Avril - Eglise adventiste Capesterre Belle-Eau

Transcription

Avril - Eglise adventiste Capesterre Belle-Eau
Revue internationale des adventistes du septième jour
Av r i l 2 01 5
ENTRE
SadducÉens ET Pharisiens
14
Une solution pour
le comité de nomination
24
Des anges à l’œuvre
en Afrique du Sud
27
Les symboles
de l’Esprit
Av r il 2015
E N
C O U V E R T U R E
16
Entre
sadducéens et
pharisiens
Gerald A. Klingbeil
Comment Jésus vivait-il dans un
contexte en permanence conflictuel ?
8
P E R S P E C T I V E
M O N D I A L E
Travailler ensemble
Ted N. C. Wilson
nomination
Daisy Hall
Ce n’est pas un emploi, mais un appel.
20 Tête, cœur, et mains
V I E
A D V E N T I S T E
Youssry Guirguis
Un trio indispensable au service.
24 P A T R I M O I N E
Des anges à l’œuvre en Afrique
du Sud
Une tâche aussi vaste que la nôtre exige
l’implication de tous.
12Vous y étiez tous
Elaine Tarr Dodd
Les défis et les récompenses des premiers
missionnaires en Afrique du Sud.
M É D I T A T I O N
14
Une solution pour le comité de
C R O YA N C E S
F O N D A M E N T A L E S
Chantal J. Klinbgeil
Les personnages autour de la croix ressemblent de
manière frappante au visage que reflète le miroir.
D É PA RT E M E N T S
3 R A P P O R T
M O N D I A L
3
Nouvelles en bref
6
Commentaire de
l’actualité
10
Une église en un jour
11 S A N T É
Les piqûres d’abeille
Session de la Conférence générale de 2015
26 L A B I B L E
Traqués
Avis est donné par la présente que la soixanR É P O N D
À
I D É E S
PA R TA G E R
du 2 au 11 juillet 2015, à l’Alamodome de
San Antonio, au Texas. La première réunion
commencera le 2 juillet 2015, à 8 heures. Les
délégués dûment mandatés sont instamment
priés de respecter l’horaire indiqué.
Ted N. C. Wilson, président de la Conférence
générale
22 E S P R I T
D E
des adventistes du septième jour se tiendra
27 É T U D E B I B L I Q U E
Les symboles de l’Esprit
28 D E S
tième session de la Conférence générale
G. T. Ng, secrétaire de la Conférence générale
P R O P H É T I E
Contempler la
perfection du Christ
www.adventistworld.org
Disponible en ligne en 10 langues
Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par
Pacific Press Publishing Association, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.
2
Adventist World | Avril 2015
I L L U S T R AT I O N :
Pacific Press Publishing Association
J E F F
D E V E R
et
B R E T T
M E L I T I
Former des équipes
’est l’une des traditions les plus anciennes
du terrain de jeu et de la cour de récréation.
En Jamaïque,
l’Église adventiste établit une branche de
l’Association internationale
de la liberté religieuse
C astell
À l’école, la cloche a à peine sonné que deux
capitaines font aligner leurs camarades de classe
qui veulent jouer – et ceux qui ne veulent pas tant
que ça – pour former des équipes. Qu’il s’agisse de
football (dans sa version américaine, australienne,
ou mondiale), de baseball, de basketball, ou d’une
sorte de test de compétence local, nous attendons
d’être sélectionnés pour une équipe qui va jouer
« contre » l’autre.
Dans les alliances si simples et si changeantes de
l’enfance, être choisi dans une équipe ne compte
que pour l’heure. Oui, il peut y avoir l’exultation
momentanée d’un but gagnant, d’un panier à trois
points au basketball, ou d’une balle frappée en
flèche qui traverse le buisson marquant la frontière
du champ gauche, au baseball. Mais les triomphes –
et les divisions – sont, en général, rapidement
oubliés, effacés par la fraternité candide de ceux
qui se satisfont de jouer.
Tandis que nous gagnons en maturité, les
équipes vers lesquelles nous sommes attirés ne sont
pas aussi facilement effacées, car elles touchent
à des aspects de notre histoire, de notre culture,
de notre langue, et même de notre foi qui ne
s’estompent pas dès que le professeur met fin à la
récréation, ou que le chronométreur annonce la
fin du match. Nous commençons à accorder de
l’importance – parfois grande – aux équipes que
nous avons formées avec ceux qui partagent notre
identité choisie. Nous estimons que ceux qui se sont
joints à nous sont « meilleurs » que les « autres »
qui se sont réunis autour d’une langue, d’une
culture, ou d’une opinion religieuse différente.
Ainsi, même au sein du peuple du reste de Dieu,
des « équipes » se forment presque continuellement
– non plus pour jouer ou par simple plaisir – mais
pour marquer leur territoire, ou compter des points
théologiques ou comportementaux. Les affinités, les
croyances partagées, et la fraternité comptent parmi
les plus grands dons de Christ pour son Église.
Cependant, le Seigneur doit aussi pleurer en nous
voyant scinder son corps par des divisions parfaitement inutiles, parfois non bibliques, qui reflètent
davantage notre désir de gagner que sa prière disant
« afin qu’ils soient un comme nous » (Jn 17.11).
Tandis que vous lisez l’article de couverture
profond de ce mois-ci, « Entre sadducéens
et pharisiens », demandez à Dieu un
cœur continuellement réchauffé
par l’amour unificateur du
Christ, et arrosé par la pluie du
Saint-Esprit.
R apport mond i a l
P h illip
C
LIBERTÉ RELIGIEUSE : Des milliers de personnes assistent au Festival
de la liberté religieuse, à l’Aréna national de Kingston, en Jamaïque.
■■ L’Église adventiste a récemment établi une branche jamaïcaine de
l’Association internationale de la liberté religieuse – laquelle défend les
droits de toutes les confessions – lors d’un festival auquel ont assisté des
dignitaires du gouvernement et des milliers d’habitants de Kingston.
Les dirigeants de cette branche, intitulée l’Association nationale de la
liberté religieuse, ont dit qu’elle était nécessaire parce que les Jamaïcains
ne devraient pas prendre leur liberté religieuse pour acquise.
De nombreux Jamaïcains se préoccupent de la liberté religieuse depuis
que le gouvernement a passé il y a quelques mois une loi portant sur une
semaine de travail flexible. Maintes organisations religieuses craignent
qu’une telle loi ne protège pas suffisamment leur jour d’adoration.
Cependant, le gouvernement a insisté pour dire qu’elle ne constitue pas
une menace à la liberté religieuse parce qu’elle accorde aux employés une
période de 24 heures qu’ils peuvent utiliser en tant que jour d’adoration.
L’Association nationale de la liberté religieuse a été lancée lors du
premier Festival de la liberté religieuse de la Jamaïque à l’Aréna national,
devant une foule composée de milliers d’adventistes et de membres
d’autres confessions.
John Graz, secrétaire général de l’Association internationale de la
liberté religieuse, et directeur de la liberté religieuse de l’Église adventiste
Suite e n p age 4
Avril 2015 | Adventist World
3
Sierra Leone : ADRA fournit
Papouasie-Nouvelledes lits et de la literie
Guinée : Hope écrit l’histoire ■■ Dans un effort pour prévenir la pro■■ La chaîne Hope Channel, une propriété de l’Église adventiste, se prépare à
lancer des émissions locales en PapouasieNouvelle-Guinée. À cet effet, elle a filmé
l’équivalent de 300 émissions télévisées
de 30 minutes en l’espace d’un seul mois.
Dernièrement, 30 techniciens de
Hope Channel sont venus du monde
entier à l’Université adventiste du
Pacifique pour produire ces émissions
à l’aide de centaines de bénévoles. Ces
émissions présentent, entre autres, des
talents locaux et des sermons.
« Par la grâce de Dieu, nous écrivons
l’histoire au sein de l’Église adventiste »,
a dit Edgard Lopez, producteur che-
4
Adventist World | Avril 2015
pagation d’Ebola, l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA)
participe à l’unique programme de
décontamination en Sierra Leone, lequel
consiste à fumiger les demeures et à remplacer les matelas et la literie contaminés.
Selon ADRA, les survivants d’Ebola
sont à risque de réinfection parce que
beaucoup préfèrent de loin cacher leur
literie des équipes gouvernementales de
décontamination que d’être obligés d’en
acheter de nouveau.
Mais des équipes d’ADRA et leur
partenaire non gouvernemental Plan
Sierra Leone remplacent gratuitement
les matelas et la literie dans les quartiers
à risque élevé aux alentours de Freetown,
capitale de cette nation ouest-africaine.
Gabriel Dankyi, coordinateur du projet
de décontamination Ebola pour le bureau
local d’ADRA : « Ils s’empressent maintenant de se défaire de leurs matelas et de
leur literie contaminés parce qu’ils savent
que nous allons leur en fournir. Cette
intervention d’ADRA a eu un impact
significatif sur la population. Les gens ne
cessent de nous exprimer leur gratitude. »
ADRA a décontaminé près de 1 000
demeures depuis novembre.
– ADRA et la rédaction d’ANN
I nternational
vronné de télévision et chargé de projet
de cette initiative intitulée MEGA Project
Hope PNG.
Le Projet Hope sert de fondement
au développement de Hope Channel
dans chaque pays où la chaîne est captée.
Dans ce cas, il contribuera à répandre
l’Évangile en Papouasie-Nouvelle-Guinée
et dans le reste du Pacifique Sud.
Kandus Thorp, vice-présidente du
développement international de Hope
Channel : « Il s’agit d’un projet unique –
le plus vaste que Hope Channel ait jamais
entrepris à ce jour. »
– Shania Lopez, Adventist Record du
Pacifique Sud
A dventist
DES ÉMISSIONS HISTORIQUES : Des éditeurs de Hope Channel travaillent
sur la postproduction à l’Université adventiste du Pacifique.
A D R A
mondiale : « Notre mission consiste à
protéger, à promouvoir, et à défendre la
liberté religieuse de tout un chacun,
partout. Maintenant, c’est aussi la vôtre. »
Robert Pickersgill, ministre de l’Eau,
de la Terre, de l’Environnement et du
Changement climatique, représentait le
premier ministre en cette occasion. Il a
dit que le gouvernement reconnaissait
l’« énorme impact » de la liberté religieuse sur le développement du pays, et
qu’à cet effet, il a enchâssé le droit dans
un amendement datant de 2011 dans la
constitution jamaïcaine.
Pearnel Charles, membre du Parlement,
représentait Andrew Holness, chef de
l’opposition. Il a exhorté les chrétiens à
s’élever contre l’injustice. Pearnel Charles :
« Une attaque à la liberté, n’importe où,
est une attaque à la liberté, partout ».
La Jamaïque se joint donc à plus de
80 pays à l’échelle mondiale dotés d’une
association de la liberté religieuse. Plus
récemment, la Papouasie-Nouvelle-Guinée
a lancé sa propre association lors d’un festival qui s’est déroulé en décembre dernier.
– Rhoma Tomlinson, Union des fédérations
de la Jamaïque
R ecord
R apport mond i a l
LUTTE CONTRE EBOLA : Une équipe de
décontamination d’ADRA se prépare à
fumiger les maisons et à remplacer les
matelas et la literie infectés dans un
quartier des alentours de Freetown, en
Sierra Leone.
SUR LE LAC MALAWI : Un bateau naviguant au coucher du soleil, dans la
baie Nkhata. C’est de là que le Vipya est parti en 1946 pour ce qui allait être
son dernier voyage.
G eoff
G allice
/
W i k icommons
Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World
Un pasteur
centenaire se souvient
Patrick Ziba raconte comment quatre
étudiants ont perdu la vie après
avoir perpétré des vols à une école adventiste
U
n 100e anniversaire est une
bonne occasion de célébrer une
vie bien vécue. Mais Patrick
Ziba, un pasteur et professeur adventiste
à la retraite au Malawi, en a plutôt profité
pour partager avec 150 amis, y compris
un ministre d’État, une leçon frappante
sur l’importance de l’obéissance.
Au cours de cette célébration, Patrick
Ziba a raconté comment quatre étudiants
d’une école adventiste ont péri avec près
de 150 autres personnes lorsque le bateau
sur lequel ils se trouvaient a chaviré sur
le lac Malawi. Juste avant la tragédie, ils
avaient refusé d’accepter une punition
suite à des larcins qu’ils avaient commis.
Patrick Ziba avait 31 ans lorsque
cette tragédie s’est produite. Elle l’a
tourmenté pendant des années. Dans un
article sur le centenaire de Patrick Ziba
publié le 28 décembre 2014, l’Agence des
nouvelles du Malawi a cité le commentaire de Margaret Limbe, cinquième des
neuf enfants de la famille Ziba : « Notre
père ne se lassait pas de raconter cette
histoire à ses enfants pour leur montrer
que l’obéissance, c’est payant. Il nous a
rappelé cette tragédie à maintes reprises
depuis qu’elle s’est produite. »
Selon l’Agence de nouvelles du Malawi,
tout a commencé lorsque 14 étudiants
se sont fait prendre à voler des arachides
entreposées dans une grange de l’École
missionnaire de Luwazi en juillet 1946. Les
voleurs des arachides cultivées sur cette
propriété perpétraient des vols depuis un
certain temps déjà. Finalement, ils ont
été pris sur le fait, dans la grange.
Le directeur de l’école a alors proposé
aux 14 étudiants de choisir entre l’expulsion ou une punition. Chacun devrait
creuser une latrine.
Les étudiants, tous du même village,
ont choisi de quitter l’école.
Patrick Ziba, qui était alors professeur,
était sûr qu’ils avaient pris la mauvaise
décision. Il les a invités chez lui et, avec sa
femme, les a suppliés d’accepter la punition. Malheureusement, les étudiants ont
refusé. Ils ont quitté le campus le 27 juillet
et se sont rendus au port de Nkhata Bay
pour rentrer chez eux par bateau.
Mais Patrick Ziba n’a pas abandonné
la partie. Le lendemain, il s’est rendu au
port à pied depuis l’école – un trajet de 24
kilomètres.
« Il a trouvé les étudiants au port, et
les a de nouveau exhortés à retourner
à l’école, a dit sa fille. Il a essayé de les
raisonner toute la journée. »
Mais les étudiants n’ont pas changé
d’idée.
Six d’entre eux ont acheté leur billet et
se sont embarqués à bord du M. V. Vipya.
Les huit autres se sont dispersés, en quête
de petits boulots pour payer leur billet.
Ce bateau de 40 mètres en était à son
quatrième voyage depuis son lancement
un mois plus tôt. Il a quitté le port avec
194 personnes à bord, y compris les six
étudiants.
Le Vipya, construit à Belfast sur le
même chantier naval que celui du Titanic,
a commencé à tanguer dangereusement en
raison d’un vent violent, selon le guide de
voyage Bradt Malawi. Soudain, une énorme
vague a fait chavirer le bateau. Au moins
145 personnes se sont noyées lors de cette
catastrophe – la pire à ce jour à se produire
sur le lac Malawi. Seuls deux étudiants de
Luwazi étaient au nombre des 49 survivants.
En apprenant cette affreuse nouvelle,
Patrick Ziba a été consterné. Lors de la
célébration de son 100e anniversaire à
l’hôtel Mzuzu, dans la ville de Mzuzu, à
environ 45 kilomètres au nord-ouest du
port, il a dit aux convives qu’il se reproche
toujours de ne pas avoir fait davantage
encore pour convaincre ces étudiants de
rester à l’école.
Dans son article, l’Agence de nouvelles du Malawi a souligné que le désir
de Patrick Ziba d’aider les 14 étudiants
mettait en valeur sa vie d’abnégation.
« Ce pasteur retraité était animé du
désir d’aider les autres, de faire la volonté
de Dieu, a-t-elle rapporté. C’est cette
vertu qui a contribué à sa popularité,
où qu’il soit. Même s’il ne prêche plus,
les gens parlent encore de lui en termes
élogieux. » n
Avril 2015 | Adventist World
5
C O M M E N TA I R E
D E L ’ A C T U A LI T É
I
l y a de nombreuses années, Melissa,
ma femme, et moi traversions l’Idaho
en voiture. Au cours de notre trajet,
nous nous sommes arrêtés à une cabine
téléphonique.
Cette cabine était tapissée de tracts
roses – des extraits d’un livre dans lequel
l’auteur prétendait avoir visité l’enfer.
Sa description de l’enfer était en partie
imagée, quelque peu divertissante, plutôt
invraisemblable, et entièrement non
biblique.
