Atelier d`initiation au jeu d`échecs, réservé aux femmes

Transcription

Atelier d`initiation au jeu d`échecs, réservé aux femmes
Aude Soubrier
Rue Joseph Claes
1060 Bruxelles
[email protected]
0489 50 74 73
Atelier d’initiation au jeu d’échecs, réservé aux femmes
Bruxelles, septembre 2015
Le jeu d’échecs est une discipline où hommes et femmes, garçons et filles sont à égalité. Ou
du moins devraient l’être. Dans les faits, seule une petite proportion des joueurs d’échecs de
club sont de sexe féminin (Sandra Roubin dénombre moins de 5% de joueuses dans les
interclubs belges1) ; de plus, la moyenne du niveau des femmes est nettement inférieure à la
moyenne du niveau des hommes.
Personnellement, je vois deux façons d’aborder la problématique :
- D’un point de vue institutionnel, en travaillant sur les règlements des compétitions2,
les idées reçues3, etc. C’est ce qui nous a conduites, avec d’autres joueuses d’échecs
françaises, à fonder une association loi 1901 intitulée « Échecs & Mixte ! »4.
- D’un point de vue pragmatique. Si on veut plus de joueuses d’échecs, il faut apprendre
aux femmes à jouer aux échecs. C’est dans cette perspective-là que je m’adresse à
vous.
Depuis deux mois, bénévolement, je donne chez moi un cours d’initiation à des femmes. Mais
d’une part, mon logement n’est pas vraiment adapté et d’autre part, les moyens de
communication dont je dispose sont limités. C’est pourquoi je cherche un soutien
institutionnel pour ces deux aspects : le local et la diffusion de l’information.
1
Roubin, Sandra (2014), « Échecs et genre : à propos de la pratique du jeu d’échecs en club », Mémoire de
Master en Anthropologie-Sociologie à l’ISHS, Université de Liège. Lauréate du 2e prix catégorie Master de
l’Université des Femmes.
2
Actuellement, par exemple, la plupart des championnats nationaux jeunes et adultes sont divisés en deux
catégories : mixte (où on ne voit quasiment que des hommes) et féminine (où se retrouvent quasiment toutes les
femmes). Selon moi, cette division est un excellent moyen de freiner l’ambition des joueuses d’échecs, et donc
leur niveau.
3
Par exemple, on entend souvent que les hommes seraient avantagés aux échecs du fait de différences cérébrales
liées au sexe – d’où l’intérêt pour les femmes d’avoir des championnats séparés : sinon comment pourraient-elles
gagner ?
4
Site web : http://echecsetmixte.fr/ ; page facebook : https://www.facebook.com/echecsetmixte
Il s’agirait d’un atelier ayant les caractéristiques suivantes :
Horaires : 2h par semaine, en fin d’après-midi ou soirée.
Matériel : jeux prêtés par mon club, « The Belgian Chess Club ».
Local : une pièce avec des tables et des chaises, permettant d’accueillir une quinzaine de
personnes avec éventuellement accès à une armoire me permettant d’y entreposer les jeux.
Public visé : des femmes à qui il ne serait pas venu spontanément à l’idée d’apprendre à
jouer aux échecs ou d’aller dans un club d’échecs.
La définition du public visé est très importante. Il y a une demande, certes faible, de la part de
femmes pour jouer aux échecs en club. C’est donc aux clubs de satisfaire cette demande. Mon
objectif est différent : je souhaite faire prendre conscience aux femmes que ce jeu est aussi
pour elles, qu’elles peuvent tout à fait l’investir et y prendre plaisir, que les idées reçues sur
les femmes et les échecs ne sont justement que cela : des idées reçues. Mon but n’est donc
absolument pas de faire concurrence aux clubs. Bien au contraire : si des femmes se
passionnaient pour le jeu suite à cet atelier d’initiation, je les dirigerai avec joie vers les clubs
existants.
Enfin, il est important de souligner qu’avec cette activité, je souhaite des retombées autres que
celles concernant l’univers du jeu d’échecs. Il s’agit aussi d’un moyen de lutter contre les
stéréotypes sur les capacités cérébrales des femmes. A ce titre, ce que je propose peut tout à
fait s’inscrire dans un projet plus large.
Je suis bien évidemment disponible pour tout renseignement complémentaire.