INQA : La Gestion de la Qualité de Services Dans Une Architecture
Transcription
INQA : La Gestion de la Qualité de Services Dans Une Architecture
SETIT 2009 5th International Conference: Sciences of Electronic, Technologies of Information and Telecommunications March 22-26, 2009 – TUNISIA INQA : La Gestion de la Qualité de Services Dans Une Architecture IMS Brahim RAOUYANE*, Mostafa BELLAFKIH* et Daniel RANC** *INPT Madinat Al Irfane Rabat Instituts, Maroc [email protected] [email protected] ** Telecom SudParis, Evry, France [email protected] Résumé: la normalisation de l’Internet Multimedia Subsystem (IMS) a renouvelé l’architecture de gestion des services de télécommunication avancés. Néanmoins l’IMS introduit également de nouvelles interrogations, en particulier concernant la gestion de la Qualité de Service (QoS) considérant les services multimédia invoquant des technologies tant avancées (UMTS) qu’existantes (POTS, GSM). Dans ce contexte, cet article propose d’étudier tant d’un point de vue théorique que pratique une architecture de gestion de la QoS de façon transparente et de bout en bout dans un réseau IMS. Mots clés : IMS, IntServ, QoS, SIP. INTRODUCTION Le potentiel offert aux opérateurs pour proposer de nouveaux services attrayants s'est considérablement enrichi par l'introduction des technologies 3G UMTS [1] [2], améliorant les débits, et par les efforts du consortium 3GPP pour définir une nouvelle plateforme de gestion de services: l'IMS (IP Multimédia Subsystem) [3] [4].Néanmoins, l'introduction de ces nouvelles capacités technologiques induit également des exigence s’accrues en termes de qualité de service (QoS). Cet article entre dans le cadre du projet de du projet de recherche INQA subventionné par Méditélecom, qui s’intéresse à la mise en oeuvre d’une plateforme IMS permettant l’expérimentation et la validation de scénarios de gestion de QoS de bout en bout; à l’introduction de nouveaux services à itinérance multi technologies, à QoS garantie; ainsi qu'à l’intégration d’IMS et de l’architecture de référence NGOSS (figure 1). Figure 1. Contexte général du projet INQA La présente contribution va introduire le contexte de l’étude INQA en s’intéressant à la voix sur IP et aux choix entrepris pour la gestion de la QoS et présentera les différents critères et protocoles de gestion de la QoS, des simulations et discussions avant de conclure. 1. Contexte de l’étude Pour s’assurer qu’une infrastructure IP [3] [4] peut supporter un service de ToIP, il faut vérifier l’obtention régulière dans le temps de valeurs de QoS générant un bon niveau d’écoute humaine. L’étude de qualification d’un tel réseau IP étudiera les équipements de ToIP impactant le délai de transit tels que les routeurs, les passerelles, les proxys, et les -1- SETIT2009 donc – par la variation de la quantité de trafic en transit. Elle impacte fortement les communications interactives telles que la voix, générant des bruits désagréables, des craquements voir des blancs. La valeur maximale de la gigue permet de dimensionner les buffers pour éviter au maximum les congestions. On estime qu’une gigue supérieure à 100ms dégrade trop le service et n’est pas acceptable. postes téléphoniques IP eux-mêmes [5]. Le coeur de réseau IMS [6] repose sur le protocole SIP [7,8]. (Figure 2) pour gérer les sessions IP multimédia, et sur le protocole IP pour le transport du trafic et de la signalisation associés. Il supporte l'inter fonctionnement avec les réseaux voix et données IP fixes et mobiles existants [9], y compris les services Internet. - Bande passante ou débit maximum d'une liaison: c'est le volume de données qu'il est possible de transférer via celle-ci. - Perte de Paquet : Il s’agit de la perte pure et simple d’un ou plusieurs paquets. Les causes possibles sont soit une erreur sur le CRC de ce paquet, qui est ainsi détruit, soit un bruit sur la ligne de transmission,soit une mémoire tampon pleine et ce paquet n’a pas pu