La même description pourrait s’appliquer au livre The Boy Who Came Back
From Heaven (Le garçon qui est revenu
du ciel), dans lequel Alex Malarkey
décrit sa visite au ciel après son « décès ».
Ce livre s’est vendu à plus d’un million
d’exemplaires. On en a fait un film
pour la télévision qui a captivé bien des
téléspectateurs du monde entier.
En résumé, Alex, six ans, a passé deux
mois dans le coma suite à un accident de
voiture qui a failli lui coûter la vie, et l’a
laissé tétraplégique. Alex est finalement
sorti du coma, à l’émerveillement de tous.
Mais cet émerveillement a été éclipsé
par le récit incroyable qu’il a donné
de son expérience pendant sa période
d’inconscience. Il a prétendu que des
anges l’avaient escorté jusqu’aux portes
du paradis, qu’il avait entendu la musique
céleste, vu le diable, et conversé avec
Jésus lui-même.
Mais récemment, Alex a admis que
son histoire n’était ni plus ni moins
qu’un canular.
« Je n’étais pas mort, a-t-il dit dans
une lettre ouverte. J’ai dit que j’étais allé
au paradis parce que je pensais que ça
attirerait l’attention sur moi. »
L’éditeur s’est empressé de retirer le
livre du marché, et les librairies ont cessé
de le vendre.
6
Adventist World | Avril 2015
John Bradshaw,
Un
orateur et directeur de It Is Written
canular
:
céleste
comment un
petit garçon a réussi
à duper le monde
Une perspective biblique du best-seller
The Boy Who Came Back From Heaven
Ce livre aurait-il dû être publié ?
Selon la Bible, non. Les Écritures ne
disent absolument rien au sujet des
gens qui meurent, vont au paradis, et
retournent ensuite sur la terre pour dire
aux autres ce qu’ils ont vu. Paul déclare
qu’il a vu le ciel en vision (2 Co 12.2-4),
et les prophètes Daniel et Jean ont
raconté par écrit des visions du ciel qu’ils
ont reçues (Dn 7.9,10 ; Ap 4). Jésus est
revenu sur terre après sa résurrection
pour passer quelques jours avec ses
disciples. Mais Jésus – comme Moïse, la
seule autre personne qui, selon la Bible,
est décédée, montée au ciel, et revenue
sur la terre – ne donne aucune description du ciel.
p h oto
:
W avebrea k
M edia
/ T h in k stoc k
Ce que la Bible dit
Ce qui est alarmant au sujet de The
Boy Who Came Back From Heaven et
d’autres histoires semblables, c’est qu’elles
contredisent directement le témoignage
authentique de la Bible. En effet, la Bible
dit clairement que la mort est un sommeil, et non un état dans lequel on peut
se rendre au ciel ou à tout autre endroit.
Jésus dit de Lazare qu’il dormait (Jn
11.11), ce qu’il interpréta clairement en
ajoutant : « Lazare est mort. » (v. 14)
La Bible est d’une cohérence remarquable à ce sujet. Paul déclare que les
morts dorment jusqu’au retour de Jésus
(1 Co 15.51,52), et qu’en ce grand jour,
les vivants qui sont sauvés iront au ciel
en même temps que ceux qui sont morts
dans la foi et ont dormi du sommeil de
la mort.
La Bible compare à maintes reprises
la mort à un sommeil sans rêve qui dure
depuis le moment de la mort jusqu’à
la première résurrection (Ap 14.13 ;
Jn 5.28,29).
Au fil des années, l’ennemi des âmes
a mené délibérément une campagne soigneusement orchestrée pour embrouiller
les gens à l’égard de la mort et de la vie
après la mort.
Enfant, j’ai appris, comme la plupart
des chrétiens, que ceux qui meurent vont
immédiatement au ciel, ou en enfer – ou
dans certains cas, au purgatoire ou
dans les limbes. La déformation de la
vérité sur cette question, loin de n’être
qu’un sujet théologique mineur source
de débat ou de discussion, aboutit à au
moins deux problèmes théologiques
extrêmement sérieux : la marginalisation
de Jésus, et l’ouverture d’une porte au
spiritisme.
Le spiritisme n’est pas une mince
affaire. Des millions de dollars sont dépensés en consultations de médiums, et
en achat de matériel connexe. Une per-
sonne qui entretient l’idée de consulter
un médium spirite entretient du coup
l’idée d’entrer en contact très étroit avec
le diable lui-même. Ce fut précisément
l’expérience du roi Saül (voir 1 S 28).
La Bible dit clairement que dans les
derniers jours de la terre, le spiritisme
exercera une grande influence dans la
préparation des humains à accepter les
supercheries de Satan (Ap 16.13).
Un ami m’a dit récemment que suite
au décès tragique de sa fille de 23 ans, il
aurait cherché à la contacter à l’aide d’un
médium spirite s’il n’avait pas compris
ce que la Bible dit au sujet de la mort.
Une telle implication avec l’ennemi
entraîne des conséquences désastreuses.
Par ailleurs, une incompréhension de
la mort réduit Jésus à être moins que ce
qu’il est en réalité. Dans Jean 11.25, Jésus
expliqua à la sœur de Lazare qu’il était
« la résurrection et la vie ». Sans Jésus,
les morts n’ont aucun espoir d’une vie
au-delà de la tombe. Ce n’est que par
l’intervention directe de Jésus, lors de son
retour, que les morts pourront ressusciter.
La tombe ne relâcherait jamais ses prisonniers si Jésus ne les réveillait du sommeil de la mort. Même les géants de la foi
listés dans Hébreux 11 – à l’exception de
Moïse et d’Énoch – « n’ont pas obtenu
ce qui leur avait été promis » (He 11.39).
Ils attendent, eux aussi, le retour de Jésus
avant de pouvoir ressusciter et sortir de
leurs différents lieux de repos (v. 40).
Si, à la mort, les gens vont directement au ciel, alors la résurrection est
inutile, et Jésus n’est plus « la résurrection et la vie ». La question de Paul « O
mort, où est ta victoire ? » (1 Co15.55)
n’a plus aucune pertinence.
Du tourisme céleste
Des histoires comme celle d’Alex
Malarkey sont extrêmement populaires.
Le livre intitulé 90 minutes in Heaven,
publié en 2004, a figuré pendant plus de
cinq ans sur la liste des best-sellers du
New York Times, et s’est vendu à plus de
six millions d’exemplaires. Heaven Is for
Real – l’histoire d’un petit garçon âgé
de quatre ans censé avoir visité le paradis – s’est vendu à plus de 10 millions
d’exemplaires. Il est à l’origine d’un film
sorti en 2014, lequel a généré plus de
100 millions de dollars US. Aujourd’hui,
ce phénomène de publication est une
catégorie en soi, désignée sous le nom de
« tourisme céleste ».
L’explosion de ce type de tourisme
indispose Beth Malarkey, la mère d’Alex.
Elle a essayé de faire retirer le livre de son
fils du marché pendant un certain temps.
« Il y en a beaucoup qui se spécialisent dans les arnaques en se servant de
la Parole de Dieu, a affiché Beth Malarkey
sur un blogue. Ils y excellent, surtout
auprès de ceux qui ne sondent pas la
Bible et ne l’étudient pas sérieusement. »
Mais comment un tel canular s’est-il
produit ?
Certains disent que le père d’Alex,
coauteur du livre, a flairé une bonne
affaire. Les éditeurs de livres, eux, veulent
imprimer des livres qui rapportent.
« L’idée qu’Alex se soit soudainement
rétracté est tout simplement fausse », a
dit Phil Johnson, directeur général d’un
ministère des médias dirigé par l’auteur
et animateur John MacArthur, selon
le Washington Post. « Tout prouve qu’il
n’avait rien à voir avec le contenu de ce
livre. Mais c’était un best-seller ! Personne
dans l’industrie de la publication ne voulait renoncer à une telle vache à lait. »
Alex a 16 ans maintenant. Dans sa
lettre ouverte, il offre à tous un conseil
fort sensé. « Il suffit de lire la Bible. La
Bible est la seule source de la vérité. Tout
ce qui est écrit par l’homme ne peut être
infaillible. »
Je souhaite ardemment que de nombreuses personnes prennent ce conseil
d’Alex tout aussi au sérieux que son
histoire. n
Avril 2015 | Adventist World
7
P E R S P E C T I V E
M O N D I A L E
Travailler
D
ans quelques semaines seulement, la 60e session de la
Conférence générale des adventistes du septième jour
se déroulera à San Antonio, au Texas. Outre les 2 571
délégués officiels, des dizaines de milliers d’adventistes venant
d’un peu partout y participeront et jouiront de la fraternité avec
leurs frères et sœurs du monde entier. C’est lors d’une telle session
que l’on se focalise spécialement sur les aspects mondiaux de ce
mouvement consacré par Dieu, lequel compte plus de 18 millions
de membres, et est présent dans 216 pays de par le monde.
Mais aussi merveilleux soit-il de considérer à quel point
Dieu dirige et bénit ce mouvement dans un contexte mondial,
souvenons-nous aussi du rôle vital que jouent les membres et
les pasteurs des 75 184 églises adventistes locales.
Une infrastructure pratique
Notre fondement spirituel est, bien entendu, Christ, le Roc,
par le moyen de notre relation personnelle avec lui. L’unité de
notre Église n’est possible que lorsque nous sommes tous branchés sur Jésus-Christ. Mais l’infrastructure pratique de l’Église
s’érige sur l’effectif pastoral – sur ceux qui s’impliquent dans une
évangélisation dynamique, qui discipulent les membres d’église,
et partagent chaque sabbat la Parole de Dieu dans son intégralité. Ils incitent les membres à partager leur foi, à annoncer le
retour imminent du Christ, et sont engagés dans l’œuvre très
importante qui consiste à les former en tant que missionnaires.
Par conséquent, soutenons, honorons et encourageons nos
pasteurs. Beaucoup d’entre eux couvrent d’énormes districts
composés de nombreuses églises et comptant des milliers de
membres. Dans ce contexte, ils doivent dépendre complètement du Saint-Esprit et s’appuyer sur les dirigeants de l’église
locale. Combien il importe d’encourager ces pasteurs tandis
qu’ils forment des dirigeants locaux en vue d’une évangélisation plus efficace encore !
Dieu nous appelle
Tandis que nous honorons nos pasteurs et prions pour eux,
demandons au Seigneur de nous aider à les soutenir en allégeant leurs fardeaux – que nous fassions partie d’églises petites,
rurales, ou de grandes églises urbaines ou institutionnelles.
Dieu nous appelle tous, moi y compris, puisque je suis aussi
un membre d’église locale, à travailler dans notre champ missionnaire immédiat – c’est-à-dire dans nos collectivités locales,
chez nos voisins et nos connaissances. Il désire que nous nous
liions d’amitié avec eux, que nous satisfassions leurs besoins,
et leur transmettions les messages bibliques uniques qu’il nous
a confiés. En tant que membres d’église, ne nous reposons pas
sur le pasteur pour l’accomplissement de cette mission. L’un
des meilleurs moyens de soutenir nos pasteurs, c’est de dire :
« Pasteur, mettez-nous au travail ! »
Priez pour nos pasteurs. Demandez au Seigneur de les
entourer, eux et leur famille, de sa protection. Priez pour qu’ils
8
Adventist World | Avril 2015
Ted N. C. Wilson
ensemble
Un appel spécial aux
pasteurs et aux membres
se focalisent entièrement sur la Parole de Dieu, parce que
l’autorité des Écritures est l’objet d’attaques croissantes. Leurs
prédications doivent transmettre un message biblique clair plutôt qu’un contenu philosophique, psychologique, ou culturel.
Un mot aux pasteurs
Pasteurs, l’un de vos rôles les plus importants consiste à
former vos membres d’église et à les lancer dans un ministère
évangélique local, en sorte que vous disposiez de toute la
liberté nécessaire pour repousser les frontières du royaume
de Dieu.
Bien entendu, il ne s’agit pas d’une idée nouvelle. Il nous
est dit : « Les pasteurs qui font l’œuvre des laïcs s’épuisent et
les empêchent de faire leur devoir. Il ne doit pas en être ainsi.
Qu’ils enseignent plutôt aux membres comment travailler au
sein de l’église et de la collectivité, comment édifier l’église,
rendre les réunions de prière intéressantes, et choisir des jeunes
gens capables afin de les former en tant que missionnaires. Les
membres d’église doivent coopérer activement avec les pasteurs, et faire de leur coin de pays leur champ missionnaire1. »
Quinze années plus tard, lors de la session de la Conférence
générale de 1901, Ellen White adressa aux pasteurs ces paroles
pénétrantes :
« Qui s’inquiète des âmes qui ne peuvent recevoir la vérité
autrement que si elle leur est apportée ? Nos pasteurs couvent
leurs églises, comme si l’ange de la miséricorde ne s’efforçait
pas de sauver les âmes. Dieu tient ces pasteurs responsables
des âmes de ceux qui sont dans les ténèbres. […] Établissez
vos églises dans la compréhension que les membres ne doivent
pas s’attendre à ce que le pasteur les serve et les nourrisse
continuellement. Ils ont la vérité ; ils la connaissent. […] Vos
membres doivent être enracinés et fondés dans la foi2. »
Un appel retentissant
Le message puissant que Paul nous donne dans 2 Timothée
4 doit être pour nous, encore et toujours, un appel retentissant : « Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou
non » (2 Tm 4.2), afin que nous puissions dire avec Paul : « J’ai
achevé la course » (v. 7).
manière digne de la vocation qui [nous] a été adressée ». Les
versets 2 et 3 nous disent que nous avons été appelés « en toute
humilité et douceur, avec patience, [nous] supportant les uns
les autres avec charité, [nous] efforçant de conserver l’unité de
l’esprit par le lien de la paix ». Efforçons-nous donc de manifester de l’amour aux autres par le lien de la paix.
Jésus n’a-t-il pas dit : « Pais mes brebis » (Jn 21.17, LSG) ?
Pour ce faire, nous devons connaître Dieu et avoir une relation
quotidienne avec lui. Pasteurs, étudiez diligemment la Parole
de Dieu et l’Esprit de prophétie. Soyez des champions de la
prière personnelle et publique. « Confiez-vous en l’Éternel,
votre Dieu, et vous serez affermis ; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez. » (2 Ch 20.20, LSG)
Dieu vous appelle à être des serviteurs spéciaux selon son
cœur. Dans Jérémie 3.15 (LSG), il dit : « Je vous donnerai des
bergers selon mon cœur, et ils vous paîtront avec intelligence et
avec sagesse. » Le Saint-Esprit vous aidera à discerner les vrais
besoins de vos semblables.
Suivons l’exemple du Christ et mettons-nous en quête des
âmes. Dieu nous a appelés à accomplir une œuvre spéciale,
laquelle ne peut se faire qu’à condition de coopérer avec le ciel
dans l’œuvre glorieuse qui nous a été confiée.
Dieu s’attend à ce que nous fassions de notre mieux.
L’apôtre Paul écrit : « Tout ce que vous faites, faites-le de bon
cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes,
sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur. » (Col 3.23,24)
Soyez un serviteur
L’œuvre véritable d’un pasteur est celle d’un serviteur, de
quelqu’un qui se donne sans compter. Pour être un vrai serviteur, nous devons nous attacher à Dieu et lui soumettre chaque
jour notre vie.
Paul partage ce concept de façon dynamique dans Éphésiens 4.1-6. Il commence par se qualifier lui-même de « prisonnier dans le Seigneur » et nous demande de « marcher d’une
p h oto
:
I P G G utenberg U K L td / t h in k stoc k
L’unité dans toutes ses dimensions
Paul nous aide ensuite à comprendre l’unité dans toutes ses
dimensions. Elle va au-delà de nos convictions personnelles, et
nous élève jusque dans les parvis célestes et les thèmes divins
éternels. Éphésiens 4.4-6 (LSG) atteint un crescendo par
ces paroles sublimes : « Il y a un seul corps et un seul Esprit,
comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par
votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul
baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de
tous, et parmi tous, et en tous. »
En tant que pasteurs, assurez-vous d’écouter la voix du
Saint-Esprit qui vous guide vers la véritable unité – cette unité
qui ne se produit que lorsqu’on devient un avec Dieu dans notre
vie, notre témoignage, notre évangélisation, notre formation, et
notre discipulat. « Le secret du succès, c’est l’union conjuguée
de la puissance divine avec l’effort de l’homme. Ceux qui
obtiennent les plus grands résultats sont ceux qui s’appuient
de la façon la plus complète sur le bras du Tout-Puissant3. »
Consacrez du temps à vos membres
Soyez un bon administrateur. Prenez le temps de visiter
vos membres d’église et de les connaître. Le Seigneur prenait
le temps de connaître les gens. Il mangeait, parlait avec eux,
écoutait leurs problèmes, et sympathisait avec eux. Même si vous
n’êtes pas le meilleur orateur ou prédicateur, visitez vos membres
d’église et encouragez-les spirituellement… Ils vous aimeront !
