaz Hallab, Chairman Dabboussi and Naser Adra
with Certificates
LABS Site visit from Dr.Hallab and CEO Nasser Adra and Chairman Dabboussi
tions.“This workshop comes in the
context of an integrated program of
training courses, which the Chamber’s Quality Control Laboratories
Center began organizing years ago;
in fact, it preceded the current national campaign for food safety and
commitment to standards application”, he declared.
“I would like to thank Dr. Fawaz Hallab who plays a significant role in the
development of our economic society
taking into account the advancement
requirements of the hospital facilities”, he added. Thanking equally
CEO Nasser Adra and expressing his
aspiration to strengthen partnership
between the two institutions in the
spirit of cooperation between the public and private sectors.
President Daboussi also considered
that Dr. Hallab and Adra play an integral role through the advanced quality of services provided by Tripoli Governmental Hospital, at a time where
a negative opinion on public sector
organizations prevails in terms of
services provided to the public compared to the vitality and dynamism of
the private sector.
In conclusion, laboratory Director Dr.
Khaled El Omari gave a brief overview of the early establishment of
the laboratories and the progression
at various stations in addition to credits acquired from various international bodies as well as from official
public and private institutions. He
also highlighted its important role
as it still participates in quality and
food safety control conferences and
cooperation protocols with a number
of scientific and academic forums
nationally and internationally; these
training courses are the product of
an integrated program of extended
years and the Labs have broad cooperation knowledge particularly with
the Federation of Al- Fayhaa Municipalities, the Municipality of Tripoli,
and a number of other establishments operating in the northern region of Lebanon.
Dr. El Omari expressed his recognition
for the existing cooperation between
Tripoli Governmental Hospital and the
Chamber’s Laboratories, considering
that commitment and partnership
between the public and the private
sectors would enhance public health
and food safety according to quality
and monitoring standards recognized
at Lebanese, Arab and international
levels. He encouraged trainees and interns of the governmental hospital to
apply those standards. In turn, interns
thanked the Chamber and the laboratories acknowledging the Chamber as
an edifice of high positive impact.
From left to right: Fawaz Halab, Naser Adra, Chairman Toufic Daboussi,Trainee Mona Assaad with
Certificate and Khaled El Omari
Numéro 45 | PAGE 11
ECONEWS | in English
A Promising Role for Tripoli’s Special Economic Zone
On May 14th, an economic
seminar on the “Importance
of the Free Economic Zone…
Prospects and Aspirations”
took place at Jinan University campus. Two host speakers were invited to highlight
important facts about the
economic benefits of this
project: Former Finance Minister Raya Hassan, Chairman & General Director of
the special economic zone,
and Toufic Daboussi, President of the Chamber of Tripoli and the North.
This event was organized by Jinan
University in collaboration with the
Youth sector of the “Future Movement” in Tripoli.
The seminar was attended by the
representative of the Minister of
Justice, Major General Ashraf Rifi,
Kamal Ziadeh, MP Samir Jisr, Saad
Eddin Fakhoury representing MP Robert Fadel, Attorney George Jallad
Deputy Mayor of Tripoli, former President of Tripoli Municipality Nader
Ghazal, and President of Dental Association in Tripoli Dr. Adib Zakaria
represented by Dr. Jalal Kassab, and
Chairman of the Board of Trustees
of Jinan University Salem Yakan, in
addition to a crowd of students.
Hassan: We must increase
the value, significance and
the size of the economic
zone because paybacks will
benefit the treasury
Hassan addressed first the audience
and clarified the term “special economic zone”, which is the area that is
located near the port of Tripoli that
is different than the free zone located
on the territory of the port of Tripoli
since 1952. This zone, she explained,
will have competitive advantages due
to privileges conceded to Lebanese
and foreign investors, benefiting not
only Tripoli and the North. Therefore,
Hassan added “we must increase the
value, significance and the size of
this zone because the paybacks will
benefit the Lebanese treasury and
not only a specific category of the
Lebanese people”.
She declared that during the next
few days “reclamation works of sea
off Tripoli’s coast will be undertaken
by the contracted company, and will
take about two years”. She added
that basic infrastructure will be developed after setting the tender book
that must be in accordance with international standards.
it is expected that within
20 years, the region will be
able to attract more than
120 companies employing
9,000 or more workers.
Conscious of the importance of Tripoli’s special economic zone, the government is expected to prepare “a
budget worthy of the plans drawn
especially in light of the competition
that we are going to face by other
economic zones already developed
in the region, such as Jordan, Dubai
and other neighboring countries,»
she said.
Hassan alarmed about the ongoing
talk regarding the establishment of
special economic zones in various regions of Lebanon, «as this may affect
the main purpose of the establishment of the Tripoli economic zone,»
she said, noting that the Lebanese
government must set a unified policy in case other special zones were
Former Finance Minister & Chairman and General Director of the Special economic zone,
and Toufic Daboussi, President of the Chamber of Tripoli and the North.
created “so that goals and objectives
would not contradict».
She also stressed the necessity of
having a stable political situation
in the city of Tripoli and the region
“because any security or political
setback may drive investors far away
towards safer zones in safer neighboring countries,» she concluded.
Daboussi: Tripoli has all
the ingredients … whether
in terms of abundance of
distinctive public facilities,
or in terms of availability
of enlightening minds
On his part, Daboussi made a presentation outlining the characteristics of the economic zone of Tripoli,
especially that the Chamber of Tripoli and the North had a pivotal role in
drafting all legislation regulating the
special economic zone.
He stated that the zone is an independent moral entity that has its own
law (#18/2008) and free from any
public institution tutelage (Decree
4517/72), and that it is managed
as any other private sector institution with a board of directors that
oversees all its activities, implementing a series of decrees regarding internal administrative regulations as
well as its relationship with investors.
Regarding tremendous potentials for
growth offered by the economic zone
of Tripoli, he noted the geostrategic
importance of its location, its open
economic system, and the dynamism of the Lebanese entrepreneur.
He also cited a wide range of incentives offered to investors, including
income tax exemptions, VAT exemptions, tariff exemptions, property tax
exemptions and exemptions on foreign workers and on social security.
Regarding types of investments offered, there are those in the food industry, renewable energy, industry in
general and the oil and gas, maritime
Attendees
sector and fishery industries, information technology; tourism sector
is the only exception that will not be
incorporated into the zone.
According to the feasibility study developed for the economic zone, the
development strategy set to Tripoli
area is based on three pillars:
First, take advantage of free trade
agreements with Syria, Jordan and
Turkey to increase the economic potentials of Tripoli and the provinces
of North Lebanon and Akkar in particular, as well as to Lebanon.
Second, expansion of the port of Tripoli, building highways in the region,
and the construction of a commercial
railway linking the city to the border
with Syria in order to activate trade
relations with the Arab countries and
friendly regional countries.
Third, involving the private sector in
the development strategy through
an effective partnership between the
public and private sectors, so as to
achieve economic and social development in the North.
In addition to stimulating foreign
direct investments (FDI) flows to Lebanon, the great importance of the
special economic zone of Tripoli lies
in its positive impact on the national
economy as it is expected that within 20 years, the region will be able
to attract more than 120 companies
employing 9,000 or more workers.
Finally, the economic zone has a financial role for enhancing public finances through the flow of capital
and stimulating the economic cycle.
On a final note, Daboussi said: «Tripoli has all the ingredients that help
improve its economic situation,
whether in terms of abundance
of distinctive public facilities, or in
terms of availability of enlightening
minds, which is characterized by the
citizens of the city that made them
gain the highest economic, administrative and technical positions in the
world».
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ECONEWS | in English
SPECIAL TRAINING AT LTC
The Chambers at the heart of
rural development…
The Lebanese Training Center (LTC)
at the Chamber of Commerce, Industry and Agriculture
of Beirut & Mount Lebanon is pleased to announce the
upcoming following Trainings:
THE UNDERSTANDING OF UCP 600
(Articles interpretations and practical cases)
Trainer: Dr. Massoud Kantar, PHD, Trade Finance expert, Manager at BLOM
Date: 10, 11 & 12 June, 2015 (3 days)
Time: 5.00 -8.00 pm
Outline & Target: The present lecture aims to shed light on the Uniform Customs and
In response to the demand of rural community groups to increase
and diversify their income, the Chamber of Saida held a seminar to
share the best ways to enhance sustainability and economic growth
in rural areas.
