Parcours brésiliens - Mediatheque Noisy

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Parcours brésiliens - Mediatheque Noisy
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3, rue Jean-Jaurès
93134 Noisy-le-Sec Cedex
Tél. : 01 49 42 67 19
www.mediatheque-noisylesec.org
Ont participé à cette sélection :
Yann Batisse. Isabelle Boclé-Chérifi. Marie-Christine Magnier. Cyril Pirali. Bruno Prigent. Fabienne Rieb. Emmanuel Thirot. Jannick Tual. Nadège Vauclin
NOVEMBRE 2005
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MUSIQUE
BRÉSILIENNE
Pages 5 à 12
Et quelques bonnes musiques de films…
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LITTÉRATURE
BRÉSILIENNE
Des auteurs brésiliens
Pages 14 à 20
Le Brésil vu par des auteurs étrangers
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Livres en langue portugaise
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FILMS
BRÉSILIENS
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SÉLECTION DE
LIENS INTERNET
Généralités, informations, portails
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Danses, musiques
Page 25
Quelques artistes brésiliens
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DOCUMENTAIRES
SUR LE BRÉSIL
Géographie et voyages
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Histoire et politique
Pages 27 et 28
Société et civilisation
Pages 29 et 30
Arts et culture
Pages 30 à 32
POUR LA JEUNESSE
Contes et albums
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Romans
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Documentaires
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2
C
ARNAVAL et samba, football et capoeira, plages de rêve
et jungle amazonienne ou encore « sans-terre » et favelas,
l’idée que nous nous faisons du Brésil se résume bien souvent
à un ensemble de clichés, car nous connaissons toujours mal
ce pays aux multiples facettes, grand comme un continent.
Façonné par sa géographie et son histoire, aux croisements de
métissages et d’influences diverses, le Brésil possède un patrimoine artistique et culturel riche et original que « Brésil, Brésils,
l’Année du Brésil en France » nous permet aujourd’hui de
mieux apprécier.
C’est également l’occasion pour la
Médiathèque de vous proposer d’aller à la
rencontre de ce pays immense avec une
sélection d’ouvrages – romans, documentaires, musiques, films, livres pour les enfants,
que vous pourrez emprunter –, mais aussi des
sites Internet à consulter, afin de découvrir la
richesse de ses expressions culturelles et la
vitalité de sa société.
Des parcours brésiliens à suivre à votre rythme…
Jean THARY
Adjoint au Maire
délégué aux Affaires culturelles
Nicole RIVOIRE
Maire
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MUSIQUE
BRÉSILIENNE
Luiz de Aquino
Virtuose de la guitare à sept
cordes, auteur, compositeur,
musicien atypique et multiculturel, Luiz de Aquino est né à São
Paulo au Brésil. Il y a suivi des
études de musique classique,
de jazz, de musicologie et de
composition. Établi depuis près
de vingt ans à Paris, à la fois
profondément attaché à ses
racines et attiré par la musique
européenne, il se fait l’ambassadeur de nouvelles sonorités
brésiliennes. Son premier
album solo Esquina do tempo,
intimiste et personnel, nous
fait voyager à travers un autre
Brésil, au-delà des frontières et
des conventions. Sa musique,
élégante, raffinée, à la fois
inventive et traditionnelle, s’inspire du forro, de la bossa-nova,
mais emprunte aussi les couleurs de la musique classique,
du jazz, du rap et de l’électro.
Sa voix caressante, ensorcelante, nous invite au voyage et
nous offre une vision nouvelle
de cette sensualité brésilienne
qui nous fait si chaud aux
oreilles.
Esmeraldas do tempo
Origins, 2001
[0 AQU 49]
Esquina do tempo
Nectar prose, 2004
[0 AQU 49]
Jorge Benjor
4
Originaire de Rio, Jorge Benjor
(anciennement Jorge Ben), star
internationale dont les tubes ont
fait danser le monde entier, ne
se destinait pas particulièrement à une carrière de musicien.
Sa première passion étant le
foot, la musique est arrivée par
hasard dans sa vie grâce à des
amis musiciens avec qui il jouait
dans des bars et des fêtes. Ses
chansons ont depuis fait le tour
du monde, autant dans leur version originale que dans des
reprises initiées par les plus
grands. Révélation de la scène
p o s t - b o s s a - n ova dans
les
années 60, il électrifia alors la
samba en lui ajoutant les
influences du rock et du
rhythm’n’blues et contribua ainsi
à créer le « samba rock ». Ses
talents principaux sont un sens
inné du rythme et un don pour
fusionner les genres : samba,
blues, rock, soul, reggae se
mélangent avec bonheur dans
des compositions explosives. Sa
musique est colorée, énergique,
et ses chansons sont pleines de
swing et de groove.
Ni revivaliste de la tradition ni
engagé politiquement comme
les tropicalistes, Jorge Benjor,
sans provocation, a contribué,
en 40 ans de carrière prolifique,
à faire tomber quelques barrières culturelles avec une
musique immédiatement et
légitimement brésilienne.
Brazilectro vol. 1 à 7
Cette collection est axée sur
l’électro brésilienne ou d’inspiration brésilienne créée par des
artistes de toutes nationalités.
Dans cette belle sélection de
titres danse et électro, on trouve d’étonnants remixes (sur le
Je t’aime… moi non plus, de
Serge Gainsbourg ou le savoureux Jazz Méditerranée, d’Henri
Salvador), des standards, des
reprises et des compositions
originales. Une façon de se
plonger dans la fourmillante
métropole sud-américaine Rio
de Janeiro, un voyage au cœur
du Brésil urbain.
Brazilectro : latin flavoured
club tunes : session 1
Audiopharm, 2000
[2 BRA 00]
Brazilectro : latin flavoured
club tunes : session 2
Audiopharm, 2001
[2 BRA 00]
Brazilectro : the fall –
winter edition : session 3
Audiopharm, 2001
[2 BRA 00]
Brazilectro : latin flavoured
club tunes : session 4
Africa brasil
Audiopharm, 2002
[2 BRA 00]
Dam music, 1976
[0 BEN 49]
Brazilectro : latin flavoured
club tunes : session 5
Jorge Ben
Audiopharm, 2003
[2 BRA 00]
Polygram, 1994
[0 BEN 49]
tête de file de la nouvelle scène
brésilienne est un autodidacte.
Ceci dit, être autodidacte dans
les favelas, c’est aussi être au
cœur du cœur des choses : la
rue. Et là, les exemples de
musiciens doués ne manquent
pas. Pour s’élever socialement
dans ces quartiers (c’est un
poncif, mais il est réel), il n’y a
pas trente-six mille solutions :
devenir gangster, star du foot
ou musicien célèbre…
Et pour notre plus grand bonheur, c’est cette dernière qu’a
choisie, avec chance et brio,
Carlinhos Brown.
Chance parce que, en 1989,
déjà, Caetano Veloso enregistre une chanson de lui qui
d eviendra un grand succès
brésilien.
Brio parce qu’à partir de cet
instant, il a su imposer un style
personnel, fait de toutes ses
influences latinos. Sa musique
nous rappelle ainsi que l’histoire du Brésil est un peu la
même que celle des Caraïbes.
Surtout lorsqu’on est noir.
Reggae, salsa ou même funk et
kompa sur fond de candomblé,
tous les mélanges sont une
évidence pour lui et, s’il est un
terrain sur lequel les Brésiliens
sont toujours champions du
monde, c’est bien celui de la
toute-puissante prolixité musicale. Très festif.
Pure swingue
Brazilectro : latin flavoured
club tunes : session 6
Diffusion artistique, 2000
[0 BEN 49]
Audiopharm, 2004
[2 BRA 00]
Brazilian hits
and funky classics
Brazilectro : latin flavoured
club tunes : session 7
Virgin, 1996
[0 BRO 49]
Union square music, 2001
[0 BEN 49]
Audiopharm, 2005
[2 BRA 00]
Bahia do mondo
mito e verdade
Grandes sucessos
de Jorge Ben
Omelete Man
Virgin, 1999
[0 BRO 49]
Alfagamabetizado
Virgin, 2001
[0 BRO 49]
Socadisc, 2001
[0 BEN 49]
Carlinhos Brown
Carlinhos Brown
e Carlito marrõn
Samba esquino novo
Enfant des quartiers « peu probablement en voie de développement » de Bahia, cet actuel
BMG, 2003
[0 BRO 49]
Dam Music, 2001
[0 BEN 49]
5
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Chico Buarque
Enfant chéri de la musique
populaire brésilienne, Chico
Buarque y a laissé définitivement son empreinte avec sa
voix chaude, ses compositions
élégantes, sans oublier la
finesse de son écriture.
À 5 ans, Chico est déjà fasciné
par la musique qu’il découvre à
la radio et collectionne les photos des interprètes populaires.
En 1966, il enregistre son premier album qui lui vaudra aussi
ses premiers démêlés avec la
censure, mais c’est également
le début d’une grande histoire
d’amour avec le public. Moins
avant-gardiste que les tropicalistes qui le critiqueront au
début de sa carrière pour ses
chansons passéistes, il a
quand même fait, selon un
grand critique de la musique
brésilienne Tarik de Souza, la
liaison entre la samba traditionnelle et la musique brésilienne moderne.
Pendant la dictature, il s’engage dans un mouvement de protestation auprès d’autres intellectuels et se réconcilie avec
les tropicalistes. Pendant cette
période, il devra sans cesse
déjouer la censure pour pouvoir
créer, et il utilisera souvent des
métaphores et des allusions
dans ses chansons. En 1985,
les militaires quittent définitivement le pouvoir et Chico
Buarque peut enfin donner libre
cours à son immense talent.
Sinal fechado
Dam Music, 1974
[0 BUA 49]
Chico Buarque
& Maria Bethania :
Ao vivo
Universal, 1975
[0 BUA 49]
Meus caros amigos
6
Universal, 1976
[0 BUA 49]
Vida
A Arte de Chico Buarque
Massa, ainsi que des cuivres
détonants viennent enrichir le
tout pour un résultat efficace et
furieusement festif !
Dam music, 1990
[0 BUA 49]
Contraditorio
Chico Buarque live :
au Zénith Paris
Night and day, 2002
[2 DJD]
BMG, 1990
[0 BUA 49]
Aparelhagem
Dam music, 1980
[0 BUA 49]
Convite para ouvir
Wagram, 2005
[2 DJD]
Discmedi, 1992
[0 BUA 49]
Chico Buarque & Edu Lobo :
O grande circo mistico
Gilberto Gil
D.G. diffusion, 1994
[0 BUA 49]
Monstre de la musique brésilienne, star de la musique pop
à l’échelle planétaire, recordman d’enregistrements av e c
plus de 70 albums à son actif,
mais aussi artiste engagé et
musicien particulièrement créatif et novateur, Gilberto Gil est
né en 1942 à Salvador de
Bahia. Il forme son premier
groupe « Os Desafinados » à
18 ans. Bouleversé par l’avènement de la bossa-nova dans
les années 1960, il va abandonner le piano à bretelles et
se mettre à la guitare.
Avec son compère Caetano
Veloso rencontré en 1963, il
élabore les bases du tropicalisme, prend des positions antigouvernementales et s’exile
pendant 3 ans.
Le tropicalisme est un mouvement culturel, musical et esthétique apparu au Brésil en
1967, qui a synthétisé divers
courants sonores et a lancé
l’idée d’une musique universelle. Les tropicalistes contestaient le nationalisme et le radicalisme dans la musique populaire brésilienne (MPB) de
l’époque. Ils ont adapté le psychédélisme et le contre-courant
hippie à la réalité brésilienne.
On jouait déjà du rock’n’roll au
Brésil depuis le début des
années 50, mais c’était la première fois qu’il était mélangé
Uma palavra
BMG, 1997
[0 BUA 49]
Chico Buarque de Hollanda
vol. 1 à vol. 4
Socasdisc, 1998
[0 BUA 49]
The classic years
Next music, 2001
[0 BUA 49]
DJ Dolores
DJ des premières fêtes de la
scène mangue beat à la fin des
années 80, le propos de DJ
Dolores et des musiciens qui
l’accompagnent est de créer
une synthèse musicale et festive des courants musicaux qui
t r av e rsent les régions du
Nordeste brésilien. Qu’ils
soient d’essence traditionnelle
comme le forrò, ou issus des
courants pop du mangue beat,
tous ces apports passent par
les filtres électroniques des
machines de DJ Dolores.
DJ Dolores chamboule la scène
électro-world avec son mélange
explosif de rythmes.
Il s’approprie, triture les sons
et nous sert une mixture bien
frappée.
La chanteuse Isaar, déjà présente au sein de l’Orchestra Santa
avec des styles typiquement
brésiliens.
La musique de Gilberto Gil se
balade entre le forro, le reggae,
le rock, la pop, la samba et les
rythmes afro-bahianais, sans
jamais laisser complètement
tomber les éléments traditionnels de la culture brésilienne.
Ses chansons défendent la
condition féminine, prônent
l’écologie, les cultures noires
et caribéennes.
Aujourd’hui engagé dans la
politique (ministre de la Culture
du Brésil), Gilberto Gil mène sa
bataille pour une musique universelle qui préserve les diversités culturelles.
Melhor de Gilberto Gil
Polygram, 1990
[0 GIL 49]
Acoustico
WEA, 1994
[0 GIL 49]
Oriente
Polygram, 1991
[0 GIL 49]
Sao João vivo !
Warner, 2001
[0 GIL 49]
As cancoes de eu, tu, eles
WEA, 2001
[0 GIL 49]
Gil revisitado
P l u s i e u rs années d’errance et
de marginalité pendant lesquelles il n’a de cesse de se
trouver un mode d’expression à
la guitare. Ses efforts sont
récompensés à partir de 1957,
notamment par la rencontre du
compositeur Antonio Carlos
Jobim, avec qui il enregistre les
premiers et plus grands succès
de la bossa. C’est en 1959 que
s o rt son premier album : Chega
de saudade. Deux autres suivront : Amor, o sorriso e a flor
en 1960 et João Gilberto en
1961. Il part ensuite aux ÉtatsUnis où il enregistre avec Stan
Getz le premier véritable disque
« international » The girl from
Ipanema, en compagnie d’Antonio Carlos Jobim et de sa
femme Astrud Gilberto. Le son
capturé se transforme en un
moment rare de poésie, le succès est immédiat et lui ouvre le
monde entier.
« João Gilberto est la clef indispensable pour comprendre la
musique brésilienne, » dit de
lui Caetano Veloso. « Il m’a
donné une idée complète de ce
que la musique doit être, de ce
que l’art peut être, de ce que la
beauté peut être. »
Refazenda
Stan Getz and
João Gilberto :
recorded live at
Carnegie Hall 1964
Warner, 1975
[0 GIL 49]
Polygram, 1993
[1 GET]
DG diffusion, 2004
[0 GIL 49]
Quanta
The girl from Ipanema
Warner, 1997
[0 GIL 49]
1992
[1 GET]
38 titres de Bossa-Nova
João Gilberto
Le seul nom de João Gilberto
évoque toute la bossa-nova, et
sa voix chaude et profonde est
devenue légendaire.
Guitariste
autodidacte,
il
connaît des débuts difficiles…
Emi, 1993
[0 GIL 49]
João voz e violão
Universal, 2000
[0 GIL 49]
Egberto Gismonti
Écouter la musique d’Egbert o
Gismonti, c’est entrevoir une
facette de la musique brésilienne qui s’écarte quelque peu de
l’image des « batucadas » de
samba associées au Brésil.
Aussi bien pianiste que guitariste, on peut dire qu’il est un
poète qui se cherche et s’amuse
à se perdre.
L’œuvre gismontienne est superbement complexe. Au-delà du
jazz ou des musiques du monde,
il a poussé sa quête jusqu’à
s’en aller vivre un temps chez
les Indiens de l’Amazonie.
