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SUJET : ONG HOPITAL INFECTIO AFRIQUE SECURITE DES SOINS OMS USA
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ILE-DE-FRANCE
La française de MSF contaminée par Ebola est sous traitement expérimental à l'hôpital
Bégin
PARIS, 19 septembre 2014 (APM) - La volontaire française de Médecins sans frontières
(MSF) contaminée par le virus Ebola a été admise dans la nuit de jeudi à vendredi à l'hôpital
d'instruction des armées Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne) et mise sous traitement
expérimental, a annoncé jeudi matin la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits
des femmes, Marisol Touraine, lors d'une interview sur RTL.
La volontaire française de Médecins sans frontières (MSF) contaminée par le virus Ebola (cf
APM ABRII002), a été rapatriée dans la nuit de jeudi à vendredi par un avion médical
américain. Selon la ministre, la patiente a été admise, à son arrivée sur le sol français à 1h30,
à l'hôpital d'instruction des armées Bégin, l'un des 11 établissements français préparés à la
prise en charge de patients atteints de fièvre hémorragique à virus Ebola (cf APM ABRII002).
Elle est actuellement installée dans une chambre de confinement et un personnel dédié lui est
affecté, a précisé Marisol Touraine qui s'était rendue à l'hôpital militaire de Saint-Mandé plus
tôt dans la matinée "pour saluer les équipes médicales qui la prennent en charge".
La patiente "a reçu, dès son transfert, un traitement expérimental", a indiqué Marisol Touraine.
Le directeur général de la santé, Benoît Vallet, a autorisé, par un arrêté publié vendredi au
Journal officiel l'administration, à titre dérogatoire, de trois médicaments expérimentaux aux
personnes contaminées par le virus Ebola. Il s'agit de:
- favipiravir (Toyama Chemical/Fuji Film), un médicament approuvé au Japon pour traiter
certains patients infectés par un virus influenza. Dans un document de travail diffusé le 4
septembre (cf APM VIRI4007), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) soulignait que les
tests menés contre Ebola chez l'animal n'étaient pas encourageants. Le produit s'était montré
efficace chez la souris, mais chez le singe, seulement un animal sur six avait survécu.
- TKM-100-802 (Tekmira), un antiviral qui inhibe la réplication virale. Les études chez le singe
montrent un taux de survie de 83% si le traitement est administré dans les 48 heures après
l'infection et de 67% dans les 72 heures. Aux doses faibles, TKM-100-802 était mieux toléré
qu'avec la dose initialement testée dans un essai de phase I interrompu par la Food and Drug
Administration (FDA) en juillet en raison de problèmes de tolérance.
- ZMapp* (Mapp Biopharmaceutical), cocktail de trois anticorps humanisés qui cible
différentes parties de la particule virale et montre des résultats prometteurs chez le singe.
Quelques patients ont été traités, notamment les humanitaires américains, mais "son
efficacité clinique est toujours incertaine", selon l'OMS.
Lors d'une conférence organisée jeudi, MSF avait dénoncé un délai d'évacuation "beaucoup
trop long". L'organisation non gouvernementale avait alors expliqué que la patiente serait
rapatriée du Liberia au moyen d'un avion médical stationné aux Etats-Unis (cf APM
ABRII008).
"Entre le moment où nous avons été prévenus, mardi à 20h, et son arrivée, il s'est écoulé 50
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heures, c'est exactement le temps qu'il a fallu pour rapatrier les personnels américains
lorsqu'ils l'ont été, et il y a quelques jours, un membre de l'OMS (...) en Allemagne", s'est
défendue la ministre. Elle a évoqué des délais "tout à fait normaux".
MSF estime que les évacuations devraient se faire en moins de 24 heures, avec des avions
médicaux stationnés en Afrique de l'Ouest, rappelle-t-on.
Jeudi soir, le président de la République, François Hollande, a annoncé le déploiement en
Guinée d'un hôpital militaire français coordonné par le ministre de la défense, Jean-Yves Le
Drian (cf APM VIRII001).
"Aucun gouvernement ne peut gérer cette crise tout seul", a quant à lui estimé, plus tard jeudi,
le secrétaire général de l'Organisation des nations unies (ONU), Ban Ki-moon, devant le
Conseil de sécurité. Il a annoncé l'établissement d'une mission sanitaire d'urgence des
Nations unies, combinant "la perspective stratégique de l'OMS et de solides moyens
logistiques et opérationnels".
La mission internationale s'appellera la Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola
(UNMEER) et aura cinq priorités: stopper l'épidémie, traiter les personnes infectées, assurer
les services essentiels, préserver la stabilité et prévenir de nouvelles flambées épidémiques.
"Dans certaines régions, c'est désormais la faim qui est devenue plus problématique que le
virus", selon la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret
Chan, qui intervenait également devant le Conseil de sécurité.
Au Sud-Est de la Guinée les corps de huit personnes, dont trois journalistes, ont été retrouvés
dans des latrines après l'attaque mardi d'une équipe chargée de former la population à la
prévention de la fièvre Ebola, a rapporté jeudi un porte-parole du gouvernement guinéen.
(Journal officiel, vendredi 19 septembre, texte 38)
vib/rtrs/cb/APM polsan
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VIRIJ001 19/09/2014 11:05 ACTU INFECTIO PHARMA
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