Practice UCP 600 governing the letters of credit worldwide. A detailed explanation and a wide
interpretation of all articles related thereto will be provided. The lecture will also focus on the
risks and responsibilities arising from the application of the UCP 600 towards all the parties
involved in a letter of credit. Practical cases will be presented for interpretation.
This lecture is addressed to employees working in international trade and letters of credit at
banks, companies and private institutions.
Talent Management
Trainer: Mr. Bassam Nammour , EMBA, Human Resources
& Talent Management Professional, Senior Consultant.
Date: Coming soon
Outline & Target: Talent Management is an investment. Every company wants to have the
best and brightest employees, and with Talent Management that could be achieved. The item
that usually accounts for the highest cost for a company is its workforce. Having a talented
group of employees has always been a key to success; it will translate into cost savings and
higher productivity. Talent Management is the investment that will pay dividends over the
course of its use.
This lecture is addressed to HR managers and assistant managers, Training development
managers, Recruitment managers, Talent managers & whoever might be interested .
Working Capital Management
Trainer: Mr. George Assilian, CPA,
Financial advisor and Auditor
Date: Coming soon
Outline & Target: Implementing an effective Working Capital Management within an entity is
an excellent way to improve its earnings. The two main aspects of working capital management
are ratio analysis & management of the individual components of working capital. Working
Capital Management is a strategy focusing on maintaining efficient levels of both components
of working capital, current assets & current liabilities, in respect to each other & to ensure the
entity has sufficient cash flow to meet its short-term debt obligations & operating expenses.
This lecture is addressed to Accounting and finance professionals Business owners.
For more information/registration:
Call Center 1314 Ext 15 or email: [email protected]
Free parking access
www.ccib.org.lb
Meeting at the Saida's Chamber
As the demand for rural goods and services continues to grow and opportunities
continue to expand, rural inhabitants can enhance and diversify their incomes,
provided that the right policies and investments are in place. Local communities,
along with development organizations, must also play a leading role in enhancing
sustainability, innovation and scaling up of best practices. From this perspective,
a seminar was held at Saida’s Chamber to highlight the role of the Chambers of
Commerce, Industry and Agriculture in supporting rural development.
The Seminar held in Saida’s Chamber gathered diverse rural community groups
in the presence of mayors, the Chamber’s president and board members. This
event was organized in collaboration with the Arab Woman TV within the series of
economic dialogue, represented by Journalist Ghada Ballout Zaitoun and hosted
as key speakers, former Minister of Finance Dimyanos Kattar and CCIAS President
Mohamad Saleh.
In his opening note, President Saleh focused on the importance to involve rural
inhabitants themselves in all phases of development by founding joint work basis
between local communities, economic organization and financial institutions. He
also highlighted the role of the Chamber in programs and activities concerning the
development of economic and social development in rural areas. In this context, he
said that “many challenges still lie ahead for the Chamber, especially regarding the
transformation of part of public land property to industrial cities, and accordingly
providing free or low-priced industrial spaces with high quality infrastructure
services for investors”. This would further create 3000 direct job opportunities and
an environment that would be more conducive to develop rural areas.
From his side, former Minister of Finance Dimyanos Kattar revealed how the rate
of change in rural communities in Lebanon showed a dramatic improvement
over the past 60 years “in the absence of any governmental strategy for rural
development”, he said. In his speech, he also explained the main obstacles for
the effective cooperation between local communities, NGOs and the private
sector i.e. the chambers of commerce in the sustainable development process.
He added that a model of specification in complementary agricultural services
among different rural areas is being pursued in Japan, France and Spain.
Following the speeches, an open discussion between several participants took place.
working toward the common interest
FCCIAL’s aim is to build an increasingly dynamic
and globally competitive Lebanese economy and to
promote the common interest of the four regional
Chambers vis-à-vis the Lebanese Goverment and
other national and international institutions by being:
• The main economic lobbying group in Lebanon
• A versatile service provider
• The Key interlocutor with external parties on
economic issues, specifically those connected to
commerce, industry and agriculture
CCIAB Bldg., 12th Floor, Sanayeh, Beirut
| T: +961 1 744 702
|
email: [email protected] |
www.cci-fed.org.lb
Numéro 45 | PAGE 13
ECONEWS | in English
ESFD: Proper responses to the social and economic crisis in Lebanon
Marilyne Jallad
Poverty and unemployment rates are high in Lebanon; however,
these figures are not always reliable. Econews met Haitham Omar,
Director of the Economic Social Fund for Development (ESFED),
a governmental structure funded by the European Union that has
been working since 2002 on alleviating poverty in Lebanon.
The reader would like to know more
about ESFD. Tell us about it.
Social and economic funds are usually
created to respond to a certain
economic or social crisis. The ESFD is
a structure created by the government
of Lebanon and the European Union
(EU) back in 2000, although its
operations started effectively in 2002.
The main objective of this Fund is to
alleviate poverty. The Fund approached
this task in two ways: Working on
community development that targets
the local communities in the deprived
areas of Lebanon and on job creations
that target the private sector. To this
end, the EU granted Lebanon 25
million Euros while the Lebanese
government contribution amounted to
6 million Euros. The ESFD has received
additional financial support from EU
to continue to respond to different
situations or crisis that affected the
country.
What is a Community and what is the
aim of the Community Development
Programme?
The
Community
Development
Programme develops initiatives based on
participatory approach to help deprived
communities improve their access to
main social services. In general what
we mean by “community” is a village,
a cluster of villages, or a region that
shares common main socio-economic
characteristics. In Lebanon, targeting
communities is essential because the
administrative and geographic divisions
(caza) do not share homogeneous socioeconomic conditions. In other words, we
notice sometimes significant disparities
within the same caza. The official data
available on socio economic conditions
are on the caza level, and not at the
community level. From here, the ESFD
developed a National Strategy for Social
Development where the needs and
priorities of a number of villages and
poverty pockets were identified in order
to determine the needed governmental
and civil interventions, and to focus
these interventions on the neediest
regions.
What are the patterns of poverty that
exist?
I believe that poverty issues in Lebanon
are more related to the intensity of
poverty rather than the frequency of
poverty. In other words, the distance
of living conditions in some places is
very far from the national poverty. Such
disparities create social disparities.
Therefore
the
ESFD
targeting
concentrates on poverty pockets rather
than regional development.
targeting communities’ needs for water
supply, waste water treatment and solid
waste management. Contracts have
been signed and the ESFD is now in the
phase of works execution. In addition,
ESFD recently added a new element to
its portfolio for an approximate amount
of 7 million Euro. Its objective is to
recover local economies in Lebanese
communities, particularly those affected
by the influx of refugees, specifically in
the agricultural sector.
Does ESFD have a new objective other
than poverty and job creation?
Ambassador of European Union Angelina Eichhorst
with Haitham Omar
How does ESFD intervene on the
ground to help these communities?
The ESFD starts a participatory planning
process where local committees are
created in collaboration with Municipality
councils. Such committees represent
the socio-economic characteristics of
each community comprised of farmers,
women, youth, teachers, etc... The
ESFD provides training to committee
members on data collection and
planning. Once the local development
plan is developed and projects are
identified, the ESFD signs grants with
the communities or municipalities to
finance the implementation of these
several projects. The ESFD undertakes
then a close role of supervision, audits
and provides technical assistance all
along the cycle.
How does your institution create jobs
in Lebanon?
The ESFD creates job opportunities
by supporting SMEs in Lebanon. The
SMEs are not only a subset of the
national economy, they are in reality
the economy itself! Over 95% of
enterprises in Lebanon employ less
than 50 persons and contribute to over
50% of jobs opportunities in Lebanon.
Yet SMEs in Lebanon operate in a tough
and unfriendly business environment
as they lack easy access to finance as
well as the lack of capacities. Such a
situation gets even worse when coupled
with lack of security and an economic
crisis. The ESFD intervenes in providing
access to credit and business advice in
all sectors for unbanked enterprises.
