« (…) ce Pays du Cèdre, un beau jour, à l`exemple du fils de sa terre

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« (…) ce Pays du Cèdre, un beau jour, à l`exemple du fils de sa terre
Extrait de la revue Pour l’unité, n° 148, avril-juin 2007, pages 4-7
Un œil sur le monde
Gd. S. Karam
Ce trimestre, nous vous proposons de découvrir le Liban. Et
c’est un cri d’alarme, un cri du cœur angoissé que lance
l’auteur de cet article à propos de son pays. Qui veut détruire le modèle libanais où se côtoient les religions, pourquoi ? Portons dans la prière nos frères du Pays du Cèdre. Ils
traversent des heures vraiment difficiles.
A
mis du Liban,
La réflexion que je vous propose
pour parler de la paix au Liban et
au Proche-Orient pourrait bien partir de la signification étymologique
du prénom Charbel1, ce grand saint,
fils de la terre du Liban, ce moine
Maronite qui fut au XXe siècle le
premier de l’Orient à être proclamé
saint selon la nouvelle loi de la canonisation dans l’Église.
I- Charb-El
le Père, c’est bien là la vocation de
ce passage continu de l’accusatif au
chaque baptisé. En ce sens, outre
nominatif vaut la peine d’être joué
les quatre évangiles du Nouveau
et vécu ; il nous aide à bien dépenTestament, il devrait y avoir plus
ser notre vie.
d’un milliard et demi d’évangiles
dans le monde, c'est-à-dire
Le cèdre du Liban, symbole du peuple endurant qui se relève
le nombre actuel des inlassablement de ses cendres, comme le « Phénix » qui a donné
chrétiens, par conséquent
son nom aux Phéniciens, ancêtres des Libanais
plus d’un milliard et demi
de
personnes
qui
pourraient porter le beau
nom de Charbel comme
deuxième prénom.
Q
u’est-il écrit dans les
Selon le sens littéral, le prénom
quatre évangiles ? Nous
Charbel, en araméen, langue parlée
savons bien qu’« évangile »
par Jésus, signifie : « histoire de
signifie en grec : « bonne
Dieu » (le mot CHARB-EL comprend
nouvelle »
(EUle suffixe EL qui veut dire :
ANGHELION). En effet,
« Dieu », et la racine CHARB qui
dans les évangiles, nous tro
veut dire : « histoire ou récit »).
uvons la Bonne Nouvelle
Dans ce sens, saint Charbel a été
par excellence, la plus belle
une belle incarnation de l’histoire de
nouvelle qui puisse exister
Dieu sur la terre sainte du Liban,
et qui peut se résumer ainsi : Dieu
terre de Sidon, de Tyr et de Galilée
nous a aimés gratuitement jusqu’au
que Jésus a parcourue, terre qui est
bout, jusqu’à la folie de la mort sur
en
ces
jours
la croix, et il nous
« (…) ce Pays du
atrocement
invite à aimer à
Cèdre, un beau jour,
« pendue » sur la
notre tour gratuià l’exemple du fils de
croix de la souftement. C’est parce
sa terre, saint Charbel, que nous avons été
france.
a fait son choix »
aimés et pardonnés
Incarner l’histoire
en premier par lui
de Dieu sur sa terre est un merveilque nous pouvons et que nous deleux programme de vie. Raconter
vons aimer et pardonner à notre
Dieu dans sa propre vie, parler
tour. La vie du chrétien n’est qu’un
Dieu, et non pas seulement parler
passage continu d’une personne
de Dieu, sur la terre des hommes,
aimée et pardonnée à une personne
aimante et pardonnante, passage
c’est bien la vocation de tout chréd’un objet de l’amour de Dieu à un
tien. Être donc un évangile ouvert
sujet source d’amour, passage
où on lit l’amour de Dieu, être un
d’une personne saisie et embrasée
cinquième évangile qui incarne et
par Dieu à une personne saisissante
traduit le salut gratuit de notre Dieu
et embrasante. Ce jeu de grammaire entre participe passé et parti1
Charbel Makhlouf, 1828-1898, prêtre et
cipe présent, entre objet et sujet,
moine maronite, canonisé en 1977.
