La bataille des prix

18
Autofestival
vendredi 21 janvier 2005
Le
Quotidien
Autos-Motos
La bataille des prix
En bref
Six cylindres Subaru
«à la Porsche»
L'Autofestival est le moment de réfléchir sur la valeur des véhicules.
Les prix baissent-ils, les voitures sont-elles mieux équipées?
Ferdinand Porsche, tant pour la
VW Coccinelle que plus tard pour
les bolides qui portent son nom,
était un fervent adepte du moteur
de type «boxer», des cylindres à
plat qui se font face.
Ce qui est moins connu, c'est que
Subaru a également appliqué ce
principe sur toute sa gamme. Et, à
l'instar des Porsche 911, le modèle
Legacy (disponible en carrosserie
Sedan ou Touring Wagon) peut
être équipé d'un moteur 6 boxer de
six cylindres. Des moteurs qui, de
par leur conception, sont très souples et disposent d'un excellent
équilibre dynamique. Le 6 cylindres développe pas moins de 245
CV, il est proposé en option avec
une boîte Sportshift.
La Mini
se découvre
Depuis cet été, la «new Mini» est
disponible en version décapotable.
Un atout de plus pour cette auto,
construite en Angleterre sous
l'égide du groupe BMW. La version
rétro de la Mini originale reprend,
là ou c'est possible, les recettes
d'Alec Issigonis pour le modèle
présenté en été 1959. La capote se
déplie et se replie en 15 secondes.
Déjà qualifié de kart dans sa version berline, que dire de la conduite de la Mini la tête dans le vent.
Les équipements d'un véhicule sont souvent décisifs lors de l'achat de ce dernier.
L'année 2005 devrait confirmer
la tendance 2004 : une légère
baisse des prix avec une
augmentation des options sur
les véhicules du marché.
L'année 2004 a été marquée par
de profonds changements dans
l'industrie automobile. Les licenciements massifs opérés chez General Motors et chez Volkswagen,
et la chute continue de l'empire
Fiat (à l'exception de Ferrari) ont
fortement influencé les autres
constructeurs.
La conjoncture économique
moyenne au sein de l'Union européenne associée à la directive
Monti (lire en page 2) ont poussé
les multinationales de l'automobile à proposer des véhicules soit
moins chers, soit mieux équipés
selon les tendances du marché.
Justin Mangen, directeur général
de Mercedes-Benz, affirme qu'il
«faut s'adapter à la situation actuelle qui a changé».
Michel Braquet, associé gérant
d'Étoile Garage Citroën, explique
que «les prix évolueront selon le
marché. On ne peut même pas
parler du marché luxembourgeois car c'est un phénomène
européen, voire mondial. Cela se
produit depuis plus longtemps
en Amérique. Si on regarde le
marché luxembourgeois, on se
trouve à un très haut niveau.
Nous n'avons pas connu les baisses enregistrées dans les autres
pays européens. Pour cette année, tout indique que le marché
devrait maintenir le niveau que
nous avons connu. Donc, il ne
devrait pas y avoir une grande
bataille des prix. D'un autre côté, la Commission européenne a
fait que le marché devient de
plus en plus européen ou du
moins régional. Ainsi, le Luxembourg dépend aussi des marchés
de nos voisins».
Bataille des prix
entre les constructeurs
François Rodenbourg, directeur
de Peugeot Rodenbourg, explique
pour sa part ce phénomène par
«l'éternelle surproduction qui
joue un rôle très important. J'ai
l'impression que les constructeurs sont allés loin en 2004. Je
pense que cette tendance devrait se stabiliser cette année. Il y
a notamment d'autres facteurs
qui jouent avec l'augmentation
du prix de l'acier - pas tellement
sur la production des voitures
directement - surtout pour les
sous-traitants. À terme, les voitures ne seront pas moins chères. Les prix se rapprochent,
mais ne baissent nulle part. Les
tarifs les plus bas vont simplement se rapprocher des prix les
plus élevés».
La bataille des prix entre les
constructeurs que Marc Origer, directeur du Grand Garage Jean Muller, juge «très importante» va continuer en 2005 au nom de la concurrence du marché. Les automobilistes européens devraient profiter de cette compétition en obtenant des véhicules mieux équipés
à un prix abordable, surtout sur le
marché luxembourgeois.
Volvo décline le moteur en V8
Fort de son intégration dans General Motors, le
constructeur suédois élargit sa motorisation au gasoil.
Avec en point de mire le marché américain, mais aussi les concurrents directs
sur le segment des SUV, Volvo a placé un tout nouveau moteur dans la XC90.
Le constructeur suédois bénéficie d'un cours de change plutôt
favorable alors que la couronne
tarde à rejoindre la zone euro.
Voilà qui permet à la marque de
proposer la qualité suédoise à
moins de 20 000 euros (Saab 9-3
Sport Sedan 1.8i). Encore fallait-t-il
se mettre au goût du jour et adopter le diesel en puisant dans la
banque d'organes de General Motors. La Saab 9-3 est ainsi disponible en version diesel de 1910 cc
avec 120 ou 150 CV.
Certains poseront la question de
savoir si il est vraiment raisonnable - et écologique - de développer
de nos jours un nouveau moteur à
l'architecture de 8 cylindres en V,
un concept qui, dans les années
50, a fait le bonheur de grosses
américaines alors que personne
ne se souciait du prix du pétrole et
du réchauffement de la planète.
Volvo affirme avoir concilié les
deux, l'amour de la belle mécanique et un certain respect de l'environnement. En puisant ses 315
CV dans une cylindrée de 4,4 l, le
V8 conçu en partie en aluminium
(bloc-cylindres et culasse) ne pèse
que 190 kilos et répond aux normes les plus sévères, Euro V pour
l'Europe, ULEV II pour les ÉtatsUnis.
C'est de fait ce dernier marché
qui est visé, et outre-Atlantique
on trouve encore qu'une consommation moyenne de quelque 13
litres aux 100 kilomètres reste
tout à fait raisonnable. Vu le poids
du véhicule, sa transmission automatique (six vitesses), ses accélérations de 0 à 100 km/h en 7 sec.
8448132
Saab passe au diesel
L’esprit Pionnier
SAGE Luxembourg
JMDS S.A. • 9, rue des Trois Cantons
L-8399 Windhof
Tél.: 26 10 83 70 • Fax: 26 10 83 71
Cette calandre cache le magnifique moteur V8 de 315 CV.
et une vitesse de pointe de 210
km/h, cette consommation est
certainement une prouesse technique.
Le nouveau moteur V8 est placé
en primeur dans le SUV XC90, un
magnifique véhicule qui reste au
catalogue avec des moteurs plus
«classiques» dont le D5 (diesel 5
cylindres) de 163 CV.