We have partnered with five commercial
banks to provide adequate financing.
Also we deployed around 15 business
development officers covering all
Lebanese territories to provide business
advice to SMEs Owners.
As mentioned above, the ESFD’s vision
is to expand its exposure to cover all
kinds of infrastructure and agricultural
projects, especially in the communities
hosting Syrian refugees in Lebanon.
Haitham Omar
The ESFD is an EU financed structure dedicated to poverty alleviation in Lebanon
through the creation of employment opportunities and the improvement of
living conditions in disadvantaged communities.
The ESFD has two main components:
The Job Creation component aims to
facilitate access to financing and job
creation by providing loans to Small and
Medium Enterprises (SMEs) through partner
commercial banks. Since 2003, the ESFD
has contributed in:
• 8,415 Financed projects
• 5,958 New jobs created
• 906 Business start-ups, and
• 1,439 Female entrepreneurs.
Financed projects cover the sectors of
agriculture, trade, services and industry, and
are distributed across the Lebanese territory.
The Community Development Component aims at improving the living
conditions in deprived communities by granting financial and technical
support for projects providing access to basic social services. Since 2003, the
ESFD has implemented around 180 development projects amounting to EUR
32 million, covering the sectors of: Agriculture and Irrigation, Solid Waste,
Social Development and Vocational Training, Sports facilities, Health, Road
Rehabilitation and Infrastructure.
What about your outlooks for the near
future?
The ESFD is currently responding to the
huge needs created by the floods of Syrian
refugees in Lebanon. We have started a
15 million Euro program to enhance the
infrastructure of hosting communities.
We are implementing a new project with
an estimated value of 16 million Euro,
The ESFD does not only provide financial assistance to its partner communities,
it also provides them with technical assistance and capacity building, by
empowering them to take the lead in developing their own communities.
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ECONEWS | in English
The Robert Mouawad Private Museum: A precious gem in the
heart of Beirut
“An absolutely wonderful museum in an old house which
once enjoyed a stunning sea view… Beautiful collections,
specially the collection of jewels… Lovely garden outside
and a shop with a good selection of local crafts of very
good quality…Not to miss!” shared an Italian visitor in the
columns of the so famous “Trip Advisor website” after her
journey in the Robert Mouawad Private Museum. Econews
shares in these columns a historical and architectural
overview of this Must in the heart of Beirut.
A house is a reflection of the moral and intellectual dimensions of a man. It is
the country of his immediate creation, the first homeland of his intelligence.
Henri Pharaon was a worthy representative of the Lebanese soul that has
always been an image of the multiple layers that make up our ground.
The Pharaon Palace: A preserved heritage
His palace combines indeed
the Arab and Lebanese art,
memories of Phoenicia, Greece,
Rome and Byzantium in what
they have been the brighter, and
thus demonstrates admirably
for humanism, this civilization
of thought and art without which
Lebanon is inconceivable.
Built in a neo-gothic style in the
late nineteenth century on the
west hill of ancient Beirut (where were found Phoenician pottery shards),
Henri Pharaon, in his lifetime, made of his house a museum of Arabic
woodwork, a palace where the parietal decoration displays five centuries of
art.
The panels of carved and painted wood dating from the sixteenth to the early
nineteenth century offer the enchantment of an oriental palace as one can
still very rarely find.
Entering the place, the eye feels embracing the whole space without
encountering the hostility of open or closed doors, as much the disparate
elements were harmoniously displayed.
action which accompanied the
one that raised a few hundred
meters away, the city center
itself.
Pharaon Palace could have
simply changed owners, and
continued to be the private
residence of a man who was able
to succeed in life. A man who
would jealously and exclusively
offer himself the right to enjoy
the beautiful things that this
house offers. A man who would
have been content to display
them in front of friends and
relatives.
Had it been so, no one could find
fault. It is the indisputable right
of any owner.
Yet this was not the first concern
of Robert Mouawad.
After seven years of building rehabilitation, masterfully conducted under his
supervision by the best international specialists and meticulous restoration
of its interior, the primary concern of this man was to inform the Lebanese
public first, then foreigners, about the existence of this jewel in the heart of
the capital. A gem that has been added to its collection of antique jewelry,
patiently formed over three decades, and he has chosen to exhibit in the
Museum to perfect our wonder.
Always on the lookout for the slightest bit of historical, artistic or cultural
Lebanese heritage which may fall into foreign hands, Robert Mouawad
has been able, by buying it at auction, to save first from dispersion, and
then disappearance, the collection of books and ancient manuscripts that
Camille Aboussouan has spent a lifetime to gather. It has found its place in
the Museum, in the same room where Henry Pharaon had his library.
The attentive visitor will derive many benefits for the mind. They will be at
the least attracted by the riches of the entire East accumulated in this small
space, which has been a private house.
The Robert Mouawad Private Museum:
Army road - Zokak el blat - Beirut - Lebanon
Phone: +961 1 98 09 70
Fax: +961 1 97 40 27
E-mail: [email protected]
P.O.Box: 2023-5401
There is a pleasure there for both the senses and the intellect, which includes
some research. The Oriental does not like to grasp immediately the meaning
of a drawing; he loves to indulge in the pleasure of discovery. Visiting this
magical palace cannot but delight him.
For more information contact:
Mr. Nassar Abou Khalil
[email protected]
Without the generosity of the esthete Robert
Mouawad, Pharaon Palace and its hidden treasures
would have remained permanently closed from the
public eye!
Many, throughout history, are the works of art that were lost or have been
forgotten because they were not recognized, preserved and enhanced by an
esthete.
Located in the area of the city center of Beirut, heavily devastated during
the war, the Pharaon Palace and its hidden treasures would have remained
a long time in oblivion, or would have been definitively withdrawn from the
public eye, weren’t the patriotic sense, the generosity of Robert Mouawad
and his passion for beautiful things.
Patriot first, Robert Mouawad proved to be, by seeking to save at great
expense and with no governmental aid or of any other nature, an entire
section of Lebanon’s historical heritage, that is the home of Henri Pharaon.
One can never quite remember the very high cost in energy, time and money,
this renowned jeweler – also a builder - has paid to carry out this salvage
Numéro 45 | PAGE 15
ECONEWS | in English
«Before I die, I want to see...» emerging good governance!
In Lebanon, the concept and application of good
governance are vanishing over the years, while collective
irresponsibility and disintegration of public institutions are
gaining ground. What are the principles of this forgotten
concept, its benefits, Lebanon’s position in the world and
the private sector initiatives?
The project conducted over a month
by students from Notre Dame de
Jamhour (NDJ) school at the Fouad
Chehab bridge to commemorate the
40th anniversary of the civil war –
during which they painted some
columns and wrote slogans under
the theme «Before I die, I want
to...», calling for unity, coexistence
and reform – reminds us of the
roots of the Lebanese unrest and
recalls the bitter fact of the failure
of governance in Lebanon.
Twenty five years after the war called
«the war of others on the Lebanese
soil”, national unity remains, in
fact, very fragile, while institutions
ravaged by fifteen years of fighting
are only partially rehabilitated, and
corruption is gaining momentum.
The country is left with no president
since one year - a scenario occurring
for the second time since 2007 - while
the Parliament, whose mandate
expired in June 2013, has since
renewed it twice, which constitutes
a heresy on a democratic level. The
last «stronghold» of the exercise of
power - the Cabinet - is, meanwhile,
weakened by internal divisions, and
seems to play all its cards to avoid a
total crash. The country has already
been deprived during sixteen
months of an executive power,
between 2011 and 2014, as a result
of voluntary or forced resignations
of governments.
While
political
governance
is
doubtful, economic governance is no
less porous in Lebanon. The country
functions without a budget since
2005, whereas the mismanagement
of resources and public finance
propelled public debt to nearly 70
billion dollars against less than 40
billion ten years ago. As for energy
reform, the country is still lagging
behind, while the hydraulic potential
is still underexploited; the country
is deprived of 24 hours power since
1980, while no water dam over the
17 planned in 2000 – except for the
Chabrouh dam- has been built so far.