Dança das Cabeças, son premier enregistrement chez ECM,
avec Nana Vasconcelos, marque
le début d’un style « fusion » très
personnel…
Egberto Gismonti est un guitariste inclassable, jouant des instruments à 6, 8, 12 et 14 cordes,
un compositeur de génie, alliant
la virtuosité et l’énergie à des climats d’une finesse et d’une profondeur inconnues avant lui.
Dans Solo, album enregistré en
1978, l’artiste écrit dans la notice à propos de ce disque :
« C’est l’un des moments créatifs les plus apaisés et denses
que j’ai été capable d’exprimer à
trav e rs la musique ».
Le foisonnant Selva Amazonica
et le sublime Salvador donnent
un aperçu du talent de guitariste
de Gismonti.
Les morceaux au piano sont également merveilleux.
Que dire ? Cette musique originale, au carrefour du classique
et du jazz, très largement inspirée par le folklore brésilien – en
particulier du Nordeste –, est un
plaisir sans cesse renouvelé.
À explorer les yeux fermés !
In Tokyo : live
Universal, 2004
[0 GIL 49]
Solo
SBA, 1979
[1 GIS]
Alma
Universal, 1987
[1 GIS]
Zig Zag
Universal, 1996
[1 GIS]
In Montreal
Universal, 2001
[1 GIS]
Hamilton de Holanda
Digne héritier des grands mandolinistes tels que Jacob do
Bandolim, Joël Nascimento et
Armandinho Macedo, le jeune
Hamilton de Holanda, né en
1976, révolutionne actuellement l’instrument emblématique du choro, le bandolim
(mandoline), auquel il a ajouté
une cinquième double corde,
portant leur nombre de huit à
dix, élargissant ainsi sa palette
sonore.
Né dans une famille de musiciens, il a bénéficié à la fois
d’une ambiance musicale familiale stimulante et d’une formation académique poussée.
Connu à un âge très précoce
grâce à son superbe duo avec
son frère Fe rnando César à
la guitare 7 cordes – les Dois
de Ouro (littéralement « Duo
en Or »), Hamilton de Holanda
s’est imposé très tôt comme le
nouveau visage du vieux choro,
titre d’un de leurs meilleurs
albums, consacré au répertoire
des grands classiques du
genre.
Considéré comme un des plus
grands virtuoses de bandolim
de tous les temps, Hamilton de
Holanda est également un des
compositeurs actuels de choro
les plus intéressants.
Dans son dernier album, Musica
das nuvens e do chão (2004), il
interprète avec légèreté les
œuvres de grands noms comme
Egberto Gismonti, Hermeto
Pascoal et Astor Piazzolla.
Accompagné d’une guitare,
d’une basse et d’une batterie, il
nous livre un album au parfum
très jazz !
Musica das nuvens
e do chão
Socadisc, 2004
[0 HOL 49]
Les autres disques d’Hamilton
de Holanda ne sont pas distribués en France !
Seu Jorge
On l’avait découvert en rebelle
des bidonvilles, dans le film
brésilien La cité de Dieu.
On le retrouve musicien, chanteur de tendres ballades dans
son nouvel album Cru.
Sa voix grave y décline des
humeurs samba (comme « Tive
razão », « Eu sou fav e l a »),
déglinguée (la reprise Chatterton de Gainsbourg, avec des
irruptions aiguës de la cuica, ce
tambour à friction des sambas,
qui imite le cri d’un animal lorsqu’on le frotte avec un chiffon
mouillé), bossa (« Fiore de la
citta »), ou plus intimiste
(« Bola de meia »).
Les arrangements dépouillés
– guitare et quelques percussions – ajoutent au charme du
disque.
Seu Jorge est considéré par
ses illustres prédécesseurs
(Jorge Ben, Chico Buarque,
Caetano Veloso…) comme leur
digne successeur.
Un nouveau phénomène !
Carolina
Naïve, 2002
[0 JOR 49]
Cru
Naïve, 2004
[0 JOR 49]
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Lenine
Arto Lindsay
Marcelo D2
Lenine, grande star de la nouvelle scène brésilienne ! Est-il
nécessaire de le présenter ?
Né à Recife (capitale de l’État
de Pernambuco), chanteur,
compositeur, arrangeur, g u i t ariste et producteur, Lenine a été
baptisé « le nouveau prince de
la pop brésilienne ».
Cet artiste incarne ainsi ce
métissage musical qui fait la
richesse du Brésil.
Rock, maracatu (chants et
danses typiques des carnavals
du Nord-Est brésilien), techno,
hip-hop, funk, baião (chansons
populaires de la campagne
« sertão » du Nord-Est urbanisé, par Luis Gonzaga qui y
introduit l’accordéon, le triangle
et un tambour basse) et autres
musiques du Nordeste brésilien ou de l’Ouest industriel se
mêlent au son des guitares
saturées pour créer une
musique innov a n t e , b o u i l l o nnante dans le paysage actuel
de la MPB (musique populaire
brésilienne).
Pendant dix ans, il fut le leader
du groupe de rap Planet Hemp
dont le répertoire tournait
autour de la drogue (les interdictions de ses concerts ont
fait son succès).
Aujourd’hui, Marcelo D2 marie
avec classe rythmique hip-hop
et sonorités traditionnelles brésiliennes. Sur scène, ils sont
près d’une douzaine, dont une
importante section de percussionnistes à l’ancienne, un DJ
champion des platines, un
« beatbox » qui utilise sa voix
pour reproduire le son des instruments, un clavier très jazzfunk, des guitares… et l’effet
est soufflant ! Marcelo D2,
avec sa gouaille, commente la
vie sociale de la rue, les rapports des gamins noirs avec la
police, les ravages du sida…
A procura da batida perfeita,
sorti au Brésil en 2003, connaît
un succès sans précédent.
Phalange canibal
Né aux États-Unis, Arto Lindsay
a grandi à Recife et, de cette
enfance passée au Brésil, l ’ a rtiste garde de profondes
influences bossa-nova et surtout le goût du métissage culturel et musical.
Arto Lindsay est un musicien
curieux et inventif. Soit comme
guitariste bruitiste, soit comme
parolier poétique ou comme producteur, il collabore avec des
artistes de tous styles (John
Zorn, Caetano Veloso, Jun
Miya ke , Amon Tobin, Ryuchi
Sakamoto, Vinicius Cantuaria,
Marisa Monte, Alain Bashung…).
Entre bossa, samba, post-rock,
électro, jazz et pop, Arto
Lindsay est un musicien inclassable. Quand on écoute ses
albums, on trouve chez cet
artiste inspiré un son, une
manière de créer un espace
musical par le dépouillement
savant de sa musique. Il compose, chante, joue, produit,
crée des ambiances tamisées
où toutefois les percussions
sont mises sur le devant. Et,
s’il y a quelque chose de profondément brésilien dans sa
musique, ce sont bien les
influences samba et bossa,
rythmiques pour l’une et
vocales pour l’autre. Arto s’appuie tout d’abord sur les puissants rythmes bahianais,
amène une batucada, puis lui
adjoint des breakbeats, et pose
sur ces rythmes puissants sa
voix suave qui possède un charme incomparable.
2002
[0 LEN 49]
O corpo sutil
Olho de peixe
DG Diffusion, 1994
[0 LEN 49]
O dia em que faremos
contato
BMG, 1997
[0 LEN 49]
Na pressao
BMG, 1999
[0 LEN 49]
L’album de la reconnaissance
internationale !
Naïve, 1996
[2 LIN]
Noon chill
Universal, 1998
[2 LIN]
Invoke
Universal, 2002 [2 LIN]
8
A procura da batida
perfeita
SBA, 2003
[2 MAR]
Looking for the
perfect beat
Nocturne, 2004
[2 MAR]
Carmen Miranda
Surnommée « the Brazilian
Bombshell » aux États-Unis
dans les années 40, elle fut
la première « Bombe latine ».
Incarnant pour le public occidental le besoin d’exotisme et
d’évasions aux décors d’opérettes, qui, bien que rempli de
tous les clichés coloniaux possibles, mit beaucoup de baume
au cœur d’un monde qui en
avait bien besoin en ces
sombres années, elle fut incontestablement une des grandes
génitrices, involontaires, de la
world-music, pour le meilleur et
pour le pire.
C’est à l’âge de 19 ans que
« Maria da Carmo Miranda da
Cunha » commence à faire parler d’elle au Brésil. À partir de
1930, elle y devient même une
immense star, avant de s’envoler pour Hollywood vers une carrière à la mesure de son talent,
de ses talons aiguilles ou de
ses coiffures d’une extrav agance à rendre un horse-guard
fou de jalousie.
Si le public brésilien la boude
quelque peu à partir des
années 40, considérant son
succès nord-américain comme
une trahison, sa mort en 1955
fut cependant vécue dans son
pays comme un deuil national.
Aujourd’hui encore, à Rio, un
musée lui est consacré.
Son énorme succès fit résonner dans le monde entier la
musique brésilienne, qui lui
doit beaucoup.
Presque cent ans après sa
naissance, de nombreuses
chansons créées par elle font
toujours partie du répertoire du
carn aval et l’une d’elles a
même été l’un des plus gros
tubes 2004, dans une version
à peine modernisée, Mamàe eu
quero (Chupeta).
Apôtre du kitch au charme indémodable, que l’on ne peut
écouter qu’avec la « banane »,
Carmen Miranda peut encore
nous toiser du haut de son
1,53 m.
Original recordings
1930-1950
Discograph, 2005
[0 MIR 49]
Vinicius de Moraes
(1913-1980)
Poète, diplomate, intellectuel,
grand voyageur (il a étudié la littérature en Angleterre, travaillé
à l’Unesco en France, écumé
l’Amérique du Sud), il a écrit des
chansons dès les années 30.
Mais c’est grâce à Orfeu Negro,
palme d’or à Cannes en 1959,
adapté de sa pièce Orfeu da
Conceição, qu’il est reconnu
internationalement.
En compagnie d’un jeune pianiste alors inconnu, Antonio Carl o s
Jobim (dit Tom), il produit alors
quelques-unes de ses plus
grandes chansons (A Felicidade,
Se Todos Fossem Iguais a
Você…). C’est avec Jobim et
João Gilberto, puis avec Baden
Po well (avec qui il écrit
Berimbau, devenu Bidonville
chez nous, grâce à Claude
Nougaro, grand passeur de
rythmes latins et lointains), qu’il
contribue à la naissance et à
l’évolution de la bossa-nov a , la
nouvelle vague brésilienne des
années 50, dont il écrit l’hymne
phare, Garrota de Ipanema,
repris depuis à toutes les
sauces.
Au début des années 70, il
s’acoquine avec un guitariste
virtuose, Toquinho, avec lequel il
enregistre vingt albums et tourne extensivement, p r i n c i p a l ement en Amérique latine.
Issus de ces tournées, deux
albums mythiques (au milieu
d’une multitude d’autres), l’un
en compagnie de Maria
Bethania, l’autre avec Maria
Creuza, enregistrés à la Fusa
(un
cabaret
de
Mar
del Plata, en Argentine, ce qui
explique quelques incursions en
espagnol), sortent du lot. On a
là la quintessence de la geste
Vinicienne, de la Samba de
Benção à la Garrota de
Ipanema, en passant par une
superbe adaptation d’un thème
d’Albinoni, qui, pour moi, est
l’une des dix plus belles chansons du monde toutes catégories (et Dieu sait si la liste est
longue et si Vinicius mérite d’en
avoir quelques-unes dans le
peloton de tête), Como dizia o
Poeta, samba extatique aux harmonies vocales à pleurer de joie
en dansant seul à l’aube dans
son living-room dévasté.
Dans les notes de pochettes de
ces disques, Vinicius raconte
les seize heures de travail qui,
du crépuscule aux premières
lumières d’un jour d’août 1970,
furent nécessaires aux enregistrements, précisant que les
« éléments primordiaux » pour
faire de la bonne musique
étaient là : « des bouteilles de
whisky et des belles femmes ».
Vinicius de Moraes en la
Fusa con Maria Bethania
y Toquino
Mediadisc, 1996
[0 MOR 49]
Vinicius de Moraes en la
Fusa con Maria Creuza
y Toquinho
Mediadisc, 1996
[0 MOR 49 ]
Live inédit à la RTSI
Sony Music, 1978
[0 JOB 49]
Nação Zumbi
Le mouvement Mangue Beat a
été créé par les groupes Chico
Science & Nação Zumbi. Le
principe est de mélanger la
musique internationale (le rap,
le reggae, le rock, l’électro)
avec la musique traditionnelle
du Pernambuco.
Chico Science et Nação Zumbi
ont sorti leurs premiers albums
en 1993. Ils ont rapidement
obtenu un succès national puis
international.
Véritable phénomène, ils ont
revitalisé l’image du Nordeste
comme bouillon culturel et
musical du pays. Chico Science
est mort en 1997 dans un accident de voiture, mais Nação
Zumbi continue de sortir des
albums et de faire des tournées. Leur son explosif est un
mélange inclassable de rock,
de funk, de hip-hop, d’électro et
de rythmes afro-brésiliens soutenus par la voix très sombre
du chanteur.
Un groupe qui s’impose comme
une figure importante de la
nouvelle scène brésilienne.
Nação Zumbi
Night and day, 2003
[0 NAC 49]
Chico Science & Zumbi :
CSNZ
DG Diffusion, 2005
[0 NAC 49]
Arto Lindsay, Mad professor,
David Byrne… rendent hommage à Chico Science.
Hermeto Pascoal
Et, dans le rayon jazz, voici
l’Alien.
Hermeto Pascoal et son allure
de Captain Cavern albinos est
un peu l’équivalent de Moondog, Sun Râ ou Frank Zappa
version brésilienne, entendez
par là un Artiste inclassable en
perpétuelle recherche, alliant la
virtuosité à l’humour.
Capable de jouer parfaitement
d’une quantité impressionnante d’instruments (sax, flûtes,
percussions, guitare, claviers,
cafetière, bouteilles, sèche-cheveux… toutes choses dont il
estime pouvoir sortir une ou
plusieurs notes), il n’hésite pas
à incorporer des animaux dans
ses orchestres et va jusqu’à
jouer du « cochon vivant » dans
« Slaves mass ».
Que l’on ne s’y trompe pas,
H e rmeto Pascoal fait incontestablement partie de la famille
des grands compositeurs et
improvisateurs. En plus de sa
douzaine d’albums solo, il en a
enregistré plus de quatre-vingts
en tant que « side man », avec
des gens tels que Gil Evans,
John McLaughlin, Maria Bethânia ou des orchestres philharmoniques, tel celui de Berlin.
Un album était en préparation
avec Miles Davis juste avant la
disparition de celui-ci, il n’a
donc, hélas, jamais vu le jour.
Cet enfant du Nordeste (71 ans
aujourd’hui), qui s’est forgé
l’oreille en tapant sur des morceaux de métal et qui jouait
déjà de la flûte ainsi que de
l’accordéon à l’âge de huit ans,
a su conserver tout au long de
sa carrière les influences des
sonorités de son pays, même
au cœur de ses œuvres les
plus débridées.
Il est fort regrettable que si peu
de ses disques soient encore
distribués.
Mundo verde esperança
[1 PAS]
Slaves mass
Rhino, 1977
[1 PAS]
The legendary improviser
[1 PAS]
Silvério Pessoã
Accordéon, triangle, tambours,
deux pas à gauche, deux pas à
droite, des paroles racontant la
vie quotidienne avec humour et
engagement, voila le « forrò »,
musique originaire des bals
populaires et ruraux du
Nordeste.
L’accordéon et le triangle sont
la part portugaise, le tambour,
lui, est la part amérindienne et
africaine.
9
brochure
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Page 11
Avec son débit vocal souvent
très rapide, le forrò est une
musique dont le rythme s’empare de vos pieds presque irrémédiablement. C’est à ce style,
dont la mode s’étend depuis
déjà quelque temps au reste du
monde, que Silvério Pessoã
semble avoir donné son âme.
