CYCLISME : 68ème Tour d`Espagne (19e étape)

CYCLISME : 68ème Tour d’Espagne (19e étape)
Samedi, 14 Septembre 2013 20:56
68 ème Tour d’Espagne (19e étape)
Rodriguez remporte l'étape, Horner en rouge
Pour trois petites secondes, Chris Horner a pris le pouvoir sur la Vuelta vendredi au
terme de la 19e étape, remportée par Joaquim Rodriguez.
Chris Horner ne l'a presque pas fait exprès. Mais à trois secondes près, on ne maîtrise pas
toujours. Sur les rampes de l'Alto del Naranco, l'Américain de la RadioShack a pris le maillot
rouge à Vincenzo Nibali (Astana), avec la même marge infime que celle dont l'Italien disposait
au départ de la 19e étape. Visiblement plus fort dans cette dernière semaine, le quadra
construit peu à peu son succès à Madrid, aujourd’hui. Mais il était tenu de confirmer sa prise de
pouvoir hier sur les terribles rampes de l'Angliru. Le sommet ultime de cette Vuelta pouvant
permettre, en effet, un dernier assaut de Nibali. Ou de Joaquim Rodriguez (Katusha), très en
verve et vainqueur à l'Alto de Naranco après une attaque décisive dans le dernier kilomètre.
Malgré des arrivées musclées à foison, Purito n'avait toujours pas levé les bras sur cette
Vuelta. Une anomalie réparée vendredi, grâce à une accélération fulgurante sous la flamme
rouge. Toute la journée, les Katusha ont travaillé pour contenir l'offensive d'un groupe de 20
coureurs parmi lesquels Georg Preidel (Argos) et Edvald Boasson Hagen ont résisté le plus
longtemps (Sky), leur leader a ensuite visé juste dans le final. Lorsqu'il s'est dressé avec son
style caractéristique, personne n'a pu suivre le puncheur espagnol sur les pentes les plus
difficiles de l'alto del Naranco, modeste dernière difficulté d'une étape de transition, entre Peña
Cabarga et l'Angliru.
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Samedi, 14 Septembre 2013 20:56
Barguil tracte Pinot
S'ils suffisent à renverser la hiérarchie, les écarts ont été minimes. Diego Ulissi (Lampre) a
échoué à onze secondes de la victoire, accompagné par Samuel Sanchez (Euskaltel), toujours
fanny. Horner et Alejandro Valverde (Movistar) suivaient à 14 secondes, Nibali à 20. D'où un
léger resserrement dans les premières positions du classement, les trois premiers se tenant
désormais en 1'06 tandis que Rodriguez revient à moins de deux minutes du maillot rouge. Sur
l'Angliru, Purito, devait tenter hier de s'inspirer de sa fin de Tour de France pour, là encore,
arracher le podium dans la dernière ligne droite.
Dynamique inverse pour Thibaut Pinot (FDJ.fr), qui a encore lâché une minute. Le grimpeur de
la FDJ a pourtant mobilisé deux de ses équipiers dans le final, avant de craquer à 1,5
kilomètre de l'arrivée. C'est alors Warren Barguil (Argos) qui l'a emmené jusqu'au sommet !
Suffisant pour limiter les dégâts mais pas pour conserver la septième place du général,
abandonnée à Leopold König.
"Je souris de nouveau"
Le vainqueur de l’étape, Joaquim Rodriguez (Katusha), affichait son soulagement à l'arrivée.
2/5
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"C’est ce que je voulais. Je promets, croyez moi ou pas, que j’ai dit à mes équipiers de ralentir
deux ou trois fois parce qu’ils roulaient très vite et que je n’étais pas confiant, pas sûr de ma
puissance dans une ascension qui n’est pas assez pentue pour moi. Le petit espoir que j’avais
de gagner, mon équipe l’a joué depuis le kilomètre zéro. Je suis super content. Je souris de
nouveau… Ce genre de victoire compte double. Je suis très ambitieux et je cours pour gagner.
