Boxe, BMX, Rugby … La mode des sports « extrêmes

Transcription

Boxe, BMX, Rugby … La mode des sports « extrêmes
Communiqué de presse
Paris, le 24 juin 2016
Boxe, BMX, Rugby … La mode des sports « extrêmes »
chez les enfants inquiète les orthodontistes
Face à un engouement pour la pratique de sports dits « extrêmes », les
orthodontistes, témoins dans leurs cabinets de leurs impacts, alertent sur les
conséquences liées à ces activités sportives violentes. Quels sont les risques
encourus ? Comment protéger les enfants et que faire en cas de traumatisme ? Les
recommandations de la Fédération Française d’orthodontie.
Choc sur les dents : les enfants et les ados en ligne de mire
Les traumatismes dentaires touchent davantage les enfants et adolescents1, en particulier,
lorsqu’ils ont les dents en avant. En toute logique, lorsque les incisives sont très en avant,
elles ne sont plus protégées par les lèvres, et sont les premières à endurer le choc en cas de
traumatisme (chute, coup, choc).
Les jeunes sont particulièrement concernés pendant 3 périodes de la vie :
o Entre 1 et 3 ans : le manque de coordination des mouvements et des réflexes
protecteurs favorise les chocs contre le bord des meubles ou contre des objets durs ou
anguleux. Lors de l’apprentissage de la marche, les chutes sont nombreuses.
o Entre 7 et 10 ans : la pratique du vélo, du roller ou de la trottinette ou encore les jeux et
coups échangés dans la cour de récréation, peuvent être à l’origine de traumatismes
dentaires.
o Entre 16 et 18 ans : Certaines pratiques sportives (sports d’équipe ou de contact), ainsi
que les bagarres et accidents de la circulation, causent parfois des traumatismes
dentaires.
Quelles recommandations quant à la pratique d’un sport dangereux ?
On dénombre chaque année plusieurs milliers d’accidents impliquant des traumatismes de la
face suite à la pratique d’un sport.
« Les traumatismes de la face peuvent aller d’un simple hématome à des lésions des parties
molles (comme les lèvres ou la langue), jusqu’à des traumatismes dentaires plus graves
comme une expulsion de dents ou des fractures osseuses » commente le Dr Jean-Baptiste
Kerbrat, stomatologue à la Pitié Salpêtrière.
Les traumatismes dentaires touchent le plus souvent les « dents de devant » (incisives et
canines, notamment supérieures).
Dans ces conditions, la Fédération Française d’Orthodontie recommande le port d’un
protège-dents haut et bas thermomoulable disponible dans n’importe quelle grande surface
de sport.
1
Source : http://www.ameli-sante.fr/traumatisme-dentaire/quest-ce-quun-traumatisme-dentaire.html
De nombreuses études ont en effet démontré que le protège-dents aide à prévenir des
fêlures et des fractures dentaires. Il protège également les lèvres, les gencives ainsi que
tous les autres tissus mous présents dans la bouche.
Véritable coussin pour amortir les chocs et répartir la force de l’impact, il agit également
comme une barrière entre les dents et les tissus mous.
Pratiquer un sport « extrême »
pendant un traitement orthodontique
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les enfants portant un appareil dentaire
sont davantage protégés. En effet, en cas d’impact, la force du choc est répartie sur
l’ensemble des dents. L’appareil peut également empêcher des fractures ou des
déplacements.
Néanmoins, le port de protège-dents reste indispensable pendant une pratique
sportive, car il permet d’éviter que :
o Les parties molles ne soient plus sérieusement endommagées à cause des
bagues
o L’appareil orthodontique ne soit lui-même endommagé en cas de choc. « Les
attaches peuvent par exemple sauter à cause de la violence du choc » précise
le Dr Jean-Baptiste Kerbrat.
En cas de choc sur les dents pendant un traitement avec des attaches, il faut