Sur le plan familial, restez en contact étroit avec votre
épouse et vos enfants. Que vos relations familiales brillent et
montrent ce que c’est que de permettre à Christ d’être le chef
de votre foyer et de l’Église à travers vous en tant que dirigeant
spirituel de la famille et de l’Église. Dites à vos enfants que
vous les aimez et les appréciez. Faites aussi en sorte que l’ordre
céleste et l’économat chrétien règnent dans votre foyer. Enseignez à vos membres comment remettre complètement leurs
besoins au Seigneur, et montrez-leur qu’un économe fidèle est
béni par le ciel au-delà de toute mesure.
Dans 3 Jean 2 (LSG), nous lisons : « Bien-aimé, je souhaite
que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme
prospère l’état de ton âme. » Notre santé physique et notre
santé spirituelle sont entrelacées. Nous devons suivre les lois
naturelles de Dieu tout autant que ses lois morales. Par conséquent, jouez un rôle actif dans le Ministère global de la santé
en aidant les habitants des villes et des zones rurales à trouver
Jésus, la source de la vie et de la santé.
Avril 2015 | Adventist World
9
Une
église en un jour
P E R S P E C T I V E
M O N D I A L E
1 Ellen
G. White, The Review and Herald, 12 octobre 1886.
Pastoral Ministry, p. 100.
Patriarches et prophètes, p. 491.
2 Idem.,
3 Idem.,
Ted N. C. Wilson est
le président de
l’Église adventiste du
septième jour.
10
Adventist World | Avril 2015
V olunteers
M aranat h a
:
P H OTO S
Faire face à l’avenir
Chers pasteurs et membres, tandis
que l’avenir se dresse devant nous, nous
ferons face à mille épreuves et défis.
Il se peut qu’on nous harcèle et nous
ridiculise. Fixez les yeux sur le Christ
et non sur les humains. Dieu veut que
nous ayons une relation constante et
croissante avec lui. C’est là le secret de
la vraie puissance spirituelle. Chaque
matin, remettez votre vie entre les mains
de Dieu, et demandez-lui de vous guider
en toutes choses. Tandis que vous lui
permettez de vous conduire chaque jour,
vous serez en bénédiction à tous ceux
que vous rencontrerez.
Être un croyant en Jésus-Christ n’est
pas un sport de spectateur ; c’est une
participation active à l’évangélisation.
Que personne ne se sente coupable de
ne pas faire de porte-à-porte. Il y a de
nombreux moyens, y compris le porte-àporte, de témoigner pour Jésus de façon
active. Si vous entretenez une relation
avec le Christ, vous aurez quelque chose
à dire. Ne vous taisez pas ! C’est ainsi que
vous contribuerez à soutenir l’œuvre de
votre pasteur et du mouvement adventiste tout entier.
Souvenez-vous que votre pasteur
a besoin de temps avec sa famille. Ne
l’accaparez pas. Gardez votre foi solide
en Christ. Jésus revient bientôt ! Tandis
que nous demeurons fidèles au Seigneur
et à sa Parole, il nous donnera cette
merveilleuse invitation : « Venez, vous
qui êtes bénis de mon Père ; prenez
possession du royaume qui vous a été
préparé dès la fondation du monde. »
(Mt 25.34, LSG). n
Carrie Purkeypile
I nternational
Exaucée après 35 ans
À gauche : UNE GRANDE PATIENCE : Madame Victoria a parlé de Jésus à ses
amis et voisins pendant 35 ans. À droite : INAUGURATION DE L’ÉGLISE : Un
tout nouveau bâtiment à Oyarifa montre que le témoignage chrétien fidèle est
efficace et que Dieu répond aux prières.
Madame Victoria aime passionnément Jésus. En 1978, elle déménage à Oyarifa,
au Ghana. Comme elle désire établir une église adventiste dans son quartier, elle commence à aller de maison en maison pour offrir des études bibliques.
Mais un homme la suit à vélo partout où elle va. Il observe ce qu’elle fait. Quand
elle a fini de parler aux membres d’une famille, il s’arrête chez cette famille à son tour.
« Ne croyez pas cette femme. C’est une menteuse ! » dit-il d’une famille à l’autre.
Loin de se laisser démonter, madame Victoria continue de prier et de parler du
Christ pendant des mois.
C’est alors que deux personnes décident de se faire baptiser. Elles rendent un culte
à Dieu dans la petite maison de madame Victoria. Deux ans plus tard, sept personnes
se réunissent régulièrement. Ensemble, elles construisent des murs de boue et
terminent par un toit de chaume. C’est leur première église ! Ces croyants sont
reconnaissants pour ce lieu, mais continuent de demander à Dieu quelque chose de
meilleur, un endroit plus convenable pour inviter d’autres personnes.
Une année, le toit de chaume se met à couler en raison de fortes pluies. Les murs sont
trempés à un point tel que l’église s’écroule. Il ne reste qu’un amoncellement de boue.
Madame Victoria continue de prier et de parler passionnément de Jésus. Elle est
non seulement une missionnaire dans son voisinage, mais aussi de ville en ville, et
distribue gratuitement des vivres.
Des années plus tard, soit 35 ans après avoir déménagé à Oyarifa, madame Victoria
reçoit une merveilleuse nouvelle : Maranatha International va venir construire une
église pour sa congrégation ! Bientôt, des équipes sont sur place. Les ouvriers montent
la structure de l’église tellement rapidement que madame Victoria en croit à peine ses
yeux ! La prière faite 35 ans plus tôt est exaucée en un seul jour.
Madame Victoria et sa congrégation montent immédiatement les murs, puis les
enduisent de stuc et les peignent. Une fois l’église terminée, on procède à sa consécration dans de grandes réjouissances.
« Mon rêve s’est enfin réalisé ! » s’écrie madame Victoria.
ASI et Maranatha Volunteers International collaborent pour financer et réaliser les
projets « Une église en un jour » et « Une école en un
jour ». Depuis le lancement du projet en août 2009, plus
de 1 600 églises de ce type ont été construites dans le
monde entier. Carrie Purkeypile est planificatrice de
projet pour Maranatha Volunteers International.
S anté
Les
piqûres
d’abeille
Peter N. Landless et Allan R. Handysides
Après avoir été piquée soit par une guêpe ou une abeille, ma petite-fille a eu une
mauvaise réaction. Sa main a enflé et des rougeurs sont apparues. Croyez-vous
qu’elle est à risque quant à l’anaphylaxie ?
L
es morsures ou les piqûres d’insecte
peuvent causer des réactions de
différentes gravités. Le groupe
d’insectes hymenoptera est le plus
important en termes de gravité. Trois
familles d’hymenoptera entraînent
couramment des réactions allergiques :
les apidae (abeilles et bourdons), les
vespidae (guêpes, frelons, guêpes jaunes),
et les formicidae (fourmis de feu).
Chez le groupe hymenoptera, seule la
femelle pique. C’est là un mécanisme de
défense dont elle ne se sert généralement
que lorsqu’elle se sent menacée. Son venin
contient plusieurs amines et kinines – des
produits chimiques responsables de la
douleur, de l’enflure et de la démangeaison là où la piqûre a eu lieu. Les abeilles
laissent leur dard dans la victime. Même
si on peut le retirer simplement en grattant de l’ongle, la réaction persiste, simplement parce que le venin se décharge en
l’espace de 20 à 30 secondes, ou jusqu’au
moment où l’on retire le dard. Une forte
réaction locale ne signifie pas forcément
qu’il s’ensuive une réaction dans tout le
corps (systémique), la plus grave étant
le choc anaphylactique. Cependant, si
une personne a déjà subi une réaction
systémique accompagnée d’une forte
manifestation allergique, on peut
s’attendre à une réaction importante lors
de piqûres subséquentes, et s’y préparer.
De telles réactions sont habituellement
très rapides, bien qu’il arrive à l’occasion
qu’elles se produisent à retardement.
Quiconque a eu une grave réaction
devrait consulter un allergologue/immunologue et passer le test permettant de
déceler des anticorps IgE spécifiques du
p h oto
: Y ann
B oi x
venin. Ces anticorps sont spécifiquement liés aux réactions allergiques de
différents degrés. Les patients devraient
considérer la désensibilisation, laquelle
peut prendre environ trois ans d’exposition répétée à l’antigène spécifique pour
accomplir le traitement avec succès.
L’incidence de décès résultant des
piqûres d’abeille varie dans le monde,
depuis aussi peu que deux par année en
Suède jusqu’à environ 40 aux États-Unis.
Les abeilles (famille des hymenoptera)
sont de loin les coupables les plus courantes. Les soi-disant « abeilles tueuses »
ne sont pas plus venimeuses que les
autres ; en revanche, elles sont plus
agressives et attaquent parfois en essaim.
Si cela se produit, une réaction toxique
(empoisonnement) plutôt qu’allergique
peut se produire.
Habituellement, la réaction locale
passagère n’exige que peu de traitement :
compresses froides, glace, anesthésique
topique/local, crème corticostéroïde.
Les antibiotiques sont rarement nécessaires. Si l’apparition de stries rouges
se produit rapidement, c’est qu’on a
affaire à une réaction au venin plutôt
qu’à une infection.
Les réactions systémiques sont
beaucoup plus sérieuses et exigent
une attention médicale immédiate.
Une obstruction des voies respiratoires
supérieures et/ou un collapsus cardiovasculaire peuvent mettre la vie en danger.
L’injection immédiate d’épinéphrine
(adrénaline) dans le muscle de la mi-cuisse
devrait se faire avec l’auto-injecteur
EpiPen, soit une dose de 0,5 mg pour
un adulte et de 0,3 mg pour un enfant.
Il n’existe aucune contre-indication à
l’utilisation d’adrénaline/épinéphrine ; lors
d’un choc anaphylactique, elle sauve la vie.
Si les symptômes persistent, une dose
répétée à intervalles de cinq à 15 minutes
est indiquée. Bien que la plupart des patients n’aient besoin que d’une injection, il
est impératif de se rendre immédiatement
à une clinique médicale ou à l’hôpital.
Les antihistaminiques aident aussi à faire
disparaître les symptômes. Il est important
de rester sous observation pendant 12
heures, dans une unité équipée pour
traiter la récurrence des symptômes.
Les adultes et les enfants ayant déjà
eu une réaction anaphylactique devraient
toujours avoir sur eux un auto-injecteur
d’épinéphrine. Il est très important que
de tels patients évitent les secteurs à
risque. En outre, il serait sage de disposer
de plus d’un auto-injecteur en tout temps.
Enfin, il importe de se rappeler que
la différence entre une réaction locale
(douleur, enflure, rougeur au niveau de
la piqûre) et une réaction systémique
(enflure des tissus de la gorge, difficulté
respiratoire, ou collapsus) doit être clairement reconnue, car les réactions systémiques sont celles qui sont dangereuses. n
Le Dr Peter N. Landless, cardiologue
spécialisé en cardiologie nucléaire, est
directeur du Ministère de la santé de
la Conférence générale.
Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue
certifié, est l’ancien directeur du Ministère
de la santé de la Conférence générale.
Avril 2015 | Adventist World
11
M éditation
Vous y étiez
tous
Chantal J. Klingbeil
Conversations autour de la croix
« Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin :
celles-là mêmes qui avaient accompagné Jésus depuis la
Galilée, pour le servir. Parmi elles étaient Marie-Madeleine,
Marie, mère de Jacques et de Joseph et la mère des fils de
Zébédée. » (Mt 27.55,56)
Pourquoi regardiez-vous de loin ? Aviez-vous peur d’être
impliquées ? Ce spectacle lamentable était-il plus que vous ne
pouviez supporter ? Je pense savoir ce que c’est que de regarder
de loin. J’ai grandi au sein d’un foyer adventiste. J’ai suivi
Jésus pendant un certain temps, et pourtant, le temps semble
souvent ajouter à la distance. Suivre Jésus est non seulement
dangereux, mais aussi difficile. Moi, je n’ai jamais eu à faire
face à la menace d’une croix, non, mais il est tellement facile
de glisser dans une routine, de mettre ma marche avec Jésus en
mode de pilote automatique… La distance s’installe.
« Le soir venu, arriva un homme riche d’Arimathée
nommé Joseph, qui était aussi disciple de Jésus. Il se rendit
vers Pilate et demanda le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. Joseph prit le corps, l’enveloppa d’un
linceul immaculé et le déposa dans un tombeau neuf, qu’il
s’était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre
12
Adventist World | Avril 2015
à l’entrée du tombeau et s’en alla. » (v. 57-60)
Et soudain, toi, Joseph, tu entres en scène. Voilà qui est
inattendu, mais tellement encourageant à une heure aussi
sombre… Tous les disciples – ceux qui ont vécu le plus intimement avec Jésus – se cachent, terrorisés. C’est à ce moment-là
que tu sors de l’ombre. Te débarrassant de ta double vie, tu te
rends vers Pilate et lui demande courageusement le corps de
Jésus. Tu te ranges du côté de Jésus à un moment où il ne peut
rien t’offrir. Mais tu lui offres quelque chose : ton tombeau
tout neuf. Et si le fait de choisir Jésus impliquait de m’éloigner de mon cercle d’amis ? Et si ma décision de le suivre ne
me rapportait rien ? Est-ce que je suis Jésus pour ce que je
peux obtenir, ou pour ce que je peux donner ?
« Le lendemain, qui était le jour après la préparation, les
principaux sacrificateurs et les Pharisiens allèrent ensemble
trouver Pilate et dirent : Seigneur, nous nous souvenons que
cet imposteur a dit, quand il vivait encore : Après trois jours
je ressusciterai. » (v. 62,63)
Ainsi, vous vous en êtes souvenus. Chose étrange, les
disciples semblent souffrir d’amnésie là-dessus, même si Jésus
les a préparés à cette heure fatidique depuis un certain temps.
Tu te ranges du côté de Jésus à un
moment où il ne peut rien t’offrir.
Vous le saviez, vous aviez relié les points, mais cela n’a en
rien changé votre cœur de pierre. Vous pensez que vous avez
raison – ne défendez-vous pas la vérité ? – et cependant, vous
venez juste de mettre Dieu à mort !
Il y a de quoi réfléchir… J’en sais beaucoup, moi aussi. Je
pense que je peux prouver bibliquement que le sabbat est le
samedi. Je connais la doctrine du sanctuaire et celle de l’état
des morts, mais toute cette connaissance ne me fera aucun bien
si je n’ai pas appris à connaître le Maître personnellement.
Sans cette relation avec Jésus, il se peut que je me réveille un de
ces matins pour découvrir que tout le long, c’est contre Dieu
que j’ai lutté.
« Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, assurez-vous
de lui comme vous l’entendrez. Ils s’en allèrent et s’assurèrent
du sépulcre, après avoir scellé la pierre et posté la garde. »
(v. 65,66)
Voyons, Pilate ! Penses-tu vraiment qu’un sceau sur la
tombe et une garde vont suffire ? Tu n’as aucune idée de celui
à qui tu as affaire. Il est non seulement le Roi des Juifs, mais
aussi celui qui saupoudre le firmament d’étoiles et façonne des
galaxies entières.
Après mûre réflexion, je ne devrais peut-être pas être aussi
dure avec Pilate. N’ai-je pas davantage de pièces du puzzle de
l’histoire et une image plus claire de Dieu que lui ? Et cependant, il m’arrive souvent de traiter Dieu comme s’il était très
petit. Quand je prie, je me retrouve en train de lui dire ce qu’il
faut faire et comment le faire. Il est peut-être temps de cesser
de restreindre le Créateur, de le manipuler, ou de lui dicter
mes instructions, et de le laisser faire tendrement de moi ce
qu’il fait de main de maître.
« Mais l’ange prit la parole et dit aux femmes : Pour
vous, n’ayez pas peur, car je sais que vous cherchez Jésus,
le crucifié. » (Mt 28.5)
Vous aviez peur. Je suppose que c’est tout à fait normal.
