Force est de constater que le nombre de jeunes adultes en France
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Force est de constater que le nombre de jeunes adultes en France
Force est de constater que le nombre de jeunes adultes en France, précaires, isolés, meurtris, multipliant les ruptures, abandon, échecs et déceptions sont de plus en plus nombreux : visiblement. L’un des défis majeur de notre société est certainement de retrouver le contact et la confiance d’une jeunesse qui se sent négligée et quelquefois abandonnée. Nouvelle Aube intervient selon trois axes : Le travail de rue, les visites de squats sur invitations et la présence sur les événements socio-culturels développés par le « milieu alternatif ». Le but étant d’être au plus près d’un public fragilisé. Chaque rencontre nous permet de promouvoir une démarche de prévention, Réduction Des Risques et de dommages qui a désormais fait ces preuves en terme d’efficacité. C’est aussi pour nous un moment favorisant la mise en œuvre d’un processus de promotion de la santé. C’est dans ces instants partagés que nous portons notre attention sur l’individu, le groupe et son environnement. L’action d’amélioration de la qualité de vie en habitat précaire qui est l’une des spécificités de notre association en témoigne. Les orientations et les accompagnements vers le réseau identifié d’accès aux droits et aux soins sont encore des signes de notre engagement. La création de tournées emmenant des professionnels de la santé ou de l’action social confirment enfin notre volonté d’« aller vers » les personnes les plus vulnérables. 1 Jeunes adultes : quelques constats 1.1 Revenus solidaires et dépendances Les conditions d’accès au RSA sont très restrictives. C’est une situation quasiment unique au sein de l’OCDE. Seuls le Luxembourg et l’Espagne ont fixés aussi haut la barre pour être admissible à l’aide sociale. Dans la plupart des autres pays européens, les minimas sociaux sont accessibles dès la majorité. En France, les moins de 25 ans bénéficient du RSA dans la mesure ou ils sont chargés de famille ou s’ils ont travaillés au moins deux ans au cours des trois dernières années. Moins de 10 000 jeunes en bénéficient ! La situation des jeunes adultes n’est pas exempts de contradictions. Il y a une différence, en France, entre la majorité « citoyenne » des 18 ans et la majorité « sociale » des 25 ans. Certains craignent une « RMIsation » de la jeunesse. L’INSEE nous apprend pourtant que le RMI n’a aucun effet desincitatif sur le travail des jeunes (INSEE Analyse n°6 2012).* La dépendance à l’égard des parents à tendance à s’accentuer : 60% des jeunes (moins de 24 ans, principalement peu diplômés) vivent chez leurs parents (les jeunes Français ont-ils raison d’avoir peurs ? Armand Collin 2009). Ce « maintien forcé dans l’enfance » est aussi dû au fait que, en France, l’aide financière des parents est essentielle. Pour exemple, cela représente 52 % du budget mensuel des étudiants qui ne vivent plus chez leurs parents (Enquête Eurostudent 2008-2011 :3% au Danemark, 7% en Finlande, 19% au Royaume-Uni, 23% aux Pays Bas). La dépendance envers les parents est une source d’inégalité majeure. Pourtant l’effort national en direction de la jeunesse semble considérable : 5,4 milliard en 2009, soit 2,8% du PIB (livre vert de concertation sur la jeunesse 2009). Cependant le système Français de familialisation des aides (versement à la famille et non aux jeunes) nuit à l’autonomisation et représente un problème en cas de rupture familiale (conflit larvé ou conflit ouvert entre parents et enfant). C’est un des mécanismes des situations de vulnérabilité (Droits formels/Droits réels : améliorer le recours aux droits sociaux des jeunes Antoine Dulin Conseil économique Social et environnemental juin 2012). 1 1.2 Formation, qualification, diplôme, travail La revue Alternative Economique de février 2013, nous indique que 40 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans qualification (soit 5% des élèves d’une même génération). Par ailleurs, 120 000 jeunes sortent qualifiés mais non diplômés (soit 17% des jeunes sortis de formations initiale en 2010). L’absence de diplôme est très pénalisante sur un marché du travail de plus en plus sélectif (32% de taux de chômage au terme de trois années de vie active chez les non diplômés). L’OCDE classe la France 22ème sur 25 pays concernant le bien être à l’école et 2ème en matière de stress vécu par les écoliers. Cela a un impact avéré sur le décrochage scolaire (assurer le bien-être des enfants OCDE 2009 + Eunice Mangado Lunetta directrice déléguée de l’AFEV). 1.3 Chômage, travail précaire Dans une même génération, 7 à 8 % des jeunes restent à l’écart de l’emploi au cours de leurs trois premières années de vie active. Pour la moitié d’entre eux, cette situation se poursuivra durant les quatre années suivantes. Fin 2012, la France comptait ½ million de chômeurs de catégorie A de moins de 25 ans (le pire résultat depuis 15 ans). Le taux de chômage des jeunes est désormais de 24,2 %. Les jeunes de 18 à 25 ans sont ceux qui, dans notre pays, présentent le taux de pauvreté (60% du revenu médian) le plus important (INSEE) : En 2010, 14,9% des femmes et 12,9% des hommes (23,7% et 20% selon la norme Européenne). Résultat bien supérieur à la moyenne Française de 7,8% (14,1% selon la norme Européenne). 