Souvent qualifié de dernier fleuve sauvage d`Europe, la Loire

Transcription

Souvent qualifié de dernier fleuve sauvage d`Europe, la Loire
Loire nature,
un programme ambitieux
pour la Loire et ses affluents
La Loire et son bassin versant constituent un ensemble exceptionnel, abritant des habitats
naturels et des espèces de très grande valeur patrimoniale, dont la conservation constitue aujourd’hui un enjeu
international. Le bassin présente également des enjeux prioritaires pour les paysages, la préservation de la qualité
de l’eau et la gestion des inondations. A travers ses actions en faveur de la biodiversité, le programme Loire nature
contribue à la préservation des différentes fonctions écologiques des zones humides du bassin de la Loire.
Une collaboration durable entre associations et institutions
La fédération des Conservatoires d’espaces naturels et le WWF ont proposé, en 1993,
un programme pour la protection du patrimoine naturel de la Loire et de l’Allier avec
l’aide de l’Union européenne. Ce programme « Loire nature » a été mis en œuvre avec
6 opérateurs associatifs. Il a permis sur une dizaine de sites pilotes, de mener une
phase expérimentale d'actions et de traduire sur le terrain le concept d’espace de
liberté. Loire nature a aussi initié un dialogue entre institutions, associations et
C & B. Desjeux
usagers du fleuve. Il a permis de préserver plus de 2050 hectares de terrains (abritant
19 milieux naturels de la Directive habitats et 89 espèces remarquables), d’acquérir 30 km de berges soumises à une forte
dynamique fluviale et de réhabiliter 15 gravières. Des sentiers de découverte ont été aménagés et plus de 26 000 personnes
ont participé à des visites guidées.
En 1994, l’Etat a lancé en parallèle, pour une durée de 10 ans, le Plan Loire Grandeur Nature qui marquait une nouvelle
approche en matière de gestion de fleuve. En 1999, en lien avec les collectivités territoriales, ses 4 priorités ont été
réaffirmées : sécurité des populations face aux risques d’inondation,
amélioration de la gestion de la ressource en eau, restauration des espaces
naturels et ruraux et mise en valeur du patrimoine naturel, paysager et
culturel des vallées ligériennes.
Forts de la réussite de la 1ère phase, les acteurs associatifs de Loire nature ont
souhaité la mise en œuvre d’une 2nde phase intégrée au volet de restauration
C & B. Desjeux
des milieux naturels du Plan Loire Grandeur Nature.
Loire nature, un programme ambitieux pour la gestion du bassin de la Loire
Avec un budget prévisionnel d’environ 15 millions d’euros (Etat, Etablissement Public Loire, Agence de l'Eau Loire Bretagne,
et Collectivités Territoriales), la 2nde phase de Loire nature (2002-2006) est mise en oeuvre par 17 opérateurs :
Conservatoires d’espaces naturels et leur fédération, WWF-France, Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et ses
délégations et la Frapna Loire. Elle prévoit des interventions sur 50 zones sur l’ensemble du bassin versant de la Loire, soit 8
régions pour toucher une grande diversité de milieux : affluents, marais, tourbières des têtes de bassin, gorges,…. Le
programme repose sur l’acquisition ou la location d’environ 4500 hectares
sur des sites prioritaires. Sur place, les opérateurs mettent en œuvre les plans
de gestion, les suivis écologiques, des travaux de restauration des milieux
(notamment en collaboration avec des agriculteurs) et des actions de
sensibilisation du public.
A. Ulmer / Frapna Loire
Le programme Loire nature – Septembre 2003 – Présentation des sites de l’Allier
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Un patrimoine naturel exceptionnel
Depuis les hauts bassins jusqu’à l’estuaire, la diversité des paysages traversés traduit
également la diversité des milieux naturels et des espèces sauvages, tous et toutes liés
à la rivière et à son fonctionnement. En amont, les secteurs de sources du massif
central abritent tourbières et petits ruisseaux : c’est le royaume de la Loutre, des
plantes carnivores (les Rossolis) et du Cincle plongeur. Dans les secteurs de gorges, les
forêts et landes des rives offrent une grande richesse pour les oiseaux et les rapaces en
particulier. Plus à l’aval, les secteurs de méandres et d’îles abritent la plus importante Circaète Jean le Blanc / R.Riols
population française de Sternes naines et pierregarin, qui nichent sur les bancs de sable et de graviers. Les forêts riveraines,
jungle en miniature, servent de zone d’alimentation pour le Castor d’Europe. Enfin, en s’approchant de l’estuaire, les vastes
prairies agricoles présentent une exceptionnelle diversité en fleurs et papillons, et abritent un oiseau très menacé, le Râle des
genets. C’est parce que le bassin versant de la Loire présente cette extraordinaire diversité qu’il constitue un enjeu majeur
pour la préservation de la nature à l’échelle européenne.