Ce jeune musicien arbore fièrement le mot « Forrò » tatoué sur
son bras droit, et Frank Zappa
sur l’épaule gauche. Tout est
dit.
À écouter sans modération en
buvant de la Cachaça…
Bate o mancã :
o pavo dos canaviais
L’autre Distribution, 2004
[0 PES 49]
nant. Pianiste ayant également
reçu une formation de compos i t e u r, de direction d’orchestre, de chant lyrique, elle
a déjà arpenté les routes de
la musique savante contemporaine et écumé les plus
grandes salles du Brésil av a n t
de se décider à prendre un
virage vers la musique populaire.
Elle s’empare alors de la
drum’n’bass, la mélange à la
bossa et à d’autres suav i t é s
typiques de son pays et
obtient un résultat magnifique.
Et si la belle se plaît à dire
qu’elle se sent plus compositeur que chanteuse, n ’ e n
c r oyez rien, elle est incontestablement l’un et l’autre.
Fernanda Porto
Fernanda Porto
10
Prenez un rythme de batterie
funk, comme par exemple le
fameux « funky dru m m e r » de
James Brown, accélérez le
tempo de manière exagérément
rapide (jusqu’à 160 bpm), a j o utez-y une grosse basse dans le
style dub, saupoudrez de
quelques nappes de synthé… Et
voilà ! En gros, vous venez de
créer la base d’un morceau de
« drum’n’bass ».
La « drum and bass », musique
électronique aux rythmes très
sophistiqués, reine des dancefloors underground londonien
depuis 1994, est un style que
les Brésiliens, à l’instar des
musiciens anglo-pakistanais,
semblent avoir par t i c u l i è r ement bien intégré.
La complexité rythmique de ce
genre musical n’est d’ailleurs
certainement pas étrangère à
son succès auprès du public
brésilien.
Fernanda Porto est une jeune
musicienne et chanteuse au
bagage musical impression-
Night & Day, 2003
[0 POR 49]
Elis Regina
Diva du chant populaire, Elis
Regina est encore considérée
par une majorité de Brésiliens
comme une des plus grandes
chanteuses que le pays ait
connue. Née en 1945 à Porto
Alegre, c’est en 1965 qu’elle
va bouleverser le cours de la
musique brésilienne. Elle sera
en effet lauréate du premier
festival organisé par TV
Excelsior en interprétant une
chanson d’Edu Lobo et Vinicius
de Moraes. Son énergie contagieuse, son chant passionné
contrastent à cette époque
avec l’attitude plutôt intimiste
de la bossa-nova. Cette interprète à la voix singulière, très
pure, ne chantait que des
grands compositeurs et avait
un flair particulier pour dénicher de nouveaux talents.
Elle fut la première à enregistrer des chansons de Milton
Nascimento, d’Ivan Lins, de
João Bosco et de Belchior.
Décédée en 1982, cette
immense star, surnommée
« Pinmentinha » (petit piment),
reste des années plus tard toujours vivante dans le cœur des
Brésiliens.
Fascination : the best of
Polygram, 1990
[0 REG 49]
Casa no campo
Polygram, 1991
[0 REG 49]
Little pepper :
the definitive collection
Universal, 2004
[0 REG 49]
Renata Rosa
& Silvério Pessoã
Le renouveau de la musique
du Nordeste
Ils participent tous deux au
renouveau de la musique nordestine, plus particulièrement
de la région du Pernambuco,
dont Pessoã est originaire.
Renata Rosa, elle, est née à
São Paulo, mais vit désormais
à Recife. Son approche des
musiques du Nordeste est
d’abord universitaire puisqu’elle est chercheuse en musicologie, puis elle s’est mise à jouer
et à composer son propre
mélange de Coco, chant et
danses de travail ou de maître,
avec des orchestrations près
de l’os, n’utilisant que des instruments acoustiques et traditionnels, dont la fameuse rabeca, sorte de violon à trois
cordes qui fournit le thème principal de la plupart de ses morceaux. Elle a enregistré son
premier disque et joue sur
scène avec Seu Luis Paixão,
l’un des maîtres de la rabeca,
sorte de Compay Secundo vio-
loneux à la redoutable énergie.
Silvério Pessoã, que l’on peut
voir dans l’excellent documentaire de Mika Kaurismaki, Moro
no Brazil, a subi les mêmes
influences, plus celle du forrò,
musique typiquement nordestine où la rabeca et l’accordéon
tiennent une place prépondérante. La démarche de Pessoã
va à l’inv e rse de celle de
Renata Rosa : il mélange allègrement airs traditionnels et
incursions hip-hop, l’accordéon
diatonique et la guitare électrique sursaturée. L’effet est
néanmoins très proche : la
musique nordestine, issue principalement de la classe ouvrière, s’adresse tout d’abord au
corps et est une invitation permanente à la danse débridée
voire à la transe ruisselante.
Sans artifices, son premier
album connaît un succès immédiat au Brésil et laisse entrevoir
un beau talent. Ce disque équilibré et personnel est très diversifié et ne tombe pas dans les
clichés. Il a été écrit, entre
autres, par des artistes de la
nouvelle génération brésilienne
tels Lenine ou Marcelo Camelo
du groupe carioca Los Hermanos. Sa musique oscille
entre jazz, samba classique et
modernité des sons actuels de
la MPB (musique populaire brésilienne), le tout porté très haut
par une artiste qui allie une
technique indéniable à une voix
chargée d’émotion.
couvre et lui propose d’enregistrer des chansons signées par
de grands noms comme Chico
Buarque, A rnaldo Antunes ou
Carlinhos Brown !
Une voix à découvrir absolument ! Son surnom de Tina
Turner brésilienne ne lui a pas
été donné pour rien, vraiment
écoutez-la !
Warner, 2003
[0 RIT 49]
Supermodified
PIAS, 2000
[2 TOB 90.5]
Bricolage
Africadeus
1961 (au Brésil)
2003 (en France)
DG Diffusion
[0 SOA 49]
PIAS, 1997
[2 TOB 90.5]
Média 7, 1991
[0 VAS 49]
Do coccix até o percoço
DG Diffusion, 2003
[0 SOA 49]
EMI, 2004
[0 SOA 49]
Out from out where
Fragments
PIAS, 2002
[2 TOB 90.5]
Tzadik, 1997
[0 VAS 49]
Permutation
Minha Loâ
PIAS, 1998
[2 TOB 90.5]
Net records, 2002
[0 VAS 49]
Solid Steel presents…
PIAS, 2004
[2 TOB 90.5]
Chaos theory
Bate o mancã :
o pavo dos canaviais
L’autre distribution, 2004
[0 PES 49]
Zunida da mata
L’autre distribution, 2003
[0 ROS 49]
Maria Rita
Fille de deux figures emblématiques de la musique populaire
brésilienne, l’inoubliable chanteuse Elis Regina et le pianiste
compositeur César Camargo,
Maria Rita ne se destinait pas
à une carrière musicale. C’est
grâce au soutien de son parrain
Milton Nascimento que sa
vocation naît dans une comédie musicale Meia Noite Meio,
où elle est chanteuse soliste
pendant un an. Arrivée sur la
pointe des pieds dans le
monde de la grande scène brésilienne, elle commence par
écumer les petits lieux de spectacle à São Paulo et le boucheà-oreille fait le reste.
Elza Soares
C’est une grande dame de la
chanson brésilienne ! Née dans
une favela de Rio de Janeiro en
1937, mère à 13 ans, veuve à
18, remariée à une icône du
football, la vie d’Elza Soares est
étonnante et, pour le moins, pas
long-fleuve-tranquille comme
elle le raconte dans son autobiographie Cantando para não
enlouquecer (« chanter pour ne
pas devenir folle ») : Elza Soares
a vécu du Brésil en Italie, luttant
pour la reconnaissance des
N o i rs et soutenant les mouvements politico-culturels gauchistes des années 70.
Dénonçant la dictature militaire
dans une chanson, Opiniao, véritable hymne contre la répression, elle doit quitter le pays en
catastrophe, totalement ru inée… pour ne revenir que dans
les années 90. Alors qu’elle est
réduite à gagner sa vie en se
produisant dans les restaurants
chics, Caetano Veloso la redé-
Simon, Talking Heads ou encore Jan Garbarek. Poussé inexorablement par son insatiable
curiosité vers des terr i t o i r e s
inédits, toujours prêt à innover,
à tenter de nouvelles expériences, c’est un artiste rare
capable de faire n’importe quelle musique sans jamais perdre
son identité.
A bossa negra
Elza pede passagem
Maria Rita
bande son d’un des nouveaux
titres phares des jeux vidéo
Chaos theory.
Pour ceux qui ont encore des
idées reçues sur l’électro, ses
disques auront peut-être un
effet révélateur.
Amon Tobin
Ici, pas de folklore… Avec cet
artiste, nous sommes très loin
des habituels clichés sur le
Brésil et il serait vain de chercher dans ses œuvres de grossières allusions aux plages de
Copacabana.
Véritable sorcier de la musique
électronique,
cet
Anglais
d’adoption modèle une matière
sonore qui, bien que fortement
connotée « drum’n’bass » (il
est d’ailleurs signé sur le label
Ninja Tune, les spécialistes du
genre), est immédiatement
reconnaissable. Son univers
n’appartient qu’à lui, il est
sombre, mais l’on s’y sent
bien. Amon Tobin est un grand
créateur d’univers, un couturier
de la musique qui se moque
bien des modes.
Au fil de ses extraordinaires
programmations de batterie, ce
cyber-musicien nous transporte
d’un climat à un autre avec
beaucoup de finesse.
Son dernier disque est la
PIAS, 2005
[2 TOB 90.5]
Nana Vasconcelos
Le
percussionniste
Nana
Vasconcelos est né en 1945
dans le Nordeste brésilien. Fils
du chef des Batuas de São
José, le groupe ancestral du
carnaval de Recife, et d’une
prêtresse du candomblé (religion afro-brésilienne), on peut
dire qu’il est tombé tout petit
dans la musique et que son
génie a fait le reste. Ce sorcier
des percussions et maître
absolu du berimbau (arc musical à calebasse) joue des percussions de toutes sortes, de
son corps, de sa voix, avec des
effets électroniques… On est
loin du cliché brésilien de la
bossa-nova et de la samba traditionnelle. Musicien éclectique, homme de rencontre
et de partage, il a joué, entre
autres, avec Gato Barbieri,
Pat Metheny, B.B King, Paul
Yamandu
La relève de Baden Powell est
assurée, Yamandu, le jeune guitariste prodige serait la révélation de la guitare brésilienne
depuis 1997. Né en 1980 à
Passo Fundo à l’extrême sud du
pays, il commence la guitare à
7 ans avec son père Algacir
Costa, chef du groupe Os
Fronteiriços, et se perfectionne
avec le virtuose argentin Lucio
Yanel. Cet interprète époustouflant encore peu connu en
France nous arrive du Brésil en
nouveau maître du choro (il est
aussi la révélation du film
Brasileirinho sorti en 2005)
mâtiné d’influences d’une étonnante diversité. Hormis les standards qu’il interprète avec une
richesse et une technique
dignes des plus grands, ses
compositions sont fortement
influencées par ses origines italiennes et indiennes (Yamandu
signifie annonciateur des eaux
en langue tupi guarani), mais
aussi par les coutumes et les
rythmes musicaux propres à cet
État du sud du Brésil. Une agi-
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lité prodigieuse, des chansons
mélodieuses, une révélation :
écoutez-le et vous m’en direz
des nouvelles…
Yamandu
DG Diffusion, 2002
[0 YAM 49]
Con defeito de fabricaçao
Virgin, 1998
[0 ZE 49]
Jogos de armar
BMG, 2002
[0 ZE 49]
Parabelo
Universal, 2003
[0 ZE 49]
Santagustin
12
Tom Zé
Universal, 2003
[0 ZE 49]
Né en 1936 à Bahia, Tom Zé a
été présent au côté de presque
tous les grands fondateurs de
la musique brésilienne moderne. Personnage totalement atypique, il est toujours resté en
marge du circuit commercial. À
66 ans, il n’a jamais cessé de
forger une musique très politisée, même si cela est plus facile aujourd’hui qu’au temps de
la dictature. Il est si difficile de
parler de ce fou génial que je
me contenterai de citer cet
article paru dans Le Monde :
« “J’ai été enterré vivant par
l’industrie discographique. Ce
qui m’a sauvé, c’est que je n’ai
jamais senti la moindre aigreur.
J’ai fait comme la semence
sous la terre, profitant de la
pourriture afin de pouvoir reverdir.”
Le printemps de Tom Zé, entretemps devenu un mythe pour
l’intelligentsia
brésilienne,
s’appelle David Byrne. En
1989, l’ex-leader des Talking
Heads avait acheté un disque
intrigant, Ensinando Samba,
d’un certain Tom Zé, qui l’avait
ébloui. Tom Zé venait de décider de rentrer à Irara, “pour
tenir la station-service de mon
cousin. Un matin, ma femme lit
dans le journal : David Byrne va
téléphoner à Tom Zé.” C’était
vrai, et le dissident américain
vint sauver le Nordestin “d’un
oubli de quatre siècles au
moins”. »
Estudando o pagode
Soy BMG, 2005
Zucco 103
Un pianiste de jazz allemand, un
batteur-programmateur néerl a ndais et une charismatique chanteuse brésilienne à la voix suave
et mutine, tous trois basés à
Amsterdam : voilà le trio électro
Zucco 103. Encore de la bonne
drum’n’bass, mais cette fois-ci
sur fond de jazz, de funk et de
bossa résolument groovy.
Avec déjà cinq disques pleins
de fraîcheur et de savoir-faire à
son actif, ce groupe a eu beaucoup de succès sur les pistes
de danse, sur les ondes ou chez
moi.
Cette fort sympathique form ation brésilo-batave a su faire
mouche et trouver un bon compromis entre les genres sans
tomber dans la caricature.
QUELQUES BONNES MUSIQUES DE FILMS
Brasileirinho
À la fin du XIXe siècle, à Rio de Janeiro, quelques musiciens esquissent les premiers mélanges de mélodies européennes (valses, polkas), de rythmes afro-brésiliens associés à leur interprétation mélancolique de la musique indienne : le choro était né. Il devient un style
musical populaire dans les années 20 et reste la dernière musique
latino authentique à découvrir sur la scène internationale.
Brasileirinho Night and Day, 2005, [5 BRA 20]
La cité de Dieu
Excellente bande originale qui colle de très près au récit du film La
cité de Dieu, qui se passe à la fin des années 60, début des années
70. À peine un ou deux morceaux de samba ou de bossa qui s’apparentent à la musique des privilégiés. Les gosses des favelas se
t o u rnaient plutôt vers le funk façon James Brown, Sly Stone ou alors
v e rs un rock qui évoque Joe Cocker période Woodstock. Une musique
de film qui évite de tomber dans les pièges trop attendus de reprises
brésiliennes et remix qui pullulent aujourd’hui.
La cité de Dieu / Antonio Pinto et Ed Cortes
Universal, 2003 [5 CIT 20]
Miracle of Candeal
La musique est à l’image du film, un condensé de musique afro-latine. Qu’elle soit afro-baroque, afro-cubaine, afro-brésilienne, le disque
met l’accent sur ce qui a frappé le réalisateur : la reprise d’un vieux
tube cubain par la bande de Carlinhos Brown, Blen blen blen. À
Salvador de Bahia, un homme, C a rlinhos Brown a changé la destinée
d’une favela, celle de Candeal, en la transformant en un véritable lieu
de vie, pépinière de musiciens de tous âges et modèle d’insertion
sociale. La venue de Bebo Valdès, célèbre pianiste cubain de 85 ans,
sera le fil conducteur d’une série de rencontres avec la communauté
de Candeal et les musiciens bahiannais proches de Carlinhos Brown :
Caetano Veloso, G i l b e rto Gil, Marisa Monte, les Hip Hop roots…
Miracle of Candeal / Carlinhos Brown
Outro lado
Wagram, 2003
[0 ZUC 59.5]
Tales of high fever
Wagram, 2002
[0 ZUC 59.5]
Whaa !