Nous, les humains, tremblons chaque fois que nous voyons
la sainteté face à face. Quel paradoxe étrange ! D’une part,
la sainteté nous attire, et d’autre part, elle nous fait peur tant
elle est contraire à notre état naturel. C’est cette guerre que
mon cœur livre chaque jour – la guerre entre ce que je suis et
ce que je voudrais être. Peut-être qu’après tout, vous avez fait
la bonne démarche. Vous avez compris qu’à moins de trouver
Jésus, tout espoir était perdu.
« Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne
que Jésus avait désignée. Quand ils le virent, ils l’adorèrent.
Mais quelques-uns eurent des doutes ; Jésus s’approcha et
leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et
sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples,
baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit.
Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du
monde. » (v. 16-20)
Vous avez vu Jésus. Et cependant, certains parmi vous
doutent. Il m’est déjà arrivé de penser que si je pouvais n’avoir
qu’un aperçu du ciel, ne voir qu’un tantinet de surnaturel,
recevoir la visite d’un ange, je ne douterais jamais plus… Eh
bien vous, les disciples remplis de doute, vous me montrez
que voir, ce n’est pas croire ! La foi n’est pas une destination.
C’est une partie du parcours. Ce parcours commence en
choisissant d’abord de croire en la Parole de Dieu, et ensuite,
d’aller de l’avant. Vous tous, même ceux qui ont douté, avez
pris Jésus au mot et, soutenus par son autorité, avez bouleversé
le monde.
Je ne dois pas attendre que mon église initie un programme
d’évangélisation dans lequel je me sens à l’aise. Je ne dois pas
dépendre d’initiatives ou d’une conscience coupable pour me
décider à témoigner. Je ne dois pas rester là à observer de loin.
Ce que je dois faire, c’est me réclamer de sa promesse qu’il
est avec moi aujourd’hui, demain, toujours. Je puis dire avec
confiance : « Jésus n’est pas mort. Il est vivant. Regardez combien il change ma vie. Venez, je vais vous présenter Jésus. » n
Chantal J. Klingbeil est directrice adjointe
du Ellen G. White Estate de la Conférence
générale. Elle est l’épouse de Gerald Klingbeil,
et a trois filles qui la gardent très alerte.
Avril 2015 | Adventist World
13
C royances
fondamentales
I
ls s’asseyent en cercle, inclinent la tête, et prient Dieu
de les soutenir dans leur tâche. Après le « amen » final,
leurs regards se croisent, puis se posent sur les feuilles
aux nombreux espaces vides. La moitié des moniteurs de
l’École du sabbat ont démissionné. Le directeur du club des
Aventuriers est épuisé, et le couple qui dirigeait les ministères
de l’évangélisation a déménagé.
Annuaire de l’Église en mains, les membres du comité se
demandent qui pourrait bien être disposé à remplir l’un des
espaces vides. Ils commencent alors à donner des coups de fil,
suppliant pratiquement les membres auxquels ils téléphonent
de considérer l’un des postes vacants. Les membres sollicités
conviennent que quelqu’un devrait s’acquitter de tel ou tel
poste ; mais comme les membres du comité de nomination le
savent pertinemment, il est terriblement difficile d’en trouver
qui vont accepter.
La solution
Le Nouveau Testament donne des conseils sur la façon de
remplir les ministères de nos églises locales afin que le comité
de nomination n’ait plus à se casser la tête pour trouver un
membre qui veuille bien accepter de remplir un espace vide.
Dieu nous a donné un moyen extraordinaire d’éviter une telle
situation : les dons spirituels.
Les dons spirituels sont des capacités que le Saint-Esprit accorde aux disciples de Dieu. On peut toujours les appeler talents –
comme d’exceller aux mots croisés ou de garder l’équilibre sur un
pied – mais en réalité, ils sont bien davantage que cela. Les dons
spirituels sont des capacités spéciales destinées à soutenir l’Église, à
la faire grandir. Dieu les accorde aux membres pour qu’ils fassent
leur part dans l’accomplissement du mandat évangélique.
Tout le monde a un don
Chaque membre d’église a un don spirituel. Nous avons reçu
pour instructions de nous servir de nos dons pour faire du bien
aux autres. « Puisque chacun a reçu un don, mettez-le au service
des autres en bons intendants de la grâce si diverse de Dieu. »
(1 P 4.10) Les dons spirituels ne sont pas des traits de caractère
innés. Ils viennent directement de Dieu, et sont choisis spécifiquement par lui. Notre Père veut que nous les développions et
les utilisions aux fins prévues.
Nos dons peuvent ne pas rester les mêmes tout au long de
notre vie. Si nous sommes des économes fidèles d’un seul don,
Dieu peut nous bénir en nous en accordant un autre, à l’instar
des serviteurs qui, selon la parabole de Jésus, avaient investi
sagement leurs talents. Par ailleurs, nos dons peuvent changer
complètement à un certain point de notre vie, afin de parer aux
situations et aux besoins de nos collectivités en changement
constant. Dieu a la puissance de nous modeler dans ce qui est
le plus utile pour l’avancement de son royaume.
Bien qu’il existe différents dons, le même Esprit est responsable de tous. Paul le dit en ces termes : « Il y a diversité
de dons, mais le même Esprit ; diversité de ministères, mais le
même Seigneur ; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui
opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est
donnée pour l’utilité commune. […] Un seul et même Esprit
opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier
comme il veut. » (1 Co 12.4-11)
Une
NumÉrO 17
pour le
comité de
nomination
Daisy Hall
Les dons spirituels à la rescousse
14
Adventist World | Avril 2015
Les
dons spirituels
et
les Ministères
and
À toutes les époques, Dieu a octroyé à tous les membres
de son Église des dons spirituels, que chacun d’eux doit
employer comme un ministère d’amour pour le bien commun
de l’Église et de l’humanité. Accordés par l’intermédiaire du
Saint-Esprit qui les distribue à chacun en particulier comme
il veut, les dons équipent l’Église avec toutes les compétences et les ministères nécessaires à l’accomplissement
de la mission que Dieu lui a confiée. D’après les Écritures,
ces dons incluent la foi, la guérison, la prophétie, la prédication, l’enseignement, l’administration, la réconciliation,
la compassion, et le service désintéressé pour le soutien et
l’encouragement d’autrui. Certains sont appelés par Dieu
et qualifiés par le Saint-Esprit pour remplir des fonctions
reconnues par l’Église : pastorat, évangélisation, apostolat
et enseignement, ministères particulièrement nécessaires
pour former les membres en vue du service, pour développer la maturité spirituelle de l’Église et maintenir l’unité de
la foi et de la connaissance de Dieu. Lorsque les membres
emploient ces dons spirituels en fidèles économes des
bienfaits variés de Dieu, l’Église est préservée de l’influence
délétère des fausses doctrines : elle se développe
conformément à la volonté divine et s’édifie dans la foi et
dans l’amour. (Rm 12.4-8 ; 1 Co 12.9-11,27,28 ; Ep 4.8,11-16 ;
Ac 6.1-7 ; 1 Tm 3.1-13 ; 1 P 4.10,11)
Les dons spirituels
ne sont pas des traits de
caractère innés.
Dieu nous a confié une
œuvre. Or, c’est par les
dons spirituels qu’il nous
outille pour l’accomplir.
Tout comme le fruit de l’Esprit, les dons spirituels résultent
de l’œuvre du Saint-Esprit dans notre vie. En acceptant que le
Saint-Esprit habite en nous, nous transforme de plus en plus à
la ressemblance du Christ et nous mette à l’œuvre, nous acceptons
aussi le don de l’Esprit pour être à même d’accomplir cette œuvre.
Au nombre des dons spirituels listés dans les Écritures, il y
a la sagesse, la connaissance, la guérison, la prophétie, l’enseignement, l’administration, la générosité, la miséricorde, la foi,
l’évangélisation, et le savoir-faire manuel (1 Co 12.8-10,28 ;
Rm 12.6-8 ; Ep 4.11 ; Ex 31.3). Il existe une grande variété de
dons, chacun étant essentiel à l’avancement du royaume.
Utilisez votre don
Au sein des ministères de l’Église, il y a une place pour
chacun des croyants. Dieu les bénit en leur accordant toutes
sortes de dons qu’il juge appropriés. Certains dons peuvent
avoir des applications plus évidentes que d’autres. Par exemple,
ceux qui ont le don de guérison peuvent devenir des professionnels de la santé. Ceux qui ont le don de l’enseignement
peuvent l’utiliser de nombreuses manières à l’intérieur et à
l’extérieur de l’Église. Des dons tels que la générosité, la miséricorde, et la foi ne correspondent pas à un ministère spécifique ;
ils enrichissent plutôt chaque ministère et peuvent s’exercer
dans de nombreux contextes. Aucun don n’est plus grand
qu’un autre. Dieu les a tous destinés au service.
Dans 1 Corinthiens 12.12-31, Paul compare l’Église au
corps humain. Le corps se compose de différentes parties ayant
chacune un rôle spécifique. Si certaines parties ne fonctionnent
pas correctement, tout le corps en souffre. De même, chaque
membre d’église joue un rôle vital dans la mission. Si nous
anticipons joyeusement le retour de Jésus, nous ne pouvons
laisser tout le travail à nos pasteurs, professeurs, ou dirigeants !
« Si tout le corps était œil, où serait l’ouïe ? S’il était tout
ouïe, où serait l’odorat ? Maintenant Dieu a placé chacun des
membres dans le corps comme il a voulu. » (v. 17,18). Le corps
de l’Église a besoin de chacun de ses membres pour pouvoir
fonctionner à fond dans l’accomplissement de sa mission.
Les dons spirituels sont une partie extrêmement importante de nos croyances fondamentales. Nous, adventistes du
septième jour, croyons que Dieu nous a confié une œuvre. Or,
c’est par les dons spirituels qu’il nous outille pour l’accomplir.
Par conséquent, nous devons découvrir quels sont nos dons
spirituels, puis en faire bon usage. En consultant les dirigeants
de l’Église et le Seigneur par la prière, chaque membre d’église
peut découvrir ses dons spirituels et commencer à exercer son
ministère. La perspective de découvrir notre rôle unique au
sein de l’Église peut nous sembler décourageante. Cependant,
en nous accordant ces dons, Dieu nous a rendu capables non
seulement de jouer notre rôle, mais aussi d’y exceller. Soyons
assurés qu’il choisira chaque don personnellement et de façon
appropriée. Tout en nous acquittant de notre mission, nous
pourrons accomplir beaucoup plus pour le royaume que tout
ce que nous avons jamais imaginé. n
Daisy Hall est en dernière année du
secondaire, et étudie par correspondance.
Elle habite avec sa famille à Abu Dhabi, aux
Émirats arabes unis. Elle aime l’écriture, la
théorie de l’éducation, et les voyages en voiture.
Avril 2015 | Adventist World
15
E n couverture
« C
’est très complexe » pouvait-on
entendre soupirer un paysan
habitant en Palestine à l’époque
romaine, alors qu’on l’interrogeait sur
la politique et la religion dans sa ville.
En plus de la lutte quotidienne pour
survivre, les habitants de la Palestine au
1er siècle apr. J.-C. se débattaient contre
une occupation romaine oppressive ; les
dirigeants locaux cherchaient coûte que
coûte à accroître leur pouvoir ; les partis
nationalistes étaient prêts à se rebeller
dès le lendemain. Et tout ça sans compter
la religion. La religion, en effet, jouait
un rôle de premier plan et touchait à
tout. Elle affectait le style vestimentaire,
prescrivait ce qu’il fallait manger, quand
et comment le faire, enseignait comment
interagir avec les gens, et allait même
jusqu’à décider de ce qu’il fallait planter
dans un champ !
« C’est très complexe » était le refrain
quotidien de ceux qui habitaient dans
une Palestine contrôlée par les Romains à
la naissance de Jésus, « lorsque les temps
furent accomplis » (Ga 4.4). Ce refrain
marqua l’interaction du Sauveur avec le
leadership juif, y compris les scribes, les
pharisiens, et les sadducéens. Au 21e siècle,
il nous est aussi familier, peu importe où
nous habitons. Que nous nous trouvions
dans une Europe sécularisée ou dans une
favéla au Brésil, que nous soyons plongés
dans l’atmosphère politiquement chargée
de Washington D.C., ou que nous nous
retrouvions dans des pays déchirés tels
que la Syrie ou l’Irak, nous habitons tous
dans un monde fragmenté, divisé par
des convictions religieuses, politiques, ou
économiques profondes.
Notre Église elle-même affiche une
fragmentation croissante au lieu de l’in­
teraction et de l’intégration totalement
engagées pour lesquelles Jésus pria dans
Jean 17.21. Vous n’avez qu’à évoquer des
sujets épineux tels que « la consécration
des femmes », « la formation spirituelle »,
ou « la création, l’évolution, et Genèse
1 » lors d’un repas en commun après le
service de culte, et vous vous retrouverez
probablement en plein cœur d’un
débat animé, où bien souvent, les
participants finissent par regarder d’un air méfiant ceux qui
ont le malheur de ne pas
partager leur avis.
Il y a 2 000 ans,
Gerald
A. Klingbeil
ENTRE
sadducéens
pharisiens
Jésus – le centre
ET
même de la volonté de Dieu
comment Jésus vivait-il dans un contexte
aussi discordant ? Comment se comportait-il avec ceux de la « droite » ou
de la « gauche » de l’opinion religieuse ?
Comment le Sauveur de notre monde
(et non seulement du monde romain
ou méditerranéen d’alors) faisait-il pour
rester fidèle à ses propres principes
divinement établis tout en restant
pleinement engagé envers le monde ?
Jésus et les conflits
Les conflits ne manquaient pas au
sein du ministère de Jésus. Non qu’il
les recherchait ; disons plutôt que sa
seule présence incitait les gens à prendre
position. Certains, par exemple, s’opposaient farouchement au parvenu de
Nazareth. D’autres étaient intrigués ou se
contentaient d’observer le déroulement
des conflits. Les antagonistes de Jésus
appartenaient avant tout au cercle des
dirigeants de Jérusalem. Jean les appelle
« les Juifs » (Jn 1.19 ; 2.18 ; 5.16-18 ;
6.41 ; etc.) ; en d’autres occasions, ils sont
présentés en tant que scribes, anciens, ou
chefs (Mt 9.3 ; 16.21 ; Mc 3.22 ; Lc 23.35 ;
etc.), ou plus spécifiquement, en tant que
pharisiens et sadducéens (Mt 37 ; 9.11 ;
16.1,12 ; Mc 12.18 ; pour plus d’information sur les groupes religieux de la
Palestine du 1er siècle, voir l’encadré).
Le cercle intime de Jésus n’était pas
exempt de conflits, lui non plus. Parfois,
Jésus réprimandait ses propres disciples
alors qu’ils cherchaient, eux aussi, un sens
à leur monde, à la mission de leur maître,
aux traditions dont leur éducation avait
été pétrie, et à leur propre nature humaine
(et par conséquent, déchue). Il n’y a qu’à
songer à leurs nombreuses disputes pour
savoir qui serait le plus grand dans le
royaume de Dieu (Mc 9.34 ; Lc 22.24).
Cependant, au cœur même des conflits,
Jésus était toujours désireux d’impliquer
tout le monde – même ses ennemis jurés.
Par exemple, il eut cette fameuse conversation nocturne avec Nicodème, un
pharisien et l’un des chefs du sanhédrin
(Jn 3.1). Une fois, il se rendit à la maison
de Simon, un autre pharisien, qui donnait
une fête en son honneur (Lc 7.36-50).
Scribes, pharisiens, sadducéens, chefs
et docteurs de la loi gravitaient sans
cesse autour de lui, écoutant
attentivement son raisonnement,
débattant rigoureusement de
I L L U S T R AT I O N :
J E F F
D E V E R
leurs convictions, manifestant violemment leurs désaccords, et finalement,
complotant désespérément pour réduire
au silence celui qu’ils n’arrivaient tout
simplement pas à confondre.
Il arrivait à Jésus de répondre de façons
créatives et surprenantes aux questionspièges que lui tendaient certains de ses
opposants. Prenons, par exemple, l’épisode où des pharisiens et des hérodiens,
unis dans une alliance impie, voulurent
savoir s’il était « permis, ou non, de payer
le tribut à César » (Mt 22.17 ; voir v. 15-28).
