City of Poros : les policiers dénoncent la main d`Abou Nidal

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City of Poros : les policiers dénoncent la main d`Abou Nidal
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City of Poros : les policiers dénoncent la main d’Abou Nidal
mardi 28 février 2012, par Stéphane Gicquel
L’attaque du City of Poros a, avec "certitude", été supervisée par un haut responsable du Fatah-CR d’Abou Nidal, Samir Khaidir, dont
"on a totalement perdu la trace", sont venus dire mardi deux policiers à la cour d’assises spéciale de Paris.
Plus de vingt-trois ans après cette attaque qui avait fait neuf morts en 1988, la cour d’assises spéciale de Paris juge depuis lundi,
par défaut, trois membres présumés du groupe palestinien Fatah-CR d’Abou Nidal, morts ou en fuite.
"On a une certitude, c’est le Fatah-CR qui a fait l’attentat (...) Khaidir en était le concepteur et le contrôleur" sur place, a expliqué
l’inspecteur général Michel Guérin, policier de l’ex-DST (le contre-espionnage français, fusionné depuis avec les Renseignements
généraux dans la Direction centrale du renseignement intérieur).
"Khaidir avait été nommé en 1985 à la tête du comité du renseignement étranger de l’organisation. En 1988, il vivait en Suède avec
une Finlandaise mais il était, en fait, le responsable de la planification et de la commission des attentats" du Fatah-CR, a affirmé M.
Guérin.
Samir Mohamed Ahmed Khaidir -alias Jaballa, alias Raphael ou Rouphael - né en 1951 à Naplouse (Jordanie, actuellement territoire
occupé de Cisjordanie), avait 37 ans à l’époque. Il commanda alors sur place les deux autres accusés, des recrues âgées d’une
vingtaine d’années qui servaient de simples "soldats".
"Après l’attentat du City of Poros, on perd totalement la trace de Khaidir", a déclaré M. Guérin. "Tous ceux qui ont fait défection du
groupe Abou Nidal et ont été interrogés par des services étrangers ont été incapables de donner des informations sur lui au-delà de
1988. On a eu des informations selon lesquelles il serait rentré en Libye, aurait été mis au secret, puis tué dans des purges
organisées par Abou Nidal", a-t-il ajouté.
Mais, interrogé par Me Francis Szpiner, avocat de parties civiles, l’enquêteur a toutefois admis n’avoir "aucune preuve de sa mort".
"On est intimement persuadé que Khaidir a été liquidé, soit par l’organisation, soit par les Libyens, avant 1991", a de son côté
déclaré le commissaire divisionnaire Jean-Marie Blanchet, chef de la section de lutte contre le terrorisme palestinien à l’époque.
AFP 28 février 2012