Wagram, 2005
[0 ZUC 59.5]
Sony BMG, 2005, [5 MIR 20]
Moro no Brasil
Ce voyage musical signé Mika Kaurismäki couvre 4 000 kilomètres,
avec des arrêts à Pernambuco, Bahia et Rio de Janeiro, trois États du
Brésil qui symbolisent la diversité de styles tels le frevo, le maracatu,
le coco, l’embolada, le forrò et la samba. La musique brésilienne est
aussi multiculturelle que les influences qui ont façonné ce pays
depuis sa découverte voilà plus de 500 ans. Les origines indigènes
ainsi que les traditions des immigrants africains et européens se
reflètent dans la diversité des instruments, des rythmes et des styles
de musiques que l’on peut trouver dans ce pays gigantesque peuplé
de 170 millions d’âmes.
Moro no Brasil Universal, 2003 [5 MOR 20]
13
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DES AUTEURS
BRÉSILIENS
Caio Fernando Abreu
(1948-1996)
Caio Fernando Abreu, auteur de
huit recueils de nouvelles, deux
romans, sept pièces de théâtre, plusieurs scénarios et un
recueil de chroniques, est mort
du sida à l’âge de 48 ans. Un
an avant sa mort, il s’est défini
ainsi : « Je suis un lieu commun incarné.
Dans les années 50, j’ai fait de
la moto et dansé le rock.
Dans les années 60, j’ai été
arrêté comme communiste.
Puis je suis devenu hippie et
j’ai tâté de toutes les drogues.
Je suis passé par une phase
“punk” et une autre “dance”.
Il n’y a pas une expérience cliché de ma génération que je
n’aie vécue.
Le sida est simplement le visage-cliché de ma mort. »
Les dragons
ne connaissent
pas le paradis
Complexe
(L’heure furtive),
1991
[ABR]
Qu’est devenue
Dulce Veiga ?
(1991)
Autrement (Littératures),
1994
[ABR]
Petites épiphanies
(chroniques parues
entre 1986 et 1995)
José Corti (Ibériques),
2000
[ABR]
Jorge Amado
(1912-2001)
Jorge Amado est né dans la
p r ovince de Bahia dans le
Nordeste. Ses premiers livres
reflètent son engagement (très
jeune, il adhère au parti communiste brésilien) contre l’oppression, la pauvreté et le racisme
qui sévissent tout particulièrement dans le Nordeste. Si la
condition des plus déshérités
reste omniprésente dans son
œuvre, chacun de ses livres est
aussi une véritable épopée brésilienne où sa région natale
garde une place prépondérante,
un hymne à la culture populaire
de son pays. Loin des préjugés
culturels des élites brésiliennes,
Amado se qualifie d’anti-érudit.
Le pays de carnaval (1931)
Gallimard, 1990
[AMA]
Cacao (1933)
Stock (La cosmopolite), 2000
[AMA]
Suor (1934)
Temps actuels, 1983
[AMA]
Bahia de tous les saints
(1935)
Gallimard, 1938
[AMA]
La terre aux fruits d’or
(1944)
Messidor, 1986
[AMA]
Gabriela, girofle et cannelle
(1958)
Stock (Nouveau cabinet
cosmopolite), 1983
[AMA]
Les deux morts de
Quinquin la flotte
(1961)
Stock, 1971
[AMA]
Le vieux marin
14
(1961)
Stock, 1978
[AMA]
La boutique
aux miracles
(1969)
Stock
(Le cabinet cosmopolite),
1976
[AMA]
La découverte de
l’Amérique par les Turcs
(1991)
Stock (Nouveau cabinet
cosmopolite), 1992
[AMA]
Navigation de cabotage :
notes pour des mémoires
que je n’écrirai jamais
(1992)
Gallimard (Folio), 1998
[AMA]
Carlos Drummond
de Andrade
(1902-1987)
Né dans le Minas Gerais et
mort à Rio, il est l’un des
poètes les plus importants et
les plus populaires du Brésil. Il
est également le traducteur de
grands auteurs français (Balzac, Proust, Molière…) et étrangers (Hamsun, García Lorca).
Conversation
extraordinaire avec une
dame de ma connaissance
(1951)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
1985
[AND]
Cyro Dos Anjos
(1906-1994)
Né dans le Minas Gerais, Cyro
Dos Anjos est un romancier de
l’introspection.
Journaliste, membre de l’Aca-
démie brésilienne des Lettres, il
jette, dans ses romans, un regard
désabusé qui rappelle celui
d’Antonio Machado de Assis.
Belmiro
(1937)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
1988
[ANJ]
Frei Betto
(1944)
Frei Betto, homme d’église et
journaliste, s’est engagé très
tôt dans les mouvements
sociaux aux côtés des habitants des favelas. Son roman
policier est à double détente
puisque, derrière une enquête
policière très délicate, l’auteur
ne se prive pas de dénoncer
les mœurs et la corruption
de la classe dirigeante. Une
tranche de Brésil bien noire…
Hotel Brasil
(1999)
L’aube, 2004
[RP BET]
Luiz Antonio
de Assis Brasil
Il est l’un des plus grands écrivains brésiliens contemporains.
S’il a publié plus d’une dizaine
de romans, un seul est actuellement traduit en français.
L’homme amoureux :
mésaventures d’un
orchestre symphonique
sous la dictature
militaire brésilienne
(1999)
L’Harmattan, 2003 [BRA]
Chico Buarque (1944)
Né dans une famille très cultivée – son père, l’historien et
critique Sergio Buarque est
l’auteur de l’ouvrage de référence sur l’histoire du Brésil
Racines du Brésil –, Chico
Buarque s’est senti l’âme d’un
écrivain bien avant que la
musique ne l’attrape « un peu
par hasard ». Poussé par son
ami romancier Rubem Fonseca,
Chico Buarque entre en littérature avec Embrouille. Sa vie a
toujours oscillé entre musique
et littérature, une inspiration
chassant l’autre. Après être
d evenu l’un des monstres
sacrés de la musique brésilienne en portant la contestation
de toute une génération par
ses chansons, Chico, comme
l’appellent ses concitoyens et
admirateurs, s’est mué en un
auteur reconnu, sans doute
l’un des plus intéressants de
ceux qui nous sont arrivés du
Brésil ces dernières années.
Embrouille (1991)
Gallimard
(Nouvelle croix du Sud),
1992
[BUA]
Court Circuit (1995)
Gallimard
(Du monde entier), 1997
[BUA]
Budapest
Gallimard
(Du monde entier), 2005
[BUA]
Adolfo Caminha
(1867-1897)
Adolfo Caminha, auteur né
dans le Nordeste, est l’un des
représentants du courant naturaliste au Brésil.
Son œuvre tragique et dense
marque par son objectivité et la
précision de ses descriptions.
Les perversions de ses contemporains sont disséquées
sans complaisance.
Peu apprécié à son époque (il
n’hésitait pas, alors, à aborder
des thèmes difficiles comme
l’homosexualité), cet auteur
surprend par sa modernité.
Inacio (1944)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
1991
[CAR]
Chronique de la maison
assassinée (1959)
Mazarine / Métailié, 1985
[CAR]
Rue de la Miséricorde
(1895) (Bom-Crioulo)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
1996
[CAM]
Lucio Cardoso
(1912-1968)
Natif du Minas Gerais, Lucio
Cardoso entre en littérature au
début des années 30.
Très vite, il dépasse le cadre
étroit du roman régionaliste de
ses débuts, pour suivre son
propre chemin et explorer « la
lumière du sous-sol ».
Pour comprendre les audaces,
les rythmes et les métaphores
qui illuminent sa prose, il convient de se rappeler qu’il a
publié divers recueils de
poèmes. Il a également développé une expérience d’homme
de théâtre et de cinéma, de
peintre, à la suite d’une hémiplégie qui l’a privé de l’usage
de la parole et de la faculté
d’écrire. De son chef-d’œuvre,
Chronique de la maison assassinée, « roman total » dans lequel une tragédie familiale
prend des allures de fable
mythologique, il dira : « Il s’agit
d’un cancer sur un parterre de
violettes ». Cancer, puisqu’il
s’agit de la chronique d’une
décadence familiale. Parterre
de violettes, symbole de la
puissance de la nature associée aux drames humains.
Bernardo Carvalho
(1960)
Né à Rio de Janeiro, il vit actuellement à São Paulo. Journaliste,
il a été correspondant à Paris et
à New Yo rk. Carvahlo déclare ne
s’inscrire dans aucun courant littéraire et surtout pas dans la littérature sociale dont la production tient une place import a n t e
au Brésil. Il s’intéresse plutôt
aux représentations inconscientes qu’offre la littérature de
l’imaginaire.
Aberration (1993)
Rivages
(Bibliothèque étrangère),
1997
[CAR]
Les ivrognes et
les somnambules (1996)
Rivages
(Bibliothèque étrangère),
1998
[CAR]
Les initiales (1999)
Rivages
(Bibliothèque étrangère),
2002
[CAR]
Mongolia (2003)
Métailié, 2004
[CAR]
Dirce de Assis
Cavalcanti (1932)
Tragique destin pour cette
romancière, poète, sculptrice,
peintre, née dans l’État du
Parana, et dont le propre père
est l’assassin d’Euclides da
Cunha, un des plus grands
écrivains brésiliens. Cet événement marque fortement l’œuvre de Dirce de Assis Cavalcanti : le sentiment de culpabilité et la tragédie y sont omniprésents.
Le père (1998)
Eulina Carvalho, 2002
[CAV]
Carlos Heitor Cony
(1926)
Né à Rio, C a rlos Heitor Cony est
journaliste, chroniqueur et éditorialiste de renom dans la presse
brésilienne. Ses romans connaissent un grand succès au Brésil,
notamment Quasi-mémoires :
quasi-roman, livre joyeux, enlevé,
où se succèdent au fil des chapitres le vacarme du Rio d’aujourd’hui et la rumeur surannée de
celui des années 30, ponctués
par les évocations des événements politiques qui ont secoué
le Brésil à cette époque.
Quasi-mémoires :
quasi-roman (1995)
Gallimard (Du monde entier),
1999 [CON]
Autran Dourado (1926)
À la fois homme politique et écrivain, Autran Dourado appartient
à la tradition littéraire de la
région du Minas Gerais (la terr e
de l’or), fondée sur la culture
classique, les réalités régionales
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et l’effort constant pour s’en
libérer. Ses romans sont précis
et solidement charpentés.
Le portail du monde (1970)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne), 1994
[DOU]
La mort en effigie (1974)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne), 1988
[DOU]
Lygia Fagundes Telles
(1923)
Véritable star au Brésil, Lygia
Fagundes Telles ploie sous les
prix littéraires. Cette grande
dame des lettres a publié son
premier livre à 23 ans.
Observatrice infatigable des
gens ordinaires et du temps qui
passe, elle goûte peu les
intrigues à rebondissements,
faisant son miel des petites
choses de la vie, des dérapages imperceptibles, des
chutes silencieuses. Aussi la
nouvelle sied-elle parfaitement
à cet écrivain miniaturiste et
faussement paisible.
Un thé bien fort
et trois tasses
(1970)
Alinéa, 1989
[FAG]
La discipline de l’amour
(1980)
Rivages, 2002
[FAG]
L’heure nue
(1989)
Alinéa, 1991
[FAG]
La nuit obscure
et moi
(1995)
Rivages, 1998
[FAG]
16
Marilene Felinto
(1957)
Oswaldo França Junior
(1936-1989)
Luiz Alfredo
Garcia-Roza (1936)
Née à Recife, cette romancière
est également conteuse, essayiste, journaliste et traductrice. Pour Les femmes de
Tijucopapo, elle a obtenu plusieurs prix littéraires brésiliens
prestigieux.
Loin des mégapoles, Oswaldo
França Junior nous plonge au
cœur du Brésil continental où
la brutalité des conditions de
vie détonne avec la nonchalance des habitants.
Le lecteur se voit immergé
dans un rythme de vie propre
au Brésil des terres où la vie
est prise avec beaucoup de
fatalisme.
Sans aucun doute, França Junior
parvient à merveille à nous
raconter l’âme brésilienne.
Luiz Alfredo Garcia-Roza vient
au roman policier après avoir
enseigné la théorie psychanalytique pendant 35 ans à
l’Université fédérale de Rio.
Il est considéré aux États-Unis
comme le Raymond Chandler
brésilien.
Les femmes
de Tijucopapo
(1982)
Eulina Carvalho, 1998
[FEL]
Rubem Fonseca
(1925)
Au fond des eaux
Rubem Fonseca est l’un des
grands maîtres de la fiction brésilienne.
Avocat, journaliste, critique cinématographique, il est l’auteur de
nombreux romans noirs inscrits
dans la société brésilienne et
dans
l’actualité
politique.
Conteur mordant, il dépeint à la
fois le monde violent des marginaux et celui de la richesse
oisive, dans une langue qui traduit le snobisme de ces deux
sociétés.
L’or de l’Amazonie
Du grand art
(1983)
Grasset, 1986
[RP FON]
Budo & Spallanzani
(1985)
Grasset, 1988
[RP FON]
Vastes émotions
et pensées imparfaites
(1998)
Grasset, 1990
[RP FON]
Un été brésilien (1990)
Grasset, 1993
[RP FON]
(1987)
Actes Sud, 1990
[FRA]
(1990)
Actes Sud, 1994
[FRA]
Fernando Gabeira
(1942)
Dans les années 60, Fernando
Gabeira s’engage dans la résistance à la dictature militaire
brésilienne. Il nous raconte son
expérience dans la guérilla
urbaine à Rio et nous livre un
témoignage sans concession
sur la réalité du régime militaire. Son aventure personnelle
est celle d’une minorité de
jeunes qui a cru à la révolution
et à la lutte armée, et qui a
connu le désenchantement de
l’utopie révolutionnaire.
Les guérilleros
sont fatigués
(1979)
Métailié (Suite brésilienne),
1998
[GAB]
Le silence de la pluie
(1996)
Actes Sud, 2004
[RP GAR]
Objets trouvés (1998)
Actes Sud, 2005
[RP GAR]
Milton Hatoum
(1952)
D’origine orientale, Milton
Hatoum est né et vit en
Amazonie.
L’atmosphère de ses romans
est très particulière puisqu’elle
est façonnée par le métissage
de deux cultures : ses origines
libanaises et l’Amazonie.
Cette dualité est omniprésente
dans son œuvre, ses personnages se cherchent continuellement entre la disparition des
valeurs portées par leurs
ancêtres et le métissage intrinsèque à la culture brésilienne.
Deux frères (2000)
Seuil, 2003
[HAT]
Évelyne Heuffel
Née à Bruxelles, Évelyne
Heuffel vit au Brésil depuis de
nombreuses années.
À Rio de Janeiro, elle trouve
chez un bouquiniste un roman
à l’eau de rose datant des
années 20 avec des notes et
des papiers à l’intérieur.
Indice après indice, l’auteur
mène l’enquête sur la lectrice
qui a abandonné ce livre à l’hôtel
Copacabana Palace en 1924.
L’absente du Copacabana
Palace retrace cette quête
en mêlant fiction et réalité
avec brio.
L’absente du
Copacabana Palace
(1996)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
1996
[HEU]
Maria Claurênia Abreu
da Silveira
(Recueillies et présentées par)
Outre le plaisir de lire ou de
dire ces contes, le présent
recueil offre une occasion de
découvrir le conte brésilien
encore peu connu en France.