Ils pensaient l’avoir coincé ; cependant, sa
réponse les étonna et les frustra au plus
haut point.
Si Jésus donnait autant de fil à retordre
au leadership juif, c’est parce que personne n’arrivait à le coincer sur l’échiquier
théologique de son époque. À un moment
donné, il réduisit les sadducéens au silence
en répondant à leur question-piège sur le
thème de la résurrection (v. 23-33) ; il
traita de façon experte la question délicate
et difficile du « plus grand commandement de la loi » (v. 36, LSG) posée par les
pharisiens. Il refusait, encore et toujours,
de répondre à leur demande incrédule
d’un signe (Mt 12.38-45 ; 16.1-4)1 ; par
contre, en d’autres occasions, il les
interrogeait directement (Mt 22.41-46).
On trouve dans l’Évangile de Matthieu
l’une des interactions les plus remarquables de Jésus avec les pharisiens, les
scribes, et les docteurs de la loi. Dans
une série de sept lamentations, Jésus
déplora l’orgueil et la cécité spirituels de
ses opposants (Mt 23).
Dans la culture hébraïque, l’expression « malheur à » indiquait des lamentations et un décès imminent (ou récent).
Si nous nous bornions au texte sans nous
arrêter au ton de la voix du Seigneur,
nous finirions par conclure que Jésus prononçait ces mots avec colère. Cependant,
nous savons que sa mission n’en était pas
une de représailles, de colère, ou d’irritation. À travers ses réprimandes empreintes de compassion, il les suppliait de
revenir à lui. « Une pitié divine paraissait
sur le visage du Fils de Dieu, écrit Ellen
White, tandis qu’il jetait un dernier regard
sur le temple et sur ses auditeurs. La voix
brisée par l’émotion, il s’écria avec des
larmes amères : “Jérusalem, Jérusalem,
qui tues les prophètes et qui lapides ceux
qui te sont envoyés, combien de fois ai-je
et
B R E T T
M E L I T I
voulu rassembler tes enfants, comme une
poule rassemble ses poussins sous ses ailes,
et vous ne l’avez pas voulu !” […] Le cœur
de Dieu lui-même semble se répandre
dans cette lamentation du Christ2. »
Au centre de la volonté de Dieu
L’interaction de Jésus avec ceux qui
l’entouraient n’était pas guidée par « la rectitude politique » ou des occasions stratégiques. Conduit plutôt par un amour « qui
ne nous laisse pas tomber » (comme l’a
écrit George Matheson, un pasteur écossais
du 19e siècle), il savait qu’il était au centre
même de la volonté de Dieu. Ceci attirait
tout homme à lui. Jésus était vraiment
différent : il parlait différemment ; sa théologie, que tout le monde appréciait, était
compréhensible et accessible ; son humilité
était exemplaire, et son dynamisme pour
soulager la souffrance, inlassable.
Une minute, me direz-vous. Ne venezvous pas de dresser la liste de tous les conflits,
parfois impressionnants, de la vie de Jésus ?
Et maintenant, vous suggérez que, en dépit
d’un environnement conflictuel apparemment constant, il s’arrangea pour atteindre
quand même ce monde ? Oui – absolument.
Si Jésus n’évitait pas les conflits – spécialement ceux de nature théologique – en
revanche, il choisissait ses batailles avec
soin. Jamais il ne tomba dans le piège
de classer les gens selon des catégories
soigneusement marquées – « libéral »,
« conservateur », « ultraconservateur »,
« traditionnel », ou « aucun intérêt ». Qu’il
s’agisse d’un pharisien ou d’un sadducéen,
d’un riche ou d’un pauvre, d’un intellectuel ou d’un analphabète, Jésus voyait la
personne, non l’inclination théologique,
sans pour autant sacrifier la vérité et les
principes divinement établis.
L’été dernier, j’ai relu les Évangiles.
Comme c’était pendant mes vacances, j’ai
pu y consacrer beaucoup plus de temps
que dans le cadre de mon bureau de
rédaction bourdonnant d’activité. Au fil
de ma lecture, j’ai été intrigué par la façon
dont Jésus impliquait les théologiens
et les dirigeants de son époque. Tandis
que je suivais Jésus à travers les pages de
Matthieu, de Marc, de Luc, et de Jean, j’ai
relevé six principes importants.
1 Jésus ne prenait aucun parti – il
exposait plutôt les Écritures. Tandis que
les pharisiens se focalisaient sur la Torah,
la pureté rituelle, et les complexités liées à
Avril 2015 | Adventist World
17
E n couverture
l’aneth et au cumin (Mt 23.23), les sadducéens, à l’autre extrémité de l’échiquier
théologique, ignoraient la Parole parce
qu’ils doutaient de son inspiration. Leur
pensée hellénistique abhorrait le caractère littéral que leurs opposants théologiques accordaient aux Écritures. Jésus
révéla clairement ceci lorsqu’il résuma le
dilemme des sadducéens en ces termes :
« Vous ne comprenez ni les Écritures, ni
la puissance de Dieu. » (Mc 12.24) Ainsi,
Jésus citait et expliquait constamment
des textes de la Parole.
2 Jésus se focalisait sur sa mission
– la mission de Dieu – et ne laissait
pas les jeux de pouvoir et les débats
théologiques le distraire. Après avoir
guéri la belle-mère de Simon et des multitudes d’autres malades, Jésus se retira dans
un lieu désert pour prier (Mc 1.29-39).
Encore éblouis par ce qu’ils avaient vu le
jour précédent, les disciples crurent que
c’était le moment idéal de consolider leurs
gains à Capernaüm. Ils se mirent donc à
sa recherche. À leur surprise, Jésus partit
au lieu de consolider ses acquis, car sa
mission s’étendait bien au-delà de Capernaüm. « Allons ailleurs, dans les bourgades
voisines, afin que j’y prêche aussi ; car c’est
pour cela que je suis sorti. » (Mc 1.38)
Il semble bien que, d’une manière
ou d’une autre, l’esprit missionnaire
contribue largement à surmonter
les impasses théologiques.
3 Jésus impliquait tout le
monde, même ses ennemis.
Nous avons déjà remarqué que son
amour pour les humains constituait
le mobile de ses actes. Voici un autre
grand exemple dans Matthieu 19.16-24.
Un chef lança une question difficile, et
cependant vitale : « Maître, que dois-je
faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
Je suis sûr qu’à cette question, tous
ceux qui étaient là tendirent l’oreille.
Jésus cita la seconde partie du décalogue
– les commandements gouvernant les
relations. « J’ai gardé tout cela, que me
manque-t-il encore ? » répliqua le chef. Au
lieu de mettre en doute cette déclaration,
Jésus mit le doigt en plein sur la difficulté.
« Vends ce que tu possèdes… » La suite,
vous la connaissez. Le chef s’en alla tout
triste car il avait de grands biens. Jésus, lui,
ne s’en alla pas. Il le regarda partir avec un
amour empreint de tristesse.
4 Jésus reconnaissait l’importance de la parole prophétique.
Les
conflits ne
manquaient
pas au sein du
ministère de
Jésus.
Il vint sur terre au temps fixé par Dieu ;
il entra dans son ministère ni trop tôt ni
trop tard, et mourut au moment désigné
par la prophétie (voir Dn 9.24-27). Dans
sa prédication, il exposa le plan de Dieu
proclamé par les prophètes. Après l’emprisonnement de Jean, il quitta Nazareth et fit
de Capernaüm le centre stratégique de son
ministère. Selon Matthieu 4.14, il fit ainsi
pour accomplir ce qui avait été annoncé
par Ésaïe, le prophète (voir Es 9.1,2).
Lorsque Jésus voyagea à l’extérieur de
la Palestine le long de la côte méditerranéenne, dans la région de Tyr et de Sidon,
Les groupes
dans la Palestine du
On retrouvait dans la Palestine du 1er siècle différentes sectes
et des groupes religieux. Les Écritures nous en dévoilent une
partie. D’autres informations nous viennent de sources extrabibliques (telles que de l’historien juif Josèphe, du philosophe juif
Philon, des auteurs romains, ou plus tard, de textes rabbiniques).
L’existence de ces groupes religieux et de ces sectes montre que
la vie en Palestine était vraiment complexe.
18
Adventist World | Avril 2015
Les pharisiens. Un groupe composé principalement
de laïcs, et non de prêtres. Les pharisiens se focalisaient sur
l’interprétation de la loi – écrite et orale. Ils s’intéressaient à la
pureté rituelle et à la dîme, croyaient dans une vie après la mort
et au jugement, et mettaient l’accent sur l’enseignement de
la loi orale. Comme tous les groupes juifs de cette époque, ils
s’intéressaient vivement à l’avenir d’Israël et nourrissaient des
espérances messianiques.
Les sadducéens. Un groupe plus petit composé
presque exclusivement de chefs riches, souvent associés
à l’élite de la classe sacerdotale. Les sadducéens étaient,
semble-t-il, largement hellénisés (ils parlaient le grec et
utilisaient la philosophie grecque), tout en favorisant un ordre
du jour nationaliste. Ils ne croyaient pas à la vie après la mort
impliquant un jugement avec un châtiment ou une récompense.
et qu’une femme le supplia de guérir sa
fille malade, il déclara que son ministère
commençait d’abord par les « brebis perdues […] d’Israël » (Mt 15.24). Chaque
moment de son ministère était en parfaite
harmonie avec la parole prophétique.
5 Jésus parlait d’une manière différente. L’auditoire reconnaissait, au-delà
des miracles et des signes, cette différence.
Matthieu résume ainsi l’impact de ses
paroles : « Quand Jésus eut achevé ces discours, les foules restèrent frappées de son
enseignement, car il les enseignait comme
quelqu’un qui a de l’autorité et non pas
comme leurs scribes. » (Mt 7.28,29)
Le Seigneur utilisait non seulement un
langage frais et accessible, mais parlait
aussi avec autorité – une qualité dont ses
opposants étaient totalement dépourvus.
Les pharisiens étaient experts dans les
traditions orales de la loi ; les sadducéens
parlaient couramment le grec et essayaient
d’assimiler la culture hellénistique. Jésus,
lui, parlait avec une autorité n’émanant ni
d’une fonction, ni d’une nomination.
6 Finalement, Jésus manifestait la
puissance de Dieu. Ses paroles s’accompagnaient toujours des actes. Il démontrait
la puissance de Dieu, et le peuple en était
saisi de stupeur (Mt 12.23 ; Mc 1.27).
Le ministère de guérison de Jésus,
totalement dépourvu de paroles vides
de sens, touchait une corde sensible des
âmes avides de la présence de Dieu –
d’un Dieu qui toucherait et embrasserait
ses créatures, d’un Dieu qui marcherait
avec elles sur les routes poussiéreuses
et sales d’un monde alors (et encore
aujourd’hui) en quête d’authenticité.
C’est, décidément, très
complexe
Cette année, tandis que nous tentons
de naviguer à travers les complexités
d’une Église qui vivra une session
cruciale de la Conférence générale, à San
Antonio, que pouvons-nous apprendre
du Maître ? Pouvons-nous découvrir
comment il implique les gens de toutes
races, de toutes couleurs ? La focalisation
de Jésus sur la Parole révélée de Dieu –
dans son entièreté et dans la reconnaissance des principes d’interprétation
basés sur les Écritures – et sa capacité de
poursuivre la conversation avec tous
me lancent un défi. En effet, j’ai tendance
à écouter ceux dont j’apprécie les
points de vue, et à tourner le dos à ceux
dont la façon de voir me déplaît.
La focalisation de Jésus sur la mission –
notre mission – et la reconnaissance
de l’importance de la parole prophétique constituent un excellent rappel
des priorités. Enfin, il y a la question
cruciale : notre engagement se base-t-il
sur l’autorité de Dieu (et non la nôtre),
d’une part, et s’accompagne-t-il de la
puissance de Dieu (ou de son absence),
d’autre part ?
C’est, sans aucun doute, très complexe.
Et nous avons été, à coup sûr, blessés.
Mais nous sommes tous appelés à avancer
ensemble, et à réclamer la place où Jésus
se trouve : au centre même de la volonté
de Dieu. n
1 Jésus
2 Ellen
leur promit « le signe de Jonas » (Lc 11.29 ; Mt 12.39 ; 16.4).
G. White, Jésus-Christ, p. 618.
Gerald A. Klingbeil est
rédacteur adjoint de
Adventist World.
Tantôt pharisien, tantôt
sadducéen, Gerald est heureux de trouver
son centre en Jésus.
religieux
er
1 siècle apr. J.-C.
Les textes rabbiniques nous disent qu’ils avaient des idéaux
de pureté différents de ceux des pharisiens. Ils s’opposaient à
la tradition orale.
Les esséniens. Ce groupe n’est pas mentionné dans
le Nouveau Testament. Certains érudits ont suggéré que ce
groupe habitant sur les rives de la mer Morte à Khirbet Qumran,
où les fameux rouleaux furent découvert en 1947, devrait être
identifié en tant qu’esséniens. Les esséniens avaient des
règles strictes impliquant une initiation de trois ans, le partage
des biens, le célibat (possible), la pureté rituelle, et le travail
communautaire. Ils s’intéressaient aux Écritures et à leur
interprétation.
Les hérodiens. Un groupe allié à la dynastie hérodienne. Actifs sur le plan politique, les hérodiens embrassaient
principalement la théologie des sadducéens.
Les zélotes. Ce groupe s’organisa officiellement en
l’an 67-68 apr. J.-C. Chez les zélotes, la position anti-romaine et le
sentiment de libération messianique de l’oppression des Romains
et de l’aristocratie juive était déjà présents aux jours de Jésus.
Les zélotes se focalisaient davantage sur l’action politique et
militaire que sur la théologie, même si leurs actes reposaient sur
un fondement théologique.
Avril 2015 | Adventist World
19
V ie
adventiste
Q
u’est-ce que la mission ?
Voici la définition que le
CNRTL (Centre national de
ressources textuelles et lexicales) donne
du mot mission : « Tâche confiée à une
personne ou à un organisme ; charge,
fonction, mandat donnés à quelqu’un
d’accomplir une tâche déterminée ;
charge donnée à un fidèle de transmettre
un message, d’accomplir une tâche déterminée1. » Par ailleurs, le terme théologique chrétien en latin missio Dei 2 nous
indique que la mission trouve sa source
en Dieu, lequel envoie les missionnaires.
En se référant à la sphère missionnaire,
Stefan Paas déclare : « Nous ne devons
pas limiter “la mission” aux pays lointains3. » En d’autres termes, « une adresse
ou un emplacement géographique ne
devraient pas définir la mission »4.
Dans le champ missionnaire, de quoi
le succès d’un missionnaire dépend-il ?
De l’implication totale de ce dernier – tête,
cœur, et mains. Pour changer des vies – y
compris la nôtre – nous devons donc nous
engager entièrement envers Dieu, servir les
autres, et partager le message de l’Évangile.
La tête
La mission commence dans la tête, là
où le cerveau – l’organe de la perception –
se situe et où notre pensée s’établit. Pour
devenir des croyants, notre esprit doit
accepter Jésus5.
L’apôtre Paul dit : « Et la paix de Dieu,
qui surpasse toute intelligence, gardera
vos cœurs et vos pensées en Christ-Jésus. »
(Ph 4.7) En grec, le mot « intelligence »
(nous) signifie « esprit », c’est-à-dire la
capacité de penser, de raisonner, et de
comprendre. Il décrit aussi l’esprit en
tant que source des émotions.
Ainsi, le terme grec signifiant « esprit
représente la puissance intérieure d’une
personne. C’est le centre de contrôle
d’un être humain6. » Pour les Grecs, la
condition de l’esprit déterminait donc la
condition de vie.
Ellen White commente : « Quand
l’esprit de l’homme est amené en communion avec l’Esprit de Dieu, lorsque
le fini est mis en contact avec l’infini, les
résultats qui en découlent pour l’esprit,
l’âme et le corps sont inestimables.
20
Adventist World | Avril 2015
Tête,
cœur,
et mains
Youssry Guirguis
Le trio incontournable de la mission
Dans une telle communion se trouve la
plus haute méthode d’éducation. C’est
celle même employée par Dieu pour
développer les facultés des hommes7. »
Ceci signifie simplement qu’une attitude
positive envers Dieu affecte et influence
nos pensées, nos sentiments, et notre
façon de nous comporter ou d’agir.