If public authorities are unable to
implement the most basic level of
energy policy - ensure the production
of power and water to its citizens how can we believe that Lebanon
will successfully carry out a project
as ambitious as the exploration of
offshore gas?
Good governance,
corruption and the
informal economy
Governance has even regressed
since the beginning of the war in
Syria, the latter having added a layer
to the existing structural problems.
Illustrating this decline, Lebanon
has been recently classified 136th
among 178 countries in terms
of perception of corruption. It is
therefore one of the 42 most corrupt
countries in the world, while it was
ranked 83rd out of 158 countries in
2005.
According to the IMF,
weak institutions and bad
governance explain 32% of the
informal economy in Lebanon,
against 27% in Jordan, 22% in
Tunisia and 17% in Morocco
All these figures and facts are far
from being in line with the concept
of «good governance» which is
defined as a set of practices,
laws and codes - formal and
informal – favoring, among others,
commitment, transparency and
accountability of institutions, as
well as citizens’ empowerment. In
this environment, the interactions
between the different actors create
a virtuous circle of efficiency and
performance, allowing, in parallel,
for the improvement of the quality
of public services, increasing public
confidence and strengthening social
cohesion.
In Lebanon, and more broadly in the
region, this virtuous circle was never
reached. Many public institutions
deliver services that don’t even
satisfy the basic needs of citizens
who seek, in return, alternative or
parallel means and structures to
meet them.
In Lebanon, for instance, the
excessive power of some political
parties at the expense of the State
can be explained, at least partly,
through this prism, while informal
economy, which accounts for 30% of
GDP, is another illustration of poor
governance.
This rate is the same in Tunisia,
while it represents 26% in Jordan,
34% in Egypt and 44% in Morocco.
Nevertheless, and contrarily to other
Arab countries, the roots of this
phenomenon in Lebanon are more
entrenched in its weak institutions
and poor governance. According
to the IMF, this factor explains, in
fact, 32% of the informal economy
locally, against 27% in Jordan, 22%
in Tunisia and 17% in Morocco.
As a result, the country lags behind
in the reports on governance
published every year by the World
Bank. In its latest report, the WB
ranked Lebanon 112th among
215 countries and 10th among 20
countries in the MENA region. The
study evaluates the effectiveness of
governance based on six indicators
including political stability, control of
corruption and the country’s ability
to enforce the laws. Lebanon’s score
fell on five indicators among the six
examined.
Lebanon is ranked 112th
place among 215 countries
and 10th among 20 countries
in the MENA region, according
to the index of governance of
the World Bank
Iraq
Iran
Jordan
Algeria
Libya
Egypt
Index of governmental
efficiency, 2013
Kuwait
Saudi
Arabia
Bahrein
More than 1.0
-0.4 - 0
Less than -1.0
Data not available
United
Arab
Emirates
Oman
0.1 - 1.0
-1.0 - -0.5
Qatar
Yemen
Mena Average
Non-Mena/OECD Average
OECD Average
-0.36
-0.35
1.31
Djabouti
In the absence of a large-scale
political initiative, the civil society
and the private sector have been
trying over the last couple of years
to stop the bleeding and to preserve,
at least in the «corporate» field,
the rules of good governance,
which focus on transparency, the
separation between ownership and
management, the development of
regular financial reporting, internal
audit, etc.
Thus, after having created in late 2009
a special unit in charge of spreading
and applying these principles in the
banking and financial sectors, the
Central Bank of Lebanon (BDL) urged
local banks to form “compensation
committees”, an internal tool
of control and regulation that is
widespread in Europe and the United
States, particularly among publicly
traded companies. Meanwhile, a new
organization, called the «Institute
of Administrators», was created in
2011 by the Lebanese Transparency
Association (LTA), the International
Finance Corporation (IFC) and the
Center for International Private
Enterprise (CIPE) to train corporate
directors and managers on the
principles of good governance and
transparency.
In the private sector and as part of
a partnership agreement signed in
2011 between the École Supérieure
des Affaires (ESA) and the «Institut
Français des Administrateurs» (IFA),
several events were also held in 2012
and 2013, among which a largescale seminar in January 2012.
Syria
Lebanon
Morocco
Some initiatives in the
desert
As for “Capital Concept”, a Lebanese
company, it launched by end2013 a regional initiative baptized
the «Declaration of Investors for
Governance and Integrity» (IGI),
with EuroMena fund being the first
signatory in the Middle East.
Numéro 45 | PAGE 16
ECONEWS The Chambers’ Newsletter
AIIB: The Turning Point in Challenge to Global Financial Status Quo
by Houda Mawad
BRICS, AIIB, NDB, CRA, CIPS, SGE, SIGE, UCRG, UNIONPAY....
Acronyms reflecting the fast growing economic and political influence
of the two big Eurasian powers - China and Russia- announcing
the emergence of a new economic order with institutions being
established outside the US and western-dominated system, the
entrenched multilateral institutions- IMF and the World Bank.
Global financial institutions established at Bretton Woods Conference in 1944 were
set by the US and its rich allies of the post-war era whereas the US was the global
economic powerhouse. These institutions, namely the IMF and the World Bank,
mirrored that unipolar reality. Most negotiators at that conference were reluctant to
return to the fixed gold model and opted for the “pegged rate” currency regime in
which national currencies entered into a currency market. 2014 BRICS: Creation of NDB, New Development Bank and Contingency Reserve
Arrangement (CRA)
2014 China: Creation of AIIB, Asian Infrastructure Investment Bank
AIIB, BRICS New Development Bank: Decentralizing the
Global Economy
For decades there have been efforts to give new powerhouses a voice at the IMF and
the World Bank, with no progress.
A two pronged approach was adopted by the BRICS, particularly China and Russia:
On the one hand, working within the system, seeking reform of existing financial
institutions, and in parallel the construction of alternate financial institutions
outside the control of the western countries.
After 1945, the US Federal Reserve held some 70% of the world’s monetary gold so
that the dollar was then “as good as gold”, and as such the sole reserve currency. As of now, the top five shareholders are the U.S., Japan, Germany, the United
Kingdom and France. Collectively they hold nearly 40% of the voting power.
Voting power within the institutions gave increasing control to the global economic
powerhouses at that time, in addition to the ultimate veto power given only to the U.S.
China and rising powers attempted change from within the system through a
change in power distribution. Despite having the second largest economy, China
was unable to become a top five shareholder in the IMF. This reality was accepted
by the majority in the IMF, and wide ranging reforms were enacted in 2010, giving
more power to emerging countries, and eliminating veto power held by the US. The
US Congress refuses to pass the IMF reforms, and hence did not go into effect.
These US-controlled institutions were to dominate and control the global financial,
monetary and consequently political system since then.
Bretton Woods System: Adamant through Change
Profound global economic changes occurred throughout the seventy years since
1944. The global financial institutions, including Bank of International Settlement
(BIS), credit rating agencies, and military power when necessary, allowed continued
dominance of the Bretton Woods system, and maintenance of reserve currency
status for the USD and western currencies. Following are important milestones for
the system’s sustainability:
1961: London Gold Pool established to support a weakening USD relative to
western currencies, to allow maintaining USD benchmark of 1oz gold = 35 USD
Balancing power within the IMF and the World Bank is among the political gridlocks
that have given birth to financial initiatives by the BRICS emerging economies, a
proof that they are moving faster than political reform:
Country
2014 GDP
USD Billions
IMF Votes
as % of Total IMF
2014 GDP
as % of China
China
18,976
3.81%
100%
United States
18,125
16.74%
96%
Japan
4,843
6.23%
26%
1969: IMF issues Special Drawings Rights-SDR as an alternative to USD.
Germany
3,815
5.81%
20%
1971: USD-Gold convertibility was no longer sustainable, and was ended by
President Nixon.
United Kingdom
2,634
4.29%
14%
France
2,641
4.29%
14%
1968: London Gold Pool collapses due to France’s exit from Gold Pool.
1973: Petrodollar system established to replace gold as support for USD reserve
currency status.
1974: BIS established Basel Committee on Banking Supervision created by
governors of G10 central banks.
1988: BIS – Basel Accords I: Resulted in bankruptcy of Japanese banks and
ending Japan’s rise as economic power.
