Commeàlamaison - MFR Combeaufontaine

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Commeàlamaison - MFR Combeaufontaine
L’ E S T R É P U B L I C A I N | V E N D R E D I 2 8 J U I N 2 0 1 3
24 HEURES E Haute­Saône
Gray
Luxeuil
Lure
Héricourt
La gym en pleine forme
L’écrin musical bientôt prêt
Un show attachant
Forte de 526 licenciés, la Gymnastique Volontaire de
Gray sort d’une année marquée de quelques
nouveautés. La reprise sera l’occasion de conforter la
plus importante association sportive grayloise autour
de la zumba et autres ateliers pour tous les âges.
Une antenne de Comète France
à Bretegnier
Le chantier de l’école de musique devrait être
achevé fin septembre. Le coût de ce bel instrument
est d’un peu plus de 600.000 €.
Un atelier technique suivi d’un show de shibari sont
donnés demain soir à Lure. Ou tout l’art du bondage
made in Japan décrypté par Philippe Boxis.
Le centre de réadaptation fonctionnel d’Héricourt est
le seul de Franche­Comté à être labellisé par cette
association, qui accompagne les patients dans leurs
démarches de réinsertion professionnelle.
Gros plan
Délinquance
Recrudescence
des cambriolages
Lure. Depuis une semaine,
les plaintes s’accumulent
sur le bureau des
gendarmes. Une nette
recrudescence des
cambriolages nocturnes est
enregistrée dans les
commerces.
Restaurants, boulangerie,
salon de coiffure, contrôle
technique… Plus d’une
dizaine de faits ont été
enregistrés ces derniers
jours à Lure, Roye, La Côte,
Malbouhans ou encore
Lyoffans. Dans la seule nuit
de mercredi à hier, cinq
vols avec effraction ont été
commis.
Comme les commerçants
ne conservent plus de
grosses sommes de liquide
en caisse, les butins sont le
plus souvent dérisoires, de
l’ordre de quelques
dizaines d’euros. Par
contre, les dégâts
provoqués par les intrus
sont plus conséquents.
Dans le secteur de
Champagney et de Melisey,
ce sont les particuliers qui
sont surtout ciblés en ce
moment. En cause, des
équipes très mobiles et
très rapides, qui n’hésitent
pas à opérer en journée,
quand les propriétaires
s’absentent de chez eux.
À l’approche du mois de
juillet, les gendarmes
conseillent donc aux gens
qui se préparent à partir
sous d’autres cieux de
s’inscrire à l’opération
tranquillité vacances dans
la brigade la plus proche de
leur domicile.
Les témoins de
comportements suspects
(repérages, planque…)
peuvent aussi appeler le
17, où une permanence est
assurée jour et nuit, pour
alerter les forces de l’ordre.
Faits et méfaits
Tribunal
Comme à la maison
Menaces de mort au maire :
« Je vais te faire Al­Qaïda »
Canton de Combeaufontaine. Le
prévenu avance en boitant. 44
ans, il réfute l’intégralité de la
procédure qui lui reproche
d’avoir menacé de mort le
maire de la commune où il ré­
side. C’était le 30 août 2012.
Pour le juge Kato, il s’agit de
rafraîchir la mémoire du pré­
venu. « Vous lui avez parlé
d’Al­Qaïda en faisant sem­
blant de lui allonger une droi­
te ». Face au « terroriste », le
maire de la commune dans la
cabine de son tracteur. Le con­
texte est houleux, le premier
magistrat venant d’avoir une
discussion animée avec
d’autres concitoyens. « Je ve­
nais de ramener mon trou­
peau et je suis allé ramasser
des bouses de vaches ». Pas
pour rien, ses administrés lui
LesMaisonsfamilialesetrurales
formentdesjeunesen
alternancedès14ans.Zoomsur
cesétablissementsscolaires
singuliers.