Le cœur
Le cœur est le « siège », ou centre, des
émotions. C’est là que nous sentons et
anticipons ce que nous croyons, et que la
Parole de Dieu commence son œuvre de
foi. « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend,
et ce qu’on entend vient de la parole
du Christ. » (Rm 10.17) La foi n’est pas
qu’une application mécanique de la
vérité ; elle a aussi la capacité d’influencer
nos sentiments. Un missionnaire doit
éprouver de la passion pour la mission.
Siegfried H. Horn définit la « passion »
comme étant « une forte émotion, ou un
puissant désir »8. Le CNTRL y va d’une
définition similaire : « Tendance dominante qui, contrôlée par la raison, sert de
moteur à l’action, permet la réalisation
de grandes entreprises9 ; vif désir, volonté
de ; faire quelque chose avec une extrême
ardeur, avec exaltation (généralement
avec idée de persistance) »10.
Toutefois, il importe de se souvenir
qu’il existe une différence entre la foi et
les sentiments. Si la foi affecte nos sentiments, les sentiments, eux, ne devraient
pas affecter notre foi.
Dans sa première épître, l’apôtre
Pierre recommanda aux femmes de faire
particulièrement attention à « la parure
intérieure et cachée dans le cœur » (1 P 3.4,
LSG). Le cœur (kardia, en grec) est un
organe aussi vital que central du corps.
Bien qu’on ne puisse le voir, la vie est
impossible sans un cœur. Il a, en effet,
un grand impact sur chaque partie de
notre corps alors qu’il pompe le sang vers
les artères et les nombreux kilomètres
de vaisseaux sanguins. Par conséquent, il
influence directement la capacité d’une
personne de vivre et de fonctionner. Ici,
Pierre ne se réfère évidemment pas à l’organe du cœur ; il donne plutôt au lecteur
un puissant aperçu de l’esprit humain.
Les anciens Égyptiens croyaient que
« chaque parole divine naissait de la
pensée du cœur et du commandement
de la langue »11. À l’instar des anciens
Égyptiens, Pierre utilisa le mot « cœur »
au sens figuré pour se référer à l’être
intérieur, au siège des émotions qui
dictent nos actions. En d’autres termes, si
notre cœur est rempli de la vie divine, il
va pomper cette vie dans tous les aspects
de notre être. Par conséquent, tout ce qui
P h oto
:
D ube
M t h o k o z isi
CÉRÉMONIE DE REMISE DE DIPLÔMES : L’Université Solusi, au Zimbabwe, en
Afrique du Sud, où l’auteur a habité, étudié, et servi pendant 12 ans, a inspiré cet
article. « Les professeurs, le personnel, et les étudiants à Solusi exemplifient
le véritable esprit missionnaire par leur amour, leur persévérance, leur patience,
leur joie, leur engagement, leur bonté, et leur formation », dit Youssry Guirguis.
se trouve dans notre cœur va se reproduire dans notre vie, notre conduite, et
influencer nos rapports avec les autres.
L’esprit est la force vitale de tout être
humain. Ellen White l’explique ainsi :
« Celui dans le cœur duquel le Christ
habite, celui qui proclame son amour,
est, avec le Seigneur, l’artisan du bonheur de l’humanité. Tandis qu’il reçoit
du Sauveur la grâce qu’il doit communiquer à ses semblables, de tout son être
jaillit un flot de vie spirituelle12. »
Christ nous dit que « c’est du cœur
que viennent les mauvaises pensées,
meurtres, adultères, prostitutions, vols,
faux témoignages, blasphèmes » (Mt
15.19). Or, ces choses détruisent la mission et l’unité de l’Église.
L’Église adventiste a une mentalité missionnaire. Rien d’étonnant à ce
qu’Ellen White ait attiré son attention
sur l’unité. Voici sa recommandation :
« Recherchez l’union avec ardeur. Priez,
travaillez pour l’obtenir. Elle vous apportera la santé spirituelle, l’élévation de la
pensée, la noblesse du caractère, les dispositions célestes ; elle vous permettra de
triompher de l’égoïsme, de la méfiance,
et d’être “plus que vainqueur” par celui
qui vous a aimé, au point de se donner
lui-même pour vous13. »
Russel Browsworth raconte l’histoire
de Lord Nelson d’Angleterre, alors qu’il
était sur le point de livrer une bataille
clé. Ayant appris que deux de ses officiers
étaient en conflit l’un envers l’autre, Lord
Nelson les appela et leur dit : « Messieurs,
donnez-moi chacun votre main. » Les
deux capitaines mirent chacun une main
dans celles du commandant, et celui-ci les
pressa fortement ensemble. « Messieurs,
lança-t-il, souvenez-vous : c’est à l’extérieur que se trouve l’ennemi ! »
Cette histoire en dit long sur la puissance de l’unité d’action.
Pour arriver à l’unité d’action dans
l’accomplissement de notre mission,
nous devons suivre Christ, nous enraciner profondément dans sa Parole, passer
beaucoup de temps en prière, et proclamer l’Évangile au monde entier. C’est
ainsi que nous deviendrons « un sermon
incarné » et dirigerons les âmes perdues
vers Jésus (voir Mt 28.19).
Les mains
Les mains symbolisent l’action. Nous
travaillons, parlons, servons, et nous
battons même avec nos mains. C’est par
nos mains que nous signons des contrats,
ajustons un microscope, ou jouons
d’un instrument de musique. Les mains
peuvent exprimer de la joie ou du dégoût.
Par conséquent, si la tête et le cœur sont en
harmonie avec Dieu à l’égard des missions,
les mains, assurément, le seront aussi.
Ainsi, au lieu de ne rien faire, soyons
actifs en servant la communauté et en
aidant nos semblables. N’attendons
pas que les circonstances soient toutes
« favorables » pour nous impliquer
dans le service. William A. Feather, un
éditeur et auteur américain, l’a fort
bien exprimé : « Les conditions ne sont
jamais entièrement favorables. Ceux
qui diffèrent leur action jusqu’à ce que
toutes les conditions soient favorables ne
feront rien du tout14. »
Ellen White souligne elle aussi l’importance du travail : « Et nous sommes
appelés à travailler avec Dieu. Il nous
donne la terre et ses trésors ; mais c’est
à nous d’en tirer parti. Il fait pousser les
arbres ; mais c’est nous qui préparons
le bois pour construire la maison. Il
a mis dans la terre l’argent et l’or, le fer
et le charbon ; mais c’est seulement à
force de travail que nous pourrons les
extraire. […] Un travail honnête ne
déshonore personne. Ce qui est déshonorant, c’est la paresse et la nécessité de
dépendre d’autrui15. »
Tout est dans l’équilibre
Il nous faut embrasser une compréhension équilibrée de la mission,
c’est-à-dire une compréhension qui
implique la personne tout entière : tête,
cœur, et mains. C’est en découvrant
vraiment la vérité divine sur la mission
que nous aspirerons à nous impliquer.
Si les rôles dans la mission varient d’un
individu à l’autre, en revanche, nous
devons tous faire preuve d’un cœur
entièrement engagé envers Dieu et d’un
désir de servir là où le besoin se fait
sentir. « Que celui qui adore Dieu loue
Dieu de sa bouche, lui ouvre son cœur,
le contemple par l’esprit, et lui consacre
son portefeuille16. »
Tout compte fait, ce dont il est
question ici, c’est de l’amour, de l’amour
qui se manifeste par le sacrifice, par une
entière consécration à nos semblables, et
par la proclamation du message évangélique. Il peut nous en coûter beaucoup
d’aimer ainsi ; cependant, les bénéfices en
seront éternels17. n
1 http://www.cnrtl.fr/definition/mission.
2 « Mission
of God » ou « sending of God ».
3 Stefan Paas, « Prepared for a Missionary Ministry in 21st
Century Europe », European Journal of Theology, vol. 20, n° 2,
2011, p. 119-130.
4 Ibid.
5 Certaines réflexions et le titre sont tirés du sermon « The Head,
the Heart, and the Hands », de W. Alderman.
6 Rick Renner, « Sparkling Gems From the Greek: 365 Greek Word
Studies for Every Day of the Year to Sharpen Your Understating of
God’s Word », Tulsa, Okla., Rick Renner, 2003, p. 751.
7 Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 111.
8 Siegfried H. Horn, Seventh-day Adventist Bible Dictionary, éd.
rév., 1979, « passion».
9 http://www.cnrtl.fr/definition/passion.
10 Ibid.
11 Dans MindReach Library, www.cosmic-mindreach.com/
Egypt_Part1.html, consulté le 27 janvier, 2014.
12 Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 15.
13 Idem., Conseils à l’Église, p. 233.
14 www.worldofquotes.com/author/William+Feather/1/index.
html.
15 Ellen G. White, Éducation, p. 243, 244.
16 Citation attribuée à Keith Huttenlocker. Voir www.churchesof
christ.net/authors/Grady_Scott/thingsbeforeworship.htm.
17 Je suis considérément redevable à Canaan Mkombe (chargé de
cours senior de l’Université Solusi) d’avoir fait la relecture de cet
article en y ajoutant ses réflexions.
Youssry Guirguis est
titulaire d’une maîtrise en
religion de l’Université
Solusi. Il poursuit un
doctorat en études bibliques à l’Institut
international adventiste des études
avancées, aux Philippines.
Avril 2015 | Adventist World
21
E sprit
de
prophétie
J
ésus était rempli d’une sagesse infinie. Il accepta Judas
comme disciple, bien que parfaitement au courant de
ses imperfections de caractère. Jean non plus n’était pas
parfait ; Pierre renia son Seigneur ; et pourtant, c’est d’hommes
semblables que l’Église chrétienne primitive se composait.
Jésus les accepta pour qu’ils puissent découvrir, par son
exemple, ce qu’est un caractère chrétien parfait.
pourtant au nombre des disciples. Il avait de graves défauts de
caractère et ne mettait pas en pratique les paroles du Christ.
Son âme résistait à l’influence de la vérité. Tandis qu’il critiquait et condamnait les autres, il négligeait son âme en entretenant et renforçant ses mauvais traits de caractère. Avec le
temps, son cœur s’endurcit à un point tel qu’il finit par vendre
son Seigneur pour 30 malheureuses pièces d’argent.
Ellen G. White
Contempler
la
perfection
du Christ
C’est là notre responsabilité
Chaque chrétien a la responsabilité d’étudier le caractère
du Christ. Les leçons que Jésus donna à ses disciples ne s’harmonisaient pas toujours avec leurs raisonnements. Les vérités
qu’il enseignait – vérités célestes qui s’étendaient jusque dans
l’éternité – offraient un contraste frappant avec les choses
ordinaires, temporelles, et terrestres de la vie. Le Rédempteur
du monde cherchait constamment à faire passer l’esprit du
terrestre au céleste. Il instruisait inlassablement ses disciples.
Ses leçons sacrées exerçaient une influence bénéfique sur leur
caractère. Seul Judas ne répondit pas à l’illumination divine.
Bien que juste en apparence, il entretenait sa tendance à accuser et à condamner les autres. […]
Judas était venu au Christ dans le même esprit de propre
justice que le jeune homme riche. S’il avait demandé : « Que
me manque-t-il encore ? » Jésus aurait répondu : « Garde les
commandements. » Égoïste, avide, voleur, Judas comptait
22
Adventist World | Avril 2015
Mes frères et sœurs, je vous en supplie : regardez à Jésus !
Dites à tous combien il est périlleux de contempler les âmes
malades, de s’étendre sur le mauvais caractère de certains individus professant le Christ. En contemplant le mal, on néglige
la santé éternelle de son âme et on s’identifie de plus en plus à
lui. Le même amour du moi, la même complaisance envers soi,
la même précipitation d’esprit, la même irritabilité, la même
sensibilité et fierté d’opinion, la même résistance aux conseils,
le même jugement non sanctifié et indépendant se manifestent
autant chez les critiqueurs que les critiqués. Ils agissent comme
s’ils étaient dépourvus du modèle et de l’exemple du Christ.
Oh, combien il est vital de nous garder des ruses de Satan !
Servir Dieu
Voici ce que l’apôtre Paul écrit au sujet du peuple choisi de
Dieu : « Mais la plupart d’entre eux ne furent point agréables
P h oto
:
C é lio
S ilveira
à Dieu, puisqu’ils périrent dans le désert. Or, ces choses sont
arrivées pour nous servir d’exemples, afin que nous n’ayons
pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu. » Vient ensuite
une énumération des péchés qui attristent l’Esprit de Dieu.
De nouveau, l’apôtre s’écrie : « Ces choses leur sont arrivées
pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. Ainsi
donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber !
Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine,
et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés
au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi
le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. C’est
pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. Je parle comme à
pas une seule racine d’amertume pouvant surgir et souiller un
grand nombre de croyants. Les choses les plus défavorables
qui se produisent à Battle Creek ou ailleurs ne doivent ni nous
troubler, ni nous décourager. Il entre dans le plan de Dieu que
tout ce qui trahit la faiblesse humaine nous amène à regarder à
lui, et en aucun cas à nous confier en l’homme, à nous appuyer
sur la chair. Souvenons-nous que notre souverain sacrificateur
plaide devant le trône de la grâce en faveur de son peuple
racheté. Celui qui est vivant intercède constamment pour nous.
Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père,
Jésus-Christ, le juste. Par son sang, Jésus plaide avec puissance
et efficacité en faveur des égarés, des rebelles, de ceux qui
pèchent contre une grande lumière et un amour infini.
Nous, qui faisons partie du grand tissu
de l’humanité, sommes transformés en l’image
de celui en qui nous demeurons.
des hommes intelligents ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. »
Il n’est pas rare d’apercevoir l’imperfection chez ceux
qui accomplissent l’œuvre de Dieu. Partout où se trouve une
grande église, partout où d’importants intérêts sont en jeu,
comme à Battle Creek, par exemple, les terribles complots
de Satan se font sentir. Néanmoins, ceci n’est pas une excuse
pour nous attarder aux imperfections de ceux qui cèdent à ses
tentations.
Ne serait-il pas plus agréable à Dieu que nous observions
de façon impartiale, que nous discernions les âmes qui le
servent, le glorifient et l’honorent de leurs talents et de leurs
capacités, intellectuelles ou autres ? Ne vaudrait-il pas mieux
que nous considérions la merveilleuse puissance de Dieu qui
transforme miraculeusement de pauvres pécheurs dégradés,
pollués moralement, en êtres semblables au Christ, en participants de la nature divine ayant échappé à la corruption qui
règne dans le monde par la convoitise ?
Satan se tient à notre droite pour nous accuser. En
revanche, Jésus, notre avocat, se tient à la droite de Dieu pour
plaider en notre faveur. Il n’a jamais perdu une cause. […]
Il dit : « Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le
monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que
tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous. […] Je
ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver
du mal. […] Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les
ai aussi envoyés dans le monde », afin qu’ils puissent être
participants de mon désintéressement, de mon abnégation,
et de mes souffrances.
Oui, Jésus regarde ses enfants dans un monde flétri et gâché
par la malédiction, dans un monde qui les persécute. Il sait
qu’ils ont tous besoin de sa sympathie et de son amour. Notre
précurseur, qui a pénétré pour nous au-delà du voile, est relié
à ses enfants, dans la sympathie la plus profonde, par la chaîne
d’or de l’amour et de la vérité. n
Le tissu de l’humanité
Nous, qui faisons partie du grand tissu de l’humanité,
sommes transformés en l’image de celui en qui nous demeurons. Ainsi, combien il importe d’ouvrir notre cœur à ce qui
est vrai, vertueux, et digne de louanges ! Laissons les rayons
du Soleil de justice pénétrer dans notre cœur. Ne nourrissons
Ce qui précède est tiré de l’article intitulé « Contemplate Christ’s
Perfection, Not Man’s Imperfection », publié dans Review and
Herald, le 15 août 1893. Les adventistes du septième jour croient
qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie
biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.
Avril 2015 | Adventist World
23
P atrimoine
Des
à
anges
Elaine
Tarr Dodd
l’œuvre en
Afrique du Sud
Deux heures d’étude avec un étranger
L
a lecture n’est pas la matière préférée d’Ida. Cependant, une
histoire de son livre de lecture de quatrième année l’intrigue et
l’impressionne. Intitulée « Le cavalier pourvoyeur », elle
raconte l’histoire de Fletcher Tarr. Celui-ci a grandi en Afrique du
Sud pendant les années 1800. Alors qu’il transportait des marchandises aux mines de diamant, il a découvert le sabbat du septième
jour. Tandis qu’Ida lit cette histoire, elle sent soudain une présence.