1999-2014 Washington Agreements: Organizing Western central bank gold sales
to support USD.
Bretton Woods....End of the Line?
The rise of China to #1 industrial economy and #1 trade country as well as the
emergence of BRICS economies caused a total revamp of the global economic
landscape. On the other hand, the poignant failure of existing monetary financial
system and the US resistance to accept necessary adjustments of global financial
institutions has resulted in a deadlock. Here are some highlights of major events
announcing the end of the current western-dominated system:
2007 BIS – Basel Accords II implementation in US: Resulted in bankruptcy of US
banks and onset of global financial crisis.
2007 – 2009: Global financial crisis.
2007 – 2015: China and Russia increase gold reserves by over 200%.
2008 to Present: Destruction of monetary system credibility with the
introduction of:
Bail-outs: Taxpayer money disbursed to float bankrupt private banks.
Bail-ins: Confiscation of depositor funds in case of private bank bankruptcy.
QE: Printing reserve currencies out of thin air.
ZIRP: Zero interest rate policy on bank deposits.
NIRP: Negative interest rate policy on bank deposits.
2009 G20-IMF: IMF authorized to create money using SDR.
2009 BRICS: First BRIC summit calls for reform of UN, IMF and World Bank.
2010 IMF: Reforms enacted, but vetoed by the US.
2010 Chiang Mai Initiative (CMI): Currency Swap arrangement to bypass USD
among ASEAN nations.
2010 China overtakes USA as #1 producer of industrial goods.
2014 China overtakes USA as #1 economy in the world.
· Credit Card: UNIONPAY alternative to VISA/MASTERCARD
· Credit Rating Agency: UCRG-Universal Credit Rating Group alternative to Moody’s/
S&P/Fitch
· Interbank transfer system: CIPS, China International Payments System, a SWIFT
alternative
· Bilateral and multilateral currency SWAP agreements: Alternative to holding
western reserve currencies.
· Reserves alternative: Reducing US Treasury bond acquisition and increasing gold
reserves.
· Gold trading: Shanghai Gold Exchange and Shanghai International Gold Exchange
as alternative to LBMA and COMEX
· IMF alternative: CRA, Contingent Reserve Arrangement
· World Bank alternative: NDB, New Development Bank
· Asia Development Bank (ADB) alternative: AIIB-Asian Infrastructure Investment Bank
All the above steps went generally “under the radar”, not because they were not
publicly announced, but rather because they were generally not open to international
participation, but also because they were condescendingly ignored by the West as
futile attempts.
That all changed with the AIIB. The China-led Asian Infrastructure Investment Bank
launched in October 2014, with deadline for joining as founding members March
31st 2015. Under pressure from the US, western nations withheld participation
until shortly before the announced deadline when most western nations rushed
to join the Bank, including UK, Germany, Italy, France, Luxembourg, Netherlands,
Australia, Sweden, Switzerland etc... To the surprise of many, the IMF has also
joined the Bank. In the final tally, 57 countries joined as founding members.
The importance of the AIIB is that it indicated that most attachés in the Bretton
Woods system- except the US and its Asian ally Japan- admitted to the changing
world and wish not to be left lingering in the past.
The mere establishment of the NDB and the CRA decentralizes some global financial
power. This implies that the global banking system is evolving into a multipolar system,
where different public international banks will act, and where monetary information
exchanges can be conducted on various systems under various jurisdictions.
This suggests that over time the world will have to adhere to the new rules of a new
economic order, and the system we are in today, and have been in for as far as we
can remember, is changing radically.
ECONEWS The Chambers’ Newsletter
Numéro 45 | PAGE 17
Overview of the visit of the Lebanese delegation to Italy
and
companies in of
Italy.
Building on existing relations between the economies
of
B) Meeting
withservice
the Association
A closed meeting with Paolo
Italian Bankers
- ABI
Lebanon and Italy… find new ways of cooperation in light
Gentiloni, Minister of Foreign
of the changing business environments… These were the
Affairs, took place where it was
discussed the situation in both
two major goals of the visit to Rome and Milano
of
the
Monday, March 16th,countries
2015. 9:4511:00
and
thea.m.
political and
Lebanese delegation. A visit organized by the Chamber
economic support provided by
Palazzo Altieri - Piazza
del Gesù,
49 – 00186
of Commerce of Beirut.
Italy
to Lebanon.
The Lebanese delegation also
met with the Lebanese diplomats
in Rome in two meetings that
were organized with Karim
Khalil, the Lebanese Chargé
D’affaires in Rome, and with
Mohamed Choucair, President of the Chamber of Commerce of Beirut
H.E George Khoury, Lebanese
C) Meeting
with SIMEST&
was leading this delegation composed of: Jacques Sarraf, President
of
Ambassador
to theCDP
Vatican.
BusinessMed, Gaby Tamer, President of the Franco-Lebanese Chamber(CassaDepositi
of
During these
two meetings, the
e
Prestiti)
Attendees:
Commerce and Vice-President of CCIA-BML, Raphael Debbané,
President
Lebanese
delegation
discussed
Monday,
March 16th,
2015. 11:3013:00 a.m.
of the Lebanese-Italian Business Council, Wajih Bizri, President of the
the general situation of both
• ofThe
Lebanese
delegation
International Chamber of Commerce-Lebanon, Elie Risk, President
the
countries
along with ways to
Via Castelfidardo,
1
Lebanese Association of Conferences and Exhibitions, Charles
• Arbid,
Mr. Guido ROSA
(Chairman
the International
Affairs Committee), on video-conference
explore
foreignof markets
and
President of the Lebanese Franchise Association, Fouad Makhzoumi,
investment
opportunities.
•
Mr.
Pier
Francesco
GAGGI
(
Head
of
International
Relations with foreign institutions and
Rome
Chairman of Future Pipes Industries, Antoine Habib, from FPI, Yusuf Kanan,
companies)
Area Managing Director (AMD) for CCC in Lebanon, Roger Khayat, Economic
• Mr. Guido Luigi Roberto MUNZI (International Institutional Relations of Unicredit)
advisor to the President Choucair and members of the Chamber of Beirut.
Tel. +39/06.6767.1
Giuseppe Morabito, Ambassador of Italy in Beirut, accompanied the
Rome
Lebanese delegation during its visit of four days (April 15th to
19th). The
delegation included 14 members, representatives of economic bodies from
the banking, agricultural and construction sectors.
Mohamed Choucair receives the Medal of the
Chamber
of Milano
asofaUBAE
reward
• Mr. Amel MASHALI
(Relationship
Manager
Bank) for his efforts in
promoting
economic
relations
between
Italy and
Attendees:
Intensive meetings with Italian officials and several
• Mr. Luca BATTAGLINI
(International
& Regulatory
Affairs of
IntesaSanpaolo)
Lebanon (Correspondent Banking of ICRREA)
• Mr. Paolo BALDASSARRE
financial, economic institutions and construction
• Mrs.
TheFabrizia
Lebanese
delegation(International
in full
•
ZAMBONIN
of BancaPopolareDevelopment
di Vicenza), onCenter
videoDuring
the meeting with Relations
the Euro-Mediterranean
companies….
• Mr. Carlo DE SIMONE (Institutional Relations and Studies, SIMEST)
conferencefor Micro, Small and Medium Enterprises (EMDC), the President of the
The delegation was first hosted by Giampiero Massolo, Director General
of Mauro PIETRANGELI, (Department for Development and Advisory, SIMEST)
Mr.
Chamber
Milano awarded Chairman
Choucairon
the
Medal of the Chamber
• • Mr.
Gabriele
UGOLINIof(BancaPopolaredell’Emilia
Romagna),
video-conference
the Department of Information Security. During this meeting, the situation
•
Mrs.
Ludovica
RIZZOTTI
(Head
of
International
Relations
with
foreign
institutions
and
for
his
efforts
in
promoting
economic
relations
between
and Lebanon.