1.4 Santé La santé des jeunes se dégrade profondément. La baisse des remboursements des soins courants (le taux de prise en charge par l’assurance maladie est tombé à 55%) et l’augmentation du « reste à charge » amplifie les inégalités de l’accès aux soins. Une entrée précoce dans la sexualité et des connaissances approximatives (Observatoire Régional de Santé Ile De France) contribuent à expliquer que 12% des nouvelles contaminations au VIH en 2011 concernent les moins de 25 ans. La méconnaissance et les difficultés d’accès aux méthodes contraceptives dont l’achat n’est pas anonyme poussent de nombreuses jeunes femmes à se faire avorter (29 000 en 2010 : DREES Ministère des affaires Sociales et de la Santé) quand d’autres subissent une maternité non désirée (surtout les plus fragiles et les plus précaires). Le nombre insuffisant des centres pratiquant l’IVG et le refus opposé aux grossesses jugées tardives sont pointées par l’Inspection Générale des Affaires Sociales. Les jeunes connaissent mal les aides proposés comme l’aide à l’accès à une mutuelle. « La santé des jeunes est trop éclatée, il n’y a pas de dispositif global qui coordonnerait l’ensemble des acteurs sur ce sujet »(Laurent Chambaud directeur Santé publique à l’ARS Ile de France). 1.5 Logement Les jeunes sont sur-représentés au sein des catégories pour lesquels la hausse du prix des logements est la plus pénalisante : les précaires, les bas revenus, les locataires, les personnes seules, les mobiles. Pour certains, se loger équivaut à renoncer à la qualité de vie (nutrition, chauffage, loisir). La frange la moins favorisée des moins de 25 ans est exposée à une situation d’exclusion du logement notamment en cas de rupture familiale (Manuel Domergue Alternatives Economiques 2013). Les jeunes logent dans des surfaces plus petites et sont pénalisés par le prix des « premiers mètres carrés » (40 à 50% plus élevés que la moyenne (« le locataire dans la ville » Claire Warzée INSEE première N°807) Plus mobiles, les jeunes sont plus exposés aux augmentations de loyers. Le décret du 1er aout 2012 de la ministre du logement Cécile Duflot prévoit d’encadrer d’avantage les loyers, mais il sera difficile de revenir sur les hausses de prix de la dernière décennie. Le logement est également une cause d’inégalité intergénérationnelle entre ceux qui ont la possibilité de s’appuyer sur une famille qui peut transmettre un patrimoine, se porter caution ou participer au loyer ou à l’achat d’un logement et de l’autre, ceux qui en sont privés (Manuel Domergue Alternatives Economiques 2013). Projet gouvernemental Dans le cadre de son plan de lutte contre la pauvreté, l’état prévoit la création d’un dispositif en faveur des jeunes les plus précaires (« garantie jeune »). D’un montant avoisinant les 450 euros mensuels. Dans la lignée du Workfare 2 Anglais, le bénéficiaire devrait s’inscrire dans un parcours très contrôlé de recherche d’emploi et de formation (test septembre 2013 sur 10 territoires pilotes) 2 Notre public Ce sont des squatters, des jeunes adultes errants. 1/3 originaires de Marseille et sa région, 1/3 en provenance de l'ensemble des autres régions françaises, 1/3 en majorité venant d'autres pays européens. 24 lieux habités en liens actifs avec Nouvelle Aube. Ce sont des jeunes très précarisés en retard de soins et de droits. Ils sont très mobiles, le public pouvant se renouveler chaque année par tiers. Ils sont en liens et en mouvement tant au niveau local/régional que national/international. File active: 129 personnes (40%femmes et 60%hommes) pour beaucoup en rupture de liens familiaux. Environ 1/3 ont accès aux minimas sociaux (dont 70% RSA, 30% AAH). 16-18 ans 19-21 ans 32% 22-25 ans 26-60 ans 8% 20% 40% 3 File active globale : 129 personnes (addition du premier cercle des trois pôles d’action en retirant les doublons) File active rue : Le premier cercle est constitué des 47 personnes qui bénéficient de démarches actives et des actions concrètes. La totalité de la file active « rue » comprend 85 personnes. Elle comprend les personnes concernées placés « à côté » de nos cibles prioritaires et qui bénéficient tout de même de conseils et de matériel RDR. En fonction des évolutions et des motivations chacun sous réserve de correspondre à notre objet associatif peut intégrer le premier cercle. File active squat (hors mal-logement): Le premier cercle est constitué des 52 personnes suivies sur leurs lieux de vie par MDM ou accompagnées vers le réseau d’accès aux droits et aux soins). La totalité de la file active « squat » comprend 126 personnes. Elle comprend l’ensemble des habitants des squats suivis qui bénéficient d’attentions nutritionnelles ou des améliorations réalisées sur leur habitat (isolations, assainissements, électricité, plomberie. File active festif : Le premier cercle est constitué des 88 personnes avec qui nous réalisons des actions d’information ou de démonstration RDR, que nous motivons pour leurs démarches. La totalité de la file active « festif » comprend plus de 300 personnes (estimation). Cela représente notamment ceux qui bénéficient de nos actions via entre autre l’accès aux flyers et matériel de prévention type préservatifs, gels, bouchons d’oreilles ou roule ta paille. 