Dossier pédagogique SAISON 2013 I 2014

Transcription

Dossier pédagogique SAISON 2013 I 2014
Le
Dossier pédagogique
SAISON 2013 I 2014
LES PERCUSSIONS CLAVIERS DE LYON
ALEXANDRE
POUCHKINE
NIKOLAÏ
RIMSKY-KORSAKOV
Le Coq d’or
Alexandre Pouchkine
Nikolaï Rimsky-Korsakov
DIRECTION MUSICALE, TRANSCRIPTION Gérard Lecointe
MISE EN ESPACE, ADAPTATION Jean Lacornerie
IMAGE Étienne Guiol
SCÉNOGRAPHIE Bruno de Lavenère
CRÉATION LUMIÈRES Christophe Braconnier
RÉGIE GÉNÉRALE, RÉGIE VIDÉO Arnaud Perrat
& Emmanuel Sauldubois
LES PERCUSSIONS CLAVIERS DE LYON
Raphaël Aggery,
Sylvie Aubelle,
Jérémy Daillet,
Gilles Dumoulin,
Gérard Lecointe
TEXTE
AVEC
MUSIQUE
PRODUCTION
ADIPAC / Percussions Claviers de Lyon
Théâtre de la Croix-Rousse
COPRODUCTION
photos Bruno Amsellem
PARFUMS
DE RUSSIE
SOMMAIRE
Notes d’intention
Après Trois contes qui réunissait Maurice Ravel et Charles Perrault,
les Percussions Claviers de Lyon proposent leur nouvelle création destinée aux
jeunes oreilles, en s’associant au metteur en scène Jean Lacornerie et Étienne
Guiol.
Sur une trame musicale cousue d’extraits du répertoire de Nikolaï Rimski-Korsakov, les Percussions Claviers
de Lyon revisitent Le Coq d’or, un étrange conte écrit par l’un des plus célèbres écrivains russes, Alexandre
Pouchkine. Un roi guerrier, un mage, un animal merveilleux et une charmante princesse sont les principaux
personnages de cette histoire en forme d’énigme. Pour la raconter, un spectacle total qui mêle textes, images
et percussions. Les illustrations ciselées d’Étienne Guiol sont projetées partout sur la scène. Elles invitent le
spectateur à plonger dans une cathédrale de mots et de sons portée par cinq instrumentistes virtuoses devenus aussi conteurs pour célébrer une Russie fantastique embaumant le parfum de l’encens oriental.
Un spectacle musical d’abord destiné aux jeunes spectateurs mais qui, par sa poésie et son raffinement, est
susceptible de toucher un bien plus large public.
Une réalisation technique d’une virtuosité assez bluffante.
Une heure de féerie !
Alain Cochard, concert classique.com
2
p. 4
Gérard Lecointe
Jean Lacornerie
Étienne Guiol
3
Le texte
p. 6
la Musique
p. 7
la Scène
p. 8
Gérard Lecointe
p. 10
Jean Lacornerie
p. 11
Étienne Guiol
p. 12
Percussions clavier de Lyon
p. 13
NOTES D’INTENTION
DE GÉRARD LECOINTE
Malgré la renommée mondiale d’Alexandre Pouchkine, ses contes restent peu connus en France. Le Coq
d’Or, Le Roi Saltan, Rousslan et Ludmilla, pour ne citer que ces trois titres, sont, dans notre pays, des œuvres
rarement entendues, en dehors des versions opératiques de Nicolaï Rimsky Korsakov pour les deux premiers,
et Mikhaïl Glinka pour le troisième.
Les Percussions Claviers de Lyon invitent Jean Lacornerie à revisiter Le Coq d’Or, une lecture inédite, une adaptation contemporaine, une nouvelle trame musicale, la recréation d’une complicité entre deux géants de la culture russe, pour proposer au final un spectacle musical, une nouvelle production dédiée à un public jeune
et familial.
Après Trois contes qui réunit Ravel et Perrault, une nouvelle aventure musicale, moderne et spectaculaire pour
de nouvelles émotions.