Cette impression est si forte qu’elle jette un coup d’œil derrière elle…
Les antécédents de ce pionnier
David Fletcher Tarr naquit en 1861. Il était le douzième des
16 enfants de James et d’Hannah (Brent) Tarr, de pieux méthodistes wesleyens. Les familles Tarr et Brent étaient au nombre
de ceux qui avaient choisi de s’établir en Afrique du Sud, et
qu’on appelle aujourd’hui les « colons de 1820 ». Ces nouveaux
immigrants défrichèrent une région sauvage, construisirent
des maisons, creusèrent des puits, firent des jardins, et bâtirent
près d’une colline une église qu’ils nommèrent Clumber.
Aujourd’hui, des croyants continuent d’y rendre un culte à Dieu.
Fletcher Tarr était un bon athlète et un excellent tireur. Ce
jeune qui aimait beaucoup sa Bible devint moniteur de l’École
du dimanche à l’âge de 15 ans, et plus tard, prédicateur laïque.
En 1887, son cousin Albert Davies et la femme de celui-ci
décidèrent de transporter des marchandises en chariots à
bœufs aux mines de diamant de Kimberley, à environ 1 300
kilomètres au nord-ouest. Dans cette aventure vers le nord,
quelque chose attirait Fletcher, et il décida de se joindre à eux.
En route !
Une fois les chariots remplis, ils partirent et se frayèrent
eux-mêmes un chemin. Des semaines plus tard, un vendredi
en fin d’après-midi, ils atteignirent Beaconsfield, aux abords de
Kimberley. Cherchant un lieu pour camper et faire brouter ses
bœufs, Albert s’arrêta chez Pieter Wessels, un fermier, qui lui
dit qu’ils pouvaient rester sur sa propriété à condition de ne pas
se livrer à des activités profanes le sabbat, soit pendant les prochaines 24 heures. « Le sabbat commence au coucher du soleil
24
Adventist World | Avril 2015
et se termine au coucher du soleil suivant », lui expliqua-t-il.
Étonné de ce qu’une personne intelligente se trompe de jour
de repos, Albert l’interrogea. Pieter Wessels lui donna alors une
étude biblique tellement logique qu’il se précipita pour transmettre cette nouvelle interprétation biblique du jour de repos à
son cousin.
En bon étudiant de la Bible, Fletcher crut d’abord que Pieter
Wessels était un homme quelque peu instable. Mais sur l’invitation de ce dernier, il l’accompagna le matin suivant pour prêcher
à un large auditoire de l’Armée du salut, à Beaconsfield.
Le lendemain matin, alors que Fletcher faisait son culte
personnel, un étranger apparut devant sa tente. Fletcher l’invita
à entrer. L’étranger voulait étudier « la question de la sainteté
du premier jour de la semaine ». Mais après plus de deux heures
de vaines recherches pour trouver des preuves bibliques de la
sainteté du dimanche, l’homme disparut. Fletcher ne le revit
jamais. Aucun résidant du secteur ne l’avait jamais vu. Fletcher
eut alors la certitude que cet étranger était un ange envoyé pour
le convaincre du vrai sabbat. Après avoir sondé son âme et prié
pendant des heures, il décida de garder le sabbat du septième
jour. Maintenant, il savait pourquoi il s’était senti poussé à voyager
vers le nord. Dieu allait montrer par le ministère de Fletcher que
cette forte envie n’était pas uniquement dans son propre intérêt.
Environ quatre mois plus tard, Albert, sa femme, et Fletcher
furent baptisés dans le réservoir d’eau de Pieter Wessels. Peu
après, Fletcher donna des études bibliques à des membres de sa
parenté et à des amis, soutenu par la prédication publique de
I. J. Hankins. Ces efforts résultèrent en l’établissement d’une
congrégation solide. Au nombre des nouveaux convertis se trouvaient cinq prédicateurs locaux. La maison de culte, érigée par
Fletcher sur un terrain donné par Ebenezer Purdon, un cousin,
est encore utilisée par les adventistes du secteur. Une autre église
à Beaconsfield qu’il avait aidée à s’établir constitue un monument
national de la première église adventiste en Afrique du Sud. Elle
se trouve presque au même endroit où en ce matin mémorable,
l’ange avait rencontré Fletcher dans sa tente.
Pendant quelques semaines, Fletcher donna des études bibliques
P H O T O S :
C O U R T O I S I E
D E
L’A U T E U R
À gauche : Les cinq fils de David et d’Olive : Floyd, à l’extrême
gauche, devint vice-président de la Conférence générale.
Au centre : Olive Philips Tarr, autrefois infirmière personnelle de
John Harvey Kellogg, épousa David Fletcher Tarr en 1893.
À droite : David Fletcher Tarr, pasteur pionnier
en Afrique du Sud, évangéliste,
et planteur d’église.
à James, son frère aîné. Ces études aboutirent au
baptême de James, de ses 15 enfants, ainsi que de
son deuxième frère plus âgé, Walter, un veuf, et de ses
enfants. De ces deux familles, 17 personnes devinrent
des employés de l’Église, dont quatre pasteurs consacrés. Depuis,
un grand nombre de descendants ont travaillé pour l’Église.
Un service étendu
En 1890, Fletcher et deux de ses neveux firent voile vers
l’Amérique. Ils se rendirent à l’Institut d’enseignement supérieur
de Battle Creek. Ils y firent la connaissance d’Ellen White, avec
laquelle ils se lièrent d’une précieuse amitié. Fletcher retourna
en Afrique du Sud en 1893, accompagné de sa femme Olive (née
Phillips), qui avait été l’infirmière en chef de John Harvey Kellogg.
Parlant le xhosa aussi couramment que l’anglais, Fletcher travailla avec la population indigène, laissant souvent Olive seule à la
maison – une maison en tôle ondulée comportant seulement deux
pièces – insupportablement chaude en été, et glaciale en hiver.
Un soir, alors qu’elle faisait sécher des fruits sur la table de
la cuisine, Olive laissa la section supérieure de la porte ouverte
pour laisser l’air circuler librement. Soudain, un visage menaçant apparut dans l’embrasure de la porte. Olive se précipita
pour en fermer violemment la section ouverte et la verrouiller.
Elle se rua ensuite vers la fenêtre ouverte en appelant à tuetête Peter, son gros chien, et la ferma juste au moment où cet
homme y apparaissait. Heureusement, la fenêtre de sa chambre
était déjà fermée. Mais alors qu’elle en tirait le rideau, une
grosse pierre la fracassa. C’est alors que Peter saisit l’intrus
par le fond du pantalon. L’homme hurla et disparut dans les
ténèbres. Au matin, Olive aperçut à la fenêtre de sa chambre le
morceau déchiré du pantalon sur le sol.
Ultérieurement, les Tarr et leur fils Percy s’installèrent au
Cap. Là, Fletcher fut pasteur de congrégations anglaises et hollandaises. Il exerça son ministère et fit de l’évangélisation dans
différentes grandes villes. Son salaire était celui d’un pasteur local,
soit sept livres sterling par mois – l’équivalent de sept dollars par
semaine. Olive, elle, s’occupait de leurs cinq fils. Pour rafraîchir
leurs costumes usés, elle les décousait, retournait le tissu à
l’envers, et les recousait. Pour économiser, la famille marchait
habituellement des kilomètres au lieu de prendre le tramway.
Vers 1916, à la déception des dirigeants de la fédération et
de son mari, Olive accepta un travail sur les collines de la ville de
Port Elizabeth. Ce travail, qui consistait à veiller au bien-être
des veuves indigentes, rapportait environ trois dollars par semaine.
Mais sa santé en souffrit. Malgré tout, on la nomma infirmière en
chef de la ville lors de la grande épidémie de grippe de 1918, à cause
de son expérience au Sanatorium de Battle Creek. En l’absence de
Fletcher, elle conduisait le service du sabbat matin, jouant du vieil
harmonium, dirigeant le chant, prêchant, tout en s’occupant de
deux petits garçons remuants assis dans la première rangée.
Congé et adieux
En 1921, Olive prit son premier et unique congé après 24 ans
d’absence, loin de ses amis et de sa famille aux États-Unis. Son
ancien patron, le Dr Kellogg, lui dit qu’elle avait besoin d’une
opération et insista pour l’opérer lui-même. Olive retourna en
Afrique du Sud et y servit douze années de plus. Elle s’éteignit en
1933 à East London, à l’âge de 63 ans.
Après sa mort, Fletcher eut la charge d’une église locale et vécut
alternativement chez ses fils. Ses petits-enfants se souviennent de ses
histoires captivantes et de son engagement incessant à partager sa foi.
Alors qu’il habitait à Durban, Fletcher contracta la pneumonie en 1947 et s’éteignit à l’âge de 86 ans. Sur sa pierre tombale,
on peut lire : « J’attends celui qui donne la vie ». Aujourd’hui,
nombre de croyants attendent, comme lui, ce grand événement.
Leur foi adventiste remonte à David Fletcher Tarr et à Olive
Philips Tarr, dont l’œuvre combinée pour le Seigneur en Afrique
du Sud dura 99 ans.
Une découverte inattendue
… Les années ont passé. Ida est maintenant une jeune femme.
Il y a longtemps qu’elle ne pense plus à l’impression étrange qui
l’avait saisie alors qu’elle lisait l’histoire de David Fletcher Tarr.
Elle s’inscrit à l’École de thérapie physique, à l’Université de Loma
Linda. Elle y fait la connaissance de David Otis, un étudiant en
médecine dentaire qui partage son amour pour le Seigneur. Ils se
marient et fondent une famille. Un jour, David découvre parmi ses
effets personnels un livre de lecture de quatrième année dans lequel
se trouve l’histoire de David Fletcher Tarr, son arrière-grand-père,
et premier pasteur adventiste d’expression anglaise en Afrique du
Sud. Il montre l’histoire à Ida. Soudain, cette impression reçue
il y a fort longtemps refait surface. Elle comprend alors qu’un ange
s’était tenu à ses côtés, observant sa fascination pour une histoire
qui aurait un impact sur son avenir. n
Elaine Tarr Dodd est l’ancienne directrice
des relations publiques de It Is Written
(Il est écrit). Cette histoire est sa version
d’une première rédigée par son père,
W. F. Tarr, décédé en 1994. Elaine habite avec son mari âgé de 56
ans à Collegedale, au Tennessee, aux États-Unis.
Avril 2015 | Adventist World
25
L A
B I B L E
Adam et Ève
savaient-ils
qu’un ennemi de
Dieu viendrait
les tenter ?
R É P O N D
Traqués
Aucun passage biblique
n’indique clairement que
c’était le cas. Cependant, il
existe des détails qu’il nous
faut examiner. Commençons
d’abord par le récit biblique de
la création pour voir s’il fournit des
preuves allant dans cette direction. Ensuite, nous
nous pencherons sur ce que la Bible révèle sur
l’ennemi de Dieu.
1. Les êtres célestes avant Adam et Ève. La Bible dit que
Dieu créa les êtres célestes avant de créer Adam et Ève. Selon
Job, « les fils de Dieu [poussèrent] des cris de joie » lorsque
Dieu créa la terre (Jb 38.4-7, LSG), et d’après la Genèse, Dieu
avait déjà créé les chérubins avant Adam et Ève (3.24). Ce fut
l’un de ces chérubins qui se rebella contre son créateur et fut
chassé du ciel (Es 14.12-14 ; Ez 28.13-18). L’ennemi dans le
jardin serait donc ce chérubin.
2. La responsabilité d’Adam et d’Ève. Le récit de la
création indique qu’après la création d’Adam et d’Ève, Dieu
donna à ceux-ci des instructions spécifiques à l’égard de leurs
fonctions et de leurs responsabilités. Il est raisonnable de
penser que de telles instructions aient inclus des informations
sur l’ennemi de Dieu. La première fois que Dieu parla à
Adam et à Ève, il les bénit et leur commanda de remplir la
terre (Gn 1.28). Ils devaient gouverner le reste de la création
et jouir d’un régime alimentaire spécifique, différent de
celui des animaux (1.29,30). Il leur ordonna aussi de ne pas
manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car
le jour où ils en mangeraient, ils mourraient (2.16 ; 3.3).
Jusqu’ici, on ne trouve rien de spécifique au sujet d’un
ennemi de Dieu contre lequel Adam et Ève devaient rester
sur leur garde. Par contre, ils étaient clairement responsables
en tant qu’économes de la terre. Il y a aussi une référence à la
possibilité de mourir. Or, cette possibilité en soi suggère un
élément de danger : celui de faire le mauvais choix.
Mais il y a plus. Dieu leur demanda de cultiver [‘abad]
le jardin et de le garder [shamar] (Gn 2.15). Le verbe
‘abad (« travailler, servir ») pourrait signifier dans certains
contextes « cultiver, travailler » la terre (4.2,12). Le verbe
shamar signifie « surveiller, protéger, garder ». L’utilisation de
26
Adventist World | Avril 2015
ce verbe suggère qu’Adam et Ève devaient être alertes, gardant
et protégeant le jardin ; il implique un danger et la présence
potentielle d’un ennemi. Dieu dut leur parler de la nature de
l’ennemi. L’interprétation de ce verbe est soutenue par son
deuxième usage dans Genèse 3.24. Après la chute, la protection du jardin, et en particulier de l’arbre de vie, fut confiée à
un chérubin. Comme les humains avaient chuté, Dieu assigna
leur responsabilité à d’autres.
3. Un tentateur en Éden. Le danger impliqué dans
Genèse 2.15 est explicitement identifié dans Genèse 3. Un
ennemi de Dieu s’opposa ouvertement à sa parole et l’accusa
de limiter délibérément le développement d’Adam et d’Ève
(3.4). Il leur dit qu’en rejetant la parole de Dieu, ils seraient
« comme des dieux » (v. 5). Ce que cet ennemi – le chérubin
déchu – présenta dans la conversation est ce qu’il voulait pour
lui-même : « Je serai semblable au Très-Haut. » (Es 14.14)
Maintenant, nous connaissons la véritable identité de cet
ennemi : le Nouveau Testament l’identifie comme étant « le
diable et Satan » (Ap 12.9). Ces détails suffisent à indiquer
qu’Adam et Ève avaient été informés sur son compte et que
Dieu leur demandait de rester vigilants.
4. Tromperie dans le jardin. Nous disposons d’une
autre information utile pour répondre à votre question. Ève
tenta de se défendre en disant que le serpent l’avait trompée
(3.13, NBS). Elle fut trompée, certes (2 Co 11.3 ; 1 Tm 2.14,
NBS), mais Dieu n’accepta pas cette tromperie en tant
qu’excuse valable pour sa désobéissance. Pourquoi ? Pour
la simple raison – c’est ce que je suggère – qu’Adam et Ève
avaient été avertis que l’ennemi de Dieu viendrait les tenter.
Ève s’attendait sans doute à ce que l’ennemi travaille d’une
certaine manière, mais il la surprit et la trompa. Si elle
n’avait pas engagé la conversation avec le serpent, elle aurait
été en sécurité. n
Ángel Manuel Rodríguez a servi en tant que
pasteur, professeur, et théologien. Maintenant
à la retraite, il continue de servir l’Église.
É tude
biblique
Les
Mark A. Finley
symboles
de l’Esprit
D
ans la Bible, le ministère et l’œuvre du Saint-Esprit
sont décrits à l’aide de différents symboles. Ces
symboles nous dévoilent des facettes du ministère du
Saint-Esprit. Chacun d’entre eux nous révèle un rôle spécifique
de l’Esprit. Dieu nous parle par ces symboles pour nous
encourager et renforcer notre foi. Dans la leçon de ce mois-ci,
nous allons nous pencher sur quatre de ces symboles du
Saint-Esprit : le vent, l’eau, le feu, et l’huile. Au cours de cette
étude, demandez à Dieu avec ferveur de vous aider à appliquer
dans votre vie les vérités que vous allez découvrir.
1
Comment Jésus décrivit-il le mystère de la nouvelle naissance à Nicodème ? Selon vous, pourquoi
utilisa-t-il le symbole du vent ? Lisez Jean 3.7, 8.
2
Lisez la vision que Dieu donna à Ézékiel dans
Ézékiel 37.1-10. Quelle condition spirituelle est
décrite ici ? Quelle solution Dieu offre-t-il ? En quoi
s’applique-t-elle à nous ?