3 Les Moyens 1directeur (poste en crée en 2012), 1 responsable actions extérieur (poste crée en décembre 2011 avec le soutien financier de SIDACTION), 7 bénévoles animant des binômes d’actions sur les pôles « squat », « rue » et « festif urbain » (dont une nutritionniste). Partenariat conventionné Partenariat logistique avec Médecins Du Monde pour l’accès à différentes ressources (voiture, copieurs, téléphones, fax ordinateurs…) Partenariat opérationnel avec Médecins Du Monde pour la mise en place d’une tournée hebdomadaire commune (animateur Nouvelle aube + médecin et/ou infirmier et/ou assistante sociale en fonction des situations repérés.) Partenariat avec la Fondation Abbé Pierre pour le versant « amélioration de qualité de vie en habitat précaire » Partenariat avec salles de concert, lieux de sociabilisation et d’accès à la culture 4 L’accès au matériel stérile C’est un élément fondamental de la stratégie de réduction des risques et des dommages. Nous orientons nos bénéficiaires vers les PES de nos partenaires (Le TIPI, 31/32) et nous nous déplaçons avec un PES mobile et complet (sac à dos grand volume). Ce dernier montre son utilité aussi bien durant le travail de rue, lors des visites de squats ou au cours des événements socio-culturels. En 2012, Le matériel que nous avons distribué provient en grande partie de Médecins Du Monde avec qui nous avons noué un partenariat dynamique. Nous remercions aussi le TIPI ainsi que 31/ 32 de nous avoir « dépannés » à maintes reprises. Nous mettons en place dans les lieux de vie alternatifs et sur demande des PES relais. Nous prêtons attention à tous les usages et toutes les consommations (dragon, gobage, sniff, injection & mésusage médicamenteux, cachets « artisanaux », cartons, champi, poudres, cailloux, cristaux, etc) en tenant compte des croisements des pratiques. Et s’il est courant que chaque usager ait un produit de prédilection avec un mode de consommation identifié, nous sommes aussi au contact de personnes qui utilisent tous les modes de consommations et qui expérimentent tous les produits nommés ci-dessus afin de potentialiser les effets ou de gérer des phases ascendantes et descendantes. S’il est vrai que l’injection est un mode de consommation parmi d’autre, il faut tout de même rappeler que c’est un geste technique et intrusif nécessitant des outils performants et des connaissances pointues : mise en scène (préparation du lieu, préparation corporelle, préparation mentale), connaissance du produit, connaissance du réseau veineux, choix du matériel (1cc, 2cc, quelle pointe, etc), dilution, filtration, garrotage, inclinaison du biseau, compression du point d’injection avec le tampon sec, etc. 4 La seringue de couleur développée par Apothicom reste l’outil le plus demandé. Elle reste la première seringue réellement conçue pour l’usage de drogue et à ce titre témoigne de qualité et d’innovation dont ne bénéficient pas ces « concurrentes » créées pour un usage hospitalier. Nous développons aussi différents « kits injections Nouvelle Aube » dont la spécificité n’est pas seulement de contenir la fameuse seringue couleur, mais de s’adapter à chaque réalité constatée par nos équipes. Sur demande nous réalisons des kits personnalisés avec la ou les personne(s) directement concernée(s). Par exemple, un corps de seringue 2CC et une pointe adaptée remplaceront avantageusement la seringue couleur 1CC dans le cas notamment d’injection de Subutex : une plus grande dilution atténue l’agressivité de ce mésusage médicamenteux sur le réseau veineux (info : E. et J. Schneidder de l’association ACCES). Le stérifilt trouvera naturellement sa place dans ce kit adapté. 5 Errance, usage de drogues et habitats précaire chez les jeunes 5.1 Le travail de rue Nous avons intensifié le travail de rue afin d’encore mieux comprendre les « enjeux cachés » de la cité Marseillaise, les liens entre les différents individus, les différents groupes. Ceci nous a permis de dégager les espaces d’interventions prioritaires sur lesquels interviennent nos équipes : lieux de manches, d’approvisionnements, de rencontres, de consommations. Au nombre de 15, ils nous permettent de mailler efficacement la Ville. Notre expérience et une vision dynamique nous démontrent que ce sont des espaces mobiles qui apparaissent et disparaissent. Une tournée de rue parcourt souvent 2 à 3 espaces repérés (en fonction des distances entre les différents espaces, des personnes rencontrées, des besoins émergeant). Les trajets entre ces différents espaces sont aussi très importants : le public se déplaçant lui-même selon des chemins et des heures identifiées (même si les rencontres surprises contribuent aux charmes de notre métier). Le travail de rue est donc propice aux rencontres et nous permet de développer la file active globale (129 personnes). C’est aussi le moment de construire un rapport de confiance en faisant le point des situations individuelles et collectives, en proposant et réalisant des accompagnements adaptés à leurs réalités, en favorisant les rencontres positives, en provoquant les invitations sur les lieux de vie. Mise en application des méthodes du counselling 5 En 2012, nous avons réalisés 96 tournées de rue pour un total de 198 passages sur les 15 espaces d’interventions prioritaires. 