Si cette Bonne Nouvelle est
vraiment belle, si elle est vraiment
sentie et vécue, elle devrait être
incarnée dans notre vie avec beaucoup de joie. Vivre notre foi chrétienne avec joie, avec appétit et
avec goût, c’est l’homélie la plus
efficace, la plus éloquente et
convaincante qui puisse exister.
Être des chrétiens « contagieux »,
dans le sens positif du mot, être
capables de transmettre message,
foi et chaleur, c’est ce qui nous
manque aujourd’hui.
II- Le Liban-message
E
t le Liban ! Que vient-il faire
dans cette réflexion ? Eh bien
justement, ce Pays du Cèdre, un
beau jour, à l’exemple du fils de sa
terre, saint Charbel, a fait son
choix. À chaque fois que l’histoire a
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fameux pacte national qui a réparti
à toutes les confessions, proportionnellement et dans l’entente, les
sièges au Parlement et les postes
dans les grandes fonctions publiques.
notamment au début des années
soixante-dix, invitant Palestiniens et
Israéliens à cohabiter ensemble,
dans un même pays, à l’exemple du
Liban, « Suisse de l’Orient »,
comme on disait...
S
La croix et le croissant sur la joue
d’une manifestante à Beyrouth
offert aux Maronites des occasions
propices pour créer un État purement chrétien, leurs instances ont
refusé et ont opté pour un pays
CHARB-EL, c'est-à-dire « histoire de
Dieu » au Proche-Orient, selon la
signification du nom de son grand
saint : terre de rencontre entre Dieu
et l’homme, entre l’homme et
l’homme ; terre d’accueil pour chaque persécuté ; terre de convivialité
entre plusieurs religions et confessions dans le respect mutuel ; pont
et synthèse entre l’Orient et
l’Occident ; terre de vraie démocratie et de liberté ; terre de belles
mosaïques de confessions religieuses qui se reconnaissent et se complètent dans leur différence et leur
diversité, à savoir qu’il existe actuellement dix-huit confessions au Liban. N’est-ce pas ce que le grand
Pape Jean-Paul II a dit du Liban :
ce n’est pas seulement un pays,
c’est « un message » ! En d’autres
termes, qu’il me soit permis de
m’exprimer ainsi : c’est un cinquième évangile qui, tout en étant
conscient des risques inhérents à
chaque choix noble et courageux, a
osé se proposer comme modèle de
convivialité et de démocratie dans
une région qui privilégie les totalitarismes et les pays confessionnels,
voire théocrates.
E
n
1943,
année
de
l’indépendance du Liban, les
chrétiens, par respect pour leurs
frères musulmans, pour qui le principe de laïcité est difficilement acceptable, ont conclu avec eux le
i le Liban est un « message » et
De 1943 jusqu’en 1975, cette
une belle philosophie de vie, il a
formule a été bien vécue, malgré
bien fallu des têtes intelligentes,
quelques
difficultés
qui
sont
mais qui se sont révélées cyniques,
d’ailleurs dans la norme, quand on
pour monter face à cet anti-modèle
opte pour la démocratie et la liberune guerre diabolique. On a exploité, à la différence des régimes totaté la bonté et l’hospitalité du Liban
litaires où rien ne bouge parce que
envers les centaines
« tout est écrasé ».
milliers
de
Votre chère Europe « On a même armé ces de
Palestiniens
qui
s’y
par exemple, qui a à
réfugiés pour les utiliétaient
cœur les grandes
ser comme déclenincessamment
valeurs des démocracheurs de guerre, en
réfugiés depuis la
ties, n’en paie-t-elle
les poussant à
création de l’État
pas un prix souvent
s’implanter au Liban,
d’Israël
et
leur
très élevé par le biais
au détriment et à la
expulsion de la Pades
grèves,
des
place notamment des lestine en 1948,
manifestations, des
jusqu’au début des
tumultes et des frachrétiens »
années soixante-dix.
cas ? C’est le prix des
On a même armé ces réfugiés pour
choix nobles et courageux !