• Mr. Lorenzo GIORGI (BancaPopolare di Milano) , on video-conferenceItaly
of both countries was discussed in terms of prospectives for improvement
Chairman
Choucair thanked the Milano Chamber for the medal, expressing
companies,
CDP)
and future ventures. The impact of the current situation of Lebanon and
his delight
for being honored
twice in CDP)
this short period by the Italian
• also
Mr. Bernardo
BINI SMAGHI(Business
Development,
the region on investments and joint ventures in various fields was
parties. Following that, Ambassador Giancorla Aragona and Bruno Ermolli
• Brief:
Mr. Michele MASCOLO (International Relations with foreign institutions and companies, CDP)
Institute
discussed. The delegation then met with the Association of Italian
Bankers
spoke about the historical relation between the two countries and how they
(ABI). During this gathering, Chairman Choucair praised the long history
aim at further promoting these relations. They also expressed their will
of relations between the Lebanese banks and the ItalianThe
institutions,
ABI is an association
whose purpose is to represent, look after and promote the interests of its
to join efforts with CCIA-BML in particular as they have a long history of
providing the example of “Banca di Roma” which was the first
financial
Institute
Brief:
member banks andfruitful
financialcooperation.
intermediaries.
They announced that they have assigned a President
institution established in Lebanon a hundred years ago. He also described
for the Italian side of the Lebanese Italian Business Council; and Raphael
the Lebanese banking sector as a strong stable sector, pointing
out topromotes
the
SIMEST
foreign
investment
bymeet
Italian
companies
and provides
technical
and potential
financial support
More
information on
ABI can
be found
on
its website:
Debbané
was
able to
with
him to discuss
the next
steps and
deposits that amount for about four times Lebanon’s current GDP. On his
activities
of the
Council.
They also
hoped
that the
for investment projects.
It assists
Italian
companies
investing
abroad.
The Lebanese
company isdelegation
owned 76% by
side, Jacques Sarraf depicted the banking sector in Iraq as an example
and
the
Chamber
in
particular
would
promote
Expo
Milan
2015
since it
www.abi.it
CDP.
It was created by the Ministry of International Trade.
of an area where Lebanese investors were present before the
Lebanese
represents an important opportunity to reflect on major issues and share
banking sector that followed later on. Euro depreciation against the USD
thoughts with the world.
Meeting
Brief:
More
information
on SIMEST can be found on its website:
and its implications were also discussed during this meeting, in
addition
to
foreign investment risk related factors.
What about the recommendations after this visit?
The
meeting started with Chairman Choucair assuring the history of relations between the Lebanese
www.simest.it
SIMEST, the promoter of foreign investment by Italian companies
and
The
various
meetings
carried
banks andalso
the Italian
ones
along with
the trade
exchange between the two countries, providing the
provider of technical and financial support for investment projects
out by the delegation revealed
&
of the Bankthat
of Rome
the first are
financial institute established in Lebanon a hundred of
hosted the Lebanese delegation. This company was created byexample
the Ministry
the which
Italianwasparties
F)years
Meeting
with
H.E
Mr.
George
of International Trade to assist Italian companies investing
abroad.
The
ago
eager to join efforts in order
CDPprovides
- CassaDepositi
e Prestiti finances investments of public entities, acts as a catalyst for the
company is owned 76% by CDP- Cassa Depositi e Prestiti - and
to seek more investment
Khoury
financing to public entities investments. It acts as a catalyst
for the of infrastructure
development
andinsupports
Italian
Lebanon
and economy and national enterprises.
Lebanese
Ambassador
in opportunities
Vatican
development of infrastructure and supports Italian economy and national
the region. The important
enterprises. Chairman Choucair stressed on the importance 80.1%
of the of
joint
the
share
capital is owned
by the Italian
Ministry of Economy and Finance the 18.4% is held by
opportunities
highlighted
were
Hotel especially
Eden
cooperation between the Lebanese and Italian companies,
for
mainly
the
reconstruction
of
various bank foundations, while the remaining 1.5% in treasury shares.
Romethe
investing in foreign ventures. He also noted that in this context,
presence
Syria, investments in Africa,
of many large and promising investment opportunities, particularly in
the
Gulf
Iraqon through
More information
on CDP
can and
be found
its website:
the Gulf, Africa, Russia and Iraq along with many important factors,
will
Lebanon as the gateway, the
hopefully ensure the success of these partnerships particularly when
exploration of gas and oil in
incorporating professionalism and scientific expertise to jointwww.cdp.it
efforts. On
Lebanon, the available potential
their side, the Management agreed with the potential of such cooperation
partnerships upon approving
and expressed its willingness to propose investment opportunities of
the public–private partnership law (PPP), and many other investment
Attendees:
interest to both parties.
opportunities. As a follow up on all the efforts and discussions, pending
arrangements included among others: The opening in Beirut of front
The FSI- Fondo Strategico Italiano, a holding company for equity investments
• The
full
offices forinConfindustria,
PROMOs and SACE. All these initiatives are taken
also hosted the delegation. Other meetings were organized
withLebanese
SACE, delegation
courtesy of the Chamber of Commerce of Beirut and its President
• ofH.E.
Mr. George by
Khoury
an Italian export credit agency which offers a wide range
insurance
Mohamed Choucair.
and financial products, and ANCE (Associazione Nazionale Costruttori
Edili), the Italian Association of private construction contractors, active
Italian and Lebanese relations are in good shape and will improve as a
in public works, residential and industrial buildings. A lunch took place
result of the dynamism and exchange of both parties.
Meeting Brief:
with the Confindustria, the main association representing manufacturing
The Lebanese delegation met with the Lebanese Ambassador at the Vatican H.E. Mr. George Khoury
whereby general situation of both countries were discussed along with ways to find foreign markets and
investment opportunities.
Numéro 45 | PAGE 18
ECONEWS The Chambers’ Newsletter
Rabih Frem, to set a clear roadmap for the
development of Lebanese Brazilian economic
relations
On the occasion of the visit of a delegation of the Lebanese
- Brazilian Chamber of Commerce to the Chamber of Beirut
and Mount Lebanon on May 20th, Rabih Frem, the President
of the Lebanese-Brazilian Business Council, highlighted
the common goals between the two countries.
He welcomed all members of the audience present at this event, namely Jassem
Ajaka representing Minister of Economy & Trade Alain Hakim, the Ambassador
of Brazil in Lebanon Jorge Geraldo Kadri, Nasser Nasr representing the President
of the Brazil Lebanon Chamber of Commerce Alfredo Cotait, Abbas Ramadan
representing the Chairman of IDAL Nabil Itani. Econews shares in these columns
his opening speech:
“In my name as President of the Lebanese Brazilian Business Council, and on
behalf of the President of the Chamber of Commerce, Industry & Agriculture of
Beirut and Mount Lebanon, Mohamed Choucair, I welcome you in your country
Lebanon and in the Chamber the headquarters of the national economy, founder
with the Brazilian Embassy of the Lebanese Brazilian Business Council whose
priority is to put a clear road map for the development of economic relations
between our two countries, Lebanon & Brazil.
This issue has become the top priority for the decision-makers in the Lebanese
government and economic bodies, and is based on three dimensions:
- The first dimension is the deep roots of the Lebanese in Brazil - their second
home - which embraces more than 10 million Brazilians of Lebanese origin,
for it has offered them equal citizenship rights & opportunities, decent living
and promising prospects in its free democratic system.