5.2 Les squats et autres lieux de vie 5.2.1 Les abris Nous suivons peu de situations de personnes dormant sous abris (souvent seule ou en couple). Mais les situations sont tellement périlleuses qu’elles requièrent beaucoup d’attention de la part de notre équipe. Il s’agit pour les personnes de se protéger très sommairement des intempéries, des regards, des agressions. C’est quelquefois un endroit de repos transitoire suite à un conflit, un acte de violence, une exclusion ou une expulsion d’un squat précédent. C’est une solution de survie très dangereuse car la possibilité de se faire surprendre (vol, passage à tabac) est toujours présente. Il peut s’agir de hall d’immeuble, préau, entrée de parking. Souvent les personnes ont recours à des stratégies pour cacher leurs affaires (« trous de murs, bosquets, local technique). Les vols sont courants, les rapports avec le « voisinage » (habitants du quartier) peuvent être très tendus. Les accompagnements aux droits et aux soins sur rendez-vous peuvent être difficiles (la personne ne se trouve plus sur son lieu habituel suite à un accrochage). En fonction des périodes de l’année et des intempéries il est nécessaire que la personne dispose d’un duvet (très recherché dans la rue = très volé). Grâce à notre partenaire Médecins Du Monde et à la boutique solidarité de la Fondation Abbé Pierre nous avons donnés 9 duvets. Nous avons aussi donné des réchauds, des sacs, des habits, des lampes frontales. Nous travaillons aussi avec des personnes vivant en caravanes, camions, voitures ou dormant sous abris. 6 Le cœur de notre action se situe en rue et sur les squats de la ville de Marseille. Comme nous le verrons par la suite, nous sommes aussi présent auprès de locataires logés mais financièrement exsangues ou en mal-logement (indécence, insalubrité). 5.2.2 Les squats La plupart des lieux de vie avec lesquels nous sommes en liens sont des habitations individuelles, parcelles d’immeubles ou immeubles abandonnés. Ils sont inoccupés pour différentes raisons : spéculation, attente de rénovations et parfois ce sont des biens sans héritiers ou présentant un conflit sur des questions de succession. Nous sommes en contact avec 19 lieux de vie pour lesquels nous avons appris à repérer si l’invitation est permanente ou ponctuelle. Nous co-organisons avec les habitants des lieux de vie (abris, squats, camions, caravanes) les visites pendant lesquels notre équipe est accompagnée de professionnels complémentaires (médecin, infirmier, assistante sociale, psychologue). Sur l’année 2012, notre partenaire principal, Médecins Du Monde, a réalisé 30 visites dans 10 lieux de vie différents permettant de faire évoluer positivement la situation de 55 personnes. Nous avons aussi emmené un médecin et une psychologue de l’équipe MARSS, un infirmier et un éducateur du bus 31/32. 7 5.3 Amélioration de la qualité de vie en habitats précaires Chacune des personnes que nous rencontrons pourrait en témoigner : une vie marquée par une forte précarité est caractérisée par le recours au système D et à la récupération. Les invitations sur les lieux de vie nous permettent de réaliser avec les habitants un « état des lieux ». Nous faisons de même avec le projet d’amélioration de qualité de vie. Une fois celui-ci établi, nous recherchons avec notre réseau (associations partenaires, autres lieux de vie, les différents cercles de bénévoles) comment et où trouver les meubles et objets à récupérer. Si notre cela correspond à nos attentes, au tempo fixé, à la dignité recherchée (le matériel récupéré doit être « valorisant », efficace et ne doit pas présenter de danger lors de son utilisation) alors nous promouvons une action associative écologique, respectueuse de l’individu et de la société. Il y a effectivement des éléments plus difficiles à trouver que d’autres: chauffages, frigo, lampes frontales, pétrole pour chauffages, réchaud électriques. Le budget affecté à cette mission est donc utilisé avec parcimonie. Nous remercions la Fondation Abbé Pierre pour son soutien financier affecté à l’amélioration de la qualité de vie en habitats précaires. Nous veillons en premier lieu à la sécurité du lieu (mettre de la lumière dans la pénombre aux moyens par exemple de lampes dynamos individuelles et collectives), au respect des règles élémentaires de survie en milieux hostiles (duvets, chauffages, jerrycans d’eau) et aux aspects ayant traits à la dignité humaine (matelas, produits d’hygiène, dans certains cas douches solaires). Nous réalisons avec les habitants les travaux planifiés : nous pouvons faire appel à un grand nombre de bénévoles ayant des connaissances très poussés dans des domaines spécifiques (certains sont des professionnels, d’autres des amateurs éclairés). Quelquefois la personne ou le groupe souhaite réaliser les travaux lui-même : nous lui fournissons les outils de notre centrale de matériel. En 2012, Nous avons réalisés 135 visites dans 19 lieux de vie différents et rencontrés 126 personnes différentes. 