itineraire de paul - Diocèse de Sens
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itineraire de paul - Diocèse de Sens
Annonce de la foi dans l’Yonne Lettre des catéchistes Janvier – Février 2010 Edito : Meilleurs vœux à tous ! Que cette année 2010 soit belle et heureuse, riche en partages, en rencontres et en découvertes. Q’elle vous apporte enthousiasme dans vos missions, union et paix dans vos familles. Cette année nous unit particulièrement autour des vocations. Il est vrai que le manque de prêtres nous attriste profondément, mais gardons espérance et confiance en communion dans la prière. Cependant, il serait bon de réfléchir autour de cette question : dans la société actuelle, quel dynamisme pouvons nous apporter aux enfants et aux jeunes afin de les aider à découvrir qu’ils peuvent être appelés, eux aussi, à suivre le Christ et devenir prêtre ? En cette année sacerdotale, nous pourrions, entre catéchistes, réfléchir sur ce point avec l’aide du livret diocésain. En catéchèse, la rencontre du prêtre avec les enfants est importante. Au cours des célébrations, lors d’un sacrement, les enfants peuvent découvrir le prêtre. A l’occasion aussi d’un témoignage : à quel moment de sa vie s’est il senti appelé, pourquoi a t’il dit « oui », quelle est la joie qui en découle ? Le sacrement de l’ordre est quasiment inconnu pour les enfants. Une projection vidéo avec l’extrait d’une ordination peut les aider à mieux comprendre …. Bien sûr, beaucoup d’autres initiatives peuvent surgir. Il serait enrichissant de les communiquer à l’équipe SDC. Aidons les enfants à découvrir cette voie ! N’ayons pas peur de leur dire qu’elle est belle et possible pour eux et qu’elle les conduira sur un chemin de bonheur en Jésus Christ ! Au long de cette année 2010, demandons à l’Esprit de nous aider à être acteur dans ce dynamisme ! Confions au Christ notre évêque, nos prêtres, nos diacres. « Soyez joyeux dans l’espérance, Patients dans la détresse, Persévérants dans la prière. » Romains 12,12 Marie HUET. 1 – SESSION DE TOULOUSE : LE CATECHUMENAT INSPIRATEUR DE LA CATECHESE: Philippe Barras Session SNCC – Toulouse – 6-8 juillet 2009 ITINERAIRE DE PAUL Nous savons peu de choses de l’itinéraire de Paul… mais les quelques éléments dont nous disposons dans les Actes des apôtres et ses propres lettres sont déjà intéressants. 1 La vie de Paul est complexe1… La chronologie que trace Luc, dans les Actes, ne correspond pas à celle de Lettres mêmes de Paul. Il est clair que Luc a une intention, dans ses récits, qui pourraient expliquer quelques entorses à la démarche historique. Il est tout aussi clair que les lettres de Paul – celles que nous pensons authentiques – donnent des indications précieuses sur l’itinéraire de l’auteur, d’autant plus que leur objet n’est pas là (Paul ne raconte pas sa vie) => si Paul n’a pas de raison fondamentale d’inventer, l’information peut sembler fiable (même si, là aussi, son désir d’appuyer telle ou telle démonstration peut être suspecté). Je ne m’attacherai pas à la fameuse chronologie des voyages, différente selon les Actes et les Epîtres, car ce qui m’intéresse ici est davantage « comment Paul devient chrétien » que ses actes d’évangélisation proprement dits. Que dire de Paul ? - Il est né à Tarse (cela semble à peu près établi), en Cilicie : il est citoyen de cette ville. Actes 21,39 et 22,3 - Il appartient à la tribu de Benjamin => il appartient à la diaspora juive - Ph 3,5 et Rm11,1 Son nom juif est Saul (Actes 7,58 et 13,9) - Par ailleurs, il a la citoyenneté romaine (ce qui est possible à l’époque)- Actes 22, 25-29 - Il étudia à Jérusalem « aux