Vernet Behringer se creuse la tête pour automatiser ses machines

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Vernet Behringer se creuse la tête pour automatiser ses machines
LE BIEN PUBLIC LUNDI 25 AVRIL 2016
08 ACTU ÉCONOMIE BOURGOGNE
DI J ON E N TR EPRIS E
Vernet Behringer se creuse la tête
pour automatiser ses machines
La société dijonnaise Vernet Behringer, spécialisée dans la conception
et la fabrication de machines qui
usinent des profilés métalliques,
mise tout sur l’automatisation.
L
e métal n’a plus aucun secret pour
Vernet Behringer. Cette société
dijonnaise s’est spécialisée dans la
conception et la fabrication de machines et de lignes de production pour des
entreprises qui usinent des profilés
métalliques. Depuis quelques années,
l‘entreprise cherche de plus en plus à
automatiser ses machines. Elle a
récemment sorti un nouveau produit
appelé HD-S 412.
Près de 80 % à l’export
Installée rue de la Brot, Vernet Behringer emploie 140 salariés et a réalisé un
chiffre d’affaires de vingt millions
d’euros en 2015, en hausse de1,7 % par
rapport à l’année précédente. « Nous
travaillons à 80 % à l’export. Nous sommes présents sur les cinq continents.
Nous avons aujourd’hui de vraies marges de progression en Amérique du
Nord », détaille Pascal Denis, président de la holding Vernet Behringer.
L’entreprise commercialise une cinquantaine de machines par an. Leur
gamme d’une quinzaine de produits
s’adresse aussi bien à des charpentiers
métalliques, qu’à des fabricants de
pylônes ou de tout autre industriel qui
} Il y a de moins
en moins de maind’œuvre dans les
ateliers industriels
donc il faut que
l’atelier s’automatise. ~
Pascal Denis, président
de la holding Vernet Behringer
n L’entreprise a mis en place des techniques de lean manufacturing pour optimiser son espace de travail.
Photo SDR
travaille des profilés et tôles d’acier.
Depuis de nombreuses années, elle
consacre 7 à 8 % de son chiffre d’affaires dans la recherche et développement.
À fond dans l’automatisation
Aujourd’hui, Vernet Behringer mise
tout sur l’automatisation des ateliers
industriels et cherche à commercialiser les machines les plus complètes
possible. « Nous cherchons comment
automatiser au mieux. Il y a de moins
en moins de main-d’œuvre dans les ateliers industriels donc il faut que l’atelier
s’automatise », résume Pascal Denis.
Cela passe, évidemment, par du développement en interne. En novembre
dernier, Vernet Behringer a sorti la machine HD-S 412. Compacte, d’encombrement réduit, elle permet de percer,
fraiser et marquer tous types de profi-
POINT PAR POINT
n 1882
La société Vernet est née en 1882
et, déjà, elle se spécialisait dans la
fabrication de machines destinées
à des charpentiers. « Gustave
Eiffel était Dijonnais et il a très bien
pu utiliser des poinçonneuses
Vernet pour monter la tour Eiffel »,
se plaît à raconter Pascal Denis.
n 1996
Vernet unit ses forces à celles de
l’entreprise allemande Behringer,
leader mondial dans le domaine du
sciage pour former la nouvelle
entité Vernet Behringer.
n 2004
Trois amis rachètent la société.
www.bienpublic.com
François Rossignol (finances et
ressources humaines), Lionel
Robelin (direction opérationnelle)
et Pascal Denis (direction commerciale) possèdent 60 % de la société,
à parts égales. Le reste est détenu
par leur partenaire allemand
Behringer. Ce dernier est à la fois
un partenaire commercial, industriel et financier. « Nous avons des
filiales et des agents commerciaux
en commun, en Angleterre par
exemple. » Depuis 2004, la société
a pris de l’ampleur, elle est passée
de 80 à 140 salariés. Elle a également doublé son chiffre d’affaires à
l’export qui est passé de 40 à 80 %.
lés. Elle est également équipée d’une
large gamme de systèmes de chargement et déchargement des barres qui
permet d’augmenter la productivité de
la ligne de production en minimisant
les opérations de manutention. L’intégration de solutions robotiques est également un axe de développement stratégique pour Vernet Behringer.
Toujours dans un objectif d’automatisation, la société recherche des partenaires industriels. Elle a notamment
fondé l’alliance P4S avec Rösler. Cela
leur permet de commercialiser des
machines avec des équipements de
grenaillage (ndlr, préparation de surface) et de peinture. Loin d’être vissée sur
sa chaise, la société Vernet Behringer a
compris que, pour réussir, il ne fallait
pas avoir les deux pieds dans le même
sabot.
La mise en place du
lean manufacturing
Il y a trois ans, Vernet Behringer
s’est lancée dans le lean manufacturing. Le principe est de chasser
les temps morts en réduisant les
stocks et le temps de production de
manière à accroître la qualité des
produits et à rendre le process de
fabrication plus flexible. « Nous
avons réorganisé notre atelier, formé nos techniciens à travailler de
manière autonome et recruté un
préparateur de flux. Cela nous a
permis d’optimiser l’espace car
nous en manquions un peu », énumère Pascal Vaizant, ingénieur
méthode.
Anne-Lise Bertin
Un trio à la direction de l’entreprise
n François Rossignol, Pascal Denis et Lionel Robelin. Photo SDR
En 2004, trois anciens cadres dirigeants de Cermex ont racheté la société
Vernet Behringer : François Rossignol, Pascal Denis et Lionel Robelin. La
société est toujours dirigée par ce trio.
CDO - 1

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