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le Bouddhisme
(d'après "le Dessous des Cartes" – avril 2003)
Le bouddhisme est une religion,
mais aussi une philosophie qui s'est répandue sans militarisme,
à la différence de l'Islam et du Catholicisme.
la Naissance de Bouddha
Au IVe s. av. J.C. le sous-continent indien
est dominé par l'hindouisme.
C'est à Lumbini,
près de la frontière qui sépare aujourd'hui l'Inde et le Népal,
que naît Siddhârta Gautama,
fils du roi de la tribu des guerriers Shakyas.
Siddhârta quitte le palais de son père
Siddhârta grandit à Kapilavastu,
dans le palais de son père qui cherche à l'y retenir
Siddhârta
quitte
levie
palais
de son
en lui offrant
une
de grand
luxe.père
À 16 ans, il épouse une princesse qui lui donne un fils, Rahula.
Siddhârta ne sort pour la première fois de la demeure familiale
qu'à 29 ans.
Là, il rencontre successivement
un vieillard, un malade, un cadavre,
et découvre ainsi les douleurs de la condition humaine.
Pour s'en délivrer, il décide
de se livrer à la méditation et à l'ascétisme.
Il quitte sa famille et adopte la vie de religieux errant.
Le nom donné à cet événement
- pravajya, le grand départ désigne aujourd'hui l'entrée dans la vie monastique.
l'Ascèse de Siddhârta
L'errance de Siddhârta le mène d'abord à Vaisali,
en Inde actuelle.
De là, avec 5 compagnons, il gagne l'actuelle Patna,
puis Rajagriha, et enfin Gaya.
Durant 6 ans, Siddhârta parcourt le nord de l'Inde.
Il pratique le jeûne et la mortification,
au point qu'en arrivant dans la forêt de l'actuelle Bodhgaya,
Siddhârta est épuisé, et proche de la mort.
L'austérité extrême n'est donc pas la voie vers la délivrance.
-1-
l'Éveil du Bouddha
l'Éveil du Bouddha
Après cette ascèse,
Siddhârta renonce au jeûne
et accepte l'offrande que lui fait une femme pour le nourrir.
On appelle ce choix la voie moyenne,
c'est-à-dire une discipline qui impose de renoncer
autant aux plaisirs qu'aux pénitences.
Une fois rétabli, il se dirige vers les rives de la Niranjana,
où il s'assoit sous un arbre.
Sous cet arbre,
assis dans la position du lotus pendant plusieurs jours,
Siddhârta triomphe de Mara,
le Dieu des désirs et de la tentation,
puis il reçoit la boddhi, c'est-à-dire l'illumination.
Ainsi,
Siddhârta
devient un humaine
Bouddha,
la
Vérité
de l'existence
c'est-à-dire un "être éveillé".
la Vérité de l'existence humaine
Siddhârta comprend la vérité de l'existence humaine.
Il s'agit du Samsara,
le cycle des renaissances perpétuelles du Karma,
l'ensemble des actes qui conduisent à ces renaissances,
et des 4 Nobles Vérités.
Ces 4 Nobles Vérités sont :
celle de l'universalité de la souffrance ;
celle sur l'origine de la souffrance, qui est le désir ;
celle du nirvana, c'est-à-dire de la cessation de la souffrance
par la suppression du désir ;
celle de "l'octuple voie" menant au nirvana,
le Dharma
grâce à la moralité, l'effort,
la concentration, la sagesse.
le Dharma
Ces révélations constituent
le fondement de la doctrine bouddhique,
elles sont appelées dharma,
ce qui veut dire la "Loi",
et qui correspond à cette roue
que l'on retrouve souvent dans l'iconographie bouddhique.
le Premier sermon
le Premier sermon
La méditation du Bouddha se poursuit pendant 7 semaines,
au terme desquelles il décide d'enseigner le dharma.
Il se rend au village de Sarnath, près de Varanasi,
l'actuelle Bénarès.
Là, dans un parc nommé le parc aux cerfs,
il délivre son premier sermon à ses 5 compagnons
qu'il vient de retrouver et,
qui fondent la Sangha, la communauté bouddhiste.
Ce premier sermon est symbolisé,
dans de nombreux temples bouddhiques
par la présence de la roue et d'un daim,
comme ici sur le toit d'un temple tibétain.
-2-
la Fin de la vie du Bouddha
45 années de prêche vont suivre,
des milliers de kilomètres parcourus à pied,
depuis Shravasti aux portes du Népal
jusqu'à Nalanda dans l'actuel État de Bihar.
Le voyage s'arrête à Kushinagar,
où le Bouddha, âgé de 80 ans,
prononce son dernier sutra, c'est-à-dire son dernier discours.
Puis, il s'allonge entre deux arbres
et s'éteint,
gagnant ainsi l'extinction complète, soit le nirvana.
les Stupas
Comme le Bouddha l'avait demandé,
ses disciples incinèrent son corps
avant d'en répartir les reliques
pour les placer sous des tumulus funéraires,
les stupas.