C’
est un petit établissement
scolaire, en pleine cam­
pagne, à Combeaufontai­
ne. Le décor invite à la
quiétude. Là, au cœur de
la petite commune de près de 600 âmes,
la Maison familiale et rurale accueille
chaque année en moyenne de 120 à 150
élèves. Les plus jeunes ont 14 ans. L’âge
minimum légal pour mettre les pieds
en entreprise. Pas un détail en MFR, où
on privilégie l’insertion professionnel­
le par des formations en alternance.
« Les jeunes peuvent entrer ici dès la
4e », détaille Michel Caravati, directeur
de l’établissement. « En 4e et 3e, ils font
un stage dans n’importe quelle entre­
prise. »
A Combeaufontaine, comme dans
beaucoup de MFR, on propose une for­
mation en lien avec le monde agricole.
Un héritage historique de ces établis­
sements, créés pour former de jeunes
agriculteurs, mais qui se sont diversi­
fiés aujourd’hui (lire par ailleurs).
L’internat, une règle en MFR
Rurales, les MFR le sont incontesta­
blement : « Nous sommes ancrés dans
un territoire rural, pour agir en faveur
de son développement », commente le
directeur, qui en veut pour preuve le
rayonnement local de sa MFR, avec des
élèves venant essentiellement des
alentours. Familiales, elles le sont tout
autant. La singularité de ces centres de
formation, c’est un état d’esprit qui pla­
ce le jeune au cœur du processus de
formation.
Sur le papier, la formule semble ba­
teau, mais dans les faits, elle résume
bien la vocation des MFR. Leur slogan
« réussir autrement », Michel Caravati
l’éclaire ainsi : « Redonner le goût du
travail à des enfants qui ne se retrou­
vent pas dans le système scolaire clas­
sique » du 100 % cours. « Ici, les profes­
seurs s’appellent des moniteurs. Leur
mission comprend l’enseignement et
l’accompagnement. » Ainsi, chaque
Du butane
place de la République
W.K.
Le croupier passe au tourniquet
K A Combeaufontaine, Michel Caravati accueille chaque année entre 120 et 150 élèves. Tous
internes.
Photo ER
jeune a un moniteur référent, chargé
de son suivi, « qui vérifie si le travail est
fait, le visite en stage, est l’interlocu­
teur prioritaire des parents ». Les élè­
ves sont tous internes, une autre règle
en MFR, qui resserre l’encadrement.
Le directeur se targue de connaître le
prénom de chaque élève, leur situation
familiale. « Cela instaure un véritable
climat de confiance. »
Idyllique la MFR ? Michel Caravati
n’est pas naïf. S’il balaie l’idée selon
laquelle elles concentreraient un pu­
blic d’élèves en difficulté, il confirme
que ce n’est pas un long fleuve tran­
quille. Certains enfants sont plus fer­
més que d’autres.
Mais souvent, la formule fonctionne.
L’exemple, avec le courrier, que le di­
recteur montre fièrement, d’une fa­
mille remerciant la MFR « pour l’en­
semble des connaissances et des
valeurs qu’(elle) a apporté à notre fils. »
Il paraît même que la MFR manque aux
anciens, qui s’en épanchent sur la page
Facebook de l’établissement…
Laurie MARSOT
Les MFR en détail
E Les MFR sont des établissements asso­
ciatifs contractualisés avec le ministère
de l’Agriculture (pour les formations
agricoles), et de l’Éducation nationale
(pour les autres formations). A la sortie
des MFR, les jeunes sortent avec un CAP,
un Bac Pro, voire un BTS. A Combeaufon­
taine, le diplôme le plus élevé est un Bac
Pro (3 ans) secrétariat ou vente­commer­
ce. Il arrive souvent que les jeunes pour­
suivent leurs études après la MFR. Les
formations se sont ouvertes sur divers
métiers : hôtellerie, garderie, entretien et
maintenance de bâtiments etc.
E On en compte 7 en Haute­Saône : outre
Combeaufontaine : Aillevillers, Chargey­
lès­Gray, Fougerolles, Luxeuil, Montbozon
et Rioz. Les MFR de Franche­Comté comp­
tent chaque année 2.500 jeunes en forma­
tion. Depuis deux ans toutefois, on cons­
tate au niveau régional une petite baisse
des effectifs d’une trentaine d’élèves.
