Et nos salaires

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Et nos salaires
Syndicat National FORCE OUVRIERE des Lycées et Collèges
Fédération nationale de l’enseignement, de la culture et de la formation
professionnelle
Confédération Générale du Travail Force Ouvrière
6, rue Gaston Lauriau 93 513 Montreuil Cedex
Tél. : 01 56 93 22 44 – Fax : 01 56 93 22 42
www.fo-snfolc.fr
Le gouvernement ose nous dire :
« 40 annuités, ce n’est pas assez, il faut
41 annuités en 2012 , 42 au-delà »
Qui pourrait accepter ?
Deux exemples de calcul de pensions:
Jean : 2 ans de plus ou bien 132 euros en moins par mois !
Jean est MOP. Il est né en 1957. Il a 3 enfants nés avant 2004.
A 60 ans, en 2017, il aura réalisé 36 annuités dans la fonction publique + 6 ans dans le privé.
En 2017, il devrait avoir atteint l’indice 430.
►Avant la loi Fillon (2003) :
il fallait 37,5 annuités pour la pension à taux plein (chaque annuité apportait alors 2% du traitement brut
des 6 derniers mois pour la pension).
Jean, avec ses 36 annuités, serait parti avec 1400€ brut de pension
►Avec la loi Fillon (à partir de 2004)
il faut 41 annuités en 2012 et 42 en 2020 pour une pension à taux plein (chaque annuité ne rapporterait
plus 2%, mais 1,83% (37,5 / 75).
Sur la base des 41 annuités et demi nécessaires en 2017, Jean devrait partir avec 1283,61 € de
pension. Ses 6 annuités de privé permettent à Jean d’éviter la décote mais elles ne lui rapportent que
quelques euros pour sa retraite du privé. Les calculs du ministère des finances1 évaluent sa pension à
1268,15€ brut !
La loi Fillon fait donc perdre à Jean, une fois parti en retraite, 132 euros brut par mois. Autrement dit,
Jean devrait travailler encore 2 ans (soit un total de 44 ans : 6 ans de privé + 38 de fonction publique),
jusqu’à 62 ans, pour rattraper le montant de pension d’avant la loi Fillon. Qui peut l’accepter ?
Olivier : une perte de 139 euros par mois !
Olivier est OP. Il est né en 1953.
A 60 ans, en 2013, il aura réalisé 35 annuités dans la fonction publique + 5 ans dans le privé.
En 2013, il pense finir sa carrière OPP à l’indice 368.
►Avant la loi Fillon (2003)
Sur la base des 37,5 annuités nécessaires pour la pension à taux plein, Olivier serait parti avec 1168 €
de pension brut.
►Avec la loi Fillon (à partir de 2004)
Sur la base des 41, 25 annuités requises en 2013, le montant de la pension d’Olivier s’établirait à
1068,32 € brut !
L’augmentation du nombre d’annuités voulu par la loi Fillon fait donc perdre au retraité Olivier, à partir de
2013, exactement 100 euros brut par mois. Mais ce n’est pas tout !
N’ayant réalisé que 35 annuités sur les 41,25 exigées par la loi Fillon, il devrait subir en plus une décote
de 1% sur chacun des13 trimestres qui lui manquent. Sa pension serait donc en réalité réduite encore et
ramenée à 1004,80 €.
Il toucherait alors automatiquement le minimum garanti à 1028,52 € brut.
La loi Fillon ferait donc perdre à Olivier 139 € par mois.
Qui peut l’accepter ?
1
(calculs faits à partir du site : http://pensions.minefi.gouv.fr/calculette/simulateur
Ce que nous venons d’étudier, c’est le calcul des pensions selon la loi Fillon de 2003, c’est-à-dire
un dispositif qui est déjà en place.
Qu’y a-t-il donc de nouveau à craindre ?
Les « 25 meilleures années » !
D’abord, rappelons qu’il était prévu dans la loi Fillon de faire un premier bilan de son application+ avant
de poursuivre son application en 2008. Le gouvernement vient de trancher : on continue comme prévu
vers les 41 en 2012 et 42 en 2020 annuités !
Ensuite, il y a l’alignement sur les 25 « meilleures années ». De quoi s’agit-il ? Il s’agit de
calculer la pension non plus sur le traitement des 6 derniers mois mais sur celui des 25
meilleures années !
Chacun comprend que le salaire moyen des 25 « meilleures années » est forcément
beaucoup moins élevé que celui des 6 derniers mois.
Les « 25 meilleures années » représentent une perte minimum de 65 euros par mois qui
s’ajoutent à ce qu’on a déjà retiré dans les 2 exemples ci-dessus.
Encore 65 euros de moins par mois !
Combien d’entre nous vont tomber au minimum vieillesse ?
Et nos salaires ?
1°) Le ministère de la Fonction publique a refusé systématiquement des négociations salariales
garantissant le maintien du pouvoir d’achat par rapport à la hausse des prix. Cela correspond à 7% de
pouvoir d’achat perdu ! c’est-à-dire plus de 80 euros mensuels !
2°) Depuis la réforme de la catégorie C, nous nous appelons « adjoints techniques». C’est la seule
chose qui a changé. Nos traitements eux n’ont pas augmenté ou si peu :
- Echelle 3 : 0 € de gain à partir du 6ème échelon !
- Echelle 4 : 0 € de gain à partir du 3ème échelon !
- Echelle 5 : 0 € de gain à partir du 3ème échelon !
Augmentation générale des salaires : c’est urgent, c’est vital !
Du recrutement à la retraite, c’est le statut qui est attaqué !
C’est de la défense de notre statut de fonctionnaire qu’il s’agit !
- recrutement, carrière, obligations de service, salaire, postes, retraite
-contre tout allongement de la durée de cotisation au-delà de 40 ans,
-retour aux 37,5 annuités pour tous public-privé
-maintien du calcul de la pension sur les 6 derniers mois,
-maintien du code des pensions civiles et militaires
-droit à une carrière complète pour tous basée sur l’ancienneté
-revalorisation des salaires
- annulation de toutes les suppressions de postes,
-création des postes statutaires nécessaires,
-remplacement de tous les départs en retraite
LA FGF FO, L’ UIAFP-FO, avec toutes les fédérations
de fonctionnaires, appellent les agents de la fonction
publique à la grève et à la manifestation
le 20 novembre