RUGBY : Objectif Fédérale 1 pour Le Creusot
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RUGBY : Objectif Fédérale 1 pour Le Creusot
RUGBY : Objectif Fédérale 1 pour Le Creusot 12/05/2016 Jean-Paul Pelloux et Pierre Doucet estiment que le temps est venu de tirer le Club Olympique Creusot Bourgogne vers le haut. Avec un club des partenaires étoffé, avec l’extrême richesse des bénévoles du club, et avec une ambition sportive. Une qualification à la fin de la saison 2016-2017 et l’objectif de rejoindre la Fédérale 1 à moyen terme. Ils se veulent raisonnables et pragmatiques. Raisonnables, car ils savent qu’une montée à l’étage supérieur ça ne se décrète pas, mais ça se gagne sur le terrain, à force de progrès. Pragmatiques, car ils savent aussi que l’heure est venue pour le COCB d’afficher d’autres ambitions que celle du maintien en Fédérale 2. Jean-Paul Pelloux et Pierre Doucet, ainsi que cela avait été annoncé, ont dévoilé ce mercredi leur projet pour le rugby au Creusot, à l’occasion d’une conférence de presse, en forme de passage de relais. Jean-Claude Bourdiau et André Ferrari étaient en effet à leurs côtés. Car si les deux vont laisser la co-présidence, ils seront toujours très actifs dans le club et dans son organisation. Une terre de rugby à conforter Qu’on se le dise, de la même manière qu’au soir de la dernière journée du championnat 20142015, nous avions écrit que le COCB n’était pas mort et que celles et ceux qui avaient spéculé sur sa descente en Fédérale 3 en étaient pour leurs frais, aujourd’hui le temps est venu pour Le Creusot d’afficher de nouvelles ambitions. En ce sens, cela ne pourra pas déplaire à Jean-François Contant, le Président du Comité de Bourgogne qui en début d’année, de passage un dimanche au Parc des Sports, avait affirmé qu’en Saône-et-Loire c’est bien au Creusot que le rugby pouvait se construire un avenir. C’est donc avec une nouvelle direction, que le COCB a décidé de se renforcer par la haut, en s’appuyant sur les solides fondations élaborées ces dernières années par ceux que l’on peut appeler les «sauveurs» du COCB. Car de Jean-Pierre Moreau à Michel Popille, André Ferrari et Jean-Claude Bourdiau, il a fallu bétonner pour que le club ne s’écroule pas. L’heure est venue d’écrire une nouvelle page. «On avait bien dit que l’on souhaitait quitter la présidence», rappelle Jean-Claude Bourdiau. Avec André Ferrari ils ont longtemps constaté que les candidats ne se bousculaient pas au portillon. «Et puis, Jean-Paul Pelloux nous a proposé une co-présidence avec Pierre Doucet et on a dit ok». Une saison charnière Ils ont présenté leur projet au comité directeur, puis aux entraîneurs, joueurs, dirigeants, bénévoles. Pierre Doucet a été coopté et les élections à l’assemblée générale ne seront qu’une formalité. Jean-Paul Pelloux et Pierre Doucet sont unanimes : «C’est une année charnière pour le club et pour le rugby en Saône-et-Loire». Entendez c’est une saison charnière qui a déjà débuté, puisqu’ils travaillent à la préparer pour réussir leur projet. Parce que son père, Jean Doucet, a été un des grands dirigeants du COCB ; parce qu’il a porté les couleurs bleu et rouge, mais aussi parce que depuis 24 ans il organise chaque année un voyage sur un match du tournoi des 6 nations, Pierre Doucet veut donner à ce que, au nom d’un certain devoir de mémoire. Et c’est parce qu’avec JPP il a vu une convergence autant sur l’amour du club que sur une certaine idée du rugby, avec comme dénominateur commune une vraie volonté d’entreprise, que Pierre Doucet a donc décidé de s’investir. «Car le club est à un tournant avec des risques de difficultés», relève-t-il, tout en lançant : «J’ai été scotché de constater qu’ici au Creusot il y a toujours la flamme. On a l’opportunité de construire quelque chose. Car mis à par l’Elan Chalon qui brille en basket, il n’y a plus vraiment de sport collectif sur le devant de la scène». Exception faite, dans une moindre mesure, de Mâcon en rugby. «On a connu le club en difficultés et je suis heureux d’avoir participé à son redémarrage», glisse Jean-Paul Pelloux qui a convaincu Christophe Vojetta de signer au COCB. «Je suis ravi de la confiance des anciens. Aujourd’hui l’heure est venue d’essayer de redonner du lustre dans le bon sens. Moi j’ai des valeurs à partager. Avec Pierre on a des valeurs que l’on partage et que l’on veut partager avec d’autres». La Fédérale 1 pour objectif avec un gros club de partenaires Le projet sportif est affirmé : «Oui il faudra aller chercher la qualification. On attend huit joueurs dans toutes les lignes pour renforcer l’ensemble». Et à moyen terme l’objectif est avoué : «Rejoindre la Fédérale 1». Moyen terme, cela veut dire à l’horizon au plus tôt de trois ans. Pour tendre vers cet objectif, le COCB va créer un club de partenaires. «Il y a une vraie demande d’entrepreneurs et d’entreprises qui travaillent dans la région. Il faut donner de l’envie et proposer des cadres de vie professionnels et familiaux aux joueurs», complète Pierre Doucet. C’est avec tous les bénévoles du club que Jean-Paul Pelloux et Pierre Doucet veulent avancer : «Le club va bien, mais il est dépendant de cette très belle ressource que sont ses bénévoles, ses travailleurs de l’ombre». Il est vrai que rassembler plus de 340 personnes à un repas d’avant match, cela fait rêver y compris des clubs de Pro D2. En attendant l’assemblée générale programmée le 5 juillet, le COCB organisera une soirée partenaires le 10 juin qui se poursuivra devant le premier match de l’équipe de France à l’Euro de Football. Alain BOLLERY Jean-Paul Pelloux digest JPP a été un des grands joueurs, capitaines et entraîneurs du Creusot. Les plus anciens se souviennent qu’à Jean Garnier, il n’avait pas hésité à en «poser une» à Gary Whetton, le champion all-black qui était venu avec Castres, car il l’avait un peu trop chatouillé… Jean-Paul Pelloux avait débuté dans l’intérim avec la création de Novassam au Creusot. Il est aujourd’hui à la tête de l’un des Pierre Doucet digest grands comptes «entreprise» d’ADECCO. JPP a 58 ans. Fils de Jean Doucet, ancien opticien rue Foch et surtout ancien dirigeant du COCB dont il a été le trésorier, Pierre Doucet dirige avec des associés quatre centres de Wall Street English à Mulhouse, Besançon, Dijon et sur la zone Coriolis. Il a 48 ans et il a très jeune dirigé sa carrière professionnelle dans l’entrepreneuriat.