Des actions aux retombées multiples
A travers ces actions pour la préservation de la biodiversité et des espaces naturels remarquables du bassin, le programme
contribue également à favoriser la dynamique fluviale (cf. p.5), à garantir la ressource en eau (cf. p.7) et maintenir les zones
naturelles d’expansion des crues, notamment à travers le maintien d’une agriculture extensive (cf. p.9).
Un programme coordonné
4 actions à caractère transversal conduites sur l’ensemble du bassin permettent d’assurer la cohérence du programme. Elles
visent à favoriser les synergies avec les autres volets du Plan Loire Grandeur Nature et les différentes politiques publiques du
bassin. Un important volet scientifique est développé par la fédération des
Conservatoires en lien avec la LPO. Il permet de créer un cadre méthodologique de
référence, de mettre à disposition des autres gestionnaires les résultats des actions, de
coordonner et de valoriser les résultats. La LPO Auvergne, en collaboration avec
l’Etablissement public Loire, travaille sur les volets pédagogie (sensibilisation et
découverte des milieux naturels) et agit pour soutenir le développement d’un
tourisme de nature basé sur le patrimoine ligérien. Le WWF assure la communication
du programme et cherche à sensibiliser les différents acteurs à l’intérêt d’une
préservation du patrimoine naturel. Enfin, la coordination générale est assurée par la Suivi du Râle des genêts/ LPO Anjou
fédération des Conservatoires.
Des actions bien engagées
Monté en puissance au cours de l’année 2002, le programme est bien engagé dans les différentes régions. De nombreuses
actions concrètes de gestion sont en cours notamment en Auvergne, Bourgogne, Centre ou Pays-de-la-Loire. Sur plusieurs
sites, des opérations originales de partenariat entre associations et syndicats d’approvisionnement en eau potable ont été
mises en place (acquisition conjointe de terrains, travaux communs de gestion…). Diverses études ont été réalisées afin de
déterminer les secteurs prioritaires d’intervention notamment en Limousin et en Poitou-Charente et le travail de
sensibilisation se poursuit pour la mise en œuvre des actions sur les zones retenues. Une partie importante du travail des
associations vise à améliorer l’implication des acteurs locaux (élus,
agriculteurs, usagers,…) pour garantir la réussite et la durée des actions
engagées. Loire nature s’inscrit pleinement dans les objectifs de
développement durable, en permettant une gestion soutenable des
ressources et la conservation du patrimoine, en lien avec les populations
locales.
C & B. Desjeux
Le programme Loire nature – Septembre 2003 – Présentation des sites de l’Allier
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Loire nature dans l’Allier :
un exemple de préservation de sites d’une
grande richesse
L’Allier constitue un élément emblématique du département. La nature sableuse du sol où
s'écoule la rivière lui permet de conserver une exceptionnelle mobilité. Cette divagation naturelle, à l'origine d'un
patrimoine naturel riche et de paysages grandioses, fait de l'Allier l'une des dernières grandes rivières sauvages
d'Europe. Cependant, l'évolution des pratiques, notamment agricoles, induit des perturbations pouvant
compromettre à court terme la conservation de ce patrimoine.
Face à ce constat, d’importantes actions ont été engagées depuis 1993 (date de lancement de
Loire nature) par le Conservatoire des Espaces et Paysages d’Auvergne, la Ligue pour la
Protection des Oiseaux Auvergne et le Conservatoire des Sites de l’Allier. La carte ci-après
indique les secteurs d'intervention prioritaires dont les principaux objectifs sont les suivants :
La préservation de la dynamique fluviale : maintien d’un espace de liberté
Val d’Allier / CSA
Le Val d'Allier bourbonnais possède le secteur le plus mobile de l’Allier, en particulier sur 25 km
entre Varennes et Moulins. Ce phénomène de dynamique fluviale est à l'origine du patrimoine
naturel exceptionnel du val d'Allier bourbonnais. Pour que la rivière
puisse
Milan royal
/R.Riolscontinuer à
divaguer et conserver son espace de liberté, des acquisitions foncières ont été entreprises dans
le cadre de Loire nature. Les parcelles achetées pourront ainsi être érodées
sans entrave et permettre à la rivière de se recharger en sédiment.
La préservation de la ressource en eau
La nappe phréatique de l’Allier alimente les 2/3 des habitants du
département en eau potable, c’est dire si la qualité de la ressource en eau est
importante. Or les risques de pollutions sont nombreux, notamment du fait A. Penloup / WWF
des grandes cultures particulièrement développées depuis 30 ans. Les actions de conversion de cultures en pâtures ou de
maintien des milieux naturels mises en place participent à la préservation qualitative et quantitative de la ressource en eau.
Une collaboration étroite avec les syndicats d’alimentation en eau est envisagée pour
intervenir autour des périmètres de captage des eaux.
La préservation du patrimoine naturel : maintien d’un pâturage extensif
S. Gillet / WWF
De nombreuses collaborations sont développées avec les agriculteurs locaux afin d'entretenir
les prairies caractéristiques du Val d'Allier bourbonnais grâce au pâturage extensif. Plusieurs
cultures sont ainsi reconverties en prairies, écosystèmes bien plus riches. De nombreuses
haies, favorables à l'accueil d'une faune diversifiée et offrant des abris pour le bétail, sont
plantées.