Les histoires fabuleuses
d’un conteur brésilien
L’Harmattan
(Documents Amériques
latines, série Brésil), 1999
[HIS]
Maria Carolina
de Jesus
(Vers 1914-1977)
Pauvre et noire, Maria Carolina
de Jesus est devenue célèbre
suite à la publication de son
livre, Le dépotoir (témoignage
de sa vie dans une favela), à la
fin des années 50.
Ce succès va retomber, même
si, peu de temps avant sa mort,
Le journal de Bitita, texte étonnant et passionnant dans
lequel elle raconte sa vie et sa
vision du monde, est publié.
Le journal de Bitita (1975)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
1982 [JES]
Giselda Leirner
(1928)
Née à São Paulo, Giselda
Leirner est peintre et elle expose dans le monde entier. Dans
La fille de Kafka, elle dresse le
tableau, en une dizaine de nouvelles, des multiples raisons
qui vous font haïr d’être né, ou
qui vous offrent la possibilité
de détourner le destin.
Mais la lutte est inégale et la fin
identique, quoi que vous fassiez.
La fille de Kafka (1999)
Joëlle Losfeld (Arcanes), 2005
[LEI]
Paulo Lins (1960)
Paulo Lins a passé son enfance dans une favela de Rio de
Janeiro. Il décrit avec un réalisme terrible la vie de cette ville
dans la ville. Tellement réaliste
que La Cité de Dieu a été utilisé comme argument électoral
lors des dernières présidentielles au Brésil.
Bien sûr, il y a les sambas, les
forròs, le carnaval ; mais surtout, il y a la misère, la violence, la drogue et le désespoir. La
force de l’écriture de Lins nous
subjugue et on reste profondément marqué par son récit de
la vie des favelas.
La Cité de Dieu (1997)
Gallimard, 2003
[LIN]
Nei Lisboa (1959)
Chanteur et compositeur chéri
du public de la région sud du
Brésil, Nei Lisboa entre en littérature avec Un cadavre saute
par la fenêtre, un roman différent et inventif comme sa
musique, dense et ingénieuse.
Un cadavre saute
par la fenêtre (1999)
L’Harmattan
(L’autre Amérique), 2000
[LIS]
Clarice Lispector
(1926-1977)
Née en Ukraine, elle arrive à
l’âge de 2 mois au Brésil. À
17 ans, elle publie son premier
roman, Près du cœur sauvage,
qui la consacre d’emblée
comme écrivain. Ce sera le prélude à une œuvre littéraire considérable qui fait d’elle l’un des
a u t e u rs les plus populaires du
Brésil. Souvent comparée à
Joyce ou Virginia Woolf, elle scrute dans ses romans l’espace du
dedans. Une écriture de l’intime.
La ville assiégée (1949)
Des femmes, 1991
[LIS]
Un apprentissage ou
Le livre des plaisirs (1969)
Des femmes, 1992
[LIS]
Où étais-tu
pendant la nuit ? (1974)
Des femmes, 1985
[LIS]
Un souffle de vie (1978)
Des femmes, 1998
[LIS]
La femme qui tuait
les poissons
Ramsay / De Cortanze, 1990
[LIS]
Adriana Lunardi
(1967)
Née dans l’État de Santa
Catarina, Adriana Lunardi écrit
des scénarios et des textes
pour accompagner des séries
documentaires destinées à la
télévision. Au travers des neuf
nouvelles qui composent Vésperas, elle nous dépeint les
derniers instants de neuf
grandes dames, neuf romancières des plus célèbres parmi
lesquelles Dorothy Parke r,
Virginia Woolf, Clarice Lispector, Colette…
Vésperas
(2002)
Joëlle Losfeld
(Littérature étrangère),
2005
[LUN]
Joaquim-Maria
Machado de Assis
(1839-1908)
Fils d’un ouvrier noir, autodidacte, poète dès l’âge de
15 ans, il devient typographe à
l’Imprimerie nationale, où il rencontre le romancier Manuel
Antonio de Almeida, qui encourage ses débuts. Ayant touché
à tous les genres (poésie,
théâtre, chroniques, conte), il
demeure le plus grand romancier et nouvelliste brésilien du
XIXe siècle. Son œuvre, pleine
de “fous qui disent la vérité et
de sages qui battent la breloque”, est une remarquable
autopsie des délabrements
d’une bourgeoisie médiocre et
satisfaite d’elle-même. Ses
récits, dans lesquels il se révèle un maître du style indirect
libre, inaugurent la double
modernité de la langue et du
roman portugais.
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« Chez Machado de Assis,
conteur né, le mélange d’humour léger et de scepticisme
délibéré donne à chaque roman
un charme tout spécial. »
Stefan Zweig
Dom Casmurro
(1899)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
1983
[MAC]
L’aliéniste
(1881)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
1984
[MAC]
Le philosophe
ou le chien
Quincas Borba
(1891)
Métailié
(Suite brésilienne),
1997
[MAC]
La montre en or
et autres contes
Métailié
(Suite brésilienne),
1998
[MAC]
Mémoires posthumes
de Bras Cubas
(1881)
Métailié
(Suite brésilienne),
2000
[MAC]
La théorie
du médaillon
et autres contes
Métailié
(Suite brésilienne),
2002
[MAC]
Esaü et Jacob
(1904)
Métailié
(Suite brésilienne),
2005
[MAC]
18
Max Mallmann
(1968)
Betty Mindlin
et des conteurs indiens
Max Mallmann est né à Porto
Alegre, mais vit désormais à Rio.
Son écriture se caractérise par
un style vif et entraînant où l’humour flirte avec un fantastique
proche du réalisme magique
cher aux grands écrivains latinoaméricains. Le syndrome de la
chimère, fable urbaine rocambolesque et loufoque, est un véritable bijou du genre.
Betty Mindlin est une anthropologue spécialiste de l’Amazonie.
Elle a entrepris de récolter les
mythes de six peuples indiens
de la province de Rondonia. Les
mythes sur lesquels elle se
penche, souvent recueillis sous
forme de contes, ont tous
comme fil conducteur la relation
amoureuse et ses av a t a rs. Trait
également commun à ces
contes : le ton résolument
humoristique des narrateurs.
Le syndrome de la chimère
(2000)
Joëlle Losfeld
(Littérature étrangère), 2003
[MAL]
Patricia Melo (1962)
Dramaturge et romancière,
Patricia Melo vit à Rio de
Janeiro. Elle représente un
Brésil urbain, inscrit dans le
présent, traversé par la violence, la drogue et la corruption.
Ses ouvrages brossent un portrait sans concession des
mégapoles brésiliennes avec
un certain humour qui s’apparente plutôt au cynisme.
O matador : le tueur (1995)
Albin Michel
(Grandes traductions), 1996
[MEL]
Éloge du mensonge (1998)
Actes Sud, 2000
[MEL]
Enfer (2000)
Actes Sud, 2001
[MEL]
Acqua Toffana (2001)
Actes Sud, 2003
[MEL]
Fricassée de maris (1997)
Hosmany Ramos (1945)
Ho s m a ny Ramos purge une
peine de longue durée dans
une prison brésilienne depuis
plus de 20 ans. À travers de
petites nouvelles d’une noirceur effroyable, il a entrepris de
raconter l’univers carcéral brésilien. Il nous immerge dans un
mode ultraviolent à la limite de
l’entendement (corruptions,
tueries, viols, drogues…).
Pourtant, dans certaines de
ses histoires, il quitte le pénitencier pour s’interroger : les
germes de cette violence ne
seraient-ils pas à chercher
dans la réalité de la société
brésilienne contemporaine ?
Mythes érotiques amazoniens
Métailié, 2005
[MIN]
Marginalia (1987)
Cornelio Penna
(1896-1958)
Gallimard (Série noire), 2000
[RP RAM]
Pavillon 9 (2001)
Gallimard (La Noire), 2005
[RP RAM]
Dessinateur, journaliste et critique d’art, Cornelio Penna a
commencé à écrire en 1930. Il
est un peu le François Mauriac
brésilien.
La petite morte (1954)
Métailié (Bibliothèque
brésilienne), 1993
[PEN]
Nélida Pinon (1937)
Née à Rio, Nélida Pinon est une
grande voix de la littérature brésilienne contemporaine. Elle
explore dans son œuvre les ressources que la conscience la
plus faible et la plus démunie
parvient à trouver au fond de la
détresse et de l’isolement.
João Ubaldo Ribeiro
(1941)
Après avoir été professeur de
sciences politiques, puis journaliste, João Ubaldo Ribeiro se
consacre désormais à l’écriture. Parmi ses romans, le plus
important est sans conteste la
fameuse saga Vive le peuple
brésilien, dans laquelle il met
en scène les grands moments
de l’histoire du Brésil : l’invasion des Hollandais, l’indépendance, les quilombos, la guerre
du Paraguay (1865-1870).
Sergent Getùlio (1971)
Gallimard
(Du monde entier), 1978
[RIB]
Le diable danse
avec moi
Le jardin des oliviers (1981)
Vive le peuple brésilien
(2003) Actes Sud, 2005
[MEL]
Findakly (Corps 16), 1988
[PIN]
(1984)
Le Serpent à Plumes
(Fiction étrangère), 1999 [RIB]
Ô luxure ou La maison
des bouddhas bienheureux
(1999)
Le Serpent à Plumes
(Motifs), 2004
[RIB]
Tabajara Ruas
(1942)
Tabajara Ruas est un romancier et metteur en scène du Rio
Grande do Sul, dans le sud du
Brésil, qui a vécu en exil au
Danemark et en France durant
la dictature. Les livres de Ruas
s’interrogent sur le passé mouvementé du Brésil (guerres
entre puissances locales et
pouvoir militaire, luttes pour
l’abolition de l’esclavage…), et
décrivent des événements particulièrement durs. Au-delà de
ces épisodes historiques tragiques du XIXe siècle, c’est bien
sur le fossé immense qui perdure entre les élites et la
masse des pauvres qu’il souhaite pointer le doigt.
La fascination
(1990)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
2005
[RUA]
Luiz Ruffato
(1961)
Originaire du « nonchalant »
Minas Gerais, Luiz Ruffato écrit
sur la frénésie des mégapoles
brésiliennes. Les pauvres survivent à peine dans leurs cartons
tandis que les gratte-ciel climatisés rafraîchissent les riches
businessmen. Ruffato place le
lecteur dans la perspective des
personnages et l’entraîne ainsi
dans le rythme infernal de la
cité. Un rythme chaotique que
la langueur de la bossa-nova ne
parvient pas à adoucir.
Saraminda (2000)
Tant et tant de chevaux
Moacyr Scliar (1937)
(2001) Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
2005
[RUF]
Silviano Santiago
(1936)
Né dans le Minas Gerais, il étudie les lettres au Brésil puis en
France, et enseigne pendant dix
ans aux États-Unis et au
Canada. Poète et romancier,
c’est aussi un critique réputé,
spécialiste notamment du mouvement moderniste des années
1920-1930. Son œuvre la plus
connue du grand public est
Stella Manhattan, un roman
étrange et émouvant.
Stella Manhattan
(1985)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
1993
[SAN]
José Sarney (1930)
José Sarney mène de front une
carrière politique et littéraire.
Président de la République du
Brésil de 1985 à 1990, il a été
consacré comme écrivain avec,
notamment, Au-delà des fleuves, un texte truculent, violent,
mais aussi drôle et plein d’humanité.
Au-delà des fleuves (1988)
La Table Ronde
(La petite vermillon),
2005
[SAR]
Gallimard (Folio), 2003
[SAR]
Né à Porto Alegre, il descend
d’une famille d’immigrants juifs
installés dans le sud du Brésil au
début du siècle. Ce savant cocktail de cultures devrait le mettre à
l’abri des idées reçues et de l’intolérance. Il introduit notamment
la thématique de l’immigration
juive dans son œuvre. Il est
médecin de formation, et sa production littéraire s’intensifie dès
1962. Ses romans, véritables
contes philosophiques, puisent
dans l’imaginaire médiéval du
bestiaire… Scliar manie la parabole avec beaucoup d’humour et
une aimable férocité. Son grand
talent est de faire tenir ses petits
u n i v e rs en quelques pages, sans
qu’on y soit à l’étroit. Son œuvre
si particulière, riche de romans,
d’essais, de chroniques et de littérature pour la jeunesse porte
une forte coloration fantastique.
Elle a largement été primée, traduite et adaptée.
Le Carnaval des animaux
(1976)
Presses de la Renaissance
(Les nouvelles étrangères),
1987 [SCL]
L’œil énigmatique (1986)
Presses de la Renaissance
(Les nouvelles étrangères),
1990 [SCL]
Max et les chats (1981)
Presses de la Renaissance
(Les romans étrangers), 1991
[SCL]
Sa majesté des Indiens
(1997)
Albin Michel
(Les grandes traductions),
1998 [SCL]
Aguinaldo Silva (1944)
Au-delà d’intrigues policières
bien ficelées, Aguinaldo Silva
– ancien journaliste – nous livre
une peinture d’un Brésil en proie
à la corruption. Les forces de
police sont présentées comme
serviles et corr o m p u e s , impitoyables env e rs les faibles et
aux ordres des puissants. Mais
c’est avec la mise en scène des
t e rribles escadrons de la mort
que ce tableau atteint un réalisme insupportable.
La République des assassins
(1976)
Gallimard (Série noire), 2003
[RP SIL]
L’homme qui acheta Rio
(1986)
Gallimard (Série noire),1997
[RP SIL]
Jô Soares (1938)
Célèbre comédien et animateur
de télévision, Jô Soares est une
star dans son pays. Il nous
raconte des histoires très drôles
où ses personnages rencontrent
ou font l’Histoire. Ainsi, on croise
des personnes aussi diverses
que Mata Hari, Picasso, Sarah
B e rnhardt ou Al Capone. Tout est
prétexte à la farce dans ses
mises en scène mais, sans
doute, ses satires du Brésil et du
monde de la fin du XIXe et du
début du XXe siècle sont un bon
moyen pour Soares de se
moquer de ses contemporains.
Élémentaire,
ma chère Sarah ! (1995)
Calmann-Lévy, 1997
[RP SOA]
L’homme qui tua Getùlio
Vargas (1998)
Calmann-Lévy, 1998
[SOA]
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Marcio Souza (1946)
Antônio Torres (1940)
Né à Manaus, au cœur de
l’Amazonie dont il est un virulent défenseur, il lutte activement au sein de la FUNART
pour la préservation des cultures amazoniennes. Auteur de
plusieurs romans, il est également scénariste.
Cet autodidacte natif de Bahia
a été journaliste et employé de
banque avant d’écrire, à partir
de 1972, des romans salués
par la critique pour leur originalité. Il est aujourd’hui considéré
comme l’un des maîtres de la
nouvelle littérature brésilienne.
Né à Porto Alegre, Luis Fernando
Verissimo est un journaliste de
renom, mais aussi un auteur
de nombreux best-sellers , réputé
pour son humour et son sens de
l’autodérision.
L’empereur d’Amazonie
Cette terre (1976)
Et mourir de plaisir (1998)
(1977)
Métailié (Suite brésilienne),
1998
[SOU]
Métailié
(Suite brésilienne), 2002
[TOR]
Chien et loup (1997)
Phébus (D’aujourd’hui), 2000
[TOR]
Seuil, 2001 [VER]
Ariano Suassuna
(1927)
Homme de théâtre, romancier,
peintre et sculpteur, Ariano
Suassuna a passé son enfance
dans le Sertão, ce qui a influencé son œuvre.
La pierre du Royaume a été
comparé lors de sa sortie à
Don Quichotte, La Divine
Comédie ou encore Tartarin de
Tarascon.
Ce roman, découpé en folhetos, s’inscrit dans la littérature
de cordel. Ces petits livrets (folhetos) étaient présentés par
des vendeurs ambulants sur
des ficelles (cordel).