La vénération des reliques du Bouddha est devenue
l'un des fondements de la pratique du culte bouddhique
et de sa diffusion.
l'Empereur Ashoka diffuse la doctrine bouddhique
A partir du nord de l'Inde,
le bouddhisme se diffuse en Asie.
En Inde, il profite de la conversion d'Ashoka,
l'empereur des Mauryas, au IIIe siècle avant notre ère.
Ashoka contribue à pérenniser la doctrine bouddhique,
en convoquant le concile de Paliputra,
pour fixer les textes canoniques.
A l'issue de ce concile,
il envoie des missionnaires dans neuf contrées
pour y diffuser la doctrine.
Parmi eux, son fils,
Mahendra qui dirige la mission vers l'île de Ceylan.
le Bouddhisme gagne la Thaïlande
Au IIe siècle avant notre ère,
le bouddhisme gagne la Birmanie et la Thaïlande actuelles.
Dans ces régions,
on parle de bouddhisme Theravada, la voie des anciens,
qu'on appelle aussi Hinayana,
ce qui veut dire petit véhicule.
-3-
le Courant du grand véhicule
Au Ier siècle, apparaît le courant réformateur du grand véhicule,
le bouddhisme mahayana.
Ce courant se diffuse au Cachemire et, de là,
aux royaumes du nord de l'Afghanistan et du Pakistan actuels
comme celui de Bactriane,
ou celui, indo-grec, du Gandhara
où furent sculptées les premières statues de Bouddha.
l'Extension du bouddhisme vers l'est
D'Asie centrale, le bouddhisme gagne la Chine,
puis au Ve s. le Vietnam
et les royaumes coréens,
et au VIe s. le Japon.
Au fil des traductions de la langue pali vers le chinois
et, de la rencontre du bouddhisme
avec d'autres cultes,
comme le confucianisme, le taoïsme, ou le shintoïsme,
les rites bouddhiques évoluent vers des pratiques nouvelles,
comme par exemple celles de l'école japonaise Zen.
le Bouddhisme tantrique
Dans l'Himalaya, au VIIe s. le bouddhisme rencontre à la fois
l'hindouisme et le culte animiste bön.
Ainsi, naît le 3e grand courant bouddhique :
le bouddhisme tantrique,
du nom de ses livres sacrés, les tantras.
Ce courant du bouddhisme se développe au Tibet,
où on le désigne aussi sous le terme de lamaïsme
à cause de l'importance qu'il y accorde aux lamas,
c'est-à-dire les moines.
Le plus célèbre d'entre eux, le Dalaï Lama
(ce qui signifie "océan de sagesse")
est à la fois le guide spirituel
et le chef temporel des bouddhistes tibétains.
l'Extension maximale du bouddhisme
Au 12e s. l'expansion du bouddhisme
est presque à son maximum.
A cette époque, commence un certain repli,
car en Inde, le système de caste tolère de plus en plus mal
l'universalisme de la doctrine bouddhique
et lui préfère l'hindouisme.
A cela s'ajoute, au 13e s. l'arrivée de l'islam
qui finit d'éradiquer le bouddhisme du sous-continent.
-4-
le Repli du bouddhisme après le XIIe siècle
Dans l'archipel indonésien,
les commerçants indiens musulmans qui s'installent au XIIe s.
commencent à répandre la doctrine du prophète.
Finalement, quand le chef mongol Altan Khan
- un descendant de Genghis Khan convertit la Mongolie Orientale au bouddhisme tibétain,
au XVIe s.
le bouddhisme a déjà disparu
de Malaisie, d'Indonésie, d'Asie centrale
et surtout de la région où il était né,
l'Inde.
Depuis cette époque, la carte du bouddhisme dans le monde a, en fait, peu changé
à l'exception des pays occidentaux.
Le bouddhisme y a été importé par les immigrants asiatiques,
et il y est resté très minoritaire.
Mais depuis quelques décennies,
il rencontre un vaste courant de sympathie, voire d'adhésion.
Est-ce que c'est un phénomène de mode, auquel on peut associer
les films d'Hollywood consacrés au bouddhisme tibétain ?
Mais il y a peut-être d'autres facteurs :
le Bouddhisme est autant une philosophie, un humanisme, qu'une religion.
Il n'y a pas vraiment de dieu, encore moins de dieu unique.
Et n'étant pas en opposition avec d'autres dieux,
il exprime une grande tolérance vis-à-vis des autres religions.
La foi, là, ne repose pas sur un livre unique,
ni sur une langue unique,
elle n'impose pas de conquête pour être diffusée.
Son expansion, s'est faite sans soldats de la foi,
sans conquêtes guerrières, comme lors des expansions de l'islam
ou du catholicisme,
il n'y avait pas de croisés ou de jihad.
Cette philosophie religieuse repose moins sur des croyances
que sur l'effort personnel, la discipline.
C'est une vision de l'existence et non du monde,
ce n'est pas Dieu qui est y au centre mais l'Homme...
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