Les métiers de l`électronique

Cahier
L, LP
Orientation
les
métiers de
l'électronique
A
irbags, automates,
scanners, radars… La
plupart des petites merveilles
technologiques qui simplifient
notre quotidien et amèliorent
notre confort puisent leur
origine dans l’èlectronique.
Cœur de mètiers de prés
de 6000 entreprises, les
applications de l'èlectronique
dans l'industrie ne cessent de
progresser.
PME et grands groupes
industriels
L’électronique entre dans la fabrication
d’objets rendus chaque jour un peu
plus "intelligents". Elle a permis le fort
développement de l’automatisation et
de l’électronique embarquée dans des
secteurs aussi divers que la construction automobile, l'aéronautique, l'armement, l'électroménager, les transports,
la construction de machines, le secteur
médical. D’où la diversité des employeurs
potentiels pour les électroniciens : fabricants de composants et d’équipements
électroniques, grands groupes industriels
(Airbus, Renault…), sous-traitants, sociétés de conseils en ingénierie, mais aussi
© Laurence Prat/Onisep
Du robot ménager au lecteur MP3 en passant par les radars...
L’électronique est présente partout. Ingénieurs et techniciens
sont attendus sur un marché diversifié.
PME, généralement positionnées
sur des activités de pointe.
L’innovation, point
fort de l’électronique en France
La complexité croissante des composants et le positionnent des
entreprises françaises dans des
domaines innovants expliquent la
hausse du niveau de compétences
recherchées. Consommatrice de
matière grise, la construction électronique compte environ 60 % d'ingénieurs
et techniciens, pour seulement 27 %
d'ouvriers. Les diplômés bac +5, qu’ils
sortent d’une école d’ingénieurs ou d’une
filière scientifique à l’université, sont très
courtisés. Les ingénieurs sont recherchés
par les bureaux d’études et les laboratoires de recherche pour concevoir ou
améliorer les équipements électroniques
qui entrent dans la composition de produits innovants. Ces bricoleurs de génie
imaginent les produits du futur tout en
respectant les contraintes de fabrication.
Ils utilisent des outils informatiques pour
élaborer des schémas ou effectuer des
mesures.
Contrôle d’une carte
électronique sur le
site industriel de
Lacroix Electronics,
entreprise
spécialisée dans la
conception et la
production de cartes
électroniques en
petites séries.
Des techniciens supérieurs très recherchés
Les entreprises, majoritairement des
PME, ont également besoin de techniciens, en bureau d’études comme en
production et en maintenance. Dans le
domaine de l’industrialisation, la France
manque de techniciens et d’ingénieurs
qualifiés. Les entreprises recrutent des
bacs+2 et les forment à leurs propres besoins. Ceux-ci mettent au point des tests
et des méthodes de travail, définissent
des process.
Le travail des commerciaux s’avère lui
aussi essentiel dans un domaine où installations et composants sont généralement conçus sur mesure.
Les titulaires d’un bac pro occupent des
postes de monteur ou d'agent de maintenance.
Article paru dans le Cahier Orientation réalisé avec le Courrier Picard, 15 mars 2012
© Laurence Prat/Onisep
Erwan est ingénieur
qualité fournisseurs chez
Lacroix Electronics.
C’est lui qui sélectionne
les fournisseurs et s’assure
qu’ils sont fiables.
les formations
post-bac
Quatre BTS
sont vraiment centrés sur
l’électronique : le BTS Systèmes électroniques, le
BTS Conception et réalisation en microtechniques,
le BTS Contrôle industriel et régulation automatique
et le BTS Conception et réalisation de systèmes
automatiques. Deux autres diplômes, axés sur des
applications pointues, accordent une place de choix
à l’électronique : le BTS Domotique et le BTS Génie
optique.
Deux DUT complètent le tableau : le DUT Génie
électrique et informatique industrielle, et le DUT
Mesures physiques.
Les licences pro se préparent en 1 an après
un bac+2. Il existe plus de 130 licences pro dans le
domaine de l’électronique, l’électrotechnique et
l’informatique.
le BTS
systemes electroniques
Le lycée Edouard Branly à Amiens est le seul établissement préparant
au BTS Systèmes électroniques dans notre région.
« Notre taux de réussite à l'examen est très satisfaisant, indique JeanMichel Plomion, professeur d’électronique. Nous enregistrons environ
60 candidatures, dont une majorité de bacheliers technologiques et
quelques bacheliers professionnels, pour 24 places. Attention à l'anglais :
il est incontournable pour la compréhension des documents techniques ».
Plusieurs mentions de licences (bac+3)
permettent d’étudier l’électronique à l’université et
de préparer un master (bac+5). Plus de 300 masters
correspondent à des spécialités de pointe comme
l’électronique embarquée, l’électronique de puissance,
la robotique…
Une soixantaine d’écoles d’ingénieurs
enseignent l’électronique pendant le cycle ingénieur en
3 ans. L’électronique se conjugue à d’autres technologies
ou sciences connexes, comme l’électrotechnique, la mécanique, l’informatique, la chimie et la physique…
L’enseignement associe cours théoriques et travaux pratiques avec un « matériel très performant, représentatif de l’électro-
nique d’aujourd’hui, que beaucoup d’entreprises nous envient », précise
l’enseignant. Le calme et la concentration règnent dans la salle de TP.
L’effectif de la promo permet à l’enseignant, pendant les TP, de repérer
une éventuelle difficulté et d’y remédier.
L'enseignement sur les deux années est principalement basé sur la
réalisation de projets. Le dernier, plus conséquent et proposé par
une entreprise, est évalué à l’examen. Ces projets ont valu à la section d’être primée plusieurs fois au concours des Etoiles de l’innovation.
« Nous entretenons une collaboration fructueuse avec le laboratoire
Péritox de la faculté de médecine d’Amiens », poursuit Jean-Michel Plomion. Les étudiants ont ainsi travaillé sur un appareil digestif artificiel ou
encore sur la détection du syndrome du canal carpien. Pour le compte
d’un bureau d’études du bâtiment, ils ont mis au point le prototype d’un
outil de contrôle de la charge de gravats dans une benne de camion.
« Nous aidons nos étudiants à aiguiser leur esprit logique et leurs capacités de raisonnement. Nous encourageons aussi leur curiosité intellectuelle. Le choix de poursuite d’études, après un BTS SE est large et ils y
sont bien préparés », conclut l’enseignant.
Cahier Orientation "Les métiers de l'électronique", 15 mars 2012
EN SAVOIR
+
✔ A lire : « Les métiers de l’électro-
nique », collection Parcours de l’Onisep, disponible dans les Centres d’information et d’orientation (CIO) et les CDI, ou à commander sur :
www.onisep.fr/lalibrairie
✔ www.onisep.fr/amiens : fiches diplômes
des BTS et des DUT de l’électronique.