L’univers chevaleresque, caractéristique de cette littérature,
donne lieu à d’extraordinaires
aventures dans la tradition
médiévale. Un grand roman à la
fois érudit et populaire.
La pierre du Royaume :
version pour Européens
et Brésiliens de bon sens
(1996)
Métailié
(Bibliothèque brésilienne),
1998
[SUA]
20
Luis Fernando Verissimo
(1936)
Yasmina Traboulsi
(1975)
Au confluent de trois cultures
– libanaise, brésilienne et française –, Yasmina Traboulsi signe
avec Les enfants de la Place un
premier roman qui évoque un
brassage de population, et tout
particulièrement les difficultés
des enfants des favelas de
Bahia contraints à l’exil vers les
mégapoles du Sud.
Borges et
les orangs-outangs éternels
(2000)
Seuil, 2004 [VER]
Vinicius Vianna (1958)
Vinicius Vianna a grandi sous la
dictature militaire et témoigne de
cette génération désabusée
devenue adulte dans les années
70. Son refus de la société autoritaire l’a fait balancer entre idéologie marxiste révolutionnaire et
fuite dans la drogue. C’est avec
beaucoup d’ironie que Vinicius
Vianna traite de la désillusion et
du sentiment de défaite de cette
génération.
La dernière ligne
Les enfants de la Place
Mercure de France, 2003
[TRA]
Dalton Trevisan (1925)
Métailié (Suite brésilienne)
1989 [VIA]
Anthologie
Avocat et homme d’affaires
dans le sud du Brésil, Dalton
Trevisan est un écrivain énigmatique et secret qui se tient à
l’écart de la vie littéraire. Ses
nouvelles font scandale.
Lire ce recueil de nouvelles
écrites par les auteurs brésiliens de la seconde moitié du
XXe siècle est une excellente
façon d’appréhender la littérature brésilienne contemporaine
et la vérité de ce pays.
Le vampire de Curitiba
Des nouvelles du Brésil :
(1985)
Métailié (Suite brésilienne),
1998 [TRE]
1945-1998
Métailié
(Suite brésilienne), 1998
[869.2 ANT]
LE BRÉSIL VU PAR
DES AUTEURS
ÉTRANGERS
Blaise Cendrars
D’Oultremer à Indigo
Gallimard (Folio), 1998
[CEN]
Le Brésil a toujours fasciné
Blaise Cendrars et a considérablement influencé son œuvre.
Ce pays de la taille d’un continent au territoire extrêmement
varié est le terrain parfait pour
vivre l’av e n t u r e , qu’elle soit
réelle ou fictive.
Dans ce recueil de nouvelles, il
raconte les extraordinaires possibilités qui s’offrent à ceux qui
veulent pénétrer les entrailles
du Brésil.
Maurice Lemoine
La dette
L’Atalante
(Comme un accordéon), 2001
[LEM]
Les paysans venus arracher à
l’Amazonie de quoi planter et
survivre sont confrontés aux
appétits sans limites d’un colonel potentat local. Le sort
s’acharne sur la communauté
paysanne qui tente désespérément de résister. Un livre hommage aux paysans du Brésil.
Bernard Mathieu
Zé
Gallimard, 1997
[RP MAT]
Otelo
Gallimard (La Noire), 1999
[RP MAT]
Carmelita
Jean-Paul Delfino
Corcovado
Métailié, 2005
[DEL]
Après avoir tué le fils d’un
mafieux grec à Marseille, Jean
s’enfuit au Brésil où il s’invente
une vie nouvelle et retrouve un
oncle qui travaille dans le cabinet d’architectes préparant le
projet du Christ de Corcovado.
À trav e rs l’histoire de Jean,
c’est le Brésil des années 20
et 30 qui nous est conté : sa
musique, les débuts des
écoles de samba, les favelas,
le candomblé et les premiers
pas du modernisme.
Avec le premier tome de cette
trilogie brésilienne, Delfino
nous offre une saga enlevée et
flamboyante, mais aussi une
invitation à l’aventure, au rêve
et à la découverte.
Gallimard (La Noire), 1999
[RP MAT]
conquête du Brésil par les
Français à travers le destin de
deux orphelins qui servent d’interprètes auprès des tribus
indiennes. Ils trouveront au
Brésil un paradis perdu où les
vrais sauvages ne sont pas
ceux que l’on croit…
Fo u rmillant de port r a i t s , de paysages grandioses et d’actions,
ce roman met en scène deux
conceptions opposées de l’homme et de la nature avec, d’un
côté, la civilisation européenne,
et de l’autre, le monde indien.
Jean-Christophe Rufin
Rouge Brésil
Gallimard, 2001
[RUF]
Prix Goncourt 2001, Rouge
Brésil raconte l’histoire de la
Mort dans l’avion
et autres poèmes
(1990)
Chandeigne (Série lusitane),
2005
[Por AND P]
Édition bilingue français-portugais. Une anthologie des poèmes les plus connus de ce
poète brésilien (1902-1987).
Ana Christina Cesar
LIVRES EN
LANGUE
PORTUGAISE
(brésilien)
Bernardo Carvahlo
Mongòlia
Intitulée Le sang du Capricorne, cette trilogie met en
scène les protagonistes d’une
enquête policière sur un
meurtre. Du vieux flic incorruptible qui a perdu ses illusions
sous la dictature, à la jeunesse
noire issue des favelas de
Brasilia qui se retrouve impliquée malgré elle, en passant
par les riches propriétaires terriens, Bernard Mathieu nous
livre le portrait d’un Brésil ploutocratique et corrompu où les
petites gens n’ont pas d’avenir.
Carlos Drummond
de Andrade
Cotovia, 2003
[Por CAR]
Le dernier roman de Car vahlo
en langue originale.
Orides Fontela
Rosace
L’Harmattan
(Poètes des cinq continents),
1999
Traduit de Transposicão (1969)
et Helianto
(1973)
[Por FON P]
Gants de peau
et autres poèmes
(1982)
Chandeigne (Série lusitane),
2005
[Por CES P]
Édition bilingue français-portugais. Recueil de poèmes d’une
auteure brésilienne de la génération carioca des années 70.
Des textes poignants et provocants derrière lesquels se
cache une écriture complexe et
travaillée.
Eulina Carvahlo
Anthologie de la poésie
romantique brésilienne
Unesco, 2002
[Por ANT P]
Édition bilingue français-port ugais. Anthologie de poèmes du
romantisme brésilien (XIXe siècle).
Édition bilingue français-portugais. Un recueil de poèmes
composés comme des espaces
de fugue et de rédemption, où
le blanc se fait lumière irradiante et tragique.
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FILMS BRÉSILIENS Hector Babenco
Karim Ainouz
Madame Sata
(2002)
Madame Sata s’inspire librement du personnage de João
Francisco dos Santos (19001976), plus connu sous le nom
de Madame Sata, un homme
noir de 1,78 m et 88 kilos de
muscles. Tour à tour malandrin,
travesti, bagarreur, cuisinier,
héros, taulard, père adoptif de
sept enfants, Sata a passé la
majeure partie de sa vie dans
les rues chaudes de Lapa, un
quartier de Rio.
Madame Sata est le portrait de
ce personnage explosif et complexe, à la fois maître généreux,
traître cruel et amant dévoué. Ce
film retrace également l’émergence de la culture afro-brésilienne urbaine et vibrante du Rio
de Janeiro des années qui suivirent l’abolition de l’esclavage au
Brésil (1888).
Hector Babenco
Carandiru
(2003)
À Carandiru, gros centre de
détention de São Paulo (avec
7 000 détenus, c’est la plus
grande prison d’Amérique latine), un nouveau médecin arrive
pour travailler sur un programme
de prévention contre le sida. Il
découvre des conditions de vie
dégradantes : cellules surp e uplées, équipements délabrés,
maladies contagieuses et début
du sida. Inspiré de faits réels tragiques, Carandiru est un film
très noir sur l’extrême violence
de l’enfer carcéral.
22
Pixote,
la loi du plus faible
Fernando Meirelles
Walter Salles
La Cité de Dieu
Carnets de voyage
(2002)
(2004)
Basé sur le roman de Paulo Lins,
La Cité de Dieu est un film
comme on en voit trop peu. À la
fois drôle, violente, pathétique,
tragique, cruelle, cette évocation
de la vie dans une favela des
années 60 aux années 80 est
s c o rsesienne en diable, car, au
milieu du bruit et de la fureur, du
s a n g, de la sueur et des larmes,
c’est l’humanité des pers o nnages, même des pires, qui est
mise en avant. Même si le mot
est galvaudé, on peut dire que
La Cité de Dieu est un chefd’œuvre et l’on est presque en
dessous de la vérité.
À voir aussi, la série documentaire inspirée du film et tournée
par divers réalisateurs brésiliens, La Cité des Hommes, qui
décrit la vie quotidienne dans
les favelas aujourd’hui.
Avec C a rnets de voya g e, Walter
Salles continue d’arpenter
l’Amérique latine et l’âme humaine, en s’attaquant cette fois à
l’illustre figure d’Ernesto Guevara. Le cinéaste opte pour la
jeunesse de celui-ci et son éveil
au monde, via les récits de ses
périples. Walter Salles réussit un
film rempli d’émotion, à la forme
soignée et classique, et qui sert
son propos : conter un moment
de vie sur le thème « les voyages
f o rment la jeunesse » et filmer
les prémisses de l’engagement
du Che.
(1980)
Une maison de redressement,
à São Paulo. Pixote – 10 ans –
et quelques autres gamins des
rues y sont envoyés après avoir
été pris dans une rafle de police. Dans l’établissement, les
conditions de vie sont très
dures.
Le directeur et le principal gardien, Sapatos, n’ont pour souci
que de maquiller la vérité vis-àvis des juges, des assistants
sociaux ou des journalistes
qui visitent la maison. Pixote,
malgré tout, se fait quelques
amis : Dito, Fumaca et Lilica
– un jeune travesti.
Pixote apprend tout en bloc : la
drogue, l’homosexualité, les bagarres et même le meurtre de
sang-froid, puisque les autorités de la maison de redressement font abattre deux jeunes
gens, eux-mêmes soupçonnés
d’homicide.
N’en pouvant plus, Pixote et
ses quelques amis parviennent
à s’évader un soir. Argentin
d’origine, Hector Babenco a
d’abord travaillé en Europe en
tant qu’assistant réalisateur,
avant de s’installer au Brésil
dans les années 70.
Après deux longs-métrages, il
désire tourner un documentaire
sur un centre de détention pour
mineurs. Mais n’étant pas libre
de le faire dans les conditions
souhaitables, il aborde le même sujet en adaptant un roman
de José Louzeiro.
Walter Salles
Central do Brasil
(1998)
Ro a d - m ovie émouvant d’une
institutrice retraitée et d’un
jeune orphelin à trav e rs le
Brésil, ce film, inspiré d’un
documentaire du même réalisateur (Soccoro nobre, 1995) est
prétexte à dénoncer la misère
du peuple brésilien. Il a obtenu
l’Ours d’or à Berlin en 1998.
Andrucha Waddington
La vie peu ordinaire
de Dona Linhares
(2002)
Darlene, une femme courageuse et intuitive, revient dans son
village natal du Nordeste au
Brésil, avec un bébé venu d’on
ne sait où.
Elle avait fui sa campagne pour
un mariage qui n’a pas eu lieu.
Le vieil Osias lui propose de
l’épouser. Démunie et seule,
elle accepte. Darlene s’occupe
de tout, travaille à la plantation,
laissant son époux à son oisiveté maladive.
Lorsque ce dernier recueille
son cousin, Zezinho, Darlene
succombe au charme de ce
nouveau venu et tombe enceinte. Elle accumule alors les
maris sous le toit familial avec
l’arrivée du jeune et beau Ciro.
Chacun finit par s’accommoder
de l’embarrassante mais pittoresque situation : les époux
successifs apprennent à faire
le deuil de leur machisme.
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SÉLECTION DE LIENS INTERNET
Généralités, informations, portails
Danses, musiques
La sélection de Brésilbrésils.org
Samba en France
http://www.bresilbresils.org/liens/
Le site officiel de l’année du Brésil en France.
Un portail d’une vingtaine de sites, presque tous entièrement ou
partiellement de langue française, recensant l’essentiel des informations sur la culture et la société brésilienne disponibles sur
l’Internet francophone.
http://sambistas.online.fr/en-france/indexFr.php
Ce site est dédié à cette musique et danse de carnaval de rue brésilien en France. Il est destiné à promouvoir le partage des idées,
des connaissances, des contacts et des expériences, et à faire
connaître la samba à tous.
Capoeira-info
Brésil passion
http://www.bresilpassion.com/
Un autre site portail, mis à jour quotidiennement par de nombreux
inscrits.
http://www.capoeira-infos.org/
Un excellent site sur la capoeira et son histoire.
Beaucoup de références et d’articles, présentation de nombreux
mestres et personnages légendaires de la capoeira…
Ministère des Affaires étrangères
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/
bresil_492/index.html
Un maximum de renseignements officiels sur le Brésil.
Quelques artistes brésiliens
Des sites officiels superbes, mais en portugais ou en anglais.
Carnet Carioca
http://olive.blog.lemonde.fr/olive/
Un blog LeMonde.fr où Olivier Hensgen, journaliste français, scanne l’actualité, livre anecdotes et marottes brésiliennes depuis son
pied-à-terre de Rio de Janeiro.
Caetano Veloso
http://www.caetanoveloso.com.br/
Gilberto Gil
http://www.gilbertogil.com.br/
Le Monde diplomatique
http://www.monde-diplomatique.fr/index/pays/bresil
Un dossier du Monde diplomatique sur le Brésil.
Chico Buarque
Le Nouveau Franc-Parler
Carlinhos Brown
http://www.francparler.com.br/
Le seul mensuel en français publié au Brésil.
http://www2.uol.com.br/carlinhosbrown/brown_flash.html
http://www.chicobuarque.com.br/
Tom Zé
http://www.tomze.com.br/
Carmen Miranda
http://www.carmenmiranda.net/
Amon Tobin
http://www.amontobin.com/
Lenine
http://www.lenine.com.br/
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GÉOGRAPHIE
ET VOYAGES
Brésil, rencontre
avec un géant
Catherine Lozac’h
Géorama, 2003
[918.1 LOZ]
Pays de la taille d’un continent,
et dont la seule évocation
donne le vertige, le Brésil offre
une multitude de paysages, de
climats, de peuplements, de
visages.
Partout, il cultive ses contradictions et, s’il se classe parmi
les économies les plus puissantes du monde, il se considère toujours comme un pays
du tiers-monde.
Le colosse garde peut-être des
pieds d’argile, mais il possède
de formidables potentialités.
Brésil ,
Rio et São Paulo :
du rêve à la modernité
Claude Raybaud
Campanile, 2005
[918.1 RAY]
L’auteur photographe Claude
Raybaud s’est passionné très
tôt pour la géographie et l’urbanisme. Il nous présente ici une
image du Brésil différente de
celle que nous montrent les
médias (misère, violence), à
travers le portrait de Rio la touristique, qui a inspiré tant d’artistes, et de São Paulo, la
gigantissime, troisième ville du
monde.
Ces deux villes symbolisent le
développement du pays et son
désir de modernité.
26
Brésil,
Fragments d’un voyage
Emmanuel Lepage
et Nicolas Michel
Casterman, 2003
[918.1 LEP]
Des croquis pris sur le vif, des
photographies, des souvenirs
ramassés au cours de leurs
visites… Emmanuel Lepage et
Nicolas Michel ont constitué un
magnifique carnet de voyage à
travers tout le Brésil.
Ils nous immergent dans la vie
quotidienne et nous font partager leurs coups de cœur.
Court voyage
équinoxial.