être traité, ou un changement de routage créant un trou noir. Un réseau IP est composé d'un ensemble de routeurs et de liaisons de transmission. Le récepteur et l’émetteur ont des caractéristiques de délai, débit maximum et disponibilité. Et les routeurs peuvent avoir un impact significatif sur le délai, la gigue et la disponibilité. Afin de garantir la qualité de service, trois protocoles se sont imposés dans les réseaux IP: Figure 2. Session SIP sur IMS Comme le système est basé sur IP, l'IMS héritera de la plupart des problèmes de QoS de l’Internet [10, 11, 12]. Cependant, contrairement à l’Internet où les utilisateurs acceptent des dégradations occasionnelles de QoS, les utilisateurs d'IMS s'attendront très probablement aux mêmes niveaux de qualité que dans les réseaux légataires. − Intserv (Integrated Service, protocole inclus dans RSVP, Ressource Reservation Protocol) − Diffserv (Differentiated Services) − MPLS (MultiProtocol Label Switching) Aussi notre étude s’intéressera dans la suite à montrer l’intérêt de la gestion de la bande passante qui fige les utilisations alors que le protocole Diffserv donne une différentiation des paquets par leur marquage. 3. Gestion de QoS avec IntServ et DiffServ 2. Critères de la QoS dans IP Afin d’avoir une gestion de la QoS de bout-en bout il faut que tous les routeurs du réseau soient paramétrés de la même manière. Deux approches existent: Intserv et DiffServ Le protocole IP n’a pas été initialement prévu pour prendre en compte les paramètres de QoS. Les réseaux en mode paquets ont été développés à une époque où la bande passante était rare, la stratégie étant d’occuper le maximum de liens quitte à introduire des délais supplémentaires dans la transmission des données. 3.1. IntServ [14]: (Integrated Services) L’idée est de fournir une QoS garantie sur les réseaux IP. Dans un modèle IntServ les applications envoient des requêtes RSVP afin de réserver les ressources réseau nécessaires. Après une négociation avec les gestionnaires de QoS déterminant si le service peut être garanti, les ressources sont réservées ou alors un message d’erreur est renvoyé au demandeur. Une fois les ressources réservées, la QoS pourra être appliquée au sein des routeurs avec des algorithmes de gestion de files d’attente. Le but principal d’IntServ est de fournir un lien de communication à qualité constante en termes de débit et de délai. La principale limitation d’IntServ réside dans son passage à l’échelle. En effet, les requêtes RSVP doivent être mémorisées dans tous les routeurs concernés. Or dans un réseau à large échelle tel qu’Internet, il y a une quantité phénoménale de flux concurrents. Une telle quantité imposerait des stockages très conséquents dans la mémoire des routeurs. La caractérisation de la QoS [13] met en jeu plusieurs critères : - Délai : le temps écoulé entre l'envoi d'un paquet par un émetteur et sa réception par le destinataire. Il est recommandé un délai maximum de 120 ms par direction pour une conversion interactive entre deux individus. - Gigue : la variation du délai de transfert de paquets IP entre deux points de bout en bout est définie sur la base des observations d'arrivées de paquets IP correspondants à des points de mesure d'entrée et des ortie. Il est causé principalement par la variation de la longueur des queues dans un réseau et -2- SETIT2009 Figure 3. L’effet de shaping sur un trafic variable 3.2. DiffServ [15]: (Differentiated Services) Pour résoudre les problèmes posés par IntServ. L’IETF a proposé de marquer les paquets en utilisant le champ DSCP, mais comment est-il possible d’assurer la QoS en utilisant ce champ ? Tout d’abord, les paquets possédant le même DSCP sont agrégés pour former un Behavior Aggregate (BA). Etant donné que l’on gère ici un type de flux et non paquet par paquet, la garantie de QoS n’est pas stricte mais statistique. Il est important de noter que des paquets provenant de diverses applications peuvent partager