8 5.4 Le mal-logement Nous suivons aussi des personnes en appartements. Malheureusement de nombreux biens sont loués dans le plus grand mépris du droit. Nous sommes au contact de gens dont nous connaissons souvent très bien le parcours. Il est affligeant de constater qu’une personne après avoir vécu dans la rue, dans un squat et/ou un meublé miteux se retrouve (après avoir passé les épreuves d’éligibilité à une location) dans un logement indécent. Nous porterons notre attention sur 2013 sur les démarches administratives et légales pour résoudre ces situations inacceptables. Voilà aussi pourquoi nous avons suivi quelques dizaines de cas en 2012 : sortant de squats, travailleurs pauvres, parents isolés, jeunes parents précaires. Avoir des charges et un loyer correspond quelquefois à faire l’impasse sur une nutrition correcte ou sur un soin (les dents, la vue). Ce sont pourtant des éléments prépondérants de la santé et de la sociabilisation. Les emplois précaires, voire l’absence totale de revenus de notre public le laisse face à des choix aberrants. C’est pourquoi nous effectuons sur projet une action de suivi nutritionnel. Nous avons travaillé sur 22 situations de mal logements pour lesquels nous avons réalisés 98 visites. 5.5 Accompagnement des usages déclarés/constatés Rompre l’isolement, mettre de la lumière, sécuriser une entrée sont autant de moyens de lutter contre l’abandon de soi. Outre la mise en place d’un espace éclairé, nettoyé, comprenant le matériel stérile dédié aux pratiques des habitants, nous mettons à dispositions des collecteurs de matériels usagers que nous venons remplacer une fois plein. Le collecteur scellé est apporté au CARRUD le Tipi ou au bus 31/32 pour être incinéré par leur prestataire de service agrée. Le retour de seringues souillées, coestimé avec l’équipe partenaire, est compris entre 3000 et 4000 unités. Intervenir sur le lieu nous permet plus naturellement de stimuler une action liée au soin et à l’accès aux droits. Nous effectuons des accompagnements vers des services spécialisés et nous sommes en mesure d’amener sur place, avec l’accord de chacun, un médecin addictologue. 6 Jeunes précaires, prévention et Réduction Des Risques dans le milieu alternatif Historiquement Marseille est connue et reconnue pour être une scène importante de la mouvance punk et rock n’roll. Le « rock alternatif » est essentiellement un terme général pour la musique underground qui a émergé dans l'éveil du mouvement punk rock depuis le milieu des années 1980 en France. Ainsi que son histoire le laisse voir, le rock alternatif a été largement défini par le rejet des standards commerciaux adossés à la culture/pensée dominante. Le terme « alternatif » a été utilisé dans les années 1980 pour décrire les groupes inspirés du punk rock ayant créés (ou été soutenus par) des labels indépendants et jouant une musique ne cadrant pas avec les formats audiovisuels et/ou télévisuels dits « grand public ». Ces genres ont tous subi l'influence éthique ou musicale du punk, fondatrice pour la musique alternative qui se fait connaître grâce aux stations de radio punk et au bouche à oreille. Marseille accueille chaque année plusieurs centaines de concerts de ce type dans différents établissements. La connaissance intime, fusionnelle et durable que développe un grand nombre des bénévoles et intervenants de Nouvelle Aube avec la scène alternative et notamment sa musique (ses musiques : punk, oï, psycho, crust, noïse, hardcore) crée les conditions nécessaires à l’émergence de la confiance et à sa pérennisation. En corolaire, c’est tout un monde en construction qui développe de nombreux savoirs accessible à qui se donne la possibilité de les découvrir : tatoueurs, dessinateurs, écrivains, poètes, graphistes, plasticiens, cinéastes. 