Gérard Lecointe, novembre 2011
D’ÉTIENNE GUIOL
DE JEAN LACORNERIE
Un roi guerrier, un mage, un coq en or, une princesse
mystérieuse sont les principaux personnages de ce
conte en forme d’énigme. Le mage donne au roi Dadon
un coq magique pour protéger les frontières de son
royaume. Le coq chante à chaque fois qu’une armée
ennemie se présente, il indique comme une girouette
dans quelle direction elle arrive. Le roi, ainsi prévenu,
a le temps d’organiser son armée et résister à l’envahisseur. Le mage ne demande pour prix de son coq
que la promesse de réaliser un vœu qu’il formulera plus
tard. Grâce au coq d’or, le royaume, vit deux années
en paix jusqu’au jour où l’animal signale l’arrivée de
la reine Schamakha. Le Roi part à la rencontre de cette
mystérieuse ennemie et tombe éperdument amoureux
d’elle. C’est alors que le mage vient formuler le vœu
que le Roi lui avait promis d’exhausser. Et ce vœu, c’est
la princesse elle-même.
Avec Le Coq d’Or, Pouchkine s’empare de la tradition
populaire du conte russe pour inventer une forme
poétique brève, alerte et malicieuse. Nicolaï RimskyKorsakov, au tournant du XXe siècle, s’en est emparé
pour composer un grand opéra d’une invention mélodique débordante.
L’idée est venue à l’équipe qui a monté West Side Story
la saison dernière, de revenir aux sources de ce livret,
en mêlant images, musique et texte.
Jean Lacornerie et l’illustrateur Étienne Guiol concevront un scénario et plongeront le spectateur dans
un univers graphique qui sera projeté sur différentes
surfaces : écrans, corps des musiciens, instruments
de percussion.
Gérard Lecointe puisera dans toute l’œuvre de Nicolaï
Rimsky-Korsakov des pages au fort pouvoir évocateur:
musique dramatique, musique guerrière, musique pour
la danse, musique féerique extraites de Shéhérazade,
du Conte du Tsar Saltan, de La Grande Pâque Russe,
de La Demoiselle des neiges et du Coq d’Or, bien sûr.
Les Percussions Claviers de Lyon qui se sont fait une
réputation dans de grandes transcriptions de Ravel
ou de Debussy ne pouvaient manquer de s’attaquer
à ce maître des couleurs de l’orchestre. Les cinq instrumentistes, en virtuoses, bâtiront à leurs claviers
une cathédrale de son pour cette Russie fantastique
où Pouchkine répand un parfum d’encens oriental.
Avec Le Coq d’Or, je voudrai intégrer l’Art de l’Animation dans le Spectacle Vivant.
Mes dessins et animations façonnent la scène, les
corps des musiciens, les instruments et le but est de
permettre aux spectateurs d’écouter la musique de Rimsky-Korsakov et le texte de Pouchkine en leurs fournissant des supports qui stimulent leur imagination.
leux faiseur de contes enluminés d’une iconographie
à la fois traditionnelle et moderne, lui-même inspiré
par le cinéaste allemand Lotte Reiniger qui a réalisé
le premier long-métrage d’animation : Les Aventures
du Prince Ahmed (1926).
Mon travail se rapproche de cet imaginaire du conte.
L’autre influence vient évidemment de l’iconographie
traditionnelle russe, celle qui illustre les contes. En étudiant ces images, en les imaginant vivre sur scène
par des procédés d’animations, le rendu visuel du spectacle sera à la fois saisissant et moderne.
Le Coq d’Or est le prolongement du travail réalisé sur
West Side Story en explorant les possibilités d’intégration des musiciens dans l’animation, en réalisant
de nombreuses séquences animées, et en perfectionnant la synchronisation Musique et Image.
Une scénographie et une mise en scène construites
par le dessin animé !
Pas une simple projection.
Mon envie ici est de faire évoluer la formule un peu
rebattue du « ciné-concert ». Les multiples projections
permettent de dépasser et de mettre en espace ce rapport entre musique et image. Le dessin devient une
réelle composante de scène, acteur de la dramaturgie ;
il la façonne, la transforme, la fait vivre à chaque instant. Grâce aux technologies numériques, ces dessins,
animés ou non, sont à la fois décors, personnages,
ambiances, lumières de scène, costumes.