le même BA. L’écrêtage figure (4), appelé policing permet de jeter les paquets par ordre de priorité croissante en fonction d’un seuil maximal de bande passante définit. Cette méthode est à l’origine d’une forte perte de paquets. Sur un noeud DiffServ il faudra ensuite choisir un PerHop Behavior (PHB) qui définira en fonction du BA les règles de mise en file d’attente, d’ordonnancement ou de lissage. Quatre PHB standards sont définis: Figure 4. L’effet de policing sur un trafic variable – Default PHB; – Class-Selector PHB; 4. Mise en palce d’une stratégie de QoS – Expedited Forwarding PHB (EF) ; La gestion de la QoS permet de différencier les types de trafic (audio, vidéo, voix, types de données…) afin de leur assigner des règles de traitement spécifiques. Par exemple, on veut favoriser le trafic vocal qui possède des contraintes de temps réel et de débit minimum, par rapport au trafic web ou ftp moins important. – Assured Forwarding PHB (AF). On notera simplement que le PHB EF est utilisé pour implanter le service Premium et que le PHP AF est utilisé pour le service Olympic (Gold, Silver, Bronze). IntServ et Diffserv peuvent être utilisés d’une manière complémentaire afin de bénéficier des possibilités d’IntServ sur des réseaux à large échelle. Le modèle DiffServ utilise le champ DSCP dans l’entête IP (v4 ou v6) et différencie le comportement des routeurs (PHB) ; les routeurs d’extrémité (Ingress/Egress Edge Routers) positionnent un champ servant à différencier les paquets et sont responsables de l’exécution de mécanismes de contrôle d’admission et de classification. Par ailleurs, les routeurs de cœur (Core Routers) de réseau appliquent simplement l’ordonnancement et le contrôle de congestion approprié suivant la valeur du champ DSCP. L’idée, présentée est d’avoir des routeurs IntServ en bordure du réseau et des routeurs DiffServ au coeur. Il faudra dans ce cas que les requêtés RSVP soient traduites pour modifier le champ DSCP des paquets. 3.3. Politique de trafic: La politique de trafic est en complément des techniques d’ordonnancement. Elle permet le contrôle, le lissage et l’écrêtage du trafic pour contrôler le volume de flux entrant dans le réseau. Trois critères sont importants, le débit moyen,l e débit crête et la taille maximum du pic de trafic. Dans un réseau (figure 5) nous avons trois localisations de gestion de la QoS : - dans les terminaux pour assigner et marquer des priorités ; dans les noeuds périphérique (Edge Nodes) c’est la classification, le marquage des paquets et une surveillance et lissage de trafic ; - dans les nœuds centraux c’est un rôle de prévention de la congestion (contrôle de flux, ordonnancement) et une réaction à la congestion par un filtre suivi par l’élimination de paquets. Deux méthodes existent : le lissage du traffic (Shaping) [16] et l’écrêtage (Policing) [16] : Le lissage permet d’éviter les pics de flux (figure 3) ; lorsque le trafic dépasse un seuil maximal de bande passante, celui-ci est retransmis par les applications. Figure 5. Architecture générale de réseaux internet -3- SETIT2009 QoS. De plus, ces mesures nous permettent d’étudier le seuil d’engorgement du réseau suivant la vitesse et avec ou sans perturbations. Après les mesures faites lors des sessions SIP, le résultat le plus intéressant est le comportement des routeurs et des machines en cas de saturation. Pour contrôler le trafic dans un routeur [17] qui mène vers un réseau IMS nous avons utilisé les algorithmes de gestion suivants : a) Classification de trafic par l’attribution d’un label à chaque paquet, b) Marquage/Remarquage des paquets en mode BA, MA. c) L’intérêt de faire des sessions multimédia impose d’étudier des politiques de QoS du type gestion de la bande passante avant d’utiliser Diffserv (Figure 5). Surveillance du trafic : surveiller la conformité du flux a pour objet de préserver les autres communications d’un comportement excessif d’une source en marquant, modifiant ou refusant un flux non confirmé, Lors de cette manipulation on gère une bande passante pour chaque service, FTP ou VoD, et on remarque que cette gestion doit être préventive en QoS pour suivre l’augmentation du trafic. 