Place aux Jeunes n°5
Transcription
Place aux Jeunes n°5
SKATEPARC Eté comme hiver, Charline aime la glace Charline pratique la Danse sur Glace depuis l’âge de 4 ans. Douze années d’efforts l’ont conduit depuis cinq ans au plus haut niveau d’un sport exigeant. Après deux ans de projet, les jeunes de „Plessk8‟ (prononcez plessk eight), l‟association créée pour promouvoir le skate parc sur le Plessis, profitent des premiers modules construits. Depuis plus de deux ans, Place du Mail consacre la moitié de ses articles dans les pages jeunes, aux enfants et adolescents. Dans un souci d'amélioration, Place du Mail voudrait parler des jeunes mais aussi pour les jeunes. « J’aimais bien le roller, cela a été le déclic vers la glace ». Au sein de l‟ASGA, le club angevin des sports de glisse (Danse sur Glace, Patinage Artistique ,Hockey et Roller), Charline se sent comme un poisson dans l‟eau. Il est vrai qu‟elle connaît désormais les murs comme sa poche après plus d‟une décennie d‟entraînements et de compétitions. « Le plus difficile c’est de se lever le matin pour partir s’entraîner avant les cours ! » Lorsque le réveil sonne autour de cinq heures et demie du matin, il faut une motivation en béton pour assurer le programme demandé. Une préparation complète qui allie travail physique et artistique, musculation et danse. Charline s‟est hissée depuis cinq ans au niveau national. Pour franchir les niveaux un à un, elle a l‟obligation de patiner en couple. Pas facile, dans un sport qui connaît si peu la mixité : l‟ASGA ne comprend que trois garçons pour une cinquantaine de filles ! progresser dans mes résultats ». Lors des épreuves imposées elle recherche la réalisation d‟un maximum de techniques possibles. « Tout se joue sur la qualité du patinage ». Dans ce numéro 5 - Juin 2006 Week-end sur les droits de la femme Agnès en Inde Le restaurant scolaire Charline, patineuse artistique Week-end sur les droits de la femme L « Sur une épreuve libre, on invente tout, la chorégraphie, les enchaînements. J’arrive à oublier la technique pour m’exprimer vraiment ». Danse, théâtre et comédie, sur la glace Charline se donne à fond. Soignant les détails qui font parfois la différence, le sourire et la tenue. « L’habit c’est important, c’est l’image positive qu’on donne. Je choisis les tissus, la forme, les couleurs ». e week-end du 13 et 14 mai dernier, 11 adolescentes du Plessis ont agi pour les droits de la femme. Au-delà de la mise en avant des difficultés que rencontrent les femmes à notre époque à travers la religion, la culture, la vie quotidienne ou la carrière professionnelle, l‟idée était d'ouvrir la réflexion vers la possibilité d'un équilibre entre les hommes et les femmes. C‟est donc dans un souci de mixité et d‟égalité entre les deux sexes et non dans la mise en cause de l‟homme que ces jeunes filles ont préparé cet évènement. Elle retient aussi les thèmes musicaux qui l‟accompagnent : un tango rythmé de Shakira, la musique douce de Meccano, la bande originale du film « The Mask » ou le tango de Roxanne dans « Moulin Rouge ». Nous organiserons prochainement une réunion d'information avec Thierry du secteur enfance jeunesse pour vous présenter notre projet. Mais Charline préfère se produire seule. Aux quatre coins de l‟hexagone, elle enchaîne les compétitions. « J’aime le travail, essayer d’autres difficultés, Par deux fois, elle a failli tout arrêter. Il y a deux ans, le rythme de travail lui pesait. Et puis le goût de l‟effort et le plaisir ont été les plus forts. Pour son avenir, envisage t‟elle de devenir prof de patinage ? « Pourquoi pas ? en un an de formation je pourrais l’être, et il y a du travail ! ». Au