Pour creuser cette piste, et pour réaliser mes propres
images, l’une de mes sources d’inspiration découle
du travail de Michel Ocelot (Kirikou et la Sorcière,
Princes et Princesses, Les Contes de la nuit…) merveil-
Étienne Guiol, avril 2012
Jean Lacornerie, mars 2012
4
5
LE TEXTE
«
LA MUSIQUE
Le cas d’Alexandre Pouchkine (1799-1837) est unique
dans l’histoire de la littérature universelle. En effet,
s’il est possible d’étudier les lettres françaises, anglaises, allemandes, italiennes, espagnoles, sans se
référer constamment au même écrivain pour expliquer les travaux de ceux qui lui ont succédé, il est
impossible de parler des grands auteurs russes sans
évoquer celui à qui ils doivent tout. Certes, il existait
une littérature en Russie avant Pouchkine, mais la littérature russe proprement dite est née avec lui. Très
jeune, il s’imposa à l’admiration de ses contemporains et ouvrit de tous côtés les voies où s’engouffrèrent, plus tard, les héritiers de sa pensée. Il ne se
contentapas d’être le plus pur poète lyrique de son
siècle. Le théâtre russe était encore bien pauvre : il lui
donna Boris Godounov. Il inaugura le roman historique russe avec La Fille du Capitaine, le roman fantastique russe avec La Dame de Pique, et la poésie populaire russe avec ses contes en vers du Tsar Saltan et
du Coq d’or.
Notre mémoire conserve
depuis l’enfance
un nom joyeux : Pouchkine.
Ce nom, ce son,
emplit de joie
de nombreux jours
de notre vie.
Les noms lugubres
des empereurs,
des chefs de guerre, les inventeurs
d’armes de morts,
les bourreaux
Dans ce dernier conte, un roi guerrier, un mage, un
coq en or, une reine mystérieuse sont les principaux
personnages d’une histoire merveilleusement cruelle
et drôle. Le roi Dadon utilise pour protéger les frontières de son royaume un coq magique, donné par
un mystérieux castrat et mage de son état, en échange
de la réalisation d’un vœu. Le coq d’orchante à chaque
fois qu’une armée ennemie se présente et le roi atout
le temps d’organiser son armée pour résister à
l’envahisseur.
et les martyrs de la vie.
Et puis, à côté d’eux,
ce nom léger : Pouchkine.
Alexandre Blok,
poète russe (1880-1921)
Mais un jour le coq signale l’arrivée de la reine
Sharagale. Le Roi tombe éperdument
amoureux de cette femme mystérieuse
et décide de l’épouser. C’est alors que
le mage vient formuler le vœu que
le Roi lui avait promis d’exaucer
en échange du coq d’or. Il réclame la Reine elle-même.
Mais que pourrait bien
faire un castrat d’une
si belle femme ?
6
«
On retrouve dans l’œuvre de Pouchkine et Korsakov
– nourris de la même culture russe – la puissance de
la Russie, de l’empire des tsars, mais aussi souvent
l’étrangeté, le surnaturel, la féerie et la magie.
Nicolaï Rimsky-Korsakov, s’est inspiré de Pouchkine
pour composer et créer son opéra Le Coq d’Or (Vladimir I. Bielski en a composé le livret intégral). Korsakov
en a fait un opéra puissant, dramatique, politique et
guerrier tout en composant une musique toujours
imprégnée des influences indo-asiatiques qui affleurent alors en Russie. Cette musique au chromatisme
audacieux, témoigne d’une invention mélodique
débordante, usant notamment des échelles orientales, et d’une technicité de l’orchestration qui marquera à plus d’un titre toute une génération de musiciens russes, dont le jeune Stravinsky.
Comme pour tous
les compositeurs géniaux,
il est difficile de trouver
une origine précise à la musique
de Rimsky-Korsakov.
Néanmoins on peut déceler
dans son style cristallin,
fondé sur l’utilisation des couleurs
instrumentales, et, à travers
un cadre tellement
Pour ce nouveau Coq d’Or, la trame musicale se nourrira bien sûr d’extraits de l’opéra, mais la musique
seule de cette œuvre ne pourrait servir complètement
le propos de cette nouvelle production. Il ne s’agit
plus ici d’une version chantée. Alors de l’œuvre complète du compositeur russe seront extraites les pages
les plus imagées et les plus signifiantes pour couvrir
l’intégralité du récit ; musique dramatique, musique
guerrière, musique pour la danse, musique féerique
et onirique…. Et l’on entendra des extraits de
Shéhérazade, du Conte du Tsar Saltan, de La Grande
Pâque Russe, de La Demoiselle des neiges….. et du Coq
d’Or bien sûr.
clairement défini, une écriture
et une orchestration influencées
par les musiques françaises
ou italiennes du
XVIIIe
siècle.
