Édito Alain Barreau (17/06/15) - snetaa
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Édito Alain Barreau (17/06/15) - snetaa
Édito Alain Barreau (17/06/15) Indignation… « Ou comment avoir mal à sa France » Il n’y a rien à attendre du « politique » d’aujourd’hui, quel qu’il soit, encore moins de ce patronat du 21ème siècle aussi rétrograde et réactionnaire que celui des pires heures sombres du 19ème siècle, voire du début du 20ème. Comment ne pas être écœurés de la loi dite « Macron », loi fourretout sur la « croissance, l’activité et l’égalité » (qui n’a pas de majorité parlementaire) ? Comment ne pas être écœurés de la loi dite « Rebsamen », loi rétrograde relative au dialogue social et au soutien à l’activité des salariés ? Ces lois font reculer scandaleusement les droits du travail et les droits sociaux des salariés. Elles veulent, pour exemples, forcer les travailleurs du commerce à travailler le dimanche et imposer autoritairement le plafonnement des indemnités réparatrices des salariés licenciés pour faute grave et sans cause réelle et sérieuse ! Oui, vous avez bien compris : le gouvernement socialiste libéral, ardent défenseur du Capital et du patronat, réduit drastiquement et de force ( par le mécanisme parlementaire du 49-3) le montant de la réparation des salariés outrageusement licenciés par des patrons voyous reconnus comme tels par un conseil des Prudhommes. Comment peut-on en arriver là ? La classe ouvrière, les salariés triment sous les fourches caudines des patrons et des politiques législateurs. Ils vont devoir enfin prendre conscience qu’eux seuls peuvent et doivent prendre leur destin en mains pour obtenir respect, dignité et reconnaissance humaine, sociale, professionnelle, économique et ... citoyenne. Il nous faut leur rappeler que le servage et l’exploitation ne reviendront pas, ni en France, ni en Europe et que la social-démocratie n’a pas d’avenir. Rappelons-nous que le Parlement Européen est construit et légifère dans le cadre d’une « coalition politique » bien partagée entre les P.P.E./P.S.E, c'est-à-dire l’association machiavélique de la « droite européenne » avec « le parti socialiste européen ». Oui, vous avez bien compris : ce que l’on appelle « la droite et la gauche » à Bruxelles et à Strasbourg s’entendent sur le dos, l’échine, de la classe ouvrière (salariés actifs et chômeurs, retraités et les jeunes), en totale complicité avec la Banque Centrale Européenne, le Fond Monétaire International et la Commission Européenne pour imposer « l’Austérité ». Avec la complicité outrageante de la Commission Européenne, les travailleurs européens et français sont ramenés au bas niveau d’outils de production corvéables à merci ! Ils sont exploitables à souhait, jetables permanents ! Ils sont la variable d’ajustement des patrons rentiers actionnaires pour maintenir un haut rendement des dividendes qui leur sont grassement versées ! Pendant ce temps là, les TPE/PME souffrent de leurs statuts de sous traitants sous le joug des donneurs d’ordre. Elles sont obligées de licencier des milliers de salariés, conséquence de la récession engendrée par l’Austérité gouvernementale et européenne. Comment ne pas « s’étouffer » en observant Michel Sapin, Ministre de l’Economie et des Finances, serrer la main à son prédécesseur Pierre Moscovici, aujourd’hui commissaire européen aux Affaires économiques ? Alors que nous savons que les deux se félicitent des politiques des « Macron / Rebsamen » sous gouvernement Manuel Valls (Monsieur 5,63% des primaires socialistes en octobre 2011)…. La légitimité et l’équilibre démocratiques sont posés en France et en Europe. Ces responsables, avec leurs prédécesseurs Sarkozy / Fillon, font la même politique libérale capitalistique, à quelques enrubannages près. Politique qui écrase les salariés, les retraités, les chômeurs, les jeunes, les contribuables, les citoyens. 