Haute­Saône. C’était la rou­
lette hier matin, pour l’ave­
nir professionnel de ce crou­
pier âgé d’une vingtaine
d’années. « J’attendais ce ju­
gement pour savoir si je
pouvais continuer mon mé­
tier », n’a­t­il d’ailleurs pas
caché, à l’ouverture des dé­
bats.
Les faits reprochés : dé­
tention, offre ou cession,
usage et acquisition de stu­
péfiants. Le juge Kato est
plus précis : « on a retrouvé
52 g de cannabis à votre do­
micile ». Lui consomme de­
puis 2010, dépanne à l’occa­
sion les copains. « Mais je
n’ai pas besoin de ça pour
vivre, j’ai un salaire », a fait
valoir l’employé de casino.
La vice­procureure de la
République, Julie Bressand,
veut six mois de prison. Le
juge, implicitement, évoque
déjà l’éventualité d’exclure
la condamnation du volet B2
du casier judiciaire en rai­
son de la profession particu­
lière du prévenu dont l’auto­
risation est renouvelée
après avoir été visée par la
préfecture.
Le jeune homme au casier
vierge se dévoile pour mon­
trer que l’histoire qui cour­
rait de 2010 à mars 2013 était
définitivement rangée. « Ça
calme quand on vient frap­
per chez vous et vous cher­
cher le matin ». Six mois
avec sursis simple et exclu­
sion du B2. Le croupier ne
sera pas interdit de casino.
W.K.
E Contact : Fédération régionale : tél.
03.81.80.33.72.
Trait d’union Une délégation roumaine a séjourné en Haute­Saône
Hier à Vesoul
reprochent d’être pour partie
dans la dégradation de la qua­
lité de l’eau dont les analyses
récentes attestent. « Il s’est
alors mis entre les roues de
mon tracteur, m’a traité d’as­
sassin. Avant d’ajouter : je vais
te faire Al­Qaïda », accompa­
gnant le geste d’un sourire
berbère. Surréaliste, sa fem­
me se serait alors mise à dan­
ser dans la rue… Pour Me Latil,
l’originalité de l’éclat rapporté
vaut véracité des propos. Le
parquet appuie en avançant la
qualité d’officier de police ju­
diciaire du maire. Il veut trois
mois de prison. Me Lagarrigue
avance les déclarations des té­
moins. Balle au centre, le pré­
venu n’ira pas à Guantánamo.
Relaxé au bénéfice du doute.
dans le cadre de la coopération décentralisée
Roumains et Haut­Saônois
main dans la main
Le légionnaire vole le subutex
Luxeuil­les­Bains. Il sent plus
le souffre que le sable chaud.
40 ans cette année, Ghislain
Causeret est un ancien lé­
gionnaire, a servi les intérêts
du drapeau au Cambodge, en
Afghanistan, etc. Le 30 mai
dernier, alors paysagiste, il
s’en prend à sa cousine sur la
commune de Luxeuil.
« C’est une dette que je de­
vais récupérer. J’ai vu qu’elle
réalisait des transactions de
drogue, je lui ai pris ses affai­
res pour donner une preuve
au tribunal ». Histoire arran­
gée ou peut­être y croit­il, les
faits semblent orienter le tri­
bunal vers une autre lecture
des événements. « Vers 17 h,
il rencontre sa cousine et lui
vole du Subutex ». Mme
Bressand insiste sur les bles­
sures : « Plaie à la lèvre supé­
rieure, cuir chevelu et dou­
leurs dentaires ». Lui dit : « je
lui ai mis deux claques ». Des
claques de trappeur visible­
ment. Le parquet veut deux
ans ferme au regard de la
dangerosité de l’homme.
L’expertise psychiatrique a
sûrement orienté ces réquisi­
tions. « Personnalité psycho­
pathique […] déjà hospitalisé
19 mois […] accessible par­
tiellement à une sanction pé­
nale ». L’Udaf ne dit pas
mieux à la barre : « Il a atteint
un point de non­retour ».
Neuf mois ferme.
W.K.