A ce jour, 167 hectares ont été acquis sur les bords de l'Allier bourbonnais dans le cadre du programme. L'enjeu de sa
seconde phase est de poursuivre les actions engagées sur ces sites, de préserver de nouveaux secteurs d'intervention et de
mener des actions d'information et de sensibilisation du public.
Le travail réalisé dans l’Allier n’est qu’un exemple des réalisations engagées dans le cadre du programme Loire
nature à l’échelle du bassin de la Loire.
Le programme Loire nature – Septembre 2003 – Présentation des sites de l’Allier
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Localisation des sites Loire nature dans l’Allier
Voir le descriptif des sites visités en pages 12, 13 et 14
Les partenaires financiers du programme dans l’Allier
L’Agence de l’eau Loire-Bretagne, le Ministère de l’écologie et du développement durable, le conseil général de
l’Allier, le conseil régional d’Auvergne et la Communauté d’agglomération de Vichy – Val d’Allier
Le programme Loire nature – Septembre 2003 – Présentation des sites de l’Allier
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La dynamique fluviale
Si la Loire et l’Allier figurent parmi les derniers grands cours d’eau sauvages d’Europe, c’est
grâce à leur dynamique fluviale active qui peut librement s’exprimer par des jeux d’érosion et de sédimentation,
créant ainsi leurs paysages.
A la recherche d’un équilibre dynamique
C’est dans les plaines alluviales, larges de un à quelques kilomètres et
constituées sur plusieurs mètres d’épaisseur d’alluvions (sables, graviers,
galets), que la dynamique fluviale s’exprime.
Sur ces sols meubles où la pente est très faible, le cours d’eau va en effet
dissiper son énergie, conférée par la pente et le débit, en arrachant des JJ. Lallemant
alluvions sur la berge et le fond et en les déposant sur la rive opposée. La rive
concave érodée va ainsi reculer et la rive convexe va avancer, formant un méandre. Le cours d’eau va ainsi perpétuellement
ajuster par ce jeu d’érosion et de sédimentation son transport solide et sa pente afin de trouver un équilibre dynamique. C’est
le phénomène de dynamique fluviale qui transforme le paysage. Sur l’Allier, les surfaces érodées estimées sur 12 ans sont de
l’ordre de 1 600 m² par an et par km de rivière, soit trois fois plus que sur la Loire supérieure.
Un paysage né de la dynamique fluviale
Au fil des saisons, le méandre va ainsi grandir jusqu’au stade où le
cours d’eau va, à l’occasion d’une crue, le recouper ou le raccourcir,
laissant derrière un bras mort. Si sa dynamique peut librement
s’exprimer, le cours d’eau va ainsi serpenter au fil des sinuosités, le
recoupement de d’un méandre entraînant la naissance d’un autre.
Cette divagation latérale du cours d’eau, qui le rend sauvage et redouté
de ses riverains, façonne une mosaïque de milieux en constante
évolution, des milieux anciens disparaissant par érosion et des milieux
vierges surgissant ailleurs.
Une dynamique à l’origine de nombreuses richesses
Les milieux ainsi formés, depuis les pelouses sèches des grèves
jusqu’aux forêts alluviales en passant par les végétations humides des
bras morts confèrent aux zones alluviales une grande valeur
patrimoniale.
Au fil de ses méandres, l'Allier offre des milieux naturels changeants.
Les berges constituent des sites de reproduction pour l'Hirondelle de
rivage ou encore le Guêpier d'Europe. Les sables et galets érodés sont
ensuite déposés en aval et accueillent l'Oedicnème criard. Plus loin, les
prairies inondables, entretenues par le pâturage, côtoient les forêts
alluviales, où s'abrite le Castor. Les anciens méandres délaissés
momentanément par la rivière, appelés boires, accueillent notamment
la Cistude d'Europe, tortue aquatique.
Schéma 1 : Modification du tracé de l’Allier
au sud de Moulins de 1946 à 1996
Source : CSA
Le programme Loire nature – Septembre 2003 – Présentation des sites de l’Allier
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Schéma 2 : Abaissement de la ligne d’eau
C’est aussi la dynamique fluviale qui, par
régénération régulière des alluvions, va garantir
en quantité et qualité la ressource en eau
contenue dans les alluvions. La limitation de
l'érosion sur les berges de l'Allier entraîne un
enfoncement de son lit très dommageable pour
l'alimentation en eau potable. En effet, un
surcreusement du lit de l'Allier induit
également un enfoncement de la nappe
phréatique qui devient alors difficilement
accessible.
Dessin N.Gouilloux - Extrait de l’ouvrage « La Loire » aux éditions Delachaux et Nestlé
Des perturbations aux conséquences nombreuses
Par la surexploitation des alluvions des rivières et la mise en place de nombreux enrochements pour se protéger de l’érosion
(14 % du linéaire sur l’Allier), l’homme a dans la deuxième moitié du XX° siècle profondément perturbé la dynamique fluviale
des cours d’eau. Le déficit d’alluvions ainsi créé a provoqué l’enfoncement du lit (plus d’un mètre en moyenne sur l’Allier et
jusqu’à 3,5 m) avec de graves conséquences tant pour le fonctionnement écologique que pour la ressource en eau.