les utiliser comme déclencheurs de
guerre,
en
les
poussant
à
III- Le complot contre
s’implanter au Liban, au détriment
le « Liban-modèle »
et à la place notamment des chrétiens, ceci au lieu de les ramener en
Cette belle « thèse » du Liban était
Palestine, leur terre d’origine, là où
trop belle pour pouvoir résister :
est né et là où devrait être résolu
elle s’est avérée de plus en plus une
leur dilemme. Résoudre une injus« antithèse » gênante, en contratice en en commettant une autre,
diction avec tous les pays voisins du
c’est la « justice » aveugle de cerProche-Orient fondés sur une seule
religion ou sur un
1.300.000 Libanais crient à Beyrouth :
seul régime gouUnité, convivialité, liberté, souveraineté, indépendance
vernant, voire sur
les deux conjugués
dans le cas des
théocraties. Un jour
noir de honte pour
l’histoire
des
hommes, fut alors
prise une décision
néfaste,
quelque
part, par quelques
grandes puissances
de la terre ainsi que
par les voisins du
taines grandes nations qui prétenLiban, ces voisins limitrophes qui
dent être les gendarmes de la
redoutaient en outre sa prospérité
terre ! De plus, ce qui est incomspirituelle, culturelle, touristique et
préhensible et contradictoire, c’est
financière. Cette décision consistait
que, ayant été persécuté, l’on
à détruire ce beau modèle de vie,
devenu pour eux comme un antipuisse infliger quelque chose de
modèle, afin qu’il ne pèse plus sur
pire à autrui. Toi qui as souffert, ne
les consciences de ceux qui demeusais-tu pas ce que signifie : faire
raient sourds aux appels du monde,
souffrir les autres ? Toi qui as été
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persécuté, pourquoi reflètes-tu le
pire pour autrui ? La violence ne
résoudra jamais les problèmes, bien
au contraire, elle nourrit la haine et
la vengeance dans les cœurs des
enfants et des innocents pendant
des siècles.
IV- Les guerres
contre
« l’anti-modèle »
bombes ont été délibérément semées par une même main secrète,
à droite comme à gauche, afin de
saper l’unité du peuple libanais… Et
tout cela sous le regard impuissant
du monde, et la bénédiction, pour
ne pas dire l’orchestration, de certaines grandes puissances. En effet,
L
e 13 avril 1975,
la guerre a
donc éclaté au
Liban entre Palestiniens (qui ne sont
La guerre de Juillet 2006 : déversement délibéré de fuel par des
navires de guerre, destruction des moyens de production comme
pas des Libanais)
cette centrale électrique, bombardement de quartiers civils,
et Libanais. Mais
le Liban souffre et compte ses morts
les médias, surtout
les grandes agences de presse et les
géants
de
l’information,
qui
sont tenus, manipulés et orientés
par des monstres
financiers au serl’on sait bien que l’occupant, de par
vice d’idéologies et de mouvements
son armée, peut faire la guerre ou
secrets, avaient bien préparé la
la paix quand il le veut, en créant
guerre des mots et des termes
des situations de misère, de faim et
avant la guerre des armes. Dès le
de dépendance envers lui, justepremier coup de fusil, on a voulu,
ment pour exploiter ces situations
partout dans le monde, parler de
de par les intimidations et le terroguerre civile. Nous savons bien
risme, à savoir que cela n’enlève
qu’une guerre civile se fait entre les
rien à la responsabilité du peuple
fils d’une même nation. Même si
occupé ou de certaines de ses complusieurs libanais ont participé à la
posantes, citoyens ou étrangers.
