Compagnie Plante Un Regard. 53, av. Jean Lolive. 93500 Pantin

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Compagnie Plante Un Regard. 53, av. Jean Lolive. 93500 Pantin
restes
Compagnie Plante Un Regard. 53, av. Jean Lolive. 93500 Pantin
Direction artistique : Eva Guland 06 68 40 02 36
Chargé de diffusion : Julien Lewkowicz 06 32 42 53 05
[email protected]
www.planteunregard.com
création collective
Mise en scène : Eva Guland
Avec : Milan Boëhm, Noémie Herubel,
Thomas Schneider
Création sonore : Vincent Guiot
Scénographie : Lilith Guillot-Netchine
Calendrier : Création au Festival Rideau Rouge
Théâtre Ouvert. Mars 2016
Résidence d’approfondissement
Théâtre Le Hublot. Juin 2016
La Cie Plante Un Regard bénéficie
du dispositif d’accompagnement du
Théâtre Le Hublot pour la saison
2015/2016
RESTES
RESTES est un spectacle sur la mémoire, sur les mémoires, individuelles
et collectives. En partant de souvenirs personnels et de traces laissées par
les générations précédentes (témoignages, photographies), les comédiens
interrogent les téléscopages du passé, du présent, du futur, en réinventant les
histoires disparues dans l’actuel d’un spectacle - et son devenir. De la subjectivité
à la «grande Histoire», des récits anecdotiques et incomplets aux dates et aux
faits collectifs, que restera-t-il de cette tentative de se situer dans le passage du
temps, à l’heure de la communication instantanée?
« Que feront mes petits-enfants de toutes
ces histoires ? Ce sera selon le sens qu’elles
auront dans le monde où ils vivront.
Que faut-il espérer ? »
Gaby Netchine-Grynberg
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note d’intention
« Il me manque une concordance entre les
mots et la minute de mes états »
Antonin Artaud
« Je suis dans la maison familiale. Je fouille dans les albums photos. Du
début du siècle dernier au début du XXIème. Les albums sont de plus en plus
récents, de plus en plus remplis, de plus en plus colorés. Mais où sont les photos
des dix dernières années?
De retour à Paris, je me connecte à ma vie virtuelle. Facebook me dresse un
bilan de mes plus beaux souvenirs, photos à l’appui. J’essaye d’imaginer ce qu’ont
vécu mes grands-parents. J’écoute la radio. J’essaye d’imaginer quel espace de
rêve il restera à nos enfants. Je pense aux derniers survivants de la seconde guerre
mondiale. Je pense à ce qui nous est confisqué, dans notre histoire collective, par
le tourbillon des images, par la valeur virtuelle du souvenir.
Je cherche à me souvenir de ce que je n’ai pas vécu. À rappeler les voix et
les images du passé, pour m’aider à dépasser un sentiment de dépossession et
de déracinement.
Google peut-il se substituer à nos grands-parents disparus? Qu’allons-
nous laisser d’une époque où les survivants de la dernière guerre mondiale
disparaissent comme les livres et les albums photos, où tout est dirigé par la
finance, où nous ne savons plus que faire des luttes qui nous ont précédés?
Quelles traces sommes-nous en train de fabriquer?»
Eva Guland, metteure en scène
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processus de travail
« Le théâtre a ça de magnifique : ce sont
toujours des gens qui vont mourir qui font des
trucs devant des gens qui vont mourir. »
Wajdi Mouawad
Nous avons créé Manège et L’Enquête en écriture de plateau. C’était faire
du théâtre à partir des acteurs. Dans Manège, nous interrogions l’endroit où
le vivant survit aux nouvelles formes de communication. Nous nous sommes
dépouillés, nous nous sommes extraits d’un mode de vie dans lequel nous étions
pris au piège, et nous avons raconté ce dépouillement qui ne cesse d’interroger
la notion même de fiction.
Avec Restes, nous faisons le pari de chercher en amont, par l’écriture
(celle des comédiens, la mienne), par la recherche documentaire (interviews de
personnes âgées, photographies...), par des dispositifs scénographiques et par
un travail avec le son, ce qui nourrira l’écriture de plateau.