De plus, il a su transmettre
ses idées à deux génies
de la musique russe,
Pour finir, s’il est vrai que Rimsky-Korsakov n’a pas
composé pour la percussion seule, il utilisait avec brio
dans ses orchestrations, souvent source de virtuosité, toute la famille des instruments à percussions.
Stravinski et Prokofiev,
qui furent aussi ses élèves,
et son influence est évidente
»
Pour cette nouvelle transcription destinée aux Percussions Claviers de Lyon, on retrouvera cette belle
virtuosité, synonyme de la singularité de son écriture souvent largement inspirée des musiques populaires de son pays qui se prêtent, par essence, aux
possibilités sonores et orchestrales de l’ensemble.
dans la musique orchestrale
de Ravel et Debussy »
Gerald Abraham
« Rimsky-Korsakov, 1945 »,
écrivain, musicologue
7
LA SCÈNE
Seuls les cinq musiciens des Percussions Claviers de
Lyon seront sur scène. Ils l’animeront par leurs jeux
musicaux. Le public pourra suivre l’histoire grâce à
la projection des dessins de l’illustrateur Étienne Guiol
(avec qui Jean Lacornerie a commencé une collaboration pour La Reine des Neiges et West Side Story).
Le récit sera porté essentiellement par l’image et la musique. Les voix des personnages pourront être enregistrées ou interprétées au plateau par les musiciens
qui pourront tour à tour intervenir dans le récit.
Deux niveaux seront organisés.
Le premier, à la face, composé de deux marimbas et
d’un vibraphone, tous trois mobiles, dessineront par
leur structure les lieux des actions de l’histoire. Les
projections finiront d’habiller ces instruments transformés en éléments de décor.
Le deuxième, au lointain, remplira son rôle musical
et orchestral. Là, point de mobilité, mais de la majesté,
de l’éclat, de la brillance, de la féérie musicale.
Pour compléter la scénographie, des éléments de
décors recevant tout ou parties des projections,
pourront se trouver à cours comme à jardin, à la face
comme au lointain.
Les dessins, projetés sur différentes surfaces, écrans,
corps des musiciens, instruments de percussion, éléments scénographiques, façonneront la scène. Le
but est de permettre aux jeunes spectateurs d’écouter la musique de Rimsky-Korsakov en leurs fournissant un support d’images qui stimule leur imagination musicale.
Enfin, pour donner une piste artistique sur le « trait
de crayon » que proposera Étienne Guiol, sa source
d’inspiration se trouvera dans l’univers de Michel
Ocelot. (Kirikou et la Sorcière, Princes et Princesses,
Les Contes de la nuit…).
La scène sera en partie « mobile ». L’instrumentarium
imposant et architectural des Percussions Claviers
de Lyon est assumé. Les matières, les couleurs, les
lignes habillent et organisent l’espace.
8
9
GÉRARD LECOINTE
JEAN LACORNERIE
DIRECTEUR ARTISTIQUE DES PERCUSSIONS CLAVIERS DE LYON
DIRECTEUR DU THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE
Gérard Lecointe, membre fondateur, musicien soliste
et directeur artistique des Percussions Claviers de
Lyon, est aussi enseignant transmetteur engagé,
promoteur actif de la création musicale et compositeur arrangeur éclectique.
Cette existence foisonnante prend racine dans les
années 1980 au CNSM de Lyon où il suit l’enseignement de François Dupin, après avoir entrepris des
études pianistiques orientées vers le jazz. Au cours
de cette
formation déterminante il explore les techniques d’écriture et d’orchestration auprès de Gérard Gastinel. Au
terme de leur cursus, cinq étudiants se regroupent
pour créer les Percussions Claviers de Lyon.
Gérard Lecointe réalise ses premiers arrangements
pour l’ensemble: des transcriptions d’œuvres de Claude
Debussy et de Maurice Ravel qui façonnent d’emblée la singularité du « son PCL ». Il réalise ensuite
un travail important sur West Side Story présenté à
Leonard Bernstein qui donne son assentiment.