Des mesures de préservation nécessaires
Pour préserver la dynamique fluviale, il faut redonner à la rivière un espace de liberté, c’est-à-dire une zone préservée
permettant au cours d’eau de conserver son potentiel de divagation et son fonctionnement écologique dans le respect des
contraintes humaines d’intérêt général. Cela nécessite des mesures foncières pour soulager les propriétaires affectés par
l’érosion et des mesures de gestion pour adopter une occupation raisonnée des sols où l’érosion aurait peu d’impacts
économiques.
Loire nature a déjà permis de contribuer à ce concept de gestion avec l’acquisition lors de la première phase de 167 ha de
terrains érodables et/ou d’intérêt écologique sur les bords d’Allier entre
Varennes et Moulins et la mise en place sur ceux-ci d’une gestion extensive.
Il s’agit aujourd’hui de compléter ces acquisitions, poursuivre la gestion et
renforcer la sensibilisation des acteurs locaux et institutionnels à la prise en
compte de la dynamique fluviale et au concept d’espace de liberté.
P.Mossant
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La ressource en eau
Une rivière souterraine : la nappe phréatique
Depuis des millénaires, l’Allier, comme toutes les rivières, transporte
d’amont en aval des quantités importantes de sédiments
essentiellement composés de sables et de graviers. Ces sédiments se
déposent dans les vallées alluviales où ils ne sont remis en mouvement
que lors des grandes crues.
Dans cette couche d’alluvions, pouvant atteindre plusieurs dizaines de R.Riols
mètres d’épaisseur, circule une autre rivière, souterraine et invisible à
nos yeux : la nappe phréatique alluviale. Elle coule de part et d’autre du lit du cours d’eau et sous ce dernier. En période de
hautes eaux, la rivière recharge la nappe alluviale. En période d’étiage, c’est cette dernière qui soutient le débit de la rivière.
Les nappes alluviales jouent un rôle majeur pour l’alimentation en eau potable, l’irrigation et le développement industriel. En
Auvergne, les 3 principales nappes alluviales sont celles de l’Allier, de la Loire et du Cher.
La végétation : un élément d’importance pour la qualité de l’eau
Avant d’atteindre la nappe et avant de retourner à la rivière, l’eau circule au travers de
sols et de sédiments au-dessus desquels sont installées, soit des prairies naturelles, soit
des forêts alluviales, soit des cultures.
Les travaux réalisés depuis 1995 dans le cadre du programme national de recherche sur
les zones humides (PNRZH) ont mis en évidence l’impact des différents types de
végétation des bords de rivière sur la ressource en eau.
D’une manière générale on constate que les terres labourées en zones alluviales sont de
nature à dégrader sensiblement la qualité des eaux. D’une part en raison des apports en
engrais (nitrates, phosphates) et en produits phytosanitaires, d’autre part du fait de leur
N. Dupieux
faible capacité d’interception des flux polluants qui sont ainsi directement entraînés
vers la nappe.
A l’inverse, les prairies et les forêts alluviales ont une très forte capacité d’interception des flux polluants. De ce fait, elles
contribuent à épurer l’eau des nappes et à diminuer les teneurs en nitrates, phosphates et produits de synthèse
(phytosanitaires). Cette fonction confère aux zones humides alluviales un statut d’infrastructure naturelle reconnu par les
scientifiques, les économistes et les gestionnaires de l’eau. On peut donc les assimiler à des stations d’épuration, sans coût
induit pour la collectivité.
Mais cette fonction d’intérêt général est remise en cause par les extractions de granulats dans le lit majeur, par le
développement des cultures intensives aux dépens des prairies naturelles et par le développement de l’urbanisation et des
infrastructures de transport nécessitant des protections de berges (enrochements, endiguements,…)
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L’agriculture intensive : une menace pour notre eau
Dans le val d’Allier, l’évolution de l’agriculture constitue la principale
menace. En effet, au cours des 20 dernières années, les prairies
naturelles ont été remplacées par des cultures intensives de maïs
irrigué. Ainsi, entre 1980 et 1999, la surface en maïs grain dans le
département de l’Allier est passée de 9 140 à 19 600 ha ! Cette
évolution a eu pour conséquence une nette dégradation de la qualité Agriculture intensive en bord d’Allier / C & B. Desjeux
des eaux de la nappe (nitrates, produits phytosanitaires) ayant conduit au classement en zone vulnérable (Directive Nitrates)
d’une partie du cours de l’Allier et de la Loire.
La préservation de la ressource en eau pourrait être durablement compromise si cette tendance devait se poursuivre. Il est
donc nécessaire de maintenir des zones en herbe ou boisées suffisamment larges entre le lit mineur de la rivière et les
parcelles de grandes cultures et de mettre en place des mesures adéquates pour permettre aux agriculteurs de les exploiter.