Carnets brésiliens
Sébastien Lapaque
Sabine Wespisier, 2005
[910.4 LAP]
D’un voyage à l’autre, S ébastien Lapaque s’est inv e nté une Amazonie familière,
réelle et rêvée, d’hier et d’aujourd’hui, où se mêlent les
souvenirs, les surprises, les
p ay s a g e s , les lieux, les livres,
les conv e rs a t i o n s , les rencontres.
L’ensemble s’ordonne en un itinéraire personnel, le long de la
route transamazonienne.
Nostalgies de
Belo Horizonte,
Quand j’étais un autre
Miguelanxo Prado
Casterman, 2005
[918.1 PRA]
Encore un car net de voyage
réalisé par un auteur de BD.
Prado se rend pour des raisons
professionnelles dans la capitale du Minais Gerais : Belo
Horizonte. Ville dont son arrière-grand-père, immigré espagnol, a travaillé à la construction avant de rentrer chez lui
aussi pauvre qu’il était parti.
Un voyage plein de nostalgie
dans une ville qui a connu son
heure de gloire, il y a un siècle,
grâce aux richesses minières
de la région.
Rio de Janeiro.
Les carnets de voyage
de Jano
simplement un lieu particulier.
Autant d’invitations au voyage
et à la nonchalance…
Ce petit recueil se termine par
un lexique donnant le vocabulaire clé de la culture carioca.
Brésil
Gallimard
(Bibliothèque du voyageur),
2005
[918.1 BRE]
Un guide touristique complet
pour celles et ceux qui seraient
séduits par un séjour au Brésil.
Jano
Albin Michel, 2001
[918.1 JAN]
Le dessinateur Jano nous livre
des tableaux de Rio.
À travers les multiples scènes
croquées lors de ses voyages
au Brésil, Jano décrit av e c
beaucoup d’humour, mais également de réalisme, les principales caractéristiques de la vie
des cariocas.
Des fameuses plages aux favelas en passant par le stade
Maracaña et le Pain de sucre,
nous voilà totalement immergés dans Rio.
Le goût
de Rio de Janeiro
Mercure de France, 2004
[918.1 GOU]
Cette anthologie de 27 écrivains brésiliens ou étrangers
nous promène dans la ville de
Rio de Janeiro.
Chaque auteur nous présente,
avec sa sensibilité et son ressenti, la ville, un quartier ou
HISTOIRE
ET POLITIQUE
Hautes Terres (1902).
La guerre des Canudos
Euclides da Cunha
Métailié (Suites brésiliennes),
1983
[981 CUN]
Le livre relate l’histoire de la
révolte des Canudos (paysans
pauvres de l’État de Bahia) et
des expéditions militaires qui la
réprimèrent. Cet épisode de
l’histoire du Brésil comme le
récit écrit par un correspondant
de guerre marqueront profondément la jeune République brésilienne : aux confins du pays,
l’enthousiasme républicain n’a
pas cours. Le Brésil, fortement
attaché à son unité, découvre
les velléités sécessionnistes
du Nordeste et des conceptions de la vie bien éloignées
de celles de la capitale.
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Maîtres et esclaves
(1933). La formation
de la société brésilienne
Gilberto Freyre
Gallimard, 1974
[326 FRE]
Réédité seize fois au Brésil
depuis sa paru t i o n , ce livre de
Gilberto Freyre est une véritable
référence pour la compréhension de la société brésilienne. Il
a suscité, à sa sortie, des réactions très hostiles car il touche
à des sujets sensibles comme
le racisme, la sexualité ou l’esclavage. Aujourd’hui, cet ouvrage anthropologique et sociologique est mondialement reconnu et explique ce qui fait la
particularité du peuple brésilien.
Les Indiens du Brésil
(1578)
Jean de Léry
Mille et une nuits, 2002
[981 LER]
Jean de Léry, jeune cordonnier
calviniste, participe en 15571558 à l’expédition coloniale
française au Brésil.
Il choisit avec quelques autres
de rester vivre chez les Tupinamba, d’où il rapporte un
témoignage exceptionnel sur la
vie indigène. Ce livre constitue
l’un des fondamentaux du
mythe du « bon sauvage ».
Brésil, Les premiers
photographes d’un
empire sous les tropiques
Bia et
Pedro Corrêa do Lago
Gallimard, 2005
[770 BRE]
28
Cet ouvrage met en avant
l’œuvre de quatorze photographes du XIXe siècle en les
situant dans leur temps et par
rapport aux sites et aux milieux
qui les ont séduits. La splendeur des paysages, la variété
de la nature, l’ordonnance des
villes, le mélange et le métissage des populations… autant
de sources d’inspiration pour
obtenir, au final, un portrait du
Brésil du XIXe siècle.
Brésil : une géohistoire
Martine Droulers
PUF (Géopolitiques),
2001
[981 DRO]
Cet
ouvrage
géopolitique
montre que l’espace brésilien
s’est façonné dès l’arrivée des
Européens, il y a 500 ans, bien
avant que les Brésiliens se
reconnaissent en tant que
nation.
Martine Droulers passe en
revue les données géographiques, politiques et coloniales qui ont déterminé les
limites des frontières brésiliennes.
Brésil, épopée métisse
Mario Carelli
Gallimard
(Découvertes, Histoire),
1987
[980 CAR]
L’histoire du Brésil, abondamment illustrée et documentée
dans une collection à mettre
entre toutes les mains !
Une histoire du Brésil :
Pour comprendre
le Brésil contemporain
Frédéric Mauro
Chandeigne
(Série lusitane),
1994
[981 MAU]
Une petite synthèse de l’histoire du Brésil depuis sa « découverte » par les Portugais en
1500 jusqu’aux négociations
du Mercosur (accords économiques qui entérinent l’entrée
du Brésil dans l’ère de la mondialisation) en décembre 1994.
Musée d’Orsay,
2005
[770 EMP]
Ce catalogue reprend les
œuvres des collections de la
Bibliothèque nationale du
Brésil et de l’institut Moreira
Salles exposées durant l’été
2005 au Musée d’Orsay.
Souvent œuvres d’artistes
étrangers en voyage au Brésil,
les clichés présentés s’attachent surtout à montrer les
côtés pittoresques du pay s
qu’ils visitent.
Paulo Roberto de Almeida
et Katia de Queiros Mattoso
L’Harmattan,
2002
[981 ALM]
Ce livre retrace l’itinéraire de
500 ans de formation et d’évolution de la société brésilienne.
Le passé colonial, l’Empire, la
République et ses multiples
épisodes dictatoriaux sont des
éléments capitaux pour comprendre le Brésil d’aujourd’hui.
Lula et l’autre Brésil
Histoire du Brésil
L’Empire brésilien
et ses photographes
Candido Mendes
IHEAL,
2003
[981.06 MEN]
L’arrivée au pouvoir de Lula,
élu président du Brésil par
62 % du corps électoral brésilien en 2002, après de multiples vaines tentatives, relève
d’une longue maturation politique de son parti, le Parti des
Travailleurs.
Cet essai retrace cette irrésistible progression et les enjeux
auxquels Lula doit répondre
maintenant qu’il est au pouvoir.
Lula et
la diversification de
la société brésilienne
Choiseul
(Problèmes d’Amérique
latine n° 52),
2004
[980.06 LUL]
En octobre 2002, l’élection de
Luis Inàcio Lula da Silva à la présidence de la République a
représenté, pour des millions de
Brésiliens, la promesse d’un
Brésil plus juste après deux
décennies marquées par la crise
économique et l’aggravation des
inégalités sociales.
Ces articles font le point sur son
bilan politique qui semble, pour
le moins, assez contrasté.
La revue aborde également les
grandes tendances de la société
brésilienne.
SOCIÉTÉ ET
CIVILISATION
Nus, féroces et
anthropophages (1557)
Carnets indiens : Avec
les Indiens UrubusKaapor, Brésil (1996)
Darcy Ribeiro
Plon (Terre Humaine),
2002
[301.7 RIB]
Hans Staden
Métailié
(Suites brésiliennes),
2005
[910.4 STA]
Le s C a rnets indiens sont des
c a rnets d’expéditions conduites
entre 1949 et 1951 dans la
forêt amazonienne chez les
Urubus-Kaapor, descendants
des célèbres Toupinambà aux
rituels d’anthropophagie, peuple
pacifié depuis seulement vingt
ans et fragilisé par les épidémies, les conflits et une scandaleuse politique d’exterm i n ation menée à des fins économiques.
Victime d’un naufrage en
1547, au large de l’île SaintVincent, Hans Staden est retenu prisonnier par une tribu Tupi
anthropophage.
Il raconte son av e n t u r e
d’Européen parti conquérant se
retrouvant vaincu et placé au
rang de nourriture potentielle.
Au-delà de cette aventure très
riche, le livre constitue un véritable document ethnologique
sur les tribus Tupi au XVIe siècle.
Claude Lévi-Strauss
L’esclavage au Brésil
Pocket
(Terre Humaine),
réed. 1998
[301.7 LEV]
Màrio Maestri
Karthala,
1991
[326 MAE]
Le Brésil fut le pays des
Amériques qui développa le
plus le système esclavagiste.
D’abord avec l’asservissement
des populations indigènes au
XVIe siècle puis, durant les trois
siècles suivants, avec l’esclavage des Noirs dont dépendra
l’essentiel des activités économiques et commerciales.
Une synthèse historique qui
nous montre le fonctionnement
de l’esclavage, mais aussi les
luttes et la résistance des
esclaves.
Gigantesque champignon de
18 millions d’habitants qui
s’étire sur une centaine de kilomètres, la « locomotive du
Brésil », lancée dans un développement sans frein, aurait
déjà explosé sans son principal
atout : le génie et l’humanité
de son peuple.
D’une rencontre à l’autre, l’auteur nous entraîne dans une
déambulation à travers la ville,
quartier par quartier.
Salvador de Bahia,
Rome noire,
ville métisse
Michel Augier
(Texte)
Christian Cravo
Tristes Tropiques
Claude Lévi-Strauss présente
dans ce livre, bible de l’anthropologie moderne et premier
ouvrage d’ethnologie qui ait
fasciné le grand public, une
étude poussée et attentionnée
sur le monde indien « in situ »,
à lire comme un voyage philosophique, mais aussi comme
une méditation sur le devenir
de l’humanité.
São Paulo
en mouvement
Anne Louyot
Autrement
(Villes en mouvement),
2005
[710 LOU]
(Photographie)
Autrement
(Monde. Photographie), 2005
[770 CRA]
Salvador de Bahia est née au
XVIe siècle sous le signe de la
domination coloniale et de l’esclavage. Aujourd’hui, Bahia est
la ville où la population déclarée métissée est la plus importante du Brésil.
Loin des clichés d’exotisme qui
prédominent quand on parle de
cette ville, les auteurs nous
racontent le poids du métissage et sa réalité dans la
construction de la société
bahianaise.
Macumba,
Forces noires du Brésil
Serge Bramly
Albin Michel
(Spiritualités vivantes), 1981
[133.4 BRA]
Les Brésiliens sont réticents à
parler de la macumba (religion
afro-brésilienne), ils préfèrent la
présenter comme un héritage
désuet du passé et l’intègrent
au folklore. Pourtant, la macumba est omniprésente au Brésil et
elle inspire énormément la culture brésilienne. Loin d’être une
religion disparue, elle est encore
é n o rmément pratiquée : la seule
ville de Salvador compte plusieurs milliers de centres dédiés
à ce culte.
Les religions africaines
au Brésil (1960).
Contribution à
une sociologie
des interpénétrations
de civilisation
Roger Bastide
PUF (Dito), 1995
[306.6 BAS]
Roger Bastide traite des relations entre « survivance » et
« intégration », des fondements
religieux africains au Brésil : ce
qui relève d’apport de religions
africaines et ce qui relève
d’une adaptation propre au
Brésil.
Mais Bastide ne se limite pas à
une recherche spirituelle, le
rôle social de la religion chez
les esclaves noirs, puis chez
leurs descendants, est analysé
ici de manière très poussée.
Le carnaval de Rio
Walnice Nogueira Galvão
Chandeigne, 2000
[306.5 GAL]
Ce livre est une suite de trois
essais sur un événement
annuel qui est devenu un des
emblèmes de la ville de Rio de
Janeiro et, au-delà, de la nation
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brésilienne tout entière. Il
décrit la préparation et le
déroulement du carnaval (écoles de sambas, règlement…). Il
recherche ses origines. Enfin,
il se penche sur le versant
musical du défilé.
Carnaval de Rio
Diva Pavesi
Plume, 1998
[306.5 PAV]
Ce livre débute avec une histoire et une explication du déroulement du carnaval de Rio.
Cet événement très populaire à
Rio est très codifié, même s’il
existe des activités « off » qui
s’égrainent au hasard des rues
avec pour seul objectif de se
divertir.
Un festival de photographies
colorées complète cette courte
introduction en nous plongeant
dans l’atmosphère de délire du
carnaval.
Cuisine brésilienne
en France
Cléla Pisa et Maria José
Garcia Werebe
Actes Sud,
2003
[641.6 BRE]
Toute la richesse de la tradition
culinaire brésilienne (feijoada,
faofa, caipirinha…) est ici passée en revue.
Les plats sont replacés dans
leur contexte géographique,
historique ou culturel.
Enfin, le livre nous explique
comment adapter les recettes
aux étals français : où trouver
les produits ou comment les
remplacer.
Brésil : 75 recettes
ARTS ET
CULTURE
Destruction
Frans Krajcberg
Materia Prima,
2005
[574.5 KRA]
Frans Krajcberg est un sculpteur et photographe qui travaille principalement à partir de
bois brûlé.
Ses œuvres nous montrent un
feu destru c t e u r, dominant le
bois, instrument de domination
de l’homme sur la nature : la
végétation semble vaincue
sous les assauts des incendies. Ce recueil de photographies est un hymne à la défense de la forêt amazonienne,
proie de toutes les convoitises.
Michael Bateman
Gründ (Sreet café),
2000
[641.6 BRE]
Brésil,
foot-folie,
foot magie
Alain Fontan
Solar, 1998
[796.33 FON]
Le football est une véritable
institution au Brésil.
Alain Fontan nous conduit à
l’intérieur de ce football merveilleux, riche d’une foule de
joueurs issus des favelas, des
plages de Rio ou des territoires
de l’intérieur
30
Jean-Baptiste Debret
Chandeigne, 2001
[981 DEB]
En pénétrant dans la baie de
Guanabara (qui mène à Rio), en
1816, le peintre Debret découvre une ville fiévreuse, aux
contrastes durs et en pleine
mutation.
Membre de la Mission artistique française, il entreprend
alors une série d’aquarelles
qu’il regroupera plus tard pour
éditer son Voyage historique et
pittoresque au Brésil.
Plus qu’une œuvre d’art,
Debret peint un portrait précis
de Rio et de ses habitants avec
comme projet de montrer
les tensions culturelles de
l’époque.
Rio de Janeiro
en mouvement
Terra
Autrement
(Villes en mouvement),
2005
[981 SEV]
Exodes
Jean-Jacques Sévilla
Après une introduction à la cuisine brésilienne, cet ouvrage
propose 75 recettes qui en
reflètent toute la variété et la
créativité.
Des plats les plus rapides,
comme ceux proposés par les
cuisiniers ambulants, à la
légendaire feijoada, laissezvous séduire par une cuisine
exotique qui a su marier originalité et simplicité.
Rio de Janeiro,
la ville métisse (1834)
Berceau de la samba, du carnaval tropicalisé, de la bossanova et du choro, Rio s’accroche farouchement à son statut de capitale culturelle du
Brésil.
Des artistes virtuoses s’efforcent de perpétuer leur art au
sein d’une société toujours
plus ouverte aux influences
extérieures et aux expériences
avant-gardistes.
Ces activités artistiques cherchent à prendre en compte les
enjeux sociétaux des quartiers
urbanisés.
