Que le monde est beau quand il dort

Un mystique silence
« Que le monde est si beau lorsqu’il s’endort !
Il accueille d’un mystique silence le jour
Et mime cette clarté et ce bonheur
Par-delà l’absence, par-delà la mort… »
Du sommet de la montagne où se tient,
Le troubadour armé d’une belle lyre
Souffla la parole florale sur l’univers
Au gré de cette bise qui survient…
Les embruns nocturnes que sème l’aurore
Lui donnent une béquille et des larmes
Mais il chantonne ce joli vacarme
Cet amour dans son regard de vautour !
« Le chaos meurt lorsque naît le silence
Et la vie égrène les ans nostalgiques
Les vierges cantilènes lyriques
Qui mettent en extase tous les sens »
Comme la nuit qui protège les hommes
L’être inconnu aux cheveux grisonnants
Hume l’ultime lueur d’un vers délirant
Au seuil d’une vie sans loi et sans normes
« Je vais dessiner, dit-il d’un ton doctoral,
Les myriades des flocons rares de neige
Qui pétrifient mes rimes et les tiges
Et voir l’univers d’un ton colossal. »
Hamid Adnane
El Kelaa Des Sraghna