9 Nous sommes en lien avec un public de jeunes adultes. Quand ils en ont l’opportunité, ils sont présents sur des événements socio-culturels organisés par la scène alternative (ceux qui s’isole ou s’enferment sont souvent les plus en danger). C’est une excellente occasion de se retrouver, de se changer l’esprit, de faire des rencontres. Pour le travail réalisé par Nouvelle Aube, c’est un moment stratégique où la parole va se libérer, où nous allons pouvoir être invités sur les lieux de vie (quelquefois le soir même), où nous allons motiver des actions de soins ou liées aux droits. Nous avons lié des partenariats opérationnels avec quelques salles qui « acceptent » ce public (elles ne sont pas nombreuses à Marseille). Ainsi nous apportons des bouchons d’oreilles, des préservatifs, du gel et nous obtenons des entrées pour notre public. Nous intervenons aussi à l’intérieur de soirées privées en squat ou en appartement. Nous avons dans notre sac le matériel de Réductions Des Risques que nous distribuons discrètement en fonction des besoins. Nous abordons de nombreux thèmes avec notre public : parcours personnel, sexualité, usage de drogue, citoyenneté, entraide, projets individuels et collectifs. Nous réalisons aussi discrètement et de manière ciblée des démonstrations de matériel RDR. Ces soirées sont des moments de rencontre entre personnes précaires et personnes insérés. Nos conseils et démonstrations peuvent bénéficier à tous. En 2012, nous avons réalisés 92 interventions en festif urbain répartis sur 6 salles de concerts, 4 squats et 9 appartements différents. Une intervention pouvant nous amener d’une salle vers un squat et/ou un appartement. Nous avons rencontré 88 personnes (contacts actifs). 7 Accompagnement nutritionnel L’accompagnement nutritionnel a été mis en place avec notamment le soutien de Sidaction et du conseil régional. Nous nous adressons à un public qui a une grande habitude de la récupération. L’idée n’est donc pas d’assister mais d’accompagner. Tout d’abord nous pouvons faire un état des lieux de la nourriture qu’ils ont à disposition dans leur lieu de vie. Nous évaluons aussi de quelle manière ils se la procure (achats, dons, récupérations, autre…). Il faut aussi tenir compte du fait que certains produits sont plus difficiles que d’autres à récupérer (récupérer consiste notamment à faire les invendus aux marchés, boulangeries, supermarchés…). C’est le cas des protéines de bonnes qualités tels que la viande ou le poisson, mais aussi par exemple des matières grasses (notamment l’huile d’olive). Il faut savoir si les personnes ont de quoi stocker, protéger, réfrigérer, cuire la nourriture. Cela influera grandement sur le choix des aliments. Il faut tenir compte des habitudes et des réalités de chacun (y compris pour participer à l’évolution des pratiques) : végétariens, diabétiques, séropositif VIH et/ou hépatites, croyants, allergiques, réfractaires aux légumes( !). Ensuite en tenant compte de nos moyens financiers limités, nous agissons sur objectif : 10 Accompagnement nutritionnel Individuel : - Les plus carencés, les plus fragilisés, les plus démunis et quelquefois sur demande d’un partenaire. - Sur accompagnement ou sur orientation car il faut tenir compte du fait que certaines démarches dépassent allègrement la demi-journée et que pendant le temps nécessaire à la démarche d’accès aux droits ou aux soins il ne réalisera pas l’activité habituelle qui lui permet de se procurer de la nourriture (par exemple la manche). Ce sera un soutien pour le repas du jour ou plus en fonction des constats. - Sur constats de l’équipe de rue Accompagnement nutritionnel collectif: - Sur constat des aliments récupérés, nous participons à rééquilibrer le quotidien (féculents, protéines, laitages, fruits et légumes, matières grasses). Il s’agit de courses d’appoint : par exemple ils ont beaucoup de féculents et rien d’autre… - Nous pouvons ponctuellement soutenir des repas communautaires initiés par les habitants (ouverts ou non sur l’extérieur : c’est selon). - Pour encourager et soutenir les sorties autres que celles liées à la survie (par exemple ballade, plage). - Pour fêter l’amélioration des conditions de vie du lieu. En soutien de l’action festif alternatif : - Nous participons aux repas des groupes de musique (catering) qui présente les mêmes caractéristiques que notre public. Les habitants de squats entrent gratuitement aux concerts/événements et participent quelquefois au repas. Nous apprenons ensemble, par observation, à cuisiner, à préparer un repas, pour soi et pour les autres. En 2012, 86 soutiens individuels dont 26 directement en rue. 107 soutiens collectifs dont 27 repas communautaires, 33 catering. 8 La prison Nous sommes accueillis par l’UCSA des baumettes et l’association Samba. Nous avons l’autorisation de rentrer en détention. Notre contact principal est Djamila Sirat. Nous lui signalons les personnes connues de notre association qui rentrent en incarcération et Mme Sirat et les équipes pénitentiaires nous indique des personnes isolées, fragilisées, précarisées provenant essentiellement du bâtiment A. Dans un premier temps, nous participons, en bonne intelligence avec le personnel pénitencier et ses dirigeants, à la rupture de l’isolement, à l’amélioration de la qualité de vie. Nous appelons de nos vœux l’instauration d’une politique de RDR que nous souhaitons accompagner selon les modalités retenus par le législateur. Nous interviendrons un jeudi sur deux directement dans le bureau Mme Sirat. Notre action est régulière et compréhensible pour les équipes pénitentiaires et bien sûr pour nos bénéficiaires. Nous participons à régler des situations qu’une personne enfermée sans soutien ne peut régler : récupérer, des affaires, régler une situation avec un partenaire (exemple un sac laissé à la bagagerie avant l’incarcération), prévenir le propriétaire d’une situation délicate. Nous sommes aussi présents pour mobiliser le réseau à la sortie d’une personne : accompagnement en addictologie, nuits d’hôtels, recherche d’appartement. 