Des syndicats des eaux comme partenaires
Divers sites de zones humides encore fonctionnelles ont fait l’objet d’acquisitions, ce qui a évité leur mise en culture grâce à
plusieurs partenariats avec les syndicats d’adduction en eau potable
Cf. fiche suivante sur le maintien de l’agriculture extensive.
L’acquisition des terrains par l’association ou le syndicat, accompagnée
d’une gestion de type conservatoire permet, en effet, de garantir à la fois
la préservation du patrimoine naturel et celle de la ressource en eau.
Puit de captage / CEPA
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Le maintien de l’agriculture extensive
en bord de rivières
Autrefois les grandes vallées étaient essentiellement occupées par des prairies de fauche ou
pâturées. Après la Politique agricole commune, elles ont été retournées pour faire place au maïs et aux grandes
cultures céréalières. Cette évolution récente génère une dégradation globale du milieu fluvial et de la qualité de
l’eau.
Des prairies d’une grande
grande richesse
L’exploitation des prairies (foin ou pâturage) engendre des
paysages variés : prés ouverts, bocages à frênes, arbres isolés,... leur
diversité floristique importante permet à une foule d’insectes
(sauterelles, coléoptères, papillons) de s’y développer ; à leur tour
JJ. Lallemant
proies de nombreux insectivores (araignées, oiseaux, mammifères).
Ces espaces constituent des champs d’expansion des crues, en effet, en stockant
d’importantes quantités d’eau, elles écrêtent les hautes eaux, tout en réalimentant la nappe.
Au-delà de la viande et du lait, les prairies sont sources de bien d’autres bénéfices pour notre
société. Des études économiques en cours montrent que ces bienfaits ne sont pas à négliger
et qu’une gestion durable de ces écosystèmes permet d’éviter d’importantes dépenses pour
dépolluer les eaux ou ralentir les crues.
R. Riols
Des milieux ouverts en danger
Ces prairies, dites « milieux ouverts », évoluent très rapidement vers les fourrés puis
les boisements en quelques dizaines d’années si elles ne sont pas entretenues. Elles
sont généralement fauchées fin juillet, puis un pâturage extensif suit, qui tient compte
de la fragilité des milieux. Ces techniques ancestrales, adaptées aux capacités de la
végétation, ont permis le maintien d’une flore et d’une faune riches.
Mais l’évolution récente des pratiques agricoles a aussi touché les prairies. L’apport
d’engrais, une fauche très précoce,… entraînent un appauvrissement biologique
CEPA
généralisé. Sans oublier que la majorité des prairies ont été reconverties au maïs
irrigué. Dans ce cas, l’usage important d’intrants (engrais, produits phyto,…) conduit à une grave
pression sur les sols, la flore, la faune et la nappe phréatique alluviale. A l'évidence, une prairie est
un milieu naturel nettement plus favorable à la biodiversité et au maintien de la qualité de la
nappe phréatique qu'un champ de maïs !
Un travail quotidien avec le milieu agricole
Pour conserver ces milieux, certaines prairies des bords de rivières sont rachetées afin d’éviter leur
transformation en culture ou même afin de reconvertir certaines cultures en prairies. Des
CPNRC / P. Cotty
conventions sont passées avec les éleveurs locaux afin de restaurer un pâturage extensif. Dans ce
cadre, les terrains sont mis à disposition de l’éleveur en échange de quoi il s’engage à ne pas retourner les sols, à ne mettre
que des amendements organiques en quantité raisonnable, de respecter un nombre défini de bêtes à l’hectare… De
nombreuses haies sont également plantées pour délimiter les parcelles. Elles sont d’une grande richesse pour la biodiversité
et font le bonheur des oiseaux, qui nichent, se cachent et se nourrissent en leur sein. Concernant la fauche, des conventions
favorisent les fauches tardives et des techniques sont élaborées pour diminuer le taux de destruction des nichées. Ainsi les
vaches comme les moutons participent à la préservation du patrimoine naturel fluvial.
Le programme Loire nature – Septembre 2003 – Présentation des sites de l’Allier
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Les oiseaux du Val d’Allier
En Auvergne, dans les 40 dernières années, 345 espèces ont été observées et 170/175 nichent.
Sur la zone de Varennes à Moulin (0,06 % du territoire régional), 254 espèces ont été vues et 106 nichent. Dans sa
traversée régionale, l'ensemble du cours de l'Allier qui héberge plus de 120 espèces nicheuses, accueille en fait les
2/3 de l'avifaune auvergnate.
Chiffres remarquables
remarquables pour une rivière d'exception
Cette partie de la rivière, au cours très mobile, est particulièrement appréciée des
oiseaux. En effet, la variété des milieux réponde aux besoins propres de chaque
espèce pour se reproduire ou se nourrir. De plus, la rivière est sur un axe de Bernache du Canada / R.Riols
migration important et elle constitue un refuge en hiver (situation météorologique plus clémente en plaine qu'en montagne,
eaux non gelées en cas de vague de froid et chasse interdite).