pieds de Gamaliel » - Actes 22,3 Il a été pharisien (Ph 3,5) - Il a même été persécuteur à Jérusalem (présence à la lapidation d’Étienne) - Actes 7,58 - Envoyé à Damas pourchasser les disciples de Jésus, en route il « voit » le Christ Actes 9,3-9 et 22,6-11 et 26,12-18 Il est même le dernier témoin de la résurrection (1 Co 15,8) - Il est baptisé par Ananie à Damas - Actes 9,17 - Il prêche (Ga 1,17) - Il part pour Jérusalem rencontrer les apôtres puis va à Tarse (Actes 9,26-30) - Il est emmené par Barnabé évangéliser à Antioche (Actes 11,25) - Reconnu prophète et docteur, il mène une vie missionnaire (Actes 13-28 + lettres) 1. Éléments central = sa conversion Certes, un évènement radical peu commun => pas transposable à tous Mais le projet n’est pas là. Ma question est = quel est son itinéraire et comment est-il structuré ? 1 Cf. Michel QUESNEL, Paul et les commencements du christianisme, éd. DDB, 2001 Philippe Barras Session SNCC – Toulouse – 6-8 juillet 2009 2. Avant sa conversion Né à Tarse, capitale romaine, dans la diaspora juive … - Paul est un homme de son temps, en prise avec lui (cf. citoyen romain) ; il n’est ni sectaire (refuge) ni totalement soumis au pouvoir des hommes (cf. il grade son nom juif, il étudie à Jérusalem)… Il est dans le monde ! => d ’ailleurs, il sera l’apôtre des païens. - Sa situation particulière fait de lui un homme métissé, de frontière, de culture juive et de culture grecque (il écrit en grec, lit la Thora et les prophètes en grec). Cf. son double nom Saul (1er roi, de la tribu de Benjamin) et Paulos (le petit, le faible) - Paul était-il un pharisien, cela semble peu probable (il n’y en avait pas dans la diaspora), par contre sans doute se considérait-il dans la pensée du pharisianisme. Il aurait étudié auprès d’un des grands maîtres pharisiens (mais Luc accentue peut-être le caractère opposé pour rendre plus frappante la conversion) => il se pose des questions, s’interroge ! C’est un homme de foi ! => Paul observait strictement la loi et donc critiquait Jésus => déni de JC fils de Dieu - A noter que Paul a donc entendu parler de Jésus, sans doute même l’a-t-il entendu lui-même 2 ! Mais il n’a pas « écouté sa voix ». - Pire encore, il persécute ses disciples (à Jérusalem + projet de Damas). Autrement dit, il est non seulement dans le déni mais encore dans la lutte contre JC. Pour des croyants comme nous, ou plutôt comme les apôtres, il se fourvoie dans l’erreur, il est dans la nuit la plus obscure, incapable d’entendre. 3. La vocation de Paul Les Écritures ne parlent pas de l’évènement sur la route de Damas en tant que « conversion » mais de « vocation » (cf. le vocabulaire qu’emploie Paul dans Ga 1,15-16). Autrement dit il est appelé ! Et la nouveauté, dans son itinéraire, est qu’il entend l’appel, il le reçoit comme tel. La scène : - Paul est saisi par une lumière intense (que ne voient pas ses compagnons Actes 9,7) ; Il tombe à terre = il est terrassé, anéanti - Et une voix se fait entendre pour lui et ses compagnons : « pourquoi me persécuter ? » Paul est renvoyé à son agir, à sa vie même, ce qu’elle est et ce qu’elle produit. - Paul interroge : « qui es-tu ? » - Jésus se révèle à Paul et le relève : « relève-toi et entre dans la ville pour te laisser faire » - Paul est rendu aveugle - Il se fait conduire par la main dans Damas - Il reste trois jours dans l’obscurité, sans manger ni boire, et en prière - Ananie, un disciple de Jésus est envoyé par lui auprès de Paul pour lui imposer les mains - Ananie résiste (cf. la personnalité de Paul) mais y va : il lui confirme que c’est Jésus qui lui est apparu, et qu’il l’a envoyé