guerre imposée par l’étranger, comment parler de guerre civile, quand
algré toutes ces atrocités, le
de 1975 à 2005 (trente années
peuple courageux du Liban n’a
d’enfer continu), les armées puispas voulu se plier et s’agenouiller,
santes des pays voisins ne se sont
car il ne s’agenouille que devant
pas lassées d’infliger aux Libanais
Dieu, son créateur. Après l’échec de
une longue chaîne d’invasions, de
la destruction, par les armes, du
destructions,
d’humiliations,
« message libanais », les orchestrad’attentats, de massacres, de génoteurs des guerres du Liban ont tencides, de crimes de guerre, de crité, pour en finir,
mes
contre
« Nous avons subi
toutes les autres
l’humanité et de
terrorisme
d’Etat l’occupation d’armées formes de guerres,
ainsi
les
(cas de la guerre de porteuses de « civilisa- visant
juillet 2006) ! Nous tions » de vols, de viols finances, les nerfs, le
psychisme,
avons
subi
et de violences »
l’enseignement,
la
l’occupation
santé, la culture, le moral, la morale
d’armées porteuses de « civilisaet même la foi du peuple. Là aussi,
tions » de vols, de viols et de vioce peuple est resté debout, la tête
lences (les « civilisations » des trois
brisée, certes, mais haute comme
V). Des bombardements systématiles cèdres du Liban. Après de lonques, aveugles et cruels ne nous
gues années de résistance et d’e
ont pas été épargnés. Maintes
M
ndurance, un grand jour de
l’histoire est arrivé ; le 14 mars
2005, 1.300.000 Libanais (c'est-àdire le tiers du peuple !), de toutes
les confessions, de toutes les couleurs et de toutes les tendances,
ont manifesté ensemble contre
l’occupation sur la place de la Liberté à Beyrouth et ont
crié
d’une
seule
voix : liberté, indépendance, souveraineté, unité et convivialité ; ce qui correspondrait
en
France à une manifestation de vingt
millions de personnes. Le tiers d’un
peuple dans une
manifestation !
Du
jamais vu, je crois,
dans l’histoire des
nations ! Dans les
mêmes mains, on
voyait se côtoyer
bible et coran, croix
et croissant ; et à
l’entour des manifestants : églises
et mosquées, cloches et minarets…
La communauté internationale,
lors de cette noble révolution, nous
a appuyés ; qu’elle en soit profondément remerciée.
V- La guerre de juillet 2006
et les Nations Unies
Mais ! Mais cette communauté
internationale, notamment les grandes puissances, où était-elle en
juillet dernier quand le Liban a été
agressé pendant trente-trois jours
avec une violence et une atrocité
inouïes, en le soumettant à un déluge ininterrompu de feu par voie
de ciel, de mer et de terre, dans le
but de détruire systématiquement
tout un pays avec toutes ses infrastructures, tout ce qu’il avait reconstruit pendant seize ans pour se
relever des cendres du passé ?
Avaient-elles, les nations du monde,
oublié les grandes valeurs de la
liberté, de la souveraineté et de la
dignité des peuples ? Quelle courte
mémoire entre mars 2005 et juillet
2006 ! Devant une telle catastrophe
humanitaire, quelle paralysie, pour
ne pas dire quelle hypocrisie de la
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part des Nations Unies ! Pourquoi
ces nations ont-elles tellement tardé
pour prendre une résolution, alors
qu’elles en prenaient presque tous
les jours, à propos du Liban, quelques mois auparavant ? Aussi a-t-il
fallu la pression forte et tenace de la
France pour que soit prise enfin une
résolution, le 14 août. Où étaientelles ces grandes nations, celles qui,
quelques
années
auparavant,
avaient envoyé, en quelques jours
seulement, leurs armées, non pas
pour libérer l’homme de l’Irak, mais
bien pour s’approprier le baril de
pétrole de l’Irak ? Irak, pauvre pays
que ces grandes puissances ont jeté
dans un bain de sang quotidien !
O
ù étais-tu Europe, continent aux
nobles valeurs humaines et
chrétiennes,
continent
des
peuples
aux
profondes racines et aux traditions
séculaires ?
Avais-tu
peur
de
l’hégémonie
d’une superpuissance, ou bien,
je
n’ose
l’envisager,
te
sentais-tu impliquée, complice
ou
peut-être
conditionnée, toi
aussi, par les
intérêts et le
pétrodollar ? À part le Vatican, l’Italie
et la France que nous remercions de
tout cœur (et peut-être quelques
voix timides à droite comme à gauche), qui a osé se lever contre cette
guerre atroce et cruelle ? Mais, pour
parler fort et se faire entendre, il
faut être libre, désintéressé et honnête ! C’est là tout le problème…
VI- SOS : un cri d’alarme
Et maintenant, chers amis, un cri
d’alarme très fort, du fond du cœur.
