Eine Reflexion über Ohrschmuck

Transcription

Eine Reflexion über Ohrschmuck
formes qui peuvent paraître étranges
pour un bijou».
Les boucles d’oreilles
chouchous des bijoutiers
Il se vend beaucoup plus de boucles
d’oreilles que de bagues à travers le
monde. De nos jours où chacune et
chacun se perce, se tatoue, se bosselle, il n’est pas inintéressant de savoir que le perçage des oreilles est la
plus vieille des modifications corporelles connue. Des fouilles dans la ville de
Mongolie de Chifeng ont mis au jour
les plus anciennes boucles d’oreilles
au monde, en jade, datant de 7500 à
8000 ans. Ces bijoux ne nécessitaient
pas de perforations mais se pinçaient
simplement sur le lobe. La qualité des
Elizabeth Fischer, cheffe de file du département
lobes mongols, chinois ou indiens, ne
«Bijoux & Accessoires» de la HEAD de Genève.
laisse pas de surprendre. Bouddha
et bien d’autres montrent des lobes
distendus voire déchirés ou avec des
trous énormes, c’est que les stigmates laissées par des boucles trop lourdes semblaient
être des symboles de richesse et affirmaient un certain statut social.
Si, au début du
Christianisme,
le
port des boucles
était plutôt mal vu
car il imposait une
transformation corporelle qui ne pouvait se calquer sur
l’image de Dieu, il
faut bien réaliser
que depuis la nuit
des temps femmes et hommes ornaient leurs oreilles.
Aujourd’hui encore,
la créole du marin
est une résurgence
du talisman que les
Boucles genre «clous de Paris», plus classiques, Anna Gleeson (Aus).
Photos: CdV Consulting
guerriers grecs portaient au lobe. Tous
les bijoux représentaient, dans les millénaires précédents, la puissance du chef. Alors, Mesdames, attention! Car l’Histoire a régulièrement de sacrés retours de balancier.
Catherine De Vincenti
Info
www.viceversa.ch
www.hesge.ch/head/evenement/2016/rhetorique-du-lobe
Eine Reflexion über Ohrschmuck
DE
Der Ohrschmuck, der auf dieser Doppelseite gezeigt wird, wurde an einer Ausstellung unter dem Titel „La rhétorique du Lobe“ (Die Rhetorik des Ohrläppchens)
präsentiert. Hinter dem Projekt stehen Ilona Schwippel, Co-Direktorin der Galerie
Vice-Versa und Elisabeth Fischer, Leiterin der Abteilung Mode, Schmuck und
Accessoires an der Haute Ecole d’Art et de Design de Genève (HEAD). Sie gehen
der Frage nach, welche Rolle Körperteile, die man nur mit Hilfe eines Spiegels
betrachten kann, in der heutigen Gesellschaft spielen. (bau)
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