Pour cette journée d`anniversaire, nous avons voulu multiplier les

TITRE : 15 ANS DE MOBILISATION ET D’ARTICULATION DES CONNAISSANCES ET DES SAVOIRS
AU SERVICE DU BIEN-ETRE DES ENFANTS ET DES JEUNES
Pour cette journée d’anniversaire, nous avons voulu multiplier les symboles et les clins d’œil.
Tout d’abord le lieu qui nous accueille aujourd’hui : le palais des académies : quel meilleur
écrin pour fêter le 15ème anniversaire d’un service d’étude public comme le nôtre ? Quel
symbole que de nous retrouver associé l’espace d’une journée à ce haut lieu de la Fédération
Wallonie-Bruxelles consacré aux savoirs (et qui, de surcroît, pour lui faire un brin de publicité
sous forme de clin d’œil, a su rénover et rajeunir son image et ses activités.)
La formule ensuite : résolument non académique si j’ose dire ! Nous avons laissé une large
place aux images et aux paroles, aussi bien dans les deux demi-journées de ce matin et de
cet après-midi qu’en soirée : elles illustrent des messages souvent enfouis dans ces documents
parfois un tantinet rébarbatifs que l’on appelle des rapports de recherches. Ces messages sont
mis en récit pour mieux nous parler mais sans nous raconter d’histoire : parce que ces récits
sont avant tout le fruit de démarches patientes et rigoureuses, scientifiques, pour décoder des
réalités complexes ; même et surtout si cela bouscule nos idées reçues sur les enfants et les
jeunes : ce qu’ils sont, ce qu’ils font, ce qu’ils peuvent, ce qu’ils deviennent.
Autre symbole encore : l’ouverture. C’est parce que notre bilan est étroitement tributaire des
multiples partenaires qui nous ont prêté leur concours au cours de ces 15 années que nous
avons voulu leur donner la place qui leur revient en les invitant à réagir et à commenter nos
travaux : vous entendrez ainsi, le matin comme l’après-midi : un représentant du monde de la
recherche, un représentant des administrations fonctionnelles en charge des politiques
d’enfance, de jeunesse ou d’aide à la jeunesse et un représentant des secteurs concernés.
Dernier symbole : la collégialité. Cette journée est surtout le résultat d’un réel travail
d’équipe : il a mobilisé toutes les ressources de l’Observatoire. Ce n’est donc pas a one man –
encore moins un one woman - show que nous vous proposons aujourd’hui mais un florilège
d’interventions qui reflète ce pari que nous avons fait à l’Observatoire, depuis sa conception,
de miser sur les lumières de l’intelligence collective plutôt que sur les feux follets du
vedettariat.
Et juste avant de passer la parole à tous nos invités d’aujourd’hui, un petit rappel. Un rappel
des fondements de cette journée. Sur quoi reposent les propositions que nous vous présentons
aujourd’hui ? Quelles en sont les fondations ?
Le décret portant création de l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la
jeunesse (l’Observatoire) lui confie notamment pour mission « (…) de réaliser ou faire
réaliser des études et recherches scientifiques relatives aux matières qu'il traite, (…) et de
tenir un inventaire des études et recherches scientifiques réalisées en matière d'enfance, de
jeunesse et d'aide à la jeunesse en Communauté française. » (article 3 4°).
Cette mission de veille sur les recherches en matière d’enfance, de jeunesse et d’aide à la
jeunesse constitue un des axes de travail majeurs de l’Observatoire depuis sa création en
1989. Depuis 15 ans en effet, l’Observatoire s’emploie à rassembler les connaissances
disponibles sur les questions qui touchent à ces matières et à les traduire en connaissances
utiles pour l’action.
Cette mission de veille lui permet ainsi d’identifier les lacunes existantes et de prendre les
initiatives de recherche susceptibles d’y remédier : ce faisant, l’Observatoire contribue à sa
manière et à sa mesure au travail collectif de production de connaissances scientifiques sur
des questions dont l’importance sociétale est de mieux en mieux perçue et reconnue.
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Tout au long de ces 15 ans, ce travail s’est fait en partenariat étroit avec de multiples
acteurs :
•
les services de recherche des différentes universités,
•
les services d’études de différentes administrations,
•
les services d’étude privés ou associatifs (hors-université)
•
mais également les acteurs professionnels des différents secteurs dont l’expertise est
trop souvent méconnue,
•
sans oublier la contribution centrale des principaux intéressés : les enfants et les
jeunes eux-mêmes.
