Pulmonary Rehabilitation for Chronic Obstructive Pulmonary

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Pulmonary Rehabilitation for Chronic Obstructive Pulmonary
Pulmonary Rehabilitation for Chronic Obstructive Pulmonary
Disease: Clinical, Economic, and Budget Impact Analysis
RÉSUMÉ
Sujet
La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est incapacitante et elle altère la qualité
de vie du malade. En 2006, elle a été à l’origine de plus de 10 % des hospitalisations au Canada.
La réadaptation pulmonaire (RP) peut être utile dans la prise en charge de la MPOC. Comme
cette pratique n’est pas très répandue au pays, peu de malades y ont accès. Pour éclairer la prise
de décisions quant à l’expansion des programmes de RP à l’avenir, les décideurs et les
professionnels de la santé doivent en savoir davantage sur le sujet, notamment sur la rentabilité,
l’incidence budgétaire, les besoins opérationnels du programme de RP et l’effet des éléments de
programme sur les résultats cliniques.
Objectifs
Les objectifs de l’évaluation consistent à déterminer l’effet du programme de RP sur la MPOC
sous les angles clinique et économique et à en estimer l’incidence sur les services de santé.
Voici les questions de recherche :
 Quelle est l’efficacité clinique de la RP associée à la pharmacothérapie dans la MPOC de
l’adulte comparativement à la pharmacothérapie seule?
 Quelle est l’efficacité clinique de chacun des éléments du programme de RP dans la MPOC
de l’adulte?
 Quelle est la rentabilité de la RP associée à la pharmacothérapie dans la MPOC de l’adulte
comparativement à la pharmacothérapie seule?
 Quelle est l’incidence sur les services de santé au Canada de la mise en œuvre de
programmes de PR destinés aux adultes atteints de MPOC?
 Quelles sont les recommandations sur la RP pertinentes dans le contexte canadien dans les
lignes directrices de pratique clinique sur la MPOC?
Méthode
C’est par une recherche documentaire dans des bases de données bibliographiques et des sources
de littérature grise que les chercheurs ont recensé l’information clinique et économique sur le
sujet. La documentation clinique et économique a fait l’objet d’études méthodiques. Les
recommandations et le jugement quant à la qualité des données probantes sont issus de lignes
directrices de pratique clinique pertinentes.
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L’analyse coût-efficacité compare les soins usuels, à savoir la pharmacothérapie, aux soins
usuels associés à la RP quant aux coûts et aux résultats cliniques. La RP consiste en trois séances
hebdomadaires de 2,5 heures durant six semaines. L’analyse adopte la perspective d’un système
de santé.
L’analyse de l’incidence budgétaire se fonde sur des données quant à la prévalence de la MPOC
pour estimer le nombre de personnes à qui la RP serait recommandée. La capacité souhaitée des
programmes de RP chaque année équivaut à la capacité actuelle à laquelle s’ajoute le nombre de
personnes supplémentaires à qui elle est offerte chaque année. L’incidence budgétaire des
services additionnels correspond au coût unitaire de la RP multiplié par le nombre de personnes
supplémentaires chaque année. L’analyse s’inscrit dans un horizon temporel de 10 ans.
Efficacité clinique de la réadaptation pulmonaire
Les études examinées ici démontrent que la RP associée aux soins usuels est efficace à brève
échéance (jusqu’à trois mois) dans la prise en charge de la MPOC stable, comme l’illustre
l’amélioration de la tolérance à l’effort, de la qualité de vie associée à la santé (QVAS) et de la
santé mentale, par rapport aux soins usuels (pharmacothérapie). Cependant, dans certaines
études, l’amélioration est en deçà du seuil de l’importance clinique. Des études plus longues
constatent que les effets bénéfiques de la RP disparaissent en 12 mois tout au plus. En revanche,
d’autres mentionnent que les effets bénéfiques persistent durant deux ou trois ans. Des études, de
qualité variable, rapportent que la RP s’accompagne d’une baisse de l’utilisation des services de
santé, notamment du nombre d’hospitalisations et de la durée du séjour hospitalier.
Les constatations indiquent que la RP est utile dans la prise en charge de la MPOC, quels que
soient l’âge et le sexe du malade et la gravité de la maladie. Le programme de RP à domicile est
tout aussi bénéfique que la RP aux consultations externes d’un hôpital. La durée et le contenu
optimaux du programme de RP demeurent incertains. L’information sur la comparaison entre la
RP et d’autres formes de traitement et sur l’efficacité clinique des éléments du programme de RP
est limitée. Des ensembles de lignes directrices de pratique clinique recensés, quatre s’appliquent
au Canada. Ces lignes directrices ont en commun de recommander la RP dans la MPOC lorsque
le malade présente de la dyspnée et que sa tolérance à l’effort diminue, et l’ajout d’un volet
éducatif au programme de RP.
Analyse économique
En supposant que l’efficacité de la RP se maintient durant 18 mois, le rapport coût-efficacité
supplémentaire (RCES) de la RP associée aux soins usuels s’élève à 27 924 $ l’année de vie
pondérée par la qualité (QALY) gagnée.
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Incidence sur les services de santé
Si l’on suppose que la RP est réservée aux cas modérés ou graves, elle sera alors offerte à
1 505 personnes de plus chaque année au Canada durant la période de 10 ans de l’analyse, au
coût annuel supplémentaire de 1,8 million de dollars. Si la RP était proposée à 25 % des
personnes atteintes de MPOC, ce coût annuel grimperait à 33,9 millions de dollars dans
l’éventualité où toutes ces personnes se prévalent de cette offre, ou à 19 millions de dollars si
seulement 67 % de ces personnes avaient recours aux services de RP. Si la RP était offerte à
toutes les personnes atteintes de MPOC, le coût annuel supplémentaire s’établirait à 168 millions
de dollars.
Conclusion
La RP améliore à brève échéance la tolérance à l’effort, la QVAS et la santé mentale des
personnes atteintes de MPOC. Reste à confirmer les facteurs qui contribuent à la réussite de la
prise en charge à long terme de la MPOC après la RP. L’information sur l’efficacité clinique des
éléments particuliers du programme de RP est limitée. Certains aspects sont à prendre en
considération dans la mise en œuvre d’un tel programme, notamment les caractéristiques des
patients et les paramètres opérationnels des programmes de RP et de maintien des acquis.
La rentabilité de la RP varie selon la durée des effets bénéfiques. Si l’efficacité se maintient
durant 18 mois, le RCES des soins usuels combinés avec la RP, comparativement aux soins
usuels seuls, correspond à 27 924 $ la QALY gagnée. Dans le scénario le plus probable de
l’analyse de l’incidence budgétaire, 15 900 personnes de plus chaque année nécessiteraient des
services de RP et, pour leur offrir, il faudrait hausser le budget annuel de 19 millions de dollars.
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