Avec Restes, nous continuons à explorer la question de la fiction et du
rêve, mais l’actualité d’un monde en auto-destruction m’apparaît de plus en plus
présente. Il ne s’agit pas de s’en extraire, il ne s’agit surtout pas de la fuir. Nous
ne pouvons que nous appuyer dessus, nous appuyer très très fort, pour nous
envoler. Et c’est ce besoin de s’envoler que nous devons raconter.
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scénographie et son
Lilith Guillot-Netchine, scénographe, propose des objets modulables,
assemblables et recomposables, des éléments légers et multifonctions. Les
acteurs pourront se servir de ces objets comme écrans, fenêtres, évier, chaise
ou mitraillette. Ces modules scénographiques se déclineront à partir d’objets/
écrans, faits avec des cadres en bois, qui serviraient en premier lieu à la projection
de diapositives.
Des images travaillées à partir de la collecte de photographies-souvenirs, des
vieux albums (à paritr de 1920) aux photos facebook et instagram d’aujourd’hui.
Pour Vincent Guiot, artiste sonore, il s’agira d’envisager le son dans son
rôle évocateur, de le traiter comme l’ombre d’un corps ou d’un objet.
«Je ne suis pas là pour le moment mais laissez-moi un message après le bip»
La voix enregistrée est l’exemple par excellence de ce qui peut rester d’un corps,
et de la marge d’ambiguïté entre sa présence et son absence. C’est également
l’occasion d’une concordance éphémère entre le temps présent de l’écoute et le
temps passé vécu durant la prise de son.
L’enregistrement sonore et sa retransmission seront donc les deux outils
majeurs pour servir ce projet, permettant la création d’allers-retours entre les
différents espaces temporels insufflés tantôt par les comédiens, tantôt par la
scénographie et la création sonore. Il s’agira ici de considérer non plus le son
pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il représente, ce qu’il incarne de manière
anecdotique. Le son, comme un marqueur de mémoire.
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« Chaque livre est unique, il a une odeur. J’ai plaisir à imaginer un autre
homme cent ans plus tôt, tournant ces mêmes pages.
Il y a un rapport physique entre le corps de l’homme et le corps du livre.
L’écran est décontextualisé vis-à-vis du support de l’oeuvre originale. Et ce
n’est plus le livre que la tasse de café marquera, mais l’ordinateur qu’elle détruira.
Avec un autre ordinateur, je pourrai afficher à nouveau le même livre, vierge de
toute trace de café. Quels seront les principes de conservation des prochaines
oeuvres numériques ? Quelle est la durée de vie d’un fichier numérique ?
Comment faire quand on retrouve un fichier vieux de 10 ans mais que l’on a plus
le logiciel adéquat pour le lire?
Lilith Guillot-Netchine, scénographe
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EXTRAITS
‘‘ Je ne suis ni en colère ni triste, juste un peu préoccupé par la différence
de taille des cartons que nous allons chacun, séparément, choisir, pour ranger
cette histoire .’’
‘‘ Lui, c’est le dernier survivant d’un monde dont nous allons retracer l’histoire.
C’est l’histoire de maladies qui se transmettent de siècle en siècle. C’est l’histoire
de cellules qui se contaminent les unes les autres. Ce sont vos cellules, ce sont
nos cellules, c’est notre héritage de cellules malades.
Lui, celui qui danse là-bas, c’est le dernier survivant qui a été jeté du 20ème
siècle au 21ème siècle, au moment même où l’histoire aurait pu s’arrêter. ’’
‘‘ La mémoire collective c’est un truc qu’on a tous vécu ensemble mais que
personne n’a vraiment vécu, ou alors c’est un truc qu’on a vécu chacun dans notre
coin et que parfois on met en commun. C’est comme s’il y avait une connexion
dans le cosmos où toute notre matière de cerveau se rejoignait et formait une
grosse boule de pensées et de souvenirs. De laine, de pâte à modeler, de barbe
à papa. Et cette grosse boule on doit se la passer, se la transmettre, parce qu’elle
nous tient ensemble. Un gros ballon, voilà, et le jeu ce serait qu’il ne touche
pas le sol ou qu’il n’éclate pas. Il y aurait différentes équipes, parce qu’on a pas
tous tout à fait la même mémoire collective, voilà, ce serait un peu comme une
grande partie de beach volley.’’