5.2. Trafic avec QoS: Modèle DiffServ d) Lissage de trafic : modifier certaines caractéristiques du flux pour se confirmer aux usages de buffer, e) f) La gestion de la QoS doit différencier les types de trafic (audio, vidéo, voix, types de données…) afin de leur assigner des règles de traitement spécifiques au lieu de prévoir toujours le maximum de bande passante pour ne pas pénaliser la VoD par exemple. Gestion de congestion : La congestion est un problème au sein du réseau. Une congestion se traduit souvent par une perte de paquets. Les paquets sont soient de type TCP ou UDP. La perte d’un paquet TCP, entraîne la mise en place d’un algorithme de congestion avoidance qui va augmenter le trafic (rémission du paquet TCP). La solution est l’ordonnancement (FIFO, PQ, CBQ, WFQ) des paquets et gestion active des files d’attente, Dans le cadre d’un réseau exploité pour du trafic FTP et pour de la VoIP, on doit favoriser le trafic de ce dernier qui possède des contraintes de temps réel et de débit minimum, par rapport au FTP. On peut distinguer différentes phases de configuration, dues aux diverses étapes de la mise en place de la QoS : - Filtrage des flux contrôle des congestions : par le contrôle de flux et une réaction avec l’élimination de paquets. - Classification du trafic - Création d’une politique de Service - Attachement de la politique à une interface 5. Expérimentations : La première phase consiste à étudier la ToIP dans une infrastructure IMS [18,19, 20] (Figure 2) en se basant sur SIP. Nous avons utilisé la plateforme libre Open IMS [21]. 6. Discussion Lors des manipulations de ToIP, on remar que d’emblée certaines variations de débit sans pour autant que des pertes ne soient mesurées : Nous avons déployé un serveur d’applications fournissant la VoD (la Vidéo à la Demande) et nous avons testé une configuration avec deux services concurrents, la VoD et le transfert de fichiers avec FTP (Figure 6). - Tout d’abord, plus on envoie de paquets, et plus le débit est important. Chose logique. Nous avons ensuite effectué les mêmes mesures avec des paquets contenant plus d’informations. La constatation précédente se vérifie également dans ces exemples. On distinguera également que plus la taille des paquets est importante, plus le débit sera important, pour la même raison que précédemment. En effet, bien que les mesures donnent une valeur moyenne, lors de l’expérimentation, nous avons observé que le débit variait. Cette variation est liée à la file d’attente du routeur qui se remplit. Une fois que cette dernière est pleine, le débit diminue. Celui-ci pourra à nouveau augmenter lorsqu’il y aura de la place dans la file. Dans l’ensemble des premières mesures, on ne constate aucune perte. En effet, le débit est supporté donc aucun paquet n’est perdu. Par contre les mesures effectuées avec une surcharge de réseau avec (VoD par exemple) montrent des pertes. Tout comme pour le débit, cela s’explique en observant les files d’attentes. Figure 6. Session VoD et FTP avec IMS. 5.1. Trafic sans QoS : L’objectif de la simulation sans QoS est d’obtenir des valeurs de référence. En effet, de cette façon nous pourrons comparer le gain réel de l’utilisation de la -4- SETIT2009 En effet, lorsque ces dernières sont pleines, le routeur détruit les autres paquets qui arrivent. Ce mécanisme explique donc les pertes détectées. [7] Toutefois, il se peut aussi que le problème vienne des files d’attente des machines. [8] Le paramètre de gigue est très important dans les applications sensibles comme, par exemple, la VoIP. En effet, si la gigue est trop importante, le service est fortement dégradé. On estime qu’une gigue supérieure à 100ms dégrade trop le service et n’est pas acceptable. [9] [10] [11] A