À la vue de la vallée remplie d’ossements – lesquels représentaient la mort spirituelle – Ézékiel fut saisi de désespoir. À la
question de Dieu, « Fils d’homme, ces os pourront-ils revivre ? »,
il répondit : « Seigneur Éternel, c’est toi qui le sais ! » (Ez 37.3)
Ce qui semblait impossible au prophète était possible à Dieu. Le
Créateur insuffle une vie nouvelle dans les vies spirituellement
mortes. Le symbole du souffle représente la puissance divine
qui, par l’action du Saint-Esprit, transforme la mort spirituelle
en vie spirituelle.
3
Lors d’une terrible sécheresse, quelle promesse
Dieu fit-il à son peuple ? Quelle est la signification
plus profonde de cette promesse ? En quoi est-elle
liée à l’effusion du Saint-Esprit ? Lisez Joël 2.21-23,
28, 29 (LSG), et Actes 2.1-3, 16-21 (LSG).
À l’époque de l’ancien Israël, la pluie qui tomba du ciel lors
d’une terrible sécheresse et d’une horrible famine symbolisait
l’effusion puissante du Saint-Esprit, laquelle se produisit le
jour de la Pentecôte et lança la dispensation chrétienne. Selon
le livre des Actes, cette effusion du Saint-Esprit attira des
dizaines de milliers d’âmes à Christ. À la fin des temps, Dieu,
P h oto
:
M ic h ael
S c h war z enberger
selon sa promesse, déversera de nouveau son Saint-Esprit pour
que nous puissions achever le mandat évangélique.
4 Quel conseil Dieu donne-t-il à son peuple du
temps de la fin à l’égard de l’effusion du Saint-Esprit
symbolisée par la pluie de l’arrière-saison ? Lisez
Zacharie 10.1 et Jacques 5.7, 8.
Ellen White écrit : « La proclamation de l’Évangile ne se terminera pas avec une puissance inférieure à celle qui a marqué ses
débuts. Les prophéties qui s’accomplirent par l’apparition de
la pluie de la première saison doivent trouver leur contrepartie
dans la pluie de l’arrière-saison, à la fin des temps. » (La tragédie des siècles, p. 664)
5 Pourquoi Dieu symbolise-t-il le Saint-Esprit par
le feu ? Que représente le feu ? Lisez Malachie 3.2, 3
et Hébreux 12.39.
Dans les Écritures, le feu représente la présence purificatrice
de Dieu par le ministère du Saint-Esprit. Notre Seigneur nous
invite à prier chaque jour pour que le feu de la présence de
l’Esprit consume notre mondanité.
6 Quelle facette du ministère du Saint-Esprit
l’huile représente-t-elle dans la Bible ? Lisez les
passages suivants pour découvrir la signification de
ce symbole : Jacques 5.14, 15 et Luc 10.33, 34.
D’un bout à l’autre de la Bible, le symbole de l’huile s’associe
à la consécration et à la guérison. Jésus aspire à guérir nos
blessures profondes et à nous régénérer physiquement,
mentalement, émotionnellement, et spirituellement grâce à
l’action du Saint-Esprit en nous.
7 Comment recevoir pleinement ce précieux don
que Dieu a en réserve pour nous ? Lisez Luc 11.13.
Combien il tarde à Jésus de déverser sur nous son Esprit pour
nous donner une vie nouvelle, pour purifier notre âme et
guérir notre cœur ! Soyons pleinement assurés qu’il aspire à
nous donner son Esprit encore plus que nous ne désirons le
recevoir. Le Seigneur entendra toujours ses enfants qui, venant
à lui par la foi, lui demandent l’effusion du Saint-Esprit,
et les bénira au-delà de leurs attentes. n
Avril 2015 | Adventist World
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DES IDÉES À PARTAGER
Courrier
G. T. Ng inquiet en raison
d’une « perte considérable »
de membres
À l’égard de l’inquiétude de G. T. Ng au
sujet d’une perte considérable de membres
au sein de l’Église (décembre 2014), je
crois comme lui qu’il est important de
retenir et de discipuler les membres.
Cependant, le leadership de notre Église,
dans l’ensemble, doit réévaluer sa méthodologie pour la croissance de l’Église. De
plus grands efforts investis dans une façon
de fonctionner erronée ne produiront
certainement pas de meilleurs résultats.
Les dirigeants de l’Église doivent
tenir compte du conseil d’Ellen White
dans Les paraboles de Jésus : « Les derniers
rayons de la lumière de la grâce, le dernier
message de miséricorde qu’il faut porter
à l’humanité, c’est une révélation de son
amour. » (p. 364) Peut-être nous faut-il
ajuster notre insistance/approche pour
passer d’un amour pour les doctrines à
l’amour pour les personnes derrière les
doctrines – les membres de la divinité.
Passons davantage de temps à aider les
autres à connaître Dieu. Je prie de tout
mon cœur pour une approche renouvelée
de l’évangélisation, laquelle permettra
de réduire la « perte considérable » à
laquelle cet article se réfère.
Un mot maintenant sur le programme
pour cesser de fumer Breathe-Free 2. J’ai
suivi les commentaires des lecteurs dans la
rubrique Courrier. Je pense que l’objectif
de Daniel Handysides (dans l’article
« L’Église adventiste lance “Breathe-Free 2”,
un nouveau programme pour cesser de
fumer » d’Andrew McChesney, septembre
Prièrew
Jésus nous a laissé un exemple d’amour et
d’acceptation. Nous devons trouver des moyens
d’atteindre nos semblables avec miséricorde et grâce.
– Joanne Rector, Battle Creek, Michigan, États-Unis
2014, section Reportage) constitue une
approche saine et amicale envers les
fumeurs. Assurément, nulle personne à
l’esprit ouvert ne peut entretenir l’idée
que l’Église adventiste endosse l’habitude
de fumer ! En outre, les enfants peuvent
apprendre que Dieu prend les gens là où
ils sont et les aide à grandir.
Jésus nous a laissé un exemple
d’amour et d’acceptation. Nous devons
trouver des moyens d’atteindre nos
semblables avec miséricorde et grâce, et
leur fournir des solutions au problème
des habitudes malsaines. Puissent les
méthodes du Christ être aussi les nôtres !
Il est peut-être temps de prendre
conscience de nos propres péchés liés à la
« piété » et au « perfectionnisme ».
Joanne Rector
Battle Creek, Michigan, États-Unis
Faire confiance à notre Dieu
tout-puissant
Je viens juste de lire l’article intitulé « Faire
confiance à notre Dieu tout-puissant »
de Ted N. C. Wilson (décembre 2014).
Satan est mentionné au moins 21 fois
dans cet article relativement court. Est-il
sage de nous étendre autant que ça sur
l’ennemi ? Ne devrions-nous pas plutôt
nous focaliser sur Christ et sur la bonne
nouvelle qu’il nous a annoncée ? Ce n’est
pas en offrant un tableau terrifiant de
Satan que nous convaincrons les autres,
et que nous conduirons les adventistes à
adopter une marche de foi plus engagée.
Je suis peinée d’apprendre que la
famille Wilson passe actuellement par
plusieurs épreuves. J’attends avec impatience le ciel, où la souffrance ne sera plus.
Lieselotte Petersen
Mölln, Allemagne
Encore la consécration
des femmes ?
Je vous écris au sujet de l’article « La
question de la consécration des femmes
soumise à la session de la GC » d’Andrew
McChesney (décembre 2014). Pourquoi
nous demande-t-on de prier de nouveau
pour que le Saint-Esprit nous guide sur
cette question ? On nous avait demandé
de prier pour la même raison avant les
votes des sessions de la GC de 1990 et de
1995, lesquels ont résulté en une vaste
LOUANGE
Dieu m’a donné une femme et quatre
enfants. Je m’occupe également de
17 orphelins, et dirige un groupe de
croyants chrétiens qui désirent répandre
l’Évangile dans le monde entier. S’il vous
plaît, priez pour moi et mon ministère.
Benard, Kenya
28
Adventist World | Avril 2015
S’il vous plaît, priez pour que je passe
mes examens en soins infirmiers et que
je sois promue en seconde année.
Lorritta, Royaume-Uni
S’il vous plaît, priez Dieu de m’accorder
un sponsor pour mon éducation.
Jacob, Ouganda
Récemment, Dieu m’a dirigée à travers de
nombreuses situations, me montrant ainsi
qu’il m’aime et est là pour moi. Il vit ; il est
mon sauveur et mon ami ! J’ai fait semblant
d’être chrétienne pendant trop longtemps. Je
n’avais aucune relation avec Dieu. Mais maintenant, tout a changé ! Merci de vos prières.
Galeva, Papouasie-Nouvelle-Guinée
majorité contre la consécration
des femmes au ministère pastoral.
Serait-ce que nous croyons que Dieu
nous a mal dirigés ? Lui demandonsnous de changer d’idée ? Allons-nous
continuer de demander et de voter
jusqu’à ce que la consécration des
femmes soit « correctement guidée » ?
En nous demandant de prier de
nouveau là-dessus, c’est comme si on
nous disait que l’Église ne croit pas que
nous ayons été correctement guidés –
ou qu’elle pense que nous n’avons pas
été guidés du tout.
Derald Barham
Par courriel
Lorsque j’avais 12 ans, je souhaitais de
tout mon cœur devenir un ancien et un
pasteur. Mais j’ai dû mettre ces rêves de
côté parce que l’Église était très stricte à
ce propos. J’ai changé d’orientation et suis
devenue ingénieur en agroalimentaire.
Aujourd’hui, j’ai 38 ans. J’ai été
emballée par l’article sur la consécration
des femmes. Dieu ne fait acception de
personne. Il appelle des hommes et
des femmes. Je suis sûre que beaucoup
de femmes ont été appelées par Dieu, et
qu’elles désirent profondément être consacrées au ministère. J’ai l’assurance qu’elles
auront l’occasion de répondre à leur appel
pour l’honneur et la gloire de Dieu.
Hulda Naomi Chambi Mamani
Hortolandia, Brésil
Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@
adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas
d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez
aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays
d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées
pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que
nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.
Souvenez-vous de moi dans vos prières. Je
prie pour être libéré de mon passé, pour
recouvrer la santé, pour que ma vie soit transformée et que la paix remplisse mon cœur.
Fenix, Brésil
Mes fils ont cessé d’aller à l’église. Ils
boivent, fument, et se droguent. Je vous
pas
Selon une étude effectuée par l’Université d’Oklahoma,
aux États-Unis, ceux qui font au moins 10 000 pas
par jour réduisent les facteurs de risque de maladies
cardiovasculaires de 69 pour cent.
Une étude australienne a révélé qu’il est 20 fois plus
probable que ceux qui utilisent un podomètre dépassent
leur objectif. Les applis podomètres sont disponibles
gratuitement pour la plupart des smartphones.
Source : Men’s Health
Ravivés par sa Parole
Un monde de découvertes à travers la Bible
Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres
croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre
de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier
de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site
www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour
recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel.
Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici :
1 er mai 2015 • Colossiens 3
demande de prier pour qu’ils reviennent
à Dieu, le suivent et travaillent pour lui
le reste de leur vie.
Barwana, Singapour
S’il vous plaît, priez pour ma femme
et pour moi, car nous éprouvons des
problèmes de santé.
Merlin, États-Unis
Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum.
Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin,
les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de
longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne
pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir
vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières
exaucées par courriel : [email protected] ; par fax :
1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old
Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.
Avril 2015 | Adventist World
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DES IDÉES À PARTAGER
Il y a
105 ans
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Les cinq langues utilisées
dans le monde des affaires :
1 Anglais
2 Mandarin
3 Français
4 Arabe
5 Espagnol
J
udson S. James se rendit en Inde en 1906, et s’établit dans le district de
Tirunelveli, dans l’État de Tamil Nadu, en 1908. Il habita dans une école en
plein cœur d’un village. Judson et sa femme dirigeaient un dispensaire sur
la véranda de leur maison. Une épidémie de choléra les força à passer la plus
grande partie de leur temps à soigner les malades, avec l’aide de Belle Shryock,
une infirmière.
Plus tard, les habitants locaux donnèrent à Judson 0,8 hectares de terrain,
juste à l’extérieur du village. Il y bâtit une résidence en briques et en mortier.
Ce fut le premier bungalow missionnaire construit en Inde à l’aide des fonds de
Mission adventiste.
Le 2 avril 1910, Judson S. James baptisa les premiers convertis à l’adventisme –
14 hommes et six femmes – dans le sud de l’Inde.
Edward Duraiswamy Thomas était de leur nombre. Son père était en rapport
avec l’École de formation de l’Église d’Angleterre, à proximité. Edward Thomas
fut le premier Indien à être consacré en tant que pasteur adventiste. L’École
secondaire James Memorial fut nommée en l’honneur de Judson James, et
l’École secondaire E. D. Thomas Memorial, en l’honneur d’Edward Thomas.
P h oto
:
A rc h ives
de
la
Les symptômes de la
maladie d’Alzheimer peuvent
être retardés chez ceux qui
parlent plus d’une langue.
Source : The Rotarian
G C
Un gain
pour le cerveau
Des textos
pour combattre
la malaria
Des études ont démontré que
l’altruisme – l’abnégation, le
service envers les autres –
augmente la taille de l’amygdale,
cette partie du cerveau qui réagit
à la peur et au plaisir. L’amygdale
peut être plus développée et plus
réceptive chez les gens altruistes.
À l’échelle mondiale, 92 pour cent des
décès dus à la malaria se produisent
en Afrique au sud du Sahara. Les taux
de confiance en un traitement de la
malaria sont si bas qu’ils compromettent
sérieusement le rétablissement. Mais des
recherches effectuées par la faculté de
santé publique de l’Université Harvard ont
révélé que des textos de rappel augmentent
d’environ cinq pour cent les chances de
compléter le traitement de la malaria.
Source : Proceedings of the National Academy of Sciences/The Rotarian
Source : The Rotarian
’où
D
vient cette
ph to ?
RÉPONSE : À l’Église adventiste San Francisco Central, aux États-Unis, des
adventistes vêtus de costumes d’époque recréent la vision d’Ellen White sur
ce qui aurait pu se passer lors de la session de la Conférence générale de 1901
à Battle Creek, au Michigan, si les délégués avaient été plus humbles. Cette
session avait été marquée de débats sur des questions compliquées liées au
leadership et à l’organisation du mouvement alors en pleine croissance.
Cette production intitulée « What Might Have Been » a été filmée en
janvier. Elle sera présentée lors de la session de la Conférence générale de 2015,
à San Antonio, au Texas (États-Unis), laquelle se tiendra du 2 au 11 juillet.
Une autre bonne raison
de cesser
Ceux qui cessent de fumer souffrent moins
d’anxiété, de dépression et de stress que les
fumeurs. Les dépressifs qui cessent de fumer
voient leur humeur s’améliorer tout autant que
s’ils prenaient des antidépresseurs.
Il faut typiquement six semaines pour briser
le cycle du tabac. Ce n’est qu’alors qu’on observe
une amélioration de l’humeur.
« Oui, je viens bientôt... »
Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir
dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance
les adventistes du septième jour de toute la planète.
Éditeur
Adventist World est une revue internationale de
l’Église adventiste du septième jour. La Division
Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des
adventistes du septième jour en est l’éditeur.
Éditeur exécutif et rédacteur en chef
Bill Knott
Éditeur adjoint
Claude Richli
Directeur international de la publication
Pyung Duk Chun
Comité de publication
Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun,
vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ;
Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ;
G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ;
Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian,
conseiller juridique
Comité de coordination de Adventist World
Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn,
Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han
Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)
Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef
adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona
Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney
Rédacteurs basés à Séoul, Corée
Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim
Rédacteur en ligne
Carlos Medley
Gestionnaire des opérations
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Rédacteurs extraordinaires
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Directrice des finances
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Assistante d’édition
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Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki,
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Direction artistique et graphisme
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Consultants
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E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson,
Raafat Kamal, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda,
Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M.
Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons,
Alberto C. Gulfan, Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee,
Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara,
Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari
Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités.
Adressez toute correspondance rédactionnelle au
12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600,
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Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de
la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).
Adventist World paraît chaque mois et est imprimé
simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil,
Indonésie, Australie, Allemagne, Argentine, Autriche,
Mexique et États-Unis d’Amérique.
Vol. 11, nº 4
Source : British Medical Journal/Women’s Health
Avril 2015 | Adventist World
31
Si vous
ne pouvez
venir à
San Antonio,
levez la main.
J’aime
Ne manquez pas un seul instant
de la session de la Conférence générale.
(2 au 11 juillet 2015)
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