pour qu’il soit « rempli de l’Esprit saint » et retrouve la vue. - Après quoi, Paul reçoit le baptême. - Il mange et reprend des forces (on peut penser aussi qu’il reçoit une instruction sur ce Christ qu’il connaissait mal). Il se fait accepter (sans doute progressivement) par les autres disciples et rejeter par les juifs (qui veulent le faire périr). Philippe Barras Session SNCC – Toulouse – 6-8 juillet 2009 4. Après la conversion Même si cela est considéré comme peu fiable par les exégètes, nous suivons l’intention de l’auteur des Actes… - Paul part pour Jérusalem => il est introduit par Barnabé car les disciples sont méfiants. - Paul rencontre les apôtres => reconnaissance « ecclésiale » - Paul « s’exprime avec assurance au nom du Seigneur », débat avec les grecs (philosophes) qui veulent le faire périr - (Paul part pour Césarée et Tarse)=> cf. l’unité de l’Eglise ; l’Eglise prend soin des siens. - Barnabé emmène Paul vers Antioche => il est encore sous la protection d’un apôtre - Ils annoncent la parole de Dieu dans les synagogues… progressivement Paul s’impose comme docteur et prophète. A Antioche, il relit toute l’histoire d’Israël et annonce le sauveur => le kérygme Puis ils s’adressent aux païens pour annoncer la parole de Dieu. Paul et Barnabé sont pourchassés : ils s’enfuient, mais les disciples qu’ils ont faits restent emplis de joie et d’Esprit Saint - Idem à Iconium - Puis guérison d’un infirme de naissance Paul est lapidé et laissé pour mort… Il se relève au milieu de ses disciples, et poursuivent leur route - Ils reviennent à Jérusalem => débat sur la question de la circoncision - Paul repart en mission, comme chef de mission cette fois. 3 2 - Les KMS de SOLEIL – BOUGE ta PLANETE - 2010 Doyenné Auxerrois Comment sensibiliser et mobiliser les enfants et les jeunes sur le sujet : « Tous uniques, tous différents » Le thème de l’année : « Aspect culturel du développement durable » Nous sommes partis sur l’idée d’un spectacle à partir du conte « l’arbre à palabres ». Chaque équipe ‘(KT, ACE, scouts …) dans les paroisses fera un moment du spectacle. Ce qui nous permet : - Inviter les parents et les paroissiens - Préparation en amont avec les enfants - Vivre ce temps fort autrement que par un grand jeu - Se retrouver entre enfants et jeunes venant d’horizons différents. - Approprier au thème qu’est la culture. L’idée de ce choix est de : - Montrer l’aspect culturel, dans la famille, différence ville-village, différentes cultures dans la ville … - Puiser le meilleur de chaque culture, l’importance de la parole partagée. - Dans chaque paroisse, tous les groupes d ’enfants vont échanger à partie du conte. A l’issue de cette réflexion, ils prépareront une partie du spectacle dans la continuité du conte. Tous se retrouvent sous l’arbre à palabres pour faire part d’une découverte, d’une richesse ou d’un savoir culturel. L’arbre est le lieu de rencontre et d’échange : DIALOGUE DES CULTURES. Cet évènement aura lieu salle Marie-Noëlle le samedi 27 mars 2010 de 18h à 20h Pour tous renseignements : Marité [email protected] Myriam : [email protected] L’ARBRE À PALABRES Il était une fois, un ancien, Tiémoro, qui appréciait sa terre nourricière. Il retrouvait ses racines qu’il avait acquises de ses aïeux. Un jour, ses paroles vinrent, flot ininterrompu trop longtemps retenu. « Autrefois à la place du désert, il y avait la forêt. Nous produisions suffisamment de nourriture pour tout le village. Quand l’un manquait, les autres lui donnaient. Les travaux se faisaient ensemble. Les hommes chantaient en offrant à la terre les semences qui produiraient la nourriture