La rivière et ses abords hébergent entre 1600 et 2600 oiseaux d'eau, de 20 à 25 espèces (canards, oies, grèbes, foulques,
échassiers) (recensés depuis 1967), soit un des 2 meilleurs sites actuels dans la région. Les Canards colverts sont majoritaires
chaque année, suivis par la Sarcelle d'hiver. Depuis 1998, un site d'hivernage de Grues cendrées s'implante. Il atteint
maintenant plus de 500 oiseaux.
Lors des migrations, on peut observer une centaine d'espèces sur un seul méandre :
passereaux, oiseaux d'eau, pigeons, rapaces…
Les passages les plus spectaculaires concernent les Milans royaux en octobre, les Grues
cendrées, les grands Cormorans et les Pigeons ramiers à la même période. Le printemps est
propice à l’observation de la migration du Balbuzard pêcheur de retour d'Afrique.
Seule la Camargue est plus riche que cette partie du val d'Allier.
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Bergeronnette printanière / R.Riols
Les nicheurs les plus remarquables sont ceux qui vivent sur les
îlots et plages de sable nu : les Sternes naines et pierregarins
Balbuzard pêcheur / R.Riols
implantent leur colonie, en compagnie des petits Gravelots, de
Chevaliers guignettes et d'Oedicnèmes criards formant une "communauté" originale autant que
bruyante. Les forêts fluviales abritent les colonies de hérons, dont l'une, au confluent de la
Sioule, accueille 5 espèces : Héron cendré, Bihoreau gris, Aigrette garzette,
Héron garde-bœufs, Héron crabier ; avec des effectifs importants. Les massifs
de buissons denses sont le paradis des fauvettes (6 à 8 espèces), Rossignols
et Tourterelles des bois... Les falaises d'érosion permettent au Martinpêcheur, au Guêpier, à l'Hirondelle de rivage de creuser leurs terriers de
nidification, qui seront parfois squattés par le Moineau friquet, le Choucas ou
Sterne pierregarin / R.Riols
la Chouette chevêche.
Site de Boudemange
Sur la commune de La Ferté-Hauterive (département Allier), les principaux enjeux de ce site sont
le maintien d'une dynamique fluviale active et la préservation du patrimoine naturel.
Pourquoi intervenir sur ce site ?
Situé en rive droite de la rivière Allier, le site de Boudemange se localise au cœur de l'un de
ses secteurs les plus mobiles. Alors qu'il y a encore quelques années (1992) le site se trouvait
à quelques centaines de mètres de la rivière, celle-ci, à la faveur d'une crue, a changé son
cours pour aujourd'hui venir grignoter les parcelles constituant le site.
Falaise d’érosion / CSA
La démarche d'acquisition de ces parcelles, engagée dans le cadre du
programme Loire nature, a été motivée par l'importante nécessité de maintenir des zones d'érosion
active ou potentielle, en les préservant de tout enrochement. Par ailleurs, la dynamique fluviale
confère à ce site un intérêt écologique important. Ainsi, l'érosion permet la création et la régénération
de talus plus ou moins abruptes, au creux desquels viennent nicher les rares et magnifiques Guépiers
d'Europe et Hirondelles des rivages. Chaque hiver, le secteur de Boudemange joue aussi le rôle de site
de repos pour quelques grues en migration.
Guépier / R.Riols
En quoi consiste cette intervention ?
Le Conservatoire des Espaces et Paysages d'Auvergne (CEPA), co-opérateur avec la LPO, s'est donc porté acquéreur en 1998
d'une douzaine d'hectares au lieu-dit Boudemange. Le Conservatoire des Sites de l'Allier, opérateur départemental délégué,
en assure aujourd'hui la gestion.
Une fois achetées par l'association, ces prairies n'ont pas vocation a être mises « sous cloche ». Le Conservatoire cherche à
maintenir ou retrouver une exploitation agricole traditionnelle, garante de l'entretien du site, à travers un partenariat avec les
exploitants agricoles locaux. Ainsi, les parcelles de Boudemange sont aujourd'hui confiées à deux agriculteurs locaux qui
entretiennent le site par un pâturage bovin ou par une fauche.
Le calcul de l’érosion
Afin de mieux se rendre compte des effets de la
dynamique fluviale et d’obtenir des données précises
sur l’érosion des berges, une technique de calcul de
l’érosion a été mise en place sur le site.
La parcelle soumise à l’érosion est quadrillée par des
piquets de géomètre tous les 40 mètres. Ainsi, les
techniciens peuvent venir tous les mois relever
l’avancement de l’érosion en mesurant la nouvelle
localisation de la berge par rapport aux piquets. Cette
Suivi de l’érosion de l’Allier à Boudemange
technique a montré que durant les 3 années d’études,
entre le15/12/1999 et le11/12/2002 – Source : CEPA
le recul moyen de la berge a été de 12 mètres par an.
Ces données sont ensuite corrélées avec les débits quotidiens de l’Allier, ceci permettant d’analyser l’influence du débit sur
l’érosion.
