Novembre - PFD Avocats
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NOVEMBRE 2003 PRÉVOST AUCLAIR FORTIN D'AOUST, avocats COMMERCIALISATION TROMPEUSE Martin Laurendeau, avocat Les succès rencontrés par des entreprises afin de faire connaître et vendre leurs produits donnent parfois des idées à certains de s’inspirer de ces beaux succès. Une des façons pour les entreprises copiées de protéger leur nom et leur logo et, par le fait même, leur achalandage, est souvent par l’entremise de l’enregistrement d’une marque de commerce, en vertu de la Loi sur les marques de commerce au Canada. Cette loi prévoit en effet plusieurs mécanismes de protection pour les entreprises qui voient leur marque de commerce, ou du moins un simulé de leur marque, être utilisée par un concurrent. Mais en l’absence d’une marque de commerce dûment enregistrée, les entreprises bénéficient-elles de protection ? Bien souvent, les entreprises copiées et leurs copieurs croient erronément que non. Or, il existe en droit civil un concept appelé « action en commercialisation trompeuse » ou «action en passing-off » qui permet à une entreprise d’empêcher et d’être indemnisée de toute contrefaçon de son nom ou de son logo par un concurrent qui désire bénéficier de son achalandage. Trois éléments essentiels doivent être rencontrés afin d’obtenir gain de cause sur une « action en commercialisation trompeuse » ou «action en passingoff », soit : i. l’existence d’un achalandage ; ii. la confusion du public due à la représentation trompeuse ; iii. dommages actuels ou possibles pour l’entreprise copiée. Le principe est simple : il est interdit à quiconque de faire passer ses produits pour ceux d’une autre personne. Un produit doit éviter, volontairement ou non, de créer de la confusion dans l’esprit du consommateur sur sa provenance. Le premier utilisateur d’un nom en acquiert un droit d’usage exclusif de tout autre, comparable par plusieurs points à un véritable droit de propriété. Ces principes ont été appliqués dans le dossier Boutique Linen Chest (Phase II) inc. c. Wise, jugement rendu en date du 12 avril 1999 par l’honorable Juge Jean Crépeau de la Cour supérieure du Québec. Dans cette affaire, Linen Chest demandait à la cour d’interdire à Wise de faire affaires sous le nom « Linen Dépôt ». Selon Linen Chest, le fait par Wise de faire affaires sous le nom de « Linen Dépôt » était susceptible de créer de la confusion dans l’esprit des consommateurs en ce que ceux-ci seraient susceptibles de penser que les produits vendus chez « Linen Dépôt » étaient les mêmes que ceux offerts chez Linen Chest. Pour reprendre les paroles de l’honorable Juge Jean Crépeau : « Le sondage de la firme Décision Ressources Inc. a établi l’existence d’une confusion chez un nombre important de consommateurs entre les deux noms au point où lesdits consommateurs étaient susceptibles de croire que les marchandises vendues chez Linen Dépôt étaient les mêmes que celles offertes chez Linen Chest. Il s’agit donc d’une représentation trompeuse au sens de la loi et de la jurisprudence. Cette atteinte au droit de propriété de la demanderesse sur la réputation et l’achalandage de Linen Chest est susceptible de lui faire perdre le contrôle sur sa marque de commerce et par ricochet sur son achalandage entraînant ainsi des dommages incalculables. Suite page 2 Le nom « Linen Chest » a acquis un sens secondaire et représente dans l’esprit du public un ensemble de marchandises et de services rendus par la demanderesse depuis 30 ans dans le domaine des accessoires pour la maison, la chambre à coucher, les salles de bain, etc. La demanderesse a acquis au fil des ans un droit de propriété sur l’usage du nom Linen Chest et le mot « linen » est indissociable de l’entreprise Linen Chest. » Un nom, un logo et un achalandage constituent un actif important d’une entreprise et méritent d’être protégés. 1ER JANVIER 2004 : AUGMENTATION DES BARÈMES TARIFAIRES DE L’OPIC Josée Tourangeau, avocate Les droits exigés par l’OPIC (Office de la Propriété Intellectuelle du Canada) relativement aux marques de commerce, connaîtront une augmentation substantielle, à compter du 1er janvier 2004. Ceux-ci n’ont pas été augmentés depuis 1985 alors que le nombre des demandes d’enregistrement produites, annuellement, n’a cessé d’augmenter. Ainsi, il en coûtera notamment 300 $ pour la production d’une demande d’enregistrement d’une marque de commerce (actuellement 150 $). Les frais pour modifier le registre dans le but d’ajouter des marchandises et/ou services visés par une marque enregistrée seront de 450 $ (actuellement 300 $). Le dépôt d’une déclaration d’opposition coûtera 750 $ (actuellement 250 $). Des frais de 125 $ devront être acquittés pour une demande de prolongation de délai (actuellement 50 $). Les frais de renouvellement d’un enregistrement seront de 400 $ (actuellement 300 $). Pour une demande de reconnaissance de transfert d’une marque, le coût sera de 100 $ (actuellement 50 $). Notons que certains de ces coûts seront légèrement inférieurs lorsque les demandes seront faites par voie électronique. Par ailleurs, soulignons que le coût d’émission du certificat d’enregistrement demeure le même, soit 200 $. Ces nouveaux barèmes tarifaires respectent les normes internationales auxquelles souscrivent les autres organismes de propriété intellectuelle. Ainsi les tarifs canadiens demeurent tout de même concurrentiels comparativement à ceux des autres pays. Toutes entreprises ou particuliers qui avaient l’intention de produire, prochainement, une demande d’enregistrement d’une marque de commerce au Canada ou d’étendre l’état déclaratif des marchandises et/ou services d’une marque enregistrée ou encore de demander une reconnaissance d’un transfert d’une marque, ont tout avantage à procéder avant le 1er janvier 2004. Ils bénéficieront ainsi de la tarification actuelle. DES NOUVELLES DE NOUS Nous sommes fiers d’annoncer que nous avons convenu une entente avec un cabinet d’avocats de l’Ontario, SZEMENYEI KIRWIN MACKENZIE, dont les bureaux sont situés à Toronto et à London. Cette affiliation a pour but de répondre à vos besoins dans l’éventualité où vous nécessiteriez des conseillers juridiques dans cette province. PRÉVOST AUCLAIR FORTIN D’AOUST LA COLONNE JURIDIQUE Société en nom collectif AVOCATS AGENTS DE MARQUES DE COMMERCE DÉPÔT LÉGAL BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC LE CONTENU DES PRÉSENTES N’EST PAS UN AVIS JURIDIQUE DU CABINET OU DES AUTEURS QUI N’EXPRIMENT QUE DES COMMENTAIRES. Saint-Jérôme Blainville Montréal Sainte-Agathe Affiliation en Ontario 55, rue Castonguay bureau 400, J7Y 2H9 (450) 436-8244 Téléc : (450) 436-9735 Montréal : (450) 476-9591 10, boul. de la Seigneurie Est bureau 201, J7C 3V5 (450) 979-9696 Téléc : (450) 979-4039 1240, ave Beaumont bureau 100, H3P 3E5 (514) 735-0099 Téléc : (514) 735-7334 124, rue St-Vincent J8C 2B1 (819) 321-1616 Téléc : (819) 321-1313 Szemenyei Kirwin Mackenzie, avocats Toronto et London GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Marcel Ménard, Consultant en Ressources Humaines GROUPE VIRAGE, une division de Les Consultants Prévost Auclair Fortin D’Aoust et associés inc. Nous débutons aujourd'hui une série de capsules d'information traitant de la gestion des ressources humaines en explorant graduellement chacune de ses responsabilités. Au sein d'entreprises de petite et moyenne envergure qui n'ont pas de spécialistes permanents dans ce domaine, la gestion du personnel se résume souvent à embaucher le personnel requis lorsque l'urgence se fait sentir et à réviser les salaires annuellement si les profits sont au rendez-vous. Toutefois, la gestion des ressources humaines couvre des responsabilités beaucoup plus larges. Ce résumé, quelque peu imagé, passe en revue leur application. Initialement, après avoir défini la structure organisationnelle, vous devez définir les responsabilités et les tâches des emplois qui la composent ainsi que les compétences requises pour les combler. Cet exercice est capital pour la suite des événements car les descriptions d'emplois sont à la base de plusieurs composantes de la gestion RH. Armés de vos descriptions d'emploi, vous procéderez au recrutement et à l'embauche de votre personnel. Dès que vous aurez embauché vos employés, vous les informerez de leurs conditions de travail qui incluront, entre autres, la rémunération et les avantages sociaux. Au cours des premiers jours, un plan de formation sera mis en place afin de familiariser le nouvel employé à ses tâches quotidiennes en respectant les normes de santé et sécurité. En cours d'année, vous devrez voir à l'application des politiques de gestion RH et vous tenterez de maintenir un climat de travail harmonieux lequel viendra motiver votre personnel. Annuellement, vous évaluerez le rendement de vos employés et fixerez des objectifs de travail en ligne avec les objectifs de l'organisation. Si votre organisation est syndiquée, vous passerez régulièrement par la négociation d'une convention collective et vous gérerez son application. Ainsi, en moins de 20 lignes, nous avons circonscrit l'étendue des responsabilités de la fonction Ressources Humaines. Au cours des mois qui viennent, nous reviendrons plus en détails sur chacune des responsabilités en y apportant un éclairage qui pourra vous être utile. Pour contacter M. Marcel Ménard : (450) 436-8244 [email protected]