1793 angelique de mesliers

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1793 angelique de mesliers
1793
ANGELIQUE DE MESLIERS
Quelques temps après cette terrible bataille du Mans (1793), gagnée par
les républicains, commandés par Kléber et Marceau, la victoire fut déshonorée
par d’effroyables excès auxquels Kléber et Marceau furent étranger.
« Parmi les innombrables familles qui, à la suite de ce massacre de deux
jours, erraient sans asile sur les chemins se trouvaient madame des Mesliers et
ses deux filles. Séparées pendant la bataille, de sa mère et de sa sœur,
mademoiselle Angélique des Mesliers tombe entre les mains de quelques soldats
qui poursuivaient les vaincus. Les grenadiers prirent la résolution de la sauver et
leur première pensée est de la confier à leur général. Ils retournent au Mans, les
rues encore pleines de cadavres royaliste et républicains, puis la présente à
Marceau. »
« Le général accueille mademoiselle des Mesliers avec bonté, la place à
côté de lui dans son cabriolet et la conduit à Laval dans une famille dont il
garantit la loyauté. »
« Un jour, Angélique apprend qu’il y a peine de mort prononcée contre
toute personne qui recèlera un aristocrate ou un royaliste, va se dénoncer ellemême ; elle est mise en prison et malgré le nom protecteur de Marceau qu’elle
évoque, elle y reste.
C’est de là qu’elle adresse à une de ses parentes qui habitait la ville de
Nantes. J’ai été sauvée par le général Marceau et il m’a bien traitée.
Le général, alors, était loin de la Vendéen, sur la frontière du Rhin ;
mais, en quittant Angélique, il lui avait fait promettre de l’informer de son sort.
Marceau reçoit donc une lettre de la jeune fille.
A l’instant même il part, arrive à Paris et enlève au Comité du salut
public l’ordre de surseoir à l’exécution d’Angélique des Mesliers.
Cette grâce à peine obtenue, il se précipite vers Laval ; il arrive. La
guillotine est dressée sur la place publique ; Marceau pousse un cri d’effroi ; la
tête de mademoiselle des Mesliers venait de tomber !…Le désespoir dans l’âme et
les yeux pleins de larmes, il va reprendre son commandement.»
Source indéterminée