Le programme Loire nature – Septembre 2003 – Présentation des sites de l’Allier
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L'évolution du méandre de Boudemange tend à laisser penser que l'on assistera prochainement à une nouvelle modification
importante du tracé de l'Allier. Dans ce cas, le tracé actuel au pied du talus pourra donner naissance à un bras mort, milieu
naturel accueillant une faune et une flore particulièrement remarquable.
Site du Méplan
Sur la commune Contigny, les principaux enjeux de ce site sont la préservation du patrimoine naturel
et de la ressource en eau.
Un patrimoine naturel riche
Le site du Méplan, localisé en
amont de la confluence entre
l'Allier et la Sioule, en rive gauche
de l'Allier, constitue une vaste
entité naturelle, bien conservée,
illustrant les bords du Val d'Allier Butome / CSA
avant la mise en culture massive
de la plaine alluviale. De vastes prairies à la végétation adaptée
à la sècheresse du sol sableux, parfois clairsemée, comme les
orpins ou la Scille d'automne, occupent une grande partie du
site, ponctuées par des zones de végétation plus denses et des
fourrés. Des milieux aquatiques, abritant par exemple le
somptueux Butome en ombelles, prennent place sur les bras
morts délaissés par l'Allier au fil des années (appelés boires).
Enfin, des liserés de forêt alluviale bordent le site le long de
l'Allier et autour des boires.
Quand préservation du patrimoine naturel va de paire avec préservation de la ressource en eau
L'acquisition d'environ 26 ha en 1993, 1994 et 1997, par le Conservatoire des Espaces et Paysages d'Auvergne dans le cadre
du programme Loire-Nature, répond à l'objectif de préservation de ce patrimoine naturel
riche mais également à celui de préservation de la ressource en eau potable de l'Allier. En
effet, les parcelles acquises se localisent entre des parcelles consacrées aujourd'hui à la
culture céréalière et une zone de captage d'eau potable d'environ 20 ha située sur les bords
de l'Allier. Le site du Méplan joue ainsi le rôle d'espace tampon entre ce type d'exploitation
pouvant induire des pollutions et les puits de captages. Un partenariat avec la collectivité
gestionnaire des puits de captage (SIVOM) et le Conservatoire
Puit de captage / P. Mossant
est en cours d'élaboration.
Actions de préservation de ce patrimoine
L'acquisition foncière par le Conservatoire des Sites de l'Allier permet d'empêcher une
conversion éventuelle de ces prairies en culture. Pour autant, l'exploitation agricole n'est pas
exclue du site. Bien au contraire, elle est en effet nécessaire à l'entretien des vastes prairies.
Plantation d’une haie / CSA
Ainsi, après avoir élaboré un plan de gestion qui définit les actions à entreprendre sur le site, les
parcelles ont été confiées à un agriculteur local qui s'engage à entretenir le site par un pâturage extensif et à respecter un
cahier des charges. Pour cela, les clôtures limitant le site ont été restaurées. Une des parcelles acquises était jusqu'alors
exploitée en culture, Loire nature a permis sa reconversion en pâture.
Par ailleurs, afin de renforcer le rôle d'espace tampon entre les cultures et la zone de captage d'eau potable et de renforcer la
qualité écologique du site, des plantations de haies ont été envisagées. L'automne 2003 sera l'occasion de réaliser de
nouvelles plantations : une haie de 600 m de long, le long de la culture voisine. Cette plantation sera réalisée sous la forme
d'un chantier nature, conviant les personnes intéressées à venir participer à ce travail, découvrir les richesses du patrimoine
naturel du site et l'importance de sa conservation pour la sauvegarde d'une eau de qualité.
Le programme Loire nature – Septembre 2003 – Présentation des sites de l’Allier
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Pédagogie, sensibilisation et tourisme
Sensibilisation,
Sensibilisation, pédagogie et tourisme dans Loire nature
Le bassin de la Loire regorge de milieux variés, d’espèces remarquables, de paysages aux
mille visages. Au-delà de leurs intérêts écologiques, ces espaces sont également une
invitation au voyage, à la pratique de loisirs et d’activités de découverte de la nature.
JJ. Lallemant
Les riverains, les populations locales mais plus largement le grand public désireux de
s’approprier ces lieux doivent être sensibilisés aux questions environnementales et aux enjeux liés à ces différents milieux. Le
développement d’activités nature et plus largement celui du tourisme de nature constitue un intérêt majeur pour les élus et
les prestataires touristiques locaux ainsi que pour les associations de protection de la nature.