Faits divers
K La délégation du Judet de Hunedoara a croisé les expériences, notamment dans le domaine des
attraits touristiques d’un territoire.
K Les pompiers sont rapidement intervenus, hier vers 12 h, pour
contrôler une fuite de gaz chez un particulier.
Vesoul. Le déploiement des
tuyaux, branchés sur le réseau
d’eau municipale, attirait l’at­
tention de tous les passants,
hier sur les coups de midi, pla­
ce de la République à Vesoul.
Mais rien de comparable, fina­
lement, avec l’importante fui­
te de gaz avenue Aristide­
Briand survenue la veille
(notre édition de mercredi),
suite à la malheureuse ren­
contre d’une pelleteuse et
d’un conduit…
C’est une bouteille de buta­
ne qui, cette fois, a fait des
Photo ER
siennes dans un logement du
12, rue du Breuil, au rez­de­
chaussée et en arrière­cour.
Le locataire était absent. Mais
un voisin, perturbé par une
odeur suspecte, n’a pas hésité
à signaler le danger.
Sur place, un agent de GrDF
a procédé à la sécurisation
d’usage, en lien avec six pom­
piers de la caserne de Vesoul. Restait ensuite à ventiler lar­
gement les lieux, le butane
étant un gaz explosif qui a ten­
dance à se plaquer au sol.
W.G.
UNE DÉLÉGATION roumai­
ne vient de passer plusieurs
jours en terre haut­saônoise
dans le cadre de la coopéra­
tion décentralisée initiée en
2007 entre le Département et
le Judet de Hunedoara.
Après une première visite
en décembre 2008 basée sur le
partage de l’expérience de la
Haute­Saône en matière d’in­
tercommunalité, cette nouvel­
le rencontre a permis
d’échanger et de dresser le bi­
lan des actions passées, no­
tamment dans ce domaine de
l’intercommunalité mais aussi
en matière de tourisme, et
plus largement, de dévelop­
pement économique.
Le Conseil général de la
Haute­Saône avait ainsi obte­
nu le soutien financier du mi­
nistère des affaires étrangères
et européennes pour mener à
bien ces projets de coopéra­
tion.
Depuis, le Judet (équivalent
du département en Rouma­
nie) de Hunedoara et ses 55
communes se sont structurés
en 7 communautés de com­
munes et 7 communautés
d’agglomération.
Hunedoara et Haute­Saône
disposant d’un territoire « au
potentiel touristique sembla­
ble », la mission officielle rou­
maine menée par Mircea Ioan
Molot, président du conseil
départemental de Hunedoara,
a notamment pu enrichir son
expérience par le biais de visi­
tes, comme celle, technique,
des thermes de Luxeuil (Le
Judet bénéficie également
d’une station thermale), ou
encore de l’écomusée de la ce­
rise à Fougerolles, du village
de roulottes à Fontenois­la­
Ville, de la station été/hiver de
la Planche­des­Belles­Filles,
de la Verrerie de Passavant­
la­Rochère et du musée dé­
partemental de la montagne à
Château­Lambert.
Large éventail d’informa­
tions qui pourrait favoriser là
l’avenir des liens entre com­
munautés de communes…
Vol de deux juments comtoises
Contréglise. « J’en profite
pour faire un appel à ceux
qui ont pris mes deux ju­
ments, s’ils veulent bien les
remettre dans leur en­
clos… »
Gérard Gasparini tente sa
chance, mais sans convic­
tion excessive. Hier matin,
l’éleveur de Contréglise a
déposé plainte à la gendar­
merie de Jussey, pour le vol
de deux de ses bêtes, sans
doute perpétré dans la nuit
de dimanche à lundi dernier.
« Je f a i s a i s m e s p o r t e s
ouvertes le week­end der­
nier, le vol s’est produit
après ça », regrette­t­il. Ni
l’appel à un radiesthésiste
de Haute­Marne, ni le bou­
che­à­oreille parmi ses col­
lègues du secteur n’ont per­
mis de recueillir des
éléments probants quant à
la disparition de ces deux
juments de race comtoise.
Une enquête est donc désor­
mais en cours.
W.G.