11 C’est une action qui nous permet de garder le contact avec des personnes que nous suivions dehors et à ce titre elle est très précieuse. En 2012, pour le lancement de l’action nous avons réalisés 10 visites aux baumettes et nous avons rencontrés 14 personnes différentes. Nos actions de soutiens, d’accès à la dignité ont bénéficiés aux 379 hommes suivis par l’UCSA en fonctions des besoins co-évalués. Il peut s’agir d’unités d’hygiène (rasoirs, mousses à raser, savons, shampoings, brosses à dents, colle à dentiers) ou d’accessoires vestimentaires (bonnets, gants, écharpes). (cf tableau Tableau achat, récupération, répartition ci-dessous). Nous avons assisté à la fête de la musique et participé au repas de fin d’année des femmes. 9 Du squat à l’habitat alternatif et social Nous développons nos relations avec HAS, afin de trouver, ponctuellement, des solutions pour certaines situations de « sortie de squat ». Ce partenariat a fonctionné pour trois situations (5 personnes) : 1 appartement pour un couple dont la jeune femme était enceinte (un chien). 1 appartement pour 1 couple de jeunes adultes suivis aussi par le Gepij. 1 appartement pour 1 homme seul nécessitant la mise en place d’un protocole de soin pour une hépatite C (trois chiens). Situation gérée en lien avec le 31/32 et le centre Daniel Casanova. Ce partenariat comprend aussi un cycle de formation/rencontre au cours de laquelle nous abordons avec l’équipe les thèmes de la Réduction Des Risques, de l’usage de drogue, du travail de rue. Nous travaillons ensemble sur la résolution de deux nouvelles situations : 1 couple vivant sous abri dont la jeune femme est enceinte (en lien avec l’ANEF) 1 jeune homme seul (en lien avec le Gepij) Les deux premiers mois d’entrée dans l’appartement sont les plus difficiles (attente de la CAF). C’est à ce moment que l’aide (alimentaire, ameublement) est la plus importante. 10 Travaux complémentaires Nous avons participé au renseignement de TREND 2012 pour le DADD PACA. Nous participons à la démarche « harmonisation des Maraudes » animé par la FNARS (Nourah Payan). Nous sommes intervenus aux Journées AFR sur le thème « le jeune et la drogue : prévention légitime ou faux nez de la répression ». 12 Appartements / Mal logement Code+ partenaire 1 habitants 1 homme Frigo Matelas Chauffage électrique Chauffage pétrole Nutrition Bricolage Prêt outils Linge de Maison Autres meubles/ objets PES Déménagement squatappart étagères 2 3 4 5 HAS 6 Casanova 7 HAS 1 homme 1 femme 1 homme 1 homme 1 femme 1 homme 1 homme squatappart squatappart squatappart meubléappart Etagères, serrures 8 HAS 9 BUS 31/32 1 femme 1 homme 1bébé 1 femme 1enfant serrures 10 Le tipi 11 1 femme 1 homme 12 BUS 31/32 13 1 femme Aménageme nt chambre enfant 1 femme 1 homme 1 enfant 1 femme 1 enfant 17 1 homme + accueil 1 enfant 18 BUS 31/32 1 femme 1 homme 1 bébé 2 hommes 16 BUS 31/32 19 csapa nord 20 casanova 1 homme squatappart colloc 1 femme 1 homme 15 Isolation fenêtre non conforme 1 homme + accueil 1 enfant 1 homme 14 GEPIJ 1 femme 1 homme 1 bébé meubléappart Porte cassée 21 BUS 31/32 22 1 homme 1 femme 1 homme 13 Squats et habitats alternatifs fourchette occupation H=homme F=femme Frigo Matelas Chauffa ge électriq ue Chauffa ge pétrole Nutrition Prêt outils Duvets Couettes Couv. Autres meubles/ objets réchaud plaque Lampe lumière trousse 1er secours PES 2 8 6 1 2 2 1 2à6H 2à4F 2 2à5H 1à5F 3 1à2H 1à2F 4 1à4H 1à2F 5 2à4H 2à3F 6 8 à15H 5à9F 7 4à8H 3à5F 8 4à8H 3à5F 9 2à4H 1à3F 1 0 1H 1 1 1à3H 1à3F 1 2 1à2H 1à2F 1 3 2à4H 2à4F 1 4 1à2H 1 5 1H 1 6 2H 1 7 4à5H 4à5F 1 8 2à4H 2à4F 1 9 1H 1 2 5 3 1 2 2 1 1 1 2 1 1 1 4 1 14 Tableau achat, récupération, répartition Habitats Actes d’achat Delta unité Unités récupérés Pdts vaisselle, éponges, Poêles, casseroles, assiettes, bols, ustensiles cuisines Papier toilette 9 15 18-45 40-60 0 60 33 132-198 10 Balais, serpillères, seau, javel (ensemble hygiène adapté) Linge de maison, parures, draps Couvertures, duvets, doudounes 40 50-90 12 10 5 15-30 20 80 frigidaires Machines à laver Robinetterie, joints, pdt isolant Lessives poudre, lessives doses, lessives mains Traitements nuisibles 2 (participations) 2 30 200-400 4 5 5 0 21 0 ventilateurs Ampoules (toutes formes) Réchauds 1 ou 2 plaques 1 22 16 3 0 2 Serrures, cadenas, verrous, fermeture Peinture Lumières collectives Lampes frontales Réchaud Camping gaz Cartouches gaz, bouteilles gaz Chauffage soufflant Radiateurs bains d’huile Radiateurs pétrole Recharges pétrole Rallonges Jerricans (toutes tailles) Bouchons verseurs pétrole, pompes manuelles Mousses, couchages, matelas tentes Vitres, isolations plexiglass Baches Hygiène Corporelle 18 4 2 31 13 11 16 2 13 2 6 5 7 6 25 1 3 1 1 6 Actes d’achat Delta unité 19 2 8 3 Unités récupérés Rasoirs 35 140-280 0 Mousse à