obligatoirement consulter son orthodontiste, même s’il n’y a pas de signes douloureux
ni de déplacements apparents.
Les comportements adopter en cas de traumatisme
Il est indispensable, lorsqu’un enfant ou un adolescent reçoit un choc sur la face, de se
rendre chez un chirurgien-dentiste le plus rapidement possible.
Que la dent soit ou non cassée, un traumatisme est toujours une urgence. Plus la prise en
charge est rapide, plus les chances de conserver la dent en bon état sont importantes. Dans
le cas contraire, les chutes sur les dents peuvent avoir des séquelles très handicapantes,
perturber le bon déroulement d’un éventuel traitement orthodontique, voire le rendre
obligatoire.
Consulter le chirurgien dentiste le plus rapidement possible, qu’il s’agisse des dents
de lait ou des dents définitives
Pour établir un diagnostic le plus précis possible, le chirurgien-dentiste devra réaliser
obligatoirement une radiographie des dents. À l’examen, le praticien déterminera
l’importance du choc et ses conséquences :
−
Mobilité, déplacement d’une ou plusieurs dents, lésion de la muqueuse
buccale ou de la peau (vigilance s’il y a eu un choc sur le menton qui peut
être à l’origine de fracture des articulations de la mâchoire inférieure !),
−
Recherche de la vitalité des dents par des tests spécifiques,
−
Dommages sur la couronne et la racine (fêlure, fracture…),
−
Lésion osseuse et parfois déplacement du germe de la dent définitive. Quel
sera son avenir ? Evoluera-t-elle normalement à sa place ?
−
Si la dent a été expulsée lors du choc, a-t-elle été récupérée et dans quelles
conditions ?
Pour le praticien, faire un diagnostic précis, choisir la meilleure décision thérapeutique relève
souvent d’un véritable défi. En effet, les réactions des dents aux chocs subis ne sont pas
toujours immédiates.
Un suivi rigoureux avec contrôles chez le chirurgien-dentiste pendant au moins 1 an
voire plus, si des suspicions de lésions existent.
Les réactions des dents peuvent s’observer très longtemps après le choc. Il va donc s’agir
d’un suivi au long cours. Quels sont les risques encourus ?
•
Sur les dents de lait : toute douleur ou changement de couleur sur ces dents doivent
alerter la famille et entraîner un contrôle chez le chirurgien-dentiste qui va tester à
nouveau la vitalité des dents. En effet, le choc peut provoquer une rupture du paquet
vasculo-nerveux de la dent, parfois difficile à détecter lors du premier examen. La
dent se nécrose lentement pouvant provoquer quelques mois plus tard une infection
qui peut aller jusqu’à l’abcès.
•
Si la ou les dents ont dû être dévitalisées, être attentif à tous signes de douleur car
les dents de lait sont difficiles à traiter. Il est souvent nécessaire de reprendre le
traitement des racines. Un contrôle tous les ans sera recommandé.
•
Sur les dents définitives : toute douleur doit être immédiatement prise en compte et le
praticien devra évaluer la vitalité de la ou les dents. Le risque d’infection est majeur.
C’est au praticien de décider de la thérapeutique à mettre en œuvre. À long terme, la
ou les dents dévitalisées vont devenir grises.
En absence de douleur, un contrôle de l’évolution des racines des dents traumatisées
devra être fait systématiquement chaque année jusqu’à la puberté car il existe une
grande variété de réactions tardives des racines des dents définitives : racine
diminuée, dent ankylosée, racine détruite.
Il est donc indispensable de rester vigilant lorsque les enfants font des chutes sur les
dents. Même rassuré par le chirurgien-dentiste lors de la première visite, il est
fortement conseillé de faire un contrôle annuel.
CONTACTS PRESSE :
ALEXANDRA DELEUZE
[email protected]
01 45 03 56 58
STEPHANIE RICHARD
[email protected]
01 45 03 89 93

Documents pareils