nécessaire à leur survie. Le soir, tout le village se réunissait sous l’arbre à palabres et chacun parlait avec les autres ou participait aux décisions bonnes pour le village. Un jour, certains d’entre nous sont partis très loin. Et bien plus tard, quand ils sont revenus, ils n’étaient plus pareils. Ils s’habillaient, marchaient et parlaient comme les hommes de la ville. Ils avaient quelque chose que nous n’avions jamais vu. Ils avaient de l’argent. C’était des morceaux de papier avec de jolis dessins et des ronds de métal gravé. Ils nous ont dit qu’avec l’argent on peut tout faire. Ils étaient désormais les grands chefs du pays. Ils étaient très bien habillés et n’ont pas voulu parler avec les chefs coutumiers du village. Ils nous ont dit qu’il fallait que le pays soit riche. Alors au lieu de planter des fèves, des ignames ou des gombos, on a fait pousser du coton et des arachides. On nous a pris les récoltes. A la place, on nous a donné de l’argent pour acheter des graines, de la poudre blanche qui fait pousser et des produits qui tuent les ravageurs des récoltes. Mais comme l’argent que l’on donnait ne suffisait pas, on a commencé à couper la forêt. Avec les bois, les jeunes avaient de l’argent et après, de gros buffles de fer écorchaient la terre pour faire de nouveaux champs. C’est comme cela que l’on a coupé l’arbre à palabres pour cultiver du coton. Alors les gens n’avaient plus rien pour se retrouver le soir. Ils ne chantaient plus pour semer de quoi se nourrir. Ils travaillaient uniquement pour avoir de l’argent. Ils étaient très fatigués. Petit à petit, les gens du village ne se sont plus parlés. Ils se sont chamaillés pour couper un arbre. Puis, ils se sont disputés pour avoir un champ. Ils sont devenus jaloux les uns des 4 autres à cause de l’argent. Quand il y avait la forêt, il y avait de l’eau dans les puits, du gibier que l’on chassait, des fruits à ramasser. Quand les hommes ont dû couper tous les arbres, il n’y avait plus d’animaux ni de fruits et plus personne n’avait de semence de fèves, d’ignames ou de gombos. La terre, qui n’était plus protégée par les arbres, a laissé partir l’eau. Le sel de la terre s’est déposé à la surface du sol et l’a rendu stérile. Le sable a tout mangé et le désert est apparu. Alors les hommes, les femmes et les enfants ont commencé à mourir de faim. Les vieux ne comprenaient plus rien et ne parlaient plus les mêmes mots et de toute manière, il n’y avait plus d’arbre à palabres. » Le lendemain, le vieux sage consulta Ouséini, un jeune homme avec qui il avait sympathisé. Il admit l’importance de l’arbre à palabres et lui demanda s’il voulait l’aider. Ils ont cherché dans ce qu’il pouvait rester de forêt au loin. Ils voulaient un arbre aux bords étalés. Il fut difficile à trouver, un bel acacia centenaire. Avec d’infinies précautions, ils l’ont enlevé à sa forêt pour le planter au centre du village. L’eau du puits a permis d’assurer sa reprise. Au bout de quelques jours, Tiémoro et Ouséini invitèrent les habitants à s’asseoir autour de l’arbre. Petit à petit, la parole revint. Plusieurs mois plus tard, le village avait retrouvé une unité. Les gens avaient formé une communauté où la parole circulait. Les décisions bonnes pour le village n’étaient plus prises par les grands chefs du pays ou les administrateurs de l’état mais par l’ensemble des habitants. Lors des débats contradictoires, les bâtons à palabres étaient réapparus et l’arbre, tous les soirs, connaissait un succès grandissant. Les plus jeunes recevaient le savoir des anciens. Ils apportaient en échange les connaissances acquises au contact des blancs. Les