La Martinière, 1997
[770 SAL]
La Martinière, 2000
[770 SAL]
L’homme et l’Eau
Terre Bleue, 2005
[770 SAL]
Sebastiõ Salgado
Le photographe brésilien Salgado est l’un des photojournalistes les plus respectés de sa
profession, mais aussi l’un des
plus connus du grand public.
De réputation mondiale, il a
reçu presque tous les prix et
récompenses possibles…
Né en 1944 à Aimores,
Salgado a d’abord fait des
études d’économie au Brésil,
puis à Paris.
Il débute en photographie en
1973 et exerce dans différentes agences de photojournalisme. En 1994, il fonde sa
propre agence de presse,
Amazonas Images, qui représente son travail.
Il vit à Paris avec sa femme et
collaboratrice, Leila Wanick Salgado, qui se charge de la
conception graphique de la plupart de ses livres.
Salgado, qui ne travaille qu’en
noir et blanc, veut témoigner de
la dignité fondamentale de
l’être humain tout en s’élevant
avec force contre la violation de
cette dignité que constituent
les guerres, la pauvreté et
toutes les injustices…
Dès 1986, avec son premier
livre et l’exposition Autres
Amériques, il rend hommage
aux cultures paysannes et à la
résistance
culturelle
des
Indiens et de leurs descendants au Mexique et au Brésil.
Depuis, il n’a eu de cesse de
poursuivre son combat en
faveur de l’Homme.
Pop tropicale
et Révolution (1997)
Caetano Veloso
Le Serpent à plumes, 2003
[781.6 VEL]
Celui que l’on surnomme le Bob
Dylan brésilien raconte son
expérience musicale qui marquera à jamais la culture brésilienne : la fondation du tropicalismo. Ce projet est de cannibaliser la richesse des musiques
traditionnelles brésiliennes et
de les assimiler aux éléments
les plus originaux de la pop
anglo-américaine. Cette expérience de contre-culture se heurte de plein fouet à l’intransigeance de la dictature militaire.
Le son du Brésil :
samba, bossa-nova
et musiques populaires
Ricardo Pessanha
et Chris Mac Gowan
Lusophone, 1999
[781.6 PES]
Les r ythmes turbulents de la
samba, l’élégance tranquille de
la bossa-nov a , la puissance
bouillonnante des percussions
de la samba reggae, les dernières tendances afro de
Bahia…
Cet ouvrage nous propose un
large panorama des différents
styles de la musique populaire
brésilienne, des interprètes et
des instruments.
Brésil :
chants et percussions :
Estação Esquirol
Olivier Noclin
Lugdivine
(Rythmes et percussions),
2004
[781.6 NOC]
L’ensemble Estação Esquirol
nous invite à la découverte et à
l’approfondissement de 5 polyphonies traditionnelles issues
de la culture festive brésilienne
(samba, samba reggae, maracatu, samba enredo). Partitions et
CD accompagnent ce livre.
Capoeira,
danse de combat
Arno Mansouri
et Delphine Loez
Demi-Lune, 2005
[796.8 MAN]
Née aux temps de l’esclavage,
la capoeira, mélange de
musique, de chants et de
danse, de jeu et surtout de combat connaît un engouement
sans précédent au Brésil.
Ce qui n’était qu’un moyen pour
les esclaves noirs de biaiser l’interdiction de se battre imposée
par leur maître est devenu un véritable référent culturel de toute la
nation. Un document très complet et richement illustré.
Le petit manuel
de capoeira
Nestor Capoeira
Budo, 2003
[796.8]
Nestor Capoeira est l’un des
promoteurs de la capoeira
mondiale. Corde rouge (la plus
haute distinction), il rédige ce
petit manuel, étoffé au gré des
éditions, qui permet de mieux
connaître et de vulgariser cette
activité à mi-chemin entre le
sport et l’activité culturelle.
Ceux et celles qui voudraient
s’adonner à la capoeira trouveront ici l’indispensable à savoir
pour bien débuter.
Découvrez
la légendaire capoeira,
art martial brésilien
Bem-Te-Vi et Torneiro
Budostore
(Cassette VHS de 50 minutes)
[796.8 BEM]
Esthétique des favelas
Paola Berenstein Jacques
L’Harmattan
(Esthétiques),
2002
[710 BER]
L’auteur analyse une forme
urbaine mal connue, peu étudiée, celle des favelas de Rio.
Considérées comme non-architectures, elles ont cependant
inspiré les nouveaux architectes et particulièrement les
déconstructivistes.
Paola Berenstein Jacques
montre l’originalité et la vie
intense qui animent ces
constructions de fortune.
Oscar Niemeyer
Matthieu Savaing
Assouline
(Mémoire du style),
2001
[720 NIE]
Une présentation des œuvres de
l’un des plus surprenants et des
plus prolifiques architectes
contemporains.
Partout dans le monde, N i emeyer a laissé son empreinte et
son fameux jeu de contrastes
entre les droites et les courbes
pour rendre le béton sensuel et
inventif.
Également un gros plan sur ses
réalisations à Brasília, capitale
du Brésil, c o n s t ruite à partir
du néant, et dont il est l’un des
fondateurs.
Une présentation vidéo de ce
qu’est la capoeira. Les pratiquants forment un cercle (la
roda) au milieu duquel les
rodeurs exécutent leurs pas
acrobatiques au rythme du son
du berimbau. On se laisse vite
hypnotiser par le spectacle.
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Brésil indien, les arts
des Amérindiens
du Brésil
Réunion des Musées
nationaux,
2005
[301.7 BRE]
Ce catalogue de l’exposition du
même nom qui s’est tenue au
Grand palais présente l’art et
l’artisanat des Indiens du
Brésil.
Objets rituels et mortuaires,
mais aussi céramiques et tressage, l’exposition nous permet
de mieux appréhender cette
civilisation indienne et les
enjeux de l’ethnologie amérindienne.
La Collection Brasiliana,
Les peintres voyageurs
romantiques au Brésil
(1820-1870)
Paris musées,
2005
[759.5 COL]
Sensibles au pittoresque et à
l’exotisme, les jeunes peintres
voya g e u rs répondent aux commandes de la cour, brossent
avec une passion toute romantique cette inépuisable terra
n ov a : lumière vibrante sur la
baie de Rio, touffeur tropicale de
la jungle amazonienne, esclaves
et indigènes, habitations et
petits métiers, f l e u rset fruits…
32
Brésil / Cordel :
Une anthologie
des gravures
populaires
Lasar Segall :
nouveaux mondes
Les éditions de l’amateur,
2005
[869.2 COR]
Catalogue de l’exposition Lasar
Segall, nouveaux mondes, présentée au Musée d’Ar t et
d’Histoire du judaïsme de
Paris, du 3 février au 14 mai
2000.
Né à Vilna, en Lituanie, fortement influencé par l’expressionnisme allemand, tenté par
la France, Segall s’est installé
au Brésil en 1924 où il
découvre l’impact de la couleur
et élabore une représentation
sublimée du primitif et de l’exotique. Il s’est construit dans
ses immigrations successives,
mais en conservant l’empreinte
du milieu juif traditionnel dont il
est issu.
Literatura de cordel : au sens
propre, « littérature de corde ».
Parce que, les jours de marché,
les livres populaires étaient
suspendus sur une corde tendue entre deux bâtons plantés
dans le sol.
La poésie populaire accompagnée de gravures était ainsi
propagée à trav e rs tout le
Nordeste puis à l’ensemble du
pays.
Brésil Baroque,
entre ciel et terre
Union Latine :
Paris Musées,
1999
[709.3 BAL]
Catalogue de l’exposition
Brésil, entre ciel et terre, présentée au Petit Palais de la ville
de Paris du 4 novembre 1999
au 6 février 2000.
Il présente une rétrospective de
l’histoire brésilienne du XVIe au
XVIIIe siècle à travers un choix de
450 pièces représentatives de
l’art baroque, essentiellement
religieux, reflet des cheminements d’une aventure complexe, liés aux multiples
apports de l’aventure coloniale.
L’exposition offre également
une réflexion sur la constitution
de ce patrimoine.
Adam Biro,
2000
[750 SEG]
MPB. Musique
populaire brésilienne
Réunion des Musées
nationaux,
2005
[781.6 MUS]
Catalogue de l’exposition sur la
musique populaire brésilienne,
qui s’est tenue en 2005 à la
Cité de la musique. L’ouvrage
montre à la fois la diversité et
l’unité de la musique brésilienne. Il passe en revue les différents genres fondateurs des
styles populaires et montre
comment l’identité culturelle
brésilienne est largement influencée par la musique.
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CONTES
ET ALBUMS
Raul Bopp
Béatrice Tanaka
(1932)
D’origine européenne, elle a
choisi de mettre en évidence
l’influence primordiale de la tradition orale des Indiens sur
l’imaginaire collectif brésilien,
guidée dans ses recherches
par des maîtres tels que Jorge
Amado et Nunes Pereira, son
« père indien », un agronome
ethnologue spécialiste du bassin de l’Amazone.
Racontée par
Bruno de la Salle
Vif Argent (Cassettine), 1991
[C TANJ] livre-cassette audio
(1931)
Mémo
(Classiques étrangers pour tous),
2005
[C BOP]
Au pays du Jabouti : contes
et mythes indiens du Brésil
Où l’on apprend comment
Bahira, grand chef indien – sorcier et farceur – conquit le feu
pour l’offrir à son peuple avec
l’aide du Crapaud, comment il
inculqua le respect de la nature
à son paresseux de fils…
Une histoire à écouter avec de
la musique et puis à lire pour
se faire vraiment plaisir.
Kanjil / Réunion des Musées
nationaux,
2005 [C TAN]
La légende de Chico Rei :
conte du Brésil
Ce poème épique est l’un des
grands textes du modernisme
brésilien, illustré de batiks
contemporains inspirés des
peintures corporelles du peuple
Kayapo.
Voyage initiatique au cœur de la
forêt amazonienne et quête
amoureuse se mêlent.
Un texte pour les plus grands
en version bilingue.
Quatre contes de la « Selva »
– la forêt sauvage – où les animaux ne sont pas seulement
doués de parole comme dans
nos fables : ici, ils sont nos
égaux, et peuvent prendre forme
humaine aussi naturellement
que l’on change de chemise.
Viennent ensuite trois mythes
des peuples de la forêt qui nous
font découvrir leur système de
valeurs fondé sur « l’être » et
non pas sur « l’avoir », ainsi que
leur art de vivre en harm o n i e
avec la nature.
Des histoires très bien racontées, drôles, où le plus lent, le
plus faible, l’emporte grâce à
son ingéniosité. Dès 8 ans.
(1898-1984)
Sandra Machado
(Illustrations)
Cobra Norato
Le chant de l’Uirapourou et
autres contes du Brésil
Syros (Contes nomades),
2001 [C TAN]
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Bahira :
légende indienne du Brésil
Recueil de contes populaires
métissés où se croisent de
grandes figures animales africaines, indiennes et européennes, comme le lièvre et le jaguar, le bouvreuil et la cafarde…
À raconter aux plus jeunes ou à
lire seul dès 8 ans.
Vif Argent, 1990
[C TAN]
La légende d’un roi africain
déchu, condamné à l’esclavage
et qui libèrera son peuple sans
violence. Le souvenir de Chico
Rei vit toujours dans les chansons et lors du carn aval de Rio
où chacun peut, pour un jour, se
t r a n s f o rmer en roi ou en reine.
Dès 8 ans.
Nancy Van Laan
Yumi Heo
(Illustrations)
Les petits singes
du Rio Negro
Circonflexe, 1999
[C VAN]
Sur les bords du Rio Negro vit
une colonie de singes espiègles
qui préfèrent s’amuser, jacasser
au soleil plutôt que de se
construire un nid douillet.
Un petit conte d’avertissement
très rythmé tant au niveau du
texte que des dessins.
Dès 4, 5 ans.
Beatrice Alemagna
Le trésor de Clara
Autrement jeunesse,
2000
[A ALE]
Cl a r a , douze ans, a étudié
quatre ans à l’école et lit tous
les livres qu’elle trouve.
Elle donne du rêve aux enfants
des rues de Rio, qui écoutent
ses histoires, oubliant un
temps leurs misérables conditions de survie.
Un album fort. Dès 7 ans.
ROMANS
Machado de Assis
Nelson Cruz
(Illustrations)
Il est pris pour un diable à
cause de ses bêtises et se
confiera à un pied d’oranger. Le
rêve et la réalité sont juxtaposés sans que le lecteur n’en
soit averti clairement.
À partir du collège.
Le conte de l’école
Allons réveiller le soleil
(1977)
Chandeigne
(Série Lusitane),
2004
[Por R]
(1974)
Hachette
(Livre de poche jeunesse),
2004
[VAS]
Une nouvelle bilingue francoportugaise où le jeune héros va
découvrir pour la première fois
la corruption et la délation au
sein de l’école. Dès 9, 10 ans.
Jose Mauro
de Vasconcelos
(1920-1984)
D’origine indienne et portugaise,
cet auteur très populaire au
Brésil n’hésitait pas – pour
connaître à fond le pays où il
situera son roman – à parcourir
des milliers de kilomètres, s’installer sur place et vivre parmi les
gens qui peupleront son récit. La
nature et les souvenirs d’une
enfance difficile sont omniprésents dans son œuvre.
Mon bel oranger
(1969)
Hachette
(Livre de poche jeunesse),
2003
[VAS]
Titre qui donna son nom à une
collection de romans pour la
jeunesse toujours existante.
L’histoire d’une enfance douloureuse où Zézé, six ans, survit grâce au monde imaginaire
qui lui rend le réel supportable.
Où Zézé a grandi.
Rosinha mon canoë
(1969)
Stock (Mon bel oranger),
1974
[VAS]
Le palais japonais
(1969)
Hachette
(Livre de poche jeunesse),
1999
[VAS]
DOCUMENTAIRES
Magdeleine Lerasle
Laurent Delcourt
(Illustrations)
Le Brésil du seizième
siècle
à nos jours
Autrement
(Autrement Junior Histoire),
2005
[980 DEL]
Au-delà des clichés, voici un
petit manuel d’histoire découpé
en chapitres courts et clairs,
abordable dès le collège.
Claire
Chevalier-Leibovitz
(Choix de textes)
Aline Ahond
(Illustrations)
Poésie et chanson
brésiliennes
Mango
(Albums Dada),
2005
[783 POE],
[P POE]
Un recueil de textes poétiques
dans une mise en page très
moderne faite de photomontages lumineux et fantaisistes.
Un choix d’auteurs, de Joaquim
Machado de Assis à Chico
Buarque en passant par Jorge
Amado.
Poésie métissée, bien sûr, traversée par ce sentiment indescriptible qui s’apparente à la
mélancolie, la « saudade ».
Pour les plus grands.
(Collectage)
Aurélia Fronty
Paul Mindy
(Direction musicale)
Comptines et chansons
du Papagaio :
le Brésil et le Portugal
en trente comptines
Didier jeunesse, 2003
Livre CD
[783.6 LER]
Trente comptines et jeux de
doigts en français et portugais,
qui font entendre à la fois la
singularité et les liens entre les
deux pay s , au-delà de leur
langue commune. Pour chaque
chanson, un commentaire évoque soit son origine, soit les circonstances où elle est chantée, avec des conseils musicaux (comment improviser une
batucada par exemple).
À utiliser dès la petite enfance.
Ofélia Ramos Anunciato
Sergio Pagano
(Photographies)
Couleurs et saveurs :
les secrets d’une cuisinière
brésilienne
Könemann, 2000
[641.6 BRE]
Un appel à faire la fête, couteau
et fourchette en main, proposé
par Ofélia, une pionnière dans le
domaine de la vulgarisation des
recettes de cuisine. Ici sont présentés des plats ordinaires,
reflet du métissage culturel, fondateur du Brésil moderne.
Pour les plus grands.
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