50% de ces derniers (les citoyens) ne vont plus voter aux élections locales, régionales, nationales et européennes. Près de 25% d’entre eux votent pour la « haine » et le rejet de l’autre insultant ainsi au passage les valeurs et les principes républicains, humanistes et laïques issus de la révolution française et de l’époque des « Lumières » qui suivit. Oui, Jean-Claude MAILLY, Secrétaire Général FO, est légitimement fondé à marteler que la politique « d’Austérité » est dangereuse économiquement, socialement et démocratiquement. Dans la Vienne, Isodelta à Chiré en Montreuil va bientôt licencier plus de 200 salariés. Itron à Chasseneuil du Poitou va bientôt licencier près de 200 salariés également. 400 salariés et leurs familles, sans compter ceux des sous-traitants étranglés, vont perdre leurs emplois presque dans l’anonymat le plus total. Un scandale inouïe et immonde ! Un drame humain et social inconcevable en rase campagne de la Vienne et au cœur de Grand Poitiers ! Pendant ce temps, Alain CLAEYS, Député Maire, explique qu’il ne voit rien à dire dans le Plan de Sauvegarde de l’Emploi d’Itron. François Rebsamen Ministre du travail (comme Lionel Jospin Premier Ministre en 2002) explique qu’il ne peut rien faire… Catherine COUTELLE, Députée PS de la Vienne, se félicite du comportement des responsables syndicalistes d’Isodelta qui négocient le Plan de Sauvegarde de l’Emploi (en fait un odieux plan de licenciements) et qui vont jeter plus de deux cents de leurs camarades de travail dans la rue, ou plutôt dans la campagne profonde, sans rien de péjoratif. Chaque jour des salariés et leurs familles sont les victimes de ces complices Politiques/Patronat, voire de certains syndicats collaborationnistes ! qui d’une même main imposent le joug de la mondialisation, de la financiarisation, de la concurrence libre et faussée, de l’exploitation, de la guillotine sociale, de la réduction des budgets publics et des déficits publics, de la rigueur, de l’Austérité imposés par les financiers et les argentiers de Bruxelles. « Ils » tuent la « croissance » pour des années et des années. Cette croissance suffisante, créatrice d'emplois, de richesses donc du bien-être et de la dignité pour tous et pour la classe ouvrière, est mortifiée par des décideurs et leurs robots qui n’ont aucune légitimité démocratique. Les plus riches sont plus riches ; Les pauvres sont de plus en plus pauvres. Les chômeurs sont exclus pour bon nombre d’entre eux du monde du travail à jamais, voire avant leur propre naissance ; Les autres seront exploités jusqu’à la corde, ce, toute leur vie. Un rapport de ces dernières heures de l’INSEE est révélateur sur la situation de la pauvreté et de la précarité sociale et économique. Seule, l’action syndicale Force Ouvrière peut combattre et insuffler le « renversement de la table » pour stopper l’Austérité, faire reculer le chômage, faire cesser l’exploitation des salariés et la paupérisation des salariés actifs, chômeurs et retraités ainsi que des jeunes, par une autre et vraie politique économique créatrice d’emplois avec une juste répartition des richesses et de vrais salaires, de vrais retraites et pensions, de vrais allocations et minimas sociaux. Seule, Force Ouvrière porte en elle cette Force pour « taper » fort dans la fourmilière des exploiteurs, des profiteurs, des menteurs et des traitres à la classe ouvrière, créateurs de malêtre et de désespérance sociales et humaines. FO Vienne croit au possible « changement » qui fera reprendre toute sa place à la République Indivisible, laïque, démocratique et sociale et au Peuple salarié citoyen. FO Vienne croit aux politiques conventionnelles et contractuelles qui feront retrouver le chemin de la raison collective, de la dignité et de la reconnaissance professionnelle à l’égard des salariés, des retraités et des chômeurs. Alors, même si nous sommes « aux portes du farniente de l’été », gardons notre vigilance, notre capacité mobilisatrice à répondre à toute attaque patronale et politique à tout moment. Et ressourçons-nous suffisamment afin que les conditions de la rentrée sociale nous permettent de « renverser la table » pour l’émancipation de la classe ouvrière, la justice sociale et le progrès humain. J’ai dit !