l`aida à s`installer. Il débuta comme praticien chez Jean

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l`aida à s`installer. Il débuta comme praticien chez Jean
l’aida à s’installer. Il débuta comme praticien chez Jean Perrot (1802- ?) sculpteur marbrier,
quai de l’Hôpital jusqu’en 1848 ; puis chez Pierre Prost (1776-1855) aux Brotteaux. Prost
travaillait beaucoup pour le domaine funéraire et y collaborait avec l’architecte Antoine-Marie
Chenavard ; Guillaume Bonnet travailla lui-même dans ce domaine avec le même architecte.
Le jeune Dufraine fut certainement ainsi introduit dans l’atelier très actif de Bonnet,
collaborant aux grands chantiers du maître mais aussi avec son associé Étienne Pagny (18291898). Son talent de sculpteur se développait mais dans cet apprentissage de simple praticien,
il lui manquait la formation classique. C’est seulement à trente ans qu’il put prendre des cours
de dessin académique à l’École des beaux-arts avec Joseph-Victor Vibert (1799-1860), ce qui
ne fut pas toujours facile notamment du fait du regard railleur de ses jeunes condisciples. De
plus, il ne put rester longtemps à l’École, devant faire vivre sa femme Madeleine-Louise (née
Pautre) et ses filles 122 .
Après avoir étudié à Lyon, six 123 jeunes sculpteurs sont ensuite allés aux Beaux-arts de
Paris. Parmi eux, on remarque deux situations spécifiques, celle favorisée de J.-F. LegendreHéral et celle plus ardue de Bonnet. En 1810, le jeune Jean-François entra à l’école de dessin
de Lyon où il devint l’élève préféré du sculpteur Joseph Chinard (1756-1813). Mort en 1813,
le maître fut remplacé par un élève de Lemot, Joseph-Charles Marin (1759-1834) qui, lui,
démissionna en 1818. Le poste de titulaire étant vacant, Legendre-Héral se présenta de bonne
heure, à seulement vingt-deux ans ; il l’obtint en 1819 grâce à l’appui du maire de Lyon le
baron Rambaud. Mais cette précoce titularisation ne l’empêcha pas – tout au contraire – de se
rendre à Paris puis à Rome pour parfaire sa formation.
Guillaume Bonnet était le fils de cultivateurs vivant difficilement, ceux-ci partirent
chercher un autre travail à Lyon, comme ouvriers dans l'industrie textile. Mais, ils décédèrent
successivement le 2 juillet puis le 14 octobre 1834, laissant trois orphelins. Z. Marcas raconte
dans Le Salut public :
« Guillaume, âgé de neuf ans, se distinguait par des dispositions précoces.
Perpétuellement armé d’un couteau, il taillait avec rage les bancs de son école pour y dessiner
des guirlandes, il exécutait avec des morceaux de bois de petits bonshommes que se
disputaient ses camarades. » 124
122
Union architecturale de Lyon, 1900, p. 11 ; parle de plusieurs filles alors que Bégule cite seulement
Marie-Louise institutrice municipale.
123
Pierre Aubert, Bonnassieux, Bonnet, Cabuchet, Louis Prost, André-César Vermare.
124
Z. Marcas, « Semaine lyonnaise », Salut Public, 6 mai 1893.
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