hommes, les femmes et les enfants ne mouraient plus de faim. Plus d’un an après, le vieux Tiémoro était parti, le coeur léger, car son village avait fini d’être fou. La parole était revenue et avec elle la sagesse 3 - P.C.S. La connaissance du cœur Quand on écoute le pauvre avec un cœur ouvert, sans préjugés, on découvre en lui des aspects prophétiques. La personne avec un handicap mental ne peut connaître Dieu de façon intellectuelle ou à travers des concepts abstraits. Mais elle peut saisir qu’elle est aimée. Un enfant qui se sent aimé est en paix ; s’il sent qu’il n’est pas voulu, il souffre. Sa connaissance n’est pas abstraite mais affective, concrète ; elle passe par le cœur, le corps et les sens. N’est-ce pas, toutes proportions gardées, la même chose pour la personne avec un handicap mental, surtout quand le handicap est profond ? Le mystère de l’Incarnation est que Dieu vient à nous, se donne à nous, parce qu’il nous aime ; qu’il se révèle à notre corps par son Esprit Saint. Il s’agit pour nous, ses enfants, d’accueillir sa présence dans nos cœurs. Les personnes qui ont développé leur intelligence tendent à aller vers Dieu par la connaissance et la compréhension intellectuelle. La personne avec un handicap mental est souvent plus ouverte à la présence, à la communion des cœurs ; elle accueille Dieu à travers la paix, sans pouvoir le nommer parfois. Il ne faut pas négliger l’enseignement nécessaire aux personnes souffrant d’un handicap. La catéchèse est importante. Mais le plus important est cette reconnaissance affective où Jésus se donne à la personne et lui fait comprendre qu’elle est aimée et appelée à grandir dans l’amour. Jean VANIER (fondateur des communautés de l’Arche qui rassemblent des personnes handicapées mentales ou non, souhaitant vivre, travailler et prier ensemble.) 5 Un outil qui nous interroge dans notre mission La conférence des évêques de France, la délégation à la pédagogie spécialisée, le service de la catéchèse et du catéchuménat et la délégation à la pastorale des personnes handicapées proposent une « Boite à outils » pour les responsables en Pédagogie Catéchétique Spécialisée et en Pastorale des Personnes Handicapées dans leurs relations avec les établissements médicosociaux. A cette occasion il nous a semblé primordial de poser notre regard sur ce qui se vit dans notre diocèse quant à l’accueil des enfants dits « différents » dans nos groupes de catéchisme. (Cf.: article concernant la rencontre avec les responsables de « Foi et Lumières ») Cet outil présente : - L’évolution dans les établissements spécialisés - Quelques chiffres sur la situation actuelle (Ex: 69% des enfants handicapés sont scolarisés dans des classes ordinaires) - Une présentation de la PCS (Pédagogie Catéchétique Spécialisée) et de la PPH (Pastorale des Personnes Handicapées) deux services d’Eglise. - Ce que disent les lois aujourd’hui / Les relations avec les établissements médico-sociaux Les différentes structures d’accueil. Le service de la catéchèse du diocèse tiens ce document à votre disposition. ChristelleThouvenot L’année prochaine nous pourrons sans doute proposer ce type d’affiche dans nos paroisses ! Le catéchisme Le catéchisme, c’est pour tous! S’il a un retard scolaire S’il a un handicap S’il est dans un établissement spécialisé… …Il peut aller au catéchisme! 