- The second dimension is the enormous economic capacity enjoyed by this
country –investment, industrial, tourism & consumption –, making it par with
the major industrialized countries. (Population = 201MN, GDP = $ 2.4 trillion)
- The third dimension: the outstanding position of the Lebanese community in
Brazil and its effectiveness, contributes strongly in facilitating partnerships
and mutual cooperation in various trade & economic fields between Lebanon
& Brazil to achieve common interests & goals. It encourages the Lebanese to
increase their investments in Brazil and strengthen their presence there, and
in return urges Brazilians of Lebanese origin to invest in Lebanon, and take
root in the land of their ancestors.
and other “associate countries”, Chile, Colombia, Peru and Ecuador...I would
also like to thank the Lebanese Ministry of Economy and Trade, in the person
of Alain Hakim, to support the national industry and economy through the Joint
Commission between Lebanon and “Mercosur” and the signing of MOU with
“Mercosur” for Lebanon to join it in order to promote trade between Lebanon and
“Mercosur” member countries. And on the occasion of the first meeting of the
Joint Commission between Lebanon and “Mercosur” countries few days ago in
Beirut, I would also like to thank the friendly State of Brazil for its strong support
to our accession to this organization, which opens the door wide for Lebanon
giving it facilities and customs exemptions for mutual trade with these stable
markets. This reduces the risk on the shoulders of Lebanese businessmen as a
result of the Arab regional difficult situation. We are gathered here today in this
hall representing the private sector of the two countries; our basic responsibility
is to achieve progress in the process of economic cooperation between the two
countries to benefit from the opportunities available in all fields. We count a lot on
this partnership; we have big confidence in businessmen and in their leadership
and entrepreneurial spirit to seize the economic opportunities. We hope the
Brazilian side will soon appoint its representatives in the Brazilian Lebanese
Business Council in Sao Paolo; the bird needs both his wings to fly. It will be
a good occasion when this promising Council is completely founded that both
parties celebrate it hopefully when they will be visiting Sao Paolo in November
2015, thus to be able to come up with a road map with clear decisions and
measures to achieve the desired objectives & projects to serve the interests of
our two countries and the generations to come. We also emphasize that despite
the prevailing situation in Lebanon and the region, Lebanon will remain an
attractive place to invest and an appropriate base for multinational companies
to access the Middle East, the Gulf and Africa, via Lebanese investors through
the large Lebanese communities present there with great economic effectiveness.
For example in Saudi & the Gulf, there are over 500,000 Lebanese (Investors,
Engineers, Doctors, Managers, Consultants, Technicians…). (GCC Population =
47MN, GDP = $ 1.6 Trillion / KSA Population = 28MN, GDP = $ 748 billion) And
in the Ivory Coast about 120,000 Lebanese hold 40% of the GDP (Population =
20MN, GDP = $ 31 Billion). President Rabih Frem ended his speech saying: “Long
live Lebanon; Long live Brazil; Long live the economic partnership.”
According to studies and statistics, “the magic of diasporas” in active communities
in the receiving country ensures effective communication/connectivity + Speed +
trust, the base for investment in the receiving country and the implementation of
partnerships and mutual cooperation.
The Lebanon Brazil Chamber of Commerce in Beirut
A delegation of the Lebanese-Brazilian Chamber of Commerce paid a visit to
the Chamber of Beirut and Mount Lebanon. The delegation was accompanied
by several Brazilian parliamentarians of Lebanese origin who came on a visit
to Lebanon to attend the Diaspora Forum on 21 and 22 May (see article in the
French section). The Lebanese-Brazilian Chamber cooperates very closely with
the Chamber of Beirut and Mount Lebanon because of the large Lebanese
Diaspora in Brazil.
We are witnessing today, through the large influential and effective presence of
the Lebanese community in Brazil, a new stage of relations between the two
countries; and the Lebanese Diaspora Energy (LDE) conference 2015 organized
by the Ministry of Foreign Affairs under the auspices of Minister Gebran Bassil,
came to strengthen these relations. We, in turn, as economic bodies will work
hard so that the economic relations become more fruitful and not as weak as
today, especially given that there are numerous business opportunities for the
private sector of both Lebanon and Brazil.
Dear Friends, on this occasion, I would like to thank the Minister of Foreign
Affairs Gebran Bassil for preparing this LDE conference and for strongly following
Lebanon’s accession to “Mercosur” which today comprises Brazil, Argentina,
Paraguay, Uruguay and Venezuela (population = 282MN, GDP = $ 3.3 trillion)
Both Chambers have long harnessed to promote agreement between Lebanon
and Mercosur, which seems to become a reality soon. This agreement will greatly
facilitate economic relations between Brazil and Lebanon, and for which the two
Chambers have long been seeking to promote for many years. This is especially
important with the progress that we live in the area of ​​communication and
networking, where proximity relations are no longer dependent on the distance,
but on the welcome that a country does to the products and services of the
other, in which case the Diaspora is determinant of economic relations.
Nasser Nasr, Vice President of the Lebanese-Brazilian Chamber and head of
the delegation, stressed the need to work together so as to obtain a direct flight
between Sao Paolo, Rio de Janeiro and Beirut.
The visit was particularly focused on promoting Lebanon and the Lebanese
brands. The Director of the Chamber, Guilherme Mattar has promised to make
it his first priority.
ECONEWS The Chambers’ Newsletter
Numéro 45 | PAGE 19
Trade between Lebanon and GCC Countries
The Gulf Cooperation Council (GCC) was established in 1981 and consists of
six countries: Saudi Arabia, Oman, UAE, Kuwait, Qatar, and Bahrain. Total trade
between Lebanon and GCC countries reached 2.023 billion USD in 2014. The
Lebanese trade with GCC countries has been in deficit since 2007, reaching a
maximum deficit of 669.3 million USD in 2011.
Lebanese Exports
to GCC
(%)
2014 ( in thousand $)
Imports from GCC countries accounted for 5% of total imports in 2014, while
exports to these countries formed 28% of Lebanese exports.
In 2014, major imports from the GCC included mineral products (25%), plastics
and articles thereof (22%) and chemical products (13%). On the other hand,
main Lebanese exports to the GCC included prepared foodstuffs and beverages
(18%), electrical appliances and machinery (12%), and jewelry (12%).
Lebanese Imports from GCC
Value
Sections
Value
1%
5,563
1-Live animals; animal products
25,491
2%
10%
89,641
2-Vegetable products
10,755
1%
2%
14,494
3-Animal or vegetable fats and oils
29,920
18%
165,384
4-Prepared foodstuffs; beverages, tobbaco
0%
537
5-Mineral products
11%
102,813
3%
1%
GCC in the years 2007-2014
(%)
Exports
Imports
in thousand Tons Net
$
(%)
in thousand $
Tons Net
(%)
2007
648,333
440,971
24%
815,904
893,753
6%
3%
2008
777,699
485,848
22%
1,177,258
925,056
7%
99,306
9%
2009
767,241
414,807
22%
898,056
1,017,746
6%
276,153
25%
2010
848,713
421,673
20%
1,174,312
1,121,697
6%
6-Products of the chemical or allied industries
138,061
13%
2011
816,249
429,692
19%
1,485,519
980,078
8%
24,542
7-Plastics and articles thereof; rubber
240,590
22%
2012
891,193
449,057
20%
1,517,835
1,120,803
7%
5,725
8-Raw hides and skins, leather, furskins
39
0%
2013
884,105
444,617
22%
1,339,574
932,615
6%
1%
4,766
9-Wood and articles of wood
520
0%
2014
920,648
508,014
28%
1,102,492
664,881
5%
7%
64,155
10-Pulp of wood; paper and paperboard
20,564
2%
6%
58,280
11-Textiles and textile articles
6,131
1%
2%
22,067
12-Footwear, umbrellas, artificial flowers
24
0%
2%
19,021
13-Articles of stone, plaster, cement, glass
44,973
4%
2014
12%
107,625
14-Pearls, precious stones and metals
74,473
7%
Bahrain 33,576
6%
53,709
15-Base metals and articles of base metal
111,596
10%
Kuwait
12%
112,990
16-Machinery;electrical instruments
4,892
0%
Oman
1%
6,646
17-Vehicles, transport equipment
227
0%
1%
6,450
18-Optical, photographic,medical, musical
instruments
131
0%
95
19-Arms and ammunition; parts and accessories
6%
54,142
0%
100%
Trade Exchange With GCC in 2014
Exports
Imports
(%)
in thousand $
Tons Net
(%)
21,059
1%
16,012
6,968
0%
73,603
106,182
2%
251,095
262,548
1%
22,563
36,461
1%
22,829
23,801
0%
Qatar
93,474
55,775
3%
24,556
14,427
0%
0%
Saudi
Arabia
377,450
180,301
11%
415,415
227,464
2%
0
0%
Emirates
319,982
108,236
10%
372,585
129,673
2%
20-Miscellaneous manufactured articles
16,023
1%
Total
920,648
508,014
28%
1,102,492
664,881
5%
2,001
21-Works of art, collectors› pieces and antiques
2,626
0%
920,648
Total
1,102,492 100%
Lebanon in Figures
in thousand Tons Net
$
Ref.