Bien que mobilisé par les activités naissantes des PCL, Gérard Lecointe devient l’un des principaux percussionnistes de l’Orchestre de l’Opéra national de Lyon dès sa création en 1983 et le reste jusqu’en 1998.
Il travaille alors avec John Eliot Gardiner et Kent Nagano.
Il devient par ailleurs percussionniste soliste de l’ensemble de musique contemporaine Forum créé par
Mark Foster en 1984, puis de l’Ensemble orchestral contemporain dirigé par Daniel Kawka depuis 1997.
De 1994 à 2002, il est co-directeur du FIPA (Forum international des Percussions en Auvergne) avec
Claude Giot, Jean Geoffroy et Frank Tortiller.
À partir de 1998, les activités croissantes des Percussions Claviers de Lyon l’éloignent peu à peu des
métiers de l’orchestre. Le groupe trouve une place grandissante dans le paysage musical français et international, grâce à un répertoire en expansion toujours plus ouvert à la diversité de la création contemporaine
qu’elle soit savante ou populaire.
Gérard Lecointe participe ainsi à des aventures multiples et disparates qui l’amènent à travailler avec des
personnalités marquantes venues d’horizons très variés : Keiko Abe, Martial Solal, James Giroudon,
Doudou N’Daye Rose, David Robertson, Éric Sammut…
Il initie des projets d’envergure avec des compositeurs tels que Steve Reich, Gavin Bryars, Thierry Pécou,
Denis Badault, Thierry de Mey, Xu Yi…
Il transcrit et arrange pour la percussion de nombreuses œuvres du répertoire pianistique et orchestral
(Debussy et Ravel donc, mais aussi Bartok, Chostakovitch, Listz, Milhaud, Mozart, Offenbach, Prokofiev,
Stravinski, Gershwin, Tomasi, Reich.. ou encore Zappa) et écrit des pièces originales nourries de ces fécondes traversées.
10
Jean Lacornerie est né en 1963 à Strasbourg. Alors
qu’il est encore étudiant, il rencontre Jacques
Lassalle, directeur du Théâtre national de
Strasbourg (TNS), à l’occasion d’un travail universitaire sur Marivaux. Il devient son assistant de 1987
à 1990 sur la création de dix spectacles.
Il réalise ses premiers essais de mise en scène avec
les élèves de l’école du TNS. En septembre 1990,
Jacques Lassalle le nomme, à 26 ans, Secrétaire
général de la Comédie-Française. Il y mène à bien
l’ouverture du Théâtre du Vieux Colombier où il met
en scène, une année plus tard, La Glycine de Serge
Rezvani (1993).
En 1992, Jean Lacornerie fonde la compagnie Ecuador
à Lyon. Il s’intéresse tout particulièrement aux écritures contemporaines et met en scène notamment :
Saint Georges chez les Brocchi de Carlo Emilio Gadda
(1993), Une idée à vendre de Daniele Del Giudice
(1994), Eros et Priape de Carlo Emilio Gadda (1995),
Joséphine, une petite révolte dans un placard à
balais de Guy Walter (1997), Eva Peron de Copi (1999), Les Cyniques d’Anatoli Mariengof (2001).
Dès 1994, il confie la direction musicale de la compagnie à Bernard Yannotta, compositeur américain qui
se plaît à mélanger les genres. Avec lui, il explore différentes formes du théâtre musical et crée notamment,
en résidence à l’Espace Malraux de Chambéry, L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau de
Michael Nyman, Trouble in Tahiti de Leonard Bernstein ainsi que Mahagony et Happy End de Kurt Weill et
Bertolt Brecht.
Jean Lacornerie est également l’invité de plusieurs festivals de musique à travers le monde : le Festival
Romaeuropa en 1993 et le Spoleto Festival USA en 1994 avec La Trahison orale de Mauricio Kagel ; le
Festival d’Ambronay avec Samson de Haendel dirigé par Ton Koopman (1999).
À partir de 2002, il dirige le Théâtre de la Renaissance à Oullins, où il crée, pour la première fois en France,
Of Thee I Sing de George et Ira Gershwin et George Kaufmann (2003) ainsi que Le Rêve du Général Moreau
de Klabund avec le Quatuor Debussy (2005).