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‘‘ Moi la guerre j’aime bien, quand les rues s’allument et que ça bombarde de
partout. On va à la cave et mon frère s’occupe de moi. Avant il me calculait
jamais, son jeu c’est de s’asseoir sur ma tête jusqu’à ce que j’arrive plus à
respirer et des fois il pète. Il a refusé mon invitation sur facebook. Mais dans
ces moments là il est gentil, bon, il me dit pas qu’il m’aime mais il me prend
dans ses bras c’est pareil.
J’adore la guerre, je pense que c’est l’avenir de l’humanité. On est dans une
phase trouble où on nie notre viscosité notre envie de se foutre sur la gueule,
ici on a aboli la peine de mort, les lynchages, les exécutions publiques. Moi
je veux revenir à des moments où on se sent vivant, où on sent notre chair.
Les gens crient y a du bruit. Et puis ça crée du lien social. Si je tue ta famille je
fais partie de ta vie je suis dans ta mémoire dans tes photos de famille et tes
coupures de journaux. Si je te tue j’abolis la frontière du toi et du moi, si je te
tue je suis toi je suis moi je suis partout je suis l’univers je suis Charlie.’’
‘‘ La préfecture de police de Paris a décidé de suspendre le changement
climatique jusqu’à ce que la situation se calme.’’
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plante un regard
CRÉATIONS :
À l’origine, Plante Un Regard est une
boule hyper chaude, incroyablement
MANÈGE. Création 2014
dense, au sein de laquelle les notions
Écriture collective
d’espace et de temps n’existent pas. La compagnie voit le jour en septembre
Mise en scène : Eva Guland
2013 quand cinq jeunes acteurs et
Assistanat : Sabine Bruschet
deux metteures en scène échouent
Avec : Jess Avril, Milan Boëhm, Sam
de
Darmet, Justine Dhouailly,
l’Institut National Supérieur des Arts du
Thomas Schneider
lamentablement
au
concours
Spectacle (Bruxelles).
C’est alors qu’Eva Guland et Sabine
CANNIBALES REMIX. Création 2014
Bruschet font faire de grands tours de
D’après Cannibales de Ronan Chéneau
rond-point à cinq comédiens, et créent
Adaptation et mise en scène : Eva Guland
Manège.
Avec : François Bonté, Justine Dhouailly,
La compagnie Plante Un Regard puise
Agathe Fredonnet et Thomas Schneider
ses origines dans le clown, s’ouvre aux
sons et aux images avec jubilation.
L’ENQUÊTE. Création 2015
Emportée dans une énergie fraîche
Écriture collective
et brûlante, elle écrit au plateau, en
Mise en scène : Eva Guland
espérant transcender les frontières des
Intervenant clown : Hervé Langlois
genres, et en essayant de faire théâtre
Avec : Justine Dhouailly, Thomas Schneider
de tout et avec tout.
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Eva Guland, metteure en scène
Elle obtient un baccalauréat Théâtre au lycée Claude Monet en 2009, où elle travaille
avec la Cie Pandora. Elle se forme ensuite au conservatoire du 20ème arrondissement (Pascal
Parsat) puis à celui du 18ème arrondissement (Jean-Luc Galmiche). Elle suit aussi des stages
au théâtre du mouvement et se forme au clown avec la Royal Clown Cie (Hervé Langlois). En
2013, elle co-fonde la cie Plante Un Regard avec laquelle elle met en scène Cannibales Remix
(d’après Cannibales de Ronan Chéneau), Manège (création collective) et L’Enquête (création
collective). Elle entame le travail de création de Restes et continue à animer des ateliers et
des stages de théâtre avec des enfants et des adolescents. Par ailleurs, elle assiste Anthony
Quenet (http://cettecompagniela.fr/) lors d’ateliers de théâtre dans la prison de Melun.