partir des captures de paquets que nous avons réalisées, on remarque que deux éléments peuvent faire augmenter la gigue : la perte de paquets, et le nombre et la taille du paquet, car les paquets sont potentiellement plus longs à traiter à la fois par le routeur et par les machines. [12] [13] 7. Conclusion Les mesures ainsi faites donnent une idée de l’intérêt de la gestion des files d’attente dans les routeurs et de l’utilisation d’une politique de gestion du type DiffServ basé sur la priorité selon le type de trafic. Aussi lors de l’utilisation de cette procédure et malgré des trafics concurrents, la VoD continue sans être perturbée alors que dans la même situation et sans gestion de priorité la vidéo est très dégradée. [14] La politique MPLS est aussi en phase d’implémentation pour améliorer la QoS dans le contexte de notre architecture, une étude a priori est encours de réalisation pour implémenter les protocoles Diameter [22] et COPS [23] afin d’automatiser les procédures précédentes de gestion de QoS. [15] [16] [17] [18] Enfin toutes ces politiques doivent respecter l’architecture de référence NGOSS de TMF Forum [24, 25] qui fait le but final du projet INQA. [19] [20] [21] [22] [23] ACKNOWLEDGMENT Nous tenons à remercier MEDITELECOM pour son intérêt au projet INQA et son financement, et également aux stagiaires de l’INPT qui ont contribué dans ce projet. [24] [25] [26] REFERENCES: [1] www.tech-invite.com/ [2] www.3gpp.org [3] G. Camarillo, M. A. Garcia-Martin, “The 3G IP Multimedia Subsystem (IMS)”, John Wiley & Sons Ltd, 2004. [4] Camarillo, Gonzalo; "3G IP Multimedia Subsystem (IMS): Merging the Internet and the Cellular Worlds". Hoboken, NJ, USA: John Wiley & Sons, Incorporated, 2005. [5] Henry Sinnreich. Alan B. Johnston; Internet Communications Using SIP “Delivering VoIP and Multimedia Services with Session Initiation Protocol“Second Edition. [6] 3GPP TS 24.229, ”IP Multimedia Call Control Protocol based on Session Initiation Protocol -5- (SIP)and Session Description Protocol (SDP)”,Stage 3 Alan B. Johnston “SIP Understanding the Session Initiation Protocol “Second Edition. McGrawHill, Broadband_ Telecommunications Handbook-VPNS, 3GW, GPRS, MPLS, VoIP, SIP.2ndEd 2002 Gilles Bertrand. “The IP Multimedia Subsystem in Next Generation Networks “May 30, 2007 J. Fabini, P. Reichl, A. Poropatich, R. Huber, N.Jordan: "IMS in a Bottle": Initial Experiences from an OpenSER-based Prototype Implementation of the 3GPP IP Multimedia Subsystem. Proc. International Conference on Mobile Business (ICMB) business 2006, Copenhagen , Denmark, June 2006. P. Kurtansky, P. Reichl, J. Fabini, T. Lovric, B. Stiller: “Efficient Prepaid Charging for the 3GPP IP Multimedia Subsystem (IMS)”. Proc. International Conference on Integrated Design and Process Technology (IDPT'06), Special Session on "Pricing", San Diego, CA, USA, June 2006. P. Reichl, S. Bessler, J. Fabini, R. Pailer, and J. Zeiss: “Implementing a Native IMS Location Service Enabler over a Prototypical IMS Core Network Test bed”. Proc.3rd IEEE International Workshop on Mobile Commerce and Wireless Services (WMCS'06) in conjunction with IEEE Joint Conference on Ecommerce Technology (CEC'06) and Enterprise Computing, ECommerce and E-Services (EEE'06),San Francisco, USA, June 2006. Kun I. Park, Ph.D. The MITRE Corporation USA “QoS in packet networks“. www.ietf.org/rfc/rfc1633.txt www.ietf.org/rfc/rfc2475.txt Christina Hattingh “End-to-End QoS Network “ Tim Szigeti - CCIE No. 9794, Lucian Gheorghe, “Designing and Implementing Linux Firewalls and QoS using net filter, iproute2, NAT andl7-filter” October 2006. 3GPP TS 23.228 “IP Multimedia Subsystem (IMS),Stage 2” IETF RFC 1889 “RTP: A Transport Protocol for Real-Time Applications” IETF RFC 3261 “SIP: Session Initiation Protocol” www.openimscore.org RFC 3588 “Diameter Base Protocol”, September 2003 http://www.ietf.org/rfc/rfc2748.txt Tele Management Forum 2003 ,GB922 Addendum 4 SQoSv 1.0 www.tmforum.org