6 « Ils ont aussi, beaucoup à nous apprendre », par Yvonne et Gilles Delaunet. « Il, elle, ne peut pas comprendre ! Ce n’est pas la peine de lui apprendre, de le préparer à recevoir les sacrements… N’est-ce pas ce que nous entendons bien souvent autour de nous, et même dans l’Eglise ? Ceci reflète simplement la méconnaissance, la peur de regarder, d’écouter celle, celui qui est différent de nous. Lorsque nous côtoyons un enfant, IMC, ou porteur d’une trisomie 21, ou autiste… etc. …il ne s’appelle pas autrement que Pierre, Christine ou Philippe. Il est avant tout une personne, aimée de DIEU. Il est porteur d’un handicap, oui mais il a aussi une intelligence, spécialement celle du cœur. Ci-après trois situations, vécues avec des « petits princes » venus de leur planète : - Au cours d’une rencontre du mouvement « Foi et Lumière », un mime a été préparé pour aborder le thème du mois qui traite des divisions dans l’Eglise. Un animateur a revêtu une tunique pré déchirée. Il est à genoux, il représente le Christ, attristé par les divisions dans son Eglise. Quatre jeunes amis (c’est ainsi que nous les appelons), savent qu’ils vont tirer, chacun de son côté, la tunique pendant la lecture du texte de St Paul et c’est ce qu’ils font avec sérieux. Bien sûr, le résultat entraîne aussitôt des éclats de rire. Mais l’animateur reste immobile et triste. L’un de nos petits amis remarque la chose et, ce qui n’était pas prévu, il se précipite vers « Jésus », l’entoure de ses bras, l’embrasse et lui demande pardon ! Les trois autres vont agir de la même manière. - Coup de téléphone de la part de Philippe qui vit dans un foyer. Bonjour Y. « Tu pourrais pas voir et m’aider, car j’en ai marre. Tous les jours quand je fais le ménage, les autres se moquent de moi. » Il est très fâché ! « Je ne peux pas intervenir au foyer tu sais Philippe. Il faut que tu en parles à ta tutrice, elle seule peut voir cela avec les éducateurs. Mais tous les jours, je prie pour toi et pour vous tous, de la communauté. Je demande à Jésus et à Marie de vous aider ; » Instantanément Philippe répond : » Et bien tu peux prendre un micro » !! Plus sérieuse mais forte d’une intuition, de la sensibilité qu’ils ont à fleur de peau, l’instant inoubliable d’Emmanuel, petit trisomique de 13 ans atteint d’une leucémie depuis l’âge de 5 ans. Il vient de communier (à St Eusèbe d’Auxerre) et se met à genoux, la tête entre les mains, dans une stalle près de l’Autel, eu lieu de ragagner sa place. Son papa lui demande : « pourquoi te mets-tu là » ? Levant la tête, la réponse est de feu « Je prie Marie pour que maman ne pleure plus ; » Il décèdera deux mois plus tard… Ne sont-ils pas très souvent nos « petits maîtres » ? Jésus n’a-t-il pas dit « Ce que vous faites à l’un de ses petits c’est à moi que vous le faites » ? Ce sont des êtres à part entière ? Les instruire de la parole de Dieu, c’est, malgré le handicap qui les fait souffrir, leur dire qu’ils sont aimés et reconnus comme ils sont. » Contact « Foi et Lumière » : Gilles et Yvonne Delaunet : 03.86.41.14.75 – [email protected] 7 4 KALEIDOSCOPE Le premier festival chrétien du court-métrage francophone (œuvres de moins de 60 minutes) s’est tenu au Futuroscope à Poitiers du 23 et 24 octobre 2009 à l’initiative de l’Eglise Catholique de France Il a réuni des producteurs, des réalisateurs et des utilisateurs. Une délégation du diocèse y a été envoyée pour visionner de nombreux films, échanger et participer à des ateliers techniques mais aussi catéchétiques. Ce festival nous a fait découvrir une approche nouvelle des pratiques pour une catéchèse à tous les âges de la vie, nous a aussi permis de changer notre regard Le film court se dévoile comme une approche à développer la discussion au sein d’un groupe. Après le visionnage, nous sentons bien que de nouvelles pratiques de transmission de la foi sont possibles par la prise de parole qui peut se déployer de