musee ideal d`art espagnol les églises espagnoles en brique

Transcription

musee ideal d`art espagnol les églises espagnoles en brique
MUSEE IDEAL D'ART ESPAGNOL
P
ORTRAIT DE ÜIULIO CLOVIO, PAR T H E O T O C O P U L l ( L E
GRECO).— Le Musée de Naples, possede deux tableaux du Greco. Un
qu¡ gít dans les magasins et qui tardcra un temps infini á étre exposé, d'aprós
la lenleur avec laquelle on procede á l'ordination des collections. 11 represente
la figure á mi-corps, d'un jeune homme éclairé par une torche qui le baigne
d'uncétrange lumiére rougcátre.—Le second, est le portrait de Giulio Clovio,
dont nous publions aujourd'hui la reproduction; il est déjá exposé dans les
salles ouvertesau public, lesquellescontinuent a l'ótre, sans numération et sans
catalogue. Les deux tableaux, sonl inscrits comme étant des pcintures du
Greco, dans les inventaires les plus anciens des collections des rois de Naples.
Ces tableaux nous semblent l'ort intéressants, étant les seuls du Greco,
que Pon connaisse en Italie, en dchors d'une copie ancienne de VEnterremeni
du Comíe d'Orga!(, propriété du Prince Drago. Les deux tableaux de Naples,
nous montrent l'esprit du peintre, avant son arrivéc en Espagne. Dans le portrait de Giulio Clovio, on le voit discipliné á l'école des cinqcentisles Veniliens et d'une f'a^on plus precise, á l'art du Tintoret. Dans ce tablean du Greco, tout rapelle la facture du maitre; le geste du personnage, son expression ct
jusqu'á la fenétre ouverte qui décéle Táme du portraicturé dans un paysage
empreint du plus grand repos.
L'aflinité de l'art du Greco avec les artistes venitiens, nous la connaisons
tous, et plutót que trouver une identité de facture dans le portrait de Giulio
Clovio, il devient bien plus intéressant d'observer les mémes types iconographiques de \'Asompiio7i du Titien, passant á son Couronnemení de la Vierge;
et les figures allongées des derniers temps du Tintoret, se mouvoir dans des
poses plus hallucinées dans les toiles passionnantes du grand peintre du Songe
de Philippe II.
II nous semble, encoré, que ce tableau, peut réveler des données precises
sur la vie du Greco, et qu'il peut servir pour éclaircir la date de sa venue en
Espagne. D'aprés son aspect dans son portrait du Greco, Giulio Clovio, mort
á Mantua en iSyS, permet d'établir la date á laquelle celui-lá habitait encoré ritalie. D'un autre cóté, Clovio fut Partiste le plus fameux de l'école romaine de miniaturistes qui appliquérent aux arts secondaires l'elegance de
Raphaíil et de ses disciples; on sait par des documents positifs, que Clovio
travailla pour Charles V, et le magnifique Antifonaire qu'il pcignit sur commande de l'Empereur, est peut-étre, son oeuvre la plus parfaite. Ceci posé,
n'est-il pas permis de supposer que Clovio en possession d'un talent en pleine matúrité, donnait des conseils au jeune grec pendant l'éxecution du portrait et que pendant le cours de l'entretien, celui-ci eut rapport á l'héroique
figure du prince espagnol qui réalisa l'ideal de quelques hommes de la Rennaissance?—.1. PUOAN.
LES ÉGLISES ESPAGNOLES EN BRIQUE
NOTES SUR UN ART NATIONAL
L
'admirateur des choses qui/urent, abasourdi par l'aristocratique magnificence des Cathédrales et des grandes églises monastiques, — s'il veut
rafraíchir son csprit, par la contemplation d'une architecture populaire et
pittoresque, — doit descendre du commodc wagón, et conduit dans une
45