Face à ces enjeux qui consistent à faire cohabiter l’ensemble de ces pratiques avec la préservation des milieux naturels, le
programme Loire nature comporte deux volets : « tourisme de nature » et « sensibilisation-pédagogie ». Le but de ces actions
est de permettre aux uns et aux autres de mieux se comprendre et d’apprendre à travailler ensemble dans une même
direction : celle de la préservation, de la gestion et du développement durable du bassin. Elles consistent en l’analyse de
l’offre et la demande, la création de supports et d’outils pédagogiques, l’organisation d’événementiels, la conception de
produits touristiques, la valorisation de projets et d’expériences… Elles s’appuient sur une mutualisation des moyens
techniques et financiers, sur l’information et l’échange d’expériences, au sein du réseau Loire nature, en concertation avec les
autres acteurs du tourisme de nature et de la sensibilisation-pédagogie du territoire. Elles initient, dans la mesure du
possible, des projets locaux entre les opérateurs Loire nature et les collectivités locales et territoriales.
Le Val d’Allier : un point fort du bassin et du développement régional
auvergnat
Avec une forte dynamique fluviale, l’Allier, zone humide reconnue d’importance
internationale abrite une flore et une faune remarquable que de nombreuses structures ne
manquent pas de faire découvrir aux curieux de la nature, en offrant à l’année, une palette
d’activités : animations, sorties et séjours nature, aménagements de sites, équipements
d’accueil du public… On peut citer sur l’Allier, la maison de la nature,
l’observatoire des poissons migrateurs et l’espace nature du Val d’Allier.
Le Val d’Allier fait actuellement l’objet d’une étude concertée de
conception d’un itinéraire régional de découverte décliné en variantes
rando, cyclo et auto, à l’initiative du Conseil Régional.
LPO Auvergne
LPO Auvergne
Zoom sur l’Espace Nature du Val d’Allier
A Moulins, près de la rivière, l’Espace Nature du Val d’Allier est un centre d’accueil et
d’information sur ce patrimoine naturel. Il invite à découvrir l’univers passionnant des
oiseaux, de la nature, de la rivière, en déambulant au gré de ses envies dans trois espaces
d’expositions permanentes :
- Le jardin de la nature : oiseaux, lézards, papillons… animent, au fil des saisons, ce petit
coin de verdure spécialement aménagé pour eux. Un observatoire et des caméras
permettent de découvrir la vie sauvage de ce jardin,
- L’espace enchanté et son « petit opéra » : pour écouter, apprécier et apprendre à reconnaître les cris et chants d’oiseaux,
- La rivière Allier : espace où la rivière dévoile ses richesses, ses secrets, ses soucis… Fidèle reconstitution artistique des bords
de l’Allier, de ses espèces et de ses milieux remarquables.
Le programme Loire nature – Septembre 2003 – Présentation des sites de l’Allier
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Contacts
Les associations nationales
Les partenaires financiers
Fédération des Conservatoires
d’espaces naturels - Espaces naturels
de France
Coordination générale - Pierre MOSSANT
Mission scientifique - Nicolas DUPIEUX
6, rue Jeanne d'Arc - 45000 ORLÉANS
Tél. 02 38 24 55 00 Fax. 02 38 24 55 01
[email protected]
www.enf-conservatoires.org
DIREN de Bassin
Coordinateur du Plan Loire Grandeur
Nature : Olivier CLERICY
5, avenue Buffon – BP 6407
45063 ORLEANS Cedex 2
Tel. 02 38 49 91 91
et les DIREN des régions concernées
LPO Auvergne
Etablissement public Loire
Mission pédagogie et tourisme de nature
Stéphanie BESSE
2 bis, rue du Clos Perret
63100 CLERMONT FERRAND
Tél. 04 73 36 39 79 - Fax. 04 73 36 98 74
[email protected]
www.lpo.fr
Directeur : Régis THEPOT
3, avenue Claude Guillemin – BP 6125
45061 ORLEANS Cedex 2
Tel. 02 38 64 38 38
[email protected]
WWF France
Agence de l’eau LoireLoire-Bretagne
Mission communication – Daisy TARRIER
25, bd de la république – 58000 NEVERS
Tél. 03 86 57 69 96 - Fax. 03 86 59 36 45
[email protected]
www.wwf.fr
Chef de projet : Jean-François MIGNOT
Avenue Buffon – BP 6339
45063 ORLEANS Cedex
Tel. 02 38 51 73 73
Les associations locales
Conservatoire des espaces et
paysages d’Auvergne
Conservatoire départemental des
sites de l’Allier
Directeur – Pascal DANNEELS
Chargé de mission – Julien SAILLARD
Moulin de la Croûte - 73200 RIOM
Tel. 04 73 63 18 27 – Fax. 04 73 64 04 73
[email protected]
Chargé de mission – Estelle COURNEZ
20 rue de la Baigneuse -03400 YZEURE
Tel/Fax. 04 70 42 89 34
[email protected]
LPO Auvergne
Espace Nature du val d’Allier
Directeur – Jean Christophe GIGAULT
Chargé de mission – Jean Jacques LALLEMANT
2 bis, rue du Clos Perret
63100 CLERMONT FERRAND
Tél. 04 73 36 39 79 - Fax. 04 73 36 98 74
[email protected] - www.lpo-auvergne.org
8-12, boulevard de Nomazy
03000 MOULINS
Tel. 04 70 44 46 29 – Fax. 04 70 44 40 99
www.lpo-auvergne.org
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