façon simple, un partage en profondeur peut s’en suivre conduisant parfois à l’intériorité - milles portes d’entrée conduisant à la sensibilité de chacun. Un questionnaire peut nous aider à nous poser après avoir visionné un film : Qu’est-ce qui, dans ce film m’a touché, rejoint, énervé, insupporté, indifféré, ému, bouleversé ? Quelles questions surgissent après le visionnement de ce film ? En quoi ces questions me rejoignent, ou pas ? Que dit ce film de l’homme, de son rapport à la vie, à la mort, à l’amour ? Est-ce que cette réalité humaine porte en elle des valeurs évangéliques ? Evoque-t-elle quelque chose de Dieu Père, Fils, Esprit ? Ce film permet-il de découvrir ou d’approfondir une dynamique fondamentale de la foi chrétienne ? Comment envisager d’inscrire ce film dans un itinéraire ? Il faut parfois se laisser bousculer par ce que nous voyons La sélection était composée de 18 films allant du documentaire au film musical, en passant par des fictions. Nous vous proposons une sélection de courts métrages qui ont été primés : « Arielle » de Jean-Marc Descamps : Toute petite déjà, Julie rêvait de faire de la scène, de jouer des personnages de cinéma… Sourde, elle a commencé la danse à 3 ans, puis elle a fait du mime, du théâtre… Aujourd’hui Julie fait du cinéma : son personnage s’appelle Arielle. Ce film a obtenu le prix Kaléidoscope. Il peut être utilisé auprès des jeunes et des adultes, an abordant le thème des choix de vie, du handicap. « Un éclat » de Rodolphe Viémont : Pierre Lumens, la cinquantaine, est un homme brisé. Depuis son veuvage, il est fermé au monde, aux hommes, aigre et nihiliste. Il n’a dans la vie d’autre passion que son travail : restaurateur d’œuvres d’art. Ce film peut être utilisé par les équipes d’obsèques, les CPM, des ados et des groupes d’adultes. « Zer te hun » de Bernard Simon ; Zéritu a été adoptée par une famille française. Des premières années de sa vie, de l’Ethiopie, il ne lui reste aucun souvenir. Dix-sept ans plus tard, elle a rendez vous avec son histoire. Ce film a été primé dans la catégorie 26 minutes. Excellent reportage. Les films primés seront prochainement édités en DVD par les éditions CRER. Ce DVD comportera un dossier pédagogique avec des pistes d’utilisation catéchétiques. Des informations seront à disposition sur le site : www.editions-crer.fr Les films primés sont consultables sur le site du Jour Du Seigneur : www.lejourduseigneur.com Corinne Vettivelu 8 5 – RETRAITE DES CATECHISTES Samedi 27 février 2010 de 9h30 à 16h Retraite des catéchistes et des animateurs d’aumôneries, salle Marie Noël à Auxerre Thème : « Vivre en Eglise avec le ministère presbytéral » Repas partagé avec ce que chacun aura apporté. 6 – MODULE DE FORMATION Jeudi 25 février 2010 de 9h15 à 16h30 Salle paroissiale du Presbytère – 29 grande Rue - 71380 St Marcel Un module de formation pour renouveler la catéchèse « Un chemin vers l’Eucharistie » - Accompagner à la première communion Inscription auprès de [email protected] 7– DOCUMENTS Points de Repère n° 234 De Noël à Pâques : la revue parle de la mort et de la résurrection. « La mort et après ? » « Ma mort ? Ce sera le plus beau jour de ma vie. » Sur le site internet : www.pointsderepere.com : un dossier sur le curé d’Ars et des pistes pour préparer le temps de Carême. 8 – INFO PERMANENCE Marie Huet tiendra une permanence tous les jeudis au service du SDC à la maison diocésaine – à Auxerre. Corinne Vettivelu tiendra une permanence le premier vendredi du mois de 9h30 à 16h30 au service du SDC à la maison diocésaine à Auxerre. Contact Théofil 89 – Corinne Vettivelu : : [email protected] 9