raser, shampoing, eau de cologne Lingettes nettoyantes 70 80-100 0 5 8-10 0 Savons anios gel tout format 4 40 (MDM) Colle à dents, nettoyants dentiers Stick hydratant lèvres 20 6 0 0 8 10 4 0 5 2 0 Répartition/modalité de don LDV : lieux de vie R : rue P : prison LDV : 100% LDV : 100% LDV : 55% P : 45% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 80% R : 20% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 80% P : 20% LDV : 70% P : 30% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 60% P : 40% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% Répartition/modalité de don LDV : lieux de vie R : rue P : prison LDV : 60% P : 40% LDV : 60% P : 40% LDV : 80% R : 20% LDV : 80% R : 20% P : 100% R : 100% 15 Habits, logistique humaine Actes d’achat Sac à dos 5 4 Chaussures 12 20 Gants 20 0 Pulls, polaires, tee-shirt, pantalons 75 50 Chaussettes 30 0 Bonnets 30 0 Nutrition Actes d’achat Groupes, repas communautaires 107 Individuelle démarches et spécifique, sur Delta unité Delta unité Unités récupérés Unités récupérés Nombreuses récupération de fruits, légumes, produits finis (marchés, supermarchés, boulangeries, dons) 0 86 Tickets de transports Actes d’achat Cartes 12,8 50 0 Cartes aller-retour, aller simple 16 0 Trajets grande métropole 11 0 Animaux de compagnie Actes d’achat Muselières Traitements antipuces Puce électronique (achat, pose) 10 2 1 Delta unité Delta unité Unités récupérés Unités récupérés 2 0 0 Répartition/modalité de don LDV : lieux de vie R : rue P : prison LDV : 50% R : 50% LDV : 50% R : 50% R : 50% P : 50% LDV : 60% R : 10% P : 30% LDV : 70% R : 15% P : 15% LDV : 34% R : 33% P : 33 % Répartition/modalité de don LDV : lieux de vie R : rue P : prison F : Festif LDV : 70% F : 30% LDV : 70% R : 30% Répartition/modalité de don LDV : lieux de vie R : rue P : prison F : Festif LDV : 70% R : 30% LDV : 50% R : 50% LDV : 60% R : 40% Répartition/modalité de don LDV : lieux de vie R : rue P : prison F : Festif LDV : 100% LDV : 100% LDV : 100% PS : certains produits sont achetés par lots afin de réduire le coût unitaire. C’est pourquoi nous donnons un ordre de grandeur unitaire dans la case « Delta unité » 16 Quantité de matériel distribué : Matériel distribué en 2012 Seringues Matériel annexe à l'injection Cocaïne base / Crack Sexualité Milieu Festif Kits + (*2) 250 Kits Nouvelle Aube (*2) 580 Seringues couleurs 4000 Sachets de 10 BD (*10) 80 corps 2 & 5 cc 160 Pointes 240 Stéricups 2300 Stérifilts 2100 Eau stérile 2500 Lingettes alcool 600 lingettes sans alcool 1900 crèmes cicatrisantes 200 Garrots 300 acide citrique 510 Pipes à crack 170 Embouts 290 Préservatifs Masculins 2000 Préservatifs Féminins 300 Gel lubrifiant 1200 Roule Ta Paille 2500 sérum physiologique 500 Bouchons d'oreilles 1000 17 Année 2012 « Aller vers » Nous participons au suivi de 15 PVVIH (personnes vivant avec le VIH). Ces personnes bénéficient de manières prioritaires des aides alimentaires, des aides au transport et de la démarche d’amélioration de qualité de vie en habitats précaires. L’extrême précarité qui caractérise une part importante de notre public, la défiance exprimée envers les structures d’accès aux droits et aux soins, la peur d’apprendre une vérité trop dure à accepter sont autant d’éléments qui font que nous ne connaissons pas le statut sérologique de chaque habitant des squats et des autres personnes rencontrées au cours de nos activités. Zone d’Interventions Prioritaires TRAVAIL DE RUE Baille Sakakini 5 Avenue Plaine/C. Ju National Noailles Gambetta Gare St C. Rond point Canebière Rome Blancarde St Marcel Ste Margueri Panier Visites Squats 21 20 22 18 17 16 16 9 12 14 10 4 9 6 4 Nbr passage 198 Nbr tournées rues 96 Huitun Rockab Pav Crillon Monto Caserne Mazagran No Dr Maure Albert Ecurie Wagon Eglise Palette Nord Tableau n Chape Caravane Furax DontMDM Lieux Nbre Per Partenaires APHM Dont PASS HAS Le Tipi 31/32 Réseau Ville Hôpital Médecins Du M. MAARS Cabanon CSAPA Nord Casanova Gepij Sleep’in Domiciliation ANEF/REPI Dont suivi pvvih Nbr Acc 28 15 10 5 5 2 9 2 2 2 10 1 4 13 4 97 Hopital 14 10 7 4 7 6 7 18 6 12 9 5 8 2 5 6 9 5 140 30 10 55 Visites Appart/autre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 X X X X Dont suivi pvvih 11 1 1 2 12 14 6 7 2 4 1 2 0 2 0 3 7 0 0 9 4 2 X X X X*2 X X Visites 18 Concernant 24 personnes dont 2 PVVIH. Accompagnements ayant donné lieu à 14 µ dépistages à la demande de personnes ne connaissant pas leurs sérologies : 5 nouveaux cas de VHC détectés. 2 PVVIH : 1 homme 50 ans, AAH, orienté depuis le travail de rue pour aide financière « maintien au logement » + soutien nutritionnel Nouvelle Aube. 1 homme 45 ans, soutien pour sortant prison, nuits d’hôtels + soutien nutritionnel et accompagnement vers réseau d’accès aux droits et aux soins (dont addictologie) Nouvelle Aube 18 Date: Nbre spot rue: Equipe: Nbre lieux de vie: Itinéraire : Médecin: Infirmier(e): A.S.: Contact(s): Demande(s): Entretien(s): Don(s): Orient. / Acc.: Prêt(s) centrale: Pose, dépose collecteur: Récup.: PES: Orient /Acc Prévoir Perspectives, infos diverses: 19 20 21