total, plus de 80 personnes, en majorité des adultes, ont fait le déplacement pour échanger et assister aux séances prévues. Rencontre avec Elisa BOSSARD, 14 ans, à l’origine du projet. Place aux Jeunes — Juin 2006—Numéro 5—Page 4 Elisa, comme ses camarades, se dit contente du résultat obtenu. Satisfaite mais pas sans effort ! Il leur a fallu apprendre à s'organiser, prendre des contacts et discourir, se documenter et débattre en groupe. Cela a semblé long et a pris beaucoup de temps sur le quotidien : depuis 2 ans, Elisa avait en tête d‟exposer ses dessins dont le sujet principal est la femme. Prévu initialement en mars 2005, puis différé d’une année, le projet a vu un tout autre aspect lorsque quelques copines ont proposé leur participation en septembre 2005. Commence alors un travail d‟équipe qui, précise Elisa, n‟aurait pu aboutir à un ensemble cohérent sans le soutien de Thierry. Il les aide alors dans l‟organisation tout en leur laissant une totale liberté de décision. Chacune apporte ses compétences : des scénettes d‟improvisation voient le jour, le choix d‟un film et de documentaires vidéos à projeter et la création de 4 toiles par Elisa sont décidés. L‟aventure commence. Des rencontres tous les mercredis après -midi de novembre à mai les amènent à Place aux Jeunes — Juin 2006—Numéro 5—Page 1 défendre des points de vue, à mesurer les désaccords, forcées d'être à l'écoute de l'autre et de prendre les décisions pour suivre le délai imposé. Conscientes de leur chance d‟avoir la parole et les moyens de s‟exprimer sans aucune censure, elles n'en étaient que plus motivées et investies. Au-delà des droits de la femme, c‟est le droit à l‟expression des jeunes dans la cité qu‟elles ont défendu, pour une vision moins réductrice de l'engagement des jeunes. Preuve que dans l‟adolescence aussi, les idées et les volontés ne manquent pas. Un point de marqué par cette fine équipe qui n‟a pas dit son dernier mot. L'année prochaine sera pour la plupart d'entre elles l'année du brevet, peut-être nous proposeront-elles tout de même un évènement de ce style, pour sensibiliser à nouveau la population contre toute forme de discrimination. Le plaisir d'apprendre différemment qu'au collège, dans un autre système où les choses ne sont pas imposées pourrait bien être une des motivations principales. Agnès, 18 ans, découvre l’Inde S rencontre de nombreux étudiants : visite de lycée, de l‟Alliance français de Bangalore et séjourné dans de somptueux hôtels, anciens palais de shahs et de maharadjah. Un séjour fait en sauts de puce en avion, tellement le pays est grand : Delhi, Agra, Bangalore, Mysore, Cochin en passant pas le splendide Taj Mahal, le fort d‟Agra ou encore le palais de Mysore… Un rêve qui lui donne des ailes pour le futur et un carnet rempli on grand moment en 2005 a été l’extraordinaire voyage en Inde sous l’égide de l’Ambassade de France, de la CEFIPRA (centre franco-indien pour le promotion de la recherche avancée) et d’une équipe de journalistes de la revue « Science et Vie Junior ». Un voyage bien mérité qu’elle a gagné après avoir répondu à un incroyable quiz de 500 questions sur l’Inde. Agnès devant le Taj Mahal Après une réception fastueuse dans les jardins de l‟Ambassade de France à New Delhi (ainsi qu‟interviews en anglais, séance photos…) qui a fait la Une de « l‟Hindustan Times », le séjour a amené les 6 lauréats à découvrir une autre face de l‟Inde, une Inde moderne, scientifique et dynamique. Elle a navigué sur les back waters du Kerala au milieu des dauphins, a été accueilli dans certains des plus prestigieux centres de recherche, spatiale, informatique… et universités : Infosys, l‟Indian