En coproduction avec l’Opéra national de Lyon, il entreprend par ailleurs d’explorer le répertoire américain
du XXe siècle. Il met en scène One Touch of Venus (2006), Lady in the dark (nominé aux Molières 2008) de
Kurt Weill ainsi que The Tender Land d’Aaron Copland en 2010. À l’Opéra national de Lyon, il met également en scène l’Orfeo de Luigi Rossi (2004), Mozart et Salieri de Rimski Korsakov (2010) et le projet participatif impliquant 300 amateurs avec l’orchestre de l’Opéra intitulé « Kaléidoscope » (2008 et 2010).
Dernièrement, il présente en coproduction avec l’Opéra national de Lyon Vous qui savez… ou ce qu’est
l’amour, spectacle qui revisite des airs féminins de différents opéras de Mozart.
En décembre 2010, il est nommé à la direction du Théâtre de la Croix-Rousse et prend ses fonctions en
avril 2011.
11
ÉTIENNE GUIOL
PERCUSSIONS CLAVIERS DE LYON
IMAGISTE
Originaire de la petite ville de Chartres, je me suis
formé à l’Art et à l’esthétique grâce à la fameuse
cathédrale datant du XIIe. Entre art ancien, religieux,
puis moderne j’ai fait mon parcours artistique avec
comme fil conducteur, le dessin. À mon sens, il n’y
a pas réellement de différence entre l’art du Vitrail,
l’art de la peinture, l’art de la bande dessinée ou l’art
de la vidéo d’animation : ce sont tous des arts de
l’image. C’est la forme, le support qu’elle prend qui
donne la différence de média et donc de qualification. Mais à la base, il y a l’image et pour ma part,
l’image dessinée.
Cinq musiciens passionnés et exigeants relèvent depuis 1983 le défi de faire exister un ensemble toujours
innovant dédié aux claviers de la percussion, un quintette unique qui développe un répertoire sans cesse
en évolution.
Associant marimbas, vibraphones et xylophones, et toujours dans une volonté d’excellence et d’échange
avec le public, les musiciens, audacieux et virtuoses, explorent et dépassent les genres, les formes et les
techniques, s’approprient et recréent avec talent les musiques de notre patrimoine, suscitent l’intérêt des
compositeurs actuels, et proposent au final un répertoire éclectique constitué de transcriptions reconnues
et de créations.
Leur orchestre à cinq musiciens surprend et séduit les publics de Lyon à Pékin avec ses rythmes enlevés,
ses mélodies toutes en nuances et construit l’histoire d’un spectacle définitivement inachevé où se rencontrent Debussy, Ravel, Bernstein et les créateurs de notre temps.
Plusieurs personnes m’ont soutenu dans cette ville
pour me faire découvrir les différents types d’art
évoluant à Chartres, je pratique donc autant le vitrail
en technique contemporaine pour des églises ou
des particuliers que de l’aquarelle faite sur les motifs
de la cathédrale de Chartres.
De fil en aiguille, l’art italien est intervenu et j’ai
passé beaucoup de temps à Rome, Venise… en
tant que dessinateur « classique », amassant des
carnets entiers de notes et croquis.
Puis c’est à Lyon, à l’école Émile Cohl, que j’ai
découvert l’art du dessin animé ou de l’animation,
l’art du dessin en mouvement, celui qui a une âme
par définition. J’ai réalisé un court-métrage de fin
d’étude qui a fait son chemin dans plusieurs festivals internationaux et j’ai voulu orienter l’art de l’animation dans d’autres voies que celle de la télévision
ou du cinéma. C’est donc vers le théâtre que je me
suis tourné, là où plusieurs arts se mélangent, là où
l’on travaille avec plusieurs disciplines afin de créer
une œuvre complète.
À l’image de mon parcours fait d’une multitude de
disciplines, l’art du spectacle vivant correspond à
un prolongement de l’idée que je me fais du travail
artistique.
L’ensemble est conventionné par le ministère de la Culture-DRAC Rhône-Alpes, la région Rhône-Alpes et la ville de Lyon.
L’ensemble reçoit pour ses projets le soutien de la SPEDIDAM, de la SACEM, du FCM.
Les sociétés Rythmes et Sons, Cadeson sont partenaires de l’ensemble.
12
13
14