En privilégiant les connaissances utiles pour l’action, nous avons été amenés à accorder une
place équivalente à toutes les démarches de recherche susceptibles d’éclairer de manière
pertinente les questions en jeu, que ces démarches soient qualitatives ou quantitatives, et ce,
bien entendu, par-delà les frontières disciplinaires ou académiques. Un rapide parcours des
publications issues de ces 15 années de recherches témoigne d’ailleurs sans ambages de ce
parti-pris, éclectique par pragmatisme ; on y trouve entre autres :
•
Des enquêtes quantitatives par questionnaire auprès d’enfants ou de jeunes ;
•
Des enquêtes qualitatives auprès d’enfants et de jeunes spécifiques ou auprès
d’acteurs de secteurs spécifiques ;
•
Des analyses secondaires de données d’enquête longitudinales ;
•
Des analyses raisonnées de diverses données administratives disponibles ;
•
Des recherches actions menées avec des acteurs de terrain de différents secteurs ;
•
Des analyses bibliographiques et documentaires sur l’état des connaissances sur des
questions spécifiques ;
•
Des analyses de cas comparatives ;
•
Et même une analyse socio-historique des politiques d’enfance et de jeunesse en
Fédération Wallonie-Bruxelles.
Chemin faisant, l’Observatoire a en outre développé une expertise spécifique dans certaines
lignes de recherche qui inscrivent son action dans une logique de continuité à moyen et à
long terme : c’est le cas notamment …
•
pour la réalisation d'enquêtes auprès d'enfants de moins de 16 ans,
•
pour l'évaluation des politiques publiques,
•
pour les publications adaptées aux enfants (« childfriendly »), pour la participation des
enfants aux décisions qui les concernent
•
ou encore pour l'élaboration d'indicateurs de cadrage, de suivi et de pilotage des
politiques d’enfance, de jeunesse et d’aide à la jeunesse.
Bref, en jouant un rôle d’interface et en stimulant le dialogue entre des disciplines et des
méthodes qui ont trop peu l’occasion de conjuguer leurs efforts, l’Observatoire s’est efforcé
de relever le défi de l’articulation des savoirs et des pratiques (lancé par le législateur
lorsque, en 1998, il définissait les tâches spécifiques qui lui étaient confiées comme
l’organisation des « (…) relations entre les pratiques d'analyse, de recherche, de partage
Intro_Journée_mvdk05.doc
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d'expériences, de communication et d'intervention dans les secteurs relatifs à l'enfance, à la
jeunesse et à l'aide à la jeunesse ».)
C’est parce que nous avons bien conscience que ce travail d’articulation transversale des
savoirs et des pratiques est une tâche au long cours, sans cesse remise sur le métier, qu’il nous
a semblé indispensable de marquer un temps d’arrêt en nous adressant, à l’occasion du
quinzième anniversaire de la création de l’Observatoire, à tous les acteurs potentiellement
concernés par cette entreprise : soyez d’ores et déjà remerciés d’avoir répondu à notre
invitation et de nous faire l’honneur de votre présence à nos côtés.
La journée d’aujourd’hui est pour nous l’occasion de mettre en perspective les résultats de 15
ans de recherches menées en matière d’enfance, de jeunesse et d’aide à la jeunesse : elle a
donc pour fil rouge le bien-être des enfants et des jeunes au centre des politiques publiques.
C’est ce fil rouge que je vous invite maintenant à suivre ensemble.
Cette journée est organisée en deux temps :
•
En journée, un colloque comprenant deux sessions d’une demi-journée : la matinée, consacrée
aux adolescents et aux jeunes adultes, l’après-midi aux enfants. Lors de chaque session,
l’Observatoire présentera des éléments de déconstruction de clichés véhiculés à propos des
enfants et des jeunes en se basant sur les recherches qu’il a menées ou commanditées. Les
résultats seront présentés au travers d’images, de chiffres et de paroles d’enfants et de jeunes.
Ils seront ensuite confrontés au regard d’intervenants extérieurs venant des mondes
académique, institutionnel ainsi que du terrain.
•
En soirée : Projection de vidéos sur des parcours improbables de jeunes : ces vidéos portent
sur des créations artistiques réalisées par des groupes de jeunes avec l’appui d’animateurs et
d’une organisation d’éducation permanente (RTA) dans le cadre d’un projet de valorisation
d’une recherche sur les parcours improbables.
Michel Vandekeere
Coordinateur
Intro_Journée_mvdk05.doc