Lilith Guillot-Netchine, scénographe
Elle est diplômée de l’école nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, a étudié
dans l’atelier d’Anne Rochette. Elle a une pratique de la photographie et de la sculpture
alliant plusieurs techniques et matériaux (La forge, le bronze, les matériaux composites, le
bois, le plâtre, la photographie numérique et argentique). Une année passée à Montréal lui a
permis d’ouvrir un nouveau champ de pratique, celui de la médiation artistique, aux côtés de
différentes associations (Exeko, aux côtés de SDF, Santropole roulant alliant livraisons de repas
et visite à des personnes âgées).
Vincent Guiot, artiste sonore
Il obtient un diplôme d’ingénieur du son et poursuit un Master recherche à l’université
Paris 8 et au CRR de Paris. Il navigue entre la création musicale, la conception d’installations
sonores, et la composition pour la vidéo, la danse et le théâtre. Il se spécialise dans
l’interprétation acousmatique et monte son projet Mèv’, un groupe de musique électronique
(Angulus), et un duo de jazz folk (Morgan’).
http://soundcloud.com/vguiot
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Milan Boëhm, comédien
Il commence le théâtre avec la compagnie Le Regard du Loup. A quinze ans, il intègre
le conservatoire d’Art Dramatique du 13ème arrondissement de Paris où il suit les cours
d’Anne Raphaël. Il se forme au chant lyrique auprès de Laurence Jouanne. Après un stage
avec Daniel Jeanneteau en 2012, il entre en 2013 au Conservatoire à Rayonnement Régional
d’Aubervilliers où il suit les cours de Sylvie Debrun. L’année suivante, il se forme aurpès de
Jean-Marc Hoolbeck, Patrick Simon, Jean-Louis Martin Barbaz et Hervé Van der Meulen au
Studio d’Asnières. Il fait partie des membres fondateurs de la compagnie Plante Un Regard
avec laquelle il joue dans Manège (mise en scène Eva Guland, création 2014). En 2015, il est
figurant dans La peur, dernière création d’Armel Roussel.
Noémie Herubel, comédienne
Elle obtient une licence d’Etudes théâtrales (Paris 3) après une classe préparatoire
littéraire option théâtre (lycée Fénelon). Elle se forme comme comédienne au conservatoire du
18ème arrondissement auprès de Jean-Luc Galmiche. Elle a joué au festival d’Aurillac et écrit
pour le théâtre. En 2014, elle écrit une forme courte dans laquelle elle est aussi comédienne,
pièce lauréate du concours Conservatoires en Scène jouée au théâtre du Rond Point et à la
MPAA Saint Germain.
Thomas Schneider, comédien
Il obtient un Deust Théâtre à l’université́ d’Aix-en-Provence dans le cadre duquel il joue
dans deux spectacles, il monte un atelier avec quatorze amateurs et crée Espèce 14. Il est aussi
assistant à la mise en scène de Rodrigue Aquilina (Compagnie de l’Entre-Deux) et s’initie à la
danse contemporaine auprès du ballet Prêljocaj. En 2013, il co-fonde la Cie Plante Un Regard
avec laquelle il joue dans Cannibales Remix, Manège, et l’Enquête (spectacles mis en scène
par Eva Guland). En 2014-2015, il anime des ateliers de théâtre pour enfant à Marseille, et se
forme à la médecine traditionnelle chinoise au collège SFERE.
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contact
Compagnie Plante Un Regard
53, av. Jean Lolive. 93500 Pantin
Direction artistique :
Eva Guland 06 68 40 02 36
Chargé de diffusion :
Julien Lewkowicz 06 32 42 53 05
[email protected]
www.planteunregard.com
crédit photos Lilith Guillot-Netchine, Marc-Antoine Allory et Lucas Vassili