Indicator
Billion LBP
Billion US$
Details
10
Growth
2.00%
11
GDP ( in constant Prices 2010)
61,707
41.60
2014
12
GDP ( in current prices)
72,082
47.80
2014
20
CPI
-2.05%
21
M1
8,312
5.51
Mars 2015
22
M2
74,538
49.43
Mars 2015
23
M3
177,973
118.02
Mars 2015
24
M4
188,510
125.01
Mars 2015
30
Balance of Payment
-3,860
-2.56
Apr.2014-Mar. 2015
31
Current Account
-18,247
-12.10
Oct.2013 - Sep.2014
32
Balance of Trade
-24,098
-15.98
Apr.2014 - Mar.2015
40
Unemployment Rate
10.00%
2012
41
Employment Rate
47.60%
2009
42
Population
4.16 Mn
2014 - Estimated
43
Population 15 - 64 y.
2.72 Mn
2014 - Estimated
51
State Budget Deficit
-4,632
-3.07
Jan. 2014- Dec. 2014
52
Budget Revenues
16,400
10.88
Jan. 2014- Dec. 2014
53
Budget Expenditures
21,032
13.95
Jan. 2014- Dec. 2014
54
Public Debt
104,384
69.22
February 2015
55
Debt Service
6,314
4.19
Jan. 2014- Dec. 2014
2014
Mar.2014-Mar.2015
Sources: ABL (54),BDL (21,22,23,24,30, 31), CAS (11,20,41, 42, 43), Customs (32), Ministry of Finance (51,52,53,55) , Worldbank (10)
ECONEWS The Chambers’ Newsletter
Numéro 45 | PAGE 20
Euro Bike
Inav Consultants Ltd.
Location: Friedrichshafen - Germany
Location: Greece
Date: 26 –29 August 2015
For more information:
This company is a provider of advice in Air
Traffic Control Engineering and is seeking to
establish business relations with Lebanese
companies.
Phone: 0049 7541 708-0
For more information:
Fax: 0049 7541 708-110
Location: Milano - Italy
Phone: 0030 6977178985
Email: [email protected]
Date: 01 May - 31 October 2015
Email: [email protected]
Website: [email protected]
Website: www.inav.aero
Conferences
Exhibitions
INNOPROM: RUSSIA’S MAIN
INDUSTRIAL TRADE FAIR
Expo Milano 2015
Location: Russia
Venue: Ekaterinburg Expo
Date: 08-11 July 2015
INNOPROM will consist of the following
exhibitions:
“Mechanical
Engineering”,
Industrial Automation”, “Energy Efficiency”,
Optics and Lasers”, Metropolitan technologies”.
For more information:
This is a non-commercial Universal Exposition
around the theme of “Feeding the Planet, Energy
for Life.” It represents a unique opportunity to
establish and develop commercial and business
relations.
This company is specialized in the import and
distribution of goods and would like to establish
business relations with Lebanese companies.
Chem Spec Europe
For more information:
Date: 24 –25 June 2015
This is an annual crop protection & fine chemicals
and agro- chemical Forum
AUTO SCM 2015: Gearing up to
successfully transform supply chain
in GST environment
Location: New Delhi-India
Venue: Hotel the Grand
Date: 23-24 July 2015
This conference offers networking
knowledge sharing platform.
and
For more information:
Phone: 00919840873635
Location: Romania
Website: www.expo2015.org
Location: Germany
Website: www.innoprom.com
EXMOBI Company
For more information:
Phone: 007(495)6477493
Email: [email protected]
This is a global show for bike business.
Business
Opportunities
Phone: 0040212564545
Fax: 0040212565555
Email: [email protected]
Business Opportunities in Romania
For more information:
Website: http://exmobi.ro/wp-content/
uploads/2015/05/prezentareinternationala.pdf
Phone: 0044 (0) 1737 855 076
Location: Romania
Email: [email protected]
Website: http://www.chemspecevents.com
For businesses looking to invest in the economy
of Romania within diversified sectors please
contact:
Ham Radio
The Embassy of Romania in the Republic of
Lebanon
Location: Friedrichshafen - Germany
Mr. Catalin Casaru
This company is specialized in the development
and production of milk-based pharmaceutical
products and would like to establish business
relations with Lebanese companies.
Date: 26 –28 June 2015
Counsellor (Economic and Commercial)
For more information:
This is an international amateur radio exhibition
for electronics, space stations, satellites,
reflections and radio contacts with space.
Phone: 00961-5-924850
Email: worldwide.export@qpharmanutrition.
hu
For more information:
00914442928907
Phone: 0049 7541 708-405
Email: [email protected]
Fax: 0049 7541 708-110
Fax: 00961-5-924747
Q Pharma Nutrition Ltd.
Location: Hungary
Website: www.qpharmanutrition.hu
Email: [email protected]
DS Gavriel & Co.
CODAP Ltd.
Website: www.hamradio-friedrichshafen.com
Location: Greece
Location: Bulgaria
Pitti Immagine Filati
This company is specialized in importing and
trading of fertilizers and is seeking to establish
business relations with Lebanese companies.
This company is specialized in the development
and production of milk-based pharmaceutical
products and would like to establish business
relations with Lebanese companies.
For more information:
Email: [email protected]
7th International Summit on FAD 2015
Location: India
Date: 04-06 August 2015
Location: Florence- Italy
This conference targets industries pertinent to
agribusiness, diary and food processing.
Date: 01 –03 July 2015
For more information:
This is an exhibition for fabrics and textiles.
For more information:
For more information:
Phone: 0030210
93.73.772
Website: www.pittimmagine.com
Fax: 0030210 93.73.773
Email: [email protected]
Email: [email protected]
Website: www.myday.bg
Website: http://assocham.org/FAD2015
Crans Montana Forum
Szentlorinci Gazdanapok
Location: Szentlorinc- Hungary
Location: Switzerland
Date: 20-23 August 2015
This conference offers leaders a private and
confidential framework to implement their
strategies, strengthen their relationship and
build new cooperation.
For more information:
Date: 21 July –02 August 2015
0030210
Website: http://www.gavriel.gr
Clivan Export
For more information:
Website: www.bmvk-gazdanapok.eu/en
This company is a manufacturer of spiral
mixers, dough cutting & shaping machines, prefermentation chambers, refrigerators and water
coolers and is seeking to establish business
relations with Lebanese companies.
Renewable Energy Exhibition
Location: Tokyo - Japan
Fax: 0037797707040
This is an exhibition for energy & power,
environmental protection and water technology.
For more information:
Phone: 0030 24210-95217
Fax: 0030 24210-95262
For more information:
Email: [email protected]
Website: www.renewableenergy.jp
Website: www.clivanexport.gr
Directeur responsable: Rabih Sabra, Conseiller économique: Roger Khayat
Rédacteurs: Bachir El Khoury, Marilyne Jallad, Coordinateurs: Irene Ballouz,
Roula Itani Younes, Maquette: Integrated Communications, Rita Nehmé
ECONEWS est disponible sur: www.ccib.org.lb
Phone: 0035929311087
Fax: 0035929311606
Guangzhou ADS Audio Science &
Technology Co., Ltd
Location: China
Location: Greece
Date: 29 – 31 July 2015
Website: www.cmf.ch
/
This is an agricultural and food exhibition.
Phone: 0037797707000
Email: [email protected]
93.73.770
Immeuble CCIA-BML,
Rue 1 Justinien, Sanayeh
PO Box 11 1801 Beyrouth, Liban
[email protected]
Hotline: 1314 ext: 162
T: 961 1 353 390 ext: 162
This company is specialized in various home
theater system, car audio & professional
speakers and would like to establish business
relations with Lebanese companies.
For more information:
Phone: 0086203640988886
00862036409666
Fax: 00862036409999
Email: [email protected]
Website: www.adsaudio.cc
CCIA-BML Headquarter
T: 01-353190 | [email protected]
Jounieh branch
T: 09-838700 | [email protected]
Sin el Fil branch
T: 01-498062 | [email protected]
Baakline branch
T: 05-303038 | [email protected]

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