Institute of Science, l‟Isro (équivalant du CNES français), et a fait une balade gastronomique dans les jardins de l‟université d‟agriculture. Elle a même assisté à la construction du dernier satellite indien. Elle a aussi fait la L‟équipe du restaurant scolaire aux petits soins des élèves d‟adresses : « que ce soit pour un s t a g e o u u n v o ya g e , j e reviendrai ! ». Propos recueillis auprès d‟Agnès Laycuras Moi, TIM, repas maison, servi dans 250 assiettes J e me présente : TIM (Très Important de bien Manger). Je sais mon nom ne vous dit rien ! Et pourtant je régale chaque midi plus de 250 élèves de l’école du chant du monde… et quelques adultes aussi. Alors, suivez moi dans les coulisses (euh pardon les cuisines) pour tout découvrir de ma vie ! 7 h – En route pour de nouvelles aventures ! Déjà Stéphane, le responsable, réceptionne les légumes du jour en provenance du MIN. Pain, viande et mille autres ingrédients nécessaires proviennent des commerçants du Plessis. 8 h 30 – On se prépare ! Marie Claude entre en scène. Commence une ronde qui va tourner de plus en plus vite. Il faut être prêt pour le premier service de 11 h 45. Ici 90 % du repas est préparé “ maison ”.Une exigence portée par toute l‟équipe avec succès : près de 80% des élèves mangent à l‟école, contre 55% en moyenne sur l‟agglomération. Bien manger on y tient : bœuf carottes, pot au feu, tartiflette, couscous, cassoulet, potée. Jamais de boite ! Toujours du frais ! 9 h 30 – Le grand rush ! C‟est le coup de feu. Imaginez la préparation des steaks hachés : deux heures de travail non stop pour deux personnes, hacher, cuire, maintenir au chaud. Les tartes aux pom m es , les mayonnaises, les charlottes aux fraises : tout est préparé sur place. Chaque année, près de 6 tonnes de légumes passent entre les mains de Marie Thé, Valérie et Brigitte, 3 200 kilos de viande, et 2 500 pains !.. pour plus de 30000 repas ! TIM est un grand… modeste. 11 h - Déjeuner en avant première ! Avant d‟assurer les deux services, l‟équipe de cuisine se retrouve à table. Un rituel indispensable, mais parfois écourté lorsque la cuisine l‟exige : les steaks hachés n‟attendent jamais ! 11 h 45 – Tout le monde sur le pont ! Les élèves de maternelle s‟attablent. Le personnel scolaire et d‟entretien vient renforcer l‟équipe. Ce sont 13 personnes qui sont mobilisées pour assurer le service des 100 bambins. Seule ombre au tableau, la qualité phonique du restaurant laisse à désirer. Une situation déplorée par tous et sans solution à court terme. Pour le second service de midi 30, les élèves de l‟élémentaire auront parfois droit à un “ rab ” bienvenu ! 14 h – L’envers du décor ! TIM a ses secrets ; la préparation d‟un repas implique le respect de normes sanitaires draconiennes. Les ingrédients (légumes, laitages, viandes, etc…) sont conservés dans des chambres froides distinctes. Toutes les étapes de réalisation sont consignées par écrit. Un échantillon de chaque repas est gardé 7 jours et mis à la disposition des services vétérinaires. Tous les 2 mois, un laboratoire contrôle des tests à l‟aveugle. Enfin, la traçabilité de chaque menu est assurée. La récente enquête de la municipalité le montre : enfants et parents apprécient la restauration scolaire. Une vraie satisfaction pour toute l‟équipe qui n‟oublie pas de faire le lien avec les projets d‟école : les épluchures alimentent désormais un compost qui enrichira le jardin scolaire. Jean - Marie Benoist TAILLEUR DE PIERRE Restauration Cheminée - Travaux d’art 49124 Le plessis Grammoire Tel. 02 41 76 80 67 - Fax. 02 41 76 46 63 Place aux Jeunes — Juin 2006—Numéro 5—Page 2 Place aux Jeunes — Juin 2006—Numéro 5—Page 3