Le Liban est en danger d’extinction. On veut le détruire et l’enfoncer
dans un gouffre de misères et de
dettes pour lui imposer des conditions extrêmement dangereuses.
Notons par exemple celle de la parti-
A
mis du Liban, nous vous detion en pays confessionnels (partimandons prière, compréhension
tion d’ailleurs planifiée pour le Proet action. Vous êtes les porteche-Orient) ; celle de l’implantation
paroles du Liban étouffé qui n’a plus
des Palestiniens au Liban, au lieu de
de voix. Lancez avec nous un grand
la Palestine, fait très grave qui décri d’alarme : SOS urgence, avant
truirait tout l’équilibre de la conviviaqu’il ne soit trop tard, pour sauver le
lité libanaise (les 700.000 PalestiLiban, dernier bastion
niens au Liban sont
« Amis du Liban, nous de la convivialité, de la
à majorité écrasante
vous demandons
liberté,
de
la
des
musulmans
sunnites) ; ainsi que prière, compréhension chrétienté et de la
francophonie
au
celle de l’exploitation
et action »
Proche-Orient, et derdu fleuve Litani et
nier pont entre l’Orient et l’Occident.
du grand réservoir d’eau sous-jacent
Trois mots d’ordre pour faire face à
aux Fermes de Chebaa, Fermes
l’urgence : PRIER avec foi, PARLER
toujours occupées par Israël. Coupé
avec courage et AGIR avec ténacité.
du monde pendant des mois à cause
Si le Liban croule, plusieurs peuples
du blocus hermétique qui lui avait
risquent de le suivre, d’autant plus
été imposé, et dont les résultats
qu’il s’agit, ces dernières années, de
pèsent lourdement jusqu’à présent
guerres bien méditées et bien orsur tous les Libanais sans exception,
chestrées au niveau international,
le pays risque
avec des « attentats-prétextes »
de
s’enfoncer
conçus auparavant et perpétrés pour
encore
plus
en justifier les conséquences, tels
dans une tragéque invasions, bombardements et
die fatale. Les
violences ; et tout cela sous le prégens ont perdu,
texte de libérer les peuples,
qui ses biens,
d’instaurer la paix et de combattre
qui sa maison,
soi-disant un terrorisme qu’on a
qui son travail,
monté et alimenté pour servir justequi son école et
ment d’excuse et de déclencheur de
qui tout... Il est
déstabilisation.
VII- Pour la vraie paix
C
trop tôt encore pour découvrir les
conséquences financières néfastes
de cette énième guerre imposée au
Pays du Cèdre.
Le Liban veut une vraie paix et la
paix juste pour tout le Proche-Orient.
Il ne veut plus d’ingérences, ni les
guerres des autres peuples sur sa
terre. Il ne peut plus payer le prix
des injustices, des contradictions et
des guerres de religion de la région.
Pas de paix au Proche-Orient sans le
retour des Palestiniens en Palestine
et sans l’application de toutes les
résolutions prises par les Nations
Unies depuis la création de l’État
d’Israël en 1948.
hers amis, pour que le Liban
retrouve sa vocation de CHARBEL, c'est-à-dire d’histoire de Dieu au
Proche-Orient ; pour que la vraie
paix règne au Liban, en Palestine, en
Israël, en Irak et dans tout le Proche-Orient ; pour que la Terre Sainte
ne souffre plus de violences et de
guerres de religion, et pour qu’elle
redevienne lieu de rencontre et de
prière pour tous… Pour toutes ces
intentions, prions, parlons et agissons.
Peut-être suis-je en train de rêver, pourrait-on me dire ! Mais les
rêves grands et nobles n’ont-ils pas
été souvent à la base des grands
événements de l’histoire et des
grands changements ? Dans le pire
des cas, si ces rêves ne devaient rien
changer, ils resteraient du moins des
mots sincères qui émanent du cœur
d’un Libanais, pour la mémoire de
l’histoire et la conscience de
l’humanité. „