»
ENCADRE
ATHLETISME
"Race", le film qui va réveiller la légende de Jesse Owens
Il est peut-être le plus grand athlète de l'histoire des Jeux Olympiques. Sa place est dans les
manuels d'Histoire des lycées, en plus des encyclopédies du sport. Il est le plus grand runner
qu'ont connu les Etats-Unis. Pourtant, c'est à Paris, au siège de l'UNESCO, qu'a été célébré
jeudi soir le centième anniversaire de la naissance de James Cleveland Owens, dit "Jesse"
Owens.
3/5
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Aux JO de Berlin en 1936, le sprinter de l'Université de l'Ohio a réalisé un fabuleux quadruplé
100m, 200m, saut en longueur, 4x100. Il l'a réussi sous les yeux d'Adolf Hitler, livide
d'incompréhension, dans un de ces moments où le fracas de l'Histoire, le sport, les symboles et
les moments d'humanité les plus poignants s'entre- choquent. Pour faire partie du relais 4x100,
Owens avait dû être intégré de force suite à l'expulsion de deux coureurs juifs. Mais l'image la
plus forte de ces JO restera peut-être celle de sa complicité avec Luz Long, le sauteur en
longueur allemand, prototype de "l'Aryen" dont Hitler voulait assurer la domination. Bras dessus
bras dessous, après un concours incroyable de suspense, les deux champions ont fait le tour
d'honneur le plus politiquement dangereux de toutes les Olympiades.
Trop vite oublié par son pays, les Etats-Unis, Jesse Owens sera le sujet d'un film, en 2014,
"Race", monté à l'initiative de l'entrepreneur Luc Dayan et réalisé par Stephen Hopkins,
l'homme qui était aux manettes de la série « 24 Heures chrono ». Le casting est tenu secret,
mais le budget, 30 millions de dollars, promet un objet à la hauteur du personnage.
Un parterre de personnalités de l'athlétisme français et des médias était rassemblé jeudi soir
pour donner le coup d'envoi du projet et rendre hommage au mythe Owens en présence de
deux de ses trois filles. Dans le sillage de Maryse-Ewanje Epée, bouleversée par l'émotion et la
fierté de donner à la mémoire de Jesse Owens l'hommage que les Etats-Unis ne lui rendait pas,
l'assistance s'est donnée rendez-vous pour l'avant-première. Dans un an, peut-être. En
attendant, restent les images de la fascinante beauté de la foulée d'Owens. En noir et blanc,
sur une piste cendrée d'un autre temps. Le temps de la légende.
VOILE
Coupe de l’America
Oracle, trop gros, pas assez réactif
4/5
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L'équipe américaine Oracle Team USA "est trop grosse, pas assez réactive", estime l'architecte
naval Guillaume Verdier, l'un des pères de l'AC72 néo-zélandais qui domine outrageusement la
finale de la Coupe de l'America contre le détenteur du trophée.
"Ils ont trop de monde, c'est de la trop grosse artillerie, ça manque de souplesse", ajoute le
Français dans un entretien avec l'AFP à San Francisco. Oracle Team USA (OTUSA) compte
environ 130 personnes, contre 105 à Emirates Team New Zealand (ETNZ).
Le challenger kiwi a remporté 6 des 7 régates disputées depuis le 7 septembre et n'était plus
hier matin qu'à trois victoires d'un succès dans la 34e Coupe de l'America. OTUSA,
sanctionnée pour avoir triché en 2012 dans des régates préparant à la "Cup", devait encore en
gagner 10 pour conserver le trophée enlevé en 2010 à Valence (Espagne).
Au vu des performances respectives des deux catamarans, il est plus que probable que la
"Auld Mug" (le vieux pichet) va repartir à Down Under (aux antipodes) et retrouver les étagères
du Royal New Yealand Yacht Squadron (RNZYS), où elle a déjà séjourné de 1995 à 2003.
5/5